- il y a 8 minutes
« Les Experts sans frontières », c’est le rendez-vous qui nous fait sortir de notre bulle. Chaque vendredi de 18h à 19h sur BFM Business, des experts étrangers installés en France analysent les grands débats de la semaine avec un œil neuf, détaché des prismes franco-français. Finances publiques, réformes, réarmement de l’Europe, choix politiques, international… Leur regard extérieur éclaire, questionne et parfois secoue. Un décryptage sans frontières pour mieux comprendre les grands enjeux du moment.
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00:00Business présente
00:01Les Experts Sans Frontières
00:06Mathieu Jolivet
00:09Bonjour et bienvenue, très heureux de vous retrouver dans Les Experts Sans Frontières aujourd'hui.
00:16Elles nous viennent du Portugal, d'Argentine, des Etats-Unis, d'Ukraine comme chaque semaine.
00:21On vous propose ces regards internationaux sur notre actualité.
00:24Dans un instant on filera à Belgrade où se tient le congrès annuel de la diaspora ukrainienne.
00:30Vous verrez, elle est très active dans ce contexte de guerre avec la Russie.
00:33Quel plan de paix qui est vraiment Steve Whitcoff, l'émissaire de Donald Trump,
00:37qui va rencontrer Vladimir Poutine la semaine prochaine.
00:40On parlera aussi de la Chine qui montre ses muscles autour de Taïwan
00:43et qui rappelle à tous ses partenaires le principe d'une seule Chine
00:47qui est au cœur de ses relations diplomatiques.
00:49Et puis bien sûr, notre feuilleton français autour du budget.
00:53Nos expertes croient-elles encore à un compromis entre députés ?
00:57Les Experts Sans Frontières, c'est parti.
01:00Les Experts Sans Frontières, Mathieu Jolivet.
01:05Bienvenue si vous nous retrouvez dans Les Experts Sans Frontières.
01:10Chaque semaine, ce sont des regards internationaux qui sont précieux pour nous,
01:14pour nous aider à prendre un peu de hauteur sur notre actualité.
01:17Aujourd'hui, autour de moi, j'ai le plaisir d'avoir Anna Navarro,
01:20correspondante de la presse portugaise en France.
01:22Bienvenue Anna.
01:23Bonsoir.
01:23Bonsoir.
01:23Louisa Corradini, argentine et correspondante en France du quotidien argentin La Nation.
01:28Bonsoir.
01:29Et bienvenue.
01:30Hélène Koontz, américaine, spécialiste des Etats-Unis et professeure à l'INSEC Paris.
01:35Bonsoir Hélène.
01:36Bonsoir.
01:36Et bienvenue à vous.
01:37Et puis, nous sommes en direct, en duplex, depuis Belgrade, où nous retrouvons Violetta Moskalou.
01:45Bonsoir Violetta.
01:46Bonsoir Mathieu.
01:47Alors, Violetta, vous êtes franco-ukrainienne, vous êtes à Belgrade, en Serbie,
01:53où vous vous rendez actuellement, vous êtes en déplacement, donc voilà, la liaison, on espère qu'elle tiendra.
02:00Vous êtes actuellement en déplacement, vous vous rendez à un congrès,
02:03le congrès annuel de la diaspora ukrainienne, qui se tient à Belgrade.
02:10Est-ce que vous pouvez déjà nous expliquer aujourd'hui cette diaspora ukrainienne ?
02:14Quel est son poids et quels sont ses principaux foyers dans le monde ?
02:17L'Ukraine a une diaspora très, très importante, en fait.
02:23On considère à peu près aux alentours de 20 millions de personnes partout dans le monde,
02:27sur tous les continents, qui est mobilisée très, très fortement,
02:31surtout depuis la révolution Euromaïdan et la mission de la Crimée,
02:34le début de la guerre, en fait, de la Russie en Ukraine, dans le Donbass.
02:38Et effectivement, là, en ce moment, je suis à Serbie, pour le congrès de la diaspora ukrainienne en Europe.
02:48Mais il y a des représentants de la monde entier qui sont là,
02:51une certaine des pays représentés.
02:54Pour parler de quoi, de cette diaspora ?
02:56Pour tout vous dire, l'Ukraine a recevait, avant l'invasion en 2022,
03:01un huitième du PIB national, après Boncom, aux alentours de 16 milliards de dollars,
03:06de la part des Ukrainiens qui travaillent avec les projets,
03:09et de la part de la diaspora qui, à fond, détransfert l'argent pour...
03:13D'accord, donc, 16 milliards de dollars,
03:19donc un huitième du PIB, c'est l'argent envoyé par la diaspora ukrainienne en Ukraine.
03:26On a entendu Violetta Moskalou, qui est en direct depuis Belgrade,
03:31depuis ce congrès de la diaspora ukrainienne, congrès annuel.
03:35Elle nous dit 20 millions, quand même, de diasporas ukrainiennes dans le monde.
03:39Hélène Kouns, vous, qui êtes américaine,
03:41ça vous parle, cette diaspora ukrainienne à travers le monde ?
03:46Je dis ça avec votre prisme américain, peut-être une société américaine
03:48qui s'est aussi largement construite sur l'immigration
03:52et autour de différentes diasporas à travers le monde.
03:55Tout à fait, on peut désormais compter presque un million d'Ukrainien américain, aujourd'hui.
04:02Elles sont un million aux Etats-Unis ?
04:04Et vous savez, il n'y a pas un an et demi ou deux ans,
04:07les Ukrainiens, leur cause était très soutenue aux Etats-Unis,
04:12jusqu'à avoir leur drapeau bleu et jaune sur les pelouses des Américains.
04:17Vous voyez, donc les gens étaient acquises à leur cause
04:19et comprennent vraiment, ils sont plutôt admiratifs
04:22de ce qu'ils sont en train de faire.
04:24Donc, c'est vrai que les Etats-Unis...
04:26C'est-à-dire qu'on a aux Etats-Unis, un peu comme l'immigration italienne,
04:31l'immigration irlandaise à l'époque.
04:34Vous avez eu aussi une immigration ukrainienne
04:37qui aujourd'hui est très active aussi aux Etats-Unis.
04:39Oui, et qui, jusqu'à l'arrivée de Trump,
04:42où tout ce qui était visa était un peu mis à mal,
04:45mais toujours dans un très grand accueil des Ukrainiens,
04:49surtout depuis le début de cette guerre.
04:51Et via cette diaspora ukrainienne aux Etats-Unis,
04:55est-ce que l'opinion publique américaine,
04:57au-delà de cette diaspora-là,
04:59elle est sensible à ce qu'elle entend à l'Ukraine ?
05:01Ou est-ce que c'est un sujet encore très trop lointain pour eux ?
05:04Alors, malheureusement, on est accaparé
05:06pour 10 000 autres problèmes aux Etats-Unis en ce moment.
05:09Mais quand il s'agit des affaires internationaux,
05:11oui, les Américains sont acquises toujours à la cause des Ukrainiens,
05:15parce que ça nous parle, de par notre propre histoire et notre constitution,
05:19cette idée qu'il faut qu'ils défendent leurs frontières et leurs territoires,
05:23la plupart d'Américains y adhèrent.
05:24On retourne à Belgrade, faire un saut à Belgrade,
05:27où on vous retrouve, Violetta Moskalou.
05:30Donc, un huitième du PIB envoyé par la diaspora ukrainienne
05:34à la société ukrainienne.
05:35Est-ce que vous savez à quoi sert tout cet argent,
05:38surtout dans ce contexte de guerre ?
05:40Est-ce que c'est une manne financière qui sert à la consommation courante,
05:45à aider les familles, à l'école, à l'ascendée ?
05:47Est-ce que ça aide aussi à l'armement ?
05:50En fait, c'était 16 milliards avant l'invasion de 2022.
05:54Là, aujourd'hui, je n'ai pas les chiffres des dernières années,
05:56mais c'est sûrement beaucoup plus, en fait,
05:58parce qu'il y a plus de premières à l'étranger,
06:01mais qui continuent toujours à aider leurs familles et leurs proches sur place.
06:04Donc, en fait, ça contribue à maintenir un pouvoir d'achat
06:07et à diminuer la misère et la pauvreté en Ukraine,
06:13parce qu'il y a beaucoup de difficultés à cause de la guerre.
06:16Mais, bien évidemment, il y a aussi beaucoup de collègues
06:18qui se font pour l'aide humanitaire.
06:21Nous, avec notre association franco-éfinienne depuis Metz,
06:24on a envoyé déjà une cinquantaine de camions d'aide humanitaire
06:29depuis l'invasion dans des orphelinats,
06:34dans des maisons de retraite, dans les hôpitaux.
06:37Est-ce qu'on aide aussi sur les questions d'armement ?
06:43Je pense qu'il y a effectivement des communautés diasporiques
06:46qui sont très connectées à l'industrie des drones,
06:49qui sont très connectées aussi pour faire des lobbying, en fait,
06:53pour l'industrie, pour les gouvernements,
06:56pour qu'on renforce et qu'on donne suffisamment d'aide militaire, en fait.
07:00Et toutes les startups, en fait, toute la tech
07:04bénéficient aussi des connexions avec la diaspora,
07:07qui est une diaspora assez puissante.
07:09Il y a des Ukrainiens qui travaillent en Californie,
07:11qui travaillent dans les grandes sociétés,
07:14comme dans les GAFAM, en fait,
07:16dans les institutions aussi européennes et internationales.
07:19Et donc, ça, c'est du capital humain
07:21qui est au service de la cause ukrainienne,
07:24la nation qui est en danger et qui a besoin de l'aide
07:27et de chaque Ukrainiens, peu importe où il se trouve,
07:29en Ukraine ou à l'étranger.
07:30Restez avec nous, Violetta Moskalo.
07:32Vous êtes avec nous depuis Belgrade.
07:35Vous êtes en train de vous rendre actuellement en Serbie
07:37au congrès annuel de la diaspora ukrainienne.
07:40Louisa Koradini, nous étions...
07:42Alors, nous avons eu la réaction de Hélène Kuhns
07:44pour voir un peu comment cette cause ukrainienne
07:46était perçue dans la société américaine.
07:48Est-ce qu'en Argentine, on est sur un sujet
07:50qui est extrêmement lointain ?
07:52Est-ce que c'est difficile pour vous,
07:54en tant que correspondante de la presse argentine
07:57en Europe depuis quelque temps,
08:01de, entre guillemets, de vendre ces sujets,
08:04de faire le récit de la guerre en Ukraine
08:06auprès du lectorat argentin ?
08:08Non, ce n'est pas difficile.
08:12Les gens sont très sensibles.
08:13Il y a un secteur, naturellement,
08:15comme disait ma collègue pour les États-Unis,
08:19il y a d'autres problèmes assez sérieux
08:22dans la société argentine
08:23et même dans tout le reste de l'Amérique latine.
08:26Parce que je vous rappelle que
08:28moi, je fais partie d'un groupe
08:30qui s'appelle les Grands Journaux d'Amérique.
08:32Donc, on écrit un peu pour toute l'Amérique latine.
08:37C'est vrai que les gens sont très sensibles.
08:39Ils sont très sensibles pour plusieurs choses.
08:41D'abord, parce qu'on a essayé
08:43d'expliquer l'injustice, l'invasion.
08:46Deuxièmement, parce que Vladimir Poutine vend.
08:51C'est quelque chose qui vend en Amérique latine.
08:53C'est un personnage qui exerce une certaine attirance.
08:59Fascination.
09:00Exactement.
09:00J'allais dire tout comme Donald Trump.
09:03Et en plus, nous avons maintenant Donald Trump.
09:07C'est-à-dire qu'il y a plusieurs façons
09:09de raconter cette guerre au jour le jour.
09:12Parce que nous le faisons au jour le jour.
09:13Et c'est vrai que les gens savent de quoi on parle.
09:17Ils lisent, ils sont attentifs, ils veulent savoir.
09:21Naturellement, les opinions divergent beaucoup dans la société.
09:26Parce que c'est très loin, vous venez de le dire.
09:28Donc, c'est difficile de saisir des enjeux.
09:34Mais c'est vrai que le sujet continue à intéresser.
09:37Violetta Moscallou, vous êtes toujours en déplacement
09:40au sein des rues de Belgrade actuellement.
09:46Pour vous rendre à ce congrès annuel de la diaspora ukrainienne.
09:49Une question un peu plus sociétale qu'on voulait vous poser.
09:52On sait que l'Ukraine reste confrontée, en interne dans sa société,
09:57à des scandales de corruption qui éclaboussent jusqu'au plus haut niveau.
10:01Là, il y a encore moins d'une heure.
10:03On a appris que le chef de cabinet de Vladimir Zelensky remettait sa démission
10:08après une vague de perquisition.
10:11Est-ce que ces scandales de corruption, c'est un sujet qui est aussi évoqué
10:16au sein de la diaspora ukrainienne, au sein de la société ukrainienne ?
10:21Est-ce que c'est quelque chose qui vient empoisonner le climat encore plus
10:25dans ce contexte de guerre ?
10:26Ou est-ce que c'est un sujet que les Ukrainiens mettent quand même
10:29exceptionnellement, j'allais dire, en second rideau
10:33pour le traiter après la guerre ?
10:38En fait, les Ukrainiens sont très lucides par rapport à ce problème de corruption
10:43qui est un héritage soviétique en Ukraine.
10:45Ce n'est pas quelque chose qui a été amené par Vladimir Zelensky,
10:48qui lui, au contraire, a soutenu la lutte contre la corruption.
10:53Effectivement, on est très lucides par rapport à ce qui se passe.
10:55On comprend que Zelensky, c'est un héros, un héros,
10:59parce qu'il a incarné la résistance et la résilience ukrainienne.
11:04En même temps, on comprend aussi que ce n'est pas un ange
11:06et qu'effectivement, il y aura peut-être des questions
11:09qui se sont posées à un temps venu au moment des élections
11:12quand la guerre s'est finie.
11:14Par contre, pour l'instant, la société ukrainienne de la diaspora
11:16est plutôt rassurée de voir que même en temps de guerre,
11:20les Ukrainiens et ces nouvelles institutions de lutte contre la corruption
11:23sont capables de tenir ce deuxième front de nettoyage par rapport à la corruption.
11:28Et un autre élément de rassurance, c'est que Zelensky reste quand même
11:32de bon côté de l'histoire, parce qu'entre la loyauté par rapport à des amis,
11:36et vous avez cité notamment son chef de cabinet, Ermac,
11:40et les intérêts de la nation, il choisit les intérêts de la nation
11:43et il laisse la justice faire son travail.
11:45D'accord, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, Violetta Moskalou,
11:49ces scandales de corruption ne viennent pas forcément peser
11:53sur la confiance des donateurs de la diaspora ukrainienne ?
11:58Non, absolument pas.
12:00On est conscient qu'il faut de la pression et à l'interne et à de l'externe
12:04de la part des institutions diasporiques et aussi de la part des institutions européennes,
12:08mais on voit effectivement qu'il y a une convergence en fait de pression
12:11et que Zelensky comprend bien qu'il faut laisser la justice faire son travail.
12:15Si on veut que l'Ukraine intègre l'Union européenne,
12:18il faut que l'État devienne un vrai État de droit
12:21et il n'empêchera pas la justice de mener ses investigations.
12:25Et ceux qui sont responsables, ils payent, ils sont face à leur responsabilité.
12:31Et ça, c'est un élément quand même très puissant en fait.
12:35De tels types d'investigations sont même inimaginables d'un Russie par exemple,
12:38où le niveau de corruption est 100 fois supérieur à ce qu'on peut observer à l'Ukraine par exemple.
12:44J'aimerais vous montrer maintenant ce titre sur le site internet de RTL en Belgique
12:49qui titre « La Belgique refuse de libérer les avoirs russes gelés pour aider l'Ukraine ».
12:55En fait, cet article de RTL Belgique cite un passage d'une lettre du Premier ministre belge
13:00qui écrit cette semaine « On est dans une situation inédite de violation du droit international ».
13:09La fureur quelque part, la colère du Premier ministre belge,
13:13ça Anna Navarro, c'est aussi un sujet clé.
13:15On touche à comment financer la reconstruction en Ukraine.
13:20Est-ce qu'il faut toucher aux avoirs russes gelés qui sont bloqués dans des institutions belges ?
13:25Il semble bien que le Premier ministre de Belgique ainsi que la PDG de Euroclear,
13:31donc cette entreprise qui a en dépôt une partie des avoirs russes,
13:37ont déjà donné la réponse.
13:39Ils parlent bien du droit international là et c'est bien ce qui est en question là-dedans.
13:44Évidemment que l'Union Européenne se dit « Ce serait très bien, on va utiliser cet argent-là qui est gelé ».
13:48Je vais essayer de faire rapidement parce que l'affaire est très complexe.
13:52Mais juste quelques lignes.
13:54Ce serait bien d'utiliser pour déjà financer la guerre de l'Ukraine,
13:57parce que l'Ukraine est vraiment, le gouvernement est au bord de la faillite.
14:01En janvier, il n'y aura plus d'argent apparemment, d'après ce qu'on nous dit.
14:06Et donc, et en même temps, pour une réparation des dégâts de guerre,
14:12et puis pour nous, Européens, nous rembourser d'une partie des presque 200 milliards qu'on a déjà envoyés en Ukraine.
14:18Je rappelle que je crois qu'euroclear, on est quasiment sur plus de 100 milliards,
14:21je l'ai là-bas, entre 100 et 150 je crois.
14:24Mais il y a effectivement énormément de problèmes.
14:27Un, on ne peut imposer des réparations qu'à un pays qui a perdu la guerre.
14:31S'il est en train peut-être de la gagner, comme on nous dit beaucoup de spécialistes,
14:35notamment aux États-Unis, ça va être très difficile d'imposer ces réparations.
14:39Deuxièmement, il y a quelque chose qui transcende la notion de guerre,
14:44c'est le droit international et c'est notamment la neutralité de tous les pays
14:48vis-à-vis des fonds souverains d'un autre pays qui sont en dépôt en dehors de ses frontières.
14:54Et cette notion-là, si l'Union européenne la transgresse, si elle la met à terre,
14:59je pense que ce sont les fondements même de la zone euro qui vont être ébranlés.
15:03C'est-à-dire qu'on se tire...
15:05Si on passe à l'acte chez Euroclear, c'est du jamais vu dans les histoires de traités après-guerre.
15:12Et puis l'Inde, les pays du Golfe, des pays d'Amérique latine,
15:17tous les pays qui ont des avoirs en dépôt chez Euroclear,
15:20qui ont des dépôts en Europe, vont se dire, moi, attendez...
15:23Ça ferait jurisprudence et on ferait une brèche dans la confiance financière
15:27que les investisseurs internationaux pourraient avoir envers l'Europe.
15:31Ils vont retirer leurs fonds.
15:33Deuxièmement, il reste la question aussi de la légalité de l'affaire.
15:37Ok, Robin Desbois, nous l'adorons tous.
15:40Il a volé aux riches pour donner aux pauvres, n'est-ce pas ?
15:42On veut prendre à la Russie pour donner à l'Ukraine, qui en a bien besoin.
15:46Ok, c'est moral, c'est peut-être presque légitime, mais est-ce légal ?
15:52Et là, on ne blague pas.
15:55C'est le mon dernier point.
15:58Si la Belgique a tellement peur, si la Belgique a tellement peur
16:02de voir l'Union Européenne vouloir utiliser ses fonds,
16:06c'est aussi parce qu'elle sait qu'elle aura une action en justice
16:09de la part de l'Union Soviétique, de la part de la Russie,
16:13et que cette action, la Russie risque de la gagner,
16:16mais haut la main, ok ?
16:18Absolument, absolument.
16:20C'est de la nitro-glycérine.
16:22Dernier point, tout dernier point,
16:24il y a quelque chose dont les dirigeants européens
16:26semblent vouloir faire table rase, oublier complètement,
16:29c'est que la Russie a énormément d'avoirs occidentaux
16:33sur son territoire.
16:35Pour la plupart des entreprises, pas tellement,
16:38je crois qu'il n'y a pas de réserve de fonds,
16:40pas des fonds souverains, des avoirs souverains en Russie,
16:45mais il y a des entreprises.
16:46Il y en a pour plus de 300 milliards.
16:49Les liens entre les entreprises françaises,
16:52finlandaises, américaines, allemandes,
16:55avec la Russie en guerre,
16:57et alors qu'on fait tout le discours très fort
17:00contre la Russie et pro-Ukraine,
17:02mais les liens qui se tissent toujours actuellement
17:05entre les entreprises sont énormes.
17:07Et la Russie peut effectivement faire,
17:11connaît le mot « retaliation » en français,
17:14« venger », ce n'est pas le mot,
17:17mais faire la réciproque,
17:18et confisquer ses avoirs,
17:21ses avoirs pour le coup privé,
17:23pour la plupart, en Russie.
17:25Et là, les entreprises vont se trouver
17:26dans une situation extrêmement difficile.
17:29Hélène Koontz, vous qui êtes américaine,
17:30professeure de finances à Paris,
17:31à l'INSEC Paris,
17:32est-ce qu'effectivement vous pensez
17:34que jouer sur les avoirs russes gelés,
17:41les débloquer, les utiliser,
17:43ça créerait une jurisprudence hyper dangereuse
17:47par rapport à la manière dont est bâti
17:49le système financier international ?
17:51Alors, c'est dangereux dans le sens
17:53où on ne connaît pas le résultat réel.
17:56C'est-à-dire, ça pourrait aller dans un sens
17:58comme dans un autre.
17:59On ne maîtrise pas le résultat.
18:01Et effectivement, c'est super intéressant
18:03parce que dans cette même semaine,
18:04je fais un petit aparté,
18:06quand vous parlez des actions
18:08avec une conséquence juridique
18:10et potentiellement légale.
18:11Il y avait six membres de notre congrès
18:13qui, spontanément, se sont réunis.
18:16Ils ont fait une vidéo ensemble.
18:18Ce sont des anciens combattants,
18:19membres du congrès et anciens combattants.
18:21Ils ont tout simplement lu
18:22le code militaire américain
18:27à voix haute
18:28pour leur rappeler que, justement,
18:31il ne faut pas obéir des ordres illégaux.
18:34Alors, on peut dire,
18:34mais pourquoi ils ont fait ça ?
18:35On en parlera peut-être tout à l'heure
18:36avec toutes les autres choses
18:37qui se passent dans le monde.
18:39Mais ils voulaient rappeler aux soldats
18:40de ne pas suivre des ordres illégaux
18:44pour une raison simple.
18:45Ça revient à ce que vous disiez tout à l'heure.
18:47Parce qu'ils s'exposent
18:48non seulement à déshonorer le poste,
18:50évidemment,
18:50mais à, potentiellement,
18:53une accusation de crime de guerre.
18:55Un problème légal pour les soldats.
18:57Donc, on est sur du terrain...
18:58On est sur du terrain légal,
19:00sur du terrain juridique.
19:02Il y a aussi une autre piste
19:03qui est évoquée en ce moment,
19:05qui est poussée par Paris, entre autres,
19:08pour financer la reconstruction en Ukraine.
19:11c'est celle d'un emprunt commun en Europe.
19:15Cette voie-là,
19:16Paris essaye de la pousser.
19:17Est-ce que c'est quelque chose
19:18qui vous intéresse aussi,
19:21Louisa Corradini,
19:23cette piste ?
19:23Parce que c'est vrai que
19:24quand on refait l'historique,
19:25on sait que culturellement,
19:27l'idée est très belle.
19:28Mais alors,
19:29pour se mettre d'accord à 27
19:30sur emprunter ensemble,
19:32c'est un vrai test de coordination
19:34qu'on n'a jamais réussi.
19:35Peut-être une fois dans l'histoire.
19:36Ah si !
19:37Au lendemain des dettes,
19:38la crise des dettes s'ouvrées.
19:38Rappelez-vous
19:39de mettre en communauté
19:43l'argent pendant la pandémie.
19:46C'est-à-dire que...
19:46C'est ça.
19:46Mais on l'a fait une fois dans l'histoire.
19:48Exactement.
19:48Moi, vous savez,
19:50moi je crois
19:51que l'Union européenne
19:52est capable
19:53d'arriver à ses fins.
19:56Ils essayent,
19:57ils essayent,
19:58ils essayent.
19:59Avec les fonds gélés
20:01en Belgique,
20:02ils étudient depuis
20:04combien ?
20:05Deux ans,
20:06à peu près.
20:06Ils continuent
20:08à essayer
20:09de trouver un chemin.
20:11J'ai confiance
20:11qu'ils vont essayer
20:12et qu'ils vont réussir
20:15finalement
20:15à trouver une solution.
20:17Ou bien
20:18pour utiliser
20:18ces fonds.
20:19Mais
20:20tu as tout à fait raison,
20:23ça dépend
20:23de l'issue
20:25de la guerre.
20:26Parce que
20:26si la Russie
20:28venait
20:29à gagner la guerre,
20:30alors
20:30pourquoi utiliser
20:32ces fonds gélés ?
20:33Ce serait vraiment
20:34catastrophique.
20:34Vous avez raison
20:35de le dire
20:36et de toute façon
20:36qui dit reconstruction
20:38dit aussi fin de la guerre,
20:39qui dit fin de la guerre
20:40dit accord de paix.
20:41On va marquer
20:42une très courte pause
20:43et justement
20:43on va revenir après
20:44sur cet accord de paix
20:46qui essaye de négocier
20:47directement Donald Trump
20:49avec Vladimir Poutine
20:50via un émissaire
20:51qu'on découvre
20:52cette année
20:53qu'on ne connaît pas
20:53très bien en France,
20:55Steve Whitcoff.
20:55Peut-être que vous pourrez
20:56nous en dire un mot
20:57juste après cette pause,
20:59Hélène Kouns.
20:59A tout de suite
20:59dans Les Experts sans frontières.
21:00Les Experts sans frontières
21:03Mathieu Jolivet
21:05Des regards internationaux
21:11chaque semaine
21:11pour nous aider
21:12à prendre un peu de hauteur
21:13sur notre actualité.
21:14Cette semaine,
21:15je suis avec Anna Navarro,
21:16correspondante de la presse portugaise
21:17en France,
21:18Luisa Corradini
21:19qui est argentine,
21:20correspondante en Europe
21:22du quotidien argentin
21:23à la Nation,
21:23Hélène Kouns,
21:24américaine spécialiste
21:25des Etats-Unis
21:26et professeure
21:27à l'INSEC Paris.
21:29J'aimerais vous faire écouter
21:30le secrétaire d'État,
21:32Marco Rubio,
21:33américain,
21:34cette semaine.
21:35Écoutez-le,
21:35il est assez optimiste
21:37sur un accord
21:39de plan de paix
21:40que tente d'arracher
21:42Donald Trump,
21:43le président de la paix,
21:45en ce moment
21:45avec Vladimir Poutine.
21:47Écoutez Marco Rubio.
21:48Évidemment,
21:54il faudra qu'un accord final
21:55soit signé par les deux présidents
21:56et il reste des choses
21:58à clarifier.
21:59Mais on a eu une journée
22:00de négociation
22:01très productive.
22:02Je suis très optimiste,
22:04on va pouvoir avancer
22:05sur ce dossier.
22:06On a déjà fait
22:07de grands pas en avant.
22:12Hélène Kouns,
22:13on entend Marco Rubio,
22:14c'est le diplomate
22:15à la lumière
22:15et alors on découvre
22:16en France ou en Europe
22:17l'homme de l'ombre,
22:18Steve Whitcoff.
22:20C'est celui
22:21qui va rencontrer
22:22Vladimir Poutine
22:23la semaine prochaine
22:25à Moscou.
22:28Et alors nous,
22:29ce qui nous intrigue
22:29ici en France,
22:30c'est que cet émissaire
22:31de l'ombre,
22:32c'est pas vraiment
22:33un diplomate,
22:34c'est,
22:35je vais le dire comme ça,
22:36un super pote
22:37de Donald Trump,
22:38son best buddy
22:39dans les affaires.
22:40C'est quelqu'un
22:40avec Donald Trump
22:42qui est en confiance
22:43et puisqu'il fait
22:46un autre type
22:46de gouvernement
22:47avant,
22:48on était sur les compétences.
22:50Là,
22:50on est sur les liens
22:51d'amitié
22:51et puis surtout,
22:54il a besoin
22:55des personnes fidèles
22:56autour de lui.
22:57Donc,
22:57Marco Rubio
22:58se trouve
22:59avec M. Steve Whitcoff
23:01dans les pattes,
23:01il n'est ni diplomate,
23:03ni expert géopolitique,
23:05mais peut-être
23:06un super négociateur.
23:08En tout cas,
23:08c'est quelqu'un
23:09à qui Donald Trump,
23:11à titre personnel,
23:11peut faire confiance.
23:12Parce que c'est son dealmaker,
23:14en fait.
23:15Oui,
23:15mais a-t-il réellement
23:17les épaules du poste ?
23:19Est-ce qu'il est réellement
23:20compétent dans le domaine ?
23:22Ce que je crains,
23:23c'est qu'on a écarté
23:24énormément de personnes
23:25très compétentes
23:26sur ces dossiers
23:28très complexes
23:28qui avaient
23:29une réelle expertise.
23:30Et donc,
23:30vous voyez,
23:31là,
23:31de plus en plus,
23:32les États-Unis
23:32emboudent l'expertise.
23:34Donc,
23:35c'est difficile
23:35pour quelqu'un
23:36comme Marco Rubio
23:36qui tente
23:37de le jouer
23:38old school,
23:39être un peu diplomate,
23:41chef de la diplomatie
23:42et un secrétaire d'État
23:42comme cela a été autrefois.
23:45Mais il se retrouve
23:45face à une situation
23:46où il y a d'autres personnes
23:48qui se mettent dans le dossier.
23:50Et c'est encore un exemple
23:51où Zakoradini
23:52qui est fascinant
23:53avec Donald Trump.
23:54C'est que quand on parle
23:55des dossiers peut-être
23:56les plus sensibles
23:57de la planète,
23:59il fait intervenir
23:59autour de lui
24:00la famille
24:02et les copains.
24:03Mais n'oublions pas
24:04que Steve Witkopf
24:07cette semaine.
24:08Rappelez-vous
24:08que pendant
24:09la rencontre
24:11à Genève
24:12entre les États-Unis
24:13et les Russes,
24:15il y avait
24:16encore une fois
24:18les gendres
24:19de Donald Trump.
24:21Jared.
24:22Jared.
24:23Donc,
24:24il est intervenu
24:26pour les accords
24:27de paix
24:28en Israël
24:29et maintenant
24:29il apparaît
24:30on ne sait pas
24:32pourquoi
24:32et comment
24:33parce que moi
24:34je ne savais pas
24:35et vous non plus
24:35certainement
24:36qu'il connaissait
24:37quelque chose
24:37au conflit de l'Ukraine
24:39avec la Russie,
24:41il était là
24:41assis à cette table
24:43et en fait
24:45c'est que
24:45qu'est-ce que ça veut dire ?
24:47Ça veut dire que
24:48là
24:49on parlait
24:50de dealmaker
24:51de Witkopf
24:52mais
24:53Donald Trump
24:54a aussi
24:55son genre
24:56qui est
24:56un autre dealmaker.
24:58Donc,
24:58ils ne sont pas
24:59des diplomates,
25:00ils ne sont pas là
25:01pour négocier
25:02un accord
25:03égalitaire
25:05juste
25:06et positif
25:08pour les deux parties
25:10ils sont là
25:11pour faire des deals
25:12quels deals
25:13on ne sait pas
25:14On a notamment
25:16on sait qu'ils sont
25:17très bien positionnés
25:18les américains
25:18sur les sous-sols
25:20les sous-sols ukrainiens
25:21et la région du Donbass
25:22qui est le cœur industriel
25:23de l'Ukraine
25:25Ça c'est déjà fait
25:26mais vous avez vu
25:28ce plan
25:29présenté par Donald Trump
25:31inclut
25:33une clause
25:34qui dit
25:35qu'il y a
25:36les 50%
25:37des bénéfices
25:39qui pourraient
25:41représenter
25:43ces fameux dégels
25:44des avoirs rus
25:46ils doivent
25:48aller directement
25:49à Washington
25:51Et on parle même
25:52d'un fond
25:53d'investissement
25:54russo-américain
25:56qui pourrait être amené
25:57à être coté
25:57aux Etats-Unis
25:58et dont la moitié
25:59des bénéfices
26:00reviendraient
26:01aux Etats-Unis
26:02De toute façon
26:02c'est vrai
26:02à Navarro
26:03que derrière
26:04je disais
26:04le président
26:05de la paix
26:06il se targue
26:07d'avoir provoqué
26:087 ou 8 accords de paix
26:10depuis qu'il est revenu
26:11à Washington
26:11derrière chacun
26:13de ces accords
26:14qui d'ailleurs
26:14souvent n'en sont pas
26:15vous avez
26:16il sécurise
26:17des intérêts économiques
26:18des Etats-Unis
26:19c'est ce qu'on voit
26:19peut-être même parfois
26:21c'est les siens propres
26:22dit-on
26:22donc oui
26:24mais vous voyez
26:26dans la question
26:26de l'Ukraine
26:27il faut faire attention
26:28effectivement
26:29il n'y a pas tellement
26:30de diplomates impliqués
26:31dans les négociations
26:32qui ont été mises en avant
26:33et dans le plan
26:33qui a été mis en avant
26:34apparemment par Witkow
26:35mais en fond
26:38j'ai l'impression
26:39on a l'impression
26:40beaucoup de spécialistes
26:41nous disent
26:42que cette administration
26:43américaine
26:44l'administration Trump
26:45va se débarrasser
26:47de la question ukrainienne
26:48au plus vite
26:49qu'ils considèrent
26:50que ça n'a plus aucun intérêt
26:51pour eux
26:51c'est le problème
26:52des Européens
26:53aux Européens
26:54de s'en dépatouiller
26:55et ils veulent s'en sortir
26:57et si
26:58ce plan de paix
27:01va de l'avant
27:01et vous voyez
27:02nous avons fait
27:03tout ce qu'il faut
27:03on a encore une paix
27:04s'il ne va pas de l'avant
27:06il dira
27:06mais ce n'est pas notre problème
27:07eux
27:08ils n'en veulent pas
27:09soit l'Ukraine
27:09n'en veut pas
27:10mais ils ont très bien
27:11Kiev a très bien joué
27:12ces derniers temps
27:12parce qu'ils ont accepté
27:13il a parlé maintenant
27:14du côté russe
27:15qui n'est pas très intéressé
27:16par le plan d'ailleurs
27:17parce qu'ils préfèrent avancer
27:18sur le terrain
27:19parce qu'ils sont en train
27:20de conquérir énormément
27:21de terrain
27:22et donc la Russie
27:24veut gagner du temps
27:25mais que ce soit
27:26Kiev ou Moscou
27:28Trump a toujours
27:29les moyens de dire
27:29écoutez
27:30ce n'est pas mon problème
27:31j'ai tout essayé
27:32on a tout donné
27:32maintenant nous avons
27:33d'autres affaires
27:34notamment vis-à-vis
27:35de la Chine
27:36et là
27:37que les Européens
27:38c'est leur problème
27:38qui s'en dépatouille
27:39et c'est pour ça aussi
27:40peut-être qu'ils ne veulent pas
27:42la diplomatie américaine
27:43et Marco et Rubio
27:44mêlées
27:45parce qu'eux
27:46ils vont aller
27:47dans le old school
27:49ils vont aller
27:49dans les vieux principes
27:51de la diplomatie
27:52donc ça va traîner
27:52ça va être long
27:53et ils vont vraiment
27:54faire en sorte
27:55vouloir faire en sorte
27:56que les Etats-Unis
27:57aient un rôle
27:57et ce n'est pas
27:59le but de Donald Trump
28:00apparemment
28:01Faut-il prendre
28:02cette menace russe
28:03au sérieux ?
28:04Le média espagnol
28:05ABC
28:06titré cette semaine
28:07vous pouvez dire ça
28:09mourir ou ne pas mourir
28:10pour sa patrie
28:11le débat national
28:13en France
28:13c'est un titre
28:14qui bien sûr
28:15fait suite à ces propos
28:16à ces chocs
28:17du chef d'état-major
28:18des armées
28:18la semaine dernière
28:19en France
28:19Fabien Mandon
28:20qui dit
28:21qu'il faut accepter
28:23de sacrifier
28:24ses enfants
28:25face à cette menace russe
28:27Hélène
28:28quand vous entendez ça
28:29accepter de sacrifier
28:30ses enfants
28:31est-ce que
28:31de la part d'un chef
28:32d'état-major
28:33est-ce qu'il en fait
28:34un petit peu
28:35est-ce qu'il a raison
28:37de préparer les esprits
28:38à ce niveau-là ?
28:39Alors je fais
28:40la traduction
28:41dans ma tête
28:41vers l'anglais
28:42ça passe pas très bien
28:44ce qu'il a dit là
28:45alors
28:46wow
28:48je pense que ça surprend
28:49beaucoup
28:50et c'est vrai
28:51qu'aux Etats-Unis
28:52on a une armée
28:53qui est
28:54enfin une armée
28:55sur la base
28:57de volontariat
28:57donc
28:59la conscription
29:00ça a été fini
29:01après la guerre
29:02de Vietnam
29:02aux Etats-Unis
29:03donc c'est un concept
29:05même
29:05je suis étonnée
29:06que ça ait été dit
29:07comme ça
29:08est-ce que ça a été
29:09vraiment compris
29:09sur ces termes-là
29:10ou est-ce qu'il voulait
29:12peut-être dire autre chose
29:13ou avec un autre choix de mots
29:14non non mais en fait
29:15il voulait
29:16le chef d'état-major
29:18veut clairement
29:19préparer les esprits
29:20en disant
29:20qu'aujourd'hui
29:21il faut se préparer
29:22à un choc majeur
29:23avec cette date
29:25de 2030
29:25où tous les Etats-majors
29:27européens
29:28sont calés
29:29pour se dire
29:29que potentiellement
29:30il peut y avoir
29:31un choc majeur
29:31entre la réussite
29:33et l'OTAN
29:33et l'Europe
29:35tout entière
29:36d'ailleurs
29:37c'est dans ce contexte-là
29:38que la France
29:39souhaite attirer
29:40les jeunes
29:41dans l'armée
29:42c'est ce que titrait
29:43aussi le média allemand
29:44Dutchville
29:45ça fait suite
29:46au discours
29:47d'Emmanuel Macron
29:47Emmanuel Macron
29:48j'aimerais bien
29:49vous faire écouter
29:49qui cette semaine
29:51ressuscite
29:52le service national
29:54un service
29:55qui dit
29:56Emmanuel Macron
29:57sera purement
29:58militaire
29:59nos jeunes
30:01du service national
30:02serviront
30:03pendant dix mois
30:04nos jeunes
30:05du service national
30:06commenceront
30:06par une formation
30:07initiale
30:08d'un mois
30:08où ils apprendront
30:10ensemble
30:10les rudiments
30:11de la vie militaire
30:12ils acquérront
30:14l'esprit de discipline
30:15se formeront
30:15au maniement
30:16des armes
30:17à la marche
30:18au pas
30:18au champ
30:19nos jeunes
30:20du service national
30:20seront ensuite
30:21affectés
30:22durant neuf mois
30:22au sein
30:23d'une unité
30:24militaire
30:25où ils effectueront
30:26les mêmes missions
30:27que l'armée d'actifs
30:28sur le territoire national
30:29ils ont vocation
30:31à la renforcer
30:32en fonction
30:33de ses besoins
30:33opérationnels
30:34en densifiant
30:36progressivement
30:36ses rangs
30:37et vivront
30:38au même rythme
30:39que l'unité
30:40d'affectation
30:41servir la nation
30:43faire prendre
30:46conscience
30:46de cette menace russe
30:47est-ce qu'on a
30:48ce discours-là
30:49au Portugal
30:50à Nanavarro ?
30:51Non
30:51et puis
30:55la question
30:56du service national
30:58c'est bon
30:59c'est très intéressant
31:00mais
31:01quand le service national
31:02obligatoire
31:03a été abolit
31:05en France
31:05il ne servait plus
31:07de creuset
31:08sociétal
31:09comme il l'avait fait
31:10dans le passé
31:11c'est-à-dire
31:11c'était un service
31:13où on apprenait
31:14déjà
31:15certains codes
31:16de comportement
31:17où on côtoyait
31:19des gens
31:19d'autres pays
31:20d'autres régions
31:22d'autres milieux
31:23etc
31:24ça
31:25tous les militaires
31:26nous le disent
31:26c'était fini
31:26deuxièmement
31:27depuis qu'effectivement
31:28l'armée de conscription
31:30a été terminée
31:31l'état a vendu
31:33les casernes
31:35donc la question
31:36qui se pose maintenant
31:37c'est
31:38s'ils ont une grande
31:39influence de jeunes
31:40pour l'instant
31:40c'est volontaire
31:41mais l'idée
31:41c'est qu'à terme
31:42ça risque d'être
31:43obligatoire
31:44peut-être pour les garçons
31:45où est-ce qu'ils vont
31:47où est-ce qu'ils vont
31:48loger les jeunes
31:50deuxième question
31:51troisième question
31:51dans cette armée
31:53de professionnels
31:54qui est celle
31:55de la France
31:55depuis 20 ans
31:57maintenant
31:57à peu près
31:58c'est du temps
31:59de Jacques Chirac
32:00je crois
32:00qu'elle a été abolie
32:0197 je crois
32:03ça a été abolie
32:03voilà
32:04donc où est-ce que
32:06combien d'officiers
32:08d'encadrement
32:08y a-t-il
32:09pour l'entraînement
32:09des jeunes
32:10parce que
32:11vous savez
32:12si vous parlez
32:13avec des militaires français
32:14en off
32:15ils vous diront
32:15notre armée
32:16a un problème
32:17elle a plus généraux
32:18que d'officiers
32:18d'encadrement
32:19moi je dis ça
32:20en exagérant
32:21évidemment
32:21on est dans
32:22une bonne petite blague
32:23mais
32:24il y a des problèmes
32:26concrets
32:26et puis
32:27bon
32:28on peut s'entraîner
32:29sans munition
32:30mais il y a un problème
32:31de munition aussi
32:32pour l'entraînement
32:32donc il y a des questions
32:34à résoudre
32:34c'est pas en deux ans
32:35que ça va être fait
32:36ni en trois ans
32:37il faut bien
32:38comprendre
32:39deuxièmement
32:41le titre de ABC
32:43était un peu
32:43peut-être
32:44fautif
32:45parce qu'il disait
32:46mourir pour la patrie
32:47on ne peut pas mourir
32:48pour la patrie
32:48mais ce que le général
32:49le chef d'état-major
32:51des armées
32:52a proposé
32:52c'était pas de mourir
32:53pour la France
32:53c'était de mourir
32:54en ayant des fonds
32:55peut-être ailleurs
32:56en territoire avancé
33:00et moi je vois
33:01les français
33:01qui sont étonistes
33:03ce qui soulève
33:05la question
33:06quand vous dites ça
33:07Anna
33:08ce qui soulève
33:08la question
33:09de
33:09est-ce que
33:10ce qui se passe
33:10en Ukraine
33:11c'est ce qui se passe
33:12en Europe
33:13est-ce que ça doit
33:14concerner toute l'Europe
33:15Louisa
33:15non je ne crois pas
33:17que le général
33:18Mandon
33:19qui est connu
33:20pour ne pas avoir
33:21sa langue
33:22dans la poche
33:22ait voulu dire ça
33:25il a voulu
33:27parler
33:28il ne parlait pas
33:29de la guerre
33:30en Ukraine
33:31il ne parlait pas
33:32il n'arrête pas
33:34de dire
33:35que la France
33:36doit se préparer
33:37pour
33:38pour une éventuelle
33:40guerre
33:41en Europe
33:42que le danger
33:43le principal danger
33:45c'est la Russie
33:46c'est pas
33:46d'aller
33:47combattre
33:49en Ukraine
33:50il l'a déjà dit
33:51le président
33:52l'a déjà dit
33:54mais je vous pose
33:55la question
33:55qu'est-ce que
33:56qu'est-ce qu'on préfère
33:57nous français
33:59je suis aussi française
34:00donc il faut que
34:01ça me concerne
34:02qu'est-ce qu'on préfère
34:05supposons qu'il y ait
34:06une guerre
34:07dans 5 ans
34:08en Europe
34:08les jeunes
34:10devront y aller
34:11obligatoirement
34:13est-ce qu'on préfère
34:14qu'il soit préparé
34:15ou qu'il aille
34:17sans connaître
34:17même le fonctionnement
34:19d'un fusil
34:20l'idée
34:21et c'est là
34:22il faut préparer
34:23les gens
34:24si tu veux la paix
34:25prépare-toi
34:26pour la guerre
34:27c'est aussi simple
34:29que ça
34:29je ne crois pas
34:30que ce soit différent
34:31mais
34:32j'accepte
34:33que le général
34:34Mandon
34:35a parlé
34:37avec un langage
34:38plutôt militaire
34:39plutôt dur
34:41pour notre public
34:44habitué à la paix
34:45vos explications
34:48et analyses
34:48sont limpides
34:49on va refermer
34:49cette page
34:50pour ouvrir
34:50celle de la Chine
34:51si vous voulez bien
34:52parce qu'il ne nous reste
34:52pas beaucoup de temps
34:53Emmanuel Macron
34:54va se rendre
34:55la semaine prochaine
34:56du 3 au 5 décembre
34:57pour une visite d'Etat
34:59il rencontrera
35:00à Chengdu
35:01le président
35:02Xi Jinping
35:03il y a un sujet
35:04alors là
35:04qui est plus macroéconomique
35:06mais qui va être aussi
35:07au cœur de ce déplacement
35:08qui est un vrai sujet
35:11qui agite
35:11tous les grands blocs
35:12autour de la planète
35:13c'est comment
35:14essayer
35:15de rééquilibrer
35:17les grands
35:19déséquilibres
35:21globaux
35:22économiques
35:23de la planète
35:24en gros
35:24on a
35:25les Etats-Unis
35:26Hélène
35:27qui aujourd'hui
35:28consomment beaucoup trop
35:30et ne produisent pas assez
35:32et de l'autre côté
35:33la Chine
35:33qui produit beaucoup trop
35:35et ne consomme pas assez
35:36est-ce que finalement
35:38je vais faire l'avocat du diable
35:39mais que si on part
35:40de ce constat
35:41est-ce que finalement
35:42Donald Trump
35:43n'a pas raison
35:45un peu comme
35:45ce qu'a voulu faire
35:46Joe Biden
35:46forcer les Etats-Unis
35:48à produire
35:49beaucoup plus chez eux
35:50pour essayer
35:51de rééquilibrer
35:52alors
35:52on parle des horizons
35:54lointains
35:55aujourd'hui
35:57ou même demain
35:57les Etats-Unis
35:58n'est pas prêt
36:00à produire
36:01comme ça produisait
36:02autrement
36:02comme vous avez dit
36:04tout à l'heure
36:04il y avait des casernes
36:05fermées ici
36:06il y a des usines
36:08fermées aux Etats-Unis
36:10des grands pans
36:10des Etats-Unis
36:11donc c'est pas
36:12comme on dit en français
36:13demain la veille
36:14que ça va
36:15juste subitement
36:17on va comme ça
36:18dans un claquement de doigts
36:19on avait déjà fait
36:20les tests
36:20avec les doigts
36:21intérifaires
36:22est-ce qu'on peut
36:23produire l'iPhone
36:24chez nous
36:24la réponse est non
36:25on n'a pas les composants
36:27on n'a pas
36:28les chaînes de production
36:29si si
36:29il y avait des études
36:30qui montraient
36:30qu'un iPhone 100%
36:32enfin le made in USA
36:34je crois
36:34coûtait 6000 dollars
36:35exactement
36:36donc on n'a pas
36:37je veux dire
36:37ni la main d'oeuvre
36:38ni les capacités
36:39et il y a quelque chose
36:40de paradoxal
36:41dans ce qu'il fait
36:41Donald Trump
36:42parce que
36:42tantôt il est
36:44très hostile
36:45à l'immigration
36:46tantôt il est prêt
36:47à donner
36:49jusqu'à
36:49600 000 visas
36:51pour des citoyens
36:53chinois
36:54donc il est dans
36:55cette même contradiction
36:57pour pouvoir
36:58préserver
36:58comme vous dites
36:59l'opposition
37:01des Etats-Unis
37:01qui nécessitent
37:02tout de même
37:03une participation
37:03de la Chine
37:05il y a un autre sujet
37:06qui est au coeur
37:07de ce déplacement
37:08présidentiel
37:09en Chine
37:10Louisa Cordini
37:11c'est celui
37:11de la sécurisation
37:13des matières premières
37:13notamment des terres rares
37:15on sait qu'aujourd'hui
37:16les terres rares
37:17c'est
37:17trois quarts
37:19des terres rares
37:19qui sont contrôlés
37:21par la Chine
37:23mais il y a
37:24d'autres endroits
37:24dans le monde
37:25qui ont des sous-sols
37:26avec des métaux précieux
37:28des minerais
37:28dont on a besoin
37:29dans notre transition énergétique
37:30et là on est sur un sujet
37:32sur lequel l'Argentine
37:33et toute la région autour
37:34est très bien positionnée
37:36tout à fait
37:36et ça c'est la raison
37:37pour laquelle
37:38l'administration Trump
37:40Trump
37:41et son secrétaire
37:43des finances
37:44sont aussi généreux
37:46avec l'Argentine
37:47dernièrement
37:47vous savez que
37:48je crois
37:49que c'est le seul pays
37:50qui a obtenu
37:52une exception
37:52douanière
37:54dans les dernières semaines
37:56et des prêts
37:58absolument extraordinaires
38:0040 milliards de dollars
38:0120 de la part
38:03de l'État américain
38:05et 20 de la part
38:06de banques américaines
38:08pour que le gouvernement
38:11de Milley
38:12puisse s'en sortir
38:13mais derrière le sujet
38:16c'est aussi
38:16l'accès au lithium
38:17notamment
38:18et dans cet accord
38:21c'est l'accès
38:22aux terres rares
38:23ça c'est fondamental
38:24donc
38:25et ce n'est pas
38:27que l'Argentine
38:27ce sont les autres
38:29pays
38:29B7
38:30d'Adi
38:31donc secrétaire d'État
38:32nous sommes en train
38:33de récupérer
38:34l'Amérique latine
38:36à cause
38:38de nos propres intérêts
38:39surtout des terres rares
38:40c'est ça
38:41et ce sujet
38:42de toute façon
38:42c'est un sujet
38:43qui aujourd'hui
38:44est devenu global
38:45j'aimerais vous faire écouter
38:46ça c'était cette semaine
38:47à Strasbourg
38:48Stéphane Séjournet
38:49vice-président de la commission
38:50qui accusait
38:52la Chine
38:52de pratiquer
38:53un véritable raquette
38:54sur les entreprises européennes
38:55et justement
38:57il annonce
38:57un plan
38:58pour essayer
38:59de muscler
39:00l'autonomie européenne
39:01sur ces minéraux
39:02ces minéraux critiques
39:03écoutez-le
39:04il est temps
39:05pour l'Europe
39:06de muscler son jeu
39:07nous travaillons
39:08à proposer
39:09également
39:09un centre européen
39:10des matières premières critiques
39:12il sera
39:13le poste
39:14de pilotage
39:14en quelque sorte
39:15de l'approvisionnement
39:16européen
39:17sur le modèle
39:18du Jomec
39:18japonais
39:19il doit aussi
39:20nous permettre
39:21d'évaluer
39:21les besoins
39:22d'acheter en commun
39:23de stocker
39:24des minéraux
39:25critiques
39:26en Europe
39:26tout cela
39:27ne fonctionne
39:29que si
39:30également
39:31les entreprises
39:32européennes
39:33jouent le jeu
39:34en un mot
39:35cela ne fonctionne
39:36que si
39:37nos entreprises
39:38européennes
39:39arrêtent d'acheter
39:40100% chinois
39:41sur les matières premières
39:43Anna Navarro
39:46je vous voyais
39:47réagir en l'écoutant
39:48oui c'est intéressant
39:49évidemment
39:50il faudrait faire
39:50quelque chose
39:51en ce champ
39:51mais le problème
39:52avec les terres rares
39:53et la Chine
39:54ce n'est pas tant
39:55les stocks énormes
39:57et les réserves énormes
39:58qu'on a la Chine
39:58parce que ça
39:59il y en a
40:00dans d'autres endroits
40:01avec d'autres localisations
40:02géographiques
40:04plus accessibles
40:05mais le problème
40:06c'est le raffinement
40:07raffinage
40:08en français
40:08raffinement
40:09c'est la Chine
40:11qui a la technologie
40:12pour le faire
40:13et c'est elle
40:14qui fait
40:14presque 90%
40:1687%
40:17je crois
40:17du raffinage
40:18et on ne peut pas
40:19se servir
40:20des terres rares
40:20brutes
40:21il faut ce raffinage
40:22avant
40:22donc toute la question
40:23est là
40:24puis deuxième question
40:25des Européens
40:26ils continuent à avoir
40:26la Chine
40:27comme le pays
40:27faible
40:28d'avant 2000
40:29auquel on peut
40:31imposer un rapport
40:32de force favorable
40:33aux Européens
40:34une grande puissance
40:34c'est fini
40:35ce temps-là
40:36la Chine aujourd'hui
40:37est une grande puissance
40:38elle apprécie
40:40les rapports de force
40:41et elle ne considère
40:41pas que l'Europe
40:42a le muscle nécessaire
40:43pour venir
40:44lui faire front
40:45que ce soit
40:46sur le plan industriel
40:47que ce soit
40:48sur le plan
40:49d'approvisionnement
40:51en matière première
40:52que ce soit
40:53sur le plan géopolitique
40:54en plus
40:54on va derrière
40:55les Etats-Unis
40:56avec les pays
40:57de l'OTAN
40:57pour dire que
40:59oui on est d'accord
41:00qu'il y a un conflit
41:01potentiel
41:02entre les Etats-Unis
41:02et donc peut-être
41:03l'OTAN aussi
41:04à l'avenir
41:05avec la Chine
41:05bon déjà
41:06on se place
41:07dans la position
41:08d'un potentiel ennemi
41:10donc et puis
41:12pour la France
41:13par exemple
41:13qui va à un rapport
41:14de force
41:15à la veille
41:15de l'arrivée
41:16d'Emmanuel Macron
41:17en Chine
41:17avec des entreprises
41:18des plateformes
41:19de vente chinoises
41:20et je suis vraiment
41:22ravie qu'on ait
41:23qu'on ait stoppé
41:24cette affaire
41:25des poupées
41:25de Chine
41:27et d'Aliexpress
41:29aussi
41:30je crois
41:30t'es mieux aussi
41:31mais maintenant
41:32on veut pousser
41:32beaucoup plus loin
41:33sur cette affaire-là
41:34et interdire
41:36ces plateformes
41:37pendant 2-3 mois
41:38il y aura
41:39un effet boomerang
41:40terrible
41:40dernier point
41:42qui va être
41:42abordé
41:43non ce n'est surtout
41:44pas à l'agenda
41:45officiel
41:46mais c'est le contexte
41:47dans lequel
41:48Emmanuel Macron
41:48arrive là-bas
41:49Hélène Kouns
41:50dans un contexte
41:52ultra sensible
41:52autour de Taïwan
41:53et ça Taïwan
41:55on a vu
41:55cette semaine
41:56notamment
41:56un coup de fil
41:57diplomatique
41:58j'allais dire
41:59quasi historique
42:00avec Xi Jinping
42:01qui a décroché son téléphone
42:02pour appeler
42:03Donald Trump
42:04pour lui rappeler
42:05qu'ils sont liés
42:06avec l'idée
42:07de
42:07la Chine
42:08il n'y a
42:09qu'une seule Chine
42:10et que personne
42:10ne doit dire
42:11autre chose que ça
42:12et étonnamment
42:13ça ça n'arrive jamais
42:14Donald Trump
42:14il n'a pas contesté
42:16il reste très
42:17prudent sur le sujet
42:18ce qui n'est pas
42:19dans son habitude
42:21oui alors
42:22Donald Trump
42:23en ce moment
42:24est relativement affaibli
42:26je pense qu'il faut aussi
42:27mettre ça dans la balance
42:29quand on parle
42:30d'un coup de fil
42:31de Donald Trump
42:32il est affaibli
42:34physiquement
42:35peut-être
42:36sur le plan
42:37est-ce qu'il a
42:40toute sa tête
42:41quand il parle
42:42avec
42:42les dirigeants du monde
42:45il ne semble pas
42:46pouvoir suivre
42:47comme il aurait suivi
42:48même dans son premier mandat
42:49les dossiers
42:50il découvre pas mal
42:51des choses
42:52affaibli politiquement
42:53peut-être aussi
42:54par l'affaire Epstein
42:55en ce moment
42:55il est à 30%
42:57dans les sondages
42:57qui est un plus bas
42:59historique
42:59mais effectivement
43:00le précédent n'est pas bon
43:01s'il est prêt
43:02à s'en laver les mains
43:03très vite
43:03vis-à-vis de l'Ukraine
43:05pour lui
43:06le Taïwan
43:06voilà
43:07c'est extrêmement loin
43:08et il va toujours
43:10se mettre derrière
43:11j'avais toujours dit
43:12America first
43:13et son interprétation
43:14c'est America seule
43:16et America isolée
43:17et il va dire
43:18j'étais allou
43:18sur cette plateforme-là
43:19je ne fais que tenir
43:20mes promesses électorales
43:21America first
43:22mais on voit bien
43:22on voit très bien aussi
43:23avec quand même
43:24un état-major derrière lui
43:26qui est en train
43:26de renforcer
43:27les armées
43:28et la présence militaire
43:29en Indo-Pacifique
43:30pour se préparer
43:30d'un éventuel choc majeur
43:32on parle de la Russie
43:33en Europe
43:34mais on a aussi
43:34là-bas Taïwan
43:35avec tous les états-majors
43:36qui sont calés
43:37sur la date
43:37de 2027
43:39on va terminer
43:40ces experts sans frontières
43:41avec ce tour de table
43:42c'est vos cartes blanches
43:43des articles
43:44que vous avez sélectionnés
43:45qui parfois viennent
43:47de vos pays respectifs
43:48Louisa Corredini
43:50vous c'est un article
43:51que vous avez choisi
43:53qu'on a pris
43:54sur le site internet
43:55de Newsweek
43:55qui rapporte
43:56une réponse
43:57de Donald Trump
43:57à une journaliste
43:59de CBS
43:59Nancy Cordes
44:00qui l'interrogeait
44:01sur la fusillette
44:02de Washington
44:02tout à fait
44:03et donc
44:04je voulais parler
44:05justement
44:06de cette
44:07mode
44:08des insultes
44:10de la part
44:11des dirigeants
44:12internationaux
44:13contre les journalistes
44:15et particulièrement
44:16contre les femmes
44:17et c'est vrai
44:18Donald Trump
44:19a appelé
44:19cette dame
44:20qui faisait son travail
44:22deux fois
44:23qu'elle était
44:24stupide
44:25vous êtes stupide
44:26deux fois
44:27alors
44:28il a eu aussi
44:29une insulte très forte
44:30la semaine dernière
44:31exactement
44:31quelques jours avant
44:32dans son avion
44:34de Air Force One
44:36a appelé
44:36Trui
44:37l'une des journalistes
44:38c'est vraiment
44:39qui lui posait
44:40une question
44:41qui faisait son travail
44:41Coyette Piguet
44:42a-t-il dit
44:42je crois
44:43dans son avion
44:43qui était
44:44exactement
44:44alors
44:46après quelques
44:4735 ans
44:48de ce métier
44:50de faire ce métier
44:51j'en ai vu
44:52un peu
44:52de tout
44:53et
44:55mais
44:55je commence
44:56à me demander
44:57pourquoi
44:59les journalistes
45:00doivent
45:01garder son calme
45:03se faire insulter
45:05se faire traiter
45:06de tous les noms
45:07et nous
45:07on n'a jamais essayé
45:09d'insulter
45:11les politiques
45:12ou les présidents
45:13ou les ministres
45:14genre
45:15monsieur le président
45:16votre réponse
45:17démontre que vous êtes
45:19un stupide
45:20irrécupérable
45:21c'est pas possible
45:22donc on a
45:22Louisa Corradini
45:23qui plaît
45:23ok
45:24ça vous fait rire
45:25non non mais
45:25on va faire le tour
45:26mais ok
45:27pour terminer
45:28on a
45:28Louisa Corradini
45:29qui plaît
45:29de la réciprocité
45:30dans les insultes
45:31de Donald Trump
45:32je vous rappelle
45:33et je rappelle
45:33à notre public
45:35que c'était Einstein
45:37qui disait
45:38il n'y a pas
45:38des questions
45:39stupides
45:40il y a des réponses
45:41allez on enchaîne
45:42très vite
45:43il nous reste
45:43moins d'une minute
45:44je suis désolé
45:45Hélène Koutz
45:45votre article
45:47sur le site
45:47de ZTO
45:48qui recense chaque semaine
45:49des actions
45:49antidémocratiques
45:51de Donald Trump
45:51on est un peu
45:52dans le même
45:52dans la même idée
45:53alors je veux rejoindre
45:55parce qu'il y a
45:56une autre question
45:56qui se pose
45:56c'est où est
45:57la solidarité
45:59dans le corps
46:00des journalistes
46:02les autres journalistes
46:03auraient pu
46:04aussi dire quelque chose
46:05réagir etc
46:06alors juste
46:07très rapidement
46:08dans la continuité
46:09c'était aussi
46:11dans l'idée
46:11que les exercices militaires
46:13se poursuivent
46:14également en Venezuela
46:15et le Congrès
46:17n'a pas son mot à dire
46:18c'est antidémocratique
46:19Anna Navarro
46:20on termine
46:20avec votre article
46:21assez vertigineux
46:22du grand continent
46:23oui
46:24c'est basé
46:25sur un rapport
46:26des Nations Unies
46:26qui nous est
46:27un rapport
46:27sur l'urbanisation
46:28et qui nous dit
46:29qu'en 2050
46:30en Europe
46:32l'Europe sera
46:32le continent
46:33le plus rural
46:35au monde
46:35environ un quart
46:37de la population européenne
46:38vivra dans des
46:39toutes petites villages
46:41des communes
46:43de toutes petites
46:44densités de population
46:45c'est dingue ça
46:46et c'est le
46:47c'est un rapport
46:48des Nations Unies
46:48qui date de mi-novembre
46:50et pourquoi pas
46:50si on a une ville
46:53pas très loin
46:54et avoir une maison
46:55avec un jardin
46:56c'est sympa
46:57dans un petit village
46:58voilà
46:59Louisa se voit déjà
47:00appliquer son principe
47:01de réciprocité
47:02dans les insultes
47:03depuis sa petite bourgade
47:04au fin fond de la France
47:05je vous vois rêver
47:06de ça
47:07merci beaucoup
47:08en tout cas
47:08pour vos analyses
47:10votre prise de hauteur
47:11vos regards internationaux
47:13qui sont vraiment précieux
47:14pour nous
47:15pour nous aider à sortir
47:16de notre bulle franco-française
47:17Anna Navarro
47:17correspondante
47:18de la presse portugaise
47:19en France
47:20Louisa Corradini
47:20argentine
47:21correspondante en France
47:22et en Europe
47:23du quotidien argentin
47:24La Nation
47:24et Hélène Koontz
47:26américaine
47:26spécialiste des Etats-Unis
47:27professeure à l'INSEC Paris
47:29les experts sans frontières
47:30c'est terminé
47:31je vous retrouve la semaine prochaine
47:33mais en attendant
47:34c'est le journal
47:35de Stéphanie Collot
47:35les experts sans frontières
47:39sur BFM Business
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