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  • 21/05/2025
Mettez vous d'accord avec Alexandra Szpiner, Jean Luc Bennahmias, Charles Alloncle et Marie Eve Malouines

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-05-21##

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Transcription
00:00Mettons-nous d'accord aujourd'hui avec Alexandra Spiner, enseignante déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire à la région Île-de-France.
00:09Bonjour. Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des droits de l'homme, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
00:16Bonjour Jean-Luc. Bonjour à tout le monde.
00:18Charles Alonque, député de l'Hérault, porte-parole de l'UDR. Bonjour.
00:22Et Marie-Eve Malwin, vous êtes journaliste politique éditorialiste à la Revue politique et parlementaire.
00:28Bonjour. Bonjour à vous. On va revenir évidemment sur ce rapport sur les frères musulmans.
00:34On va revenir sur notre sondage IFOP. Est-ce que Bruno Retailleau peut capitaliser à droite et rassembler – c'est un mot qu'il emploie beaucoup d'ailleurs – autour des LR ?
00:46Bref, pas mal de sujets avec vous. Vos coups de cœur, vos coups de gueule. On va commencer avec vous, Jean-Luc Benamias.
00:55C'est un coup de gueule, même si le terme est impropre. Sur l'état de famine à Gaza, on en parle de plus en plus, heureusement d'ailleurs, mais ça ne règle pas le problème.
01:06Il est grand temps, de mon point de vue, que la Comité internationale, l'UE, l'ONU, d'autres grands pays interviennent et permettent de nourrir ces centaines de milliers de personnes qui meurent de faim,
01:20de plus en plus sur nos différentes chaînes d'infos et sur nos grandes chaînes. On s'aperçoit que l'état de famine est complet.
01:28Quelle source ? Parce que moi, je vois beaucoup de choses sur les réseaux où c'est compliqué de voir et de savoir exactement quelle est la situation, puisqu'il n'y a pas de journalistes qui peuvent entrer à Gaza.
01:40– Bah Éric, je parlais du reportage sur France 2 hier.
01:44– Oui, oui, je n'ai pas vu ce reportage, mais j'ai vu moi des images, alors est-ce qu'elles sont fausses ou pas,
01:49comme cette une de l'Humanité la semaine dernière qui nous montrait un enfant totalement squelettique,
01:54et qui est un enfant qui est malade, qui a une forme de mucoviscidose.
01:57– Je ne parle pas de ça, je parle vraiment.
01:59– Non mais on a vu des images, je n'ai pas du tout la situation absolument dramatique,
02:04mais on a vu des images aussi de supermarchés qui étaient achalandés,
02:09donc je ne sais pas où est l'intox dans tout ça, mais j'entends ce que vous dites.
02:13– Je pense qu'on a dépassé très largement le stade de l'intox.
02:17Sérieusement, ou alors les journalistes de France 2 et de France Télévisions…
02:21– Vous reconnaissez donc qu'il y avait de l'intox ? C'est déjà un bon départ.
02:26– Pardon ?
02:27– Vous reconnaissez donc qu'il y avait de l'intox ?
02:29– Non, pas du tout, je ne parle pas de l'intox.
02:31– Si vous dites qu'on est bien au-delà de l'intox,
02:33donc pour être bien au-delà de l'intox, faut-il qu'il y ait eu intox.
02:37– Non mais l'intox, je ne vous apprends rien sur le fait qu'il existe des fausses infos et des vraies infos.
02:45– Absolument, surtout sur le Gaza.
02:47– Non, pas surtout le Gaza, sur l'ensemble de la situation internationale.
02:51– Une situation compliquée en tout cas, de toute façon.
02:55Entre la guerre et l'intervention russe atroce en Ukraine, il y a aussi de l'intox.
03:01C'est évidemment qu'on vit dans un monde où l'intox existe.
03:05Mais à ce niveau-là, de famine réelle sur un territoire où il y a 2 millions de personnes,
03:11ça existe où d'ailleurs ? Par ailleurs, ça existe sans doute au Soudan en ce moment.
03:15– Oui, au Soudan, dans un certain nombre de pays en guerre,
03:21il faut rappeler que c'est une guerre et que toutes les guerres, c'est une espèce de la palissade.
03:27Tous les pays qui sont en situation de guerre, les populations trinquent de façon absolument terrible.
03:35– Tu parles de ça ?
03:37– Oui, évidemment.
03:39On va revenir sur la suite de l'actualité dans un instant puisque c'est l'heure des infos avec vous.
03:45À tout de suite.
03:47– Soudradio. – Soudradio, parlons vrai.
03:49– Parlons vrai. – Soudradio.
03:51– Parlons vrai.
03:53– Soudradio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
03:57– Et on est ensemble pour commenter l'actualité avec Alexandra Spiner, enseignante déléguée spéciale
04:03en charge du décrochage scolaire à la région Île-de-France.
04:07Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des droits de l'homme,
04:09ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
04:12Charles Allonc, le député de l'Hérault et porte-parole de l'UDR.
04:15Et Marie-Ève Malouine, journaliste politique, éditorialiste à la Revue politique et parlementaire.
04:21À lire aujourd'hui la tribune de notre ami Arnaud Benedetti sur le silence assourdissant
04:27et on ne l'en dira jamais assez, autour de Boalem-Samsal.
04:30On parlait de Cannes tout à l'heure dans l'émission médiaque.
04:32Pas un mot, que son nom n'ait pas été prononcé,
04:35que même le président de la République la semaine dernière, lors de son interview,
04:38n'ait pas été interrogé sur le sujet, n'en est pas dit un mot.
04:43Reste extrêmement choquant.
04:47On a appris hier que le procès en appel allait se tenir le 24 juin.
04:51On ne sait pas très bien ce qui va en ressortir.
04:54Mais voilà, c'est Arnaud Benedetti qui est le rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire.
04:59Il y a de très bons éditos et des contributions notamment sur l'éducation cette semaine sur le site.
05:04C'est intéressant parce que c'est en plein de sujets aujourd'hui
05:08dont on va parler effectivement avec ce rapport autour des frères musulmans.
05:12Pour commencer, on va continuer le tour de table avec vous Marie-Eve Malouine
05:16et cette commission d'enquête sur les eaux en bouteille.
05:19Racontez-nous un petit peu, résumez-nous un petit peu l'affaire Nestlé-Water.
05:24Pour résumer l'affaire des commissions d'enquête,
05:26alors il y a l'affaire Nestlé sur le fait que Nestlé a traité son eau pour qu'elle soit bonne,
05:33en fait consommable, mais du coup ce n'était plus une eau minérale.
05:35Et ça dure depuis très longtemps.
05:37Et l'Élysée était au courant, il y a eu une commission d'enquête là-dessus.
05:40Et Alexis Colère, l'ancien secrétaire général de l'Élysée, a refusé d'y aller.
05:44Mais l'Élysée a dû donner des documents.
05:46Alors bizarrement, ces documents ont fuité et ça permet de bien confirmer que l'Élysée était au courant.
05:53Mais le président de la République s'est ému du fait qu'il y ait ces fuites.
05:57Il a écrit à Gérard Larcher, le président du Sénat, pour lui dire comment ça
06:01et qu'en est-il des données personnelles des collaborateurs du président.
06:06Il faut faire attention à ça et Gérard Larcher lui a répondu
06:08« Oui, moi aussi je suis garante des institutions. »
06:10Sous-entendu, la séparation des pouvoirs n'explique pas pourquoi l'ex-secrétaire général de l'Élysée
06:18ne s'est pas rendu à cette commission d'enquête.
06:20Et au-delà de ça, il y a aussi Pierre-Edouard Steyrin qui a refusé d'aller à celle de l'Assemblée.
06:26Alors, il explique qu'un de ses collaborateurs, un associé, a déjà répondu.
06:31Mais de là à traiter les politiques de Mariol, c'est un peu franchir le pas.
06:35De l'autre côté, on a Schler qui fait une commission d'enquête sur les liens entre LFI et l'islamisme.
06:40Tout simplement, les commissions d'enquête, c'est quand même quelque chose qui...
06:44La représentation nationale, c'est vrai que c'est télévisé et on ne peut pas refuser d'y aller.
06:48Et François Bayrou y est allé et a démontré qu'on pouvait très bien y aller,
06:52tenir tête aux députés, démontrer que ça voulait être un procès politique et il a très bien répondu.
06:57Et si on veut un système politique qui fonctionne,
07:00on ne peut pas faire la politique de la chaise vise devant des députés qui ont été élus.
07:04Mais c'est interdit normalement.
07:06Non, c'est interdit, c'est la loi.
07:08Ils vont saisir le procureur sur l'absence de M. Steyrin.
07:12Mais sans aller jusque là, je pense que si M. Steyrin veut s'impliquer en politique,
07:18si on s'implique en politique, il faut respecter les règles.
07:21Y compris les mêmes que celles qu'on conteste.
07:23Mais ne serait-ce que pour les contester, on peut y aller et le dire.
07:25Je complèterai simplement sur M. Steyrin.
07:29Vous avez évoqué effectivement les reproches qu'il fait à la commission
07:32en expliquant que l'un de ses collaborateurs, Arnaud Hérault, a été entendu il y a quelques jours.
07:36Mais il émet aussi un sérieux doute sur le fait qu'il fait l'objet de beaucoup de menaces de mort.
07:41Et donc c'est l'une des raisons qu'il invoque sur le fait que se déplacer serait pour lui dangereux.
07:47D'autant plus qu'on n'est pas à l'abri avec des collaborateurs à la fille,
07:50avec un certain nombre de gens qu'on juge dangereux aussi,
07:52qui maintenant ont infiltré même l'enceinte de l'Assemblée nationale.
07:56C'est un motif qui l'involte.
07:58La représentation nationale, l'Assemblée nationale,
08:00si un intervenant qui vient à l'Assemblée n'est pas en sécurité,
08:03il y a un danger extrêmement fort pour la démocratie.
08:07Ça ne peut pas être un argument.
08:09En tout cas, c'est là-dessus qu'il avance.
08:11Je ne le défends pas, mais dans sa défense, c'est le principe.
08:14Il a expliqué aussi que c'est parce qu'il habite en Belgique
08:16et que ce n'est pas le jour où il vient à Paris.
08:19Une commission d'enquête parlementaire, on se libère pour y aller.
08:22Et si le ministère de l'Intérieur est tout à fait à même de protéger sur son trajet,
08:28à l'intérieur de l'Assemblée, il y a des huissiers.
08:31Il y a une protection, évidemment.
08:33Mais ce sont des commissions d'enquête, Jean-Luc Benamias,
08:36qui sont de plus en plus politiques, ou pas ?
08:38Vous qui avez une longue expérience...
08:40Non, c'est le rôle de la commission d'enquête.
08:42L'Assemblée nationale fait de la politique.
08:44Donc, ça ne me paraît pas du tout scandaleux que ces commissions d'enquête,
08:49quel que soit le sujet, posent des questions.
08:51Parfois, c'est des questions qui fâchent.
08:53Effectivement, il n'est pas normal que certains refusent d'y aller.
08:57Surtout au plus haut sommet de l'État, venant du secrétaire général de l'Élysée,
09:01qui a un rôle institutionnel éminent,
09:03qui est d'une certaine façon aussi le représentant d'Emmanuel Macron
09:06et de ses huit années de gouvernement.
09:08Ça me paraît d'autant plus choquant de sa part qu'à l'autre part.
09:14Mais Alexis Colleur est un symbole de verticalité et de mépris
09:17de la part du pouvoir exécutif qu'on subit depuis huit ans
09:20à l'égard de la représentation nationale, qui est accablant.
09:24Oui, ça vaut pour tout le monde.
09:27Moi, je suis sidéré qu'on refuse de s'y rendre.
09:31C'est une claque, c'est offensant, je trouve, pour la représentation nationale.
09:37Mais il peut y avoir un mandat d'arrêt, non ?
09:39Alors, une amende ?
09:41Non, mais j'avais entendu à l'époque où il y avait l'audition sur l'audiovisuel,
09:47Cyril Hanouna qui avait dit qu'il n'irait pas.
09:50Et il avait été répondu qu'on pouvait l'y contraindre par la force.
09:54Ça n'a jamais été fait.
09:55Non, parce qu'il s'y est rendu, du coup.
09:58Je trouve que ces commissions d'enquête qui sont diffusées à la télévision,
10:01elles produisent une vraie proximité, au fond.
10:06Les Français ont la possibilité de se réapproprier, au fond,
10:09ce qui se passe dans leur pays.
10:11C'était une très bonne chose, ça a commencé avec la commission Outreau,
10:14c'était la chaîne parlementaire qui l'avait fait.
10:17Mais depuis, et ça c'est depuis, disons, 2022, encore plus, 2017,
10:22l'Assemblée s'est transformée en un spectacle.
10:25Et quand on a LFI qui a commencé à venir aux questions au gouvernement
10:29pour parler du pouvoir d'achat avec un sac de pâtes, de courses...
10:32Alors que c'est interdit, on ne peut pas prendre d'objets...
10:34C'est interdit et ce n'est plus le rôle du Parlement.
10:37Là, on fait de la communication, énormément.
10:39Il n'y a pas que LFI qui réduit la politique, il y a de la communication.
10:43Et donc ça se traduit aussi dans les commissions d'enquête.
10:46C'est vrai que la commission d'enquête, elle est faite pour contester le pouvoir de Pierre-Édouard Serra.
10:51Mais la commission d'enquête Bétharame, qui s'appelle Bétharame,
10:55a été faite par LFI pour conduire à la démission de François Bayrou.
11:01Il n'y a pas qu'elle est faite à la commission sur Bétharame.
11:04Non, c'est pluriel.
11:06Madame Fillez-Doux est pas vraiment... Je crois que je l'appelle comme ça, je pense que c'est aussi juste.
11:09C'est pour ça que j'ai parlé de LFI.
11:12C'est pour ça que j'ai parlé de LFI, le rapporteur Paul Bagné étant LFI.
11:16Et il a posé énormément de questions à un début d'audience.
11:20Charles Allonque, votre coup de gueule ?
11:23Alors, mon coup de gueule, oui.
11:25On n'est jamais déçus par les décisions du Conseil d'État.
11:28Généralement, le Conseil d'État, c'est un peu la boussole qui indique le Sud
11:31par rapport aux attentes populaires, aux attentes des Français.
11:35Et là, vous l'avez peut-être vu, ça date de lundi,
11:38la circulaire visant à interdire les activités ludiques en prison
11:44a été annulée par le Conseil d'État.
11:46Donc on a concrètement, probablement, un jeune membre d'un tribunal administratif de 28 ans
11:51qui vient de dire non au garde des Sceaux sur l'une des décisions qu'il avait prises
11:55quelques semaines auparavant.
11:57Et donc maintenant, il va falloir expliquer aux Français qu'on dépense leur argent
12:01pour des soins pour le visage à la prison de Toulouse,
12:05des soirées de danse country aussi à la prison de Toulouse,
12:08une visite du château de Versailles à Toul, des micro-folies.
12:12Alors, d'un montant de 40 000 euros, j'ignorais ce qu'étaient les micro-folies.
12:15Je me suis un peu renseigné.
12:16C'est un musée installé permettant d'accéder à 4 000 oeuvres
12:19des plus grands musées en France.
12:21Donc ça, ça coûte 40 000 euros pour l'installation d'une micro-folie.
12:24Et puis après, il y avait des organisations de tournois de karting
12:28dans l'enceinte de la prison de Fresnes, avec ce fameux événement,
12:32Colantes, organisé par les détenus.
12:35Et tout ça, en dehors de, je ne parle même pas, des installations de PlayStation,
12:41de la circulation de la drogue, de l'utilisation des téléphones...
12:44C'est pas une activité ludique, c'est pas autorisé.
12:47Alors, les PlayStation, ça peut être autorisé.
12:50La circulation de la drogue, il ne faut pas caricaturer non plus
12:54ce qui, je pense, a été rectifié par le Conseil d'État.
12:58Il n'y a même pas besoin de caricaturer, c'est tellement caricaturable.
13:02On peut avoir, le Code pénitentiaire prévoit que les détenus,
13:06pour leur réinsertion, aient droit à des activités.
13:10Et ce n'est pas non plus complètement absurde.
13:13Sauf que dans les faits, au-delà de la violence symbolique que ça provoque
13:18et de l'humiliation que ça provoque aussi sur les familles de victimes
13:21qui le vivent avec une grande souffrance,
13:24au-delà de cette priorité à la réinsertion,
13:26plutôt que sur la responsabilisation des détenus,
13:29il y a en fait des conséquences qui sont parfois dramatiques.
13:32C'est celle d'un détenu de Villepeinte qui, en début d'année,
13:35s'est échappé suite à une permission qu'il avait pu avoir.
13:38Il y a quelques jours aussi, on a un détenu très dangereux,
13:41surnommé le Mexicain, qui avait tué un policier
13:44qui s'est échappé suite à une permission qui lui avait été accordée
13:47pour aller assister à un enterrement.
13:49Effectivement, on ne l'avait pas accompagné à cette occasion,
13:52on n'avait pas mis les mesures de sécurité.
13:54Tout ça pour dire qu'il est temps, je pense,
13:57que la prison redevienne dissuasive,
13:59et il est temps que le Conseil d'État
14:01arrête systématiquement de jouer contre le peuple.
14:04Je crois que le problème des prisons est vaste,
14:07et on ne peut pas le résumer avec des exemples spectaculaires
14:11qui frappent l'esprit et l'opinion.
14:14Le karting était quelque chose de tout à fait exceptionnel,
14:17le garde des sceaux de l'époque.
14:19Le travail sur l'art.
14:21J'ai vu un article sur un jeune qui est allé en prison,
14:24qui a découvert la cuisine et qui s'en est sorti,
14:27et qui maintenant fait partie des meilleurs chefs de France.
14:30Donc ça compte aussi que les gens qui sortent de prison
14:33puissent se réinsérer.
14:34Et puis aujourd'hui, on a par exemple
14:36les saisies de mini-téléphones portables,
14:38qui sont une information plutôt positive
14:40sur l'action de l'État par rapport aux prisons,
14:42et qui est moins caricaturale
14:44parce qu'elle a plus de portée.
14:46Quand on voit les images de ces tout petits téléphones,
14:48et on voit bien la difficulté,
14:50on peut dire que les téléphones circulent en prison
14:53comme n'importe quoi.
14:54Mais quand on voit que ces mini-téléphones
14:56sont plus petits qu'un paquet de cigarettes,
14:58et qu'ils n'ont pas de pièces métalliques,
15:00et donc qu'ils ne sont pas détectables,
15:02c'est un sujet moins caricatural,
15:04et qui est largement plus important
15:07sur l'enjeu des prisons.
15:09Il y a simplement une hiérarchie.
15:11Mais je pense qu'il y a un problème prison,
15:13il faut le prendre en compte.
15:14Mais il y a un problème Conseil d'État aussi, surtout.
15:17Et juste pour vous répondre...
15:19Je ne connais pas juridiquement quelle est la raison.
15:22Je pense que ce n'est pas des exemples anecdotiques.
15:24Là, ça concerne une centaine d'activités,
15:27de types d'activités ludiques,
15:29qui ont été retoquées par le Conseil d'État.
15:31Les ateliers d'écriture, c'est ludique.
15:33Les cours de cuisine, c'est ludique.
15:35Il y avait une distinction qui était faite
15:37sur les moyens de réinsertion,
15:38et les activités purement ludiques.
15:39Et donc là, les exemples que je vous ai cités
15:41étaient considérés,
15:42et il y en a une centaine aujourd'hui
15:43qui ont cours dans ces prisons.
15:45Et si encore ça faisait ses effets
15:47sur la réinsertion,
15:48mais on voit que ce n'est même pas le cas.
15:49Quand je regarde les chiffres,
15:50il y a eu 3185 violences physiques
15:53déclarées au premier semestre 2024,
15:55contre les surveillants pénitentiaires,
15:57ça représente une hausse de 18%.
16:00Quelle est la justification du Conseil d'État ?
16:03La justification du Conseil d'État
16:06est quand même très maigre, très mince.
16:07Elle explique simplement que
16:08dans cet objectif de réinsertion,
16:10on ne peut pas empêcher
16:11l'organisation d'activités ludiques.
16:12Ils s'en tiennent à ça,
16:13la volonté du garde des Sceaux.
16:14Les emplois de l'homoludique ?
16:15Oui, les emplois de l'homoludique.
16:17Et les exemples que vous citez
16:18sont des exemples quand même assez provocants.
16:20Et c'est les activités provoquantes
16:21qui sont exclues par le Conseil d'État.
16:23On va marquer une pause.
16:24Jean-Luc, vous pourrez dire un mot
16:25si vous en avez envie, dans un instant.
16:28Sud Radio.
16:29Sud Radio.
16:30Parlons vrai.
16:31Parlons vrai.
16:32Sud Radio.
16:33Parlons vrai.
16:34Sud Radio.
16:35Le 10h midi,
16:36mettez-vous d'accord,
16:37Valérie Expert.
16:38Vous voulez dire un mot ou pas,
16:39Jean-Luc, sur les prisons ?
16:41Oui, dire qu'il y a quand même
16:4370 000 prisonniers
16:44et que tout le monde n'a pas accès
16:45à des activités, entre guillemets, ludiques.
16:47C'est beaucoup plus diversifié.
16:49Il y a des prisonniers
16:50qui sont sous haute surveillance,
16:52ils n'ont pas accès
16:53à des activités ludiques.
16:54Et c'est ceux-là les plus dangereux.
16:56Et après, quand on est sur des prisons,
16:59quand on est emprisonné
17:01depuis plusieurs années,
17:02voire parfois pour 15 ou 20 ans,
17:04évidemment qu'à un moment donné,
17:05il y a besoin d'activités,
17:07je n'aime pas le mot ludique,
17:08mais d'activités annexes.
17:10De soins du visage et de massages.
17:12Mais si, mais c'est un peu grossier
17:14de penser que c'est la foire
17:17dans les prisons.
17:19Regardez les vidéos sur TikTok,
17:20regardez les vidéos
17:21de ces influenceurs détenus
17:22qui filment le quotidien de la prison
17:24et qui montrent que non,
17:25c'est loin d'être Guantanamo.
17:27Il ne faut pas caricaturer
17:29les conditions de détenus.
17:30En France, il y a très peu de détenus
17:32qui se plaignent de leurs conditions.
17:33Il y a une surpopulation carcérale.
17:34Il faut construire des places de prison.
17:36Mais honnêtement, aujourd'hui,
17:37la vie dans les prisons,
17:38c'est loin d'être invaliant.
17:39– Non mais attendez, 124% en 90,
17:42il y avait 124% de taux d'occupation des prisons
17:45et je crois qu'on est monté,
17:47on a parfois 9 détenus dans des cellules
17:49qui dorment à même le sol.
17:50– Mais ce sont les mêmes
17:51qui refusent de construire
17:52des places de prison
17:53et qui militent pour des massages de visage
17:56et des soirées danse country dans les prisons.
17:58Donc c'est les mêmes.
17:59Nous, on milite depuis le début
18:00pour construire des places de prison
18:01et de ne plus avoir de surpopulation carcérale.
18:03Le vrai enjeu, il est là.
18:04Mais après, que la prison redevienne dissuasive
18:06au nom du respect des victimes.
18:08– Elle est plus dissuasive, heureusement.
18:11– Je crois que justement,
18:12le Conseil d'État a écarté les activités
18:15qui puissent être provocantes
18:18comme pour les victimes.
18:20En revanche, moi, je trouve que c'est plutôt bien
18:24qu'on permette aux prisonniers
18:27de garder un lien avec le monde extérieur,
18:31ce qui leur permettra à terme de se réinsérer
18:34parce que ces prisonniers-là…
18:36– Mais les activités ludiques, c'est pas le sujet.
18:38– Ces femmes et ces hommes, ils existent.
18:40Il faut donc leur permettre,
18:41à un moment, ils vont sortir.
18:43Donc est-ce que vous voulez que des monstres sortent ?
18:45– Mais non, mais c'est pas du tout le sujet.
18:46Ils ont des visites,
18:47on ne va pas interdire une visite de prison.
18:49Ils ont des activités.
18:50– De se réinsérer.
18:51Je trouve effectivement qu'il y a eu des excès
18:53qui sont totalement choquants et aberrants.
18:56Moi, ce qui me pose problème,
18:57c'est que c'est les décisions,
18:59que ce soit le tribunal administratif,
19:01par exemple à Toulouse,
19:02ou le Conseil d'État,
19:03on se demande,
19:05on voit bien combien tout est urgent,
19:08toutes les décisions politiques sont urgentes à prendre
19:11et systématiquement, on est empêché
19:13par ces tribunaux qui rendent parfois
19:15des décisions aberrantes.
19:17Moi, c'est ça qui me pose problème.
19:19– On continue avec vous Alexandra Spiner,
19:22donc un coup de cœur pour…
19:24– Oui, un coup de cœur pour un professeur de philosophie,
19:27Didier Lemaire,
19:28qui a été lanceur d'alerte sur l'antrisme islamiste.
19:32Il a eu le tort d'avoir raison trop tôt.
19:35Professeur de philosophie à Trappes,
19:37en novembre 2020,
19:39donc quelques jours après l'assassinat de Samuel Paty
19:42dans les conditions terribles qu'on connaît,
19:45il publie lettres ouvertes
19:47sur la diffusion de l'idéologie islamiste
19:50dans les écoles.
19:51Il doit être placé sous protection policière.
19:55Il doit mettre fin à sa carrière d'enseignant.
19:59Quelques mois plus tard,
20:01il demeure secrétaire général
20:04de l'Association de la Défense
20:06des Serviteurs de la République.
20:08Nous avons la chance qu'il soit chargé de mission
20:11au Conseil régional parlementaire.
20:14Au Conseil régional parlementaire d'Ile-de-France.
20:17Je voulais lui rendre hommage
20:19parce que voilà un homme qui,
20:21depuis des années, nous alerte.
20:24On a eu le rapport Robin
20:26quelques années plus tôt sur les atteintes à la laïcité.
20:29Il a eu, au fond, raison trop tôt.
20:33C'est toujours terrible de voir
20:36des professeurs qui sont en première ligne,
20:39qui sont les fantassins de la République,
20:41devoir renoncer à leur métier
20:43parce qu'ils ne peuvent plus l'exercer.
20:45Parce qu'évidemment, il le dit très bien d'ailleurs,
20:48l'école est le ventre mou de la République.
20:50L'école est complètement perméable,
20:56au fond, à l'antrisme islamiste
20:59et à cette pensée fondamentale.
21:02On le voit régulièrement.
21:04Moi, typiquement, la semaine dernière,
21:07j'étais jurée dans un concours d'éloquence.
21:10C'est formidable, le concours d'éloquence,
21:12parce que ça permet à des jeunes
21:14de montrer leur talent,
21:15de s'approprier la langue française.
21:17C'est par excellence ce qu'on souhaite
21:19que l'école produise.
21:21Et bien, parmi les lauréats,
21:24il y avait une jeune femme tout à fait talentueuse
21:26qui nous a parlé de liberté
21:28et qui nous a beaucoup séduit.
21:30Et je sors de l'établissement très prestigieux
21:33dans lequel ce concours d'éloquence avait lieu.
21:37Je sors, je me retourne et je la vois
21:39et elle mettait le voile.
21:42Et j'ai trouvé cette scène assez symbolique
21:44de ce qu'est l'école aujourd'hui.
21:46C'est-à-dire qu'on n'arrive finalement pas
21:48à protéger nos jeunes de cette idéologie.
21:51On voit qu'une espèce de contre-société
21:54avisée séparatiste est en train de se mettre en place.
21:57Il faut vraiment rendre hommage à Bruno Retailleau
21:59qui s'empare du problème
22:00et qui prend le problème à bras-le-corps
22:02et qui a choisi de déclassifier ce rapport
22:04pour éviter justement...
22:05Ce qu'il fait jusqu'à présent,
22:06puisqu'il prend le problème à bras-le-corps,
22:08il l'utilise, il emploie les mots justes,
22:11et quelles sont les décisions qui sont prises derrière ?
22:13Ça fait bientôt six mois qu'il est ministre.
22:15On va en parler juste pour rebondir
22:17sur ce que vous dites, Alexandra.
22:19Une interview de Didier Lemaire
22:21qui raconte...
22:23On lui pose la question dans Le Parisien.
22:24En deux décennies, vous avez vu une évolution.
22:26Quand je suis arrivée en 2000,
22:27c'était un établissement comme les autres,
22:29avec une mixité sociale.
22:30Il n'y avait pas d'emprise communautaire à cette époque-là.
22:33Elle s'était accentuée après les attentats de 2015
22:35et est devenue très forte à partir de 2019
22:37auprès de certains élèves qui perçoivent
22:39les professeurs comme des étrangers ou des ennemis,
22:41avec qui ils n'ont plus de relations de fraternité.
22:44J'ai vu d'excellents éléments devenir mutiques.
22:47Ne plus me regarder dans les yeux.
22:49Il dit que la philosophie, un certain nombre,
22:51ne venait plus au cours de philosophie
22:53parce qu'ils considéraient que c'était mauvais pour leur croyance.
22:55Des pressions étaient exercées par des garçons salafistes,
22:58également à l'égard des filles musulmanes,
23:00pour qu'elles portent le voile, etc.
23:03Parlons de ce rapport.
23:06C'est un petit peu ce que je disais hier.
23:08C'est-à-dire qu'on semble découvrir quelque chose
23:10que personne n'ignorait.
23:12Des lanceurs d'alerte ont été là.
23:14Il y a eu le rapport Aubin, il y a eu des livres.
23:16Je cite encore Jamila Benhabib
23:18qui avait écrit en 2009
23:20« Ma vie à contre-Coran »
23:22et qui racontait ce qu'elle a vécu en Algérie
23:24et qui racontait ce qui se passe en France.
23:26C'est-à-dire comment cet islam politique
23:28est en train d'arriver dans la vie,
23:30conquiert la société,
23:32par des questions de société.
23:34Et le pire dans tout ça,
23:36c'est que les musulmans eux-mêmes
23:38n'ont précisément aucune affinité,
23:40pour un très grand nombre d'entre eux,
23:42avec les frères musulmans
23:44et qui sont victimes de ces frères musulmans.
23:46L'intérêt de ce rapport,
23:48il y a eu des lanceurs d'alerte.
23:50Vous parliez de Boilem Sansa tout à l'heure.
23:52Il fait partie de ceux
23:54qui ont alerté là-dessus.
23:56La stratégie à long terme
23:58des frères musulmans
24:00et de l'islam politique
24:02est d'infiltrer les écoles,
24:04les cerveaux, pour produire
24:06dans 10 ans, 15 ans,
24:08les adultes qui passent à l'acte.
24:10C'est eux qui alertaient
24:12avec El Daud sur cette temporalité
24:14qui n'est pas un problème.
24:16Nous on est dans l'immédiateté, on dit
24:18alors il est là depuis 6 mois, qu'est-ce qu'il a fait, qu'est-ce qu'il a changé ?
24:20Eux ils sont sur des années.
24:22Et donc l'intérêt de ce rapport, c'est qu'il est précis,
24:24qu'il dit les choses précisément.
24:26Quand on regarde ce qu'il dit, c'est qu'il y a 7%
24:28des lieux de culte musulmans
24:30concernés.
24:32On peut dire que c'est pas rien, mais on peut dire aussi
24:34que c'est peu, que la plupart des lieux de culte musulmans
24:36ne sont pas infiltrés.
24:38Donc il faut bien distinguer entre
24:40l'islam, qui est une religion
24:42comme une autre en France,
24:44sur combien de musulmans
24:46en France ?
24:48Sur combien ? 7% ?
24:50Vous imaginez s'il faut surveiller
24:5290 000 personnes qui sont proches
24:54d'une mouvance extrêmement dangereuse
24:56pour le pays, d'une organisation qui devrait
24:58être qualifiée d'organisation terroriste ?
25:00Si je termine ma phrase,
25:02vous verrez qu'elle avait...
25:04C'est difficile de s'expliquer si on coupe
25:06au plein milieu quand on a une phrase qui a
25:08deux entrées. C'est-à-dire que d'un côté,
25:10on peut dire finalement que c'est
25:12relativement peu, et donc c'est ciblé,
25:14identifié. Et de l'autre côté,
25:16c'est très important, mais ça veut dire
25:18que la réaction, pour moi, ne doit pas être
25:20désordonnée en disant
25:22on fonce dans le taille, on y va n'importe comment.
25:24Ça veut dire qu'il faut une réponse ciblée,
25:26précise, et clairement expliquée.
25:28Ce que vous dites,
25:30Bruno Retailleau n'a rien fait, mais enfin, ce rapport,
25:32il a poussé à sa publication.
25:34Il a poussé le Président de la République à organiser
25:36un conseil de défense pour apporter des réponses.
25:38C'est-à-dire que ça va se faire sous le regard
25:40des Français, qui pourront juger...
25:42Et ça fait des années qu'on le dénonce.
25:44Ça fait des années qu'on sait exactement le sens
25:46du propos que vous aviez fait.
25:48Ça fait pas des années qu'il est ministre de l'Intérieur.
25:50C'est une urgence absolue.
25:52Vous n'étiez pas à l'Assemblée quand, par exemple,
25:54il y a eu le discours du Président de la République
25:56dans le bureau, et puis la loi séparatisme
25:58qui a éprousé agressivement,
26:00a été vidée. Il y a des parlementaires,
26:02notamment à droite,
26:04à LR, qui ont oeuvré pour essayer
26:06de remettre
26:08du contenu dans ce texte.
26:10Tout ne se fait pas en un jour,
26:12mais là, au moins, on part d'un vrai constat
26:14qui permet de distinguer
26:16entre l'islam, les musulmans, et l'islam politique.
26:18Ce n'est pas du tout la même chose.
26:20On va marquer une pause, c'est l'heure de la pub,
26:22mais on se retrouve tout de suite,
26:24et bien évidemment, la parole à tout de suite.
26:34De retour avec vous, et nous revenons sur ce rapport
26:36qui a été
26:38commandé par le ministère de l'Intérieur,
26:40si je ne dis pas de bêtises,
26:42sur l'antrisme.
26:44Voilà, c'est trois ministères.
26:46Et ce matin,
26:48un conseil de défense et de sécurité,
26:50présidé par Emmanuel Macron,
26:52détermine ce rapport
26:54et alerte sur une menace
26:56pour la cohésion nationale
26:58avec le développement d'un islamisme
27:00par le bas.
27:02Jean-Luc Benamias,
27:04qu'est-ce que vous voulez nous dire sur ce sujet ?
27:06L'islamofascisme est extrêmement dangereux.
27:08On le sait depuis des années.
27:10On le sait au niveau national.
27:12J'appelle ça islamofascisme.
27:14Après, je...
27:16C'est quoi l'islamofascisme ?
27:18C'est vous qui faites le jeu,
27:20le jeu des islamistes en disant ça.
27:22Ah non, pas du tout.
27:24Au contraire, je mets un nom sur quelque chose
27:26parce que le fait...
27:28L'intégrisme,
27:30le fascisme, ça veut dire des choses
27:32extrêmement précises et je pense,
27:34et je le dis, qu'un certain nombre de mouvements
27:36d'obédience musulmane,
27:38c'est ce que j'appelle l'islamofascisme.
27:40D'accord, je pensais que c'était l'inverse que vous disiez.
27:42Ah pardon, d'accord.
27:44On a été tous très inquiets.
27:46D'accord, allez-y.
27:48Allez-y, poursuivez.
27:50Oui, oui.
27:52La crise au Moyen-Orient,
27:54qui n'est pas si nouvelle que ça,
27:56mais qui est en train de s'enflammer,
27:58tout ça pousse à l'intégrisme.
28:00Tout ça pousse à ce que des mouvements sectaires,
28:02extrêmement dangereux, agissent sur tous les territoires.
28:04Pas uniquement en France,
28:06pas uniquement en Europe, dans le monde entier.
28:08Et donc,
28:10comment on respecte aujourd'hui,
28:12comment on fait respecter tout le débat,
28:14notamment en France par rapport à la loi de 1905 ?
28:16Quels sont les éléments qu'on met en place ?
28:18Quels sont ceux qui sont valides ?
28:20Et quels sont ceux qu'il faut améliorer ?
28:22Je pense que dans le cadre d'une amélioration
28:24par rapport aux territoires français,
28:26il faudrait relancer des politiques d'éducation populaire
28:28présentes sur tous les terrains,
28:30notamment sur l'ensemble de nos territoires
28:32les plus pauvres en France.
28:34Nos territoires dans les différentes cités.
28:36Il y a eu un abandon par rapport à cela.
28:38D'ailleurs, à ce niveau-là,
28:40c'est parallèle, mais ce n'est pas directement,
28:42mais c'est quand même en cause,
28:44une police de proximité
28:46a été totalement dommageable.
28:48Je ne dérive pas quand je dis ça.
28:50Une police de proximité
28:52qui soit au service
28:54de tout le monde,
28:56notamment des populations issues,
28:58des populations musulmanes.
29:00Mais est-ce que ça suffit ?
29:02Non, si ça suffisait, Valérie,
29:04si j'avais réponse,
29:06et si on avait réponse sur ce plateau,
29:08à la crise générale dans laquelle nous vivons,
29:10ça se saurait. Ça ne suffirait pas.
29:12Donner une présence adulte,
29:14une haine notamment à nos enseignants,
29:16une haine au personnel qui s'occupe
29:18du territoire,
29:20je pense que c'est absolument indispensable.
29:22Il y a un abandon par rapport à cela.
29:24Les enseignants se retrouvent,
29:26pour beaucoup d'entre eux, isolés.
29:28Oui, et s'autocensurent.
29:30Didier Le Maire a perdu son travail.
29:32Il a dû renoncer à sa carrière d'enseignant
29:34et toute sa vie.
29:36Le truc, et je le répète, c'est que ça fait 40 ans,
29:38si ce n'est peut-être,
29:40admettons 30 ans,
29:42qu'il y a ces alertes qui sont là,
29:44et ces gens qu'on a cités, Boalem Samsal,
29:46Jamila Benhabib, des gens qui ont vécu
29:48ce qui s'est passé en Algérie,
29:50qui connaissent les frères musulmans,
29:52et qui ont annoncé comment ils allaient rentrer par la société,
29:54c'est-à-dire par le sport,
29:56par l'éducation,
29:58par le halal.
30:00Le développement du halal, c'est la thèse aussi
30:02de Florence Bergeau-Blackler,
30:04ça passe aussi par cette
30:06pression qui est mise sur
30:08un certain nombre de musulmans de France.
30:10Et ça prospère.
30:12Excusez-moi, on savait déjà ça
30:14à partir du Liban.
30:16Avant l'Algérie, la façon,
30:18la crise qu'il y a eu au Liban il y a 20 ou 30 ans,
30:20l'ensemble des populations,
30:22notamment de médiances chrétiennes,
30:24qui ont été obligées de se réfugier,
30:26on en a des dizaines de milliers en France.
30:28On sait que c'est une mouvance qui prospère
30:30depuis des années, il y a eu des lanceurs d'alerte
30:32qu'on a refusé d'entendre
30:34pour des raisons purement idéologiques,
30:36et les frères musulmans s'infiltrent de plus en plus
30:38dans un état qui est parfaitement
30:40tétanisé par tous les procès
30:42en islamophobie, alimenté
30:44par bon nombre de commentateurs
30:46et de personnalités médiatiques
30:48et s'en est devenu proprement
30:50insupportable et même complice.
30:52Quand je vois par exemple les propos de M. Apathy,
30:54qui hier nous explique à une heure de Grande Écoute
30:56sur le plateau de Petit Dien, que c'est une erreur
30:58d'avoir rendu public
31:00ce rapport de la part de M. Retailleau,
31:02quand j'apprends, on en parlait juste avant,
31:04que des médias comme Libération
31:06et Le Monde, qui ont pignon sur rue,
31:08qui sont lus par des millions de personnes chaque jour,
31:10n'ont pas rédigé...
31:12Le Monde en tout cas
31:14fait encore
31:16beaucoup d'audience,
31:18mais ils n'ont pas rédigé la moindre ligne
31:20sur la publication et les conclusions
31:22extrêmement préoccupantes
31:24à l'heure de ce rapport.
31:26Le rapport n'est pas encore public, c'est le Figaro
31:28qui a obtenu des parfaits.
31:30Et l'AFP qui a fait des dépêches.
31:32Ça allait faire l'actualité.
31:34Ce matin,
31:36le Parisien en fait sa une, consacre 6 pages,
31:38le Figaro aussi.
31:40Mais il n'y a pas
31:42une ligne, moi j'ai lu Libération ce matin,
31:44il n'y a pas une ligne dans Libération, et le seul papier
31:46du Monde aujourd'hui, à l'heure
31:48où je vous parle, je n'ai pas vu l'édition d'aujourd'hui,
31:50c'est un papier, c'est une dépêche AFP
31:52qui a été publiée.
31:54Et pour répondre à M. Benamias sur
31:56on n'a pas de mesures concrètes et
31:58soi-disant une police de proximité réglerait tout,
32:00je pense que vous vous trompez, vous êtes encore dans des schémas
32:02qui datent des années 80
32:04et qui n'ont pas du tout produit leurs effets.
32:06Il faut être extrêmement ferme et implacable
32:08sur la lutte contre les frères musulmans.
32:10Il y a un certain nombre de mesures qu'on annonce depuis des années,
32:12à commencer par
32:14la fermeture du centre de formation des imams
32:16qui est infiltré par les frères musulmans à Château-Chinon,
32:18à commencer par la fermeture
32:20des plus de 240 associations
32:22liées aux frères musulmans,
32:24la dissolution de ces associations qui tardent
32:26à arriver, c'est là notamment où
32:28M. Taillot pourrait être un peu efficace,
32:30l'expulsion de tous ces imams radicaux,
32:32étrangers qu'on connaît
32:34et qui paraît peine à être mis à exécution,
32:36la fermeture et l'interdiction
32:38de ces mosquées, il y en a donc à peu près
32:40140 sur le territoire.
32:42Je disais que c'est loin d'être une
32:44minorité parce que c'est près de 100 000
32:46fidèles qui chaque semaine viennent écouter les
32:48prêches de gens qui alimentent
32:50la haine de la France et
32:52la culture de la charia.
32:54Donc en fait, des mesures comme ça,
32:56très concrètes, à la main du président
32:58de la République ou juste du ministre de l'Intérieur,
33:00il y en a, elles sont d'urgence
33:02vitales pour réussir
33:04à créer un peu le commun dans cette société.
33:06Juste pour revenir
33:08au débat de tout à l'heure, il ne s'agit évidemment
33:10pas d'une chasse aux musulmans.
33:12Il s'agit d'une chasse aux islamistes.
33:14Je crois qu'il faut le dire, il faut le répéter.
33:18Peut-être aussi qu'il faut en arriver
33:20après toutes ces années de déni
33:22qui nous mènent
33:24à la faillite dans laquelle
33:26nous nous trouvons et peut-être
33:28aussi que l'éducation nationale
33:30doit rentrer en résistance.
33:32Parce que moi, je pense
33:34vraiment que l'école est le ventre
33:36mou de notre
33:38République et qu'on
33:40demande aux enseignants
33:42d'assumer un rôle
33:44qui n'est pas le leur. Et quand on
33:46voit Didier Le Maire qui doit renoncer
33:48à sa carrière d'enseignant parce qu'il s'est contenté
33:50de constater
33:52ce qu'il voyait au jour le jour
33:54à Trappes, avec ses élèves,
33:56avec cette gangrène islamiste
33:58qui dévore
34:00les cerveaux de
34:02ses élèves, et bien je pense
34:04que oui, l'éducation nationale doit aussi
34:06prendre sa part et rentrer
34:08en résistance. Vraiment. Parce que
34:10nous avons quand même l'école
34:12la plus inégalitaire qui soit,
34:14nous avons une école où
34:16l'ascenseur social est complètement bloqué,
34:18où les élèves qui viennent d'un
34:20milieu fragile
34:22sont ceux
34:24qui sont voués à l'échec, et ça
34:26c'est simplement pas acceptable.
34:28Juste sur le fait que
34:30rien n'a été fait quand même depuis
34:322021, il y a plus de 10 000 contrôles sur le terrain
34:34débouchant sur la fermeture
34:36temporaire ou définitive de
34:38741 établissements.
34:40On se souvient du lycée ABROS qui a été
34:42fermé, et ça a été contesté
34:44Casté par le Conseil d'État.
34:46Donc ça va se poursuivre
34:48maintenant qu'il y a ce rapport. On est dans un pays où il y a
34:50des lois, et la loi parfois a des
34:52failles. Une fois que j'ai dit ça, c'est simplement, on ne peut pas
34:54dire rien n'a été fait pour les décennies.
34:56Des choses ont essayé d'être faites. Je pense
34:58qu'il y a les lois, il y a le respect des lois,
35:00le respect des procédures et des droits des uns et des autres.
35:02Et puis il y a aussi l'affichage, parce que
35:04il ne faut pas d'un côté avoir
35:06une action réelle, et de l'autre
35:08côté avoir un discours qui dit l'inverse.
35:10Je repense à Jean-Michel Blanquer quand il a dit
35:12que le voile n'était pas souhaitable
35:14dans les milieux scolaires
35:16et qu'il a été complètement lâché.
35:18Et au lieu de l'expliquer,
35:20il faut du courage et une cohérence.
35:22On ne peut pas dire d'un côté
35:24oui, regardez, on a des chiffres, on fait des choses,
35:26mais de l'autre, reculer.
35:28Je parlais du discours des Mureaux, la loi séparatisme.
35:30Quand il s'est agi
35:32d'interdire le voile aux fillettes,
35:34le gouvernement de l'époque
35:36n'a pas voulu le faire.
35:38Et aujourd'hui, Gabriel Attal revient
35:40en face des démocrates,
35:42c'est totalement gadget.
35:44C'est un effet de communication.
35:46Edouard Philippe, il y a trois semaines,
35:48qui louait dans la presse le port du voile
35:50dans les compétitions sportives.
35:52Cet homme est totalement incontentable.
35:54Plutôt que du spectaculaire,
35:56il faut de la cohérence. Au moins que l'action
35:58soit liée au discours, et que l'action
36:00non seulement soit faite, mais assumée
36:02et expliquée pour bien
36:04disquetinguer, encore une fois, contre l'islam politique.
36:06Parce que l'islam politique, c'est quoi ?
36:08C'est un islam qui n'est pas une religion
36:10que chacun fait chez lui
36:12comme il l'entend dans sa sphère privée.
36:14C'est un islam dont le but
36:16est de devenir supérieur
36:18aux lois du pays dans lequel il se trouve.
36:20Donc c'est en ça qu'il est politique
36:22et la charia serait supérieure aux lois républicaines.
36:24Et c'est là où c'est totalement inadmissible.
36:26Deux événements dans ces derniers jours.
36:28Cette jeune femme qui va à la salle
36:30de sport en short
36:32et en brassière,
36:34à qui un chauffeur de bus
36:36refuse de monter dans le bus
36:38parce qu'elle n'est pas suffisamment vêtue.
36:40Et puis le décès du rappeur
36:42Renoy
36:44qui a suscité
36:46toute une polémique sur les réseaux
36:48puisque un certain nombre
36:50d'internautes ont demandé
36:52qu'on n'édite plus sa musique
36:54ni qu'on montre son visage
36:56puisqu'il était mort
36:58et que dans l'islam, c'était une des
37:00préconisations
37:02de ne pas montrer le visage et de ne pas publier
37:04cette musique.
37:06C'était très très fort sur les réseaux quand on suivait ça.
37:08Peut-être un troisième fait aussi, c'était l'ouverture
37:10d'une boutique à Paris qui a vu
37:12énormément de personnes y arriver
37:14qui fait la promotion du
37:16vêtement pudique, du vêtement
37:18islamique avec grand renfort
37:20de campagne notamment sur TikTok d'influenceurs
37:22avec la tour Eiffel voilée
37:24dans un pays soi-disant
37:26islamophobe. Donc il y a aussi ça,
37:28ça infiltre même les codes de la mode
37:30les codes vestimentaires à grand renfort
37:32d'influenceurs.
37:34Est-ce qu'on va sortir des gadgets ? Est-ce qu'on va sortir
37:36des incantations ? Je vois sur BFM
37:38Bardella veut
37:40interdire les frères musulmans, mais c'est quoi les frères
37:42musulmans ? C'est pas...
37:44Mais les frères musulmans
37:46c'est nebuleux,
37:48c'est gazeux, c'est...
37:50Sauf qu'on connaît, ce rapport identifie
37:52exactement les 240 associations
37:54Il y a l'association des frères musulmans
37:56en France qui ne répond pas
37:58Oui, mais le rapport
38:00identifie leur influence
38:02mais juridiquement ça reste à
38:04prouver que l'association
38:06qui est en France contredit la loi
38:08après elle diffuse, elle a
38:10une organisation diffuse
38:12gazeuse et plus ou moins secrète
38:14comme la France est un pays de droit
38:16il faut s'appuyer sur du juridique
38:18et si c'est une association qui en tant
38:20qu'association en France ne fait rien d'idégal
38:22on ne peut pas l'interdire.
38:24Une association comme les musulmans de France, l'ex
38:26UOIF, qui se revendique
38:28des frères musulmans, qui a pignon sur eux
38:30qui est considéré d'ailleurs par les pouvoirs publics
38:32comme un interlocuteur légitime
38:34et fréquentable. Le jour où vous considérez
38:36vous faites passer les frères musulmans comme
38:38une organisation terroriste, vous armez
38:40le ministre de l'intérieur pour
38:42assumer la dissolution de cette association.
38:44On ne le considère pas comme ça, au doigt mouillé
38:46il faut des éléments. Mais non, c'est pas au doigt mouillé
38:48Mais non, mais c'est une décision
38:50il existe de considérer comme organisation
38:52terroriste sur la base de ces rapports
38:54sur la base de tout le travail effectué
38:56par nos services de renseignement
38:58Les frères musulmans
39:00pourraient très bien être considérés comme une organisation terroriste
39:02sans aucun problème.
39:04Vous verrez ce que dit le rapport dans le détail.
39:06C'est compliqué que ça.
39:08Moi j'espère que les frères musulmans seront interdits
39:10je l'espère vraiment, mais je pense
39:12que c'est, pardon d'être
39:14peut-être un peu provoquante, mais
39:16je pense que c'est totalement anecdotique
39:18le courage il doit être ailleurs
39:20il doit être à l'école, il doit
39:22être dans le sport
39:24on doit prendre des décisions
39:26concrètes
39:28on y revient dans un instant
39:30on ne peut pas laisser l'espace
39:32pour pouvoir
39:34contrer toutes ces mesures
39:36à tout de suite
39:38Sud Radio, parlons vrai
39:40Sud Radio, parlons vrai
39:42Êtes-vous d'accord, Valérie Expert
39:44Une grande partie de toute l'émission consacrée
39:46à ce rapport, mais c'est intéressant
39:48de débattre et de commenter
39:50les musulmans de France
39:52dénoncent, c'est la fédération des musulmans
39:54de France, qui dénonce
39:56des accusations infondées
39:58nous rejetons fermement toutes les allégations
40:00qui tenteraient de nous associer à un projet politique
40:02étranger, ou à une stratégie
40:04d'entrisme, les amalgames
40:06même involontaires entre islam, islamisme
40:08politique et radicalité
40:10sont non seulement dangereux, mais contre-productifs
40:12pour la République elle-même
40:14Jean-Luc, je voulais, oui
40:16Je suis assez d'accord avec ce texte, avec ce qu'il vient de déclarer
40:18interdire les frères musulmans, mais
40:20j'espère que vous vous rendez compte de ce que
40:22les pratiques de certains
40:24membres des frères musulmans
40:26Les cent mille fidèles, on les surveille tous
40:28Je termine, c'est une évidence
40:30interdire les frères musulmans
40:32mais enfin, on a des relations
40:34avec un nombre de pays arabes
40:36de pays musulmans dans le monde
40:38l'Union Européenne, la France
40:40comment on va expliquer ça après ?
40:42Au Qatar par exemple ?
40:44Mais Hassan El Banna pour vous
40:46c'est quelqu'un de très fréquentable ?
40:48L'influence du réseau
40:50des frères musulmans, il n'y a pas que celui-là
40:52au niveau islamisme
40:54potentiellement dangereux, il n'y a pas que celui-là
40:56interdire comme ça, non
40:58surveiller, et tant mieux si on le fait
41:00On les surveille déjà
41:02avec aucune conséquence
41:04Bien sûr qu'il y a des conséquences
41:06quand même, heureusement
41:08C'est quoi votre solution sur ces
41:10prêches de haine contre la France ?
41:12Il y a quelques imams
41:14qui ont été extradés
41:16qui ont été mis en dehors du territoire
41:18C'est quoi vos solutions concrètes pour lutter
41:20contre cette radicalité islamiste
41:22qui est en train de prendre du terrain
41:24année après année, 10% des lieux de culte
41:26240 associations, 100 000 fidèles
41:28la mer est en train de monter
41:30et vous qu'est-ce que vous proposez ?
41:32Surtout on fait rien, on continue à surveiller
41:34On est bon, on surveille, mais qu'est-ce qu'on fait
41:36concrètement pour arrêter la marée ?
41:38Je ne peux pas répondre
41:40à cette question telle que vous la posez, c'est impossible
41:42En tout cas
41:44on est tous d'accord sur un point
41:46c'est que la France est devenue une porte d'entrée
41:48ouverte, béante
41:50Mais pas que la France !
41:52La Belgique, l'Angleterre
41:54Est-ce que vous voulez qu'on devienne la Belgique ?
41:56Est-ce que vous voulez qu'on devienne l'Angleterre ?
41:58Soyons sérieux quand même
42:00la Belgique n'est pas non plus un pays
42:02qui n'est pas dirigé du tout
42:04La Belgique est en train de se soumettre
42:06de façon catastrophique
42:08Vous savez un dessinateur
42:10me racontait que quand il va en Belgique
42:12un dessinateur qui est protégé
42:14par deux policiers en France, quand il va en Belgique
42:16c'est 40 policiers
42:1840 policiers qui sont autour de lui
42:20pour qu'il ne se fasse pas
42:22descendre. Je veux dire, il y a un problème en Belgique
42:24quand vous regardez ce qu'il se passe
42:26Des voix du monde musulman vont
42:28se lever
42:30et on entendra des musulmans dire
42:32oui, il y a un problème
42:34avec l'islamisme en France
42:36L'islam politique
42:38L'islam politique, pardon
42:40vous avez raison de
42:42de corriger cela
42:44Je pense qu'il faut aussi leur permettre
42:46parce qu'il faut être très courageux
42:48quand on est musulman, de s'opposer
42:50à cette idéologie
42:52Mais je pense
42:54qu'il faut aussi permettre aux musulmans
42:56de pouvoir s'exprimer
42:58parce qu'au fond, l'islamisme
43:00les premières victimes de l'islamisme
43:02ce sont les musulmans
43:04quand on voit en Algérie, partout dans le monde
43:06Les victimes du terrorisme, il y en a eu quand même un petit paquet en France
43:08Moi ces discours
43:10creux, qui tétanisent
43:12l'appareil d'Etat, qui nous empêchent
43:14d'agir depuis des années, les discours de
43:16M. Benhamias, qui sont là
43:18circulez, il n'y a rien à voir, tout va très bien
43:20en France, il faut surveiller, il faut continuer
43:22ça nous empêche toute forme d'action publique
43:24et ces mêmes phrases sur les premières victimes
43:26de l'islamisme, ce sont les musulmans
43:28Non, concrètement, il y a eu des morts de l'islamisme en France
43:30Il faut être extrémiste par rapport à tout
43:32Regardez en Irlande, en Afghanistan
43:34Regardez en Algérie
43:36Je défends Jean-Luc qui est assez grand
43:38Il y a des musulmans, donc on ne peut pas lier
43:40Vous croyez que cette jeune fille qui est obligée de mettre un voile
43:42quand elle sort d'un concours d'éloquence
43:44elle n'est pas victime de l'islamisme ?
43:46Elle est musulmane elle-même
43:48C'est ces mêmes discours de culpabilisation qui rencontrent l'idée d'une France
43:50Moi je ne me sens coupable de rien
43:52Moi je me sens coupable de rien
43:54Moi je défends les principes de la République
43:56et ça m'est insupportable
43:58qu'elle soit gangrenée
44:00de partout, et ça m'est insupportable
44:02qu'un professeur de philosophie comme
44:04Dignes Le Maire puisse dire, et il a malheureusement
44:06raison de le dire
44:08qu'on est à minuit moins une de l'effondrement
44:10de l'école de la République
44:12C'est insupportable
44:14Les responsables des églises de France représentatives se rencontrent
44:16ces gens la discutent ensemble
44:18et heureusement, et il faut que ça continue
44:20Enfin, l'église catholique...
44:22Le judaïsme
44:24rencontre les églises aussi musulmanes
44:26enfin soyons sérieux
44:28Je n'ai pas entendu une proposition, une solution de votre part
44:30Je vous en ai apporté 5 ou 6 d'urgence absolue
44:32qu'on demande, qu'on réclame
44:34depuis des années, et vous, visiblement
44:36vous êtes à court de solutions. Vous faites des constats
44:38et vous avez des grands mots magnifiques
44:40Qu'est-ce qu'on fait alors ?
44:42Concrètement, on considère
44:44les frères musulmans comme une organisation terroriste
44:46on s'arme en renvoyant
44:48les imams radicaux
44:50étrangers chez eux
44:52on dissout les 240 associations
44:54qui sont éminemment dangereuses et qui sont connues
44:56et qui figurent dans le rapport
44:58on retire aussi
45:00ces lieux de culte, il y en a à peu près 150
45:02et il y a 100 000 fidèles qui les fréquentent
45:04on les ferme, ces lieux de culte
45:06et on essaye de surveiller
45:08mais nos services de renseignement sont tellement
45:10mongolisés qu'on le fait déjà
45:12on surveille ces imams et ces personnes qui les fréquentent
45:14mais il faut s'armer une bonne fois pour toutes
45:16et alors déjà, à commencer par l'association
45:18des musulmans de France, ex-UIF
45:20d'arrêter de les considérer comme
45:22interlocuteurs acceptables
45:24des pouvoirs publics, à un moment donné
45:26il faut dire les choses
45:28Je crois qu'on s'en sortira pas
45:30Il y a quand même
45:32des chiffres qui devraient quand même nous alerter
45:34Je vous rappelle qu'il y a 5 ans
45:36est sorti un sondage qui disait
45:38qu'un musulman sur 5
45:40ne condamnait pas l'attentat de
45:42Charlie Hebdo
45:44et ça sont des chiffres
45:46qui sont quand même
45:48des alertes
45:50qui devraient provoquer
45:52un sursaut républicain
45:54de tout le pays
45:56Et puis le sondage aussi
45:58des 18-25 ans
46:00qui considéraient que la charia
46:02devait être supérieure aux lois de la République
46:04donc on est quand même dans un mouvement de fond
46:06assez important
46:08et je vois pas effectivement
46:10quand on voit la puissance de TikTok
46:12ce qui est expliqué dans le rapport
46:14la puissance des réseaux sociaux
46:16dans l'influence et dans l'antrisme
46:18il y a du souci à se faire
46:20C'est pour ça que je pense qu'au lieu
46:22de nous diviser et de renvoyer à la figure
46:24vous n'avez rien fait, nous on fera mieux
46:26il faut essayer d'agir ensemble
46:28et sans envenimer
46:30la situation
46:32Mais comment fait-on concrètement ?
46:34Je vous l'ai dit tout à l'heure
46:36j'ai donné les chiffres
46:38il y a des centres qui ont été fermés, il y a des associations
46:40qui ont été dissoutes, il y a des enquêtes
46:42qui sont faites, ce rapport existe
46:44il cible là où il y a
46:46des problèmes
46:48Il y a un conseil de défense
46:50demain
46:52qui donnera des réponses
46:54ce qu'il faut aussi c'est avoir une cohérence
46:56c'est-à-dire qu'au niveau de l'éducation nationale
46:58quand des enseignants se retrouvent seuls
47:00face à l'antrisme islamiste
47:02de l'islam politique, il faut qu'ils soient sûrs
47:04d'être accompagnés
47:06efficacement par l'éducation nationale
47:08et pas qu'ils aient un doute
47:10et qu'ils ne soient pas certains d'être accompagnés
47:12et défendus, c'est ça qui doit changer
47:14mais en faire un objet de polémique
47:16politicienne
47:18je pense que ça fera des amalgames
47:20Il faut traiter le sujet
47:22si les gens Michel Apathy
47:24le nom des libérations et monsieur Benamia
47:26ne veulent pas s'en parler
47:28Mais que s'opposer les uns aux autres
47:30ça nous affaiblit et ça rend service malentrisme
47:32de l'islam politique, au contraire
47:34il faut défendre les mêmes valeurs
47:36et être cohérent
47:38et réduire ça en disant c'est très grave
47:40mais ça vaut une petite polémique politicienne
47:42ça ne produira rien
47:44On pense qu'il faut que ce soit un plan d'urgence nationale
47:46qu'on le considère comme tel, avec les moyens
47:48qu'on a mis, on n'a pas parlé des écoles coraniques
47:50il y a un tiers des écoles coraniques
47:52qui évoluent dans la mouvance des frères musulmans
47:54ça représente 66 000
47:56élèves en France
47:58le chantier est considérable
48:00donc il faut mettre les moyens et il faut
48:02le mettre comme une priorité d'urgence nationale
48:04C'est fini pour aujourd'hui, merci à tous
48:06les 4, merci
48:08et réécoutez ce qu'a dit Jean-Luc Benamia
48:10s'il a commencé par parler d'islamo-fascisme
48:12donc il était bien sur cette ligne là
48:14On se retrouve demain, très bonne journée
48:16sur Sud Radio
48:18Parlons vrai

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