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00:0113h-14h, Europe 1 Info.
00:03Avec Lélie Mathias sur Europe 1, 13h20, l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour
00:07pour débattre de l'actualité de ce vendredi 28 novembre.
00:10Avec vous aujourd'hui l'avocat essayiste Gilles-William Gonadèle
00:13et le directeur adjoint de la rédaction du journal du dimanche, Raphaël Stenville.
00:17Effondrement, bonjour à tous les deux, pardon, je commence directement.
00:19Bonjour Clélie.
00:20Soyez les bienvenus.
00:22Merci.
00:22Alors je voudrais qu'on parle de ces pages, ces dizaines de pages,
00:25une enquête de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie.
00:30qui dit « L'immigration dans sa forme actuelle exacerbe toutes les difficultés de notre école.
00:34Effondrement du niveau, abandon du français, pression islamiste et j'en passe. »
00:38En fait, cette note alerte sur la différence de niveau entre les élèves dits autochtones
00:42et les élèves issus de l'immigration,
00:44alors que les professeurs appliquent une logique de nivellement par le bas.
00:48Voilà ce qu'on y lit.
00:49Écoutez Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République,
00:52qui était l'invité de la grande interview Europe 1 et CNews hier,
00:55et il s'expliquait sur cette menace de l'immigration sur notre système scolaire.
01:00En Seine-Saint-Denis, pas très loin d'ici, une partie de nos enseignants ne sont plus français.
01:04En Seine-Saint-Denis, une partie de nos enseignants que nous recrutons,
01:07ils ont le statut, pas le statut directement de professeur des écoles,
01:12mais ils sont adjoints aux professeurs d'école.
01:14Et supplé, évidemment, ne sont plus français.
01:17Parce que nous avons du mal à recruter, tout simplement, des professeurs des écoles.
01:20C'est une réalité.
01:21L'éducation nationale est en souffrance aussi d'attirer des profils.
01:25On a augmenté les salaires, le traitement, plus un professeur commence à moins de 2000 euros.
01:29Mais en réalité, nous avons d'énormes difficultés.
01:32Donc, évidemment, si vous avez des professeurs de moins bon niveau,
01:35vous avez aussi une classe qui est moins tenue parce que les gens sont moins formés.
01:38et les difficultés qu'on peut avoir d'intégration de populations qui ne parlent pas parfois bien français,
01:44qui sont arrivées tard, qui ont des difficultés aussi existentielles parce que la vie est plus difficile,
01:50c'est difficile de les faire travailler.
01:52Donc, je crois que c'est un tout.
01:53Raphaël Staville, c'est une réalité, finalement, dont on parle assez peu.
01:58Oui, vous avez raison.
01:59En fait, on pressentait qu'il y avait probablement un lien entre l'immigration et la baisse du niveau scolaire.
02:07Mais là, de voir objectiver dans un rapport extrêmement étayé
02:12tout ce que certains disaient sans que ce soit confirmé par des chiffres, donne froid dans le dos.
02:18Effectivement, aujourd'hui, l'école, elle en est contrainte à essayer de continuer un enseignement de qualité,
02:29du moins on l'espère, mais avec des élèves qui sont, compte tenu de leur bagage culturel,
02:34compte tenu aussi du fait que leurs parents, pour beaucoup, ne maîtrisent pas le français,
02:40tout ça a des impacts sur le niveau.
02:43On le voit en mathématiques et plus probablement encore sur bien d'autres matières.
02:48Donc oui, en fait, l'éducation nationale, aujourd'hui, en est presque contrainte à gérer des problèmes,
02:53les problèmes migratoires que le politique n'a pas su régler.
02:57Et ce n'est pas une mission auxquelles elle est préparée.
03:00En tout cas, le nombre fait qu'aujourd'hui, elle ne peut pas digérer ces différences de niveau,
03:07ces différences culturelles entre les élèves.
03:10J'ai William Gonadel.
03:12Oui, je suis d'accord à ce que vient de dire Raphaël,
03:15mais la réalité, je pense que c'est une question de nombre.
03:18Il y a à la fois la question de nombre et sans doute la psychologie aussi des enseignants.
03:22parce que, pardon, moi, mais mon père avait des parents qui ne parlaient pas le français
03:29et il s'est complètement acclimaté dans l'école française.
03:32Sauf qu'il y avait quand même moins d'étrangers dans la classe, d'abord,
03:37et ensuite, les enseignants en question avaient le devoir et le désir ardent de le transformer en français.
03:45Je ne suis pas sûr que ce soit aujourd'hui dans la psychologie de l'enseignant moyen.
03:49Oui, Raphaël, ça m'a dit.
03:51Oui, mais en fait, Gilles-William a raison, la question du nombre, elle est fondamentale.
03:55Et justement, cette étude, ce rapport de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie,
04:00le montre de manière extrêmement claire.
04:03Ce sont 85 500 élèves allophones, c'est-à-dire dont la langue maternelle n'est pas le français,
04:11qui sont arrivés entre 2023 et 2024,
04:14de 88 000 élèves supplémentaires.
04:18C'est une augmentation de plus 153 entre 2007 et 2008 à nos jours.
04:22Donc, ces questions de flux ont un impact direct sur la manière dont un éducateur,
04:29un enseignement, peut instruire et continuer à transmettre un enseignement de qualité.
04:35C'est-à-dire qu'il ne peut pas gérer tout cela.
04:38Et ce qu'il faudrait faire, parce qu'à un moment, ça a été une question d'ailleurs,
04:41et un sujet, il y avait eu beaucoup de réticences contre des groupes de niveau.
04:43Vous savez, on se dit qu'on se sépare un petit peu, on essaie dans chaque classe de faire des différences
04:49pour peut-être monter le niveau.
04:52Mais il y avait eu énormément de réticences contre cette idée.
04:54Oui, parce que le maître mot, c'est l'inclusion, c'est la diversité heureuse.
04:58Donc, tant qu'on ne prend pas en question ces différences
05:05qui ont un impact sur les élèves les plus performants,
05:09on est condamné finalement à un nivellement par le bas.
05:11Oui, au lieu de tirer vers les hauts, on va vers le bas.
05:14J'ai William Golnadel.
05:15Oui, non mais pardon, mais l'enseignant des années 30
05:19n'avait rien à voir avec l'enseignant de maintenant.
05:22Il était dans un idéal républicain, les hussards noirs de la République.
05:26Il faisait la promotion, effectivement, de l'intégration.
05:31On rigolait sur nos ancêtres les Gaulois,
05:33même lorsque les gens ne venaient pas spécialement de la Gaule.
05:37Aujourd'hui, c'est au contraire une sorte de préférence pour l'altérité,
05:42pour la culture de l'autre.
05:44Alors donc, du coup, c'est difficile d'apprendre le français
05:47et d'apprendre l'histoire de France.
05:49Oui, mais que peut faire un enseignant
05:51quand effectivement la majorité de ses élèves dans sa classe
05:55ne parle pas français ?
05:56Si son rôle, c'est justement d'apprendre le français,
05:58il va devoir le faire.
06:00Oui, mais j'ai supposé qu'il veuille le faire.
06:03Il est passé dans une difficulté épouvantable.
06:05Raphaël Staville ?
06:06Oui, non seulement il a des difficultés à transmettre
06:09et à faire apprendre le français, les matiques,
06:11les savoirs les plus élémentaires,
06:13mais il y a quelque chose qui vient de surcroît
06:16aggraver la situation,
06:17c'est qu'on voit qu'il y a une violence nouvelle
06:20qui arrive, qui jaillit à l'école,
06:25qui n'existait pas.
06:26Cette étude, il y a un chiffre qui est glaçant
06:29et qui devrait interpeller Gilles William.
06:3171% des élèves de deux parents nés hors d'Europe
06:35ayant vu des violences contre un élève juif
06:37disent les avoir approuvés
06:39contre 26% pour le reste des parents d'élèves.
06:44C'est glaçant, ça dit bien aujourd'hui
06:47que l'école est confrontée à un antisémitisme
06:52qui est presque accepté par les parents.
06:56Comment voulez-vous qu'un enseignant puisse face à cela avoir une...
07:02Pardon de dire que dans la sociologie des enseignants eux-mêmes,
07:07je ne suis pas sûr que tous soient totalement révoltés par cela.
07:12L'extrême-gauche ne part pas en croisade
07:15contre l'antisémitisme d'extrême-gauche.
07:18Oui, c'est possible,
07:20mais il y a cette donnée qui est déjà immonde,
07:23mais quand vous ajoutez à cela
07:25que les parents finalement acceptent
07:28voire applaudissent
07:29cette violence faite aux enfants de confession juive,
07:32vous voyez que l'équation est insoluble
07:36pour l'éducation nationale aujourd'hui.
07:38Allez, on reprend notre débat dans un instant.
07:40Après le journal permanent,
07:41peut-être avez-vous regardé Complément d'Enquête hier
07:43sur France 2 dans lequel vous étiez d'ailleurs,
07:45je vous ai lié à me gonne-la-d'elle.
07:46Je me suis regardé.
07:47Vous vous êtes regardé, c'est très bien.
07:49C'est la chose qui fait le mieux.
07:50Complément d'Enquête qui a voulu remettre en cause
07:54le traitement des sujets par les médias du groupe Bolloré.
07:57En vain, on y reviendra.
07:59Et au contraire, leur propre méthodologie
08:00peut être mise en cause.
08:02Vous nous direz ce que vous en avez pensé.
08:04Donc Raphaël Staville et puis J. William Gonadain,
08:06vous nous direz ce que vous avez pensé de votre prestation.
08:08Non, Europe 1 Info dans quelques temps.
08:10Il est 13h28.
08:1213h14, Europe 1 Info.
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