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00:00Après l'île Maurice, Emmanuel Macron a donc mis le cap sur l'Afrique du Sud.
00:04Le G20 s'y tient ce week-end en présence du président français, sans en revanche Donald Trump ou Xi Jinping.
00:11À compter de lundi, le chef de l'État français se rendra au Gabon et en Angola,
00:14une tournée au pas de course pour tenter de tourner la page des revers français au Sahel, au Mali notamment,
00:19où des consignes d'évacuation ont été données au personnel diplomatique ce vendredi.
00:24Bonjour à vous Stéphane Ballonc.
00:25Bonjour Nadia.
00:26Merci d'être là Stéphane. On va d'abord commencer par tenter de comprendre qui est concerné par cette consigne,
00:33qui va être rapatrié, dans quel délai et sous quelles conditions ?
00:36Oui, alors déjà il faut préciser que c'est une évolution par rapport à l'alerte ou à la recommandation
00:45qui avait été déjà donnée le 7 novembre par le ministère des Affaires étrangères
00:49et qui demandait aux ressortissants français au Mali de prendre leur disposition pour quitter temporairement le pays.
01:00On reste dans cette dynamique-là avec une volonté, j'allais dire, de réduire la voilure.
01:06La France, ce faisant, emboîte le pas d'une certaine manière à d'autres puissances comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni
01:16qui ont déjà rapatrié leur personnel non essentiel.
01:20Alors, de quoi s'agit-il concrètement ?
01:22On n'a pas encore tous les détails du dispositif, de l'opération.
01:26Ce qu'on sait, on sait que c'est une partie du personnel diplomatique, ambassade et consulat.
01:33On croit comprendre que ce mesure va concerner aussi une partie du personnel expatrié des établissements scolaires français en France.
01:44Ce qu'on sait également, c'est qu'il ne s'agit pas d'une fermeture de ces structures.
01:51Au contraire, elles vont continuer, que ce soit l'ambassade et les établissements scolaires,
01:55vont continuer à rester opérationnels avec le dispositif nécessaire, le strict minimum nécessaire.
02:06Et donc, là, on passe un peu un cran dessus de ce qui avait été annoncé le début novembre,
02:13ce qui traduit aussi une lecture...
02:15Ce n'étaient pas forcément des fonctionnaires qui avaient été appelés à évacuer à ce moment-là, mais des ressortissants français.
02:19Exactement. Et là, on n'est pas dans un rapatriement de toute la communauté française.
02:23On parle vraiment du personnel qu'on considère comme non-essentiel.
02:26Et cela traduit aussi une lecture qu'ont les autorités françaises de la situation sécuritaire sur place.
02:32Justement, quelle était cette situation sécuritaire et qu'est-ce que ça traduit ?
02:35Disons que quand on prend la chose factuellement, on peut dire que la situation sécuritaire,
02:40elle est dégradée avec ce blocus qui est imposé par le GENIM depuis le mois de septembre.
02:46On a assisté à des enlèvements récemment avec des libérations en contrepartie d'importantes sommes d'argent.
02:57Sur cette base-là, on peut considérer que le groupe terroriste, les Diadis,
03:01ont acquis un butin de guerre qui leur permet, en tout cas, de renforcer leur capacité d'action.
03:07Et d'ailleurs, pas plus tard que le début de cette semaine, le GENIM a fait une sortie dans laquelle
03:13le groupe confirme son intention de renforcer le blocus sur le carburant sur Bamako
03:21et menace même, j'allais dire, de s'en prendre aux conducteurs de citernes de camions,
03:28menace même des sociétés de distribution de carburant.
03:32Donc, partant de là, on peut tout à fait imaginer que la France craint,
03:37à l'instar d'autres puissances comme les États-Unis et le Royaume-Uni,
03:41la France craint que la situation se dégrade encore considérablement
03:45parce que le carburant, en fait, le carburant sert finalement à tout.
03:48Le carburant sert à produire de l'électricité.
03:52Quand on n'a pas d'électricité, c'est l'économie qui tourne au ralenti.
03:56Et même pour la vie quotidienne, j'allais dire, pour conserver les aliments,
04:00pour ceux qui en ont les moyens pour allumer, ne serait-ce que pour avoir de la lumière.
04:06Donc, on a cette inquiétude-là que sur le long terme, que la situation se dégrade.
04:13Merci beaucoup Stéphane.
04:14Merci.
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