Emmanuel Macron va dévoiler ce jeudi 27 novembre dans les Alpes un nouveau service militaire volontaire censé répondre aux besoins des armées, au moment où l'exécutif et l'état-major mettent en garde contre les menaces russes et les risques accrus de conflit, quitte à enflammer le débat politique.
00:00Ce sera l'une des images, l'un des événements du jour, Emmanuel Macron attendu aujourd'hui auprès des armées à Vars, en Isère, François,
00:07où il devrait en dire un peu plus sur l'effort demandé au pays pour se préparer aux menaces.
00:13Ça veut dire quoi ? Que notre armée, finalement, aujourd'hui, elle n'est pas à la hauteur des enjeux, François ?
00:18C'est-à-dire que depuis 2022, vous savez qu'on parle de guerre de haute intensité.
00:23Ça veut dire quoi, haute intensité ?
00:24Ça veut dire entre deux puissances, industrielles et technologiques, très fortes, avec des capacités de destruction considérables et des éventualités de pertes très importantes.
00:35Et donc, typiquement, la Russie et la France, pourquoi pas ?
00:39Emmanuel Macron est le premier chef d'État depuis 1989, depuis la chute du mur de Berlin, à avoir considérablement, c'est-à-dire pratiquement doublé, le budget de nos armées en moins de 10 ans.
00:51Mais écoutez ce qu'il disait le 13 juillet dernier, à la veille du défilé du 14 juillet de la fête nationale aux militaires.
00:58Pour être libre dans ce monde, il faut être craint.
01:03Pour être craint, il faut être puissant.
01:08Alors, la France a toujours eu un modèle d'armée extrêmement performant.
01:12C'est ce qu'on appelle une force inter-arme projetable n'importe où dans le monde,
01:16avec une très grande capacité d'exécution et avec aussi beaucoup d'expérience, d'expertise même, on l'a vu en Afrique, au Levant, en Afghanistan.
01:25Avec la menace russe, on change totalement de dimension, c'est-à-dire que vous vous retrouvez avec un modèle de guerre tranché,
01:32genre 14-18, 39-45, avec une guerre aérienne à la vitesse des missiles hypersoniques,
01:37et en même temps, guerre du futur, le tout avec un coût humain énorme.
01:42La Russie perd au minimum 1000 hommes par semaine depuis le début du conflit.
01:48Nous, au Sahel, c'est 50 en 10 ans.
01:51Donc, on n'est pas du tout dans le même genre de proportions.
01:55Et donc, c'est ce qui explique la façon dont Emmanuel Macron parle de la masse.
01:59Écoute, regardez ce qu'il dit.
02:01Il dit, on a besoin aujourd'hui des armées solides, mais il faut durcir le modèle, gagner en masse,
02:09et donc accélérer les efforts sur les réserves.
02:11C'est exactement ce qui va se passer cet après-midi à Varz sur l'idée du service national volontaire.
02:15Mais est-ce que ça importe de savoir ce qu'on vaut tout seul alors qu'on combat de plus en plus en coalition ?
02:20C'est tout à fait juste.
02:21C'est vrai qu'on ne combat plus seul aujourd'hui.
02:23On est soit avec les Européens, soit avec l'OTAN, soit dans des formats multinationaux, soit avec les casques bleus.
02:27Mais tout de même, il nous faut pour nous-mêmes et pour le service des autres,
02:32il faut effectivement avoir davantage de moyens.
02:34Regardez aujourd'hui ce qu'il nous manque cruellement.
02:37Et c'est pour ça que les budgets de la défense doivent continuer à augmenter sur les munitions téléopérées,
02:42c'est-à-dire les drones, sur les armes de saturation, les missiles, la défense antiaérienne, la guerre électronique,
02:48les capacités spatiales, parce que ça aussi, ça compte.
02:51Et peut-être aussi en mer, le deuxième porte-avions.
02:54Est-ce qu'on en parle ? Est-ce qu'on n'en parle pas ?
02:56Tous ces sujets-là, c'est pour les 10 à 15 années à venir.
02:59Et donc, oui, il nous faut cette armée-là pour pouvoir se préparer éventuellement au pire.
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