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00:00Et je rappelle cette déclaration, si notre pays flange parce qu'il n'est pas prêt à accepter de perdre ses enfants,
00:06alors on est en risque, il avait dit ça en début de semaine devant les maires de France,
00:11et cette formule « accepter de perdre nos enfants » et ses enfants, pardonnez-moi,
00:17c'est une déclaration qui a été commentée partout, dans les médias, par la classe politique bien évidemment,
00:24dans les foyers, les auditeurs d'Europe 1 évidemment, chez vous j'imagine que ce week-end,
00:30vous avez pu échanger avec vos proches et cette déclaration du chef d'état-major des armées.
00:36Je regardais attentivement la presse ce samedi matin et je suis tombé sur cet article du Parisien,
00:41un article passionnant, professionnel, réserviste, simple, citoyen,
00:45« nos enfants » iraient-ils sur le front en cas de guerre ?
00:51Le chef d'état-major Fabien Mandon a provoqué un vaste débat,
00:54explique-t-il en affirmant mardi que la France devait être prête à perdre ses enfants en cas de guerre.
00:59Le gouvernement a tenté de calmer le jeu vendredi matin.
01:04Réécoutons Fabien Mandon, mais c'est vrai que perdre ses enfants, c'est quelque chose qui va rester.
01:08Que vous le vouliez ou non, même s'il est trop pédale, perdre ses enfants, c'est la formule qui va rester.
01:15La Russie se prépare à une confrontation à l'horizon 2030.
01:21Si notre pays flanche parce qu'il n'est pas prêt à accepter de perdre ses enfants,
01:26parce qu'il faut dire les choses,
01:28de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production de défense,
01:33par exemple, si on n'est pas prêt à ça, alors on est en risque.
01:37Alors on est en risque.
01:38Écoutez la réponse de Jean-Louis Borloo, c'était avant-hier chez nos confrères de LCI.
01:46Malheureusement, des enfants, on en perd déjà.
01:48Le petit Elias, la petite Philippine, le petit Bédi, on perd ses enfants.
01:55Le problème, c'est d'abord de faire nation.
01:58On ne sacrifiera peut-être un jour des enfants que si on fait nation.
02:03On ne met en danger que pour défendre ce qu'on est.
02:08Et notre problème, c'est qu'on est en train de ne plus être une nation.
02:12C'est-à-dire que les poutres fondamentales de ce qui fait notre nation,
02:17le nid, le logement, catastrophe, la santé, les anciens, les petits,
02:24les crèches ne sont pas au bon endroit, la sécurité, la chaîne judiciaire,
02:29la chaîne hospitalière, l'État dramatique.
02:33C'est-à-dire qu'en fait, notre système est tellement désorganisé,
02:37et ça, on peut en dire vraiment deux mots, parce qu'il faut que les gens comprennent bien
02:41que le système est malade, qu'on est sur le Titanic, qu'on continue à faire de la musique,
02:47à servir des plats, une espèce de fiction tout à fait extravagante,
02:51mais qu'en vérité, on est malade, on n'est pas un peuple d'imbéciles,
02:56on a des gens plutôt bien formés, et donc on a, comme toujours dans les faillites,
03:00un problème d'organisation et de ressources humaines.
03:04« Perdre nos enfants, le chef d'état-major est-il allé trop loin ? »
03:07C'est la question qu'on vous pose au 01-80-20-39-21, 01-80-20-39-21.
03:15Elle est éclairante, cette déclaration de Jean-Louis Borloo, Georges Fenech.
03:19Oui, mais rappelons...
03:20Oh combien important !
03:21Bien sûr, il a raison, il faut faire nation, bien sûr.
03:23Mais rappelons quand même une chose, c'est que les militaires,
03:26quand ils s'engagent dans l'armée, ils savent qu'ils risquent le sacrifice suprême.
03:31Et d'ailleurs, combien de nos soldats sont morts au Mali, par exemple ?
03:35Dans l'opération Barkhane, il y en a, je crois, 53 ou 54 de mémoire.
03:39Donc ce sacrifice, il existe déjà.
03:41Mais là, ce qui est anxiogène dans cette déclaration du général Mandon,
03:46c'est qu'il nous dit qu'il va y avoir une guerre en 2030, quoi.
03:48Là, il ne s'agit plus uniquement d'une armée de métiers,
03:50ça va tous être concernés.
03:52Comment peut-on agiter une telle menace ?
03:56Sur quelle base ?
03:57Alors, les Russes s'arment, d'accord.
03:59Alors, les Russes devraient attaquer les Balkans.
04:02Et comme nous sommes signataires à l'article 5 de l'OTAN,
04:06il va falloir aller se battre.
04:08Je veux dire, tout cela me paraît vraiment,
04:11et je crois aussi que c'était la position de Philippe Vélie-Lautsoir,
04:13On l'écoutera un peu plus tard.
04:15Voilà, c'est vraiment irresponsable que de semer l'anxiété comme ça dans le pays.
04:20Qui n'en a pas besoin ?
04:22Un pays qui n'a pas de budget, qui n'a pas de majorité,
04:24qui a de la délinquance, on lui dit en plus,
04:26attendez, en 2030, il y a les Russes qui vont nous attaquer.
04:29Enfin, ce n'est pas possible.
04:31Durant l'engagement direct de la France au Mali,
04:33au moment du retrait final des troupes en 2022,
04:35le bilan officiel était d'environ 59 soldats français tués au Mali
04:40entre le début de l'intervention en 2013 et le retrait.
04:43Et vous savez qu'à chaque fois qu'il y avait un soldat français mort sur le terrain,
04:48vous avez un hommage qui lui est rendu, notamment aux Invalides.
04:51Et c'est un hommage où vous pouvez vous placer pour les auditeurs qui connaissent bien Paris.
04:59Vous avez l'esplanade des Invalides avec les jardins.
05:02Et moi j'allais régulièrement justement rendre hommage aux militaires.
05:07J'étais surpris du manque, du peu de personnes qui se déplaçaient pour participer en tant que citoyen français.
05:13Je ne sais pas si c'est vraiment ouvert au public.
05:16Alors, les Invalides non, mais vous avez normalement des écrans à l'extérieur,
05:20des écrans géants avec l'esplanade, vous savez c'est les grands carrés d'herbe.
05:26Et régulièrement, malheureusement, il y avait ces hommages qui étaient rendus.
05:30Notamment, je crois qu'il y avait eu, il faudrait que je retrouve là,
05:34le moment où plusieurs soldats ont été tués en même temps.
05:39Et il y avait eu un hommage qui avait été rendu.
05:41Mais c'était quoi ? Quelques centaines de personnes seulement ?
05:44Alexandre Devecchio, sur cette déclaration du chef d'état-major,
05:47mais plus que la déclaration du chef d'état-major,
05:48Moi c'est Jean-Louis Borloo ce qu'il dit.
05:51Je trouve que ce que dit Jean-Louis Borloo est très intéressant.
05:54Parce qu'à la limite, le chef d'état-major,
05:55bon moi je pense qu'il y dramatise la situation,
05:58mais à la limite, il adore son rôle,
06:00il veut que la France soit réarmée.
06:03Et puis c'est quelqu'un qui a risqué sa vie.
06:05Donc je ne le critiquerai pas directement,
06:07mais il pose indirectement des bonnes questions.
06:10Parce que, est-ce qu'on est patriote
06:12et est-ce qu'on est prêt à mourir pour notre pays ?
06:14Et est-ce qu'on est surtout prêt à mourir pour un pays
06:16qui ne fait plus nation ?
06:18C'est ça aussi que dit Jean-Louis Borloo.
06:21Il y a un tel délitement national
06:22qui me paraît totalement hors de propos
06:25de vouloir faire la guerre à un autre pays.
06:27Il va falloir déjà commencer à gagner les guerres
06:29qu'on a amenées à l'intérieur.
06:32On parlait tout à l'heure de la guerre contre le narcotrafic,
06:34il y a également la guerre contre l'islamisme,
06:36il y a la guerre contre la criminalité,
06:38il y a l'incapacité à tenir nos propres frontières
06:42face à l'immigration.
06:45L'immigration, ce n'est pas toujours une immigration d'invasion,
06:48mais enfin, on n'est pas capable de les contrôler
06:50comment voulez-vous qu'on soit capable de faire la guerre
06:54à un autre pays.
06:55Donc, sans doute, il va falloir réarmer,
06:57sans doute, il y a des menaces extérieures,
06:58mais si on veut être crédible face à l'extérieur,
07:00il va falloir commencer par régler nos problèmes intérieurs
07:03et ils sont très nombreux.
07:04Je remercie Alexis de Lafléchère,
07:06notre chef d'orchestre dans cette émission,
07:08qui me rappelle justement le 10 mai 2019,
07:11le maître Cédric de Pierre-Pont
07:14et maître Alain Bertoncello,
07:17deux commandos marines d'élite tombent au combat
07:19lors d'une opération de libération d'otages au Burkina Faso.
07:22Ils ont sauvé des vies,
07:25ils ont offert la leur,
07:26ils sont morts comme ils ont vécu en soldats,
07:29en héros.
07:31Et c'est vrai qu'il y avait un hommage
07:32qui leur a été rendu,
07:34notamment aux Invalides.
07:36On écoute Philippe Devilliers,
07:39lui aussi a réagi à la déclaration
07:41du chef d'état-major des armées
07:43et puis on a hâte d'avoir les auditeurs,
07:45savoir ce qu'ils en ont pensé.
07:46Est-ce que ce week-end par exemple,
07:48ou cette semaine,
07:49ils ont parlé avec,
07:50s'ils ont des enfants,
07:51de cette déclaration,
07:53est-ce que vous êtes prêts à perdre vos enfants
07:55d'ici 2030,
07:57à se préparer à cela ?
07:59Philippe Devilliers,
08:00lui,
08:01c'était sur le fond
08:02la même idée que Jean-Louis Borloo,
08:05sur la forme,
08:06il y a notamment de plus.
08:09Aujourd'hui,
08:10il nous dit la force d'âme,
08:11c'est de s'occuper de l'Ukraine.
08:13Moi, je dis la force d'âme,
08:14c'est de s'occuper de la France.
08:15La force d'âme,
08:16c'est de s'occuper de l'indépendance de l'Ukraine,
08:19de la frontière ukrainienne,
08:20de la souveraineté ukrainienne,
08:22de l'identité ukrainienne,
08:23de la dépendance ukrainienne.
08:25Non, non.
08:26Moi, je veux m'occuper de la France,
08:28de l'indépendance de la France,
08:30de la frontière française,
08:31de la souveraineté française.
08:34Deuxième paradoxe,
08:36il veut envoyer nos enfants s'faire tuer,
08:38mais nos enfants,
08:39ils se sont déjà tués,
08:40dans les banlieues.
08:42Philippine, ça te dit quelque chose, non ?
08:44Elias, Thomas, Matisse.
08:47C'est-à-dire que chez nous,
08:48on a le terroriste,
08:49on a une guerre déjà chez nous.
08:51Et vous voulez l'exporter ailleurs, la guerre ?
08:53Où ? En Ukraine ?
08:54Ça ne nous dit rien, l'Ukraine.
08:55Parce que vous ne voulez pas
08:56qu'on parle de la Seine-Saint-Di,
08:58alors vous voulez nous emmener mourir au Donbass ?
09:00C'est une honte.
09:04Philippine, ça te dit quelque chose, Philippine ?
09:06Bon, après, le chef d'état-major,
09:08il parle de la guerre,
09:11mais la guerre, on l'a vu au quotidien.
09:13La guerre contre le trafic de drogue,
09:14on en a parlé pendant une heure et demie.
09:15À la limite, lui, il a vu la guerre contre le terrorisme.
09:17Et je vais vous dire,
09:19le chef d'état-major n'a pas pu parler
09:20sans l'autorisation d'Emmanuel Macron.
09:22Mais évidemment !
09:23D'ailleurs, il l'a approuvé.
09:24C'est Emmanuel Macron qui l'envoie au peu.
09:26Ce sujet n'est pas le chef d'état-major,
09:28c'est Emmanuel Macron qui, effectivement,
09:30comme il a échoué partout à l'intérieur,
09:32on a l'impression parfois qu'il souhaiterait
09:34une guerre extérieure.
09:36C'est quand même dramatique d'en arriver là.
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