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  • 2 hours ago
Transcript
00:00Aujourd'hui à l'émission, est-ce qu'on peut construire mieux au Québec?
00:06Pour réparer l'immeuble, il faudrait investir un autre 250 000, chacun.
00:11J'ai vu des gens en arme dans les assemblées de copropriétaires.
00:14Des gens qui disent « je suis en train de tout perdre ».
00:17Bienvenue à La Facture.
00:23L'an dernier, une loi a été adoptée pour rehausser la qualité de la construction au Québec,
00:28la province où on surveille le moins les chantiers.
00:31Qu'est-ce que ça va changer? On va vous en parler.
00:33Mais d'abord, on met la table avec un avocat qui, depuis des années, dénonce l'inaction des gouvernements.
00:39Avoir su que j'aurais eu ces problèmes-là, jamais je l'aurais acheté.
00:44La feuille de juproque, le huit pieds par six pieds, je pense, bien, ça a tout retombé.
00:48Mais là, est-ce qu'elle ouvre cette porte-là?
00:50Oui, là, elle ouvre. Mais pas évidente.
00:54Elle est pas barrée?
00:56Non, elle est pas barrée.
00:57Et mon Dieu!
00:59J'ai tout perdu.
01:01J'en viens pour...
01:04Pour acheter ces maisons-là, j'aurais dû être avocat, ingénieur, médiateur.
01:09J'aurais dû être tout ça pour avoir des maisons pour m'en sortir gagnant.
01:13Hier, j'étais excessivement découragée de voir, avec la grosse pluie, encore une fois, que ça coulait chez moi.
01:19Ça, c'est le résultat encore ce matin.
01:21Oui, oui.
01:22On entendait des gros craquements dans les meubles. Il y a des fissures partout. Il y a des planchers qui s'affassent sans arrêt.
01:26Ça, c'est plus d'entretien. C'est refaire des grands bouts de la maison.
01:30C'est du stress financier, c'est du stress psychologique. On est plusieurs à vivre ça sur la rue aussi.
01:36On va tous... C'est que tout ça, tout ça, c'est pourri. Ça ne tient plus.
01:40On ne pourra pas payer ça. J'ai pas les moyens.
01:43Qu'est-ce que je fais? Je vais falloir...
01:52Je m'appelle Yves, je suis un avocat qui se spécialise en copropriété.
01:57Un milieu, évidemment, où on est confronté avec des problématiques de construction.
02:02Je suis souvent entre Québec, Montréal, les cantons de l'Est.
02:07Depuis plus de 30 ans, cet avocat va à la rencontre de propriétaires qui vivent des drames.
02:13J'ai vu des gens en larmes dans les assemblées de copropriétaires.
02:16Des gens qui disent, je suis en train de tout perdre.
02:19Si le Québec s'était doté des lois de qualité, il y a des milliers de victimes qu'on n'aurait pas aujourd'hui au Québec.
02:27Dès le début de sa carrière, Yves Jolicoeur a été de toutes les tribunes.
02:31Il a dénoncé, fait pression, publié des livres.
02:35Et l'objectif de l'ouvrage, c'est d'interpeller nos élus en disant, écoutez, agissez.
02:39Faites en sorte d'avoir des législations plus performantes, protégez le consommateur lors de l'achat.
02:44Je viens d'un père qui était ingénieur, qui a construit des barrages, des métros à Montréal.
02:49J'ai travaillé sur la construction lorsque j'avais 17 ans, 18 ans, à couler des dalles de béton.
02:54Je viens d'une famille qui était, dans le fond, du monde de la construction.
02:57Alors rapidement, j'ai appris de mon propre père, c'était quoi de la qualité de la construction.
03:02Encore aujourd'hui, il estime que nos politiciens manquent de courage.
03:07Je me suis aperçu bien souvent que les politiciens avaient une réflexion très courte.
03:13Le politicien se disait, écoutez, il ne faut pas mettre trop de contrôle là-dessus.
03:19Ça va augmenter le coût de construction.
03:22Ça va ralentir les chantiers.
03:24Ça va affecter l'abordabilité.
03:26Alors souvent, vous savez, on me dit, s'il y a trop de contrôle, les gens n'auront plus les moyens de se loger.
03:32Marie-Claire Laiton, elle, a dû abandonner son condo qui se trouvait dans cet immeuble à Saint-Jérôme.
03:38Des vis de construction l'ont rendu trop dangereux. Il sera bientôt démoli.
03:43Si on peut voir en haut, là, normalement, ce que j'ai compris, en tout cas d'un contracteur,
03:48ici, le 2 par 3 est mis dans le bon sens.
03:51Ça, c'est la pièce grise qu'on voit ici, là.
03:53Donc, l'eau s'écoule. Mais si on regarde en haut, ils ne sont pas dans le bon sens.
03:59Donc, l'eau demeure.
04:01Donc, c'est vraiment...
04:02Ça, c'est vraiment un vis de construction.
04:03C'est très mal construit.
04:04Oui, c'est un vis de construction.
04:05Ce n'est pas un manque d'entretien de l'immeuble.
04:08Nous avons raconté son histoire en 2023.
04:11Il y a eu des infiltrations qui ont fait que ça s'est attaqué aux structures.
04:15Les installations ont été mal faites.
04:17Donc, l'eau s'est accumulée dans les murs.
04:20On était rendus proche de 30 000 $ chacun d'investissement.
04:25Pour se faire dire, en bout de ligne, que pour réparer l'immeuble, il faudrait investir un autre 250 000 $ chacun.
04:32Ça fait qu'on a arrêté cela.
04:34On a perdu la revente de notre immeuble qu'on aurait pu revendre.
04:38On a quand même vécu là 15 ans, 16 ans.
04:41Donc, c'est sûr, on a changé les fenêtres.
04:43On avait fait des petites rénovations à l'intérieur, des petites mises à jour.
04:48Ça fait qu'on a perdu tout cet argent-là.
04:5116 ans de paiement hypothécaire perdu.
04:54Des plans de retraite partis en fumée.
04:57On avait les moyens de se dire, bien, on va voyager un peu.
05:00On voulait s'acheter un VR.
05:02Mais là, on ne peut plus faire ça.
05:05Elle a même dû travailler trois ans de plus que prévu.
05:08Et elle est redevenue locataire.
05:10Ça veut dire que vous êtes passée de combien à combien?
05:12On est passée à peu près de 425-450 d'hypothèques à 1625.
05:22Dans un hôtel à Montréal, le dimanche 25 mai.
05:26Il est passé 18 heures.
05:28Mais ce n'est pas ce qui va arrêter Yves Jolicoeur.
05:30Ça veut dire qu'on fasse le tour des 10 points qui vont être soulevés demain.
05:33Il est avec l'avocat Richard Leblanc,
05:36un confrère du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec.
05:40Une rencontre avec la ministre de l'Habitation est prévue le lendemain matin.
05:44Ils vont saisir l'occasion pour la sensibiliser à l'importance de mieux construire.
05:49Et quand on se compare avec le reste du Canada, on est encore très en terre.
05:53Il faut l'amener à comprendre qu'on ne devrait pas être une société distincte dans l'autre sens.
05:58Il faudrait essayer de l'amener à dire, Madame la ministre, prenez votre voiture, prenez l'avion.
06:03Si il faut, on va vous donner du budget.
06:05Allez donc voir ce qui se passe en Ontario.
06:07Allez donc voir ce qui se passe en Alberta.
06:08Moi, ce que je vais essayer de dire aussi à la ministre, c'est que le nombre efferent de dossiers devaient se cacher.
06:13La Cangrène, là, en 2012, la Cangrène était ici, hein, quand on était allé voir les...
06:18Tu te souviens quand on rencontrait caucus, Parti libéral, tout ça?
06:20Pis on leur disait, là, là, la Cangrène, elle, elle se guérit pas, là, elle monte tout le temps, les bâtiments vieillissent.
06:25Ben là, je vais dire, on est rendu dans l'épaule, là.
06:28Parce qu'au Québec, seuls les bâtiments résidentiels de quatre étages et moins sont protégés par une garantie indépendante du constructeur, GCR.
06:37Les plus grands immeubles ont été laissés de côté. Ce qu'a toujours dénoncé Yves Jolicoeur.
06:42Faut comprendre qu'au Québec, on est plus protégés dans l'achat d'une télévision que dans l'achat d'un condo.
06:47On peut pas se permettre d'avoir deux catégories de citoyens.
06:51Celui qui a une certaine protection sur la qualité de l'ouvrage qu'il est en train d'acheter et celui qui ne l'a pas.
06:58Pourquoi, à cette époque-là, on a créé deux catégories de garanties?
07:04Ben, la réponse est épouvantable.
07:07Le risque actuariel est trop élevé dans les grandes tours.
07:11Et si le risque pour les assureurs est élevé, c'est parce que les malfaçons coûtent une fortune à corriger.
07:17Les constructeurs de multilogements peuvent souscrire à un régime de garantie privé, mais ce n'est pas obligatoire.
07:23Résultat, un peu plus de 10 % d'entre eux n'adhèrent à aucun régime de garantie, selon une étude de l'Association de la construction du Québec en 2022.
07:32Des professionnels bien au fait du dossier, à qui nous avons parlé, estiment même que le quart des chantiers d'immeubles de plus de quatre étages ne sont soumis à aucune surveillance.
07:44L'entrepreneur qui sait qu'il n'est pas supervisé, il sait qu'une fois les murs fermés, personne ne va rien voir. Il ne fait rien entre les murs, on ne le verra pas.
07:52Ils ont commencé à finir les logements avant que la couverture soit faite. Tous les jours qu'ils mouillaient, ça rentrait dedans.
07:59Quand on travaillait à l'intérieur, on avait tout le temps des pieds dans l'eau. Ils ont fermé les plafonds puis les murs avec ça à l'intérieur.
08:05Donc, c'est encore là?
08:06C'est toujours là. C'est toujours là aujourd'hui.
08:08Pourtant, nos élus n'ont jamais imposé ni la surveillance, ni la garantie de crainte que les consommateurs paient leurs condos plus cher.
08:17Oui, peut-être sur le coup, ça aurait coûté plus cher. Mais est-ce que c'est mieux de se retrouver avec des citoyens, des gens qui sont à la rue ou qui vivent tout ça, tout ce qu'on a vécu, puis de se retrouver avec des immeubles qu'on est obligé de démolir?
08:32Puis est-ce que ça, c'est mieux? Je ne pense pas, moi. Je pense que ça coûte plus cher à la société.
08:39Je reviens toujours à la question du courage politique. Ça nous prend un leader ou une leader au Québec qui se dise, moi, je ne travaille pas pour mes prochaines élections, je travaille pour le peuple québécois.
08:50Il faut qu'au Québec, l'intérêt collectif prime avant de se dire, j'ai réussi à faire construire tant de logements.
08:59Deux autres immeubles, voisins de celui de Marie-Claire Laïton, ont déjà été démolis. En tout, 48 copropriétaires ont perdu leur investissement.
09:08Les gens sont très amers, extrêmement amers. Ils ont tous vécu des drames, des faillites, des gens qui ont fait des grosses dépressions, des stress épouvantables.
09:20Sans compter l'impact environnemental de les détruire, de les raser, de reconstruire, d'amener des stress financiers à des gens qui ne sont pas capables de les supporter.
09:30Alors tout ça m'a interpellé en disant, est-ce qu'on peut faire mieux?
09:38Après la pause, surveiller, oui, mais comment?
09:43Si on n'est pas appelé à aller suffisamment au chantier, on ne peut pas être imputable de ce qu'on n'a pas vu.
09:48On a vu avant la pause les conséquences du manque de surveillance sur les chantiers au Québec.
10:03Et je vous le disais, le gouvernement a fait adopter une loi pour corriger le problème.
10:07Reste à voir maintenant si elle donnera les résultats tant attendus.
10:10Là, ce que nous avons déposé ce matin, c'est un projet de loi qui va nous permettre de construire mieux.
10:21C'était à l'automne 2024.
10:24En conférence de presse, le ministre Jean Boulay présentait la loi visant principalement à accroître la qualité de la construction et la sécurité du public.
10:33Un titre qui annonçait un changement de cap dans la construction au Québec.
10:36La mesure forte dont on parle beaucoup, c'est évidemment de rendre obligatoire une inspection à trois étapes charnières de la construction en fonction d'un plan de surveillance du chantier.
10:52Inspection, surveillance du chantier, des mots prometteurs.
10:56Est-ce enfin le point tournant qu'attendait Yves Jolicoeur ou un coup d'épée dans l'eau?
11:01Donc, trois inspections minimum. Ça peut être plus, mais la loi dit trois minimums à trois étapes charnières. Qu'est-ce que ça vous inspire, ça?
11:09En fait, la question qu'on doit se poser, c'est quoi une inspection versus une surveillance?
11:15Une inspection, c'est une intervention ponctuelle sur un chantier.
11:19Actuellement, l'inspection est un contrôle ponctuel des travaux à certaines étapes.
11:24Elle est faite par un architecte, un ingénieur ou un technologue, par exemple.
11:27La surveillance, c'est plus large. C'est un contrôle continu de la qualité des travaux.
11:33Elle inclut les inspections, mais aussi les tests de matériaux et le suivi des corrections, entre autres.
11:40Bonjour, M. Bisson.
11:41Bonjour.
11:42C'est votre chantier, ça?
11:43Oui.
11:43Vous nous amenez voir ça?
11:44Bien oui, ça va me faire plaisir.
11:46On va mettre mon casque, hein?
11:47Nous sommes sur le toit de la Place Laurier, à Québec.
11:50Cette ancienne tour à bureau sera convertie en tour d'habitation.
11:53On va aller voir le parement pendant qu'il...
11:55Jonathan Bisson en est l'architecte et a conçu le plan de surveillance du chantier à la demande de son client.
12:02Dans certains chantiers, il n'y a pas de surveillance du tout, mais dans ce cas-ci, le propriétaire souhaite avoir une surveillance pour avoir une assurance de qualité.
12:11Est-ce que ça vous arrive de devoir parler à l'entrepreneur puis dire « il faut faire ça ici, ça n'a pas été fait? »
12:18Absolument. On fonctionne avec des rapports, on produit des rapports, puis on demande à ce que les correctifs soient réalisés avant que le chantier soit trop avancé.
12:29Bien, l'erreur peut être humaine.
12:30Une seule erreur peut entraîner un problème qui va être récurrent sur la durée de vie du bâtiment.
12:36En tout, son plan de surveillance inclut 32 visites sur le chantier.
12:41À la fin de l'été, sa firme avait fait 25 rapports demandant des correctifs, ce qu'il estime normal.
12:47C'est une coordination avec l'entrepreneur. Il y a des séquences, on s'informe, on s'avertit.
12:52Avec la nouvelle loi, une inspection sera obligatoire à au moins trois étapes charnières, dont une avant la fermeture des murs.
13:02Mais dans les grands chantiers, tous les étages ne sont pas construits au même rythme.
13:06Ici, au premier étage, les murs sont déjà fermés. Plus haut, ils sont encore ouverts.
13:11Une inspection ponctuelle ne permet donc pas de tout voir, d'où l'importance de la surveillance.
13:16C'est toujours là, la partie qui est inspectée pourrait être bien, mais celle qui est faite le lendemain ne serait peut-être plus aussi bien faite pour toutes sortes de raisons.
13:26La nouvelle loi imposera la surveillance de chantier, mais ne donne aucune définition de ce que devrait être un bon plan de surveillance.
13:35Elle délègue cette responsabilité à la Régie du bâtiment du Québec, qui devra préciser ses détails par règlement.
13:41Une première ébauche est attendue au plus tard, en avril 2026.
13:45Yves Jolicoeur aurait préféré davantage de clarté dans la loi.
13:49C'est vraiment donner un chèque en blanc à la Régie du bâtiment du Québec.
13:53C'est comme si le gouvernement déléguait ses responsabilités à cet organisme-là.
13:57Donc, c'est loin d'être satisfaisant comme façon de faire.
14:01L'Association de la construction du Québec, un important regroupement de constructeurs de gros ouvrages,
14:07réclame depuis des années un système d'inspection obligatoire.
14:11Pour elle, la loi est un premier pas dans la bonne direction.
14:13David Martellino est directeur général de la Sécu résidentielle.
14:18Peut-être qu'évidemment, comme dans tout domaine ou dans toute industrie, il y a quelques délinquants à gauche et à droite.
14:24Puis ça, ça a donné lieu à certains projets ou certains chantiers cauchemarisques, si on veut, de ce côté-là.
14:30En mettant une norme de base, on s'assure que tout le monde est obligé de la suivre.
14:34Donc, on vient éliminer peut-être une couche du bas où il y aurait des problématiques dans les dernières années.
14:39Pour les besoins de son plan de garantie, la Sécu résidentielle a instauré son propre programme d'inspection.
14:46Par contre, pour la Sécu, un moins grand nombre de visites, mais faites au bon moment, suffisent.
14:52Un projet typique de 100 unités, on est en moyenne à peu près à 12 inspections.
14:5612 inspections?
14:56À un moment donné, ça devient comme un genre d'échantillon.
14:59Si on pense dans un projet, que c'est la même équipe, les mêmes ouvriers qui font d'un étage à l'autre,
15:03ça devrait être assez simple de faire du... simplement de répéter d'un étage à l'autre.
15:08Lors de la prochaine inspection, s'il y a trois étages qui ont été montés,
15:11est-ce qu'elle va être faite à chacune des étages?
15:13Ça, ça serait très complexe.
15:15Puis le but, c'est pas de ralentir non plus le secteur de la construction,
15:18avec trop de gens sur un chantier qui viennent réglementer ce chantier-là aussi.
15:21Toutes les fois qu'un projet de chantier dure plus longtemps qu'il devrait durer,
15:24il y a un impact sur les coûts.
15:26Et le ministre Boulay est sensible à cette préoccupation.
15:30Il a tenu à rassurer les constructeurs en évaluant les coûts de la surveillance à moins de 1 %.
15:35Ça représente à peu près 0,8 % de la masse, de la valeur des travaux de construction au Québec.
15:43C'est sûr qu'il y a un coût, mais qui est minimal.
15:46Les architectes et les ingénieurs que nous avons consultés estiment que cette évaluation est un peu trop optimiste.
15:52Ils craignent également que les constructeurs leur demandent des plans de surveillance à rabais.
15:57C'est aussi l'inquiétude de leur ordre professionnel.
16:00L'enjeu, c'est de savoir à qui le règlement de la régie donnera le dernier mot.
16:04Aux constructeurs qui assumeront les coûts ou aux professionnels qui engageront leurs responsabilités.
16:10Si on n'est pas appelé à aller suffisamment de façon importante au chantier, on ne peut pas être imputable de ce qu'on n'a pas vu.
16:19Pour moi, cette loi-là, si ce n'est pas que d'amener plus de surveillance, puis l'intégration des bons professionnels au bon moment,
16:28je trouve que c'est de la paperasse, simplement.
16:31Yves Jolicoeur est du même avis. D'autant plus que, selon lui, le nombre minimal de trois étapes charnières serait insuffisant pour le multilogement.
16:42On n'est pas dans le bungalow ici. On est dans l'avenir de la densification alors qu'on est tendu à un déficit de logement.
16:48C'est un danger actuellement public de laisser les promoteurs immobiliers sans contrôle de qualité continuer à ériger du logis.
16:56Et c'est des bassements qui vieillissent mal dans le temps. Malheureusement, le projet de loi ne mettra pas fin à cette réalité.
17:03Autre déception pour lui, la loi ne répond pas à ce qu'il demande depuis des années.
17:09Un régime de garantie public, indépendant pour les immeubles de cinq étages et plus.
17:14À partir du moment où on a l'esprit, qu'on a une garantie, on est extrêmement gagnant.
17:22D'avoir quelqu'un qui va prendre la responsabilité du contrôle de qualité, qui va être indépendant, qui va être d'une probité,
17:30puis qui va avoir des gens de qualité qui vont, dans le fond, assurer la protection du public.
17:35Sa conclusion?
17:36La loi, visant principalement à accroître la qualité de la construction et la sécurité du public, n'est pas le véritable changement de cap qui l'attendait.
17:45Reste à voir si le règlement de la régie aura plus de mordants.
17:48Je suis père de quatre filles, grand-père de cinq petites filles.
17:51Donc, je me projette dans le futur de ces générations que je ne connaîtrais pas forcément,
17:56en disant qu'on n'a pas les moyens, comme Québécois, de léguer un parc immobilier en mauvais état.
18:03Il faut que les bâtiments soient pérens.
18:05Il faut que ces bâtiments aient une même valeur patrimoniale que ceux qu'on voit des fois en Europe.
18:09C'est-à-dire qu'ils vont servir à plusieurs générations.
18:16Nos yeux sont maintenant tournés vers la régie du bâtiment.
18:19Première ébauche du règlement avril 2026.
18:26Hamza Abiki, de la Rive-Nord de Montréal, voulait acheter un véhicule d'occasion chez un concessionnaire
18:34et voulait le payer en un seul versement, donc sans financement.
18:38Quand le vendeur a entendu ça, il s'est absenté un moment et est revenu lui dire que malheureusement, le véhicule était déjà vendu.
18:45M. Abiki a revérifié par la suite et le véhicule était toujours à vendre.
18:48Alors, est-ce qu'un concessionnaire peut refuser à un client qu'il paye comptant?
18:52Réponse après la pause.
18:56Vous regardez La Facture.
19:09Un concessionnaire peut-il refuser qu'on achète un véhicule en payant comptant?
19:14En Ontario, oui, si le concessionnaire l'indique avec le prix annoncé.
19:19Mais au Québec, c'est non.
19:21Depuis novembre 2024, c'est à vous de choisir.
19:23Et si le concessionnaire invoque un faux prétexte pour ne pas vous vendre le véhicule, c'est une infraction à la Loi sur la protection du consommateur.
19:30Et d'ailleurs, M. Abiki a porté plainte à l'OPC et a acheté son véhicule ailleurs.
19:34Si vous avez une voiture connectée, sachez qu'elle peut transmettre plusieurs informations vous concernant.
19:45C'est la voiture elle-même qui communique avec le fabricant.
19:48Et les fabricants se réservent le droit de revendre ces données.
19:51Et oui, vous avez probablement consenti à ça quand vous avez acheté le véhicule.
19:56Pour l'Union des consommateurs, c'est inacceptable.
19:59Dans une enquête qu'elle va bientôt publier, l'Union sonne l'alarme.
20:02Votre géolocalisation, vos habitudes de conduite, l'historique de vos appels, même le mouvement de vos yeux sur la route,
20:09sont des informations qui peuvent être vendues à des firmes de marketing et à des assureurs, par exemple.
20:14Des fabricants affirment que ces données sensibles sont anonymisées.
20:17Mais l'Union des consommateurs rappelle qu'il est possible de croiser ces informations de façon à vous identifier.
20:23Par exemple, après une fuite de données survenue en 2024 en Europe,
20:27des chercheurs sont parvenus à connaître les rendez-vous médicaux de propriétaires de véhicules grâce à leurs infos de localisation.
20:34L'Union des consommateurs fait plusieurs recommandations, dont celle-ci.
20:38Le Canada devrait interdire ce partage de données sans un consentement explicite
20:42et sans que le consommateur soit conscient des conséquences possibles.
20:45Et les conducteurs devraient avoir le choix de désactiver cette surveillance sans devoir renoncer au service.
20:52Sinon, on ne sait pas où cette route va nous mener.
20:58En terminant, je vous annonce que la facture Le Balado est maintenant en ligne sur l'application audio.
21:03Je vous retrouve la semaine prochaine.
21:09La glissade, la balançoire, le mur grimpeur ont tous été obligés d'être enlevés pour être conformes au nombre.
21:15Parce que ça met à risque tous les enfants.
21:18Ça, c'est la structure de jeu qu'ils ont acheté.
21:20Et t'appelles ça ici, sur un site chinois.
21:23C'est pas aux Canadiens, c'est pas aux Riennes.
21:25C'est la chose qui fabrique une histoire.
21:26C'est la chose qui fabrique une histoire.
21:32Sous-titrage Société Radio-Canada
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