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00:00Sur Europe 1, 13h20, l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour pour décrypter l'actualité de ce lundi 1er décembre.
00:06Avec vous, les journalistes, Ivoire Youfol et Thomas Bonnet-Clelly.
00:09Bonjour à tous les deux, soyez les bienvenus.
00:11Bonjour Clélly, bonjour Géraldine, bonjour à tous.
00:13Bonjour Géraldine.
00:14Je le disais dans le journal, 8 communes sur 10, touchés par un narcotrafic, les zones rurales ne sont plus épargnées.
00:20Ça fait quelques temps qu'on le dit, mais c'est une réalité.
00:22Regardez ce qui s'est passé ce week-end, des tirs en visée, une voiture avec plusieurs personnes à bord.
00:26C'était à Mercurel-Vaune, un petit village, 2800 habitants dans la Drôme.
00:30Une jeune femme de 19 ans est décédée, une autre touchée au dos et gravement blessée.
00:35La piste du narcotrafic est donc explorée par la gendarmerie.
00:38Écoutez Bruno Bartocetti, secrétaire national chargé de la zone sud du syndicat Unité.
00:43C'était sur Europe 1 ce matin.
00:44Nous avons des victimes, comme on dit, collatérales, des victimes innocentes,
00:48qui n'ont pas de lien direct avec le narcotrafic.
00:51Et malheureusement, ce qui est à retenir, c'est que ce sont des faits qui se déroulent de plus en plus souvent
00:57dans des petites communes, mais aussi dans le monde rural.
01:00Thomas Bonnet, il n'y a plus de sanctuaire en fait.
01:03Il n'y a plus d'endroits safe en France.
01:04Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Gérald Darmanin qui l'avait dit en sortant du ministère de l'Intérieur.
01:08Voilà, en bon français dans le texte.
01:10Effectivement, 80% du territoire, donc par la force des choses, vous avez des territoires ruraux qui sont désormais concernés.
01:16Moi, ce que je constate, c'est qu'on est contraint de commenter presque chaque semaine maintenant l'avancée du narcotrafic en France.
01:22Alors, on nous dit que c'est une grande cause, que tous les moyens de l'État vont être déployés.
01:26On n'en voit pas la couleur, c'est-à-dire que vous avez les discours, vous avez les mobilisations,
01:29qui réunissent d'ailleurs assez peu de monde, c'était à Marseille.
01:31Puis dans les faits, vous avez le narcotrafic qui gagne du terrain.
01:34Je pense que viendra un moment, et je me rends compte de la gravité de ce que je dis,
01:38mais viendra un moment où les décisions qui s'imposeront à nous, parce que la situation sera tellement dégradée,
01:42elles seront radicales.
01:43Et c'est quoi ?
01:44À mon avis, on va au-devant de grandes difficultés.
01:47C'est-à-dire que si vous voulez intervenir et récupérer, parce que c'est de ça dont il s'agit,
01:50récupérer des territoires abandonnés aujourd'hui, qui sont gagnés et qui sont organisés par le narcotrafic,
01:55pour aller les récupérer, il va y avoir du grabuge.
01:57Et honnêtement, je n'espère pas en arriver là, mais je crois qu'on traîne tellement à agir de manière vraiment ferme
02:04sur ce sujet, que viendra un moment où les décisions qui s'imposeront, elles seront très douloureuses.
02:08Et je crois que personne n'a envie d'en arriver là.
02:10On traîne ou alors on n'a pas les moyens.
02:11Écoutez l'ancien magistrat Michel Claes, qui a mis en garde face au narcotrafic,
02:15qui a déploré justement ce manque de moyens pour les forces de l'ordre.
02:17Il était sur Europe ce matin.
02:19Nous connaissons donc aujourd'hui une situation tout à fait catastrophique.
02:24Les aéroports sont tout autant impactés.
02:26Et il n'y a pas que la mochromafia, la mochromafia albanaise,
02:29qui occupe une part extrêmement importante du marché.
02:31Et quand on mêle le tout, on se retrouve dans une situation sécuritaire épouvantable,
02:36avec des tirs dans les rues.
02:37Et en même temps, surtout, ce qu'on néglige par-dessus tout,
02:40c'est de parler des chiffres colossaux qu'engrangent ces organisations criminelles
02:44et que nous ne maîtrisons plus.
02:45Nous constatons également que les États, et je pense que ni la France, ni la Belgique n'y échappent,
02:49c'est évidemment ce manque de moyens policiers, en termes de magistrature,
02:53pour lutter contre ce phénomène.
02:55Yvan Riaufol, on a l'impression qu'on est totalement dépassé par l'ampleur du phénomène.
02:58À tous les niveaux, même au niveau économique.
03:01Oui, bien sûr, mais d'où vient ce phénomène ?
03:03C'est d'abord, il vient d'un choix politique, il vient d'un choix idéologique,
03:07il vient du choix de ceux qui gouvernent encore la France aujourd'hui.
03:10C'est-à-dire de ceux qui ont décidé, dans une politique d'immigration aveugle,
03:16de susciter une politique de repeuplement des zones rurales,
03:19en y mettant des surplus d'immigration qui commençaient à subvertir les cités.
03:25Donc, c'est la première chose. Et à travers ceci, nous avons vu une concordance, en effet,
03:29entre cette survenue d'une nouvelle immigration de peuplement
03:31et le développement des narcotrafics dans des zones rurales.
03:36Donc, il y a un lien entre le narcotrafic et l'immigration,
03:39même si ce lien est nié aujourd'hui au plus haut sommet de l'État,
03:42notamment par le ministre de l'Intérieur.
03:43Et ce lien, d'ailleurs, il est affirmé par les trafiquants eux-mêmes,
03:46puisqu'ils se nomment DZ mafia, c'est-à-dire la mafia algérienne,
03:49ou Morco mafia, c'est-à-dire la mafia...
03:50Oui, mais souvent, ils sont nés en France, hein ?
03:52Oui, mais ce qui soit né en France, c'est une chose, naturellement,
03:55mais en l'occurrence, ce sont des gens qui se réclament
03:58ou de l'Algérie ou du Maroc avec la marcomafia.
04:00Donc, on est obligé de refaire ce lien qui est insécable aujourd'hui
04:04entre l'immigration et l'insécurité.
04:06Et aujourd'hui, le gouvernement, les pouvoirs publics ont réussi,
04:09ce que rêvait naturellement Alphonse Allaire en voulant mettre des villes à la campagne.
04:13Ils ont mis les banlieues à la campagne, sauf que c'est parfaitement révoltant,
04:15parce que vous avez un certain nombre de Français qui ont voulu fuir précisément
04:20les zones urbaines pour se mettre dans la France périphérique,
04:27croyant que cette France périphérique, cette France rurale,
04:29allait être préservée de ce choc de culture, de ce choc de civilisation
04:32et de cette montée de l'insécurité due à l'immigration.
04:35Et ils sont rattrapés par la volonté des hommes politiques eux-mêmes.
04:38C'est pour ça que je doute que ces hommes politiques, encore au pouvoir,
04:40puissent avoir les éléments pour résoudre cette crise.
04:43Ils sont rattrapés par cette politique qui a été une politique dévoyée,
04:48qui mériterait effectivement de demander des comptes à ceux qui nous gouvernent encore aujourd'hui.
04:52Thomas Bonnet.
04:53Il y a l'aspect de l'immigration en effet, mais il y a aussi un aspect international,
04:55parce que cette drogue, elle n'arrive pas de France.
04:57Souvent, d'ailleurs, dans la grande majorité des cas,
05:00elle arrive de pays qu'on a très bien identifiés.
05:02Donc ça nécessite en fait un travail d'ampleur de tout le gouvernement,
05:05de l'État, du chef de l'État lui-même.
05:08Or, on voit, et on va sans doute le commenter ce midi,
05:11le président a l'air plus préoccupé par d'autres causes,
05:13par d'autres lubies même,
05:15alors que la question du narcotrafic devrait être centrale.
05:18Il lui reste 15 mois à l'Élysée,
05:19qu'il profite de ces 15 mois pour tenter au moins d'impulser une dynamique,
05:23parce que la loi narcotrafic, c'est déjà bien,
05:25on va dire que ça va dans le bon sens,
05:26mais c'est largement insuffisant.
05:28Je vous le disais, il va falloir des décisions radicales.
05:30Je n'en appelle pas à faire comme Bukele au Salvador,
05:33ou Donald Trump qui tire sur les bateaux qui arrivent du Venezuela.
05:35Je pense qu'on a encore moyen d'agir sans aller jusqu'à ces extrémités-là.
05:39Mais simplement, si on attend trop,
05:41plus le narcotrafic gagnera du terrain,
05:43et plus il sera très difficile de récupérer ce qui aura été perdu.
05:45Alors, je ne sais pas si l'Ukraine est une lubie,
05:47mais en tout cas, oui, on en parlera tout à l'heure.
05:49Yvan Riaufol, en 10 secondes.
05:51En 10 secondes, en effet, la France est en état de guerre,
05:54mais elle n'est pas en état de guerre sur des zones extérieures,
05:56comme le discours officiel voudrait nous le faire croire.
05:58Elle est en état de guerre intérieure,
06:00et si, effectivement, il peut y avoir une vertu
06:02à relancer un service national ouvert à tous les conscrits,
06:06elle pourrait être précisément pour lutter contre cette guerre intérieure-là.
06:09Eh bien, on en reparlera.
06:10Ça y est, en tout cas, on est en décembre,
06:12c'est le mois du budget, entre autres, pour les parlementaires.
06:14Je croyais que vous avez parlé de Noël.
06:15Eh bien non.
06:17Dans 9 jours, les députés doivent voter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
06:21On entre dans le dur, et le Premier ministre reçoit les socialistes en ce moment, à Matignon.
06:25Il se murmure que le 49-3, le fameux, pourrait revenir.
06:29Tous les enjeux, dans un instant, avec vous, Yvan Riaufol et Thomas Bonnet.
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