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  • il y a 8 minutes
Un rassemblement est organisé ce samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, frère d’Amine, militant anti-drogue, assassiné le 13 novembre dernier. Un meurtre qui a poussé le gouvernement à accentuer sa lutte contre le narcotrafic, notamment dans la cité phocéenne. Mais pour la journaliste Charlotte d'Ornellas, la complexité des procédures empêche les policiers de lutter contre le trafic de stupéfiants.

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Transcription
00:00Oui, bien sûr. De toute façon, la question de l'OMERTA liée à la criminalité organisée, vous avez combien d'enquêtes, justement, sur...
00:08Je me souviens de l'enquête, vous savez, à Viry-Châtillon, sur les policiers qui avaient été attaqués dans leur voiture au pied d'une caméra qui avait été préalablement sciée.
00:15Vous vous souvenez de cette histoire ? Bon, c'est des années d'enquête.
00:18Mille personnes interrogées, pas une qui a parlé. Par part, hein ?
00:21Donc, c'est des quartiers entiers qui vivent sous l'OMERTA.
00:24Et d'ailleurs, ce que l'on reconnaît à Amine Kessassi, le grand frère de la victime, c'est de précisément briser cette OMERTA dans un endroit où ça n'existe pas.
00:34Ça n'existe pas de briser cette OMERTA. Et pour cause, c'est extrêmement risqué.
00:38Donc, en effet, et on voit se multiplier, c'est vrai à Marseille, mais c'est vrai dans d'autres endroits.
00:42Moi, ça me terrifie depuis des années déjà, des reportages entiers de gens parfaitement innocents qui témoignent et dont on filme les chaussures ou le visage à condition qu'ils soient floutés.
00:52Tout le monde a l'air de trouver ça normal. Moi, ça me terrifie depuis longtemps déjà.
00:55Vous avez raison.
00:57Maintenant, sur la question du trafic de drogue, oui, il y a des responsables politiques qui attaquent directement la police.
01:04Vous avez raison, c'est un problème. Maintenant, ce n'est pas eux qui sont aux commandes.
01:07Or, on n'en est pas arrivé là par les choix politiques de ces partis-là.
01:10Et je ne conteste absolument pas la gravité de ces accusations et le fait qu'elles enveniment votre situation sur le terrain.
01:20Simplement, les décisions qui ont été prises, elles l'ont été par un bloc qui se décharge parfois précisément sur les caricatures qu'on trouve à l'extrême gauche
01:28et qui vous reprochent tous les mots de la société de manière générale.
01:32D'abord, un, sur la partie du narcotrafic lui-même.
01:36Il y a une question, c'est que oui, il faut sans doute, enfin sans doute, c'est une évidence, plus de moyens, plus de moyens humains déjà,
01:43que ce soit du côté policier ou du côté de la magistrature.
01:47Il est évident que vous ne pouvez pas gérer 400 dossiers en une semaine.
01:51Personne ne peut le faire. Personne ne peut le faire correctement.
01:54Mais vous ajoutez à ça, quand vous avez un policier qui a des dizaines et des dizaines de dossiers à remplir,
01:59c'est-à-dire de procédures à respecter, les dossiers sont faits plus rapidement avec une procédure qui, d'année en année,
02:05tout le monde nous a expliqué qu'elle allait être simplifiée.
02:07Elle n'a fait que se complexifier ces derniers mois encore.
02:11Il faut le dire et le répéter. On nous promet de la simplifier.
02:13Elle se complexifie. Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
02:16Ça veut dire que vous avez des policiers surchargés avec une procédure très complexe
02:19qui renvoient des dossiers qui, par la force des choses, sont moins vérifiés, sont faits avec moins de temps,
02:24qui arrivent devant la justice qui, elle, examine également une procédure,
02:28avec entre les deux des avocats qui cherchent, et les magistrats marseillais avaient alerté là-dessus,
02:33la nullité.
02:34Eh bien la nullité, elle est plus facile à trouver quand vous êtes surchargés avec une procédure complexe.
02:38Qui a changé ça ? Personne.
02:40Je suis...
02:41...
02:42...
02:43...
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