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00:00Dans un instant, Rachida Dati sera notre invité exceptionnel.
00:03Nous sommes avec Éric Revelle, bonsoir Éric, avec Françoise Laborde.
00:07C'est vrai qu'il y a beaucoup de questions qui se posent sur soir sur cette idée de labelliser les médias.
00:13Est-ce qu'il faut que chacun ait comme les Poulets de Loué ou le Rockford de l'Aveyron un label ?
00:19Ma chère Françoise, vous avez été membre du CSA.
00:22On va faire le point dans un instant avec Rachida Dati qui est notre invité exceptionnel.
00:26Mais on essaye de comprendre la polémique des derniers jours avec Augustin Donatieux et en débat avec la ministre.
00:34Depuis sa première élection en 2017, Emmanuel Macron fait de la désinformation son cheval de bataille.
00:40Il avait notamment affirmé que les médias russes RT France et Spoutnik étaient des organes d'influence
00:45qui durant la campagne avaient produit des contre-vérités.
00:48Déjà lors de ses voeux à la presse en janvier 2018, l'idée d'une certification des médias lui paraissait nécessaire.
00:54La démarche de Reporters sans frontières d'inventer une forme de certification des organes de presse respectant la déontologie du métier
01:01me paraît à cet égard non seulement intéressante mais souhaitable.
01:06Un vœu réitéré le 19 novembre dernier à Arras.
01:09Je pense que c'est important qu'il y ait une labellisation faite par des professionnels
01:14qui puissent dire que ceci correspond à la déontologie de gens qui manipulent de l'information.
01:19Réaction immédiate de la classe politique.
01:22Bruno Retailleau parle même de dérive inquiétante.
01:25« La France n'a pas besoin d'un ministère de la vérité », écrit sur X l'ancien ministre de l'Intérieur.
01:30Ce matin, rétro-pédalage du chef de l'État en Conseil des ministres,
01:34il a martelé à son gouvernement qu'il n'avait jamais envisagé de créer un label d'État pour les médias
01:39et encore moins, je cite, « de ministère de la vérité ».
01:42Ou une quelconque proposition.
01:43Voilà, Rachida Dati est notre invitée.
01:45Bonsoir à vous, madame la ministre de la Culture.
01:47Cette histoire de label, ça fait longtemps qu'Emmanuel Macron l'évoque.
01:50Déjà en 2018, on vient de l'entendre.
01:52Il avait dit qu'il souhaitait un label, pas d'État, effectivement,
01:55mais un label pour certifier que tel ou tel média est fiable.
01:58Quelle est l'idée nouvelle aujourd'hui ?
02:00À deux reprises au cours des dernières semaines, il a à nouveau évoqué cette idée d'un projet de label
02:04qu'il voudrait confier à RSF.
02:07Oui, mais non, il n'a pas dit qu'il voulait confier à...
02:10Moi, je voudrais quand même rétablir des faits.
02:12En 2018, il souhaitait confier à RSF.
02:13Juste avant de venir, on me dit, oui, vous allez être mal à l'aise de dire, pas dire.
02:16Moi, je vais rétablir des faits qui sont assez simples.
02:18Allez-y.
02:18Qu'a dit le Président de la République ?
02:19D'abord, on vient de loin.
02:22Il y a eu les États généraux de l'information qui ont fait consensus sur les conclusions.
02:26Et d'ailleurs, nous avons repris ces conclusions, qui sont dans un texte, un projet de loi,
02:31qui vient de sortir d'ailleurs, puisqu'on l'avait donné au Conseil d'État,
02:33et que je vais présenter en Conseil des ministres très prochainement.
02:36Ça reprend intégralement ces conclusions.
02:39Le Président de la République ou le gouvernement n'a jamais dit que nous allions créer un label.
02:44Que fait-il en ce moment ?
02:45Il a évoqué un projet de label pour distinguer les sites des réseaux sociaux.
02:49Non mais...
02:49Attendez, ça sort de quoi ?
02:50Des États généraux de l'information, ça ne sort pas du Président de la République.
02:53Et donc, jamais il a dit qu'il fallait un label d'État ou un label tout court à l'initiative du gouvernement.
02:59Donc je remets juste les choses dans leur contexte.
03:02Il fait un tour de France en ce moment, évidemment, parce que les Français sont inquiets, que disent-ils ?
03:07Ils disent qu'on n'arrive plus à faire la différence entre un contenu sur un réseau social et une information journalistique.
03:15Vous êtes journaliste, vous avez une carte de presse, vous respectez une déontologie...
03:18Il y a une commissante de la carte ?
03:19Exactement, il y a des critères.
03:21Donc vous n'êtes pas comme n'importe quel YouTuber, j'allais dire.
03:24Votre contenu, si vous le publiez sur les réseaux sociaux, normalement, il n'a pas la même valeur.
03:30Encore une fois, ce n'est pas une valeur au sens... un jugement personnel.
03:35Je dis simplement, vous avez un métier, vous respectez une méthode, des règles, des critères...
03:40Édictés par l'art-clame ?
03:42Exactement, donc ça n'est pas la même chose. Donc, que dit-il ? Dans cet océan de réseaux sociaux, où tout se vaut,
03:48où effectivement, avec des conséquences néfastes, et nous en savons quelque chose,
03:53parce que nous avons ce combat commun de protéger nos enfants, des effets néfastes de ces contenus, justement, des réseaux sociaux.
04:02Et donc, il est important de pouvoir distinguer ce qui est de l'information qui vient d'un journaliste
04:09et d'une information qui vient d'un simple avis d'un citoyen.
04:12Que leur disent les Français et les journalistes dans le Tour de France que le président fait ?
04:16Il y a des citoyens qui disent, c'est vrai, je m'informe, moi.
04:19Parce qu'il faut savoir, c'était aussi tout le sujet de la réforme de l'audiovisuel,
04:24où effectivement, aujourd'hui, 65% des Français s'informent sur les réseaux sociaux.
04:28Et donc, les Français disent, on n'arrive plus à distinguer.
04:30Est-ce que c'est une vraie information ? Est-ce que ce n'est pas une information ?
04:33En fait, quelle est la source ?
04:35Donc, votre source n'est pas la même que, mon avis, de simple citoyen.
04:39Et donc, votre profession, je dis bien votre profession,
04:44et les représentants de votre profession ont indiqué que ça serait bien qu'il y ait un label
04:50avec des critères, des critères qui ne sont pas des critères éditoriaux,
04:54des critères de méthode, comment on trouve l'information, comment on l'a obtenue,
04:58comment on l'écrit, comment, évidemment, on la donne, et à qui on s'adresse,
05:01et d'où vient l'information.
05:03Si, évidemment, vous avez ces critères, entre vous, la profession dit,
05:07effectivement, avec ces critères, nous pouvons nous labelliser.
05:11Et donc, votre profession fait le choix de se labelliser ou pas.
05:15Et donc, ça permet de donner un levier au pouvoir public,
05:20de dire, ça, c'est de l'information, il y a un label qu'ils ont décidé eux-mêmes,
05:23et sur les réseaux sociaux, ça permet d'avoir ce distinguo.
05:26Et donc, c'est très simple et très clair.
05:28C'est de dire, tout ne se vaut pas, et on voit les dégâts sur des enfants,
05:33sur des adolescents, y compris, chère Laurence, sur la radicalisation.
05:37Moi, je l'ai vu.
05:37Sur, évidemment, on donne des informations, on donne des avis,
05:41on donne même tout et n'importe quoi.
05:43Et bien, parfois, si vous avez du respect pour votre profession,
05:46est-ce qu'elle résiste dans cet océan de plateformes ?
05:51Il est important qu'on puisse distinguer ce qui est de l'information,
05:54qui est le journaliste, d'où vous parlez, d'où ça vient,
05:58quel a été...
05:59Si vous donnez une information, moi, je me dis,
06:01bon, c'est fiable, vérifiez.
06:02Vous êtes une professionnelle.
06:05Mais l'avis d'un citoyen, ça n'est pas la même chose.
06:08Donc, ça permet d'avoir une distinction sur les réseaux sociaux,
06:12ça permet de donner un levier au pouvoir public,
06:14mais si vous ne voulez pas de label, c'est la profession.
06:16Ça n'est pas du tout l'État.
06:17Est-ce que vous jugez, madame la ministre,
06:18que RSS pourrait être l'organisme qui pourrait donner,
06:22octroyer ces labels ?
06:23Quand on connaît le militantisme de cette organisation.
06:26Oui ou non ?
06:27Non, attendez.
06:28D'abord, il y a plein d'organismes.
06:30Il y a plein d'organismes qui donnent des labels.
06:33Ça commence un peu.
06:34Il y a le groupe EBRAS, il y en a d'autres.
06:35Moi, j'ai vu, j'ai regardé avant de venir.
06:37Il y a pas mal d'organismes, d'associations, de journalistes,
06:40de votre secteur, qui ont des méthodes, des critères.
06:43Et ils disent, effectivement, ce label, il n'y a pas que RSF.
06:45Et RSF, d'ailleurs, s'allie à d'autres pour pouvoir en donner.
06:49Maintenant, moi, je n'ai pas à arbitrer.
06:51C'est bien, c'est pas bien.
06:52C'est vous, entre vous.
06:54Alors, François, d'abord, peut-être une question ?
06:56Non, non, mais je voulais prolonger la question.
07:00Oui, tout à fait.
07:01Mais on a bien compris que vous nous expliquez
07:03que là, il s'agit essentiellement des réseaux sociaux.
07:06Et qu'en effet, les grands médias, les journalistes,
07:09ils sont labellisés de fait par la commission Dakar, etc.
07:13Sauf qu'on a dû mal comprendre.
07:15En tout cas, j'ai mal compris.
07:17Parce que quand le président de la République parlait,
07:18j'ai pas eu le sentiment qu'il parlait uniquement des réseaux sociaux.
07:21Et s'il s'agit uniquement des réseaux sociaux,
07:23je vois pas en quoi Reporteur Sans Frontières,
07:25qui a priori, une officine qui était faite pour aider les reporteurs
07:29enfermés en difficulté, attaqués sur le terrain
07:32par des gens qui ne leur laissent pas faire leur profession,
07:37est plus compétent qu'un autre pour labelliser les réseaux sociaux.
07:42Mais vous avez tout à fait raison.
07:44C'est pour ça que j'ai dit, c'est votre choix.
07:46C'est le choix de votre profession et des représentants de votre profession.
07:49Nous, on ne fait pas l'arbitre des élégances.
07:52Si vous considérez qu'IRSF n'est pas,
07:55vous ne voulez pas être éligible à leurs critères,
07:57il y a d'autres organismes.
07:59Vous savez, c'est comme, pardon, je n'y voyais pas de comparaison offensante,
08:04mais Veritas, Technique.
08:06Il y a plein, par exemple, sur la sécurité,
08:08il y a plein de bureaux qui peuvent donner un agrément en disant...
08:13On est sur une matière qui est l'information,
08:15qui n'est pas comparable.
08:16Non, mais justement, la diversité des organismes,
08:20ça c'est le choix des journalistes.
08:21Et des opinions.
08:22Et des opinions.
08:23Mais c'est pour ça que c'est ce que j'ai dit d'ailleurs tout à l'heure à l'Assemblée.
08:26C'est-à-dire qu'avec, dans cet océan de réseaux sociaux,
08:29vous avez des médias traditionnels qui résistent, dont les vôtres.
08:31Vous résistez.
08:32Et il faut résister, justement,
08:34mais les médias peuvent être de droite et de gauche.
08:36Ils ont tous le même intérêt.
08:38De pouvoir, évidemment, ne pas être noyés dans ces plateformes
08:42qui, parfois, ne donnent plus d'informations.
08:44Voilà.
08:45Alors, est-ce que vous avez compris que l'Elysée publie hier
08:48une vidéo à charge contre notre groupe, Madame Dati,
08:51avec des mises en cause adnomidènes de certaines de nos incarnations
08:55comme Pascal Praud ou Philippe De Villiers ?
08:56Est-ce que tout ça est acceptable ?
08:58Non, mais, alors, moi, je vais vous dire,
08:59je suis très à l'aise et très libre.
09:01Est-ce que c'est ça, la liberté d'expression, la liberté de la prête ?
09:04Le président de la République, il ne nous dit pas ce qu'on a à faire.
09:06Il estime que, moi, je suis sa ministre,
09:09donc j'ai une mission très précise et je fais les choses.
09:11Mais on discute de tout.
09:13Quand vous regardez bien la vidéo, elle ne met pas en cause,
09:15elle n'attaque pas.
09:16Attention, il faut savoir, Mathieu est démarqué.
09:18Oui, mais parce que, je veux vous dire,
09:19quand vous avez un journaliste sur votre plateau,
09:22c'est d'ailleurs, pourquoi, c'est pas qu'on vous cible ?
09:25Pourquoi on parle de vous ?
09:26Parce qu'on considère que vous êtes un média traditionnel,
09:28aussi, vous êtes des professionnels,
09:30vous avez une déontologie, il y a des critères.
09:32Donc, quand des choses sont fausses,
09:34on dit, ça, c'est faux.
09:35Parce que, quand on a un éditorial qui dit
09:38le président de la République souhaite labelliser les médias,
09:42c'est faux.
09:44Vous parlez sans doute de Pascal Praud.
09:45Oui, mais j'ai son édito sous les yeux.
09:47Je vais vous le lire.
09:48Qui donnerait ces labels ?
09:49Point d'interrogation.
09:50Quelles institutions sépareraient le bon grain de l'ivraie ?
09:53Oui, justement, mais reprenez toutes les...
09:55Moi, je le regarde et je l'écoute.
09:57Il le sait très bien, parce que, parfois,
09:58j'envoie même des commentaires.
10:00En direct.
10:01Il les dit en direct.
10:02Voilà, je vous le dis, et donc, j'écoute,
10:04parce qu'effectivement, moi, j'adore parler avec tout le monde.
10:07C'est ma vie, je parle avec tout le monde,
10:09j'écoute tout le monde.
10:10Parfois, il y a des choses qui vous heurtent,
10:11mais c'est la liberté d'expression.
10:13Alors, ce qui vous heurte encore plus,
10:14quand c'est pas vrai, et là, ça vous heurte véritablement,
10:17mais c'est cette liberté d'expression.
10:19Mais, dans son édito, il disait que le président
10:21avait annoncé un label d'État.
10:23Donc, c'est ça qui est gênant.
10:26Donc, il pose des questions.
10:27Il dit qu'il envisage un label pour les médias.
10:30Oui, il envisage.
10:31Il dit pas qu'il envisage un label pour l'État.
10:34Oui, pour les médias, Madame Dati.
10:35Les choses sont importantes.
10:36Oui, mais il dit que le président envisage un label pour les médias.
10:40C'est pas le président de la République qui l'envisage.
10:42Il l'a dit, il l'a dit.
10:43Non, mais non.
10:44Il ressort les conclusions des États généraux de l'information
10:47en disant, si vous voulez le faire, faites-le.
10:50Ça permettra de donner au pouvoir public un critère de distinction,
10:54de dire, l'avis d'un citoyen, d'un youtubeur lambda
10:57ou d'un animateur, c'est pas l'information donnée par un journaliste.
11:01C'est tout.
11:02C'est que, si vous voulez vous labelliser, vous labellisez.
11:04Si vous voulez pas, vous labellisez.
11:05Vous, vous nous labellisez en venant, Madame Dati.
11:08C'est-à-dire ?
11:08Vous nous labellisez en tant que...
11:09Première chaîne d'information.
11:11Première chaîne d'information.
11:12Non, mais je viens parler...
11:13Les radios de France.
11:14Voilà, mais c'est aussi le pluralisme.
11:16C'est ça, la diversité, le respect des opinions,
11:19la possibilité de débattre.
11:21Vous me donnez la parole, je vous remercie.
11:23Vous m'écoutez, je vous remercie.
11:25Et c'est ce que j'aime aussi dans ce débat.
11:26Sinon, vous ne seriez pas une chaîne écoutée.
11:29Vous regardez.
11:29Voilà, la première chaîne d'information.
11:30Je voulais vous poser une question.
11:31Éric Ravel, une toute petite question.
11:32Il y a une information qui a été rapportée par le JDD,
11:34donc qui a été vérifiée,
11:35qui dit que le président de la République aurait trouvé
11:37que le patron de l'ARCOM était trop...
11:39Martin Agedary.
11:40Martin Agedary était trop mou avec CNews.
11:43Donc là, c'est quand même une information.
11:45Moi, je vous dis...
11:45C'est quand même un cible.
11:46Non, je vous dis, le président de l'ARCOM,
11:49on en a discuté, il a été proposé,
11:51il a été validé par les deux assemblées,
11:54et jamais on n'a évoqué ça.
11:56Je veux vous dire.
11:57Et il y a aussi une fausse information
11:59qui va vous faire...
12:00Quand le renouvellement de C8 n'a pas eu lieu,
12:03tout le monde a dit que c'est le président de la République.
12:04Mais quand il dit que le RSF n'a pas...
12:11Quand ils ont indiqué, je crois, sur les chiffres,
12:14sur le pluralisme...
12:15Oui, Martin Agedary a dit que leur calcul était mal fait et qu'il était faux.
12:18Il y a un communiqué de l'ARCOM.
12:20Exactement.
12:21Dans les deux cas, ils l'ont fait en toute indépendance.
12:23Vous savez, le président de la République,
12:25je suis très à l'aise pour en parler,
12:26parce que j'ai travaillé avec d'autres présidents,
12:28et ma vie a commencé avec d'autres présidents,
12:32et je me suis engagée politiquement différemment,
12:35avec une autre méthode de travail,
12:37et une autre manière aussi de faire de la politique.
12:39Il nous laisse une totale liberté.
12:40On discute de tout, et de tous les sujets.
12:43Et donc, il n'est pas à dire, celui-ci, il est mou,
12:46et celui-ci, il est naze,
12:47ou celui-ci, il est bon, ou celui-ci est excellent.
12:49Il veut que chacun fasse son boulot.
12:51Il a été nommé à l'ARCOM, il est président de l'ARCOM,
12:53c'est une autorité indépendante,
12:56et moi, je souhaite qu'elle le reste.
12:57Donc, il n'a pas été sanctionné,
12:58ou c'est remené par le président de la République.
13:00Hdhari ?
13:00Oui.
13:01Mais, je...
13:02Non, je vous pose la question, madame...
13:04Mais jamais.
13:04Mais jamais.
13:05Je ne sais pas, monsieur Hdhari vous a dit le contraire ?
13:07Ah non, non, je ne vais pas parler aujourd'hui.
13:09Jamais.
13:10Non, non, mais jamais, ça n'est pas le cas.
13:12Ça, alors ça, permettez-moi, c'est un mensonge, hein ?
13:14C'est une question.
13:15Mais, il faut dire aussi, je vais aller dans votre sens,
13:18vous avez des journalistes,
13:19j'en suis souvent aussi,
13:23qui vous appellent, qui vous disent,
13:24alors vous avez vu un tel,
13:26mais vous êtes à l'autre bout de la France.
13:27Je dis, ah ok, alors vérifiez juste où je suis.
13:30Et donc, il y a aussi, parfois,
13:32des journalistes qui peuvent être instrumentalisés.
13:35Ça existe ?
13:35Oui ou non ?
13:36Non, ça existe ou pas ?
13:37Sans doute, ça va être fait.
13:39Et donc, je pense que l'information qui est sortie dans le JDD
13:42n'est pas une vraie information.
13:44Alors, si je puis me permettre...
13:45L'information concernant l'ARCOM,
13:47eh bien, nous vérifions auprès de Martin Hagerry.
13:49Non, si je puis me permettre de mettre mon grain de sel,
13:53très franchement, moi, quand j'ai vu le tweet de l'Élysée
13:58avec écrit « Fake News »
13:59et puis « Pascal Pro en gros plan »,
14:01et puis JDD, j'ai cru que c'était une fake news.
14:03J'ai dit, il y a quelqu'un qui a piraté le site de l'Élysée,
14:06jamais l'Élysée s'amuserait à faire une affaire comme ça.
14:09Donc, honnêtement...
14:10Alors, madame Laborde, moi, j'étais sidérée.
14:12Je m'autorise, on a aussi une autre manière de communiquer
14:18ou de faire les choses.
14:19Je pense que parfois...
14:20Vous ne l'auriez peut-être pas fait comme ça.
14:22Enfin, en tous les cas, c'est très compliqué.
14:25Mais ce qui est dit dans cette vidéo
14:27ou dans ce qui est communiqué n'est pas faux.
14:29Mais parfois, accordez-nous que trop, c'est trop.
14:32Mais dans les deux sens, trop, c'est trop.
14:34Oui, attendez.
14:35Parce que c'est vrai que ces news, à un moment donné,
14:37peuvent à juste titre se sentir...
14:39Est-ce que les membres du gouvernement
14:40ne viennent pas sur ces news européens ?
14:41Ils viennent tous.
14:42Tous.
14:43C'est encore une chance.
14:45Non, mais...
14:45Allez-y, madame Laborde.
14:48On pourrait...
14:48Si, effectivement, on pourrait dire
14:49qu'on ne vient pas
14:50parce que vous nous critiquez tout le temps,
14:53puis c'est désagréable et autres...
14:54On vient justement s'en expliquer.
14:56On vient dire les choses.
14:57On vient rétablir des vérités.
14:59On vient aussi dire...
15:00Parfois, on n'est pas d'accord.
15:02On a aussi une vision sur les choses.
15:04Regardez sur la réforme de l'audiovisuel public.
15:06Moi, je veux absolument défendre
15:07cette audiovisuel public.
15:08Je veux qu'il reste public.
15:10Il y en a certains
15:10qui ne sont pas forcément d'accord.
15:12Moi, je sais ce que ça apporte aux Français
15:15et notamment les Français
15:16qui sont parfois très éloignés de l'information,
15:19très éloignés de la culture.
15:21Je sais ce que peut apporter
15:22l'audiovisuel public.
15:23On peut avoir des divergences.
15:24Et donc, on vient sur vos plateaux
15:25pour dire...
15:26Parfois, il y a des choses qui sont fausses.
15:28On vient vous le dire.
15:29Et en plus, Pascal Praud,
15:30il a au moins cette intelligence.
15:31Il reconnaît quand les choses ont été...
15:33Ça m'est arrivé de venir ici
15:34et d'avoir aussi sur des sujets,
15:37sur le Louvre, sur d'autres sujets,
15:38où parfois, il reconnaît en disant
15:41c'est vrai, on n'a pas eu la bonne information.
15:43Donc ça, ça fait partie aussi de la vie des médias.
15:45Et ça fait partie de la vie politique.
15:46Donc, ce qu'on peut dire,
15:48ça n'est pas des attaques à dominem,
15:49mais quand c'est...
15:50Ah si, la vidéo de l'Elysée,
15:51c'est des attaques à dominem.
15:52Oui, mais ce n'est pas attaques à dominem.
15:53On dit que ce qui a été dit,
15:55on n'a pas dit...
15:55Parce qu'Alprou et Philippe Rivière,
15:56on s'était nommément...
15:57On n'a pas dit que M. Pro est mauvais
15:58et il est nul.
15:59On dit que ce qu'il a dit est faux.
16:01Mais il n'a pas dit que l'État
16:03allait donner des labels aux médias.
16:05Excuse-moi, madame Dati.
16:05Mais le président n'a jamais dit...
16:08Non, mais alors, je recommence.
16:10Et en plus, je dois aller au centre d'architecture
16:12parce que j'ai un discours à faire.
16:14Non, je recommence.
16:15Le président de la République
16:16n'a jamais dit, jamais, jamais,
16:19je répète, n'a jamais dit
16:21l'État va labelliser les médias.
16:24C'est vrai, mais parce qu'Alprou
16:24n'a jamais dit ça non plus.
16:26C'est ce qu'il dit.
16:27Il veut donner un label aux médias.
16:29Il pose une question.
16:30Non, la deuxième...
16:31Après, c'est une affirmation.
16:32Il veut donner un label aux médias.
16:34Je vous invite à regarder
16:35les conclusions des États généraux
16:37de l'information.
16:38C'est votre profession.
16:39C'est votre profession qu'il suggère.
16:41Et quand il fait le Tour de France
16:43auprès des Français,
16:44auprès des journalistes,
16:46face à des lecteurs,
16:47parce que vous disiez tout à l'heure
16:48pour les réseaux sociaux,
16:49mais le groupe Ebra,
16:50ce n'est pas des réseaux,
16:51ce n'est pas des plateformes.
16:52Tout le monde le label
16:53et concerne évidemment le groupe.
16:55C'est la patronne du groupe Ebra
16:57qui spontanément a dit
16:58« Nous, on a décidé d'être labellisés.
17:01On a décidé de vouloir justement
17:03avoir une certification
17:05pour garantir une méthode
17:06et une déontologie. »
17:07Oui, mais si je veux dire
17:08que c'est le rôle de l'ARCOM.
17:09Vous pensez qu'il faut ajouter un label
17:10à l'ARCOM,
17:11la commission par terre
17:12des publications et agences,
17:13la commission de la carte.
17:15Et donc, il faut rajouter
17:15encore une instance.
17:16Je veux dire,
17:17c'est les journalistes.
17:18Est-ce que vous souhaitez
17:19être labellisés ?
17:20Je ne sais pas.
17:21La question se pose
17:23toujours pour la liste.
17:24La liberté d'expression
17:24et la vérité.
17:25Et la liberté du label ou pas.
17:27Voilà.
17:27Donc, vous avez cette liberté-là.
17:29Donc, c'est la liberté
17:29de la profession.
17:31Elle a été préconisée
17:31dans les états généraux
17:32de la formation.
17:33Il y a un texte de loi
17:34que je présenterai
17:35au Conseil des ministres
17:35et qui sera débattu
17:36au Parlement.
17:37Donc, ce sera aussi un débat.
17:39Les journalistes,
17:39vous aurez des choses à dire
17:41et les parlementaires
17:41auront le dernier mot.
17:43Ça sera parfait.
17:43C'est le dernier mot.
17:44Si c'est allézif,
17:45on va être à l'air.
17:46On s'aborde.
17:47Non, non, c'est quand même
17:47une dernière question.
17:48Est-ce que vous pouvez
17:49nous dire aujourd'hui
17:50qu'il est extrêmement important
17:52que dans les médias
17:53aujourd'hui,
17:54notamment ceux qui sont
17:54contrôlés par l'ARCOM,
17:56le pluralisme existe
17:57et que le pluralisme
17:58des opinions,
17:59ça fait partie
18:00de la vie de la démocratie ?
18:01Non, mais c'est une exigence.
18:02S'il n'y a plus de pluralisme,
18:03vous voulez quoi ?
18:05Monomédias ?
18:05On voit ce que ça donne
18:06dans certains pays.
18:07Nous sommes d'accord.
18:08Donc, le pluralisme,
18:09moi je veux dire,
18:10liberté d'expression,
18:11même quand ça fait mal,
18:12mais je veux dire,
18:14si vous commencez
18:15à tergiverser
18:16sur liberté d'expression,
18:18dans quelle mesure,
18:18quel degré,
18:19c'est dangereux.
18:20Et le pluralisme,
18:21on a une exception culturelle
18:23en France,
18:24nous avons une diversité
18:26de publications.
18:27Nous sommes le pays européen
18:28qui a le plus
18:29de diversité de publications.
18:32C'est tout l'enjeu d'ailleurs
18:32des états généraux
18:33de l'information,
18:34parce que le secteur
18:35des médias et de la presse,
18:37sont confrontés
18:38à de grosses difficultés
18:39financières également,
18:40économiques.
18:41Et donc,
18:41c'est tout l'enjeu
18:42aussi de ce débat
18:42qu'il y aura en parlant.
18:43Je voulais vous poser
18:43une dernière question,
18:44Mme Dati,
18:44parce que vous aimez
18:45les journalistes à 100...
18:45Elle va être en retard
18:46à son discours.
18:46Vous aimez avoir un ministre,
18:48c'est toujours en retard,
18:48sinon, c'est pas occupé.
18:50Mais Mme Dati,
18:51vous voyez bien aussi
18:52ce qui se passe,
18:53c'est-à-dire que pendant
18:53des années et des années,
18:55les médias ont été tenus,
18:57d'ailleurs,
18:57c'est dans les sondages,
18:58les journalistes votent
18:59à 80, 70% à gauche.
19:01Aujourd'hui,
19:02il y a aussi ça,
19:03c'est-à-dire qu'il y a
19:03l'émergence de médias
19:05qui font entendre...
19:06Une autre voix.
19:07Une autre voix.
19:08Et c'est peut-être
19:08cette voix-là
19:09que certains aimeraient
19:10étouffer.
19:11Je ne parle pas du tout
19:11du président de la République.
19:12Alors, moi,
19:12là, je vais déborder...
19:14Est-ce que vous l'avez constaté ?
19:15Je vais déborder un peu.
19:17Non, mais je vais déborder un peu.
19:18C'est...
19:19C'est comme on m'a dit,
19:21le milieu culturel
19:22est plutôt à gauche.
19:23Moi, ça m'est égal
19:23qu'il soit à gauche.
19:24Je n'aime pas le sectarisme.
19:26Je n'aime pas le sectarisme.
19:28Le sujet,
19:28ce n'est pas d'être à gauche,
19:29c'est d'être sectaire.
19:31Parce qu'au contraire,
19:32moi, je trouve...
19:33Moi, je suis pour
19:33le clivage gauche-droite.
19:34Au contraire,
19:36ça débat.
19:36C'est pas pour lui en même temps.
19:37Ça confronte...
19:38Si, mais vous pouvez faire
19:39en même temps.
19:40Moi, il y a des choses
19:41sur lesquelles...
19:41Un exemple,
19:42moi, je suis évidemment
19:43pour l'aménagement des peines.
19:45Je ne suis pas
19:45pour la perpétuité réelle.
19:47Il y a des choses...
19:47Je vais à rebours
19:49de ma famille politique,
19:50par exemple.
19:51Mais au contraire,
19:52je trouve que
19:53les clivages,
19:54la confrontation,
19:55c'est le sectarisme
19:56qui est dangereux.
19:57Moi, par exemple,
19:58quelqu'un me dit
19:58« Je suis de gauche,
19:59je ne vous sers pas la main. »
20:01Ça arrive.
20:02Je fais une campagne
20:03en ce moment.
20:04Je ne vous sers pas la main.
20:06Moi, je suis choquée.
20:07On peut saluer,
20:09on peut discuter,
20:10on n'est pas d'accord.
20:11Moi, je veux que les gens
20:12soient mobilisés politiquement,
20:13soient engagés
20:14et qu'ils votent.
20:15Le reste, c'est du débat.
20:16Et c'est de la démocratie,
20:17comme vous le disiez.
20:18Sinon, après,
20:19c'est la violence.
20:20Dernière précision, Madame.
20:21Le sectarisme conduit à l'avion.
20:22Je voudrais juste vous préciser
20:23que le JDD n'a jamais dit
20:24que le président
20:24avait sermonné
20:25M. Hadjari.
20:26Oui.
20:27Même que ses propos
20:27avaient été tenus
20:28en votre présence,
20:29il s'est agacé
20:30devant témoin
20:31mercredi dernier
20:32du manque de zèle
20:32du président de l'Arcôme.
20:33Voilà.
20:34Mais où ?
20:35À l'Elysée.
20:36Oui, mais où ?
20:37En tous les cas.
20:38Vous n'étiez pas présente.
20:39Non, non.
20:39Jamais en ma présence.
20:40Et je pourrais vous dire
20:41« C'est possible. »
20:43Madame Ferrari,
20:43on a tous connu ici
20:48autour de cette table,
20:49on est d'une génération,
20:50on a connu plusieurs présidents.
20:51Oui, depuis Chirac,
20:52en ce qui me concerne.
20:53Je veux vous dire,
20:54alors,
20:55jamais,
20:56jamais,
20:56il se permet
20:58d'admonester quelqu'un
20:59en présence de quelqu'un d'autre,
21:00enfin,
21:00en l'absence de la personne.
21:02Jamais.
21:02Et encore moins
21:02quelqu'un
21:03qui occupe des hautes fonctions.
21:05Vous savez,
21:06il est très prudent.
21:07Il sait que les propos
21:08peuvent sortir
21:09et être déformés.
21:10Il est très prudent.
21:11Moi, j'ai connu des présidents
21:12qui n'étaient pas prudents.
21:14Parfois,
21:14ça pouvait leur coûter cher.
21:16Et ils n'étaient pas prudents
21:17et les propos étaient déformés.
21:19Lui, au moins,
21:19il a la prudence
21:20de ne rien dire.
21:21Comme ça,
21:21il n'y a pas de propos,
21:22il n'y a pas de déformation.
21:23Donc, ce que vous dites là,
21:24c'est faux.
21:25Voilà.
21:25Non.
21:26Ce que je dis est absolument...
21:27Non, je ne dis pas
21:28que ce que vous me rapportez est faux.
21:30Je dis simplement
21:31que la personne
21:32qui a rapporté ses propos,
21:34ce n'est pas vrai.
21:34Voilà.
21:35Allez, merci beaucoup.
21:36C'est la fin de l'émission, Françoise.
21:37On ne peut pas faire une spéciale.
21:42d'extrême droite.
21:44Mais c'est ce qu'on disait.
21:46Le sectarisme.
21:48Le sectarisme.
21:49Voilà.
21:49Il n'y a pas de sectarisme.
21:50Merci beaucoup d'être venu
21:51et de nous avoir accordé
21:53le label.
21:54Merci, Madame Dati.
21:55On fait une pause.
21:56On se retrouve dans un instant
21:57sur CNews et sur Europe 1.
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