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  • il y a 2 jours
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Mercredi 26 novembre 2025, l'actrice Nora Arnezeder. Elle joue dans le film "Hell in Paradise", qui sort aujourd'hui au cinéma.

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Transcription
00:00Bonjour Nora Arnez-Eder.
00:01Bonjour.
00:02C'est grâce à votre rôle dans le film Faubourg 36 de Christophe Baratik, le public vous a découvert.
00:06Vous avez d'ailleurs reçu pour ce personnage de douce, la lumière et l'étoile d'or de la meilleure révélation féminine.
00:13En plus d'être nominée au César et aux Oscars, ce qui vous a d'ailleurs permis de vous ouvrir les portes du cinéma hollywoodien.
00:18Vous avez joué aux côtés de Denzel Washington et Ray Reynolds dans le thriller Sécurité rapprochée,
00:23mais aussi avec le tandem Bradley Cooper et Zoe Zaldana dans le très romantique The Words.
00:27Et dernièrement dans le film de Brad Furman, Teen Soldier, aux côtés d'un certain Robert De Niro et de Jenny Fox, un acteur qui est en devenir a priori.
00:37Aujourd'hui vous êtes à l'affiche du thriller Elle in Paradise de Leila C.
00:42Vous êtes Nina, une jeune femme qui décide de tout quitter, sa ville natale et de cœur Marseille et ses amis aussi pour sortir de sa condition et profiter d'une vie meilleure.
00:49Elle va donc accepter un job de réceptionniste sur une île déserte dans un hôtel de luxe car il y a toujours un mai.
00:55Il y a donc un mai, ses espoirs et son rêve vont se transformer en cauchemar quand elle se retrouve accusée d'un meurtre qu'elle n'a pas commis.
01:02La phrase qui accompagne la sortie du film est très révélatrice, Nora, pour résumer ce film, angoissant et en partie tiré d'une histoire vraie.
01:08Elle pensait avoir trouvé un job de rêve, elle va vivre un cauchemar.
01:12Vous incarnez parfaitement l'angoisse.
01:13C'est à croire d'ailleurs que le thriller s'est fait pour vous.
01:16Vous vivez comme ça ou pas ?
01:17Écoutez, on m'appelle pour ça.
01:20Donc moi, c'est vrai qu'on va dire que j'ai peut-être des facilités à jouer le drame.
01:32Je ne sais pas.
01:33En tout cas, les metteurs en scène m'appellent souvent pour ça.
01:35Ça vous plaît ou pas qu'on vous appelait pour ça ?
01:38Oui, alors je suis quelqu'un d'assez émotif.
01:41Je suis quelqu'un...
01:43Et c'est vrai que c'est super de pouvoir mettre cette émotivité au service d'un personnage.
01:54C'est à quel moment vous comprenez que vous voulez devenir actrice ?
01:57En tout cas, que le cinéma vous attient.
02:01Écoutez, moi, à la base, je veux être chanteuse.
02:05Et quand j'étais petite, on écrivait des pièces de théâtre avec ma sœur.
02:12Et on se retrouve, on regarde une pièce d'Anou Grimbert au théâtre.
02:17Et il s'avère que ma mère connaissait la costumière.
02:21Et ma mère, elle invite toute l'équipe à la maison.
02:25Et ma mère, elle dit, voilà, mes deux filles vont maintenant jouer pour vous.
02:30Et donc, on a joué devant Anou Grimbert et l'équipe d'Anouk.
02:38Et il y a une femme, une des amies de ma mère, qui a dit,
02:43Nora, c'est la chanteuse de la famille, et Léa, c'est la comédienne.
02:48Et Anouk a dit, mais vous êtes stupides.
02:53Ce sont deux comédiennes.
02:54Et puis là, je me suis dit, mais pourquoi pas ?
02:57Moi aussi, j'ai le droit de l'être.
03:02Le film Faubourg 36 est arrivé avec ce rôle de douce,
03:04qui a marqué les esprits,
03:06qui a été vraiment une espèce de coup de pied dans la porte,
03:09en disant, voilà, je suis là.
03:10Et pourtant, ce n'était pas un film qui était très attendu
03:14par rapport au style imposé, entre guillemets,
03:18par Christophe Baratti, en tout cas, qui nous avait transmis.
03:20Vous avez crevé l'écran à ce moment-là, Nora.
03:23Les gens vous ont découvert, au point d'ailleurs
03:24que même Hollywood s'est tournée vers vous.
03:27Il représente quoi, ce film, pour vous, ce rôle ?
03:31C'est un film qui...
03:36C'est le début d'une passion.
03:41C'est le début d'une histoire d'amour.
03:42C'est marrant parce qu'il y avait une scène dans le film
03:48où je chante devant le public.
03:51Et là, j'ai une sensation, un sentiment.
03:54Mais j'ai l'impression de...
03:56Il y a quand même un miracle qui se produit.
03:58Et à ce moment-là, je me suis dit, mais c'est ça,
04:00être comédienne, c'est ça, être sur les plateaux.
04:01Mais c'est magnifique.
04:02Et je me suis enfermée dans les toilettes
04:05et je me suis mise à pleurer.
04:07Et je me suis dit, mais qu'est-ce que j'aime, ce métier.
04:09J'ai enfin trouvé ma passion.
04:13On dit souvent qu'on marche sur les traces de nos parents.
04:16En tout cas, que nos parents nous insuivent quelque chose.
04:18Qu'est-ce qu'ils vous ont transmis ?
04:21Je pense que mon père, il m'a transmis la valeur du travail.
04:31Ça, c'est sûr.
04:33Ma mère, peut-être l'humour.
04:39Ce besoin de liberté, justement.
04:47L'envie de voyager, l'envie de se réinventer.
04:57La bonne bouffe.
04:59Surtout pas l'oublier, c'est la bonne bouffe.
05:02On parle de la maternité, de la force mentale qu'il faut
05:05pour être une femme dans ce film.
05:06Finalement, ce qu'on affronte au quotidien,
05:10la maternité, elle est vraiment au centre.
05:12Il y a un lien entre mère-fille qui est très, très fort.
05:15Là, le fait de devenir maman, ça évoque quoi pour vous ?
05:20Écoutez, je vais vous dire un truc.
05:22C'est que être enceinte, surtout d'une petite fille,
05:28en tout cas pour moi, moi, j'attends une petite fille,
05:31ça renvoie beaucoup à sa propre histoire.
05:37C'est-à-dire que je pense beaucoup à mon enfance
05:40depuis que je suis enceinte, ça, c'est sûr.
05:42Et ma mère aussi pense beaucoup à la sienne
05:45depuis que sa fille est enceinte.
05:47Donc voilà, il y a ce rapport au transgénérationnel,
05:53aux atavismes, qui est très conscientisé
05:58à partir du moment où on attend un enfant.
06:01En tout cas pour moi.
06:04Et puis...
06:07Et puis...
06:09C'est quelque chose...
06:10On se sent fort quand on est enceinte
06:12et en même temps très vulnérable.
06:13Il y a une différence entre le cinéma, le français,
06:15le cinéma américain, dans la façon de jouer,
06:17dans la façon de gérer sa partition ?
06:19En fait, ça dépend vraiment du metteur en scène.
06:25C'est-à-dire qu'il y a des metteurs en scène
06:26qui aiment être très présents pendant les répétitions
06:28et il y a d'autres metteurs en scène
06:30qui n'aiment pas du tout,
06:33qui préfèrent...
06:34Limite, si on les appelle,
06:36on leur demande des questions sur nos personnages,
06:39ils nous répondent
06:40« Bon, va faire tes recherches, en fait. »
06:45Et donc, ce n'est pas une histoire de nationalité.
06:49C'est vraiment une histoire de metteur en scène.
06:51Voilà.
06:52Par exemple, j'ai travaillé avec Zack Snyder
06:54qui, lui, adorait les improvisations
06:57et qui n'aimait pas forcément qu'on lui parle de nos personnages.
07:02Il nous laissait vraiment la liberté.
07:04Et puis d'autres metteurs en scène,
07:07par exemple, comme Daniel Espinoza,
07:09sur le film que j'ai tourné
07:11qui s'appelle « Sécurité rapprochée »,
07:13où lui, en l'occurrence,
07:15c'est le genre de metteur en scène
07:16qui m'a convoquée la veille du tournage
07:22pour me dire
07:23« Viens, on va visiter l'appartement de ton personnage. »
07:25Et donc, on va visiter l'appartement.
07:27Et là, il me dit
07:27« Ouvre le frigo
07:29et regarde ce qu'il y a dans le frigo.
07:31Regarde ce que ton personnage achète. »
07:34Voilà, c'est deux façons très intéressantes de travailler.
07:38Enfin, c'est deux façons différentes,
07:39mais tout aussi intéressantes.
07:42On comprend d'ailleurs très vite
07:44que vous parlez très bien anglais, d'ailleurs.
07:46Nora ?
07:47Oh, maybe, I don't know.
07:49Est-ce que, justement,
07:50le fait de parler plusieurs langues,
07:52ça apporte aussi une dimension supplémentaire ?
07:57Écoutez, moi, je me suis installée aux États-Unis.
07:59Je me suis retrouvée avec un...
08:01Je ne parlais pas du très, très bien anglais.
08:06Tellement que les agents, à un moment donné,
08:09ne voulaient plus me garder
08:10parce qu'ils ne comprenaient pas un mot
08:11de ce que je disais
08:11quand je faisais des auditions.
08:14Donc, du coup, j'ai beaucoup travaillé.
08:15J'ai travaillé quatre heures par jour mon anglais.
08:19Et bien sûr, c'est un plus.
08:22Ça m'a permis de faire des films hollywoodiens
08:25grâce au travail que j'ai fourni.
08:32Après, passer du français à l'anglais,
08:36on prend l'habitude, on va dire.
08:40Mais là, en l'occurrence,
08:42dans ce film Hell in Paradise,
08:43je passe du français à l'anglais assez souvent.
08:46Je vous présente tout le monde.
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