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Punchline - Finances de l'État : comment redresser la barre ?
Europe 1
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il y a 6 minutes
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News
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00:00
18h-19h sur CNews et Europe 1, Punchline, Thierry Cabane.
00:06
Bienvenue sur CNews et sur Europe 1 pour votre Punchline Weekend.
00:10
Je vous assure, durant la publicité, il y a des échanges.
00:12
Ce soir, à mes côtés, Véronique Jacquier, Louis de Ragnel, Olivier Benkémoun et Alain Madelin.
00:16
Un ancien ministre très optimiste.
00:18
Mais attention, on va casser l'ambiance, mon cher Alain Madelin,
00:21
puisqu'Olivier Benkémoun, juste avant la pause publicitaire,
00:24
vous pose un certain nombre de questions précises.
00:26
À questions précises, réponses précises.
00:28
Je disais simplement qu'Alain Madelin affirmait que les Français voulaient moins d'État.
00:33
Or, je m'aperçois, moi, que les Français, ils ne veulent pas moins d'État,
00:36
ils veulent que leur argent serve, que ça soit efficace.
00:40
Quand ils vont à l'école, que les enfants vont à l'école, que ça fonctionne.
00:44
L'hôpital, ça fonctionne.
00:47
La justice, ça fonctionne.
00:49
Or, ça ne fonctionne pas, on en a des exemples tous les jours.
00:51
Ils veulent juste que leur argent serve à quelque chose qui marche.
00:54
Et là, c'est pas ça.
00:55
Alain Madelin, réponse aux Français qui nous écoutent et qui nous regardent.
00:58
public, je vous ai dit ça tout à l'heure.
01:00
Oui, mais pas moins.
01:01
Bon, réponse, Alain Madelin.
01:02
Mais non, autrement.
01:04
Autrement, oui.
01:04
Mais autrement.
01:05
Vous avez cité trois exemples.
01:06
Je pourrais prendre n'importe lequel des trois, si vous voulez.
01:09
Mais vous avez commencé par l'école, je commence par l'école.
01:12
L'école, qu'est-ce qu'ils veulent ?
01:14
Si je vous dis qu'aujourd'hui, ils veulent une école efficace.
01:17
Ah, oui.
01:18
Ah oui, mais ça, on est d'accord.
01:19
Il faut sortir de l'administration.
01:21
Il faut laisser faire des enseignants un peu plus autonomes.
01:23
Il faut laisser faire la pédagogie libre.
01:24
Il faut autonomiser réellement les établissements.
01:27
Il faut laisser faire la création de nouvelles écoles.
01:29
Il faut laisser les parents choisir l'école de leurs enfants.
01:31
Il y a un moment d'enseignants.
01:33
Je vous ai dit ça.
01:34
Ce que je viens de vous dire...
01:36
Je vous donne un petit scoop.
01:37
Ah.
01:37
Je l'ai passé hier, dans un petit...
01:41
Je suis passionné d'intelligence artificielle, etc.
01:43
Je l'ai passé hier dans un truc que l'on a fait,
01:45
en intégrant toutes les philosophies, en intégrant rôles, etc.
01:48
En intégrant les droits fondamentaux,
01:50
pour essayer de construire, au fond, une aide,
01:54
en fonction de tous les problèmes que vous rencontrez,
01:56
pour vous dire ça, c'est juste, ou ça, c'est pas juste.
01:59
J'ai passé le système scolaire français,
02:01
et j'ai passé, au fond, un peu plus étayé.
02:03
Ce que je viens de vous dire,
02:05
oui, bien sûr, c'est plus juste.
02:06
Je vais le faire devant un panel de français.
02:08
Je vais le faire devant un panel de français.
02:10
Devant...
02:11
Je pourrais vous donner les résultats de ça.
02:13
Je vous suis sûr que je suis gagnant sur cette affaire.
02:16
Il faut l'efficacité, la liberté de choix,
02:19
et bien sûr, bien évidemment,
02:21
l'effet de pouvoir aussi.
02:22
Alain Madelin.
02:24
Particulièrement, pardon,
02:25
juste particulièrement,
02:26
dans les quartiers les plus défavorisés.
02:29
C'est là où il y a plus une demande
02:30
de ces nouvelles écoles.
02:32
C'est vrai aux Etats-Unis,
02:33
c'est vrai aussi en France,
02:34
sauf qu'il n'y a pas d'offre.
02:35
Alain Madelin,
02:36
vous ne seriez pas en train de préparer
02:37
un quelconque retour, quelque part ?
02:40
Regardez-moi.
02:42
Un retour des idées,
02:43
oui, j'ai passé,
02:44
je n'ai pas de vocation politique,
02:45
mais j'ai été un peu animateur
02:47
du débat politique,
02:49
avec quelques amis.
02:52
Qu'est-ce qu'on fait ?
02:54
On regarde le débat,
02:55
on ronchonne dans notre coin,
02:57
et on se dit,
02:58
oh les cons !
02:59
Deuxième truc,
03:02
allez, on se retrousse un peu les manches.
03:03
Ne voyez pas le poisson,
03:04
je vous ai posé une question précise.
03:05
On se retrousse un peu les manches,
03:07
et on va essayer de bouger ensemble.
03:09
Ça veut dire quoi,
03:09
bouger ensemble, Alain Madelin ?
03:11
Dites les choses,
03:12
vous ne les dites pas sur ces news.
03:13
Ça veut dire d'essayer de mettre des idées,
03:14
par exemple,
03:15
celles que je vous ai données,
03:15
je pourrais vous citer aussi,
03:16
puisque vous citez la protection sociale,
03:18
je pourrais vous citer la justice aussi,
03:20
le fait de revenir sur le fatrat de normes,
03:22
c'est un énorme chantier,
03:23
personne ne sait comment le prendre.
03:24
Nous, on a quelques idées.
03:25
Donc, voilà des sujets comme ça
03:28
qui doivent aboutir,
03:29
non pas à des colères,
03:30
mais au contraire,
03:31
profiter justement des Français
03:32
qui en ont marre,
03:33
pour essayer de dire,
03:34
voilà, sans démagogie,
03:35
sans Yaka Faucon,
03:37
il y a quand même une possibilité.
03:37
Bon, alors,
03:38
sans Yaka Faucon,
03:39
on a un problème,
03:40
ça ne vous a pas échappé ?
03:41
On a un problème de budget.
03:43
On est d'accord.
03:44
On fait quoi sans budget ?
03:45
Écoutez François-Lilis Gisberg,
03:47
et je vous pose la question juste derrière.
03:48
Enfin, vous allez réagir.
03:49
Vous faites quoi, vous ?
03:51
Ils ont fait vraiment la preuve
03:54
de leur inefficience,
03:54
de leur inaptitude.
03:56
Les députés, c'est atroce
03:57
ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale.
03:59
Enfin, c'est absolument ridicule.
04:00
Mais je pense que,
04:01
je ne sais pas,
04:03
je pense que personne n'a envie
04:04
trop d'une dissolution,
04:06
à part le RN et les filles.
04:07
Donc, à un moment donné,
04:08
ils vont essayer de s'arranger.
04:10
Il y a une sorte de jeu de duc.
04:11
Tout ça est un peu,
04:12
c'est de la base politique politicienne.
04:14
On se croirait vraiment
04:14
sous la 4ème République.
04:17
C'est le régime des partis,
04:18
avec le Parti socialiste
04:19
qui fait chanter le cornu,
04:21
qui chante.
04:22
Et puis voilà.
04:23
– Bon, il a raison,
04:25
notre ami Franck Solis,
04:26
vous faites quoi, là ?
04:28
– Maintenant,
04:29
j'aurais essayé d'éviter
04:30
de me mettre dans cette situation.
04:31
Le système actuel n'est pas très bon,
04:33
parce qu'effectivement,
04:34
pas de 49.3,
04:35
on l'a annoncé,
04:36
donc un gouvernement
04:37
sous dépendance des socialistes.
04:39
Et sous dépendance des socialistes,
04:41
ça dit,
04:41
j'ai refusé la taxe Zuckman,
04:43
mais quand même,
04:43
il faut bien que je fasse quelque chose
04:45
pour la justice sociale,
04:46
comme si Zuckman,
04:46
c'était la justice sociale.
04:48
Bon, c'est un autre débat.
04:48
Et donc,
04:51
on va faire payer les riches.
04:52
Alors comment on va payer les riches ?
04:53
Une petite Zuckmanette,
04:54
quelque part ?
04:55
Un petit emprunt forcé ?
04:56
Quelque chose ?
04:57
Donc on va aboutir
04:58
à des trucs ridicules.
05:00
Les partis socialistes,
05:01
en douce,
05:02
ils cherchent à négocier 6 milliards,
05:04
7 milliards,
05:05
8 milliards,
05:05
à 6 on peut les acheter.
05:06
Ils cherchent à négocier 6 milliards
05:08
qu'ils pourront brandir,
05:10
en disant,
05:10
on a obtenu 6 milliards,
05:12
qui sera le prix pour eux
05:13
de dire,
05:15
on ne voulait pas priver la France
05:16
d'un budget.
05:17
En réalité,
05:18
on ne voulait pas la dissolution
05:19
qui nous aurait plumé.
05:20
C'est ça la réalité.
05:21
Et donc,
05:21
c'est quelque chose
05:22
de pas très ragoûtant,
05:23
parce que les choses se jouent
05:24
dans les coulisses,
05:25
etc.
05:26
Pour quelque chose,
05:27
on aurait mieux d'aller éviter.
05:28
Alors, vous dites quoi,
05:28
Alain Madeleine ?
05:29
Si vous avez voulu l'éviter,
05:30
alors,
05:30
c'était le sens de votre question.
05:31
Exactement.
05:32
Si on avait voulu l'éviter.
05:33
Moi, je l'ai dit,
05:34
je l'ai dit régulièrement
05:36
à tous les premiers ministres
05:37
qui arrivent,
05:38
d'abord,
05:39
la situation est impossible.
05:41
Pour faire un bon budget,
05:43
il faut avoir,
05:44
depuis un an,
05:45
mis en oeuvre
05:46
des réformes de structure.
05:48
C'est ce qu'aurait pu faire Bayrou,
05:49
qu'il avait annoncé,
05:51
souvenez-vous,
05:52
il avait dit,
05:52
je vais repasser
05:53
toutes les missions de l'État
05:54
au peigne fin,
05:55
budget,
05:56
base,
05:56
zéro.
05:57
On repart à partir de rien.
05:59
Il n'a été suivi
06:00
par personne,
06:01
à commencer sur Duba
06:01
par le ministre
06:02
de l'économie
06:03
de l'époque.
06:05
Donc,
06:05
ça a foiré.
06:06
Et il faut reprendre
06:07
un peu...
06:07
On a bien compris.
06:08
Il faut...
06:09
Non, non,
06:09
c'était un autre après.
06:11
Mais,
06:11
il faut...
06:13
il faut reprendre
06:15
toutes les tâches à zéro.
06:16
Vous en avez au moins
06:17
pour un an
06:18
avant de vous dire
06:19
à des réformes,
06:19
des petites réformes de structure
06:20
qui vous permettent
06:21
de faire de belles économies.
06:23
Mais qu'est-ce que vous pouvez dire
06:23
aux auditeurs d'Europe 1
06:24
et aux téléspectateurs
06:25
de CNews,
06:26
là, maintenant,
06:27
vu la situation
06:27
dans laquelle on est,
06:28
à l'heure maintenant ?
06:28
Je ne serais pas mis
06:29
dans cette situation.
06:30
J'aurais utilisé des choses
06:32
qui ne servent à rien
06:33
à l'État.
06:33
Ça aurait déplu à Bercy,
06:35
mais tant pis.
06:36
Nous avons...
06:37
On s'enquait...
06:38
Enfin, allez,
06:38
sur les participations
06:40
de l'État
06:40
dans des entreprises.
06:41
Qu'est-ce que l'État
06:42
a à faire chez Engie ?
06:43
Qu'est-ce que l'État
06:44
a à faire chez Orange ?
06:45
Qu'est-ce que l'État...
06:45
Je pouvais prendre
06:47
autant que je voulais.
06:48
Je pouvais prendre
06:48
20, 25 milliards
06:49
qui auraient permis
06:50
de desserrer les taux
06:52
sous lesquels
06:52
le gouvernement
06:53
est prisonnier
06:55
en se disant
06:56
au fond,
06:56
ces 25 milliards
06:57
vont me permettre
06:58
de durer un peu
06:59
pour engager
06:59
de bonnes réformes
07:00
et j'aurais fait,
07:01
je crois,
07:01
de bonnes réformes
07:02
et ça aurait été
07:03
un bon deal
07:04
plutôt que d'arriver
07:04
à ce cinéma.
07:07
Mais qu'est-ce qu'on fait,
07:07
qu'est-ce que vous dites
07:08
aux Français ce soir
07:09
sur CNews et sur Europe ?
07:10
Vu la situation
07:11
à laquelle on est.
07:12
Je laisse le journaliste
07:13
expliquer tout ça.
07:14
Non mais votre regard
07:14
m'intéresse justement
07:15
avec l'expérience
07:16
qui est la vôtre
07:16
et puis vos groupes
07:18
d'amis
07:18
avec lesquels
07:19
vous réfléchissez.
07:20
Non, mon regard
07:21
sur cette affaire
07:22
c'est que le gouvernement
07:23
il s'est mis
07:24
dans cette situation-là
07:25
et ce n'est pas tout.
07:25
Si j'avais lui donné
07:26
des idées,
07:27
je vais continuer
07:28
à le donner,
07:28
je les ai déjà
07:29
données publiquement.
07:30
Ce qu'il aurait pu faire aussi,
07:33
nous avons...
07:34
Je ne peux pas libérer
07:34
totalement la France.
07:35
Ok, il faudrait
07:36
une belle alternance
07:37
avec une belle majorité
07:38
avec un bon président
07:39
de la République.
07:40
Je n'ai pas les idées
07:40
très claires là-dessus.
07:42
Mais en revanche,
07:44
je peux déjà
07:45
faire des expérimentations
07:46
utiles.
07:47
Alléger les charges,
07:48
alléger des normes,
07:49
donner plus de liberté.
07:50
Exemple,
07:51
Notre-Dame.
07:52
Eh bien,
07:53
j'aurais fait des projets
07:54
Notre-Dame.
07:55
J'aurais annoncé
07:56
10 grands projets
07:57
Notre-Dame.
07:58
Vous avez aussi
07:59
dans la Constitution,
08:00
c'est assez bien
08:01
parce qu'on ne l'utilise pas.
08:02
C'est dommage.
08:03
Je suis en train de regarder
08:04
pourquoi on ne l'utilise pas
08:05
davantage.
08:06
C'est d'ailleurs
08:06
une possibilité
08:07
qui donne territorialement
08:08
le pouvoir de déroger.
08:11
Vous voyez,
08:11
vous avez des spaces
08:12
de liberté.
08:13
La liberté,
08:14
ça marche,
08:16
pourquoi ne pas l'utiliser
08:18
et de faire,
08:20
si on ne peut pas
08:20
changer toute la France,
08:21
au moins faire
08:22
des exemples in vitro
08:23
de ce fait
08:24
que des solutions
08:25
de liberté
08:25
sont possibles
08:26
dès maintenant.
08:28
C'est un chemin
08:28
de petits poussets,
08:29
on sème des petits cailloux.
08:30
C'est un chemin.
08:31
C'est un chemin.
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