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«Si on s'intéresse autant à ce qui se passe en Ukraine, c'est parce que ça peut s'étendre sur d'autres territoires européens» rappelle Eléonore Caroit
Europe 1
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il y a 7 minutes
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00:00
Europe 1 soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04
Avec autour de la table Gilles-William Goldnadel, cher maître, bonsoir.
00:07
Bonsoir.
00:08
Bonsoir à Hélène Roué, journaliste politique au journal du dimanche.
00:12
Bonsoir à Léonore Carrois.
00:13
Bonsoir.
00:13
Merci d'être avec nous, ministre délégué chargé de la francophonie,
00:16
des partenariats internationaux et des français de l'étranger.
00:19
J'ai failli en perdre mon souffle tellement c'est intitulé « Elon ».
00:22
Bref, vous n'éduquez d'Orsay, ça tombe bien, on parle de la paix en Ukraine.
00:26
Le président de la République a pris la parole il y a une heure à peu près,
00:28
en disant que le plan avait avancé, notamment après la réunion de Genève.
00:33
Il ne s'est pas passé grand-chose au GV1, mais en tout cas à Genève,
00:36
on a parlé de beaucoup de choses.
00:37
Reste bien sûr, on attend l'aval potentiel des Russes sur ce sujet,
00:42
même si Emmanuel Macron s'est dit pessimiste.
00:44
Alors, est-ce que vous, puisque c'est la source, le quai d'Orsay,
00:49
vous avez des informations sur les dernières tractations sur ce plan de paix, Léonore Carrois ?
00:55
Je n'ai pas d'autres informations que celles que vous connaissez déjà,
00:58
que celles qui ont été aussi commentées par le président de la République.
01:01
Ce qu'on voit, c'est que tout le monde est autour de la table.
01:03
Ça peut nous paraître évident.
01:05
Tout le monde, y compris les Russes ?
01:06
En tout cas, les Européens et les Ukrainiens sont autour de la table
01:10
et les États-Unis parlent avec les Russes.
01:12
Donc, on a quand même, quelque part, une forme de convergence et de discussion,
01:16
une table de négociation, où ça semble être bien parti pour trouver, en tout cas, un chemin.
01:22
Ce qui est important, c'est important de le rappeler, parce que ça n'a pas toujours été le cas.
01:25
On se rappelle d'il y a quelques mois, cet été,
01:28
ou même de la première rencontre entre le président Zelensky et le président Donald Trump.
01:34
On n'était pas sur ce ton-là et sur ces discussions-là.
01:38
On voit aussi qu'aujourd'hui, on semble avoir intégré l'importance de donner des formes de garantie de sécurité
01:43
pour que la paix puisse être durable,
01:46
pour qu'on puisse ne pas voir ce qui s'est passé lors des accords de Minsk
01:49
et des deuxièmes accords de Minsk, c'est-à-dire un traité peut-être signé plus rapidement
01:54
et finalement, une situation qui se répète en quelque sorte.
01:59
Donc, moi, je pense qu'il y a des avancées.
02:01
C'est beaucoup trop tôt pour dire si ça va aboutir à la paix,
02:03
qui est ce que tout le monde souhaite.
02:05
Mais en tout cas, on avance.
02:07
Quel intérêt aurait la Russie à signer cet accord de paix ?
02:11
C'est très difficile pour moi de vous répondre à la place de la Russie,
02:14
mais je pense que cette guerre dure beaucoup plus longtemps que ce que l'on aurait pu prévoir en 2022.
02:20
Cette guerre a aussi des conséquences sur la Russie, sur le moral des Russes.
02:24
Oui, mais la Russie, en attendant, elle avance et elle conquiert des territoires petit à petit.
02:27
Ça ne va pas aussi vite qu'ils l'auraient souhaité, mais en attendant, ils avancent.
02:30
Oui, mais je pense que, encore une fois, je ne vais pas me mettre à la place d'un chef d'État mal.
02:34
J'entends bien, je vous mets en difficulté, mais pardonnez-moi, vous représentez le Quai d'Orsay ce soir sur Europe 1.
02:39
Oui, mais justement, le Quai d'Orsay n'a pas à se substituer aux différents belligérants.
02:44
Le Quai d'Orsay a porté la voie de la France.
02:47
La voie de la France, c'est de vouloir une paix, qui soit une paix juste, qui ne soit pas une capitulation de l'Ukraine,
02:52
vouloir une paix qui donne des garanties de sécurité à l'Ukraine, mais à tout le continent européen.
02:56
Et si on s'intéresse autant à ce qui est en train de se passer aujourd'hui en Ukraine,
03:00
c'est parce qu'on le sait, ça peut aller plus loin, ça peut aller sur d'autres territoires européens.
03:04
On est d'ailleurs en discussion permanente avec nos partenaires européens,
03:08
qui, eux, par leur situation géographique, notamment les Pays-Baltes, notamment la Pologne,
03:14
voient très bien la nécessité de mettre fin de manière pérenne à cette guerre.
03:21
Hélène Rouet.
03:22
Alors moi, Madame la Ministre, je vais vous emmener sur un autre sujet,
03:25
mais qui, je crois, fait partie de vos prérogatives, c'est celui de l'aide publique au développement.
03:29
Alors Jean-Noël Barraud, dans le journal du dimanche, il annonçait vouloir doubler
03:32
notamment l'aide au développement qui est consacrée aux pays d'Amérique du Sud,
03:35
notamment pour les aider à se diriger vers des cultures, effectivement, de substitution au coca.
03:40
Dans le JDD, il annonçait passer de 200 à 400 millions d'euros.
03:44
Il est aisé, je pense, de comprendre, effectivement, une aide publique au développement
03:48
qui, effectivement, est sur un sujet de narcotrafic, qui concerne évidemment les Français,
03:52
qui, d'autant plus, est dans l'actualité aujourd'hui, ça, on peut le comprendre.
03:56
Mais vous avez eu une petite joute xienne, on va dire, au début du mois de novembre,
04:00
avec Sarah Knafo, qui a décidé de s'emparer, effectivement, de ce problème d'aide publique au développement.
04:05
Et justement, il y a d'autres projets qui ne sont pas sur le narcotrafic,
04:08
d'autres projets que les Français ont du mal à comprendre,
04:11
ou tout du moins qui se questionnent sur pourquoi, en fait, l'argent des Français va dans certains de ces projets.
04:17
Pour n'en citer que quelques-uns, je regardais, donc,
04:19
une gestion intégrée des écosystèmes terrestres et marins à Fooding, en Chine, de 80 millions d'euros,
04:23
ou encore accroître l'égalité hommes-femmes en Jordanie, qui coûte 151 millions d'euros.
04:29
C'est un mélange, donc, de prêts et subventions.
04:31
Effectivement, ce sont des sommes colossales.
04:33
Et par ailleurs, l'impact, effectivement, de ces aides, il est très difficile de le mesurer,
04:37
surtout sur quelque chose comme l'égalité hommes-femmes.
04:39
Pour le coup, je vais vous poser une question qui est essentielle.
04:43
On parle d'aide publique au développement, et en réalité, on devrait parler d'investissement,
04:47
d'investissement durable ou d'investissement solidaire,
04:49
parce qu'aujourd'hui, lorsque l'on décide d'investir, on doit avoir une forme de retour sur investissement.
04:55
On doit pouvoir se protéger.
04:56
Vous parliez au début du narcotrafic, donc, effectivement, les champs de substitution,
05:00
moi, j'en ai vu lorsque j'étais députée des Français d'Amérique du Sud et des Caraïbes,
05:05
vous avez des champs qui étaient dédiés à la culture de la coca,
05:07
qui sont remplacés notamment par des cultures de café.
05:09
Et ça, c'est par, non pas des subventions, parce qu'on ne subventionne pas les pays d'Amérique du Sud,
05:15
mais par des prêts.
05:16
Parce qu'en fait, les pays qu'on subventionne, dans lesquels on va vraiment faire des dons,
05:19
sont extrêmement limités.
05:20
On est en train de parler de territoires très vulnérables dans lesquels on veut préserver une forme de stabilité,
05:26
notamment pour éviter que cette instabilité n'ait des répercussions sur notre territoire.
05:31
Et moi, je viens d'arriver à la tête de ce ministère,
05:34
et je peux vous dire que ma priorité, c'est de m'assurer que chaque euro qui soit prêté ou subventionné,
05:39
c'est très important de faire la différence, parce que là, vous avez parlé de pays qui sont en développement,
05:43
donc de pays dans lesquels on ne fait que prêter de l'argent,
05:46
donc pas de faire de subventions.
05:47
Cet argent, que ce soit des prêts ou des subventions, on regarde où il va, on regarde l'impact qu'il a.
05:53
Et je vais vous dire un autre chose.
05:54
C'est une autre mesurée, parfois.
05:55
En fait, non, c'est mesuré, c'est très contrôlé, ça doit l'être encore davantage.
05:59
En tant que parlementaire, j'avais justement demandé à ce que ces contrôles soient renforcés,
06:02
j'étais au conseil d'administration de l'Agence française de développement.
06:06
Vraiment faire la différence entre ce qui est des subventions, qui est extrêmement minoritaire,
06:09
et ensuite, quand vous avez des prêts, vous avez des prêts bonifiés, vous avez des prêts à taux de marché.
06:12
Et la réalité, c'est qu'aujourd'hui, nous, on se bat pour pouvoir investir dans certaines géographies,
06:19
notamment dans la construction, par exemple, de téléphériques urbains.
06:22
Je vais vous donner en Amérique latine, je vous le donne dans la limite,
06:24
parce que si ce n'est pas nous qui investissons,
06:26
déjà, ce n'est pas nos entreprises françaises qui vont récupérer les marchés.
06:29
Dans tout ce que nous, on va investir, vous avez un projet sur deux
06:33
qui est remporté par une entreprise française.
06:35
Et ça, c'est en prenant en compte même celles dans lesquelles elles ne participent pas.
06:43
Si vous prenez que celles dans lesquelles elles participent aux appels d'offres,
06:46
on est plutôt à l'ordre de 80%.
06:47
Mais parce que c'est un sujet éminemment important et sur lequel on a tellement de fake news.
06:52
Et il faut les déconstruire.
06:53
Ce n'est pas des fake news, c'est juste que la France emprunte 310 milliards cette année.
06:57
Pour boucler, j'allais dire, les fins de mois.
07:00
On dépense 1700 milliards, c'est le montant de la dépense publique, 1670 pour être exact.
07:04
Et là, vous nous dites que la France va prêter de l'argent, j'entends bien,
07:08
pour conquérir des marchés un peu à la mesure d'une entreprise, par exemple.
07:14
Qui dit, de toute façon, si c'est nous qui n'y allons pas,
07:17
ça sera peut-être les Chinois ou les Américains ou je ne sais pas qui.
07:21
Mais en tout cas, il y aura peut-être un concurrent ou peut-être même un concurrent européen.
07:25
Mais vous comprendrez, vous conviendrez même, Eleanor Carrois,
07:28
que dans la tête des Français, ce calcul qui, au demeurant, peut sembler logique,
07:33
mais en ce moment, les Français se disent
07:35
« Attends, on me demande à la copie initiale du budget 14 milliards d'impôts supplémentaires
07:40
et la France va prêter de l'argent subventionné pour conquérir... »
07:46
Mais pardon, si je peux juste ajouter un complément à la question,
07:51
c'est-à-dire qu'il y a des projets comme celui que Jean-Noël Barraud expliquait dans le JDD,
07:54
je pense que les Français peuvent vraiment le comprendre.
07:55
Quand il s'agit de narcotrafic, quand il s'agit effectivement de transition écologique en Chine,
07:59
c'est plus difficile à expliquer.
08:00
C'est peut-être une question de timing.
08:02
Non, non, non, mais laissez-moi répondre.
08:05
Oui, mais il est 19h26 et c'est la pause.
08:08
Mais alors je vous répondrai longuement parce qu'il y a beaucoup de choses à dire.
08:12
Mais je vous donne la réponse longuement parce que je sais que vous n'allez pas répondre en 20 secondes.
08:15
C'est sûr.
08:15
C'est Europe 1 Soir.
08:16
On est avec Eleanor Carrois, la ministre déléguée à la francophonie et aux partenariats étrangers.
08:22
A tout de suite sur Europe 1.
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