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  • il y a 2 heures

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00:00Ken, on parlait effectivement coulisses, moi j'aime bien parler un peu cuisine, j'aime bien parler conseil,
00:04parce que pour un comédien il y a la nature, et votre nature elle est exceptionnelle, nature comique, nature d'être...
00:11C'est un don de parler aux autres, c'est un don d'être comédien sans doute,
00:15mais il y a le travail, il y a la progression, et il y a effectivement les conseils qu'on peut donner.
00:19Donc ce qui m'intéresse c'est quand vous êtes avec un maître, sans doute de la comédie comme clavier,
00:24on apprend en le regardant j'imagine, et puis on apprend peut-être parce qu'il vous dit des choses.
00:30Oui, d'abord parce qu'il te dit des choses, et puis c'est surtout, c'est comme les parents en fait.
00:33T'as pas besoin de dire quelque chose, il faut juste qu'il te voie vivre, ils vont faire comme toi.
00:37Et quand moi je le voyais toujours avec son scénario, et puis il y a quelqu'un qui le faisait répéter tout le temps, tous les jours,
00:42et puis qu'il arrivait avec le texte su, dès le premier jour de tournage,
00:46et puis que parfois il te prenait à l'écart comme ça, il avait toujours un mot gentil,
00:49ou il te prenait à l'écart, et je savais que moi à chaque fois il me prenait à l'écart pour me parler,
00:52parce qu'on avait beaucoup de scènes ensemble, j'en ai tourné cinq, avec les visiteurs à bras ouverts, tout ça,
00:56et qui te disait, Harry ce métier, il faut qu'il te réveille la nuit, pour faire ce métier, il faut que ça te réveille la nuit,
01:03il faut que tu l'as dans les tripes, parce que être comédien c'est pas apprendre un texte, être comédien c'est l'humain,
01:09c'est regarder les gens dans les yeux, c'est trois choses, c'est regarder les gens dans les yeux quand tu dis un dialogue,
01:14c'est rester à ta place, et dire la vérité, comme maintenant je viens de vous parler.
01:18C'est tout ce que c'est comédien.
01:19Alors il y a ça, mais moi j'aime bien entendre parfois les metteurs en scène qui parlent des tournages,
01:22et puis les acteurs ne sont pas toujours au même rythme.
01:25Par exemple c'est Gérard Roury qui racontait qu'entre Bourville et De Funès,
01:29De Funès était parfois meilleur, il fallait se chauffer,
01:34et puis au contraire Bourville était bon dès la première scène,
01:37à moins que ça soit d'ailleurs le contraire.
01:39Est-ce qu'il y a ça parfois lorsque vous êtes avec Clavier,
01:42où tous les deux vous n'êtes pas au même rythme, il y en a un qui est meilleur que l'autre ?
01:47C'est pas meilleur en fait, vous avez dit le mot, il y a la réponse dans votre question,
01:50on n'est pas au même rythme, mais on s'accorde très bien en fait.
01:54Quand j'ai tourné à bras ouverts, qui est un film je trouve qui a été éreinté à l'époque,
01:59et qui est pour des raisons, je veux dire, politiquement correctes,
02:03alors que le film est plutôt drôle, il est drôle, il cartonne sur Netflix.
02:08Il est sur Netflix, il cartonne, bah oui, bah là on n'était pas les mêmes.
02:11Je jouais, enfin ça n'avait rien à voir, mais pourtant on s'accordait très très bien.
02:16Pourquoi ? Parce qu'on s'écoute.
02:19Fabien il connaît ça, écoutez-vous en fait.
02:21On ne balance pas le dialogue comme ça.
02:23Là vous êtes en train de m'écouter, vous êtes en train de faire une scène de cinéma.
02:26Sauf qu'au cinéma, il y a trois caméras, il y a 20 personnes.
02:28Est-ce qu'il y a rivalité ? Par exemple, ceux qui tournent parfois avec Clavier disent
02:31attention, c'est un dur, parce qu'il y a une rivalité.
02:35Il est exigeant, il n'y a pas de rivalité.
02:36Il est exigeant, mais même lui quand il me parlait, et que je lui racontais que moi
02:42je regardais ses films et que j'ai énormément d'admiration pour Clavier, jouer avec Clavier
02:46c'est jouer avec Nadal, c'est jouer avec Federer.
02:48Mais lui me disait que quand il avait tourné Le Papy fait de la Résistance, et qu'il
02:52était en admiration totale devant Maillan, devant à l'époque...
02:58Il y a Galabru ?
02:58Il y avait Galabru, il m'a dit mais...
03:00Il y avait Julien Guillomar, il y avait des anciens dans le film.
03:03Il y avait des compagnies, Julien Guillomar, c'était des mecs incroyables.
03:05Il m'a dit, moi j'étais en admiration devant Maillan.
03:08Donc nous on était la jeune génération.
03:10Guillomar il n'est pas dans la 7ème compagnie.
03:11Il n'est pas dans la 7ème compagnie, il n'est pas grave.
03:13Guillomar il n'est pas dans la 7ème compagnie ?
03:14Non, il n'est pas dans la 7ème compagnie.
03:16Mais non, on se retrouve, il est dans la 7ème compagnie quand ils sont sur le char.
03:22Mais non, je connais par cœur, c'est Pierre Tornade.
03:24Ah c'est Pierre Tornade par exemple.
03:26Non mais là on est sur les deux rôles.
03:29On est sur les spécialistes de la 7ème compagnie.
03:30C'est un spécialiste de ce second rôle.
03:33Mais Julien Guillomar c'est un immense comédien.
03:34C'est un immense acteur.
03:35C'est Tricatel.
03:36Alors C'est Tricatel, c'est également dans les deux chinois et en ce moment dans l'usine.
03:42Oui, on peut fabriquer quelques.
03:46Pardon, j'ai confondu tout simplement.
03:48Et Guillomar c'est également l'inspecteur ou le commissaire dans les ripoux qui prend de la cocaïne,
03:53ce qui est un film formidable les ripoux.
03:54Oui, il lui dit que vous n'avez plus de votre truc formidable.
03:56Votre petit produit magique.
03:58Du Belmondo devant le Mont-Saint-Michel.
03:59Et alors ça c'est l'incorrigible.
04:01L'incorrigible.
04:02Vous connaissez parfaitement cette réplique.
04:04Antinéa.
04:06Qui est calé dans Johnny par la tristesse, etc.
04:09Moi j'en ai fait un sketch de ces mecs-là.
04:11Michel Baruc, formidable.
04:12C'est des mecs qui parlent comme ça, comme ça.
04:14Il te sort des noms inconnus au bâton.
04:18J'ai joué à l'époque avec Jean-Yves Bastu, Dimitri L'Enfant, Eric Paltaflat, Jean-Yves Carasset.
04:23Enfin, des acteurs mondialement inconnus.
04:25On jouait le coussin sous le bras, monsieur pro.
04:27Avec Jean-Yves Gareth.
04:28Vous jouez les Willow, bien sûr, bien entendu.
04:31Donc pour te dire que je rends hommage à ces gens-là.
04:32Oui, mais ça c'est déjà merveilleux.
04:34Jacques François qui a joué toujours.
04:36Mais c'est de la merde.
04:37Bien sûr.
04:38Il y a un film que je te recommande, qui s'appelle L'incorrigible, avec Belmondo,
04:47et surtout Julien Guillomard, qui joue la tristesse.
04:50Bien sûr.
04:51Avec une infinie tristesse qui en devient très comique.
04:54Et je t'assure que c'est un grand rôle.
04:56Très bien, je vais le voir.
04:56Il y a cette scène extraordinaire entre Victor Vautier et donc Camille.
05:02Et Camille, c'est effectivement Julien Guillomard.
05:06Et puis Victor Vautier lui dit qu'il est joué par Belmondo.
05:10« J'ai rencontré Frédie. »
05:11Et Camille répond « Frédie, Morissette, Totor, Juju,
05:15tes relations sont à l'image de ta vie, navrante et vaine.
05:19Voilà 20 ans que tu te gaspilles entre les hippodromes et les alcôves.
05:22Tu abolis le temps.
05:24Faut s'emmerder, Victor, si on veut faire durer le temps.
05:27Moi, je peux me regarder des heures dans la glace.
05:29Je dégage un ennui épouvantable.
05:31Le temps sireux, les dents jaunes, l'œil glauque.
05:34Ajoute ça à des bourdonnements d'oreilles et à un grand chagrin d'amour.
05:37Crois-moi, ça fait des heures longues.
05:40Toi, tu n'oses même pas te regarder puisque tu es gay.
05:43Donc frivole, donc inconséquent.
05:45Victor, tu es une bulle.
05:47Ta vie court comme une eau vive.
05:48Faut dire que la mienne fuit comme un vieux robinet. »
05:51Michel Audiard.
05:52Michel Audiard.
05:53Mais là, c'est magnifique.
05:55Vous avez très bien déclamé.
05:56Vous avez joué là, Pascal.
05:5817h45.
05:59Mais tant qu'on lui dit.
06:00Non mais là, c'est exceptionnel.
06:02Tu n'avais pas l'incorrigible ?
06:04Si, j'ai vu l'incorrigible.
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