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##LA_FRANCE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-11-26##
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NewsTranscription
00:00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:05L'an dernier, au moins 315 meurtres et tentatives de meurtre liées au narcotrafic ont été recensées selon la police.
00:00:11Le nombre de trafiquants n'a jamais cessé de prospérer.
00:00:15C'est moi le danger.
00:00:16Les français pensent à faire appel à l'armée pour intervenir dans les quartiers difficiles.
00:00:20Aujourd'hui, les narcos racailles n'ont plus de limite.
00:00:23Quand tu sais tout, tu sais rien.
00:00:24Ces fusillades, ça se passe pas en Amérique du Sud.
00:00:26Ça se passe à Rennes, ça se passe à Poitiers.
00:00:28On a failli crever là-bas.
00:00:30Il s'agit d'une guerre, donc nous avons besoin de moyens exceptionnels.
00:00:33Si quelqu'un ouvre sa porte et se fait descendre, tu crois que ce sera moi ?
00:00:36Le choix que nous avons aujourd'hui, c'est un choix entre une mobilisation générale ou alors la mexicanisation du pays.
00:00:42Je suis l'homme qui frappe à la porte.
00:00:45Il est midi 5, vous êtes bien sûr Sud Radio avec Perico Légas.
00:00:50Nous allons partager deux heures d'intenses informations grâce au soutien technologique de Julien Delmas
00:00:56qui est sur sa console et qui va faire en sorte que cette émission soit un chef-d'oeuvre.
00:00:59Et grâce au soutien psychologique de Maud Coffler, heureusement qu'elle est là.
00:01:03Parce que quelquefois je balance des informations, c'est déprimant, mais elle me soutient de tout son cœur.
00:01:07N'oubliez pas de m'amener à ma petite tisane à midi et demi.
00:01:09Bien sûr, bien sûr, déjà prête.
00:01:10Nous savons à quel point le drame du narcotrafic est devenu un fléau national.
00:01:15Tout le monde s'en empare.
00:01:16Il était temps qu'on s'en rende compte.
00:01:18Comment éradiquer le narcotrafic ?
00:01:20On a l'impression que quelquefois il y a de la résignation.
00:01:22Mais non, non, non, non.
00:01:23Il y a toujours des solutions.
00:01:24En tout cas, nous avons dans le studio ici le sénateur des Bouches-du-Rhône,
00:01:28Rassemblement National, Stéphane...
00:01:29Par Rassemblement National ?
00:01:31Non, oui.
00:01:33Justement.
00:01:33Oui, il n'a plus plus.
00:01:35A mon avis, il l'a trop dit, donc il n'est plus.
00:01:40Donc, le sénateur libre et indépendant, le républicain, bien entendu, Stéphane Ravier,
00:01:44qui lui a des suggestions, voilà, on va en débattre avec lui,
00:01:47des suggestions pour combattre efficacement le narcotrafic.
00:01:51Marseille a été touchée, comme vous le savez.
00:01:52Il n'est pas normal qu'on puisse mourir aujourd'hui, en 2025,
00:01:54quand on a 24 ans d'une balle perdue, quand on regarde par la fenêtre.
00:01:57On reviendra dans le détail là-dessus.
00:01:58« Peut-on accueillir toute la misère du monde ? »
00:02:01demandait Michel Rocard en 1991.
00:02:04Eh bien, c'est un débat qui interpelle les chrétiens, à juste titre.
00:02:07Est-ce qu'on peut être à la fois sensible à cette question,
00:02:12rester fidèle aux valeurs de l'évangile,
00:02:14et malgré tout, tirer le signal d'alarme ?
00:02:16Un ouvrage, « Jusqu'où peut-on accueillir les migrants ? »
00:02:19Opposé, Monseigneur Olivier Le Borgne, évêque d'Arras.
00:02:22Quand je dis opposé, c'était un dialogue très, très, très constructif.
00:02:25Et Charlotte Donnellas.
00:02:27Eh bien, Charlotte Donnellas sera avec nous dans le studio,
00:02:30de 13h à 14h, une heure de débat.
00:02:32Voilà.
00:02:32Est-ce que les évangiles et les migrants ouvrent un...
00:02:37J'allais dire des perspectives qui nous permettent de les accueillir,
00:02:40ou au contraire, on peut rester chrétien,
00:02:42tout en disant qu'il y a des limites à ne pas franchir,
00:02:44accueillir toute la misère du monde, oui, mais jusqu'à un certain point.
00:02:46Tout à fait autre chose, une machine à laver fabriquée en France, en Bretagne,
00:02:52elle serait éternelle.
00:02:53Vous voyez, les voies du Seigneur sont éternelles quelques fois aussi pour les machines à laver.
00:02:57On va se réjouir que le « Made in France » ait de telles performances industrielles.
00:03:01C'est la France qui gagne.
00:03:03Nous allons voir aussi, alors là, c'est un cas très, très, très particulier,
00:03:06est-ce qu'on peut traiter son patron de salopard impunément ?
00:03:08Alors, la Cour de Cassation a décidé que...
00:03:11Oui, mais attention, il faut mettre des formes.
00:03:14Je ne vise personne.
00:03:15Je sens que Maud Coffert...
00:03:15Il va y avoir des usages excessifs.
00:03:17Je pense que tout à l'heure, elle va me faire des allusions
00:03:19qui vont me mettre en difficulté avec ma direction.
00:03:22Mais je resterai ferme, même si je reste un homme libre.
00:03:25Et puis, Maud Coffert nous parlera surtout d'un retraité.
00:03:30Un retraité, je ne sais pas s'il est marseillais.
00:03:31Un héros.
00:03:32Un héros.
00:03:33Voilà, il a viré l'escouadère, puisque l'État et la République n'ont pas su le faire.
00:03:37Il a su le faire lui-même.
00:03:39Et puis, on parlera de ce prêtre centenaire
00:03:41qui a dû voir la fermeture de son église à Grenoble
00:03:45et qui s'est bâtie jusqu'au bout.
00:03:46Vous voyez, donc, il y a du religieux, il y a de la foi,
00:03:48il y a de la compassion, il y a de la générosité.
00:03:50Ça sera aujourd'hui au thème de cette France dans tous ses états.
00:03:55Sud Radio. La France dans tous ses états.
00:03:59L'humeur de Perricot.
00:04:00Alors, mon humeur, ce n'est pas une humeur de dogue,
00:04:03c'est une humeur de sanglier,
00:04:04parce qu'il y a une bonne humeur.
00:04:06Une bonne humeur, la France est dans tous ses états.
00:04:08Il y a aussi ces anecdotes délicieuses
00:04:11qu'il fait bon raconter dans le climat un petit peu délétère que nous vivons.
00:04:15Il s'agit de Gamin.
00:04:15Gamin est un sanglier qui a été recueilli par la famille Pouillet
00:04:20à Crulé, dans le Père Chornet, département de l'Orne, près d'Alençon.
00:04:25C'était un petit marcassin qui était blessé.
00:04:27La famille se promenait dans la forêt.
00:04:29Ils ont recueilli le marcassin.
00:04:30Ils l'ont élevé.
00:04:31La maman a donné du biberon avec du lait de veau qu'elle avait trouvé dans la pharmacie.
00:04:34Enfin, la bête a grandi, tout simplement.
00:04:36Et elle est devenue l'animal de la famille.
00:04:39Le sanglier gamin a tout de suite été placé dans un enclos
00:04:42parce que cette famille qui adore les animaux a aussi des chèvres,
00:04:45et puis des moutons, des oies.
00:04:48Et tout allait pour le mieux.
00:04:50Jusqu'au jour où il y a un contrôle de l'Office français de la biodiversité.
00:04:53Je dis bien l'Office français de la biodiversité.
00:04:55Des gens qui sont là pour s'assurer que la biodiversité est préservée.
00:04:59L'inspecteur voit la présence de ce sanglier,
00:05:01qui est considéré comme un animal non domestiqué.
00:05:04Procédure administrative, voie judiciaire, tribunal.
00:05:10La famille Pouillet est interpellée en disant,
00:05:12mais pourquoi ? Non, non, non, non, tribunal.
00:05:13Ça monte au tribunal d'instance, au tribunal de justice d'Alençon,
00:05:19qui décide qu'effectivement la présence de ce sanglier est illégale,
00:05:22qu'elle n'est pas conforme aux normes,
00:05:24et décide d'euthanasier ce sanglier.
00:05:27Donc la famille Pouillet décide de se battre.
00:05:29On continue la procédure, ça va jusqu'en cassation.
00:05:32Vous vous rendez compte ? Pardon, pas en cassation.
00:05:34Cassation c'est autre chose, ça sera pour l'église.
00:05:36Ça va jusqu'en cours d'appel, et figurez-vous qu'à l'instant ça vient de tomber,
00:05:39et la cour d'appel de Caen vient de considérer qu'effectivement,
00:05:43il y aura 500 euros de monde, parce que ce sanglier n'avait pas à être détenu,
00:05:47mais qu'il n'aura pas à être euthanasié.
00:05:49Gamin est donc sauvé.
00:05:51Voilà, la cour d'appel de Caen a sauvé gamin, le sanglier pourra se tracher.
00:05:55Ce que je ne comprends pas, c'est qu'on se bat pour la biodiversité,
00:05:58pour laisser des loups dans le mer contour, des ours dans les Pyrénées,
00:06:01avec les dégâts et le ravage que ça fait sur les troupeaux de moutons,
00:06:04ça c'est très bien, on se bat, on a les écologistes qui font rempart pour dire qu'il faut maintenir.
00:06:08Et là, il y a une pauvre famille qui a un sanglier,
00:06:11et on demande d'euthaniser le sanglier grâce aussi à la justice française,
00:06:14et la cour d'appel de Caen a donné raison.
00:06:17Moi j'ai connu la situation dans ma commune d'Azelridon, en Indre-et-Loire,
00:06:20elle s'appelait Eglantine, elle avait été recueillie de la même façon par M. Jacquet,
00:06:23qui était le patron du Grand Monarque, elle a grandi avec les animaux, avec les téquelles.
00:06:28Quand elle traversait le village, les gendarmes arrêtaient la circulation
00:06:31pour laisser traverser le chien avec le sanglier.
00:06:33Le seul problème, c'est qu'un jour, elle est montée dans la voiture de touriste belge,
00:06:36qui était la même voiture que son maître, impossible de la faire descendre.
00:06:40Donc les touristes belges sont restés 48 heures de plus à l'hôtel,
00:06:43parce que Eglantine ne voulait pas descendre.
00:06:45Du coup, on l'a trouvé un très très joli enclos dans la ville rideau,
00:06:48qui ensuite est devenu le siège de la Banque Populaire.
00:06:50Voyez, donc voilà, un sanglier peut être aujourd'hui apprivoisé,
00:06:54et ils font beaucoup moins, beaucoup moins de...
00:06:56Le sanglier apprivoisé fait beaucoup moins de mal que d'autres espèces.
00:06:59Enfin, on est heureux pour gamin, gamin et vivant,
00:07:01et il restera accrulé dans le perche avec la famille Pouillet.
00:07:06Rien à voir comment éradiquer le narcotrafic.
00:07:08On en parle dans un instant avec le sénateur des Bouches-du-Rhône,
00:07:10Stéphane Ravier, qui est avec nous.
00:07:12On est ensemble jusqu'à 14h.
00:07:13N'hésitez pas à nous appeler 0826 300 300.
00:07:16A tout de suite.
00:07:17Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états,
00:07:22le fait du jour.
00:07:233,7 millions de consommateurs, 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
00:07:27Rien à voir avec le succès du Beaujolais Nouveau-Péricault.
00:07:29Ces chiffres, ce sont ceux du narcotrafic en France.
00:07:32Comment lutter contre un tel marché en pleine expansion ?
00:07:35Un marché qui tue les bourgeois des centres-villes.
00:07:37Comme dit Emmanuel Macron, sont-ils vraiment les principaux investisseurs de ce narcotrafic ?
00:07:41A qui la faute en réalité ?
00:07:43On en parle avec le sénateur des Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier.
00:07:46Bonjour.
00:07:46Bonjour.
00:07:47Bonjour Stéphane Ravier.
00:07:48Merci d'être sur Sud Radio dans ce studio.
00:07:50Vous vous souvenez de Sabia Ghali qui avait suggéré à un moment donné
00:07:52que l'armée descende dans la rue à Marseille.
00:07:54Ça avait fait scandale.
00:07:56Et puis finalement, l'armée n'est pas descendue.
00:07:57Par contre, le narcotrafic se porte très bien.
00:08:00On connaît les tragédies.
00:08:01La famille Kézassi a été touchée.
00:08:02Brahim en un premier temps.
00:08:05Mehdi récemment.
00:08:06Cette jeune fille de 24 ans qui a été tuée par une balle perdue en étant à sa fenêtre.
00:08:10Vous, c'est sénateur des Bouches-du-Rhône, vous connaissez bien.
00:08:13Je crois que le drame se passait dans la cité Saint-Ice, dans le Dixième.
00:08:16C'est un secteur que vous connaissez bien.
00:08:19On voit toutes les autorités de l'État jusqu'au sommet de la République
00:08:23dire qu'il faut se mobiliser.
00:08:26On n'en voit pas grand-chose.
00:08:28Est-ce que vous, vous considérez qu'il y a vraiment des moyens,
00:08:30peut-être douloureux, peut-être courageux,
00:08:33à prendre pour éradiquer le narcotrafic ?
00:08:36Écoutez, il n'est jamais trop tard pour bien faire.
00:08:38En tout cas, tous ceux qui sont responsables de la situation
00:08:40se sont tous précipités autour de M. Kessassi
00:08:46et de sa mère à l'occasion de cette marche blanche
00:08:50pour être sur la photo.
00:08:53Ils ont, comme moi, présenté leurs condoléances.
00:08:56Mais eux auraient dû aussi présenter leurs excuses
00:08:58parce que de M. Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice,
00:09:03qui avait recadré les magistrats marseillais,
00:09:06qui l'année dernière faisaient savoir qu'à Marseille,
00:09:08ils ont été en état de mexicanisation du stup.
00:09:12Expression reprise par le ministre de l'Intérieur.
00:09:14Pardon ?
00:09:15Expression reprise par le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:09:17qui s'était fait tacler aussi pour amener
00:09:18qu'on était en mexicanisation.
00:09:20Et M. Dupond-Moretti d'ajouter que les magistrats marseillais
00:09:23faisaient le jeu du RN.
00:09:25Et il a eu le culot de venir montrer son visage
00:09:29à cette marche blanche, comme Benoît Payan, le maire de Marseille,
00:09:33qui est évidemment un animal à sang-froid,
00:09:35qui ne rougit jamais,
00:09:36d'avoir eu un discours, puis de tenir un discours radicalement indifférent aujourd'hui.
00:09:42Peut-être que le narcotrafic n'est qu'un ressenti ?
00:09:45Peut-être que c'est un ressenti, que c'est un sentiment.
00:09:50Lors de la précédente mandature au conseil municipal,
00:09:52lorsque j'alertais, et pas la première fois,
00:09:54sur la situation qui avait déjà largement dégénéré,
00:09:57qu'il fallait plus de policiers, qu'il fallait des moyens pour la justice, etc.
00:10:00Je me souviens du conseiller municipal Benoît Payan,
00:10:05qui nous faisait savoir qu'il ne s'agissait que d'un problème social,
00:10:08qu'il fallait plus de présence de pouvoir public,
00:10:13d'équipement public.
00:10:14Il fallait des gymnases, il fallait des écoles.
00:10:16Voilà la réponse de Benoît Payan.
00:10:18Il y a une poignée d'années.
00:10:20Et maintenant, aujourd'hui, il fait l'éloge.
00:10:22Pourquoi pas ?
00:10:23Mais ce n'est pas la base du problème.
00:10:25Il est vêtu de costumes bleu marine.
00:10:27Et désormais, il vante, et il a raison de le faire,
00:10:29il vante l'action de la police.
00:10:31Il est minuit moins une.
00:10:33Il était temps.
00:10:34On nous dit que l'assassinat, qui n'est pas une balle perdue,
00:10:37mais l'assassinat du jeune Kessassi,
00:10:39pour intimider son frère...
00:10:40Je parlais d'une fille à la balle perdue, de 24 ans.
00:10:42C'était Sokaïna, c'était une balle perdue.
00:10:45Brahim Kessassi, lui, il faisait partie du réseau.
00:10:48Il a été assassiné.
00:10:50Tandis que le jeune frère, lui, c'est par intimidation,
00:10:53pour intimider son frère,
00:10:55qui, lui, est assez actif via son association.
00:11:00C'est une mexicanisation.
00:11:03C'est la DZ mafia.
00:11:05DZ qui veut dire Algérie.
00:11:07Je dis ça parce que les responsables politiques
00:11:10se refusent encore aujourd'hui
00:11:12d'évoquer le problème central,
00:11:14qui est la politique d'immigration en général,
00:11:17et dans le stup en particulier.
00:11:19Donc, ils s'interdisent d'y apporter une réponse efficace.
00:11:24Eh bien, la réalité, c'est celle-là.
00:11:27C'est que maintenant, la situation a complètement dégénéré
00:11:29et que la classe politique,
00:11:31qui l'a niée pendant des dizaines d'années,
00:11:33aujourd'hui, vient nous faire la leçon.
00:11:35Alors qu'ils nous fassent la leçon, tant mieux.
00:11:36Mais que l'on passe du constat,
00:11:39que l'on partage tous en Marseille depuis bien longtemps,
00:11:42aux actes.
00:11:42Parce qu'il ne suffit pas de parler de narcotrafiquants
00:11:45et de narcoterrorisme.
00:11:46Je crois que j'ai été le premier à utiliser ce terme.
00:11:49Là, c'est le cas.
00:11:49Parce que dans les cités, ils vont régner la terreur.
00:11:51Là, c'est le cas.
00:11:52C'est le cas, là.
00:11:53Oui, oui, mais je dirais que...
00:11:55Écoutez, ils ont découvert l'humidité de l'eau.
00:11:58Ils ont découvert qu'il faisait jour à midi.
00:11:59Bon, mais maintenant, il va falloir prendre des mesures.
00:12:01Dans tous les domaines, dans tous les domaines.
00:12:04Le constat, parce qu'on nous dit que c'est un tournant,
00:12:05l'assassinat du jeune qui s'assit.
00:12:08Mais il y avait déjà eu un tournant l'année dernière.
00:12:10Quand un jeune de 14 ans avait été recruté
00:12:12par un narcotrafiquant qui était en prison
00:12:15pour assassiner un concurrent.
00:12:17Bon, il y avait déjà eu un tournant
00:12:18quelques mois avant, lorsqu'il y avait eu
00:12:21trois règlements de compte dans la nuit.
00:12:22Donc, vous voyez, de tournant en tournant,
00:12:24la classe politique a fait une sortie de route.
00:12:28Bon, et bien maintenant qu'elle a repris la route,
00:12:30qu'elle a repris le chemin
00:12:31de la vérité exprimée,
00:12:33il faut désormais des actes.
00:12:34Alors, il y a deux axes, monsieur le sénateur.
00:12:36Il y a peut-être une gauche qui a peur
00:12:38des conclusions de ce développement
00:12:41du narcotrafic, puisqu'il y aurait des conclusions
00:12:43à tirer dans le sens de ce que vous avez dit,
00:12:45par rapport à l'immigration, l'insécurité.
00:12:48Et puis, il y a, j'allais dire,
00:12:49il y a le reste de la classe politique,
00:12:51celle qui a gouverné la France.
00:12:53Quel est le problème ?
00:12:54Ils sont dans une résignation peureuse ?
00:12:56Ils ont peur de prendre des mesures compliquées ?
00:13:00Ou ils culpabilisent de ne pas avoir fait ce qu'il fallait
00:13:03et maintenant, ils considèrent que c'est trop tard ?
00:13:04S'ils culpabilisaient, ils auraient peut-être l'idée
00:13:07de démissionner, parce qu'ils ont échoué
00:13:09non seulement dans ce domaine-là,
00:13:11mais dans tous les domaines.
00:13:12Donc la réalité, c'est qu'ils savent maintenant
00:13:14qu'en face, la DZ mafia,
00:13:16ce sont des individus,
00:13:17c'est une organisation mafieuse,
00:13:19prête à tout, y compris à assassiner le frère
00:13:21de quelqu'un qui est investi dans l'associatif,
00:13:26à qui le tour.
00:13:26Peut-être qu'ils se sentent menacés désormais,
00:13:29après avoir tué un innocent comme ça.
00:13:31Peut-être que le prochain, ça sera un maire,
00:13:33un préfet, un député,
00:13:35ou un sénateur.
00:13:39Moi, je suis conscient de la situation,
00:13:41et depuis très longtemps.
00:13:42Stéphane Ravier, concrètement,
00:13:44est-ce que si vous étiez aux affaires,
00:13:45comme on dit, si vous étiez en situation,
00:13:46ou si on vous consultait pour prendre des mesures efficaces,
00:13:49est-ce qu'il y en a une, deux ou trois
00:13:50à prendre d'urgence,
00:13:52pour en moins, en un premier temps,
00:13:53on ne va pas résoudre en un jour,
00:13:54mais est-ce que déjà qu'il y aurait quelque chose
00:13:56en termes d'ordre public,
00:13:58ou au niveau, j'allais dire, administratif,
00:14:01ou au niveau judiciaire,
00:14:03à prendre tout de suite,
00:14:04même si c'est une loi d'exception,
00:14:06pour régler le problème de cette ville qu'on aime tant
00:14:09et qui est en train de virer au cauchemar ?
00:14:11Il faut reprendre tous les maillons de la chaîne,
00:14:13y compris celui de la prévention,
00:14:14qui n'a jamais été évoqué.
00:14:16Allez, donnez-moi le premier maillon,
00:14:16le premier maillon sur lequel vous êtes.
00:14:17Ah ben, écoutez, c'est l'immigration.
00:14:19Voilà, il faut stopper l'immigration,
00:14:20et il faut se débarrasser
00:14:22de 50% des petites mains qui sont dans le trafic.
00:14:2550% des petites mains,
00:14:26ce sont des clandestins.
00:14:27Comment on s'y prend ?
00:14:29Qu'est-ce que la loi autorise ?
00:14:31Il faut tordre le bras des pays
00:14:32dont ils sont originaires,
00:14:34que ce soit l'Algérie,
00:14:36certaines parties viennent,
00:14:37pas que de l'Algérie,
00:14:38mais en tout cas de tous les autres pays
00:14:39qui ne veulent pas nous délivrer
00:14:40des laissés-passés consulaires.
00:14:42Il faut leur tordre le bras.
00:14:43Le préfère Taillot avec l'ouvrement algérien.
00:14:45Il faut leur tordre le bras
00:14:47en leur faisant savoir
00:14:47que les transferts d'argent
00:14:49de leurs ressortissants
00:14:50qui travaillent chez nous légalement,
00:14:51c'est terminé.
00:14:52Il faut leur faire savoir
00:14:52que le regroupement familial,
00:14:54c'est terminé.
00:14:55Que les visas, c'est terminé.
00:14:58Que les étudiants, c'est terminé.
00:15:00Nous avons les moyens
00:15:01d'engager un bras de fer.
00:15:03Faut-il avoir le courage de le faire ?
00:15:04Il faut des moyens humains
00:15:06dans la police, dans la justice.
00:15:08Mais il faut surtout
00:15:08avoir une volonté politique.
00:15:10Il faut surtout avoir le courage
00:15:12d'engager le bras de fer.
00:15:14Sinon, nous continuerons à subir.
00:15:15Et il faut voir ce que l'on voit.
00:15:17Comme disait l'autre,
00:15:18il faut avoir le courage
00:15:18de dire ce que l'on voit.
00:15:20Mais il faut avoir le courage aussi
00:15:21de voir ce que l'on voit.
00:15:23Et quand on refuse de voir
00:15:24l'élément central
00:15:26qu'est la politique d'immigration
00:15:27dans ce domaine,
00:15:28on s'interdit
00:15:29d'avoir des résultats.
00:15:31Je faisais tout à l'heure
00:15:31allusion à Samia Ghali.
00:15:32Quand une sénatrice socialiste
00:15:34suggérait qu'on fasse venir l'armée,
00:15:36qu'on fasse descendre l'armée
00:15:36dans la rue,
00:15:37c'est un symbole
00:15:38où la présence quand même
00:15:40des forces de l'ordre,
00:15:41j'allais dire très armées,
00:15:43pourrait à un moment donné
00:15:44dissuader sur certains territoires ?
00:15:46C'était un opportunisme.
00:15:4748 heures après,
00:15:48il nous faisait savoir
00:15:48qu'en réalité,
00:15:49c'est parce qu'il manquait
00:15:50des logements sociaux,
00:15:50parce qu'il manquait des gymnases,
00:15:52parce que les écoles
00:15:52étaient délabrées, etc.
00:15:54Vous chassez une naturelle socialiste,
00:15:55il revient très vite au galop.
00:15:56La réalité, c'est que oui,
00:15:57il faut les moyens militaires,
00:15:58mais pas encore tout à fait
00:16:00en France métropolitaine.
00:16:02Mais là, d'où parle la coque ?
00:16:03On sait que ça passe
00:16:05par les Antilles françaises
00:16:06et là, nous avons les moyens
00:16:07et il faut mettre
00:16:07les moyens militaires.
00:16:09En France, il faut donner
00:16:10les moyens humains
00:16:11et je dirais,
00:16:12pas psychologiques,
00:16:13mais il faut libérer la police.
00:16:15Elle est incarcérée, la police.
00:16:16Elle sait où agir,
00:16:18envers qui, à quel endroit.
00:16:20Elle les connaît par cœur.
00:16:21Elle connaît par cœur le terrain.
00:16:22Moi, j'ai fait plusieurs.
00:16:23Je dirais, pas décentes,
00:16:24mais visite avec des policiers
00:16:27dans plusieurs cités.
00:16:28Il me dit,
00:16:28monsieur le sénateur,
00:16:29mais le chouf, il est là.
00:16:30La nourrice, elle est là.
00:16:31Lui, on l'a arrêté trois fois.
00:16:32On ne va pas tarder
00:16:32à l'arrêter une quatrième.
00:16:34On sait que la coque arrive par là.
00:16:36Ils connaissent tous les circuits
00:16:38et tous les individus
00:16:39parce qu'ils les ont arrêtés
00:16:40au moins une fois.
00:16:41Eh bien, justement,
00:16:42ceux qui sont clandestins,
00:16:43quand on dit qu'il manque de policiers,
00:16:45celui qui est arrêté
00:16:46comme simple chouf
00:16:47ou comme vendeur,
00:16:48lorsqu'on aura la possibilité
00:16:49de l'expulser,
00:16:50il ne reviendra plus
00:16:51dix fois au commissariat.
00:16:52Oui, on va gagner du temps.
00:16:53Et on aura peut-être
00:16:54moins besoin
00:16:55d'engager de nouveaux policiers
00:16:57puisqu'ils seront
00:16:58beaucoup plus efficaces
00:16:59car libérés
00:17:00de leur carcan administratif
00:17:03tant au niveau
00:17:04de remplir des dossiers
00:17:07et de pouvoir
00:17:11ou pas les expulser.
00:17:13Stéphane Ravier,
00:17:13au-delà du narcotrafic
00:17:14des règlements de comptes,
00:17:16il y a la violence gratuite
00:17:17dont a été victime Laurent.
00:17:18Vous avez diffusé
00:17:19les images de son visage
00:17:20victime de multiples fractures
00:17:23au nez,
00:17:24à la pommette,
00:17:25hémorragie sous-durale,
00:17:26traumatisme crânien.
00:17:27Laurent a 53 ans,
00:17:28il a été roué de coup
00:17:28par trois individus
00:17:29alors qu'il promenait son chien
00:17:30derrière l'hôtel de ville
00:17:31de Marseille.
00:17:33Ça aussi,
00:17:33c'est une constante à Marseille ?
00:17:34À 50 mètres du bureau
00:17:36de Benoît Payon,
00:17:37mais là aussi,
00:17:37il va nous dire
00:17:38que c'est un sentiment.
00:17:39Donc la réalité,
00:17:40c'est celle-là,
00:17:41c'est que vous vous promenez
00:17:42à 7h du matin,
00:17:43quasiment sur le vieux port
00:17:44de Marseille,
00:17:45au quartier du Panier,
00:17:46qui est l'épicentre
00:17:47du tourisme à Marseille
00:17:51et vous vous faites massacrer
00:17:53par trois individus
00:17:54dont on me dit
00:17:55qu'ils sont d'origine nord-africaine.
00:17:56Bon,
00:17:58puisqu'on parle vrai ici,
00:17:59je vous donne une information,
00:18:01c'est un scoop.
00:18:03Les mêmes causes finalement
00:18:04que le narcotrafic ?
00:18:05Écoutez,
00:18:07manifestement,
00:18:08la politique d'immigration,
00:18:10dans ce cas-là,
00:18:10je ne dis pas que c'est à chaque fois,
00:18:12mais 67% de la délinquance
00:18:14à Marseille
00:18:14le fait des étrangers.
00:18:16Et on ne compte pas
00:18:16les binationaux.
00:18:18Et on ne compte pas
00:18:18les binationaux.
00:18:19Bon,
00:18:19donc tout le monde,
00:18:21moi je veux bien,
00:18:22certains se refusent
00:18:24à voir l'éléphant
00:18:24dans le couloir,
00:18:25mais les Marseillais le voient
00:18:26et ils le subissent.
00:18:27Vous vous souvenez
00:18:27de la scène
00:18:28de French Collection,
00:18:30Jen Ackman qui court
00:18:31le long des quais
00:18:32du port de Marseille,
00:18:33il passe devant la mairie,
00:18:34il poursuit,
00:18:35et Edouard Daufré,
00:18:35qui est le chef
00:18:36justement des narcotrafiquants,
00:18:37est sur son bateau,
00:18:38il finit par la battre quand même,
00:18:39c'est la fin du film,
00:18:41il finit par la voir.
00:18:41On espère qu'un jour
00:18:43peut-être qu'il y aura
00:18:43un Jen Ackman
00:18:47pour que ce fléau
00:18:49qui salit la République,
00:18:50qui abîme la France
00:18:51et qui détruit l'image
00:18:52de cette merveilleuse ville
00:18:53qu'est de Marseille,
00:18:54de cette société.
00:18:55Et pas que de notre ville,
00:18:56pardonnez-moi.
00:18:56Bien sûr,
00:18:57mais Marseille est très
00:18:57un symbole.
00:18:58La Hongraie est sur
00:18:58l'ensemble du pays,
00:18:59mais Marseille c'est quand même...
00:19:00L'histoire de Marseille
00:19:00est ancienne et complexe,
00:19:02on sait que voilà,
00:19:02on connaît cette réalité,
00:19:04peut-être un jour
00:19:04cette ville aura-t-elle
00:19:05le droit de retrouver
00:19:06la paix et la sérénité
00:19:07que la belle Provence
00:19:08et que le monde
00:19:09méditerranéen lui promet.
00:19:10Merci Stéphane Ravier,
00:19:17826-300-300,
00:19:19on est sur Sud Radio,
00:19:20à tout de suite.
00:19:21Sud Radio,
00:19:23la France dans tous ses états,
00:19:25les perles du jour.
00:19:26Par revoir Président !
00:19:28Qu'est-ce que c'est
00:19:28que ce truc Corine ?
00:19:29Mon Perico,
00:19:30si vous croisez
00:19:31Patrick Roger,
00:19:32le directeur de Sud Radio,
00:19:33on est entre nous,
00:19:34et que pour une raison
00:19:35ou pour une autre,
00:19:36vous vous disputez,
00:19:36sachez que vous avez désormais
00:19:38le droit d'insulter
00:19:39votre patron
00:19:39sans être licencié.
00:19:40Ma chère Maud,
00:19:41je ne profiterai pas
00:19:43de votre suggestion
00:19:44pour vérifier l'information.
00:19:45C'est pas une suggestion !
00:19:46Voilà,
00:19:47le respect
00:19:48que nous inspire
00:19:48Patrick Roger
00:19:49éloigne de nous
00:19:50toute tentation
00:19:51de le traiter
00:19:52de quoi que ce soit.
00:19:53Mais pourtant,
00:19:54il y a eu un cas
00:19:55traité,
00:19:56voilà,
00:19:56c'est un entraîneur
00:19:58de football
00:19:59qui était affecté
00:20:00à un centre de formation
00:20:01et puis son directeur
00:20:03lui dit,
00:20:04ben finalement,
00:20:04tu ne seras pas
00:20:05ou vous ne serez pas
00:20:06affecté au centre de formation,
00:20:07vous serez mis
00:20:08dans une fonction subsidiaire,
00:20:10vous ne serez pas
00:20:10avec l'équipe première
00:20:11mais avec une formation secondaire.
00:20:13Donc il s'est énervé,
00:20:14ça s'est mal passé,
00:20:15ça ne lui a pas plu du tout
00:20:16et dans la conversation
00:20:17il a dit,
00:20:19voilà,
00:20:20il a utilisé du terme
00:20:22voilà,
00:20:22c'est un comportement
00:20:23de salopard.
00:20:25Le directeur général
00:20:26avait enregistré
00:20:27à l'insu du salarié
00:20:28cette expression,
00:20:30il s'en est suivi
00:20:31une procédure
00:20:32de licenciement,
00:20:34ils ont accusé
00:20:35de faute grave,
00:20:36il a accusé de faute grave,
00:20:37il a mis un terme
00:20:38au CDD
00:20:39qui a été dénoncé
00:20:40et donc le collaborateur,
00:20:42l'entraîneur
00:20:42a été mis à pied.
00:20:43Comme vous pouvez l'imaginer,
00:20:44il ne s'est pas laissé faire,
00:20:46prud'homme,
00:20:46tribunal,
00:20:48cour d'appel
00:20:48et la cour d'appel
00:20:50donne partiellement
00:20:52raison aux salariés
00:20:53en disant
00:20:53oui,
00:20:54il n'y a pas faute grave
00:20:55puisque l'expression
00:20:56telle qu'elle n'a pas été
00:20:57diffusée sur le public,
00:20:59c'était une conversation
00:20:59privée
00:21:00qui en plus a été enregistrée
00:21:01sans l'insu,
00:21:02donc on considère
00:21:02qu'il n'y a pas faute grave.
00:21:04Donc ça monte à la cour de cassation
00:21:05parce qu'évidemment
00:21:05la direction générale
00:21:07de l'équipe de foot
00:21:08considère qu'elle veut quand même
00:21:10se débarrasser du salarié,
00:21:11ça monte à la cour de cassation
00:21:12et la cour de cassation
00:21:14confirme
00:21:14que l'appréciation
00:21:16de la cour d'appel
00:21:17est fondée
00:21:17dans la mesure
00:21:18où c'était resté confidentiel
00:21:20et enregistré
00:21:21sans l'insu,
00:21:22eh bien il n'y a pas faute grave.
00:21:23Attention,
00:21:23ça ne veut pas dire
00:21:24que vous avez le droit
00:21:24de traiter votre patron
00:21:26de salopard
00:21:26ou de connard,
00:21:27de l'injurier,
00:21:28l'injurier est quand même
00:21:30sanctionné,
00:21:31mais c'est une faute réelle,
00:21:32j'allais dire
00:21:32c'est une faute simple
00:21:34et si les dirigeants
00:21:36de cette société
00:21:36avaient mis un terme
00:21:38au CDD
00:21:38de cet entraîneur
00:21:39pour faute réelle,
00:21:40vous voyez les subtilités
00:21:41du droit français,
00:21:42eh bien la rigueur
00:21:43s'est passée
00:21:43mais ils ont invoqué
00:21:45une formule
00:21:45qui ne correspond pas
00:21:46à la réalité,
00:21:47la faute grave
00:21:48et donc,
00:21:49eh bien le CDD
00:21:50n'a pas été annulé
00:21:51et donc on peut donc traiter,
00:21:53alors il ne faut pas traiter
00:21:53son patron de salopard
00:21:54ni de connard,
00:21:56voilà,
00:21:56ce n'est pas bien
00:21:57et si ça se passe,
00:21:58il faut que ce soit
00:21:59évidemment tout à fait
00:22:00confidentiel,
00:22:00n'est-ce pas ?
00:22:01Quand vous me traitez
00:22:01de vieux schnock
00:22:02de temps en temps
00:22:02quelque fois,
00:22:03mais ça reste entre nous,
00:22:04je ne vous dis rien,
00:22:05voilà,
00:22:06enfin voilà,
00:22:06voilà où on en est,
00:22:07ça c'est fini comme ça,
00:22:08donc attention aux subtilités
00:22:09du droit français.
00:22:10Une histoire moins drôle
00:22:12cette fois Perico,
00:22:12on vous parlait
00:22:13des églises détruites,
00:22:14vandalisées
00:22:15mais on parle si peu
00:22:16des églises à vendre.
00:22:17Oui,
00:22:18ça se passe à Grenoble,
00:22:19c'est l'église Saint-Luc
00:22:21qui a été mise en vente
00:22:23par le diocèse
00:22:24pour des raisons financières,
00:22:25alors rappelons quelque chose
00:22:26de très important
00:22:27pour comprendre,
00:22:28en 1905,
00:22:29il y a eu,
00:22:30après la loi de séparation
00:22:31de l'église de l'État,
00:22:32une confiscation par l'État
00:22:34des biens du clergé,
00:22:36donc tout ce qui est avant 1905
00:22:37et grâce au ciel,
00:22:38ce sont nos cathédrales
00:22:39et tous les monuments historiques
00:22:40qui coûtent très cher
00:22:41à entretenir,
00:22:41c'est aux frais de l'État,
00:22:43en revanche,
00:22:43tous les bâtiments
00:22:44qui ont été construits
00:22:45par l'église,
00:22:45par les églises en général,
00:22:47ça peut être un temple,
00:22:48une mosquée,
00:22:50une synagogue,
00:22:50mais enfin,
00:22:51tout ce qui a été construit
00:22:51après 1905
00:22:52pour ce qui est des églises
00:22:53appartient à l'église catholique.
00:22:55Cette église Saint-Luc
00:22:56nécessitait des frais d'entretien
00:22:58qui n'étaient pas compatibles
00:23:00avec les deniers du culte
00:23:02et donc le diocèse de Grenoble
00:23:03a décidé de s'en séparer.
00:23:05La dernière messe
00:23:06a eu lieu dimanche dernier,
00:23:0723 novembre,
00:23:08célébrée par le père Francis Verstraet,
00:23:11cent ans,
00:23:12un prêtre centenaire.
00:23:14Tous les fidèles pleuraient,
00:23:15ils sont venus autour de lui,
00:23:17ils riaient,
00:23:17ils disaient,
00:23:17bon, voilà, c'est triste,
00:23:19c'est un sanctuaire,
00:23:20une église,
00:23:20c'est un endroit de rassemblement,
00:23:21c'est là où ils se réunissaient
00:23:22à l'instant de civilisation
00:23:23pour ces chrétiens
00:23:24qui, voilà,
00:23:25aimaient retrouver ce prêtre centenaire
00:23:26dans une figure,
00:23:27un sanctuaire
00:23:28avec un vénérable prêtre
00:23:29au bout de cent ans
00:23:31de dévotion à l'église,
00:23:33eh bien,
00:23:33il n'y aura plus de messe
00:23:35à l'église Saint-Luc à Grenoble
00:23:36et le prêtre,
00:23:37certainement,
00:23:37va rejoindre une retraite
00:23:39dans un autre forme de sanctuaire.
00:23:42C'est triste comme histoire
00:23:43parce que dans le Loiret,
00:23:46une communique qui s'appelle
00:23:46La Chapelle-sur-Aveyron,
00:23:48eh bien,
00:23:48même problème,
00:23:49il y avait une église
00:23:50qui devait être détruite
00:23:52et vendue,
00:23:54eh bien,
00:23:54grâce à la donation
00:23:55de M. Raymond Landy,
00:23:56non ingénaire,
00:23:5791 ans,
00:23:58il a fait donc
00:23:59d'un million
00:23:59à la paroisse
00:24:00et aux diocèses
00:24:01et ils ont pu sauver
00:24:02l'église de La Chapelle
00:24:04sur Aveyron.
00:24:05Donc, voyez,
00:24:06eh bien,
00:24:07un million d'euros
00:24:07pour sauver un saint édifice,
00:24:09c'est une somme conséquente.
00:24:11Les vieux du Seigneur
00:24:12sont respectables,
00:24:13le curé centenaire
00:24:14et le non ingénaire donateur,
00:24:16eh bien,
00:24:16on voit bien que quelquefois,
00:24:17la Providence est là
00:24:18pour sauver
00:24:19les monuments du culte
00:24:20et on s'en réjouit
00:24:21dans une France
00:24:21où les valeurs religieuses
00:24:23ne sont pas toujours respectées.
00:24:26Foutez-moi le camp !
00:24:28Alors,
00:24:30Maude,
00:24:30vous nous avez trouvé un héros ?
00:24:32Et notre héros a 78 ans.
00:24:34Son histoire a été relayée
00:24:35par le Parisien
00:24:35qui ne donne pas son nom
00:24:36pour le protéger,
00:24:37alors appelons-le Robert.
00:24:38Depuis quelques temps,
00:24:39Robert met sa résidence principale
00:24:40en location sur Airbnb
00:24:42pour financer ses travaux
00:24:43de rénovation.
00:24:44Sa maison est située
00:24:45à Romainville,
00:24:45en Seine-Saint-Denis
00:24:46et cet été,
00:24:47une femme,
00:24:47Amandine,
00:24:48décide de la louer
00:24:50pour trois nuits.
00:24:51Jusque-là,
00:24:51tout est normal.
00:24:52Dix jours plus tard,
00:24:53Amandine et son compagnon
00:24:54débarquent sur une moto
00:24:55rutilante,
00:24:55très bien habillée,
00:24:56aimable,
00:24:56bref,
00:24:57rien de suspect.
00:24:58Mais trois jours plus tard,
00:24:59au moment de quitter les lieux,
00:25:00le couple appelle Robert
00:25:01et il lui dit texto
00:25:03« Écoutez,
00:25:03ça ne va pas vous plaire,
00:25:04ce n'est pas contre vous,
00:25:05mais on a changé
00:25:05toutes les serrures,
00:25:06pris un abonnement,
00:25:07énergie à notre nom,
00:25:08on va rester. »
00:25:09C'est quand même
00:25:10assez particulier
00:25:11de prévenir le propriétaire
00:25:12de cette façon.
00:25:13C'est d'autant que Robert,
00:25:14qui je le rappelle,
00:25:15a 78 ans,
00:25:15vient immédiatement constater
00:25:17que les serrures de la maison
00:25:17ont bel et bien été changées.
00:25:19Alors il file porter
00:25:20plainte contre X
00:25:20pour dégradation
00:25:21ou détérioration
00:25:22d'un bien appartenant à autrui
00:25:23et de retour devant sa maison,
00:25:25il profite du passage
00:25:26d'un des squatteurs
00:25:27pour coincer le portail
00:25:28et le confronter
00:25:29jusqu'à l'arrivée de la police.
00:25:31C'est grâce à sa carte d'identité
00:25:32que Robert a pu prouver
00:25:33qu'il s'agissait de sa maison.
00:25:34Il a donc été autorisé
00:25:36à y entrer
00:25:36pour constater que ses papiers
00:25:38et effets personnels
00:25:39avaient disparu.
00:25:40Quant aux squatteurs,
00:25:40ils roulaient dans une voiture volée,
00:25:42ils ont été interpellés.
00:25:43Pour se protéger
00:25:44d'un nouveau squat,
00:25:44Robert a dépensé
00:25:453500 euros
00:25:46pour changer ses serrures,
00:25:47une somme
00:25:48en partie remboursée
00:25:49par Airbnb.
00:25:50Il a également fait installer
00:25:51un système d'alarme.
00:25:52Mais il faut savoir
00:25:53que ce genre d'histoire
00:25:53d'abord est loin d'être isolé
00:25:55et que la plupart des propriétaires
00:25:56ne parviennent jamais
00:25:57à récupérer leurs biens.
00:25:58Là, on peut dire
00:25:59que Robert a eu du cran
00:26:00et de la chance
00:26:01parce que ça aurait pu mal finir.
00:26:02Oui, c'est quand même
00:26:03ces problèmes de squat.
00:26:04Alors, on n'est pas
00:26:05sur l'échelle du narcotrafic
00:26:06qui est un véritable fait au national.
00:26:08Mais enfin, le squat
00:26:08provoque aujourd'hui
00:26:10des tragédies épouvantables
00:26:11en général
00:26:12au détriment de personnes âgées
00:26:14qui ne sont pas au courant
00:26:15de la loi.
00:26:16Si vous tombez
00:26:17sur quelqu'un
00:26:17d'un petit peu énergique
00:26:18qui décide de faire
00:26:19de la justice lui-même,
00:26:20il tombe tout de suite
00:26:21sous le coup de la loi.
00:26:22La sanction est immédiate.
00:26:23Mais on ne compte plus
00:26:24les situations
00:26:25où c'est le squatteur
00:26:26qui est victime.
00:26:27On a vu des émissions
00:26:28de télévision,
00:26:29des documentaires.
00:26:30L'appartement est ravagé.
00:26:31La maison est en désordre
00:26:32d'un délabrement total.
00:26:33En plus, comme ils savent
00:26:34qu'ils ne sont pas chez eux
00:26:34et que les squatteurs se doutent
00:26:36qu'à un moment donné
00:26:36ils vont être expulsés.
00:26:38Donc, ils cassent tout
00:26:38et que le jour où ils partent,
00:26:39évidemment,
00:26:40c'est le délabrement total.
00:26:41Je ne vous parle pas
00:26:42des frais de procédure,
00:26:43de l'énergie,
00:26:45du stress,
00:26:46des gens qui ont besoin
00:26:47de cet argent pour vivre.
00:26:48Vous avez des retraités
00:26:48qui ont travaillé
00:26:50toute leur vie
00:26:50pour économiser,
00:26:51pour avoir une petite bicoque
00:26:52qui est à la campagne.
00:26:55Surtout que la législation
00:26:56est quand même très particulière.
00:26:58Si le squatteur
00:26:58s'introduit chez vous,
00:26:59qu'il peut au bout de 5-6 jours,
00:27:02je crois qu'il y a un délai précis,
00:27:03et qu'il arrive à faire mettre
00:27:04la facture d'électricité
00:27:06parce que les organismes électriques
00:27:07il suffit de leur envoyer
00:27:08un courrier recommandé.
00:27:10Ils vous mettent à votre nom.
00:27:10Vous arrivez en disant non.
00:27:11Ou même, j'ai vu pire,
00:27:12un bon de livraison.
00:27:14Vous faites livrer un matelas
00:27:17ou des bouteilles d'eau minérale
00:27:19à votre nom,
00:27:21dans une adresse
00:27:21que vous avez squattée,
00:27:22vous pouvez produire ce document
00:27:24pour dire
00:27:24je suis chez moi.
00:27:26Et là, on rentre
00:27:26dans une situation.
00:27:27Alors, le mois d'hiver,
00:27:28il ne se passe rien.
00:27:29Et le temps que la procédure
00:27:30se mette en place,
00:27:31donc effectivement,
00:27:32je suis désolé de dire
00:27:33à nos législateurs
00:27:34et au pouvoir public,
00:27:36à un moment donné,
00:27:36quand on est coincé,
00:27:37je ne dis pas que c'est bien.
00:27:39Je dis, mais je comprends
00:27:40qu'à un moment donné,
00:27:40on soit exaspéré,
00:27:41qu'on soit harassé
00:27:42et qu'on fasse la police
00:27:43soi-même.
00:27:43Je connais beaucoup de cas
00:27:44où ça s'est passé
00:27:45de façon efficace,
00:27:47un petit peu brutale.
00:27:48Les squatteurs n'ont pas
00:27:49porté plainte
00:27:49parce qu'on leur a fait comprendre
00:27:50qu'ils portaient plainte,
00:27:51ça serait pire.
00:27:51Je n'encourage pas du tout
00:27:52à cette protége.
00:27:53Ce qu'on voudrait,
00:27:54c'est que les procédures légales,
00:27:56que la police,
00:27:56que les autorités,
00:27:58tout simplement,
00:27:58que l'autorité républicaine
00:27:59s'applique pour tout le monde.
00:28:01Et lorsqu'on est propriétaire
00:28:01de sa maison
00:28:02et qu'elle est squattée,
00:28:03qu'elle est détournée,
00:28:04c'est un vol,
00:28:05c'est un vol provisoire,
00:28:06eh bien on puisse avoir
00:28:07droit à une justice
00:28:08qui rétablisse l'ordre.
00:28:11Ma chère Maud,
00:28:12on va parler,
00:28:13vous voyez,
00:28:13c'est un peu triste,
00:28:15on termine avec un classique
00:28:16de nos soirées non-diablés.
00:28:17Mais vous n'étiez pas nés,
00:28:19vous n'étiez pas nés.
00:28:20Et pourtant.
00:28:21Mais oui,
00:28:21Albert Cassabi nous a quittés.
00:28:24Julien,
00:28:24est-ce que vous pouvez
00:28:24envoyer un petit son
00:28:25d'Albert Cassabi ?
00:28:26Franchement,
00:28:32on était obligés
00:28:33d'en parler.
00:28:34On était obligés.
00:28:34C'est intemporel.
00:28:37Je ne sais pas
00:28:37si la configuration du studio
00:28:38le permet.
00:28:39Je ne suis pas sûre.
00:28:41Julien,
00:28:41tu nous organises ça
00:28:42la prochaine fois.
00:28:43Ce qui est génial,
00:28:44d'abord,
00:28:44c'est bien d'en parler
00:28:45parce qu'honnêtement,
00:28:46c'est quand même
00:28:46une figure de la chanson française,
00:28:48quoi qu'on en pense.
00:28:49Et puis,
00:28:49parce qu'en fait,
00:28:50aujourd'hui encore,
00:28:50on écoute ces chansons.
00:28:52Celle-là en particulier.
00:28:53Érico.
00:28:55Merci tout au Poemd.
00:28:56Je vais demander
00:28:57à Jean-Marie Bourdery
00:28:58qui est spécialiste
00:28:59s'il m'entend.
00:29:01C'est quoi comme danse ?
00:29:02Est-ce que vous pouvez
00:29:02me dire ce que c'est
00:29:03comme danse ?
00:29:03C'est un rock.
00:29:04C'est un rock, là ?
00:29:05Julien ?
00:29:06On est sur un rock ?
00:29:07Qu'est-ce que c'est comme danse ?
00:29:08Je ne suis vraiment pas
00:29:09le mieux placé
00:29:10pour vous donner ça.
00:29:11Écoutez,
00:29:11chers auditeurs
00:29:12de Radio Classique.
00:29:15De Sud Radio.
00:29:16Voilà,
00:29:17vous appelez
00:29:17Emmanuel Galasso
00:29:18qui va vous prendre
00:29:19votre appel
00:29:19au 0826 300 300.
00:29:22Alors,
00:29:22je ne sais pas
00:29:22si je peux vous donner
00:29:23quelque chose
00:29:23en récompense.
00:29:24si vous me donnez.
00:29:25Moi, je le connais
00:29:25le nom de cette danse
00:29:26mais je voudrais savoir
00:29:27si on la connaît.
00:29:28Est-ce qu'à notre direction,
00:29:30est-ce que M. Patrick Roger
00:29:31qui est un tome très très bien
00:29:32que je respecte profondément,
00:29:33est-ce que Jean-Marie Bourdery
00:29:34peut venir dans le studio
00:29:36ou tous nos collaborateurs
00:29:37de Sud Radio
00:29:37nous dire
00:29:38quel est le nom
00:29:39de cette danse
00:29:39que chantait
00:29:40avec Antrin Albert Cassavie.
00:29:42C'est toute mon enfance.
00:29:43Vous voyez,
00:29:43j'étais...
00:29:44C'est toute votre enfance ?
00:29:44Oui,
00:29:45c'est toute mon enfance.
00:29:45La fin de mon enfance,
00:29:46début de mon adolescence
00:29:47mais je me souviens
00:29:48quand j'avais 5-6 ans
00:29:49c'est ce qu'on entendait.
00:29:50Ben oui,
00:29:50moi je suis né en 59
00:29:51ma chère Maud
00:29:52qu'est-ce que vous voulez
00:29:52je commence à dater
00:29:53je suis d'un grand millésime 59
00:29:55voilà
00:29:56Jean-Marie Bourdery
00:29:57est-ce que vous pouvez nous dire
00:29:58quelle est cette danse ?
00:29:59Ah là là
00:29:59Jean-Marie Bourdery
00:30:00qui est pris sur le vif
00:30:01qui entre dans le studio
00:30:02qui va s'asseoir
00:30:02avec son ballon de rubis
00:30:04mais qu'est-ce que...
00:30:05Le twist ?
00:30:06Ah, bravo !
00:30:07On n'a pas un buzzer
00:30:08Merci à vous.
00:30:09Merci Jean-Marie Bourdery
00:30:10d'être passé par là
00:30:11avec plaisir
00:30:12Merci beaucoup
00:30:13pour cette information
00:30:14Bon allez,
00:30:15vous restez bien avec nous
00:30:16dans un instant
00:30:16on parlera d'Albert
00:30:17Albert est un lave-vaisselle
00:30:19et c'est un lave-vaisselle
00:30:19qui peut durer des décennies
00:30:21on en parle dans un instant
00:30:22avec son fondateur
00:30:23Martin Akpil
00:30:24et si vous souhaitez
00:30:24nous appeler
00:30:250826 300 300
00:30:27à tout de suite
00:30:28Connaissez-vous Albert ?
00:30:35Albert est un lave-vaisselle
00:30:36conçu pour durer
00:30:37plus de 20 ans
00:30:38réparable, évolutif
00:30:39et c'est assez inédit
00:30:40quand on sait la facilité
00:30:41avec laquelle on jette
00:30:42notre électroménager aujourd'hui
00:30:44Albert est écolo
00:30:45et vous fait faire des économies
00:30:46et en plus
00:30:47vous l'aurez compris
00:30:48Albert est français
00:30:48nous recevons son papa
00:30:50en quelque sorte
00:30:50le fondateur et patron
00:30:51de l'entreprise Ever Ever
00:30:52Martin Akpil
00:30:53bonjour
00:30:53Bonjour
00:30:54Bonjour Martin Akpil
00:30:56donc le siège
00:30:57de la société
00:30:58est à Van
00:30:59enfin disons l'endroit
00:31:00où sont produits
00:31:01ce miraculeux
00:31:04lave-vaisselle
00:31:05Martin Akpil
00:31:06vous êtes le héros du jour
00:31:07parce que d'abord
00:31:08vous êtes sur tous les médias
00:31:09vous êtes devenu
00:31:10une personnalité nationale
00:31:12en général
00:31:13on reçoit des gens
00:31:13qui nous annoncent
00:31:14des tragédies
00:31:15ou qui nous disent
00:31:16l'impuissance de l'état
00:31:17ou l'angoisse
00:31:18de la république
00:31:19face à des fléaux
00:31:20qui nous submergent
00:31:22et là vous arrivez
00:31:23avec une nouvelle révolutionnaire
00:31:25parce qu'on sait très bien
00:31:26que j'allais dire
00:31:27l'économie
00:31:28des biens de consommation
00:31:29et dans l'univers
00:31:30de l'électroménager
00:31:31c'est cassé
00:31:32on jette
00:31:32on en rachète un autre
00:31:33ça n'a pas encore touché
00:31:35la voiture
00:31:35mais il y a plein de voitures
00:31:36on dirait
00:31:36vous la mettez de côté
00:31:37vous allez en acheter
00:31:38une autre
00:31:38et donc la fameuse obsolescence
00:31:40qui est à l'origine
00:31:41de nos tragédies
00:31:42environnementales
00:31:43et vous vous arrivez
00:31:45vous dites
00:31:45mais pas du tout
00:31:46pas du tout
00:31:46on va créer
00:31:47un lave-vaisselle
00:31:48alors non pas
00:31:49comme je parlais
00:31:50de religion
00:31:51il n'est pas immortel
00:31:52il n'est pas éternel
00:31:53mais en tout cas
00:31:54il a une pérennité
00:31:55il a une durabilité
00:31:56intrinsèque
00:31:58à sa conception
00:31:59quel est le miracle
00:32:00d'Albert
00:32:01alors d'Albert
00:32:01pourquoi Albert
00:32:02déjà
00:32:02pourquoi ce prénom
00:32:03c'est un pied-de-nez
00:32:05face à la concurrence
00:32:06la concurrence
00:32:07ont des noms
00:32:08mais non mémorisables
00:32:09c'est des enchaînements
00:32:10de chiffres et de lettres
00:32:11personne ne mémorise
00:32:12les noms de modèles
00:32:13de la vaisselle
00:32:13et nous on voulait
00:32:14faire un pied-de-nez
00:32:15Albert
00:32:15c'est facile à mémoriser
00:32:17et quand vous achetez Albert
00:32:18c'est Albert
00:32:19qui vient dans votre cuisine
00:32:20d'accord
00:32:20vous auriez pu faire
00:32:21HTX 233
00:32:22ou VRMS 986
00:32:24L218
00:32:26modèle 14
00:32:27voilà comme ça
00:32:28parce que comme ça
00:32:28on en produit un nouveau
00:32:29tous les ans
00:32:30et puis les pièces de rechange
00:32:31à nom
00:32:31on les a plus
00:32:32là c'est Albert
00:32:33voilà c'est Albert
00:32:35champion du monde
00:32:35de l'indice de réparabilité
00:32:37on peut faire cocorico
00:32:38on a 10 sur 10
00:32:39donc on a
00:32:39on a battu
00:32:40nos amis allemands
00:32:42les marques allemandes
00:32:43donc ça c'est une fierté
00:32:44on a cassé cette logique
00:32:46de boîte noire
00:32:47où on a l'impression
00:32:48qu'il faut être
00:32:48ça Maygever
00:32:49ça avoir un docteur en physique
00:32:50pour se lancer dans la réparation
00:32:51alors Martin
00:32:52c'est là où le terme ingénieur
00:32:54on se rend compte
00:32:54qu'il y a le mot génie
00:32:55vous êtes d'accord
00:32:56ingénierie
00:32:57ingénieur
00:32:58quel est l'ingénieur
00:32:59qui a conçu
00:33:00ce lave-vaisselle
00:33:02cette machine
00:33:02à laver la vaisselle
00:33:03on est d'accord
00:33:04c'est du métal
00:33:05avec d'électricité
00:33:06il y a de l'eau qui rentre
00:33:06et qui sort
00:33:07et pourtant
00:33:09si elle est usée
00:33:10ou fatiguée
00:33:11on remplace la pièce défectueuse
00:33:12tout simplement
00:33:13c'est ça
00:33:13c'est ça
00:33:14tout est fait pour être
00:33:16très facilement réparé
00:33:17en quelques minutes seulement
00:33:19quelqu'un de non bricoleur
00:33:20sans avoir d'outil spécifique
00:33:21on en a marre
00:33:22d'avoir besoin
00:33:23le tournevis torx
00:33:245 lobes à tétons
00:33:25que personne n'a chez soi
00:33:26pardon
00:33:26c'est quand même le spécialiste
00:33:27qui vient réparer
00:33:28ou c'est l'usager lui-même
00:33:29qui peut déjà faire
00:33:30les premiers soins
00:33:31l'usager peut faire
00:33:33les premiers soins
00:33:33on a vraiment
00:33:34construit cette architecture
00:33:36de type Lego
00:33:36voilà en quelques minutes
00:33:37quelqu'un de non bricoleur
00:33:38peut se lancer
00:33:39et puis ça facilite la vie
00:33:40aussi au réparateur
00:33:41des réseaux
00:33:42au lieu de faire
00:33:43deux allers-retours
00:33:44un pour le diagnostic
00:33:45et un autre pour revenir
00:33:46avec la bonne pièce détachée
00:33:47avec sa besace
00:33:48il a déjà
00:33:49toutes les pièces détachées
00:33:50lors de la première visite
00:33:53et il fait le changement
00:33:54de pièce
00:33:54lors du diagnostic
00:33:55alors c'est un brevet
00:33:56ever ever
00:33:57ou c'est une technologie
00:33:58assez classique
00:33:59qui existe dans les grandes sociétés
00:34:00de machines à laver
00:34:02il y a deux brevets
00:34:03il y a deux brevets
00:34:04sur la modularité
00:34:05de la cuve
00:34:06voilà
00:34:06on a cette architecture
00:34:07modulaire
00:34:08on démonte et remonte
00:34:09énormément de pièces
00:34:10avec des clips
00:34:11voilà
00:34:11donc il n'y a vraiment
00:34:12aucun besoin d'outils
00:34:13et ça nous permet
00:34:15en plus d'être réparables
00:34:16d'être facilement évolutifs
00:34:17dans le temps
00:34:18sur le plan esthétique
00:34:19vous changez de déco
00:34:20vous changez les façades extérieures
00:34:21sans avoir à changer
00:34:22l'ensemble du produit
00:34:23vous pouvez passer également
00:34:24d'une pose libre
00:34:25ça veut dire
00:34:25qu'il y a ses façades métalliques
00:34:27un pose encastrée
00:34:28ça veut dire intégrée
00:34:29dans une cuisine
00:34:30avec la contreplaquée en bois
00:34:31alors c'est breveté
00:34:33c'est breveté
00:34:34on prévient tout de suite
00:34:34Whirlpool
00:34:361000 brand
00:34:36c'est pas la peine de copier
00:34:38parce qu'ils vont
00:34:39ils vont le démonter
00:34:40votre lave-vaisselle
00:34:41ils vont commencer
00:34:42à regarder ce qui s'est passé
00:34:43c'est pas Coca-Cola
00:34:45c'est imitable
00:34:46et là c'est breveté
00:34:47vous êtes protégé
00:34:48là-dessus quand même
00:34:48ou on peut dire
00:34:49que finalement
00:34:50cette technologie
00:34:51elle est dans le domaine public
00:34:52non non non
00:34:53il y a deux brevets
00:34:54qui protègent notre solution
00:34:55après on verra
00:34:57le succès apporte souvent
00:34:59généralement des copies
00:35:00on essaye de recopier le succès
00:35:02mais pour le moment
00:35:03c'est brevet
00:35:04à l'international également
00:35:05parce que je me souviens
00:35:07d'un jour
00:35:07j'avais pris un abonnement
00:35:08chez Darty
00:35:09un abonnement réparation
00:35:11enfin je sais pas
00:35:11ça coûtait 9 euros par mois
00:35:13et je pouvais faire remplacer
00:35:14ce que je voulais
00:35:15conformément à ce contrat
00:35:18et on me dit
00:35:19oui votre machine à laver
00:35:20je crois que c'était une whiripoule
00:35:21mais elle a été achetée
00:35:22chez Habitat
00:35:23donc on peut pas
00:35:24on peut pas vous la réparer
00:35:26bon bah
00:35:26qu'est-ce qui se passe
00:35:27j'ai été obligé
00:35:28d'en racheter une autre
00:35:29vous voyez
00:35:29je suis encore furieux
00:35:30c'est pour ça
00:35:31que je me permets
00:35:31de le citer
00:35:32et pourtant on a
00:35:33grand respect pour Darty
00:35:34si Darty vient vous trouver
00:35:35vous pouvez travailler
00:35:35avec eux maintenant
00:35:36ou vous n'avez pas besoin
00:35:37oui oui
00:35:38si si
00:35:39on a déjà signé
00:35:41des confins
00:35:41on a déjà signé
00:35:43plus de 60 000 unités
00:35:4560 000 lave-vaisselle
00:35:46avec les principaux
00:35:47grands réseaux de distribution
00:35:48bon d'accord
00:35:48donc les grands réseaux
00:35:49de distribution
00:35:50sont très intéressés
00:35:51parce que
00:35:52ça leur permet
00:35:53d'atteindre
00:35:55une satisfaction cliente
00:35:56très élevée
00:35:56et d'éviter
00:35:57ce coût de la panne
00:35:58alors comment se passe
00:35:59le service après-vente
00:36:00c'est eux qui s'occupent
00:36:01de la réparation
00:36:02de l'appareil défectueux
00:36:03ou ça repart chez vous
00:36:04à Vannes
00:36:04pour réparation
00:36:05c'est ça
00:36:06mais la très grande majorité
00:36:08se fera par
00:36:09les réparateurs
00:36:10de leur réseau
00:36:10de leur réseau
00:36:11de leur réseau
00:36:12également
00:36:12qui sont formés
00:36:13à notre technologie
00:36:14et qu'on va former
00:36:15à notre produit
00:36:16dites-moi
00:36:16c'est la ruine
00:36:18de cette filière
00:36:19industrielle
00:36:20vous vous rendez compte
00:36:21si on se met à avoir
00:36:21des appareils réparables
00:36:23des téléphones réparables
00:36:24alors les voitures réparables
00:36:25vous allez me dire
00:36:26c'est le but des mécaniciens
00:36:27ils sont contents
00:36:27qu'on arrive avec une voiture
00:36:28en panne
00:36:29mais l'obsolescence
00:36:30est quand même
00:36:30un des piliers économiques
00:36:31de la production industrielle
00:36:33des armes électroménagers
00:36:35si on a des appareils
00:36:36qui sont
00:36:37qui durent
00:36:37quelle est la durée
00:36:38de vie d'Albert
00:36:3910, 15, 20 ans
00:36:40plus de 20 ans
00:36:40plus de 20 ans
00:36:41c'est une catastrophe économique
00:36:43dites-moi
00:36:43c'est non
00:36:44parce que déjà
00:36:45il est évolutif
00:36:46c'est un produit
00:36:47qui peut suivre
00:36:48on va pouvoir acheter
00:36:49peut-être des modules
00:36:50supplémentaires
00:36:51au fil des années
00:36:52donc ça c'est important
00:36:53et avant
00:36:55que ce soit
00:36:55une catastrophe économique
00:36:57il faudrait vendre
00:36:58plus de 1,5 million
00:37:00de la vaisselle
00:37:01je sens des directeurs financiers
00:37:04qui se disent
00:37:04si ça nous tombe dessus
00:37:06nous on peut mettre
00:37:06la clé sous la porte
00:37:07parce que
00:37:08si on vend
00:37:08un lave-vaisselle
00:37:09tous les 20 ans
00:37:10le chiffre d'affaires
00:37:11de l'entreprise
00:37:11va être évidemment
00:37:12à revoir en totalité
00:37:14quand vous dites
00:37:15fabriquer
00:37:16en France
00:37:17en Bretagne
00:37:18vous avez les rattachés
00:37:20à cet identitarisme
00:37:22territorial
00:37:22c'est fait en Bretagne
00:37:23j'ai reçu
00:37:24un très bon accueil
00:37:25de ce projet
00:37:26par les habitants
00:37:28les locaux
00:37:29les élus
00:37:29donc ça c'est précieux
00:37:31quand on développe
00:37:32un projet industriel
00:37:33s'assurer que
00:37:34toutes les parties
00:37:35prenantes autour
00:37:35de ce projet
00:37:36poussent le projet
00:37:38donc ça c'était top
00:37:39et en effet
00:37:40il y a eu une très belle
00:37:41solidarité
00:37:42j'ai eu beaucoup
00:37:43de premiers acheteurs
00:37:44bretons
00:37:45pour qui
00:37:46le Made in Braise
00:37:47leur a plu
00:37:48mais le peuple breton
00:37:50est très attaché
00:37:51Bretagne est une nation
00:37:52très ancienne
00:37:53quasiment presque
00:37:54antérieure à la France
00:37:55les bretons
00:37:57sont très attachés
00:37:58à leur patrimoine
00:37:58industriel
00:37:59de tout
00:37:59même agricole
00:38:00et autre
00:38:00et Dieu sait
00:38:01s'ils ont traversé
00:38:02des crises
00:38:02et ils ont eu
00:38:03quelques symboles
00:38:04quand même
00:38:05que ce soit
00:38:06Armorlux
00:38:06ou autre
00:38:07ça veut dire
00:38:08qu'il y a quand même
00:38:08des fleurons
00:38:09de notre économie
00:38:10de l'économie française
00:38:10pour le coup
00:38:11qui vient de Bretagne
00:38:12on y tient beaucoup
00:38:12quand vous dites
00:38:13fabriquées en France
00:38:14la technologie est française
00:38:16j'allais dire
00:38:18la fabrique
00:38:19c'est assemblée en France
00:38:20c'est assemblée en France
00:38:21alors tous les matériaux
00:38:22effectivement
00:38:22ne peuvent pas être français
00:38:23je pense forcément
00:38:24non c'est ça
00:38:24il y a environ 80%
00:38:26des pièces
00:38:26qui sont fabriquées en France
00:38:2710%
00:38:2910% en Europe
00:38:30et 10% dans le reste du monde
00:38:32donc oui
00:38:32on est bad in France
00:38:34et c'est un super atout
00:38:35en termes de réactivité
00:38:37auprès des clients
00:38:38que le produit soit fabriqué
00:38:40à quelques kilomètres
00:38:41des centres logistiques
00:38:42les grands réseaux de distribution
00:38:43c'est top
00:38:44Ever Ever
00:38:45c'est une PME
00:38:46c'est une petite et moyenne industrie
00:38:47c'est une TPE
00:38:48pour le moment
00:38:49on est 10 experts
00:38:52ingénieurs
00:38:53et techniciens
00:38:54en interne
00:38:56et à terme
00:38:56en se projetant
00:38:58à vendre
00:38:58plus de 140 000
00:38:59lave-vaisselle par an
00:39:00on pourrait
00:39:01créer plus de 140 emplois
00:39:03là vous en vendez combien
00:39:04sans révéler de succès
00:39:05pour le moment
00:39:06on est en phase
00:39:07de pré-commercialisation
00:39:08on a signé ces contrats
00:39:09et on va vendre
00:39:11courant 2026
00:39:12potentiellement
00:39:14vous pourriez monter
00:39:14vous dites à combien
00:39:15140 000
00:39:16ça c'est une capacité
00:39:18acquise
00:39:19c'est une capacité
00:39:20de la ligne d'assemblage
00:39:21qui sera à Vannes
00:39:22et tout serait
00:39:22tout s'est fabriqué
00:39:23à Vannes
00:39:24et ensuite distribué
00:39:25sur toute la France
00:39:27et l'Europe
00:39:27il y a aussi
00:39:28la Belgique
00:39:29qui est très intéressée
00:39:30par notre produit
00:39:31il y a l'indice de réparabilité
00:39:32on a été en fer de lance
00:39:34en France
00:39:34sur ce projet
00:39:35et ça va se propager
00:39:36partout en Europe
00:39:37et donc cet atout
00:39:38très fort qu'on a
00:39:39en termes d'indice de réparabilité
00:39:40ça va devenir un atout
00:39:42pour de nombreux pays européens
00:39:43Albert a plusieurs modèles
00:39:44ou il n'y en a qu'un
00:39:45pour l'instant
00:39:45c'est quoi ?
00:39:46ça c'est juste par volume
00:39:47par volume
00:39:48par capacité
00:39:48oui oui
00:39:49c'est le 60 cm de largeur
00:39:50c'est le modèle standard
00:39:52qui représente 85% du marché
00:39:54et après
00:39:54chose assez exceptionnelle
00:39:56on peut choisir des couleurs
00:39:57on est un des rares la vaisselle
00:39:59à pouvoir
00:40:00être pris en bleu
00:40:01soit encastré
00:40:01là c'est pas grave
00:40:02s'il y a de la couleur
00:40:02par contre
00:40:03s'il est
00:40:03j'allais dire
00:40:04pas isolé
00:40:06là il y a un ton
00:40:08de couleur
00:40:08oui
00:40:09on a du bleu nuit
00:40:10on a du terracotta
00:40:11on a du versauge
00:40:12et donc c'est des
00:40:14on apporte de la couleur
00:40:15chez vous
00:40:15donc il y a une vertu décorative
00:40:17Albert apporte une vertu décorative
00:40:19à l'ensemble de la cuisine
00:40:20et voilà
00:40:21il y a marqué quoi dessus ?
00:40:23il y a marqué Albert
00:40:23Ever Ever ?
00:40:24très discrètement
00:40:25c'est très discret
00:40:26c'est subtil
00:40:27mais on a un bandeau
00:40:28de commande
00:40:30qui du premier coup d'œil
00:40:31quand vous rentrez
00:40:31dans une cuisine
00:40:32est une signature
00:40:33et donc vous voyez tout de suite
00:40:35que c'est un Albert
00:40:35et vous en êtes fier
00:40:36il accepte toutes les capsules
00:40:37de produits nettoyants
00:40:38je pense
00:40:39toutes les lessives
00:40:40les petites pastilles
00:40:41les plus de fleurs
00:40:42voilà
00:40:42et donc
00:40:43si on le prend là
00:40:45on peut espérer 20 ans
00:40:46avec des petites modifications
00:40:47plus de 20 ans
00:40:48après ce qui est important
00:40:50c'est la maintenance
00:40:50c'est les joints
00:40:51c'est sur la vaisselle
00:40:53de manière générale
00:40:54sur les laves-vaisselles
00:40:55c'est les pompes
00:40:56auxquelles il faut faire attention
00:40:57la pompe d'évacuation
00:40:58qui peut se boucher
00:40:59avec un noyau d'olive
00:41:00par exemple
00:41:00et la carte électronique
00:41:02avec une surtention
00:41:03sur le réseau
00:41:04qui peut
00:41:05un noyau d'olive
00:41:06et en Bretagne
00:41:07une coquille d'huître
00:41:07éventuellement aussi
00:41:08vous savez qu'Albert
00:41:09est réparable
00:41:10merci Martin Acquille
00:41:11d'être venu
00:41:12patron des Verts et Verts
00:41:13et longue vie à Albert
00:41:14et courage à l'industrie
00:41:16à l'industrie
00:41:17vous restez avec nous
00:41:18parce qu'on va recevoir
00:41:19Charlotte Dornelas
00:41:20et nous allons savoir
00:41:21jusqu'où peut-on accueillir
00:41:22les migrants
00:41:23quand on est un bon chrétien
00:41:24merci
00:41:2414h Sud Radio
00:41:26la France dans tous ses états
00:41:28le face à face
00:41:30il est 13h03
00:41:32vous êtes sur Sud Radio
00:41:33avec Péric Olegas
00:41:34et nous allons débattre
00:41:36d'un sujet
00:41:37très important
00:41:39très sensible
00:41:40et très noble en soi
00:41:42qui est l'accueil des migrants
00:41:44on se souvient de la phrase
00:41:45désormais historique
00:41:46du Premier ministre
00:41:47Michel Rocard
00:41:48en 1991
00:41:49la France ne peut pas accueillir
00:41:51toute la misère du monde
00:41:52et on oublie de préciser
00:41:53même si elle doit
00:41:54faire en sorte
00:41:55de pouvoir le faire
00:41:56c'est un sujet aujourd'hui
00:41:57qui est au cœur de l'actualité
00:41:58politique, économique, sociale
00:42:00qui est d'ailleurs
00:42:01à mon avis
00:42:02le thème qui va être
00:42:04au cœur de la prochaine
00:42:05campagne présidentielle
00:42:07de 2027
00:42:08et l'on voit aujourd'hui
00:42:09chaque fois qu'il y a un drame
00:42:10il y a un lien
00:42:11direct ou indirect
00:42:12avec l'immigration
00:42:12et évidemment
00:42:13lorsque l'on est chrétien
00:42:15catholique en particulier
00:42:16on est interpellé
00:42:17puisque le Christ
00:42:19les Saintes Écritures
00:42:20ont approché ce sujet
00:42:22c'est un thème ancien
00:42:23d'accueillir l'autre
00:42:24le voisin
00:42:26aimer son prochain
00:42:27comme soi-même
00:42:27c'est aussi accueillir
00:42:28des migrants
00:42:29et nous avons en studio
00:42:30Charlotte Dornelas
00:42:32on entend sa voix
00:42:33sur Europe 1
00:42:35et sur CNews
00:42:36journaliste au journal du dimanche
00:42:37absolument
00:42:38voilà
00:42:38donc vous êtes une journaliste
00:42:39qui s'est penchée
00:42:40sur cette question
00:42:42on va dire franchement
00:42:43vous êtes d'obédience
00:42:44plutôt de droite
00:42:45conservatrice
00:42:46absolument
00:42:46ce qui peut intervenir
00:42:47ou pas
00:42:48ce qui ne change rien
00:42:48à l'humanité
00:42:49dont on peut faire preuve
00:42:50l'approche
00:42:51et vous avez donc
00:42:52ce dialogue
00:42:53dans le cadre
00:42:55du couvent des Bernardins
00:42:56qui est une institution
00:42:57catholique de l'église
00:42:59vous avez échangé
00:43:01dans cet échange passionnant
00:43:03jusqu'où peut-on accueillir
00:43:06les migrants
00:43:07avec Monseigneur Olivier Leborgne
00:43:10évêque d'Arras
00:43:12dans le Pas-de-Calais
00:43:13sur un évêché
00:43:15un diocèse
00:43:16qui est touché
00:43:17notamment
00:43:17avec les migrants
00:43:19qui sont accalés
00:43:20à Boulogne
00:43:21à Dunkerque
00:43:22par cette tragédie
00:43:25des migrants
00:43:25alors
00:43:26Monseigneur Leborgne
00:43:27il n'est pas là
00:43:28je ne vais pas le remplacer
00:43:29je ne prétends pas
00:43:30je n'ai pas de vertu épiscopale
00:43:31je suis
00:43:32je suis petit neveu
00:43:33d'évêque
00:43:34neveu d'archevêque
00:43:35voilà
00:43:35j'ai des cousins
00:43:36qui sont dans l'église
00:43:37je suis moi-même
00:43:37j'ai été formé par les jésuites
00:43:39et formaté
00:43:40je dis même
00:43:41et c'est très important
00:43:41et pour moi
00:43:42ça reste quelque chose
00:43:43essentiel à ma façon de vivre
00:43:44voilà
00:43:45Charlotte en hélas
00:43:46jusqu'où peut-on
00:43:47accueillir les migrants
00:43:48vous
00:43:49vous dites
00:43:50à un moment donné
00:43:50il y a
00:43:52un seuil
00:43:53au-delà duquel
00:43:54cet acte de fraternité
00:43:56cet acte de fraternité
00:43:57peut poser problème
00:43:58au bien commun
00:43:58alors que Monseigneur
00:43:59Monseigneur Leborgne dit
00:44:01il faut toujours
00:44:02rester fidèle
00:44:02au principe de l'église
00:44:03et ouvrir la porte de la maison
00:44:04qu'en est-il en réalité ?
00:44:06Oui absolument
00:44:07alors
00:44:07l'histoire
00:44:09on va dire
00:44:09de ce
00:44:10qui est devenu
00:44:11un livre
00:44:12c'était vraiment
00:44:13une volonté du collège
00:44:14des Bernardins
00:44:14de provoquer un échange
00:44:16sur ce sujet
00:44:17parce que même au sein
00:44:18de l'église
00:44:18vous l'avez dit
00:44:19c'est un sujet
00:44:20qui est omniprésent
00:44:21on va dire
00:44:21dans notre débat public
00:44:22et au sein de l'église
00:44:24ça fait débat aussi
00:44:26et ça fait débat
00:44:28notamment sur le terrain
00:44:29vous disiez
00:44:30de la charité
00:44:31en fait
00:44:32justement
00:44:32où et envers qui
00:44:35doit s'exercer
00:44:36cette charité
00:44:36alors je pense
00:44:38que ce qui était intéressant
00:44:39dans ce débat
00:44:40c'est qu'il y avait
00:44:40une volonté
00:44:41d'avancer sur le sujet
00:44:42une estime
00:44:43entre nous deux
00:44:45et une volonté
00:44:47d'avancer
00:44:47sur le sujet
00:44:48alors c'est un sujet
00:44:49qui est souvent un peu miné
00:44:50parce qu'on considère
00:44:51qu'il y a les gentils
00:44:52et les méchants
00:44:52d'un côté comme de l'autre
00:44:53des micros en général
00:44:55là c'était pas le cas
00:44:56et j'ai trouvé intéressant
00:44:57justement de discuter
00:44:58de cette notion de charité
00:44:59envers qui doit-elle s'appliquer ?
00:45:01Moi je pense
00:45:01qu'il y a
00:45:02et d'ailleurs
00:45:03dans l'enseignement de l'église
00:45:04vous le disiez
00:45:05l'écriture dit
00:45:06d'accueillir l'autre
00:45:07elle dit d'accueillir
00:45:08très précisément
00:45:08et le mot c'est son prochain
00:45:09et donc de prendre
00:45:11en considération
00:45:11le prochain
00:45:12le mot signifie
00:45:14qu'il y a la proximité
00:45:15quand même dedans
00:45:15et dans l'accueil
00:45:17des migrants
00:45:17il y a la question
00:45:18justement de la préservation
00:45:19de
00:45:20en l'occurrence
00:45:23pour ce qui concerne
00:45:23la France
00:45:24de l'unité aussi nationale
00:45:25sur le plan culturel
00:45:26de la préservation
00:45:28d'un minimum
00:45:29de
00:45:30comment dire
00:45:30de
00:45:31de
00:45:32subsistance
00:45:33même économique
00:45:33pour les personnes
00:45:35en France
00:45:35et puis la question
00:45:36de l'harmonie
00:45:37moi je pense que
00:45:38la première mission
00:45:39du politique
00:45:39c'est la paix
00:45:40et la justice
00:45:40si il y a des sujets
00:45:42qui contreviennent
00:45:43à la paix
00:45:43et à la justice
00:45:44alors la question
00:45:45doit se poser
00:45:45or l'accueil
00:45:46des migrants
00:45:48aujourd'hui
00:45:48qui a été fait
00:45:49et largement fait
00:45:50en France
00:45:51ces dernières années
00:45:52arrive à un stade
00:45:53où ça bouscule
00:45:54à peu près
00:45:55tous les sujets
00:45:55de notre vie politique
00:45:56notre vie politique
00:45:57au sens noble du terme
00:45:58au sens large du terme
00:46:00et donc moi je pense
00:46:01qu'il faut se poser
00:46:02la question
00:46:02non pas en ne prenant
00:46:03en compte que
00:46:04la charité individuelle
00:46:05envers la personne
00:46:07migrante
00:46:07en l'occurrence
00:46:08mais c'est pas son identité
00:46:09la personne qui est
00:46:10en face de soi
00:46:10ça c'est une charité
00:46:11individuelle avec laquelle
00:46:12je n'ai aucun problème
00:46:13simplement le politique
00:46:15se doit de considérer
00:46:16un les masses
00:46:17entre guillemets
00:46:18quand elles ont des conséquences
00:46:20culturelles
00:46:20économiques
00:46:21ou même identitaires
00:46:23d'ailleurs
00:46:23ces dernières années
00:46:24et la préservation
00:46:26aussi de l'histoire
00:46:27de la nation
00:46:27il y a aussi une théologie
00:46:28des nations
00:46:29dans l'enseignement
00:46:29de l'église
00:46:30qui n'a jamais rejeté
00:46:32justement ce niveau-là
00:46:33on va dire
00:46:33de la vie en commun
00:46:34donc moi je pense
00:46:35qu'en effet
00:46:36il faut trouver la limite
00:46:37ce qui n'empêche
00:46:38jamais la charité
00:46:39individuelle
00:46:39mais la charité politique
00:46:41s'exerce parfois
00:46:42un peu différemment
00:46:42voilà
00:46:43c'est-à-dire que si la charité
00:46:44et la compassion
00:46:45risquent de porter préjudice
00:46:47à la capacité de céber
00:46:48au bien commun
00:46:50et nuire
00:46:50justement
00:46:51à cette façon
00:46:53de vivre ensemble
00:46:53alors on n'est plus
00:46:55dans la charité
00:46:56on n'est plus
00:46:56dans la compassion
00:46:56on passe
00:46:57à notre sujet
00:46:58l'église se penche
00:47:00depuis longtemps
00:47:01sur cette question
00:47:01il me semble
00:47:02qu'une des premières
00:47:03encycliques
00:47:04de Jean XXIII
00:47:04un pachem interis
00:47:05il commence déjà
00:47:07à aborder
00:47:07parce que les phénomènes
00:47:08commencent à se présenter
00:47:09et c'est mondial
00:47:10à l'époque
00:47:10c'est pas spécifiquement
00:47:11européen
00:47:11et puis bon
00:47:12ensuite il fait une constitution
00:47:14qui s'appelle
00:47:15Gaudium et Spes
00:47:16là aussi
00:47:16il le reprécise
00:47:17et puis Paul VI
00:47:18alors là
00:47:19va encore un peu plus loin
00:47:20avec Pastoralis Migratorium
00:47:22en 1969
00:47:23donc là on sent bien
00:47:24que l'église catholique
00:47:25confrontée
00:47:26à cette réalité
00:47:27est obligée
00:47:28de prendre position
00:47:30de rappeler
00:47:30certains fondamentaux
00:47:31de l'église
00:47:31l'évangile est très clair
00:47:33là-dessus
00:47:33et pourtant
00:47:34dans la lecture
00:47:35de l'évangile
00:47:36il y a effectivement
00:47:37ce dialogue
00:47:38que vous avez
00:47:38avec Mgr Leborg
00:47:39c'est vrai qu'on peut
00:47:40alors j'allais dire
00:47:41en jésuite
00:47:42si on tend
00:47:43les formules latines
00:47:44on peut les interpréter
00:47:45d'une façon
00:47:46ou d'une autre
00:47:46mais vos deux points de vue
00:47:48sont fondés
00:47:49vous n'êtes pas
00:47:50dans une restriction
00:47:50protectionniste
00:47:51de la lecture
00:47:52de l'évangile
00:47:53et il n'est pas non plus
00:47:54dans une ouverture totale
00:47:55des portes
00:47:56non non c'est vrai
00:47:56moi je reconnais
00:47:59en fait je pense
00:48:00que le vrai
00:48:01la vraie différence
00:48:02on va dire
00:48:03c'est la distinction
00:48:04que moi je pense
00:48:05absolument nécessaire
00:48:06entre encore une fois
00:48:08la charité individuelle
00:48:09et la question
00:48:09quand elle se pose
00:48:10au niveau politique
00:48:11parce qu'en effet
00:48:12les papes se sont penchés
00:48:13quand la question
00:48:13s'est posée vraiment
00:48:14très précisément
00:48:15mais même
00:48:16et d'ailleurs
00:48:16dans le livre
00:48:17on aborde la question
00:48:18saint Thomas
00:48:19moi j'ai une formation
00:48:19très thomiste
00:48:20saint Thomas d'Aquin
00:48:22se penche sur cette question
00:48:23là sur les échanges
00:48:24alors initialement
00:48:26il parle des dangers
00:48:27du libre-échange
00:48:28saint Thomas
00:48:28c'est le XIIIe siècle
00:48:29mais c'est des textes
00:48:30absolument stupéfiants
00:48:31je lis une citation
00:48:32de saint Thomas
00:48:33la fréquentation
00:48:34des étrangers
00:48:35corrompt fortement
00:48:36les mœurs des citoyens
00:48:37selon l'enseignement
00:48:39d'Aristote
00:48:39dans sa politique
00:48:40parce qu'il doit
00:48:41nécessairement
00:48:42arriver
00:48:43que des étrangers
00:48:44élevés
00:48:44sous des lois
00:48:45et des coutumes
00:48:46différentes
00:48:47agissent en bien
00:48:48des cas
00:48:49autrement
00:48:50que l'exigent
00:48:50les mœurs des citoyens
00:48:51de telle sorte
00:48:52que tandis que
00:48:53les citoyens
00:48:53sont poussés par l'exemple
00:48:55à agir d'une façon
00:48:55semblable
00:48:56la vie sociale
00:48:57est perturbée
00:48:58ça c'est du XIIIe siècle
00:48:59on veut dire
00:49:00que les situations
00:49:02se présentaient déjà
00:49:02comme telles à l'époque
00:49:03je pense qu'en tout cas
00:49:05ce qui est sûr
00:49:05c'est que si on réfléchit
00:49:06à partir de la nature humaine
00:49:07elle n'a pas changé
00:49:08tant que ça finalement
00:49:09à travers les siècles
00:49:10il y a des permanences
00:49:12on va dire
00:49:13dans la nécessité de l'homme
00:49:14notamment celle de
00:49:15l'enracinement
00:49:16et donc celle des mœurs
00:49:17non pas par amour
00:49:18des mœurs en eux-mêmes
00:49:19simplement parce que
00:49:20l'incarnation
00:49:21et le catholicisme
00:49:22est une religion
00:49:23de l'incarnation
00:49:24elle ne le rejette
00:49:24évidemment pas
00:49:25l'incarnation
00:49:26permet précisément
00:49:27d'accéder à l'universel
00:49:28qui pour l'église
00:49:28est Dieu
00:49:29l'universel
00:49:30Encore que Thomas d'Aquin
00:49:31n'est pas du tout
00:49:32un théologien conservateur
00:49:34pour l'époque
00:49:35il est même révolutionnaire
00:49:36oui oui absolument
00:49:36je crois qu'il est
00:49:38à la tyrannie
00:49:40on a le droit de répondre
00:49:40par la violence
00:49:41oui absolument
00:49:42donc il n'est pas
00:49:43soupçonnable
00:49:44au contraire
00:49:44donc si il prend cette position
00:49:45c'est qu'il est déjà conscient
00:49:46des rives qu'il peut y avoir
00:49:48exactement
00:49:48et c'est d'ailleurs
00:49:49dans la foulée
00:49:50quand il étudie justement
00:49:51la question de la tyrannie
00:49:52la question du bon prince
00:49:53la question même
00:49:55des modèles politiques
00:49:56il parle de la question
00:49:57de la souveraineté
00:49:57il parle de la question
00:49:58de la démocratie
00:49:59c'est-à-dire de la place du peuple
00:50:00dans les décisions
00:50:00c'est des textes
00:50:01qui sont stupéfiants
00:50:02de modernité
00:50:03vraiment quand on les lit
00:50:04aujourd'hui
00:50:05on n'a pas l'impression
00:50:05de plonger
00:50:07dans des archives historiques
00:50:08qui n'ont plus rien
00:50:09à nous dire
00:50:10et c'est vrai
00:50:10qu'il aborde la question
00:50:12justement sur le côté
00:50:13quelle est la conséquence
00:50:14de l'immigration
00:50:16prise comme un phénomène
00:50:17qui se pose
00:50:18aux politiques
00:50:19donc c'est pas juste
00:50:20une question
00:50:21de personnes individuelles
00:50:22parce qu'il y a une chose
00:50:23sur laquelle on s'est entendu
00:50:24évidemment avec Mgr Le Borne
00:50:26c'est que individuellement
00:50:27les personnes
00:50:28il évoquait la situation
00:50:29évidemment à Calais
00:50:29avant de personnes
00:50:30qui veulent partir
00:50:30pour la plupart d'entre elles
00:50:32en Grande-Bretagne
00:50:32mais c'est vrai partout ailleurs
00:50:34individuellement
00:50:34les situations sont absolument
00:50:36toutes compréhensibles
00:50:37on part pas de chez soi
00:50:37par plaisir
00:50:38il y a un arrachement
00:50:40qui est douloureux
00:50:41et c'est des histoires
00:50:42qui sont à la fois compréhensibles
00:50:44et qui individuellement
00:50:44peuvent nous toucher
00:50:45et nous pousser
00:50:46à cet élan du coeur
00:50:47simplement à l'échelle
00:50:49d'un pays
00:50:49et on le voit
00:50:49je reprends
00:50:50ce que vous disiez
00:50:51tout à l'heure
00:50:51les conséquences
00:50:52que ça a dans le débat public
00:50:54ce sont des conséquences
00:50:55finalement on en arrive
00:50:56à des choses
00:50:57extrêmement charnelles
00:50:58c'est-à-dire
00:50:59est-ce que nous sommes encore
00:51:00capables de tous
00:51:01manger ensemble
00:51:02est-ce que nous sommes capables
00:51:03de nous habiller
00:51:04de la même manière
00:51:04est-ce que nous sommes capables
00:51:06d'avoir le même rapport
00:51:07au monde
00:51:07c'est-à-dire par exemple
00:51:08dans l'échange
00:51:09entre les hommes et les femmes
00:51:10la place de l'un et de l'autre
00:51:11donc c'est des choses
00:51:12extrêmement concrètes
00:51:13qui interrogent
00:51:15notre vie en commun
00:51:16ça n'est pas rien
00:51:17sur le terrain politique
00:51:17est-ce qu'on peut communier ?
00:51:18exactement
00:51:19et moi je pense
00:51:21que cette question-là
00:51:22relève profondément
00:51:23de la charité aussi
00:51:24de la charité
00:51:25que les hommes politiques
00:51:26doivent exercer
00:51:27envers les personnes
00:51:28dont ils ont premièrement
00:51:29la charge
00:51:30en l'occurrence
00:51:30les français
00:51:31ou ceux qui vivent
00:51:32régulièrement en France
00:51:33et si
00:51:34la question du phénomène
00:51:36migratoire
00:51:36encore une fois
00:51:37c'est pas une question
00:51:37de responsabilité individuelle
00:51:39des uns ou des autres
00:51:39ou de jeter l'opprobre
00:51:40sur qui que ce soit
00:51:41si le phénomène migratoire
00:51:43met en danger
00:51:44la cohésion
00:51:45donc l'harmonie
00:51:46donc la paix
00:51:47et donc la justice
00:51:48dans la société
00:51:48alors c'est une question
00:51:50à prendre avec
00:51:50énormément de prudence
00:51:52et je crois que
00:51:53le prendre comme ça
00:51:54ne contrevient absolument pas
00:51:55aux écritures
00:51:57qui la plupart du temps
00:51:59d'ailleurs
00:51:59les écritures
00:52:00ne sont pas
00:52:01un programme politique
00:52:02parce que
00:52:02j'ai l'habitude de prendre
00:52:03c'est Laurent Dandrieux
00:52:04qui est un journaliste
00:52:06avec qui j'ai travaillé
00:52:07à Valeurs Actuelles
00:52:07qui a écrit
00:52:08culturelle
00:52:10et qui a écrit un livre
00:52:11sur justement
00:52:12l'église et l'immigration
00:52:13le grand malaise
00:52:14le titre parle de lui-même
00:52:15et il avait pris un exemple
00:52:16une fois qui m'avait beaucoup marqué
00:52:17il m'avait dit
00:52:18écoutez si les évangiles
00:52:19sont un programme politique
00:52:21alors il faut payer
00:52:22l'ouvrier de la dernière heure
00:52:23au même prix que l'ouvrier
00:52:24qui a bossé toute la journée
00:52:25bon bah ça va être
00:52:25un petit peu compliqué
00:52:26d'expliquer ça
00:52:27à tout le monde
00:52:28donc les évangiles
00:52:29sont une
00:52:30comment dire
00:52:31un modèle
00:52:33ou un enseignement
00:52:34ou même parfois
00:52:34une consigne
00:52:36le mot est peut-être
00:52:37un peu fort
00:52:37mais un encouragement
00:52:39à l'exercice des vertus
00:52:41individuellement
00:52:42c'est-à-dire
00:52:42convertis-toi toi-même
00:52:43dans tes actes
00:52:44dans tes personnes
00:52:45ne manque jamais de charité
00:52:46envers la personne
00:52:47qui est en face de toi
00:52:48quelle que soit évidemment
00:52:49sa situation administrative
00:52:50ça va sans dire
00:52:51mais simplement
00:52:52les questions à l'échelle
00:52:53d'un pays
00:52:53se posent évidemment
00:52:54On y revient tout de suite
00:52:55Charlotte Dornelas
00:52:56jusqu'où peut-on
00:52:58accueillir les migrants
00:52:59on en discute avec vous
00:53:00et on se retrouve
00:53:00dans quelques instants
00:53:01à tout de suite
00:53:02Sud Radio
00:53:03Parlons vrai
00:53:04Parlons vrai
00:53:05Tous les jours
00:53:07Rendez-vous
00:53:08midi 14h
00:53:10Sud Radio
00:53:11La France dans tous ses états
00:53:14Vous êtes sur Sud Radio
00:53:15avec Péric Olegas
00:53:16et nous recevons
00:53:17Charlotte Dornelas
00:53:19pour jusqu'où peut-on
00:53:21accueillir
00:53:21les migrants
00:53:22édité chez Desclés
00:53:23Drobouwer
00:53:24Surtout appelez-nous
00:53:25parce que
00:53:26beaucoup d'entre vous
00:53:27sont des chrétiens
00:53:28et des catholiques
00:53:29fervents certainement
00:53:30et vous êtes certainement
00:53:31interpellés
00:53:32par ce sujet déchirant
00:53:33Vous appelez
00:53:34Sud Radio
00:53:350826-300-300
00:53:37et Emmanuel Galasso
00:53:39prendra votre appel
00:53:40et nous le transmettra
00:53:41on serait ravis
00:53:42de débattre avec vous
00:53:43parce que
00:53:43je suis persuadé
00:53:44que vous avez
00:53:44une opinion très précise
00:53:45là-dessus
00:53:46Charlotte Dornelas
00:53:48les médias
00:53:50dans ce rôle
00:53:51qui ne sont pas restés
00:53:53neutres
00:53:54alors bon
00:53:54il y a l'église catholique
00:53:56il y a la conférence épiscopale
00:53:57qu'on a senti évoluer
00:53:59sur le discours
00:54:00au fur et à mesure
00:54:01de la gravité
00:54:02des sujets
00:54:03la position
00:54:04de l'église catholique
00:54:05française
00:54:06aujourd'hui
00:54:06est tranchée là-dessus
00:54:07ou il y a un débat
00:54:08à l'intérieur de l'église ?
00:54:10Alors
00:54:10la position
00:54:11de l'église catholique
00:54:11par le biais
00:54:12de la conférence
00:54:12évêque de France
00:54:13est relativement tranchée
00:54:14on va dire
00:54:15qu'on est sur un discours
00:54:17globalement
00:54:17je ne vais pas prendre
00:54:18les évêques individuellement
00:54:19mais la conférence
00:54:20elle-même
00:54:20a plutôt un discours
00:54:21qui ressemble à celui
00:54:22du pape François
00:54:23qui lui-même est évolutif
00:54:25par rapport à ses prédécesseurs
00:54:26Jean-Paul II
00:54:27avait rapproché la question
00:54:28bien sûr
00:54:29le pape François
00:54:30va un peu plus loin
00:54:30il interpelle carrément
00:54:31la société
00:54:31absolument
00:54:32il a été sur un terrain
00:54:33vraiment politique
00:54:34encore une fois
00:54:34au sens pas partisan
00:54:35mais politique
00:54:36et il a surtout
00:54:38on sentait une
00:54:39alors obsession
00:54:41le mot est assez
00:54:41pésoratif
00:54:42voilà c'est ça
00:54:43exactement
00:54:44et puis il a été
00:54:45extrêmement loin
00:54:46il a expliqué
00:54:47que la sécurité
00:54:47individuelle
00:54:48des migrants
00:54:48devait primer
00:54:49sur la sécurité nationale
00:54:50des choses
00:54:51qui pour le coup
00:54:52contrevenaient
00:54:52à l'enseignement
00:54:54de l'église
00:54:54qui est plus
00:54:55je vais utiliser
00:54:56le mot prudent
00:54:57plus prudent
00:54:59mais il y a
00:55:00c'est vrai
00:55:00je reprends le mot
00:55:01de Laurent Dandrier
00:55:02que je citais tout à l'heure
00:55:03mais il y a
00:55:03un malaise
00:55:04même chez les prédécesseurs
00:55:07parce qu'il y a
00:55:08cette illustration
00:55:10on va dire
00:55:10Benoît XVI
00:55:11Jean-Paul II
00:55:12ont tous
00:55:13comparé la figure
00:55:15du migrant
00:55:15à celle du Christ
00:55:16j'étais seul
00:55:16et vous m'avez visité
00:55:17j'étais nu
00:55:18et vous m'avez habillé
00:55:19j'avais faim
00:55:20vous m'avez donné à manger
00:55:21et en même temps
00:55:22il y a
00:55:23notamment chez Jean-Paul II
00:55:24je vous parlais tout à l'heure
00:55:25de la théologie des nations
00:55:26mais il a parlé
00:55:27de la destinée spirituelle
00:55:28de la nation
00:55:29de la nécessité
00:55:30de l'enracinement
00:55:31de la nécessité
00:55:31de préserver
00:55:32même l'identité nationale
00:55:33il accordait
00:55:34Jean-Paul II
00:55:34dans les textes
00:55:35il avait écrit un livre
00:55:36qui s'appelait
00:55:36Mémoire et identité
00:55:37il accordait une valeur
00:55:38spirituelle
00:55:39à l'enracinement
00:55:39et à la préservation
00:55:40de l'identité
00:55:41donc vous voyez
00:55:41il y a toujours un peu
00:55:42cette apparente contradiction
00:55:45que moi je ne vois pas
00:55:45forcément comme une contradiction
00:55:46dans la mesure où
00:55:47en effet
00:55:48quand le Christ dit
00:55:49j'étais nu
00:55:49et vous m'avez habillé
00:55:50ou j'avais faim
00:55:51et vous m'avez donné à manger
00:55:52encore une fois
00:55:52il dit
00:55:53j'étais là moi
00:55:54en face de vous
00:55:54et moi quand j'ai une personne
00:55:56en face de moi
00:55:56je sais que l'exercice
00:55:57de la charité
00:55:58me pousse à lui donner à manger
00:55:59si elle a faim
00:55:59c'est pas une question
00:56:00encore une fois
00:56:01de gestion
00:56:02on va dire du peuplement
00:56:02d'une nation
00:56:03avec ses conséquences
00:56:05encore une fois
00:56:05culturelles
00:56:06économiques
00:56:07économiques
00:56:07on le voit
00:56:07notamment ces derniers temps
00:56:09donc évidemment
00:56:10que l'immigration
00:56:11n'explique pas tout
00:56:12ni les problèmes
00:56:14ni les bienfaits
00:56:14de la société
00:56:15mais pour répondre
00:56:16à votre question
00:56:16sur au-delà
00:56:17des évêques
00:56:19ah oui vous disiez
00:56:20pardon
00:56:20je suis un peu décousue
00:56:21mais vous disiez
00:56:22les évêques ont évolué un peu
00:56:23il est vrai que je trouve
00:56:24en tout cas la conférence
00:56:25des évêques de France
00:56:27ensuite ce qu'il y a eu
00:56:28sa position personnelle
00:56:29c'est son droit
00:56:30mais il y a eu une évolution
00:56:31je pense
00:56:31dans la prudence
00:56:33dans la manière
00:56:33d'aborder ce sujet
00:56:34il y a pendant des années
00:56:35on a dit l'immigration
00:56:36est une chance
00:56:37vous parliez des médias
00:56:38c'était un peu cette rhétorique
00:56:39et bon circuler
00:56:40il n'y a rien à voir
00:56:41c'est bien d'accueillir les gens
00:56:42simplement aujourd'hui
00:56:43on le voit de plus en plus
00:56:45il y a d'abord
00:56:46les conséquences
00:56:46de l'immigration
00:56:47se posent à la société
00:56:48quoi qu'on en pense
00:56:49il y a des conséquences
00:56:50évidemment à cette immigration
00:56:51qui occupe nos débats
00:56:52tous les jours
00:56:53et il y a aussi
00:56:54je pense
00:56:55un fossé qui s'est creudé
00:56:56vous savez on parle beaucoup
00:56:57du fossé entre les élites
00:56:58et le peuple
00:56:59et bien c'est vrai
00:57:00un peu aussi dans l'église
00:57:01il y a eu un fossé
00:57:02entre les beaucoup
00:57:04on va dire
00:57:04de catholiques pratiquants
00:57:06qui ont interpellé
00:57:07leurs évêques
00:57:07en disant
00:57:07mais il y a une chose
00:57:08que vous oubliez de signifier
00:57:09dans votre discours
00:57:10sur l'immigration
00:57:11c'est qu'il n'y a pas
00:57:12simplement des personnes
00:57:13du côté des migrants
00:57:14il y a aussi des personnes
00:57:15qui composent le peuple accueillant
00:57:17on va dire le peuple français
00:57:18et que cette immigration
00:57:20a des conséquences
00:57:21et que parfois
00:57:21elles sont perçues
00:57:23et reconnues
00:57:24comme négatives
00:57:25pour ces personnes là
00:57:26qui elles aussi
00:57:27ont le droit
00:57:28d'accès à la charité
00:57:29à la considération
00:57:30à la sécurité
00:57:31et à la préservation
00:57:32de ce qu'elles sont
00:57:33donc il y a un peu
00:57:34une évolution là-dessus
00:57:35et il y a aussi
00:57:36une différence générationnelle
00:57:37mais là c'est vrai aussi
00:57:38dans tout le pays
00:57:38on voit des jeunes prêtres
00:57:40qui prennent beaucoup plus
00:57:41en considération
00:57:41justement les inquiétudes
00:57:43les angoisses
00:57:43de la population française
00:57:45beaucoup plus que leurs aînés
00:57:46pour qui la question
00:57:47de l'immigration
00:57:48se posait différemment
00:57:48alors on y vient
00:57:49on y vient justement
00:57:50on suppose que le clergé
00:57:52le français
00:57:53la France est la fille
00:57:54elle est de l'église
00:57:55donc il y a une longue histoire
00:57:56et le rôle du clergé
00:57:58malgré la pragmatique
00:57:59sanction de Bourges
00:58:00qui stipule que
00:58:01le pouvoir séculier
00:58:02doit être séparé
00:58:04du pouvoir spirituel
00:58:05le rôle de l'église
00:58:06est là
00:58:07la séparation
00:58:07de l'église et d'état
00:58:08en 1905
00:58:09il y a un clergé
00:58:10on va dire progressiste
00:58:12un clergé conservateur
00:58:13sans dire un clergé de gauche
00:58:14un clergé de droite
00:58:15on a eu quelques grands pélats
00:58:16quand même à la tête
00:58:17de l'épicopat français
00:58:18Monseigneur Ducourteret
00:58:19le cardinal Lustiger
00:58:21Bernard Nicolas Auberta
00:58:22archevêque de Tours
00:58:23qui sont positionnés
00:58:24qui étaient plutôt
00:58:25sur une position
00:58:26d'ouverture, de tolérance
00:58:27de fraternité, de générosité
00:58:28et puis des évêques
00:58:30confrontés quelquefois
00:58:30à des situations
00:58:31plus concrètes
00:58:32qui plus discrètement
00:58:33disaient
00:58:33oui mais il y a une limite
00:58:34auxquelles on ne peut pas franchir
00:58:35parce qu'on va sortir
00:58:36des limites du christianisme
00:58:37et on va engendrer
00:58:38une animosité
00:58:39qui est contraire
00:58:40au précepte d'un évangile
00:58:41où est le juste milieu
00:58:43quand on est un chrétien
00:58:44alors est-ce qu'il faut parler
00:58:46en tant que chrétien
00:58:46j'allais dire universel
00:58:48ou est-ce que le catholicisme
00:58:50a une lecture plus précise
00:58:52là-dessus par rapport
00:58:53à des protestants
00:58:53qui vont être peut-être
00:58:54plus ouverts
00:58:55ou des orthodoxes
00:58:56au contraire
00:58:56qui vont être
00:58:57le clége orthodoxe
00:58:58c'est très très strict
00:58:59là-dessus
00:58:59mais je pense que justement
00:59:02cette question de l'universalité
00:59:03qui se pose d'ailleurs
00:59:04dans notre rapport
00:59:05même
00:59:06enfin le
00:59:08comment dire
00:59:09dans notre discours
00:59:10notre philosophie républicaine
00:59:11on parle beaucoup
00:59:11d'universalisme
00:59:13d'universalisme des valeurs
00:59:14dans la religion catholique
00:59:16il y a la question
00:59:17de l'universalité
00:59:18elle est en Dieu
00:59:19c'est-à-dire
00:59:20si je résume
00:59:20assez simplement
00:59:21tous les hommes
00:59:22si je parle avec le langage
00:59:24de l'église
00:59:24on va dire
00:59:25tous les hommes
00:59:25parce qu'ils sont hommes
00:59:27sont des enfants de Dieu
00:59:28donc ils ont une égale dignité
00:59:30dans leur nature humaine
00:59:31évidemment
00:59:32vis-à-vis de Dieu
00:59:33et donc la charité
00:59:34venant de Dieu
00:59:35et s'exerçant envers les autres
00:59:36ils méritent la charité
00:59:37de la même manière
00:59:38ça c'est entendu
00:59:39mais cette universalité
00:59:40est en Dieu
00:59:41c'est aussi une religion
00:59:42de l'incarnation
00:59:43quand Dieu envoie son fils
00:59:44Jésus
00:59:45et là je parle encore une fois
00:59:46dans le giron
00:59:48on va dire
00:59:48de l'église
00:59:49quand Dieu envoie son fils
00:59:50il l'incarne
00:59:51dans un pays
00:59:52avec une langue
00:59:53quand dans les apparitions
00:59:54par exemple de la Sainte Vierge
00:59:55moi ça m'a toujours frappé
00:59:56depuis très longtemps
00:59:57la Sainte Vierge
00:59:58apparaît vêtue
00:59:59des costumes traditionnels
01:00:00elle s'adresse aux enfants
01:00:01ou aux personnes
01:00:02à qui elle apparaît
01:00:03dans leur langue natale
01:00:04ou même le patois
01:00:05parfois local
01:00:06donc il n'y a absolument
01:00:08aucun rejet
01:00:09de l'incarnation
01:00:10pourquoi ?
01:00:10parce que par l'incarnation
01:00:12on accède précisément
01:00:13à Dieu
01:00:13de la même manière
01:00:14qu'un enfant découvre
01:00:15ce qu'est l'amour
01:00:16par l'amour de sa mère
01:00:17dans la plupart des cas
01:00:18il envoie son fils
01:00:20qui est pauvre
01:00:21c'est un fils de charpentier
01:00:22il naît dans une étable
01:00:24dans une crèche à Bethléem
01:00:25au moment d'un recensement
01:00:26et tout son ministère
01:00:28au Christ
01:00:30est dans la pauvreté
01:00:31dans le dénuement
01:00:32il se fâche
01:00:33contre les marchands du temple
01:00:35voilà
01:00:35il dit aux jeunes mariés
01:00:36abandonne tout est bien
01:00:37et surtout
01:00:38et c'est ce qui va lui valoir
01:00:39sa crucifixion
01:00:40il dit aux juifs
01:00:41nous n'avons pas
01:00:42le monopole
01:00:44de la bonne nouvelle
01:00:44de la parole divine
01:00:45au contraire
01:00:46ça appartient à toute l'humanité
01:00:47nous sommes tous frères
01:00:48aimez-vous les uns les autres
01:00:49voire tendez la joue gauche
01:00:51quand on vous a donné une chiffre
01:00:52sur la joue droite
01:00:52donc effectivement
01:00:53il y a aussi
01:00:54dans les principes de l'évangile
01:00:55j'allais dire
01:00:56une tendance plutôt
01:00:57à l'ouverture
01:00:57et on sent que saint Paul
01:00:59quand il réinterprète
01:01:00les évangiles
01:01:01qu'il n'a pas connu le Christ
01:01:02il les rend conformes
01:01:04j'allais dire
01:01:04au droit romain
01:01:05à la puissance romaine
01:01:07et d'ailleurs ça va aboutir
01:01:08puisque l'empereur Constantin
01:01:09fera du christianisme
01:01:10la religion officielle
01:01:11mais entre le texte
01:01:12de l'évangile
01:01:13initial
01:01:14fondamental
01:01:16du Christ
01:01:16qui est très progressiste
01:01:18certains marxistes vous disent
01:01:20on s'est inspiré
01:01:21de la parole du Christ
01:01:22ils ont simplement oublié
01:01:24de mettre Dieu
01:01:24dans l'équation
01:01:25et puis ce même texte
01:01:27va servir
01:01:28quelque part
01:01:29à l'inquisition
01:01:30et aux exactions
01:01:30de l'église catholique
01:01:31jusqu'à la plus grande tragédie
01:01:33qui est la guerre des religions
01:01:34où appartenent à un même texte
01:01:35donc voilà
01:01:36si c'est le Christ pur
01:01:37on a plutôt tendance
01:01:39à ouvrir la porte de la maison
01:01:40oui mais encore une fois
01:01:41ouvrir la porte de la maison
01:01:42vous avez remarqué
01:01:43que tous les gens
01:01:44qui prônent l'accueil
01:01:45en général d'ailleurs
01:01:46n'ouvrent pas la porte
01:01:47de leur maison
01:01:47déjà pour commencer
01:01:48donc la charité
01:01:49ne s'exerce pas
01:01:50à ses propres dépens
01:01:51entre guillemets
01:01:52parce que dans la charité
01:01:53il y a quelque chose
01:01:53qui est donné
01:01:53et donc quelque chose
01:01:54qui est perdu
01:01:55pour le bien de l'autre
01:01:56en l'occurrence
01:01:57c'est pas exactement
01:01:57comme ça qu'elle est exercée
01:01:58ces derniers temps
01:02:00et par ailleurs
01:02:00je regrette justement
01:02:02que sur le sujet
01:02:03de l'immigration en particulier
01:02:04la pauvreté
01:02:05qui est extrêmement importante
01:02:07dans l'évangile
01:02:08ne soit associée
01:02:09qu'à cette question
01:02:09de l'immigration
01:02:10parce que par exemple
01:02:11il y a un autre passage
01:02:12de l'évangile
01:02:13qui dit
01:02:13il est plus difficile
01:02:15à un riche
01:02:15d'entrer dans le royaume
01:02:16de Dieu
01:02:17qu'à un chameau
01:02:18de passer dans le chat
01:02:18d'une aiguille
01:02:19donc moi je pense
01:02:20que la pauvreté
01:02:21qui permet d'accéder à Dieu
01:02:23donc qui permet
01:02:23de purifier son cœur
01:02:24et donc d'être bon
01:02:25envers Dieu
01:02:26mais donc avec les autres
01:02:27est vraiment un message
01:02:28qui s'adresse à tous
01:02:29ça n'est pas qu'une question
01:02:31d'argent
01:02:31il y a bien sûr
01:02:32vous avez raison
01:02:32il est né dans une crèche
01:02:33et non pas dans un palais
01:02:34plein de dorures
01:02:35pour signifier qu'il était venu
01:02:37en effet pour tous
01:02:38et qu'on ne peut pas servir
01:02:39Dieu et l'argent
01:02:42nous applique
01:02:43on va prendre
01:02:43après une petite pause
01:02:44et on va continuer
01:02:46ce débat passionnant
01:02:47sur la signification sociale
01:02:49j'allais dire
01:02:50de la doctrine sociale
01:02:51de l'église
01:02:52n'oublions pas
01:02:52que la tunique
01:02:53qu'il avait sur son corps
01:02:54quand il a été crucifié
01:02:55ne lui appartenait pas
01:02:56exactement
01:02:57Sud Radio
01:02:58la France dans tous ses états
01:03:01vous êtes sur Sud Radio
01:03:03il est 13h32
01:03:04avec Perico Légas
01:03:06et nous recevons
01:03:06Charlotte Dornelas
01:03:07avec laquelle
01:03:09nous réfléchissons
01:03:10sur le point
01:03:12de savoir
01:03:12si un chrétien
01:03:13doit ouvrir
01:03:14sa porte
01:03:14de sa maison
01:03:15en permanence
01:03:16ou si à un moment donné
01:03:17l'accueil des migrants
01:03:18peut créer
01:03:19une souffrance
01:03:20ou un déséquilibre
01:03:21contraire au bien commun
01:03:22nous sommes en ligne
01:03:23avec Patrick
01:03:24qui nous appelle
01:03:25de Paris
01:03:26bonjour Patrick
01:03:27bonjour
01:03:28c'est un thème
01:03:29qui vous interpelle
01:03:30oui tout à fait
01:03:31parce que
01:03:32bon je dirais
01:03:34presque
01:03:34en illustration
01:03:36de la fameuse parole
01:03:37de Chesterton
01:03:38qui disait
01:03:39que le monde contemporain
01:03:40enfin moderne
01:03:41était plein de vertus
01:03:42chrétiennes
01:03:43devenues folles
01:03:43on peut se demander
01:03:45à quel moment
01:03:46notamment en France
01:03:47on a considéré
01:03:49qu'on pouvait
01:03:51accueillir
01:03:52des gens
01:03:53de toute civilisation
01:03:54de toute religion
01:03:55au point
01:03:56qu'à un moment donné
01:03:58on peut se poser la question
01:03:59si la France
01:04:00serait encore la France
01:04:01si on était
01:04:02à la moitié
01:04:03avec une population
01:04:04à moitié
01:04:05ou aux trois quarts
01:04:05musulmanes
01:04:06par exemple
01:04:06ce qui risque
01:04:07de nous arriver
01:04:08dans 20 ou 30 ans
01:04:09et donc
01:04:12à partir de quel moment
01:04:13on ne mélange pas
01:04:15les cartes
01:04:15et les concepts
01:04:17avec
01:04:17en mélangeant
01:04:19je dirais
01:04:20l'humanisme
01:04:21et le racisme
01:04:22l'identité
01:04:24et l'exclusion
01:04:26de l'autre
01:04:27enfin bon
01:04:27à un moment donné
01:04:29on perd un peu la tête
01:04:31je crois
01:04:31Chantal Dornelas
01:04:32qu'est-ce qu'il faut
01:04:33rendre à Dieu
01:04:33ce qui est à Dieu
01:04:34et que rendre à César
01:04:36de ce qui lui appartient
01:04:37c'est intéressant
01:04:38bonjour monsieur
01:04:39c'est intéressant
01:04:41parce qu'en effet
01:04:42il y a la question
01:04:42au nom de quoi
01:04:43accueillons-nous
01:04:44et qu'est-ce qu'on donne
01:04:45aux personnes
01:04:46que l'on accueille
01:04:46si on prend le mot
01:04:47accueil au sérieux
01:04:48ça nécessite
01:04:49une implication
01:04:50d'accueillir
01:04:51et on voit en effet
01:04:52dans le discours
01:04:53que nous ne préservons pas
01:04:55les raisons
01:04:55pour lesquelles
01:04:56nous voulons accueillir
01:04:57on dit
01:04:58mais ce sont nos valeurs
01:04:59par exemple
01:04:59on dit en permanence
01:05:00ce sont nos valeurs
01:05:01ce sont nos valeurs
01:05:02et donc
01:05:04on va sur ce terrain-là
01:05:06et on dit
01:05:07aux personnes
01:05:08qui arrivent
01:05:08vous pouvez rester
01:05:10telles que vous êtes
01:05:11puisque votre différence
01:05:12notamment sur le terrain culturel
01:05:14est une richesse pour nous
01:05:15mais donc
01:05:16quand vous accueillez
01:05:17beaucoup de gens
01:05:17cette richesse
01:05:19devient
01:05:19une vraie donnée
01:05:21dans votre vie sociale
01:05:22et on le voit
01:05:23quand on parle
01:05:23de séparatisme
01:05:24quand on parle de gens
01:05:25qui vivent différemment
01:05:27c'est exactement
01:05:27ce que l'on dit
01:05:28il y a des sociétés
01:05:29de civilisation étrangère
01:05:30qui se reconstituent
01:05:31ici
01:05:32il n'y a pas de jugement
01:05:33moral ni de jugement
01:05:33de valeur
01:05:34c'est au nom des valeurs
01:05:35universelles de la république
01:05:37les déclarations des droits
01:05:38de l'homme
01:05:38qui sont d'obédience chrétienne
01:05:40on ne peut pas dire
01:05:40oui sans dieu
01:05:41donc moi ça me pose
01:05:42toujours un problème
01:05:43oui mais enfin
01:05:43ces valeurs-là
01:05:44les mots de la déclaration
01:05:46des droits de l'homme
01:05:47ils sont repartis
01:05:48dans l'évangile
01:05:48on n'a pas attendu
01:05:49les droits de l'homme
01:05:49pour les
01:05:50oui mais ça fait
01:05:50une petite différence
01:05:51de dire que vous exercez
01:05:52la charité en votre nom propre
01:05:53au nom de votre humanisme
01:05:54ou au nom de la vraie source
01:05:57de l'amour
01:05:57qui est dieu
01:06:01dans la limite
01:06:02quand je dis
01:06:03les droits de l'homme
01:06:05sont une version
01:06:06en effet du christianisme
01:06:07sans dieu
01:06:08mais c'est ce que citait
01:06:09monsieur avec Chesterton
01:06:10c'est les vertus chrétiennes
01:06:11devenues folles
01:06:12à force d'être déliées
01:06:14et c'est important
01:06:15dans cette phrase
01:06:15à force d'être déliées
01:06:16mais elles ne sont plus déliées
01:06:17parce qu'elles n'ont plus
01:06:18de principe ordinateur
01:06:19ces vertus
01:06:20si je suis
01:06:21le maître
01:06:22de la définition
01:06:23que je donne à l'humanisme
01:06:24aux vertus
01:06:25et si je suis le principe
01:06:27de la charité
01:06:27que j'exerce
01:06:28ou de la solidarité
01:06:29pour reprendre un mot
01:06:29plus moderne
01:06:30si je suis moi-même
01:06:32le vecteur
01:06:34et le principe
01:06:35de cette charité
01:06:36alors il n'y a plus de limite
01:06:37et c'est là
01:06:38où nous peinons
01:06:39à trouver la limite
01:06:40si je reconnais
01:06:41que je ne suis qu'un homme
01:06:42on va dire
01:06:42dans un ordonnancement
01:06:44où Dieu est au-dessus de moi
01:06:46en tout cas
01:06:46il y a quelque chose
01:06:47au-dessus de moi
01:06:47alors je sais
01:06:48que j'ai des limites
01:06:49et j'ai des limites
01:06:50par exemple
01:06:51dans la préservation
01:06:52de l'harmonie et de la paix
01:06:53mais on ne peut pas reconnaître
01:06:54le droit aux personnes
01:06:55qui arrivent
01:06:56d'être ce qu'elles sont
01:06:57parce que c'est important
01:06:58on nous dit
01:06:58c'est une telle violence
01:06:59de réclamer l'assimilation
01:07:01parce qu'ils ont le droit
01:07:02de préserver leur identité
01:07:03mais nous ne prenons pas en compte
01:07:05le fait que le nombre
01:07:06risque de déstabiliser
01:07:08notre propre identité
01:07:09au nom de laquelle
01:07:10nous sommes censés accueillir
01:07:11il y a quelque chose
01:07:12d'extrêmement contradictoire
01:07:13tout le temps
01:07:13tout le temps
01:07:13je veux mettre les pieds
01:07:15dans le bénitier
01:07:16est-ce que l'église catholique
01:07:19et pas le christianisme
01:07:20est-ce que l'église catholique
01:07:22a toujours pris soin
01:07:23de condamner
01:07:24de dénoncer
01:07:25de s'opposer
01:07:25aux phénomènes
01:07:27qui ont conduit
01:07:27à cette migration
01:07:28à cet enrichissement
01:07:29les marchands du temple
01:07:30ont pris possession du monde
01:07:31la mondialisation
01:07:32c'est des marchands du temple
01:07:33généralisés
01:07:34ils ont engendré
01:07:35ces grands mouvements migratoires
01:07:36créé de la détresse
01:07:37et de la souffrance
01:07:37qui fait que les pauvres
01:07:39viennent dans les endroits
01:07:40où ils vont avoir
01:07:40la sensation
01:07:41de pouvoir subvenir
01:07:42à leurs besoins
01:07:43et de survivre
01:07:43même si parmi ces pauvres
01:07:45il y a des gens
01:07:46qui n'ont rien de chrétien
01:07:47et qui conchit l'église
01:07:49le christianisme
01:07:50pour autant voilà
01:07:51est-ce que l'église
01:07:52a toujours joué son rôle
01:07:53ou est-ce qu'elle s'est
01:07:54quelquefois trouvée
01:07:54du côté du manche
01:07:55du côté du pouvoir
01:07:56du côté des riches
01:07:57du côté des puissants
01:07:58qui ont créé
01:07:58ces déséquilibres
01:07:59et ces souffrances
01:08:00sur la planète
01:08:00oui bien sûr
01:08:01c'est arrivé
01:08:02je tempérerai
01:08:04on va dire ce procès
01:08:05en un que l'église
01:08:06s'est aussi beaucoup impliquée
01:08:07notamment par le biais
01:08:08de missionnaires
01:08:09et c'est encore vrai
01:08:09aujourd'hui d'ailleurs
01:08:10par le biais
01:08:11des communautés religieuses
01:08:12qui s'occupent
01:08:13des plus pauvres
01:08:14parmi les plus pauvres
01:08:14dans les pays
01:08:15les plus pauvres du monde
01:08:16vous disiez que j'étais jésuite
01:08:17que le film Mission
01:08:18dit bien
01:08:19que l'église était
01:08:20du côté des pauvres
01:08:21et que ce sont d'autres
01:08:22chrétiens
01:08:22qui l'auront tiré dessus
01:08:23parce qu'ils étaient
01:08:24en dissidence
01:08:24par rapport aux intérêts
01:08:25de l'état
01:08:26il y a par ailleurs
01:08:27la question de l'enseignement
01:08:28et la question de l'église
01:08:29en tant qu'institution
01:08:31avec son enseignement
01:08:32et donc l'église sainte
01:08:33et puis il y a l'église
01:08:34qui est faite d'hommes
01:08:35qui est faite de décisions
01:08:37qui parfois sont mauvaises
01:08:38et qui est faite
01:08:39en effet de chrétiens
01:08:40qui étaient parfois
01:08:41des deux côtés
01:08:42du fusil
01:08:43et on a vu
01:08:44vous avez parlé tout à l'heure
01:08:45des affrontements
01:08:46entre religions
01:08:47il y a malheureusement
01:08:47des affrontements
01:08:48entre chrétiens
01:08:49qui existent
01:08:50et qui jalonnent
01:08:51l'histoire de l'humanité
01:08:52bien sûr
01:08:52donc qu'il y ait des choix
01:08:53qui soient mauvais
01:08:54qu'il y ait des erreurs
01:08:55qui soient faites
01:08:56sur le terrain politique
01:08:57il n'y a absolument aucun doute
01:08:58maintenant la question
01:08:59c'est aussi
01:09:00elle se pose
01:09:01par rapport à aujourd'hui
01:09:02les gens qui peuplent
01:09:03la France aujourd'hui
01:09:04la population française
01:09:06aujourd'hui
01:09:07est-ce qu'elle doit voir
01:09:08le phénomène de la migration
01:09:09que comme une conséquence
01:09:10des mauvais choix
01:09:11de ses aînés
01:09:12je pense que ça participe
01:09:13aussi d'un discours
01:09:14qui est imposé aujourd'hui
01:09:16alors c'est vrai
01:09:16en Occident de manière générale
01:09:17mais particulièrement en France
01:09:19où on se dit
01:09:20dans votre histoire
01:09:21nous allons retenir
01:09:22que ce qu'il y a de mauvais
01:09:23à retenir
01:09:23c'est-à-dire
01:09:24c'est toute la question
01:09:25de la rependance
01:09:25mais notamment sur ce terrain-là
01:09:27même la migration
01:09:28est une conséquence
01:09:29des mauvais choix
01:09:29qu'ont fait vos aînés
01:09:30donc vos aînés
01:09:31il n'y a rien à préserver
01:09:32sauf ce qui est mal
01:09:34et donc vous devez
01:09:34en assumer les conséquences
01:09:35je pense que c'est une réduction
01:09:37très claire de l'histoire
01:09:38que l'Occident
01:09:39a fait des bêtises
01:09:41et l'église avec lui
01:09:42parfois
01:09:43il a aussi apporté
01:09:44beaucoup de choses bonnes
01:09:45il a aussi eu
01:09:47et la France en particulier
01:09:48d'ailleurs par rapport
01:09:48à d'autres pays d'Occident
01:09:49il a eu aussi la volonté
01:09:51justement de préserver les peuples
01:09:52et à l'époque
01:09:53quand les missionnaires
01:09:54sont envoyés
01:09:55c'est le pape
01:09:56c'est Alexandre VII
01:09:56si je ne dis pas de bêtises
01:09:57quand il envoie les missionnaires
01:09:59il leur dit
01:09:59n'apportez pas vos pays
01:10:01n'apportez pas vos cultures
01:10:03apportez la foi
01:10:04je ne dis pas que ça
01:10:05s'est toujours fait comme ça
01:10:06je dis simplement
01:10:06que dans l'enseignement
01:10:07non mais c'est important
01:10:08c'est exactement comme
01:10:09l'histoire de la pédophilie
01:10:10ça n'a rien à voir
01:10:11avec ce dont on parle
01:10:11mais quand
01:10:12aujourd'hui
01:10:14la purge nécessaire
01:10:15sur la question
01:10:16de la pédophilie
01:10:16dans l'église
01:10:17n'empêche pas de remarquer
01:10:18que jamais
01:10:20l'enseignement de l'église
01:10:21ni d'aucun pape
01:10:22n'a prôné
01:10:23ou n'a relativisé
01:10:24le drame et le péché
01:10:25qu'est la pédophilie
01:10:26donc ce sont deux choses différentes
01:10:28il y a des hommes
01:10:28qui se comportent extrêmement mal
01:10:30notamment des hommes d'église
01:10:31là en l'occurrence
01:10:32de manière criminelle
01:10:33mais il y a un enseignement
01:10:35de l'église
01:10:35qui est différent
01:10:36or cette préoccupation
01:10:37pour les personnes
01:10:38quelles qu'elles soient
01:10:39a toujours été le coeur
01:10:41et le fondement
01:10:41évidemment de l'enseignement
01:10:42de l'église
01:10:43donc oui
01:10:44bien sûr
01:10:45je ne conteste absolument pas
01:10:46ce que vous faites remarquer
01:10:47simplement je pense
01:10:48que c'est une lecture
01:10:49qui ne peut pas servir
01:10:51à expliquer que désormais
01:10:52en gros il faut payer
01:10:53pour ce qui a été fait de mal
01:10:54vous n'êtes pas d'expiation
01:10:56le mea culpa existe
01:10:57la confession existe
01:10:59reconnaître cet or
01:11:01et la confession est personnelle
01:11:02est personnelle
01:11:03voilà
01:11:03mais reconnaître cet or
01:11:05au nom des valeurs de l'évangile
01:11:06quand on estime
01:11:07qu'on a dévié
01:11:07et qu'on a péché
01:11:09et qu'on a trié
01:11:10l'enseignement
01:11:10de la parole du Christ
01:11:11c'est une réalité
01:11:12pour autant
01:11:13mettre en péril
01:11:15l'équilibre
01:11:16d'une société
01:11:16et en faisant croire
01:11:18à des gens
01:11:19qu'on va les rendre heureux
01:11:20en les faisant venir ici
01:11:21ce n'est pas conforme
01:11:22aux valeurs de l'évangile non plus
01:11:23c'est les tromper
01:11:24c'est satisfaire à une idéologie
01:11:26exactement
01:11:26et la contradiction
01:11:28à la France insoumise
01:11:29c'est quand ils disent
01:11:30faut ouvrir les portes
01:11:30de la France
01:11:31nous pays capitalistes
01:11:32opulents
01:11:32riches
01:11:33ouvrons les portes
01:11:35de la France
01:11:35à la misère du monde
01:11:36tout en disant
01:11:37à la phrase d'avant
01:11:38on fait venir les immigrés
01:11:39pour les exploiter
01:11:39parce que c'est une main d'oeuf
01:11:40pas cher
01:11:40exactement
01:11:41elle est où la vérité
01:11:42absolument
01:11:43là il y a une contradiction
01:11:44qui est en effet
01:11:45stupéfiante
01:11:46d'ailleurs le patronat
01:11:47avait précédé
01:11:49la France insoumise
01:11:50dans son discours
01:11:50c'est assez originel
01:11:51comme succession
01:11:51mais c'est quand même
01:11:52la stricte vérité
01:11:53de ce qui s'est passé
01:11:54on va dire
01:11:54dans la défense
01:11:54acharnée
01:11:56de cette immigration
01:11:57et là
01:11:58sur le terrain
01:11:59évidemment
01:11:59de l'économie
01:12:01c'est assez stupéfiant
01:12:02et moi ça me fascine
01:12:03enfin ça me fascine
01:12:04ça me fait de la peine
01:12:04mais il y a un côté fascinant
01:12:06de voir en effet
01:12:07des personnes
01:12:08qui souvent
01:12:09s'étiquettent
01:12:10elles-mêmes
01:12:10enfin se revendiquent
01:12:11de gauche
01:12:12arriver sur les patois
01:12:13en disant
01:12:13mais il y a
01:12:15les fameux métiers
01:12:16en tension
01:12:16il y a des travaux
01:12:17que les français
01:12:18les fameux travaux
01:12:19que les français
01:12:19ne veulent pas faire
01:12:20et on se dit
01:12:21mais jamais vous vous êtes
01:12:21posé la question
01:12:22de savoir pourquoi
01:12:23est-ce que ces travaux
01:12:24peinaient à trouver
01:12:25des vocations
01:12:26pourquoi est-ce que
01:12:27le rapport au travail
01:12:28précisément
01:12:28était dans certains
01:12:29domaines d'activité
01:12:30aussi problématique
01:12:32et vous vous êtes dit
01:12:33on va faire venir
01:12:34des esclaves
01:12:34qui vont accepter
01:12:35ces métiers-là
01:12:36qui vont rester
01:12:36puis au bout de quelques années
01:12:38qui vont vouloir
01:12:38eux aussi changer
01:12:39parce qu'en réalité
01:12:40les conditions
01:12:41d'exercice du travail
01:12:41ne sont pas
01:12:42dignes
01:12:44cette question
01:12:45n'est jamais venue
01:12:45à l'esprit de personne
01:12:46apparemment
01:12:46je trouve ça
01:12:47assez stupéfiant
01:12:48qu'on finisse par se dire
01:12:49c'est pas grave
01:12:49on va en faire venir d'autres
01:12:50ils sont pas pénibles
01:12:52quand ils arrivent
01:12:53ils demandent rien
01:12:53c'est une manière
01:12:54de concevoir
01:12:55la fameuse dignité
01:12:56des personnes
01:12:56que l'on est censé accueillir
01:12:57de manière très originale
01:12:59me semble-t-il
01:12:59et je n'y vois pas
01:13:00une immense charité
01:13:01pour tout dire
01:13:03et pour reprendre
01:13:04votre exemple
01:13:04de la confession
01:13:06qui est très belle
01:13:07en effet la confession
01:13:08je disais
01:13:09elle est personnelle
01:13:10parce que souvent
01:13:11on a tendance
01:13:11à s'excuser
01:13:12pour le voisin
01:13:12on a toujours
01:13:13plus de mal
01:13:14à demander pardon
01:13:15pour ses propres fautes
01:13:16mais la confession
01:13:17elle a pour but
01:13:17de dire
01:13:18vous demandez pardon
01:13:19et derrière
01:13:20on vous promet
01:13:20la rédemption
01:13:21va en paix
01:13:22et ne pèse plus
01:13:22certes
01:13:23mais va en paix
01:13:24tu as demandé pardon
01:13:25va en paix
01:13:26et poursuis le bien
01:13:27et là aujourd'hui
01:13:28on se dit
01:13:28quand on doit reconnaître
01:13:30les fautes
01:13:30souvent on reconnaît
01:13:31les fautes
01:13:31de l'autre
01:13:32ou de l'autre
01:13:33qui nous a précédé
01:13:34ou de l'autre
01:13:35qui est à côté de nous
01:13:35on voit la paille
01:13:36mais on voit pas sa peau
01:13:36exactement
01:13:37et on s'excuse
01:13:38pour les fautes de l'autre
01:13:39en se disant
01:13:40finalement j'ai demandé pardon
01:13:41mais du coup
01:13:42je vais provoquer mon suicide
01:13:43mais c'est pas du tout
01:13:44du tout
01:13:45du tout
01:13:45le sens de la confession initiale
01:13:47et je pense que ça n'est pas
01:13:48exactement la définition
01:13:49de l'espérance
01:13:50donc il y a
01:13:51il y a un moment
01:13:52où il faut reconnaître
01:13:53simplement
01:13:53et je pense que c'est d'ailleurs
01:13:54le vrai sujet
01:13:56de ce débat
01:13:57je pense qu'il faut accepter
01:13:58que nous avons des limites
01:13:59moi aussi
01:14:00je vous disais tout à l'heure
01:14:01à l'intermède
01:14:02que je rêverais
01:14:03de pouvoir sauver le monde
01:14:04j'en rêverais
01:14:05simplement
01:14:05j'ai conscience de mes limites
01:14:06et j'ai conscience même
01:14:07des limites nationales
01:14:08c'est-à-dire à l'échelle de mon pays
01:14:09c'est impossible
01:14:10de sauver le monde
01:14:12tel qu'il est aujourd'hui
01:14:13de sauver les personnes
01:14:14individuellement
01:14:15en préservant
01:14:16un système économique
01:14:17qui ne soit pas
01:14:18totalement
01:14:19une exploitation
01:14:20abusive
01:14:21des personnes
01:14:22de préserver
01:14:23une harmonie culturelle
01:14:25qui ne soit pas
01:14:26une manière
01:14:26de
01:14:27que nous ne soyons plus
01:14:29que des particules
01:14:30déliées les unes des autres
01:14:31et pour revenir à la question
01:14:32de la pauvreté
01:14:32je refais le lien avec tout à l'heure
01:14:34mais vous savez
01:14:35on dit souvent
01:14:35qu'en effet
01:14:36pour les plus pauvres
01:14:37l'appartenance à la nation
01:14:39et donc l'appartenance nationale
01:14:40et la vraie richesse
01:14:41pourquoi ?
01:14:42parce que ça permet
01:14:43un enracinement
01:14:43et une appartenance
01:14:45alors
01:14:45Charles Adornelas
01:14:47on va venir au sujet
01:14:47l'application
01:14:48de ce débat
01:14:49chrétien
01:14:50dans la vie politique française
01:14:51avec ses conséquences électorales
01:14:53vous restez avec nous
01:14:54vous nous appelez
01:14:55au 0826 300 300
01:14:57où Emmanuel Galassot
01:14:58vous recevra
01:14:59avec grande attention
01:15:00et on poursuit
01:15:01ce débat passionnant
01:15:02qui synthétise
01:15:03j'allais dire
01:15:04toutes les souffrances
01:15:04de la société française
01:15:05à tout de suite
01:15:06la France dans tous ses états
01:15:08jusqu'où peut-on accueillir
01:15:09les migrants ?
01:15:11c'est la question
01:15:11que se pose
01:15:12Charlotte Adornelas
01:15:13avec Mgr Olivier Leborg
01:15:15évêque d'Arras
01:15:17dans un ouvrage
01:15:18édité
01:15:18chez Desclés de Brouvert
01:15:19voilà
01:15:20comment les chrétiens
01:15:20doivent-ils approcher
01:15:21la question
01:15:21de l'immigration ?
01:15:23on est au cœur du sujet
01:15:24Charlotte Adornelas
01:15:25prodigieuse encyclique
01:15:28Rome Nova Rome
01:15:29de Léon XIII en 1891
01:15:30qui voit arriver
01:15:31le marxisme
01:15:32se rend compte
01:15:33peut-être que l'église
01:15:34n'a pas toujours été
01:15:34du côté des pauvres
01:15:35comme il le fallait
01:15:36et qu'il faut faire
01:15:37un sursaut
01:15:37aujourd'hui
01:15:38on est dans une réalité politique
01:15:40en France
01:15:40une réalité électorale
01:15:41les partis
01:15:43d'extrême droite
01:15:44qui étaient considérés
01:15:45alors jamais anti-chrétiens
01:15:47mais qui étaient plutôt
01:15:48du côté de l'attention
01:15:49de la dénonciation
01:15:52de l'étranger
01:15:52sont aujourd'hui
01:15:53plébiscités électoralement
01:15:55selon un sondage
01:15:55de l'IFOP
01:15:56que vous mentionnez en livre
01:15:5742% des catholiques
01:15:59ont plutôt tendance
01:16:00à voter pour des partis
01:16:01rassommationnels
01:16:02ou cette mouvance
01:16:02avec Zemmour
01:16:03comment s'est faite
01:16:04cette évolution politique
01:16:06dans la mentalité
01:16:07des chrétiens
01:16:08qui ont peut-être compris
01:16:09que c'était plutôt
01:16:10du côté de ces partis-là
01:16:11que les valeurs chrétiennes
01:16:11étaient défendues
01:16:12et pas tellement
01:16:13dans les partis de gauche
01:16:14qui sont censés
01:16:14être plus évangélistes
01:16:15c'est un immense paradoxe
01:16:16philosophique
01:16:17au cœur de la société française
01:16:18mais c'est vrai que
01:16:19je pense que la question
01:16:20de la pauvreté
01:16:21est une question
01:16:22qui moi me passionne
01:16:23parce que d'abord
01:16:24il y a différentes sortes
01:16:25de pauvreté
01:16:26on connaît tous
01:16:27on a déjà rencontré
01:16:28des gens qui ont beaucoup d'argent
01:16:29mais qui nous semblent très pauvres
01:16:30et les pauvres et les ouvriers
01:16:32votent un droit aussi
01:16:33non seulement les chrétiens
01:16:34mais en plus
01:16:34l'ancien électorat socialiste
01:16:36communiste
01:16:36vote aussi pour l'Assemblée nationale
01:16:38qu'est-ce qui s'est passé là ?
01:16:40je pense qu'il y a
01:16:41outre la question
01:16:42du domaine social
01:16:44et du domaine économique
01:16:45parce que le Rassemblement National
01:16:47a un discours là-dessus
01:16:48qui est audible
01:16:49par beaucoup
01:16:49de ces personnes-là
01:16:51de considérations
01:16:52on va dire
01:16:52justement
01:16:53de la réalité économique
01:16:55et parfois vraiment difficile
01:16:56d'une large partie
01:16:57de leur électorat
01:16:58qui autrefois
01:16:59votait à gauche
01:17:00on est très loin
01:17:01du sauver sauver la France
01:17:02au nom du sacré cœur
01:17:03que chantait l'église catholique
01:17:04sous le maréchal Pétain
01:17:05c'était quand même
01:17:05l'église catholique
01:17:06elle n'était peut-être pas
01:17:07du beau comté du Manche
01:17:08à ce moment-là
01:17:08l'évolution est très nette
01:17:10il y avait tellement de gens
01:17:12du mauvais
01:17:12mais ce qui est sûr
01:17:15c'est qu'aujourd'hui
01:17:16je pense que
01:17:16la considération politique
01:17:18des conséquences
01:17:20de l'immigration
01:17:21vous savez
01:17:21c'est toujours plus difficile
01:17:23sur le terrain politique
01:17:23de prévenir
01:17:24que de constater
01:17:25or je pense que
01:17:26les discours précédents
01:17:28qui prévenaient
01:17:29ou en tout cas
01:17:30qui voulaient prévenir
01:17:31des conséquences
01:17:32qu'il fallait prendre en compte
01:17:34d'une immigration
01:17:34importante
01:17:36était assez peu audible
01:17:39mais d'ailleurs
01:17:39par pas grand monde
01:17:40aujourd'hui
01:17:41on a des débats
01:17:41qui sont sans cesse
01:17:43et encore une fois
01:17:43quoi qu'on en pense
01:17:44personne
01:17:44quoi qu'on en pense
01:17:45pardon
01:17:45personne ne peut nier
01:17:47que ça occupe
01:17:47énormément de notre temps
01:17:49ensuite c'est ajouté
01:17:50et ça c'est plus récent
01:17:51la question de l'islam
01:17:52évidemment
01:17:53dans cette immigration
01:17:54et je pense
01:17:56qu'il y a
01:17:57la question de l'islamisme
01:17:58pour le coup
01:17:59qui taraude
01:18:01on va dire
01:18:01une partie
01:18:01de cette immigration
01:18:02islamique
01:18:03est importante
01:18:05dont les tenants
01:18:05haïssent profondément
01:18:07le christianisme
01:18:08c'est peu de le dire
01:18:09il faut les savoir quand même
01:18:11on t'en a joue gauche
01:18:12vous êtes d'accord
01:18:12non mais justement
01:18:14là il y a la question
01:18:15aussi de la prudence
01:18:16et de savoir
01:18:16pourquoi on accueille
01:18:17et je pense d'ailleurs
01:18:18que cette mouvance
01:18:19ce mouvement
01:18:20on va dire électoral
01:18:21vers le rassemblement national
01:18:23et vers d'autres
01:18:23est très intéressant
01:18:25à analyser dans le détail
01:18:26sur la question migratoire
01:18:27qui nous occupe aujourd'hui
01:18:28pourquoi ?
01:18:28parce que même
01:18:29sur la question de l'immigration
01:18:30et sur la question
01:18:31des conséquences de l'immigration
01:18:32quand vous détaillez
01:18:33dans tous les partis
01:18:34même à gauche
01:18:35et même à l'extrême gauche
01:18:37la gauche radicale
01:18:38appelons-la comme on veut
01:18:39même là
01:18:40il y a une forte partie
01:18:42de l'électorat
01:18:42voire majoritaire
01:18:43qui dit
01:18:44attention
01:18:45attention
01:18:46mais pourquoi ?
01:18:46parce que si on accueille
01:18:47au nom de valeur
01:18:48que l'importance
01:18:50de l'immigration
01:18:50risque de
01:18:51s'embouler
01:18:53c'est-à-dire que demain
01:18:54je reprends votre auditeur
01:18:55tout à l'heure
01:18:56qui disait
01:18:57mais si dans 30 ans
01:18:58il y a une majorité
01:18:59de la population
01:19:00qui se revendique islamique
01:19:01et donc avec d'autres mœurs
01:19:02avec d'autres modes de vie
01:19:05on va dire
01:19:05une majorité
01:19:05de la population musulmane
01:19:07si c'est ça
01:19:08mais alors
01:19:08les valeurs
01:19:09la manière d'être au monde
01:19:11ne sont plus les mêmes
01:19:12donc nous aurons accueilli
01:19:13au nom de valeurs
01:19:14qui auront donc disparu
01:19:15par le biais de notre accueil
01:19:17pourtant c'est le même dieu
01:19:18en principe
01:19:18que voulons-nous
01:19:19moi je pense
01:19:21alors là
01:19:21c'est sur le terrain de la foi
01:19:22alors c'est une autre lecture
01:19:23bien entendu
01:19:23le Coran n'est pas l'évangile
01:19:25c'est pourtant un monothéisme
01:19:27est-ce que le monothéisme
01:19:29ne conduit pas quelque part
01:19:30comme c'est une religion révélée
01:19:32et le christianisme
01:19:33en est une
01:19:34est-ce qu'on n'a pas tendance
01:19:34à dire
01:19:35j'ai la vérité avec moi
01:19:36au contraire
01:19:37les polythéistes
01:19:37qui étaient assez tolérants
01:19:38on pouvait prier
01:19:39tous les dieux
01:19:40qu'on voulait
01:19:40dans Rome
01:19:41c'était un petit peu
01:19:42la pagaille théologique
01:19:44et là
01:19:45le fait de dire
01:19:45c'est moi
01:19:46qui ai la vérité incarnée
01:19:47le christianisme
01:19:48l'a utilisé
01:19:48ce sens de la vérité absolue
01:19:50et si tu ne crois pas
01:19:51à mon dieu
01:19:51je t'élimine
01:19:53absolument
01:19:53simplement
01:19:54je pense que la différence
01:19:56c'est qu'on a tendance
01:19:57à dire
01:19:57c'est les religions du livre
01:19:58le catholicisme
01:19:59n'est pas une religion du livre
01:20:00c'est une religion d'une personne
01:20:01il y a l'incarnation
01:20:02sur un texte
01:20:03sur un texte bien sûr
01:20:05mais ce que je veux dire
01:20:05c'est que l'exemple
01:20:06c'est l'imitation de Jésus-Christ
01:20:08c'est pas les textes à la lettre
01:20:09c'est pas une religion littéraliste
01:20:11d'ailleurs c'est pour ça
01:20:12que ces débats sont possibles
01:20:13et que personne
01:20:14peut-être cinq
01:20:15avec Saint-Thomas
01:20:17et qu'il n'y a pas de menace
01:20:19d'excommunication
01:20:19sur des désaccords politiques
01:20:21ou d'interprétation
01:20:22ce qui est
01:20:22en tout cas aujourd'hui
01:20:23ce qui est quand même important
01:20:25et ce qui fait aussi
01:20:27une différence
01:20:28c'est précisément
01:20:29cette incarnation
01:20:29et donc il n'y a pas de peur
01:20:31il n'y a pas
01:20:32de différence totale
01:20:33entre le ciel et la terre
01:20:35il y a un trait d'union
01:20:36qu'il faut trouver
01:20:37et il y a simplement
01:20:38moi ce que je crains
01:20:39et d'ailleurs
01:20:40c'est quelque chose
01:20:40qu'on aborde
01:20:41c'est l'eschatologie terrestre
01:20:43c'est-à-dire finalement
01:20:43on va chercher le royaume de Dieu
01:20:45ici
01:20:45et alors là
01:20:46on ne prend pas en compte
01:20:47nos limites
01:20:48Dieu n'a pas de limites
01:20:49et pour répondre
01:20:50à votre question
01:20:50de la vérité
01:20:51moi je ne pense pas
01:20:52détenir la vérité
01:20:53en revanche
01:20:54ma foi
01:20:55me pousse à dire
01:20:56que la vérité
01:20:57est une
01:20:57et qu'elle est Dieu
01:20:59et qu'elle est amour
01:21:00et qu'elle est amour
01:21:01évidemment
01:21:01mais ce sont deux choses
01:21:03différentes que de dire
01:21:04je crois
01:21:05du verbe croire vraiment
01:21:08donc sur le terrain
01:21:09de la foi
01:21:09je crois que la vérité
01:21:11est Dieu
01:21:11que Dieu est la vérité
01:21:13donc qu'elle existe
01:21:13et qu'elle est une
01:21:14mais elle est extérieure à moi
01:21:16donc je l'approche
01:21:17en parlant
01:21:17j'essaye avec vous
01:21:19ce matin
01:21:19avec Mgr Le Borne
01:21:20dans ce livre
01:21:21avec tous les gens
01:21:21que je croise
01:21:22j'essaye avec nos intelligences
01:21:24nos cœurs
01:21:25nos volontés respectives
01:21:26d'approcher de cette vérité
01:21:27donc je ne dis pas
01:21:28que je la détiens
01:21:29je dis qu'elle existe
01:21:30et qu'elle est une
01:21:32et qu'elle n'est pas relative
01:21:33c'est ça qui m'oppose
01:21:34au relativisme
01:21:35en revanche
01:21:36il y a évidemment
01:21:37et c'est tous les fanatismes
01:21:38d'ailleurs
01:21:39et c'est évidemment
01:21:40la question de l'islamisme
01:21:41aujourd'hui
01:21:42il y a des gens
01:21:43qui pensent détenir
01:21:44eux la vérité
01:21:45et donc leur interprétation
01:21:46pousse à tuer la personne
01:21:47qui est en face
01:21:48c'est ça évidemment
01:21:49la menace aujourd'hui
01:21:50le christianisme est tolérant
01:21:50par essence
01:21:50même si beaucoup
01:21:52de chrétiens
01:21:52et de prélats
01:21:53n'ont pas respecté
01:21:54ce principe
01:21:55c'est une des premières
01:21:56des valeurs
01:21:57dans la compassion
01:21:58et dans la charité
01:21:59la tolérance est fondamentale
01:22:00mais là encore une fois
01:22:02la définition de la tolérance
01:22:03est importante
01:22:03puisque dans la continuité
01:22:04les mots ont un peu
01:22:05perdu leur sens
01:22:06l'église catholique
01:22:07demande de tolérer
01:22:08plus que de tolérer
01:22:09d'aimer
01:22:10parce qu'on tolère un mal
01:22:11la plupart du temps
01:22:12l'église demande
01:22:13d'aimer les personnes
01:22:14tout en ne tolérant pas
01:22:16les actes
01:22:17pourquoi ?
01:22:18pourquoi cette distinction
01:22:19est importante
01:22:20quand on dit
01:22:20cet acte là
01:22:21est intrinsèquement mauvais
01:22:22la personne n'est pas mauvaise
01:22:24l'acte qu'elle pose
01:22:25peut l'être intrinsèquement
01:22:27et nous le disons
01:22:28précisément par charité
01:22:29parce que je vous aime
01:22:30je vous dis que
01:22:31l'acte que vous posez
01:22:32est mauvais
01:22:32pour vous
01:22:33et pour les autres
01:22:34éventuellement
01:22:34donc c'est une différence
01:22:36qui est importante
01:22:37et on peut en effet
01:22:38poser des actes mauvais
01:22:39mais avoir toujours
01:22:40de la considération
01:22:41pour les personnes
01:22:42et je pense que
01:22:43cette distinction
01:22:43n'est pas seulement importante
01:22:44elle est absolument nécessaire
01:22:46et on la perd parfois
01:22:47ces derniers temps
01:22:48jusqu'où peut-on accueillir
01:22:49les migrants ?
01:22:50c'est un dialogue
01:22:51entre Mgr Olivier Leborg
01:22:53évêque d'Arras
01:22:54et Charlotte Dornelas
01:22:56journaliste au JDD
01:22:57dans un ouvrage
01:22:58publié par Desclés
01:22:59de Brouwer
01:23:00où les chrétiens
01:23:01pourront trouver
01:23:02les éléments de réflexion
01:23:03et quelque part
01:23:05même j'allais dire
01:23:06de décision
01:23:07à prendre dans
01:23:08sa vie quotidienne
01:23:09par rapport
01:23:10au problème
01:23:11de l'immigration
01:23:11en France
01:23:12qui divise
01:23:12et qui déchire
01:23:13notre société
01:23:14voilà
01:23:15vous êtes sur
01:23:16Sud Radio
01:23:17vous êtes toujours
01:23:17vous allez retrouver
01:23:18Brigitte Laé
01:23:19qui ne va pas nous parler
01:23:21de migrants
01:23:21mais elle va quand même
01:23:22nous parler d'amour
01:23:23et de fraternité
01:23:24et moi je vous dis
01:23:26rendez-vous
01:23:26à demain midi
01:23:27et je remercie
01:23:28Julien Delmas
01:23:30pour la qualité
01:23:31des sons
01:23:32qu'il nous a émis
01:23:32Emmanuel Galasso
01:23:35qui a reçu
01:23:35nos auditeurs
01:23:36et mon infirmière
01:23:38Maud Coffler
01:23:39qui m'a pas fait
01:23:40baptisale
01:23:41mais qui veille sur moi
01:23:42comme une mère
01:23:43voilà
01:23:44on vous retrouve tous demain
01:23:45on est ravis de vous accueillir
01:23:46et là on vous laisse
01:23:47dans les bras
01:23:48de la belle
01:23:49Brigitte Laé
01:23:50pour des émois sensoriels
01:23:52sans limite
01:23:52mes frères
01:23:53allez en paix
01:23:54dans la paix du Seigneur
01:23:55la baisse édite
01:23:56Sud Radio
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