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  • il y a 21 heures
ING France a décidé de faire le tri dans ses clients pour ne garder que ceux qui s’engagent dans une trajectoire de décarbonation. Elle est la première banque mondiale systémique à avoir obtenu la validation des objectifs climatiques de la SBTI. Thomas Labergère, son président, nous explique en quoi la banque peut avoir un rôle central dans la décarbonation de l’économie.

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Transcription
00:00Prêt pour l'impact, c'est la question que je pose chaque jour à une personnalité qui compte dans notre économie.
00:10Aujourd'hui, je reçois Thomas Labergère. Bonjour.
00:12Bonjour.
00:12Bienvenue. Vous êtes le président d'ING France.
00:15C'est une question que je pose quasiment à chaque fois.
00:17Ce mot impact, personnellement, et puis en tant que patron d'ING France, quel sens vous lui donnez ?
00:25C'est un mot qui résonne beaucoup pour le groupe ING et pour nos activités en France.
00:32L'impact est un peu au cœur de la stratégie du groupe ING.
00:38On souhaite être un acteur engagé, responsable pour accompagner nos clients dans les transitions que nous traversons.
00:48Et donc, ça signifie avoir un impact significatif dans le domaine social et environnemental notamment.
00:59Et c'est au cœur de notre stratégie.
01:01Ça veut dire réduire son impact négatif, améliorer son impact positif. L'action, elle se fait dans les deux sens.
01:07Alors, si vous voulez, quand on est une banque, l'essentiel de l'impact environnemental se mesure sur son portefeuille d'engagement et de prêts auprès de nos clients.
01:21On a chez ING un portefeuille de 600 milliards de prêts.
01:27Et effectivement, on a engagé il y a déjà de très nombreuses années une méthodologie très innovante dès 2018 pour mesurer l'impact de nos financements
01:39et s'assurer qu'on puisse réallouer le capital vers une économie bas carbone.
01:44Vous êtes la première banque systémique à avoir annoncé l'arrêt des collaborations avec les clients qui ne s'inscrivent pas dans une trajectoire de décarbonation ambitieuse et crédible.
01:54Alors, je vais commencer par ceux que vous avez quittés, qui sont les clients qui ne s'inscrivent pas dans cette trajectoire.
01:59Et alors, vous l'avez dit stop ou alors vous l'avez dit changer si vous voulez qu'on reste partenaire.
02:05Comment ça s'est passé ?
02:07Alors, il y a différents cas de figure.
02:11Effectivement, on a engagé auprès de 2000 de nos plus grands clients à travers le monde une démarche où pour chacun d'entre eux, on a établi ce qu'on appelle un plan de transition.
02:27Et ce qui nous intéresse, c'est de savoir où se situe notre client sur la nécessaire courbe de décarbonation,
02:36comment ils se comparent par rapport à leur paire, comprendre leurs actions pour arriver à une courbe idoine et une nécessaire transition vers une économie net zéro.
02:49Et comment la banque, en s'engageant à leur côté, peut les aider à s'assurer que les ambitions soient atteintes ?
02:58Alors, si le client n'est pas sur la courbe idoine, on est là pour s'assurer que son business model évolue vers la transition nécessaire.
03:11Simplement, il faut qu'il y ait une volonté de la part du client.
03:14Et vous avez raison, certains d'entre eux ne souhaitent pas nécessairement s'engager avec les efforts nécessaires et la célérité nécessaire.
03:26Dans ces cas-là, oui, on est amené à sortir de certaines relations.
03:30Ça nous est arrivé dans des secteurs qui sont souvent assez difficiles à décarboner, où néanmoins il existe des solutions nécessaires.
03:41Et on est très vigilants pour s'assurer qu'il y ait cette volonté réciproque d'y arriver.
03:47Alors évidemment, il y a toujours le mot dans lequel on peut mettre beaucoup de choses, mais énergie fossile.
03:52Est-ce que vous continuez de financer des sociétés qui produisent de l'énergie fossile,
03:59ou est-ce que vous dites pas du tout ?
04:01Ou alors est-ce qu'on vous dit oui, parce qu'on essaye de les accompagner sur un chemin de décarbonation ?
04:06Alors, l'énergie fossile, c'est 80% de la consommation d'énergie dans le monde aujourd'hui.
04:14Donc, ce qui importe, c'est d'accompagner la sortie du fossile.
04:20Vous arrêtez aujourd'hui de financer une économie qui est une économie encore majoritairement fossile.
04:28Vous créez le chaos social et le chaos économique.
04:32C'est l'objectif d'aucune des parties.
04:35Par contre, ce qui est essentiel, c'est d'accompagner la transition avec détermination, ambition,
04:42et s'assurer qu'on s'assigne des objectifs mesurables et exécutables.
04:47C'est exactement ce qu'on fait.
04:48Donc, la réponse, c'est que, bien évidemment, nous continuons à financer l'économie.
04:53Par contre, ce qui est essentiel, c'est que l'IAE nous dit que nous n'avons pas besoin de champs pétroliers, gaziers supplémentaires.
05:05Donc, nous ne finançons aucun financement de projet spécifiquement dans le fossile.
05:12Par contre, nous accompagnons nos clients pour s'assurer qu'on soit bien dans une trajectoire de décarbonation.
05:19Et sur, par exemple, la question des transports, vous allez privilégier le rail, par exemple,
05:26et aider une entreprise, financer une entreprise comme la SNCF ?
05:29Ça fait partie des clients d'ING France aujourd'hui ?
05:33Alors, le transport est effectivement un secteur qui contribue beaucoup aux émissions.
05:42Et nous sommes très présents dans ce secteur.
05:44Pour vous donner quelques exemples, en France,
05:48effectivement, on a accompagné Eurostar pour mettre en place un financement,
05:53qui est le premier financement totalement aligné avec la taxonomie du transport
05:59qui permet de réallouer le capital vers des financements pour une transition bas carbone.
06:09SNCF, que vous avez mentionné, a mis en place un financement bancaire très large
06:16où nous sommes le coordinateur de ce financement avec des critères en matière économique, sociale, gouvernance,
06:27qui visent à assurer là aussi une transition vers une économie nette zéro.
06:34Nous sommes très présents aussi auprès d'acteurs de mobilité type Transdev.
06:39Et pour vous donner un autre exemple, dans ce domaine du transport,
06:43on a été conseiller financier exclusif auprès d'une société qui s'appelle Electra,
06:50qui met en place avec beaucoup d'ambition des bornes de recharge rapides
06:57et une ambition d'atteindre 15 000 bornes de recharge dans 9 pays européens.
07:03Et on a levé près de 400 millions d'euros pour accompagner cette société.
07:09Vous êtes évidemment le partenaire des entreprises, des acteurs de notre économie,
07:14une sorte de témoin privilégié des mutations qui sont à l'œuvre.
07:18Est-ce que le backlash, ce retour de bâton dont on parle beaucoup,
07:22peut-être qu'il est un peu surestimé ?
07:23Je veux bien vous entendre là-dessus.
07:24Est-ce que vous le ressentez déjà dans les choix de vos clients,
07:29notamment en matière environnementale ?
07:32Alors, premier point, si vous voulez, pour nous ING,
07:38c'est une opportunité pour nous différencier encore plus dans l'environnement bancaire
07:46et réaffirmer notre engagement qui ne change pas dans l'environnement que nous connaissons
07:52où on constate, tant en termes politiques qu'en termes d'engagement sociétal,
08:01un certain recul par rapport aux ambitions qui doivent être les nôtres
08:05en alignement avec les accords de Paris.
08:09Maintenant, quand on regarde nos grands clients,
08:11et grosso modo on couvre à peu près 80% du SBF 120 en France.
08:17Donc, beaucoup d'entreprises, pardon de nous interrompre,
08:20mais qui font du business avec les États-Unis,
08:22dirigées par un Donald Trump qui dit
08:24« le changement climatique, c'est l'arnaque du siècle ».
08:27Tout à fait.
08:27Bon, on est dans ce contexte-là.
08:29Et donc, la position, pour résumer, de bon nombre de ces entreprises,
08:35c'est oui, elles doivent changer sans doute le narratif localement aux États-Unis,
08:41compte tenu de l'environnement actuel,
08:44mais l'engagement fondamental de nos clients n'évolue pas.
08:50Et il continue à être tout à fait moteur dans la transition,
08:55tant sociale qu'environnementale,
08:58avec les mêmes objectifs en matière de diversité,
09:02les mêmes objectifs en matière de décarbonation.
09:06C'est vrai que le narratif est beaucoup moins vocal
09:08que ce qu'on a pu connaître par le passé.
09:10Mais vous l'évaluez comment, ce retour en arrière ou ce retour de bâton ?
09:15Est-ce que vous pensez qu'on le surestime, médiatiquement d'ailleurs ?
09:18Alors, par exemple, le nom ne m'en vient pas,
09:24mais l'alliance bancaire, les engagements créés par une alliance bancaire internationale
09:27sur la décarbonation,
09:29cette alliance bancaire, c'est quasiment une coquille vide aujourd'hui,
09:32puisque les grandes bandes américaines en sont sorties.
09:34Donc, ça, c'est quand même un signe concret d'un coup de frein.
09:40Alors, le signe concret,
09:42il y a effectivement l'alliance bancaire à laquelle vous faisiez référence.
09:48C'est vrai dans le domaine de l'assurance.
09:51Et c'est vrai dans le domaine politique,
09:54avec la loi Omnibus,
09:57qui risque de se conclure par un retour en arrière significatif.
10:03Donc là, on est au niveau européen.
10:05Donc, on constate indéniablement une sensibilité très forte
10:13et une volonté d'être plus pragmatique et de simplifier.
10:17D'accord ?
10:18Pragmatique et simplifié, c'est quelque chose auquel nous aspirons tous.
10:22Et sans doute que nous sommes allés un peu loin
10:26dans la charge administrative liée à ces obligations.
10:33Les 800 pages de la CSRD, c'était sans doute un peu trop.
10:35Sans doute.
10:36Ce qui est essentiel néanmoins,
10:38c'est de garder l'objectif,
10:41de garder l'ambition
10:42et de s'attacher à avoir une collecte de données
10:48qui permettent aux entreprises, aux investisseurs, aux salariés
10:52d'avoir une vision claire et fiable
10:57sur la trajectoire des acteurs économiques.
11:00Et donc, ne sacrifions pas l'essentiel
11:04sur l'excuse de vouloir simplifier,
11:10c'est vrai, des réglementations
11:13qui étaient sans doute un peu complexes à naviguer.
11:16Vous parlez de trajectoire
11:17et vous êtes la première banque mondiale systémique
11:21à avoir obtenu la validation des objectifs climatiques
11:24par la SBTI,
11:25donc basée sur la science.
11:27Déjà, je veux bien nous expliquer comment vous faites
11:31parce que c'est exigeant
11:33d'être, entre guillemets, labellisé SBTI.
11:36Donc, quels efforts vous avez dû réaliser pour l'obtenir ?
11:41Alors, cette certification SBTI
11:43est le résultat d'années d'efforts.
11:48Effectivement, très tôt, en 2018,
11:51avec notre méthodologie Terra,
11:54on a identifié les 10 secteurs
11:56dans notre portefeuille de prêts
11:58qui contribuent le plus aux émissions de carbone.
12:01Et en travaillant avec des parties externes scientifiques,
12:07pour chacun de ces secteurs,
12:08nous avons établi quels étaient,
12:11un, les bons critères à retenir
12:13pour évaluer l'impact en matière d'émissions de carbone,
12:20deux, quelles étaient les bonnes ambitions à retenir
12:23pour arriver à transitionner vers une économie bas carbone
12:28et quels étaient les leviers d'action
12:31en termes de réallocation de capital pour y arriver.
12:35Et c'est vrai que cette certification SBTI
12:38est quelque chose de très contraignant,
12:40mais dont on est très fier,
12:41qui vient valider une méthodologie
12:44qui est reconnue par une partie tierce scientifique
12:48qui est adoubée par l'ensemble des acteurs économiques,
12:53donc une méthodologie pertinente,
12:55et puis un véritable engagement au plus haut niveau d'ING
13:04pour transitionner ce portefeuille au fil du temps
13:08avec des points d'étape reportés au marché de manière très régulière.
13:14Oui, c'est ça, ça permet de voir sa progression et d'en faire état,
13:18parce que c'est aussi une façon de communiquer,
13:21c'est-à-dire que ça vous permet de communiquer
13:23en limitant le risque d'être accusé de gonfler tel ou tel progrès,
13:29vous voyez ce que je veux dire ?
13:29Oui, tout à fait, si vous voulez,
13:32on est ravis de ces certifications
13:35qui donnent une crédibilité
13:37que n'ont pas les autres banques
13:41sur l'engagement et la pertinence de notre approche.
13:47Alors, il y a justement à votre place,
13:49la semaine dernière,
13:50on avait Laurent Berger,
13:51c'est l'un des principes de l'émission,
13:53l'un des invités de la semaine précédente,
13:55pose une question à l'invité du Grand Entretien,
13:58il est directeur, ancien secrétaire général de la CFDT,
14:01évidemment, aujourd'hui directeur de l'Institut Mutualiste
14:03pour l'Environnement et la Solidarité
14:05du Crédit Mutuel et de l'Alliance Fédérale,
14:07qui a mis en place le dividende sociétal, forcément,
14:09et il devait vous poser une question sur ce thème,
14:11on l'écoute.
14:12Bonjour Thomas,
14:13le groupe Crédit Mutuel et de l'Alliance Fédérale
14:15a décidé de créer,
14:16il y a maintenant un peu plus de deux ans,
14:18le dividende sociétale,
14:19qui est une manière de reverser
14:22une partie de la valeur créée à la société,
14:2515% en ce qui nous concerne de notre résultat net,
14:28je voulais savoir si ce processus
14:31de reverser une partie de la valeur créée à la société
14:35était quelque chose qui était en réflexion à l'ING
14:38ou peut-être qui se faisait déjà sous une forme différente,
14:42et je voulais aussi savoir ce que vous pensez
14:44de cette avancée d'une entreprise
14:48qui finalement décide de répartir sa valeur,
14:52y compris vers la société,
14:54pour les projets environnementaux et de solidarité.
14:57Est-ce que vous pourriez faire la même chose ?
15:00Alors, malheureusement, d'un point de vue pratique,
15:02non, je ne peux pas,
15:03parce que nous ne sommes pas une entité juridique,
15:05nous sommes une succursale,
15:07un groupe hollandais.
15:09Donc vous ne pouvez pas parler au nom de...
15:10Non, ce n'est pas ça,
15:11c'est que je ne peux pas distribuer de dividendes.
15:13Je n'ai pas de dividendes à distribuer,
15:15je n'ai pas de personnalité juridique.
15:18Néanmoins, nous avons énormément de leviers
15:23pour avoir un impact sociétal,
15:26et c'est au cœur de notre stratégie.
15:29Et je peux vous en mentionner quelques-uns,
15:32on l'a évoqué.
15:37Le véritable impact pour nous,
15:40c'est d'assurer la transition vers une économie décarbonée.
15:45OK ?
15:46Et assurer cette transition,
15:49ça signifie aussi pour une banque comme ING,
15:53pouvoir faire des sacrifices financiers,
15:57et rendre l'offre de financement
16:00liée à des projets de décarbonation plus attractives.
16:05C'est ce qu'on fait,
16:06notamment dans notre portefeuille
16:08de prêts immobiliers aux particuliers.
16:12Une des difficultés de notre industrie,
16:15c'est comment assurer
16:17une efficacité énergétique
16:21des habitations individuelles des citoyens,
16:25et c'est le parc immense que vous connaissez.
16:30On a 40 millions de particuliers clients en Europe,
16:35et on a développé une offre très attractive
16:38pour susciter justement les investissements
16:42en matière d'efficacité énergétique,
16:45d'isolation,
16:46et rendre le parcours citoyen du particulier
16:50dans cet effort d'investissement
16:53beaucoup plus lisible et efficace
16:55au prix de sacrifices financiers pour ING.
16:59Autre élément important
17:01qui illustre notre volonté
17:03d'avoir un impact sociétal,
17:06c'est libérer du temps à nos collaborateurs
17:08pour qu'ils puissent investir
17:10des heures de leur temps de travail
17:15au bénéfice d'associations
17:17qui ont un impact sociétal.
17:19Et on a des relations assez privilégiées,
17:23par exemple en France,
17:25avec deux d'entre elles,
17:27Achop,
17:27qui accompagne des entrepreneurs
17:29en situation de handicap.
17:31On a reçu plusieurs fois ici.
17:32Ah d'accord, très bien.
17:34Le chêneau manquant,
17:35qui permet de collecter des invendus alimentaires
17:39pour les redistribuer auprès d'associations,
17:42et donc on permet à nos collaborateurs
17:43d'allouer du temps sur leurs heures travaillées
17:47au bénéfice de ces associations
17:49pour avoir un impact sociétal.
17:51Voilà une manière,
17:52en dehors du dividende
17:53que je ne peux pas distribuer,
17:55qui montre notre volonté d'être très attentif.
17:57Mais le groupe ING peut distribuer des dividendes.
18:00Est-ce que c'est plus facile
18:01pour une entreprise qui n'a pas d'actionnaire,
18:04comme le Crédit Mutuel et l'Alliance Fénérale,
18:05qui est une banque mutualiste,
18:07de prendre une décision comme celle-là ?
18:09Alors, si vous voulez,
18:12il faut mesurer où est l'impact maximal
18:16des actions que je souhaite entreprendre.
18:19L'impact maximal pour une banque comme ING,
18:22c'est agir sur la décarbonation,
18:25et c'est là qu'est notre engagement.
18:28Nous avons chez ING
18:30à peu près la moitié de nos actionnaires
18:35qui sont des actionnaires nord-américains,
18:37ce qui n'est pas le cas du Crédit Mutuel.
18:40Non, effectivement.
18:42Figurez-vous que ces actionnaires
18:43sont très sensibles
18:45à la performance financière
18:47de leur investissement.
18:49Donc, à nous de trouver le bon équilibre
18:51pour réconcilier performance financière
18:54et transition énergétique,
18:57notamment,
18:59pour les convaincre
19:00d'investir dans la décarbonation.
19:05Et nous y arrivons
19:06avec succès,
19:08mais vous imaginez bien
19:09que dans l'environnement actuel,
19:10c'est effectivement
19:11un combat du quotidien.
19:13Je peux comprendre ça.
19:14Vous avez rejoint,
19:15ING France a rejoint récemment
19:16le mouvement Impact France.
19:18C'est une façon de formaliser
19:20encore plus les engagements
19:21dont vous nous parliez à l'instant ?
19:24Alors, c'est vrai que ING,
19:25la première banque privée non mutualiste,
19:29a rejoint le mouvement Impact France.
19:31Et nous sommes ravis
19:32de cette adhésion
19:33pour plusieurs raisons.
19:33La première,
19:35c'est qu'Impact France
19:37est très engagée
19:40sur les notions
19:41de partage de la valeur,
19:44sur la valeur des employés,
19:49la contribution au sein de l'entreprise,
19:51sur le projet entrepreneurial,
19:53sur la contribution
19:54à la collectivité.
19:56Et tous ces thèmes
19:57sont parfaitement alignés
19:59avec notre culture.
20:00Nous avons une raison d'être
20:02chez ING en France
20:03qui est ensemble,
20:05suscitant les volontés d'agir
20:08pour un monde plus responsable.
20:10Et donc,
20:11cette ADN nous convient bien.
20:14Le deuxième élément
20:15qui nous plaît aussi beaucoup
20:16chez Impact France,
20:17c'est cet engagement indéfectible
20:20pour réaliser ensemble
20:21les accords de Paris
20:22avec responsabilité,
20:24inclusion et ambition.
20:26C'est exactement
20:27notre feuille de route.
20:28Et on va fêter
20:29dans quelques semaines,
20:31au mois de décembre,
20:31les 10 ans des accords de Paris.
20:34Vous voyez le verre
20:34à moitié vide
20:35ou à moitié plein ?
20:36Vous vous dites
20:36qu'on n'a pas tenu les objectifs,
20:39on est quasiment
20:40en train de dépasser
20:42les plus 1,5 degrés
20:46par rapport
20:47à l'ère pré-industrielle.
20:48Ou est-ce que vous vous dites
20:48qu'on a quand même
20:49fait évoluer les choses ?
20:50Par exemple,
20:51les investissements
20:51sur les énergies renouvelables
20:53sont beaucoup plus importants
20:54que ce qui était prévu
20:55il y a 10 ans.
20:56Qu'est-ce que vous choisissez ?
20:57Comment vous choisissez
20:58de voir le bilan en fait ?
21:00Alors,
21:01les progrès réalisés
21:02sont très importants.
21:06Ils sont importants en Europe
21:09et ils sont importants
21:11notamment en Chine.
21:14Où maintenant,
21:15le montant des investissements
21:17renouvelables
21:18dans le premier pays
21:20qu'est la Chine
21:20contributeur aux émissions
21:22de carbone
21:23sont supérieurs
21:25aux investissements
21:26dans le fossile
21:26même si la Chine
21:27continue à investir
21:28dans des centrales
21:31à charbon.
21:33Donc,
21:33des progrès
21:34réels,
21:36une réallocation
21:37de capital
21:37tout à fait massive
21:39mais encore
21:41insuffisant
21:42tant en montant
21:43qu'en termes
21:44de rapidité.
21:46Donc,
21:46à nous
21:47d'apprendre
21:48des succès
21:49que nous avons réalisés
21:50pour adresser
21:51encore
21:51les points de vigilance
21:53qui sont très importants
21:55pour rebondir
21:55sur ce que vous indiquiez,
21:59le Global Carbon Summit
22:01vient de sortir
22:01un rapport
22:02qui nous montre
22:03qu'il nous reste
22:04quatre années
22:05de budget carbone
22:06avant d'atteindre
22:07le niveau
22:08maximum
22:09d'émissions
22:10compatibles
22:12avec les 1,5
22:13degrés
22:14que vous mentionnez.
22:15Donc,
22:16il y a urgence.
22:16néanmoins,
22:19c'est important
22:19d'avoir
22:20un narratif
22:21je crois
22:22qui suscite
22:22l'adhésion
22:23l'envie
22:24d'y arriver
22:24plutôt que la défection
22:26et l'envie
22:26de baisser
22:27Bien sûr,
22:27je suis d'accord
22:28avec vous
22:28et d'ailleurs
22:29ça rejoint
22:30la question
22:30que j'allais vous poser
22:31sur est-ce qu'il faut
22:33plus investir
22:34sur les dépens
22:36on appelle ça
22:36la mitigation
22:37c'est pas très joli
22:38mais la lutte
22:39contre le réchauffement
22:40ou alors au contraire
22:41sur l'adaptation
22:42c'est-à-dire se dire
22:43de toute façon
22:44les plus de degrés
22:45on va sans doute
22:46y être
22:46parce qu'effectivement
22:47on ne va pas réussir
22:49en aussi peu de temps
22:49à faire baisser
22:50nos émissions de carbone
22:52donc il faut d'abord
22:52dépenser de l'argent
22:53sur l'adaptation
22:54Alors il faut mener
22:57les deux
22:59en parallèle
23:00mais c'est vrai
23:01que les montants
23:02sont massifs
23:04les dépenses
23:07d'adaptation
23:08vont aller
23:09en augmentant
23:10au gré
23:11des manifestations
23:12du dérèglement
23:13climatique
23:14que nous vivons
23:16tous
23:17la difficulté
23:19des dépenses
23:19d'adaptation
23:20c'est que ce sont
23:21des dépenses
23:22qui sont
23:22dilutives
23:24à court terme
23:25à la profitabilité
23:27des entreprises
23:28néanmoins
23:30il faut mener
23:30les deux champs
23:31en parallèle
23:32la transition
23:33et l'adaptation
23:35et si vous voulez
23:37je pense que
23:39les sociétés
23:41d'assurance
23:41et la nécessité
23:43d'assurer
23:44son parc
23:45industriel
23:46et son outil
23:47de travail
23:48va forcer
23:49de plus en plus
23:50le besoin
23:52de ces montants
23:54d'investissement
23:54et de dépenses
23:55il nous reste
23:56deux minutes
23:57je voudrais
23:57qu'on parle
23:58de ce que vous avez
23:59mis en place
23:59en matière
24:00de défense
24:01vous avez annoncé
24:01la création
24:02d'un hub
24:03de défense
24:04qui est opérationnel
24:05depuis le 1er juillet
24:062025
24:07pourquoi ce choix ?
24:09alors la défense
24:10était pour simplifier
24:12effectivement
24:13un sujet
24:13proscrit
24:15chez ING
24:16de fait
24:18de sa culture
24:19hollandaise
24:21sans doute
24:21et nous sommes
24:23un acteur
24:24engagé
24:26dans la société
24:26de tous les jours
24:27et on doit s'adapter
24:29à l'évolution
24:30des priorités
24:31à l'évolution
24:32de l'environnement
24:32nous sommes
24:34dans un environnement
24:35depuis
24:36maintenant
24:38trois ans
24:39où on se rend compte
24:41que pour
24:42protéger
24:43la paix
24:44il faut
24:45se préparer
24:46à la guerre
24:46et c'est un paradigme
24:49totalement nouveau
24:50en Europe
24:50et on se doit
24:52comme acteur
24:53responsable
24:54bancaire
24:55de prendre ça en compte
24:57ce que nous avons fait
24:58et nous sommes
24:59maintenant
24:59très désireux
25:00d'accompagner
25:01l'ensemble des acteurs
25:02dans la filière
25:03de la défense
25:04pour aider
25:06à recréer
25:07une souveraineté
25:08européenne
25:08en matière
25:09de défense
25:09qui est très insuffisante
25:11à l'heure actuelle
25:12on connaît
25:13les objectifs
25:14importants
25:15que l'Europe
25:16s'est assignée
25:17en la matière
25:18et donc à nous
25:19d'être un facilitateur
25:20de cette transition
25:22vers une souveraineté
25:23européenne
25:24y compris
25:24dans le domaine
25:25de la défense
25:26et pas seulement
25:27dans le domaine
25:28de l'énergie
25:29ou de la transition
25:30environnementale
25:30merci beaucoup
25:31Thomas Labergère
25:33et à bientôt
25:33sur
25:33Bsmart for Change
25:35j'en passe tout de suite
25:35à notre rubrique
25:36start-up
25:37et à l'heure actuelle
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