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Islamisme : Comment lutter contre les radicaux sans stigmatiser les musulmans qui respectent la République ?
Europe 1
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il y a 2 minutes
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00:00
Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
00:04
Toujours avec Alexandre Malafayet, Gilles Boutin pour évoquer l'actualité du jour avec la droite sénatoriale
00:08
qui publie un rapport sur la manière dont il faudrait combattre l'islamisme en France.
00:13
Écoutez Jacqueline Eustache-Brignot, sénatrice LR du Val-d'Oise, présidente de ce rapport.
00:20
Elle était sur CNews ce matin. On va l'écouter. C'est le son numéro 2.
00:26
Je dis ça pour mon cher réalisateur.
00:28
Je crois qu'aujourd'hui, d'abord tous on le constate, cet islamisme et cette toile d'araignée
00:35
qui se tise de manière claire depuis une vingtaine d'années,
00:39
progresse de manière sidérante depuis quelques années, depuis 5, 6, 7 ans.
00:43
Et je pense que si les Français et les élus français ne prennent pas conscience
00:48
que nous allons fondamentalement changer nos règles de vie, nos règles de rapport aux autres,
00:53
avec cette religion qui est l'islam, c'est clair que nous allons droit vers un pays
00:58
où les gens ne vivront plus les uns avec les autres, mais les uns à côté des autres,
01:02
en s'ignorant et, pour certains, à vouloir nous imposer des règles que nous ne voulons pas.
01:07
Et nous ne pouvons pas accepter ça.
01:09
Jacqueline Stache-Brignot, qui d'ailleurs sera l'invité de Dimitri Pablenko,
01:12
demain à 7h10 sur Europe 1.
01:14
Gilles Boutin sur ce rapport avec 17 mesures.
01:19
Là, c'est pareil.
01:21
Le constat, on le fait.
01:23
Madame la sénatrice le fait.
01:25
Est-ce qu'on va pouvoir l'enclencher ?
01:28
Oui, c'est pareil.
01:29
Il y aura sans doute beaucoup de freins.
01:32
Sur les mesures, je trouve que toute personne qui le lit et qui est soucieuse de la concorde sociale
01:37
se dit que ça va évidemment dans le bon sens.
01:40
Mais on a aussi le sentiment que c'est l'écume des réponses.
01:44
Parce qu'on va traiter la question du voile, la question des mariages forcés,
01:49
on va renforcer le contrôle des visas.
01:51
Il y a tout un ensemble.
01:52
Le financement des mosquées par lesquelles peuvent transiter des cellules radicalisées.
01:57
Tout cela est très bien.
01:59
Cependant, quand on voit, quand on passe par des lieux où l'on perçoit vraiment que la donne a changé,
02:09
la communautarisation est poussée à l'extrême,
02:12
on se demande si cela est suffisant.
02:14
Et on se demande aussi par quel biais qui soit compatible effectivement avec nos lois démocratiques,
02:20
comment faire pour revenir à une concorde et à empêcher cette démarche sécessionniste.
02:27
Là est la grande difficulté.
02:28
Après, je trouve que ce rapport a quelque chose de bénéfique dans le discours,
02:32
c'est-à-dire qu'elle insiste sur la liberté.
02:35
C'est-à-dire qu'il y a une définition que j'ai notée sur ce combat,
02:38
qui est très claire.
02:40
Elle explique que l'islamisme constitue une idéologie qui vise la transformation de la société française
02:44
selon des normes religieuses radicales,
02:45
constituant ainsi un projet séparatiste systématique de long terme.
02:49
C'est très clair.
02:50
On parle d'une démarche totalement sectaire,
02:52
et je pense qu'il devrait rassembler tout ce combat
02:53
derrière celui de la préservation de la liberté des citoyens.
02:57
Donc au niveau des concepts, on est bien.
02:59
Ensuite, il y a toujours la question de l'efficacité,
03:02
comment on parvient au résultat,
03:04
un retour à une concorde nationale qui soit satisfaisante.
03:07
M. Malafaille.
03:08
Oui, moi je suis très très embêté sur ces questions
03:11
qui passent notre temps à nous diviser, en fait,
03:13
parce que la classe politique, là encore,
03:16
porte une très lourde responsabilité
03:18
sur la façon dont les choses ont évolué,
03:20
sur la progression de cet islam radical,
03:23
de cet islamisme.
03:25
Il y a longtemps qu'on voit venir le phénomène,
03:26
et on aurait dû l'endiller très tôt,
03:28
on aurait dû réagir beaucoup plus tôt,
03:29
et de manière beaucoup plus profonde,
03:31
avec vraiment une politique, y compris qui passe par l'école,
03:34
pour faire en sorte qu'on raconte quelque chose,
03:36
et peut-être aussi une façon de construire un poids de société
03:37
qui embarque tout le monde.
03:39
Là où on a laissé prospérer ces idéologies,
03:41
elles sont, pour une bonne partie d'entre elles,
03:43
si on prend l'islamisme en particulier,
03:45
dangereuses pour la cohésion nationale,
03:47
mais sauf que le programme de réponse
03:49
qui va être d'ordre curatif,
03:51
à supposer qu'on arrive à appliquer tout ou partie
03:53
de ce qui est proposé,
03:54
il y a des choses qui ont été faites.
03:55
J'aime beaucoup le « à supposer ».
03:56
Oui, bien sûr.
03:57
Non, mais c'est là tout le problème.
03:59
Il y a des choses qui ont été faites.
04:00
Quand Gabriel Attal dit qu'on va supprimer,
04:03
interdire les Abayas à l'école,
04:04
a priori ça a été mis en place,
04:05
et ça produit quelques effets,
04:06
donc on peut faire des choses.
04:08
Mais malgré tout,
04:09
ça risque quand même
04:10
de continuer à fracturer la société
04:12
parce que tous les musulmans
04:14
qui sont paisibles
04:16
et qui ne demandent rien,
04:18
qui pratiquent leur religion
04:18
sans faire de vagues,
04:20
se sentent forcément agressés,
04:22
donc il y a un amalgame.
04:23
Donc ce combat-là,
04:23
il est très compliqué à faire.
04:24
Il faut le mener
04:25
parce qu'il y a en effet une dérive,
04:26
mais la démarche curative
04:27
ne peut pas être la seule
04:28
à être mise en œuvre.
04:29
Il va falloir qu'on retrouve un moyen
04:30
à un moment donné
04:31
d'une espèce de récit
04:32
qui fait qu'au-delà du fait
04:34
qu'il faut régler les problèmes,
04:35
il faut quand même embarquer tout le monde
04:36
parce qu'il y en a aujourd'hui
04:38
7-8 millions de Français,
04:40
c'est 9 millions,
04:41
disait M. Bayrou
04:41
quand il était Premier ministre.
04:43
Ils sont là,
04:43
on va vivre ensemble,
04:44
il faut qu'on trouve des chemins
04:45
pour vivre ensemble.
04:46
En effet,
04:46
qui ne peuvent pas être,
04:47
comme l'a désigé le boutin,
04:48
ceux du séparatisme
04:49
où chacun vit dans son coin
04:50
de manière de plus en plus
04:51
marginalisée
04:52
et radicalisée
04:54
parce qu'avec le sentiment
04:56
que l'autre le déteste.
04:56
Et c'est ça
04:57
qu'il ne faut pas qu'on construise.
04:58
Sous-titrage Société Radio-Canada
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