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00:00Europe 1, Eliott Deval et vous.
00:02Il est 12h17 sur Europe 1, la suite d'Eliott Deval et vous, immigration, école.
00:07Nous revenons sur ce rapport choc-Eliott avec notre invité Joachim Lefloch-Imad, enseignant et essayiste
00:13et bien sûr les auditeurs d'Europe 1. Vous nous appelez, vous réagissez. 0-1-80-20-39-21.
00:18C'est une note choc, vous l'avez dit, de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie intitulée
00:22« L'impact de l'immigration sur le système éducatif » publié par nos confrères de Marianne ce jeudi 27 novembre
00:29qui démontre les conséquences délétères de l'immigration massive à l'école.
00:34Et vous êtes avec nous pour en parler Joachim Lefloch-Imad, puisque c'est vous la plume de cette note.
00:39Mais avant cela, écoutons pour les auditeurs d'Europe 1, une sorte de panorama de ce qui est dit dans l'étude.
00:45Dès les premières lignes de l'étude, le constat est sans détour.
00:48L'immigration bouleverse le système éducatif.
00:5140% des enfants de moins de 4 ans sont issus de l'immigration
00:54et plus d'un élève de CM1 sur 5 ne parle pas français à la maison.
00:58Selon l'Observatoire, l'immigration amplifie les difficultés de l'école.
01:02Elle contribue à tirer le niveau moyen vers le bas.
01:05Par exemple, les élèves issus de l'immigration rencontrent davantage de difficultés en mathématiques.
01:10L'écart atteint en moyenne 47 points entre élèves autochtones,
01:14c'est-à-dire nés en France et dont les parents sont également nés en France,
01:17et les enfants d'immigrés, et jusqu'à 60 points avec les élèves immigrés,
01:22l'équivalent d'un an et demi de scolarité.
01:24Ces retards scolaires se traduisent ensuite par des parcours plus difficiles.
01:28Près de 24% des enfants d'immigrés ne terminent pas leurs études initiales,
01:32contre 13% des Français sans ascendance migratoire.
01:36En moyenne, les immigrés ou descendants d'immigrés redoublent davantage,
01:40accèdent moins souvent au lycée général et ont un niveau de diplôme inférieur.
01:45Et au-delà des difficultés scolaires,
01:47l'étude souligne que ces inégalités s'accompagnent de tensions sociales et identitaires au sein des établissements.
01:52Plus d'un millier de mineurs sont fichés pour islamisme.
01:5538% des élèves musulmans refusent de condamner totalement l'assassinat de Dominique Bernard.
02:00Et 81% des lycéens musulmans jugent injustifiés de montrer en classe des dessins caricaturant les religions.
02:07L'Observatoire préconise donc de réduire drastiquement les flux migratoires
02:11et de mettre en œuvre des politiques éducatives de rupture.
02:14On sait à quel point Joachim Lefocq imade,
02:17et on l'a vu d'ailleurs rien qu'hier soir dans le complément d'enquête,
02:21que de lier la question d'une partie de l'immigration à l'insécurité et la délinquance,
02:27c'est un tabou.
02:28Mais alors là, vous allez sur le tabou des tabous des tabous,
02:30qui est la question de l'école et de l'impact de l'immigration à l'école.
02:35C'est un travail de combien de temps que vous avez pris ?
02:37Deux ans, je dirais, parce qu'il y a énormément de données qui sont accessibles dans les rapports de l'OCDE,
02:43dans les statistiques du ministère.
02:45Sauf que ces données, elles sont bien souvent frappées d'occultations,
02:49voire de dénégations agressives de la part de gens qui prennent plaisir manifestement
02:54à nier la réalité que les professeurs voient et que les professeurs vivent.
02:58Et je pense que l'immigration est l'un de ces sujets particulièrement inflammables,
03:02qu'elle est, comme je le dis dans la note, l'angle mort des débats éducatifs,
03:05l'éléphant dans la pièce, alors même qu'elle transforme l'éducation nationale en profondeur,
03:09tant au niveau quantitatif que qualitatif.
03:12Et moi, j'ai écrit cette note, évidemment pas pour stigmatiser les individus
03:15ou pour dire que les enfants issus de l'immigration étaient coupables
03:17de l'état d'effondrement de l'école française.
03:20Ce serait absurde de dire ça.
03:21En revanche, je considère qu'on ne peut pas demain apporter les bons remèdes
03:25si préalablement on ne pose pas les bons diagnostics
03:27et si on ne dit pas la vérité sur ce qui est en train de se jouer dans nos établissements.
03:30Je rappelle votre ouvrage, « Mains basses sur l'éducation nationale »,
03:35« Enquête sur un suicide assisté ».
03:37Vous parlez des plus gros problèmes de l'éducation nationale aujourd'hui
03:41et parmi lesquels la question migratoire.
03:44Vous dites « Nier le réel ».
03:45Le réel, c'est quoi, Joachim Lefloc ?
03:47Le réel, c'est que l'immigration n'est pas la première cause
03:49de l'effondrement de notre école,
03:51mais qu'elle en exacerbe toutes les difficultés préexistantes,
03:54à commencer par la chute du niveau scolaire moyen.
03:56J'en veux pour preuve le fait que les enfants issus de l'immigration ont 2,4 fois plus de chances
04:00de se retrouver dans les groupes en difficulté en mathématiques
04:03avec un retard scolaire qui peut aller jusqu'à un an et demi en moyenne
04:07et par exemple des élèves allophones dont le nombre en augmentation de 153% depuis 2007
04:14dont 1 sur 5 n'a jamais été scolarisé dans le pays d'origine.
04:17Donc forcément tout ça a des conséquences tant au niveau macro
04:20avec le recul de la France dans les classements internationaux
04:23qu'au niveau micro avec un taux de redoublement plus précoce
04:27et un niveau de diplôme moindre à la fin.
04:30Maintenant ça ne veut pas dire évidemment qu'il n'y a pas des jeunes issus de l'immigration
04:33qui se battent, qui réussissent,
04:35qu'il n'y a pas des trajectoires de sur-réussite scolaire.
04:37Je parle par exemple dans l'étude de la trajectoire de la diaspora d'Asie du Sud-Est
04:42qui est largement supérieure à celle des Français d'insomérance française.
04:46Donc évidemment il ne s'agit pas de nier ces réalités,
04:48mais il s'agit de montrer aussi l'envers du décor et de mettre en lumière des statistiques qu'on ne montre jamais.
04:55Vous avez des médias d'occultation, le rapport a été publié par Marianne jeudi,
05:00ça fait 48 heures qu'on devrait parler de ce sujet qui est un sujet essentiel.
05:05Christophe, vous avez écouté religieusement bien sûr sur Europe 1 ce matin
05:09et vous êtes l'un des seuls à en parler.
05:13Non mais vous dites quelque chose d'intéressant,
05:15vous dites il faut poser le problème pour ensuite trouver le remède.
05:19Moi je ne vois pas du tout quel remède on peut trouver.
05:21Je vais vous dire pourquoi.
05:22Parce que voyez-vous, dans mon entourage il y a des gens qui travaillent
05:25ou qui ont travaillé dans l'éducation nationale
05:27et notamment dans l'administratif des écoles et des collèges en Gironde.
05:33Et ce qu'il me rapporte est absolument effrayant.
05:35Quand vous avez une vingtaine de nationalités dans une classe,
05:39parce que l'école française, elle est obligée d'accueillir tout le monde.
05:43Et que la plupart effectivement des jeunes qui arrivent ne parlent pas un mot de français,
05:49que les parents ne parlent pas non plus un mot de français,
05:51qu'il faut quand même remplir des documents administratifs,
05:55que les personnels sont obligés d'aller sur Google Trad
05:58pour essayer de comprendre les langues qui concernent ces gens-là.
06:02Pardon, mais ça fragilise forcément un ensemble.
06:07Et je ne vois pas comment on peut s'en sortir à partir du moment
06:10où on va continuer d'accueillir tout un tas de personnes étrangères
06:15qui sont incapables de s'exprimer en français, par exemple.
06:18Je suis d'accord avec le constat que vous faites.
06:20À dynamique démographique constante, évidemment on ne peut pas s'en sortir.
06:24Maintenant il n'y a pas de fatalité à l'emballement quantitatif des flux migratoires.
06:28On peut reprendre en main notre politique migratoire,
06:30on peut réduire drastiquement les flux.
06:32Ça permettrait de résoudre un défi politique
06:35et ça permettrait de mettre fin à une anomalie démocratique
06:38dans la mesure où 79% des Français veulent réduire les flux.
06:42Pardonnez-moi, mais il y a des pays autour de nous en Europe
06:44qui réussissent à réduire drastiquement le niveau d'immigration.
06:46Je ne pense pas que la France soit plus bête qu'eux.
06:49Je ne pense pas qu'il y ait de fatalité encore une fois.
06:51C'est surtout une question de bêtise, c'est surtout une question de courage.
06:53Oui, question de courage, on peut réviser la Constitution par exemple.
06:56Vincent est en direct avec nous et ça tombe bien
06:58puisque Vincent, qui est un auditeur d'Europe 1, averti,
07:02a lu votre ouvrage Joachim Lefloquimade,
07:04« Mains basses sur l'éducation nationale ».
07:06Bonjour Vincent !
07:07Oui, bonjour Eliott !
07:09Ravie de vous retrouver sur Europe 1.
07:10Et on embrasse Armelle qu'on a eu juste avant
07:12qui était avec nous
07:15et on embrasse tous les auditeurs qui souhaitent réagir.
07:1701, 80, 20, 39, 21.
07:19Cher Vincent, on parle du tabou dans le tabou,
07:21c'est-à-dire vraiment ce rapport,
07:23cette note de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie
07:26sur la question migratoire et des Gaules,
07:29l'impact de l'immigration sur le système éducatif.
07:32Alors, effectivement,
07:34donc je salue monsieur Lefloquimade,
07:37donc effectivement j'ai acheté le livre
07:40et voilà, très intéressant.
07:43Donc moi je suis AESH,
07:46accompagnant d'élèves en situation de handicap,
07:48c'est-à-dire que je suis amené à accompagner
07:52des élèves qui sont handicapés physiquement,
07:57déficients,
07:58qui ont aussi des problèmes sociaux
08:00et j'évolue dans différentes classes
08:04de la région de Chalons-sur-Saône.
08:08Et je m'aperçois de deux problèmes,
08:11c'est que la plupart,
08:14j'ai beaucoup d'enfants
08:16issus de quartiers défavorisés,
08:19de zones d'éducation prioritaire,
08:23qui parlent à peine le français,
08:26même en CM2, CM1, CM2.
08:31Et si vous voulez,
08:34ça tire la classe,
08:36je sens que ça tire la classe vers le bas.
08:39– Et je sens que vous faites très attention
08:41à ce que vous dites, bien évidemment,
08:43et que vous prenez d'immenses précautions
08:46pour traiter ce sujet,
08:47comme quoi,
08:48même quand on veut avoir une parole libre,
08:50ce n'est pas de stigmatiser,
08:52c'est un témoignage,
08:53et vous raconter ce que vous vivez au quotidien.
08:55Mais je sens que chaque mot
08:56que vous allez prononcer,
08:58vous les pesez.
08:59Donc si vous avez la voix qui tremble,
09:01cher Vincent,
09:03c'est qu'il y a un climat,
09:04c'est-à-dire qu'un climat
09:05où on ne peut pas parler
09:06de l'impact de les questions migratoires
09:08sur le système éducatif.
09:09Vous aviez une question
09:10pour Joachim ou pas ?
09:12– Non, non,
09:13je voulais le saluer
09:14et lui dire que,
09:15comme j'ai reconnu sa voix,
09:18je lui ai en profité
09:18pour lui dire
09:19que j'avais été content.
09:21Je voulais simplement témoigner
09:22du fait qu'effectivement,
09:24la voix qui tremble,
09:26je ne sais pas,
09:27mais c'est très difficile.
09:28– C'est une formule, Vincent,
09:30vous avez compris.
09:30Ce que je veux dire,
09:31c'est que c'est des sujets
09:32que vous ne pouvez pas traiter.
09:35– C'est des sujets,
09:36je sais déjà bien qu'ils le disent.
09:37– Mais bien sûr, Vincent,
09:38merci.
09:40– Mais on sent bien,
09:41Joachim,
09:41vraiment 30 secondes,
09:42parce qu'on vous s'est pressé,
09:43vous avez un déjeuner après.
09:45– Ce que dit monsieur
09:46est essentiel,
09:46puisque ça renvoie au fait
09:48que l'école n'est plus un sanctuaire,
09:49mais une caisse de résonance
09:50des problèmes de la société,
09:52des violences,
09:52des difficultés socio-économiques,
09:54des problèmes d'intégration,
09:55et j'ose le mot,
09:56d'assimilation.
09:58Et le fait est qu'aujourd'hui,
09:59on ne demande plus à l'école
10:01d'être simplement une école,
10:02c'est-à-dire de transmettre
10:03les savoirs.
10:05On lui demande de prendre en charge
10:06à elle seule
10:06l'ensemble des problèmes
10:08de la société
10:08dans un état
10:10déjà extrêmement dégradé.
10:11Donc forcément,
10:12on ne peut pas s'en sortir
10:13de cette manière.
10:13Donc on se condamne
10:14à avoir le niveau baissé
10:15et aussi à voir les problèmes,
10:17les tensions identitaires
10:18et religieuses explosées.
10:20Parce que ça aussi,
10:20c'est un autre impact
10:21de l'immigration
10:21dont je parle en profondeur
10:22dans la note.
10:23– Main basse sur l'éducation nationale,
10:25enquête sur un suicide assisté,
10:26ça c'est votre livre,
10:27Joachim Leflocimade.
10:29Et puis l'impact de l'immigration
10:31sur le système éducatif,
10:32c'est votre note
10:33qui a été publiée
10:34à l'Observatoire
10:35de l'immigration
10:36et de la démographie.
10:37On va parler insécurité
10:38dans un instant.
10:38Merci beaucoup d'être venu
10:39dans le studio d'Europe 1,
10:40Joachim Leflocimade.
10:41Vous avez dit
10:42j'ose parler d'assimilation.
10:44C'est un grand fou,
10:45Joachim Leflocimade.
10:45– Vous avez dit
10:46les pieds dans le plat.
10:47– Attention !
10:47– Il a appelé le mot
10:48« assimilation ».
10:50– Attention là,
10:51c'est sensible pour certains.
10:53– Je ne sais pas
10:53si c'est RSF compatible.
10:56– La note non plus.
10:58– Restez bien avec nous
10:58à la suite d'Eliott de Valevou.
11:00C'est dans un instant.
11:0001-80-20-39-21.
11:02On parle insécurité
11:03dans un instant avec vous
11:04sur Europe 1.
11:05– Sous-titrage ST' 501
11:09– Sous-titrage ST' 501
11:09– Sous-titrage ST' 501
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