- il y a 11 heures
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00:00Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
00:04Jusqu'à 20h à compagnie de Jules Thorez, bonsoir.
00:06Bonsoir Pierre, bonsoir.
00:07Journaliste politique au journal du dimanche, Gilles-William Golnadel.
00:10Bonsoir.
00:11Cher ami, bonsoir.
00:12Bonsoir Marc Ferracci.
00:13Bonsoir.
00:14Invité d'Europe 1 Soir, ancien ministre de l'Industrie, de l'énergie, député EPR des Français de l'étranger.
00:18Je vous accueille ici avec plaisir comme toujours, Marc Ferracci, dans le studio d'Europe 1.
00:22J'espère que vous prenez plaisir à venir ici à Europe 1 pour faire de la pédagogie, pour débattre.
00:28Quand sera-t-il lorsqu'Europe 1 sera labellisée comme bon ou mauvais médias ?
00:33On rebondit sur le débat du jour, le débat de ces 24 heures écoulées.
00:39En France, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises opinions.
00:42En revanche, il peut y avoir de vraies ou de fausses informations.
00:46Je pense que le débat qui a été initié par le président de la République sur cette question de l'information est un débat absolument essentiel.
00:52Il y a des médias qui font bien leur travail.
00:54Je pense que vous-même êtes un journaliste et vous êtes dans une antenne qui a le soin de documenter les choses de manière rigoureuse.
01:02Et je pense que les journalistes qui font bien leur travail pourraient être agacés, à tout le moins,
01:09de voir que d'autres journalistes ou qui se prétendent être journalistes,
01:12colportent des informations qui ne sont pas sourcées, qui ne sont pas vérifiées, qui ne sont pas documentées.
01:16Donc déjà, vous me soulagez, je suis dans le bon camp.
01:19En tout cas, Europe 1...
01:20Sinon, je ne serais probablement pas sur votre plateau.
01:23Mais fondamentalement, c'est ça le débat dont on a besoin.
01:26Ce n'est pas un débat sur la liberté d'expression, qui est un droit fondamental.
01:29Ce n'est pas un débat qui consiste à classer les opinions.
01:32C'est un débat sur la manière dont on produit une information de qualité.
01:35Je pense que c'est un débat essentiel parce que, vous le savez, les médias, tous les médias,
01:38qu'ils soient audiovisuels, qu'ils soient écrits, font l'objet d'une grande défiance.
01:41Mais il y a toujours eu des fake news, et puis de quelques années, de plus en plus, avec les réseaux sociaux.
01:45Mais pourquoi avoir, dans ce cas-là, envoyé un tweet hier de l'Elysée, en disant
01:49« C'est la Pravda, il a des informations avec des incarnations de CNews, Philippe Devilliers, Pascal Praud. »
01:55Pourquoi avoir fait ça ?
01:56Moi, je vais commenter ce qu'a dit le président de la République.
01:59Le tweet n'était pas forcément une initiative très heureuse en termes de communication.
02:03Merci de le dire.
02:03Mais c'était une réaction, je veux quand même le dire également, à des prises d'opposition,
02:08et notamment celles de certains éditorialistes, qui ont assimilé la volonté du président
02:13à la volonté d'établir un label d'État, c'est-à-dire classer les médias suivant la qualité.
02:18Personne n'avait jamais écrit qu'il y aurait un label d'État.
02:20Bien, je peux vous dire quand même que...
02:23Sauf si vous avez une source à nous donner.
02:24C'est l'interprétation qui a été faite par un certain nombre d'observateurs des prises d'opposition,
02:32des prises d'opposition sur les paroles du président de la République.
02:37Ce terme de label d'État, ce terme de dérive autoritaire, on l'a entendu dans les médias.
02:43Je ne vais pas vous donner les sources, mais vous les trouverez parce que vous êtes aussi un journaliste consciencieux.
02:47Mais ce n'est pas récent.
02:48Étienne Gernel-Dupont avait déjà réagi en 2018 aux premiers propos d'Emmanuel Macron
02:55pendant son premier quinquennat, qui avait déjà envie de faire le tri dans les différents médias.
03:00Mais encore une fois, il ne s'agit pas d'établir une vérité qui serait établie par l'État,
03:06établie par le gouvernement, établie par le président de la République.
03:09Il s'agit de donner de l'information aux auditeurs, aux lecteurs,
03:13à tous ceux qui ont le souhait d'avoir une information sourcée.
03:18C'est quelque chose qui, je veux le dire...
03:21On ne répète pas bêtement ce qu'il y a écrit sur les réseaux sociaux.
03:24C'est effectivement le caractère d'une censure, parce que j'ai vu ce terme aussi.
03:28L'idée qu'il pourrait y avoir derrière ces déclarations du président, une volonté de censure.
03:33Et c'est faux.
03:34C'est faux, c'est complètement faux.
03:35Si un jour, la profession journalistique, et non pas l'État, établit des critères de qualité,
03:41établit ce qu'on pourrait appeler un label, et adresse ce label à certains médias et pas à d'autres.
03:45Le président encourage, en mettant RSF sur la table, qui est, on le sait bien, une organisation militante.
03:53Je vais au bout, si vous le voulez bien, de mon propos.
03:55Si à un moment ou à un autre, la profession s'organise pour décerner des labels,
04:00ça ne signifie aucunement que les médias qui n'auront pas obtenu le label ne pourront plus émettre,
04:06ne pourront plus écrire, ne pourront plus informer.
04:09Mais ce que ça veut dire, c'est que dans un monde où l'information n'est pas toujours vérifiée,
04:16l'information n'est pas toujours documentée, l'information n'est pas toujours robuste...
04:19Mais c'est le principe de notre métier, Marc Ferrati.
04:21Mais bien sûr, je le sais.
04:23Mais vous êtes aussi d'accord pour dire que la déontologie est quelque chose qui a besoin d'être consolidée chaque jour,
04:29d'être appréciée chaque jour.
04:30Ça existe déjà.
04:32Les médias, par exemple, les médias de presse écrite ont un agrément
04:35qui vous permet d'exister en tant qu'entité de presse écrite.
04:40Ça existe déjà.
04:40La question, c'est qu'en 2018, en effet, Emmanuel Macron parle déjà de la labellisation,
04:44qu'il convoque ensuite des états généraux de l'information
04:47et que découle de ces états généraux de l'information
04:50ce label, une fois pour toutes, qui est donné
04:53et qui est attribué à Reporters sans frontières,
04:56qui est une ONG, qui ne me représente pas en tant que journaliste,
04:59je tiens quand même à le dire,
05:00et qui n'est absolument pas un professionnel de l'information,
05:03à qui on devrait donner ce label-là.
05:06Et donc, à un moment donné, se pose cette question-là de
05:08oui, il ne va pas y avoir un label d'état,
05:10il va y avoir un label qui va être donné par une ONG
05:13qui est très marquée à gauche.
05:14Alors qu'il y a déjà une instance qui s'appelle la commission de la carte.
05:18Moi, j'ai ceci dans mon portefeuille.
05:21C'est la CCIJP, la commission de la carte,
05:23qui dit, qui fait le tri, qui épluche sérieusement chaque année.
05:28On ne l'a pas à vie, ce truc-là.
05:29Chaque année, on doit remplir un formulaire très précis
05:32de savoir si on est journaliste ou pas.
05:34Donc, la labellisation, elle existe déjà.
05:35Vous êtes d'accord, je pense qu'on est d'accord
05:37sur le fait que la profession journalistique,
05:41quels que soient ses représentants,
05:42et là, je vais dans le sens que vous indiquez,
05:44je pense qu'il ne faut pas préempter
05:46ceux qui sont susceptibles d'attribuer ou de juger
05:49de la qualité de la production de l'information,
05:52de la transparence dans la construction des informations.
05:55Mais néanmoins, on a besoin d'une régulation.
05:58On a besoin d'une régulation supplémentaire.
06:00Elle existe, peut-être supplémentaire.
06:02En tout cas, c'est comme ça que j'interprète, moi,
06:03les propos du président de la République.
06:05Il faut peut-être élargir un tout petit peu la focale.
06:08Qu'est-ce qu'il y a derrière ce débat ?
06:10Derrière ce débat, il y a aujourd'hui une information
06:13qui fait l'objet d'ingérences, on le sait,
06:16et d'ingérences étrangères.
06:18On a aujourd'hui, à la fois à travers certains médias traditionnels,
06:22mais surtout à travers les réseaux sociaux,
06:24qui sont une caisse de résonance des médias traditionnels,
06:27des tentatives d'orienter l'opinion publique.
06:30D'orienter l'opinion publique, non pas en faisant prévaloir des opinions,
06:34j'ai encore dit, j'ai dit tout à l'heure,
06:35qu'il n'y avait pas de bonnes ou de fausses opinions,
06:37mais en proposant aux auditeurs, aux lecteurs,
06:40de bonnes ou de fausses informations.
06:42Et quand il y a de fausses informations,
06:44je suis désolé, il faut qu'à un moment ou à un autre,
06:46des professionnels, c'est nous qui faisons le tri.
06:50C'est des professionnels qui vont réguler d'autres professionnels ?
06:55C'est-à-dire qu'on n'a pas confiance aux premiers professionnels ?
06:58Gilles William Golnadel ?
06:59Je pense très clairement que c'est une très mauvaise idée.
07:02Bon, d'abord, il y a la désinformation,
07:05et les vieilles comme le journalisme.
07:07Lorsque Libération nous explique que
07:10les Cambodgiens sont très contents que les Khmer Rouges arrivent à Phnom Penh,
07:15lorsque même Libération, il y a quelques mois,
07:17nous expliquait qu'il y avait des pogroms anti-maghrébins
07:20dans les villes de France, après France-Maroc.
07:22Bon, voilà, c'est d'une certaine manière à nous...
07:27Mais on ne peut pas s'en satisfaire, vous êtes d'accord ?
07:29Cette désinformation, on peut essayer de lutter contre.
07:31Oui, mais le remède est souvent pire que le mal.
07:35Moi, très sincèrement, je n'ai aucune confiance
07:39en Reporters sans frontières tel qu'il est proposé
07:45comme justement marqueur par le président de la République
07:48pour nous expliquer quel média est bon et quel média est mauvais
07:52quand je sais ce qu'est Reporters sans frontières,
07:55présidé par quelqu'un qui a reconnu avoir été payé par Soros
07:59pour surveiller le net, pour empêcher une nouvelle catastrophe Trump en Europe.
08:03Je n'ai pas confiance.
08:04Mais il faut du pluralisme.
08:07Et là-dessus, je peux vous rejoindre, il faut du pluralisme
08:10dans la représentation de toutes les professions,
08:12la profession journalistique, comme les autres,
08:15dès lors qu'une instance de régulation et de contrôle est mise en place.
08:19Elle existe déjà, M. Ferracci ?
08:20Écoutez, on peut dire que ça existe, on peut aussi faire le constat
08:24que ça ne fonctionne pas comme ça pourrait fonctionner,
08:28comme ça devrait fonctionner.
08:28En fait, ça fonctionne très bien, M. Ferracci.
08:29Il y a... Attendez.
08:31Pardonnez-moi de vous donner l'avis d'un professionnel.
08:34puisque c'est ma profession.
08:35C'est vrai.
08:36Savez-vous que j'ai été journaliste, moi, il y a bien longtemps aussi.
08:38Mais oui, mais...
08:38J'ai fréquenté les salles de presse.
08:40Ce que je veux vous dire, c'est que...
08:41Donc vous savez mieux que moi ?
08:42À un moment ou à un autre, à un moment ou à un autre,
08:46dans une situation dans laquelle l'information façonne les opinions,
08:51on doit se préoccuper...
08:52Ça, ça veut dire quoi, ça ?
08:53De la véracité des informations.
08:55Une fake news, une fausse information, une information mensongère,
08:57vous l'appelez comme vous voulez, ça façonne des opinions.
09:00Vous venez de citer de fausses informations.
09:02Vous venez de citer de fausses informations qui ont été colportées,
09:06il y a un certain nombre d'années, par certains médias.
09:09Évidemment que ça façonne des opinions.
09:11Et ça les façonne dans un sens qui n'est pas celui de la démocratie.
09:14Moi, je crois que la démocratie, c'est la confrontation de points de vue documentés,
09:18informés, rationnels, qui soient basés sur des faits.
09:21Et les faits, ça signifie un minimum d'objectivité,
09:23un minimum de clarté et de vérité.
09:26Et je le dis et je le redis,
09:28il ne s'agit pas de trier les bonnes et les mauvaises opinions,
09:31il s'agit de trier les vraies et les fausses informations
09:34en s'appuyant sur des professionnels.
09:36Donc vous remplacez...
09:38Et des professionnels, je le complète,
09:39et je vais jusqu'au bout de la réponse que j'ai faite à M. Golnadel,
09:43qui doivent être dans le pluralisme.
09:45Mais M. Ferracci,
09:47vous avez dit il y a trois minutes,
09:49nous sommes d'accord.
09:50Mais nous sommes d'accord sur le fait que
09:52vous demandez à des journalistes de contrôler d'autres journalistes.
09:56Alors que les journalistes font justement le travail,
09:58attendez, le travail que vous venez de décrire.
10:00C'est-à-dire que moi, ou Jules, ou peu importe,
10:03ou les journalistes de cette rédaction,
10:05quand il y a des fake news qui arrivent,
10:07on regarde, on s'interroge,
10:08on pose la question, il y a des conférences de rédaction,
10:11on va vérifier,
10:12et après on voit si on part là-dessus ou pas.
10:13C'est le B à bas.
10:15C'est le B à bas de notre...
10:17Vous avez utilisé un terme, le terme de contrôle.
10:19Moi, ce n'est pas ce que je comprends
10:21du soi exprimé par le président de la République.
10:23Mais qu'est-ce que c'est d'autre ?
10:24Pardonnez-moi, un contrôle,
10:25c'est quelque chose qui donne lieu à des sanctions.
10:28Un label, c'est quelque chose qui informe.
10:31Non, un label, ça vous interdit d'émettre.
10:33Vous êtes labellisé, vous n'êtes pas labellisé.
10:35Justement, alors ça n'est absolument pas,
10:37ça n'est absolument pas
10:38ce qui a été dit par le président de la République.
10:40Et si vous lisez le compte-rendu du Conseil des ministres,
10:43si vous lisez ce qu'ont été les expressions
10:45des proches et représentants du président
10:49ces dernières heures,
10:50je le dis, à nouveau,
10:52le fait de ne pas avoir le label
10:53ne vous met pas en position
10:55à donner de l'information
10:58sur la qualité des choses.
10:59Allez, 19h28, on marque une pause plutôt,
11:02parce que les mots vont dans le bon sens
11:04et on revient là-dessus,
11:05parce que c'est très important ce débat
11:06et Marc Ferracci a la gentillesse
11:08de rester dans ce studio
11:09pour nous expliquer davantage.
11:10A tout de suite sur Orbe.
11:15Toujours avec Marc Ferracci,
11:17ancien ministre de l'Industrie et de l'Énergie,
11:20député EPR des Français de l'étranger,
11:22Maël l'a dit, Rachida Dati,
11:23qui est la ministre de la Culture et de la Communication,
11:26était l'invité de Punchline tout à l'heure
11:28chez Laurence Ferrari
11:30sur CNews et sur Europe 1
11:31et elle a affirmé que le gouvernement,
11:34en effet, ne souhaitait pas créer un label d'État.
11:37Le président de la République
11:38ou le gouvernement n'a jamais dit
11:39que nous allions créer un label.
11:41Que fait-il en ce moment ?
11:42Il a évoqué un projet de label
11:44pour distinguer les sites des réseaux sociaux.
11:46Non mais, attendez, ça sort de quoi ?
11:47Des états généraux de l'information,
11:49ça ne sort pas du président de la République.
11:50Et donc, jamais il a dit
11:52qu'il fallait un label d'État
11:53ou un label tout court
11:53à l'initiative du gouvernement.
11:56Donc, que dit-il ?
11:57Dans cet océan de réseaux sociaux
11:59où tout se vaut,
12:00où effectivement,
12:02avec des conséquences néfastes,
12:04et nous en savons quelque chose,
12:05parce que nous avons ce combat commun
12:07de protéger nos enfants,
12:11des effets néfastes
12:12de ces contenus,
12:13justement, des réseaux sociaux.
12:15Et donc, il est important
12:16de pouvoir distinguer
12:17ce qui est de l'information
12:18qui vient d'un journaliste
12:19et d'une information
12:21qui vient d'un simple avis
12:22d'un citoyen.
12:23Alors, des états généraux,
12:24certes, Marc Ferracci,
12:25mais c'est le président
12:26qui avait lui-même convoqué
12:27ces états généraux de l'information.
12:29Bien sûr, mais je pense
12:30que la déclaration
12:31de la ministre de la Culture
12:32est assez claire.
12:34Elle dit les réseaux sociaux
12:36d'un côté
12:37et les médias traditionnels
12:40de l'autre.
12:40Oui, je pense que cette distinction,
12:42elle mérite d'être faite.
12:43Moi, j'ai autour de moi
12:45des gens jeunes,
12:46des adolescents,
12:47qui s'informent,
12:49comme beaucoup de nos concitoyens
12:50aujourd'hui,
12:50sur les réseaux sociaux.
12:51Sur les réseaux sociaux,
12:52vous trouvez les tweets d'Europe 1,
12:55vous trouvez les relais
12:56des médias traditionnels
12:57qui sont documentés, sourcés,
13:00parce qu'ils sont peuplés
13:01par des journalistes
13:02qui font correctement leur travail.
13:03Et puis, vous avez,
13:04qui voisinent avec ces informations-là,
13:07des choses qui sont relayées
13:08par, comme l'a dit
13:09la ministre Dati,
13:11de simples citoyens
13:12et qui n'ont pas la même valeur
13:13en termes de qualité
13:13de l'information.
13:14Est-ce que vous ne pensez pas
13:15que ça vaut la peine
13:17de donner l'information
13:18aux citoyens
13:20sur l'origine,
13:21sur la qualité
13:22du processus
13:23de la production de l'information ?
13:24Mais ça veut dire
13:24que vous bridez
13:25les citoyens ?
13:27Je ne comprends pas.
13:28On ne les bride pas,
13:29on leur donne une information.
13:30Encore une fois,
13:31on parle
13:32et vous nous ramenez toujours
13:33à cette question
13:34du contrôle
13:36du bridage.
13:37Vous avez bien vu
13:38que ça n'est absolument pas
13:39le projet du gouvernement.
13:41Je le redis à nouveau
13:41parce que c'est important
13:42que nos auditeurs
13:44l'entendent.
13:45Ça n'est pas une initiative
13:46qui serait celle de l'État.
13:48Ça n'est pas une initiative
13:49qui viserait
13:50à censurer,
13:50c'est-à-dire
13:51à empêcher
13:52de diffuser
13:52des informations
13:53à certains acteurs.
13:55c'est une initiative
13:56qui vise
13:57à informer
13:58les citoyens
13:58sur l'origine
14:00de ce qui est produit
14:01et sur la qualité
14:02de l'information
14:02qui est produite.
14:03Et on peut dire
14:04que ça ne sert à rien.
14:05Peut-être que ça ne sert à rien.
14:06Peut-être.
14:07Moi, je pense que ça sert
14:08à quelque chose
14:08parce que je vois
14:09circuler un certain nombre
14:11de fausses informations.
14:14mais aujourd'hui,
14:17on a sur la question
14:19de l'Ukraine
14:19et de la Russie,
14:20par exemple,
14:21on a sur les réseaux sociaux
14:23des informations.
14:25C'est ça.
14:25Donc, ça n'a rien à voir
14:26avec le sujet.
14:26Ce n'est pas les médias
14:27traduites.
14:27C'est sur les réseaux sociaux
14:28des informations
14:29qui circulent.
14:30Et à un moment
14:31ou à un autre,
14:32il faut bien établir
14:34ce qu'est l'origine
14:35de l'information,
14:36nous dire si la Russie
14:38bombarde effectivement l'Ukraine
14:39ou si ça n'est pas le cas,
14:40si la Russie
14:41fait des morts à Kiev
14:42ou si ça n'est pas le cas.
14:43Et si on colporte
14:45une information
14:46qui n'est pas sourcée,
14:47qui n'est pas documentée
14:48et qui est fausse,
14:50je pense que les citoyens
14:51ont le droit
14:52d'en connaître l'origine.
14:54Et c'est là que
14:54établir,
14:56eh bien,
14:57sous la forme d'un label,
14:59une source de régulation,
15:02je pense que ça...
15:03Gilles William Goldenen.
15:04D'abord, on a bien compris
15:05que ce n'était pas
15:07M. Macron
15:07qui allait les labelliser lui-même.
15:10Oui, alors ça n'a pas été
15:11complètement sûr
15:13dans ce que j'ai pu lire
15:15ou entendre depuis 24 heures.
15:16Il a dit
15:16à des gens de la Voix du Nord
15:18dans le cadre d'un débat,
15:19nous allons tout faire,
15:20nous allons tout faire
15:21pour labelliser les médias.
15:24Bon, on a bien compris
15:25qu'il y aura des labels
15:26qui qualifient
15:29et des labels
15:30qui disqualifient,
15:31ce qui n'est quand même
15:32pas très bon
15:32pour les disqualifier.
15:34Ensuite,
15:35la désinformation,
15:36pardon de vous le dire,
15:37cher ami,
15:37mais moi,
15:38je l'ai vécu
15:39pendant deux ans
15:39à Radio France
15:41lorsqu'il livrait
15:43les bilans
15:45victimaires
15:46du Hamas
15:46sous couvert
15:48de la défense civile.
15:50En tant que président
15:50d'avocat
15:51Sronvontière,
15:52je suis allé devant
15:52l'Arcom
15:53parce qu'il y a eu
15:53la création de l'Arcom
15:54pour faire ça.
15:55L'Arcom m'a donné raison,
15:57zéro euro
15:59d'amende
16:00pour France Inter.
16:02Lorsque ce sont
16:03des médias privés
16:04que je ne citerai pas,
16:05ce sont des centaines
16:06de milliers d'euros.
16:07Donc, c'était post-7 octobre,
16:09il y a eu effectivement
16:10des informations données
16:11par la radio
16:12du service public
16:12et en fait,
16:14ils se basaient
16:15sur des chiffres,
16:16les chiffres du Hamas.
16:17Ils donnaient,
16:18ils ne sourçaient pas.
16:20Je vais donc
16:22vend l'Arcom,
16:24l'Arcom me donne raison,
16:25on fait une mise en garde
16:26à France Inter,
16:27sauf que ça coûte zéro.
16:29Je peux vous dire
16:29qu'ils ont continué.
16:31S'ils avaient eu
16:31les mêmes types d'amendes
16:32que dans le privé,
16:33ça aurait été peut-être différent.
16:35Et Radio France
16:35s'est labellisé.
16:36Radio France,
16:38c'est drôle ça,
16:39Radio France
16:40est labellisé
16:41à l'initiative de qui ?
16:43À l'initiative
16:44de Reporters sans frontières.
16:46Tu parles d'un label neutre.
16:48Donc, pardon de vous le dire,
16:49moi, je vous le répète,
16:51le remède
16:52est pire que le mal.
16:53Vous ne pourrez jamais
16:54remédier
16:55contre le mensonge
16:57par certains journalistes.
16:58Le mensonge,
16:59il est humain.
17:00Il n'y a rien de plus humain
17:01que le mensonge.
17:02Donc, il faut évidemment...
17:04Et débusquer le mensonge,
17:06je pense que ça a quand même
17:07du sens.
17:08Tu veux vous dire quelque chose ?
17:08Je pense que ça a du sens
17:10de débusquer le mensonge.
17:11Ce que vous évoquez,
17:12ce que vous évoquez,
17:13qui est dramatique,
17:14parce qu'on parle
17:15de quelque chose
17:17qui a heurté
17:18et qui heurte encore
17:19les consciences humaines,
17:20c'est le 7 octobre,
17:21les attaques du Hamas,
17:22et c'est tout ce qui s'est passé
17:24ensuite à Gaza.
17:26Je pense que ça mérite
17:27beaucoup de sérieux,
17:28beaucoup de rigueur.
17:30Ce qu'on est en train de faire.
17:31On a besoin,
17:31vous avez raison,
17:32on a besoin
17:33de multiplier les sources,
17:34de croiser les sources,
17:36de faire que
17:36les gens qui sont
17:37au plus près du terrain
17:38donnent une validation
17:40à ces sources.
17:42Et moi, je pense que
17:43tout cela,
17:44ça ne va pas de soi.
17:46Les citoyens
17:46ont besoin,
17:48parce qu'ils n'ont pas le temps,
17:49eux,
17:49de multiplier les sources,
17:50de croiser les sources,
17:52ils ont besoin
17:52qu'on les aide également.
17:53Mais ça,
17:54ça doit se faire
17:54dans le cadre
17:55de la déontologie journalistique.
17:57Croiser les sources,
17:58vous vous le faites,
17:58vous vous le faites,
17:59vous vous le faites,
17:59sans doute,
18:00mais tout le monde
18:01ne le fait pas.
18:02Et c'est ça que je veux dire.
18:03C'est ça que je veux dire,
18:04accéder à une information
18:05de qualité,
18:07ça n'est pas si simple
18:08que cela.
18:08Accéder à une information
18:09qui est sourcée,
18:10qui est vérifiée,
18:11dont les sources sont croisées,
18:13ça n'est pas si simple
18:14que ça.
18:15Comment est-ce qu'on y arrive ?
18:15J'ai vraiment l'impression
18:16que notre débat tournera.
18:18Donc on parle depuis tout à l'heure
18:19de la lutte contre la désinformation,
18:20et d'ailleurs c'est très intéressant
18:21parce que quand il est à Arras,
18:23Emmanuel Macron,
18:24il parle justement
18:24des réseaux sociaux,
18:25vous dites qu'aujourd'hui
18:26les fake news,
18:28les fausses informations,
18:29elles émanent non pas
18:30des médias traditionnels
18:31qui eux vérifient,
18:33recoupent leurs informations,
18:34mais des réseaux sociaux.
18:35Donc le sujet,
18:35c'est les réseaux sociaux,
18:36ce n'est pas le label
18:37pour les médias.
18:38C'est ce que Rachida Dati
18:40a évoqué.
18:40Mais pourquoi ?
18:41C'est parce qu'Emmanuel Macron
18:42dit ?
18:42À un moment,
18:42les sources d'informations
18:43ne sont pas que
18:44les médias traditionnels.
18:46Pardonnez-moi,
18:46mais c'est le point de départ
18:47dont on aurait pu discuter
18:48au début.
18:49Mais les médias traditionnels
18:49sont fiables.
18:50Quand je vous dis
18:51depuis tout à l'heure
18:52que les citoyens
18:53s'informent ailleurs
18:54que sur les médias traditionnels,
18:55pardonnez-moi,
18:55mais en tant que journaliste,
18:58je pense que vous devriez
18:59être conscient d'une chose,
19:01c'est que la défiance
19:01vis-à-vis des médias
19:02traditionnels est très haute.
19:04Ça ne nous est pas étranger.
19:06Vous le savez.
19:06Et là, je mets tous les médias
19:07dans le même sac,
19:08malheureusement,
19:09et je le regrette
19:09en tant que démocrate.
19:11Il y a 70% des gens
19:12qui se méfient
19:13de l'information
19:13produite par les médias
19:14traditionnels.
19:15En moyenne,
19:16ce sont les sondages
19:17qui se répliquent
19:18de semestre en semestre.
19:20Je pense que ça devrait
19:20nous faire réfléchir
19:21les uns et les autres
19:22sur la manière...
19:23Les politiques sont pas beaucoup
19:23mieux placées.
19:24Bien sûr,
19:25je vous le confirme
19:26et je n'en tire évidemment
19:28aucune fierté.
19:30J'en suis triste.
19:32Mais fondamentalement,
19:34on a besoin
19:35de clarifier les choses.
19:36De clarifier les choses.
19:38Si c'est faire,
19:38comme Rachida Dati
19:39l'expliquait de manière
19:40assez claire
19:41sur votre antenne,
19:42une frontière
19:43et une ligne
19:44plus nette
19:46entre les réseaux sociaux
19:47et les médias traditionnels,
19:48très bien,
19:48si ça sert à quelque chose.
19:50Et la réalité,
19:51c'est qu'aujourd'hui,
19:51vous avez des influenceurs
19:53sur les réseaux sociaux.
19:54Vous avez des gens
19:54qui ont...
19:55Oui, mais pardonnez-moi.
19:57Il faut...
19:57On ne va pas nous
19:58reprendre des propos
20:00d'un influenceur.
20:01Il faut être pragmatique.
20:02Oui, mais je comprends
20:02qu'il y ait une défiance,
20:04par exemple,
20:05je ne sais pas,
20:05du gouvernement
20:06ou de l'exécutif
20:07de dire
20:07oui, il y a peut-être
20:08certains médias traditionnels
20:09qui prennent un tweet
20:12pour de l'information.
20:13Non !
20:14La plupart des médias traditionnels
20:16s'interrogent de savoir
20:17est-ce que ce tweet...
20:18Après, on va recouper
20:18les informations.
20:19Quand Radio France
20:20prend les chiffres du Hamas
20:22pour argent comptant
20:22ne sourçant pas ces chiffres,
20:24il y a un problème
20:25mais personne ne dit rien.
20:26C'est-à-dire que
20:27vous comprenez que
20:29là, tout d'un coup,
20:30on tombe sur les médias traditionnels
20:32en disant
20:33il va y avoir
20:33les bons et les mauvais médias
20:34et puis là,
20:35ce que vous nous dites,
20:36finalement,
20:36ça ne concerne que
20:38les réseaux sociaux.
20:39Mais ce n'est pas
20:39ce qui a été dit.
20:40Hier, quand l'Elysée,
20:41et vous avez vous-même dit
20:43il y a un instant
20:43que ce n'était pas forcément
20:45une très bonne chose
20:46que l'Elysée balance un tweet
20:47en disant
20:47« Pravda ! »
20:48Fausse information,
20:49désinformation,
20:50qu'est-ce qu'il y a ?
20:51Ce n'est pas des tweets,
20:52ce n'est pas des
20:54« casse-la-gueule 92 »
20:56sur Twitter
20:57qui...
20:58Ce n'est pas des pseudos.
20:59C'est Pascal Praud
21:01sur CNews,
21:02c'est Philippe Devilliers
21:03qui...
21:03Alors, je ne sais pas...
21:05C'est là où on perd
21:06le fil
21:07de la volonté présidentielle.
21:09Mais ne perdons pas le fil.
21:10Le fil, c'est de toujours
21:11faire en sorte
21:12que les citoyens
21:13soient bien informés,
21:15c'est-à-dire
21:15avec des informations vérifiées.
21:17On peut se dire
21:18que des tweets
21:19parfaitement anecdotiques
21:20de citoyens
21:20parfaitement inconnus
21:21ne posent pas de problème
21:24parce que les gens
21:25les identifient comme tels.
21:26Certes, c'est vrai.
21:28Mais il y a aussi des gens
21:28qui n'ont pas
21:30la déontologie journalistique
21:31parce qu'ils ne sont pas journalistes
21:32et qui ont beaucoup d'audience
21:33dans la sphère publique
21:35et médiatique.
21:36Ça, c'est une réalité.
21:36Vous ne pouvez pas la nier.
21:38Mais ça n'est pas la nôtre.
21:39Et des gens...
21:39Mais bien sûr,
21:40mais pardonnez-moi,
21:40vous ramenez tout
21:42à cette question
21:43de on va trier
21:44les bons et les mauvais médias.
21:45Pardon ?
21:46Depuis le début,
21:47moi, j'ai compris
21:48l'initiative
21:49et je la soutiens
21:50parce que je perçois
21:52aujourd'hui
21:53dans la sphère médiatique,
21:54pardonnez-moi,
21:54je perçois
21:55qu'il y a ce problème
21:56d'information
21:57et ce problème de défiance
21:58vis-à-vis des médias
21:59auxquels il faut
21:59que nous apportions
22:00des réponses.
22:01Je pense que si on fait
22:02une ligne de démarcation
22:03plus claire
22:04entre ce qui est produit
22:05de manière rigoureuse
22:06et journalistique
22:07et qu'on retrouve
22:08dans les médias traditionnels
22:09le plus souvent
22:09et ce qui n'est pas produit
22:11suivant ces critères,
22:12eh bien,
22:13on diminuera la défiance
22:14qu'éprouvent les citoyens
22:15à l'égard des médias.
22:16Et ça, je pense
22:17que ça sera bénéfique
22:18pour tout le monde.
22:18Certains représentants politiques
22:19ont compris comme nous.
22:20Écoutez Marine Le Pen
22:21ce matin sur BFM TV.
22:23Bon, d'abord,
22:23je trouve cette vidéo indigne
22:24parce que ça n'est pas
22:25le rôle
22:26de la présidence
22:27de la République
22:28qui précisément
22:29doit être au-dessus
22:30des partis
22:31et ne doit pas descendre
22:33dans l'arène,
22:34surtout en s'attaquant
22:35directement
22:35à plusieurs médias.
22:38Ça, c'est déjà
22:38la première des choses.
22:40Deuxièmement,
22:41cette idée de labellisation
22:42est évidemment
22:43extrêmement dangereuse.
22:44Et l'objectif
22:45d'Emmanuel Macron,
22:46c'est de maîtriser
22:47l'information.
22:48Alors, il dit
22:48que ce seraient
22:49les journalistes
22:50eux-mêmes
22:50qui jugeraient
22:51leur temps pour faire.
22:52par Emmanuel Macron.
22:53Donc, ça revient au même.
22:54Enfin, je veux dire,
22:55il y a un moment donné,
22:56il faut arrêter de penser
22:57que le fait d'être journaliste
22:58vous rend intrinsèquement
23:00neutre et bienveillant.
23:03Gilles William.
23:03Oui, je vais vous dire
23:04quelque chose.
23:04Je vais me faire aussi
23:05l'avocat des réseaux sociaux.
23:07Parce qu'on dit
23:08à Rô sur les réseaux sociaux.
23:10Avec un peu de recul.
23:12Moi, j'ai appelé
23:12les autorités d'occultation,
23:15celles,
23:16et notamment
23:16dans le service public,
23:18qui ne voulaient pas évoquer
23:19les informations
23:21qui ne faisaient pas plaisir,
23:23qui gênaient,
23:24notamment
23:24en matière d'immigration
23:26ou de criminalité.
23:28Grâce
23:28aux réseaux sociaux
23:30qui charrient
23:31le meilleur et le pire,
23:33grâce aussi éventuellement
23:34à certaines chaînes privées,
23:35ça n'existe plus, ça.
23:37Vous ne pouvez plus retarder
23:38même
23:39une information gênante
23:41pour une certaine idéologie.
23:43Donc, ça me gênerait beaucoup
23:44que je peux vous le dire
23:45qu'il n'y ait plus
23:46de réseaux sociaux non plus.
23:47Malgré tout leur défaut.
23:48Je suis en train
23:49de regarder l'écran
23:50qui est au-dessus de nous,
23:51que vos éditeurs
23:51ne voient peut-être pas,
23:52mais sur lequel
23:53un certain nombre
23:54de médias différents,
23:55privés, publics,
23:56parlent du débat
23:59dont nous parlons aujourd'hui.
24:00Et j'en vois un,
24:01je ne citerai pas,
24:02dans lequel le bandeau
24:03explique,
24:05avec une question,
24:06« ministère de la vérité »
24:08entre guillemets,
24:09ou « lutte contre les fake news ».
24:10Et depuis le début
24:12de notre débat,
24:12nous avons clarifié les choses.
24:14Je pense que
24:14ce n'est pas un ministère
24:15de la vérité
24:17que veut établir
24:17le président de la République.
24:19Je pense avoir été
24:20suffisamment clair,
24:20la ministre l'a été.
24:21Et vous-même,
24:23vous l'avez été également.
24:24Une tentation.
24:24Cette même chose
24:25d'information s'interrompt.
24:26Je m'inscris en faux
24:27contre cette tentation
24:28ou contre cette présentation
24:29des choses.
24:30Ça n'est pas un ministère
24:31de la vérité,
24:32ça n'est pas une initiative
24:33gouvernementale
24:34que cette démarche
24:35de label
24:36ou de labellisation.
24:37C'est aux professionnels
24:38de le faire.
24:39Et encore une fois,
24:39est-ce que vous comprenez
24:42que nous,
24:43journalistes,
24:44on nous dise
24:45qu'il va y avoir
24:45un label,
24:46qu'il va être délivré
24:48par Reporters sans frontières
24:49qui est une ONG
24:50qui est politiquement
24:50très marquée à gauche
24:51avec M. Aski
24:53qui a fait toute sa
24:54carrière de journaliste
24:55dans des médias
24:56très à gauche
24:57avec M. Bretin
24:58qui mène une bataille
25:00contre les médias
25:00du groupe Bolloré
25:01et qui,
25:02en tant que journaliste,
25:03signait des pétitions
25:03contre le Rassemblement National
25:04de l'État.
25:05Est-ce que vous comprenez
25:06que je ne considère pas
25:07ce monsieur
25:07comme un professionnel
25:08de l'information ?
25:09Pour faire le débat
25:09que nous avons eu,
25:10je vous ai dit
25:11ce que j'en pensais.
25:12Je vous ai dit
25:12que établir
25:13ce genre de jugement
25:15suppose du pluralisme.
25:17Et donc,
25:17je ne vais pas vous dire
25:18autre chose.
25:18Ils sont contre le pluralisme
25:19ces gens ?
25:19Je vous dis
25:20qu'établir ce genre
25:21de jugement,
25:22c'est utile,
25:23mais ça suppose
25:24du pluralisme.
25:25En tout cas,
25:26rendez-moi au moins ça.
25:27En tout cas,
25:27vous vous êtes expliqué
25:29et je vous remercie
25:30Marc Ferracci.
25:30Vous avez remarqué
25:31que si d'autres
25:32chaînes d'information
25:33s'interrogent,
25:34je sais qu'on n'est pas
25:34les seuls à s'interroger
25:35ici même dans les médias
25:37comme dit Jules Torres.
25:38Mais c'est important,
25:39je pense,
25:40que cette idée qui circule
25:41et on la voit circuler
25:42devant nos yeux
25:44que pourrait émerger
25:47un ministère de la vérité,
25:49je suis content
25:49d'avoir pu apporter
25:51une contradiction
25:51à cette idée
25:52d'un ministère de la vérité
25:53parce que ça n'est
25:53absolument pas le cas.
25:54Et vous avez également
25:55publiquement regretté
25:56ce tweet de l'Elysée.
25:58J'ai dit que c'était
25:59une initiative
25:59qui n'était pas heureuse.
26:00En langage politique,
26:01ça veut dire que c'était nul.
26:02Merci beaucoup Marc Ferracci.
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