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  • il y a 8 minutes

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Transcription
00:00que l'immigration est l'un de ces sujets particulièrement inflammables,
00:03qu'elle est, comme je l'ai dit dans la note, l'angle mort des débats éducatifs,
00:06l'éléphant dans la pièce, alors même qu'elle transforme l'éducation nationale en profondeur,
00:11tant au niveau quantitatif que qualitatif.
00:13Et moi, j'ai écrit cette note, évidemment pas pour stigmatiser les individus
00:16ou pour dire que les enfants issus de l'immigration étaient coupables
00:19de l'état d'effondrement de l'école française, ce serait absurde de dire ça.
00:23En revanche, je considère qu'on ne peut pas demain apporter les bons remèdes
00:26si préalablement on ne pose pas les bons diagnostics
00:28et si on ne dit pas la vérité sur ce qui est en train de se jouer dans nos établissements.
00:31Je rappelle votre ouvrage,
00:34« Mains basses sur l'éducation nationale, enquête sur un suicide assisté ».
00:38Vous parlez des plus gros problèmes de l'éducation nationale aujourd'hui
00:43et parmi lesquels la question migratoire.
00:45Vous dites « nier le réel ».
00:46Le réel, c'est quoi Joachim Lefloch-Imad ?
00:49Le réel, c'est que l'immigration n'est pas la première cause de l'effondrement de notre école
00:52mais qu'elle en exacerbe toutes les difficultés préexistantes
00:55à commencer par la chute du niveau scolaire moyen.
00:57J'en veux pour preuve le fait que les enfants issus de l'immigration
01:00ont 2,4 fois plus de chances de se retrouver dans les groupes en difficulté en mathématiques
01:04avec un retard scolaire qui peut aller jusqu'à un an et demi en moyenne
01:09et par exemple des élèves allophones dont le nombre en augmentation de 153% depuis 2007
01:15dont 1 sur 5 n'a jamais été scolarisé dans le pays d'origine.
01:18Donc forcément tout ça a des conséquences tant au niveau macro
01:21avec le recul de la France dans les classements internationaux
01:24qu'au niveau micro avec un taux de redoublement plus précoce
01:28et un niveau de diplôme moindre à la fin.
01:32Maintenant ça ne veut pas dire évidemment qu'il n'y a pas des jeunes issus de l'immigration
01:34qui se battent, qui réussissent, qu'il n'y a pas des trajectoires de sur-réussite scolaire.
01:38Je parle par exemple dans l'étude de la trajectoire de la diaspora d'Asie du Sud-Est
01:43qui est largement supérieure à celle des Français d'insombrances françaises.
01:47Donc évidemment il ne s'agit pas de nier ces réalités
01:50mais il s'agit de montrer aussi l'envers du décor
01:52et de mettre en lumière des statistiques qu'on ne montre jamais.
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