- il y a 1 jour
Avec Max Brisson, sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques ; Olivier Legrain, homme d'affaires français.
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00:00Les instituts de beauté Body Minute vous présentent
00:04Magali Berda, Sud Radio, on vit pas dans la même France.
00:10Magali Berda sur Sud Radio, il est 20h01, nous sommes en direct, on vit pas dans la même France.
00:14Ce soir, une émission exceptionnelle encore une fois, comme tous les soirs, une émission qui casse les codes,
00:20une émission où deux mondes se parlent, peut-être deux mondes des fois qui ne se parlent jamais.
00:24Alors les influenceurs, les personnalités publiques, les hommes d'affaires,
00:27tous ces gens-là qui arrivent à fédérer des milliers, des dizaines, des centaines, voire des fois des millions de personnes
00:33ont une façon de fédérer, qu'on les aime ou qu'on les aime pas, ils arrivent à fédérer.
00:38Les politiques, des fois, c'est un petit peu plus compliqué, ils ont un peu plus de mal à se faire comprendre.
00:42Donc on a décidé de créer cette émission pour les obliger à nous parler plus facilement,
00:47plus simplement pour réconcilier la politique et les gens qui sont fâchés parce qu'ils y comprennent tout simplement rien.
00:54Ce soir, le thème, faut-il privatiser l'audiovisuel public ?
00:59Alors c'est une vraie question.
01:01Et pour y répondre, on a deux personnalités très fortes.
01:04Olivier Legrain, homme d'affaires français, qui va débattre avec Max Brisson, sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques.
01:11À chaque fois que j'ai un sénateur, j'ai l'impression que je prends du level.
01:15J'ai l'impression que je monte en gamme dès que j'ai un sénateur sur ce plateau.
01:18Vous êtes très gentil.
01:18Voilà, je vous le dis parce que moi, c'est la grande classe, les sénateurs.
01:21Et puis en plus, quand on m'a expliqué au Sénat comment ça fonctionnait, vous arrivez avec un dress code, c'est calme.
01:27Là-bas, tout le monde est sérieux.
01:28Ce n'est pas comme à l'Assemblée nationale où on croirait une télé-réalité, pardonnez-moi.
01:31Tout à fait, mais on peut travailler sérieusement.
01:33Exactement.
01:33En tout cas, belle représentation de la France.
01:36Et ce soir, je suis accompagnée de Mathias qui est revenu de ses vacances.
01:39Voilà.
01:40Ça va, Mathias ?
01:41Ah, toujours les musiques sur les femmes.
01:42Hein ?
01:43Toujours les musiques sur les femmes.
01:44Bah, toujours, évidemment.
01:45Comment ça va, Magali ?
01:45En tout cas, et toi, ça va ?
01:46Ah, je suis beau ?
01:47Bah, t'es pas très beau, mais t'es bronzé.
01:49Ah, ça va, ça me fait un peu mieux.
01:50Je t'ai ramené un cadeau.
01:51Ah, c'est bien ?
01:51Je l'ai posé chez toi.
01:52Ah bon, c'est quoi ?
01:53Une tonne de sable.
01:54Super.
01:54Bah, c'est sympa, comme d'hab.
01:55Je me suis dit, ça allait faire plaisir.
01:57Mais tu sais que là-bas, ils veulent qu'on fasse une émission en direct.
02:00Alors là-bas, c'est où, déjà ?
02:01Saint-Martin, pardon.
02:02Ah, c'est à Saint-Martin.
02:03Les Antilles-Françaises.
02:04J'étais à Saint-Martin, j'étais à Saint-Martin.
02:07Il est parti quatre jours à Saint-Martin.
02:09Alors, j'ai pas trop compris le travail, le perso, on n'a pas tout compris, mais il est allé là-bas.
02:14Et sache une chose, c'est que le président de la collectivité de Saint-Martin, il a écouté deux fois l'émission.
02:18Ah, super.
02:19Et il a envie qu'on fasse une émission là-bas pour parler des écoles aux Antilles, qui est un vrai problème.
02:22Avec grand plaisir.
02:23Alors, franchement, on serait ravis d'aller à Saint-Martin pour parler des écoles.
02:26On est en train de voir avec Pedro, un des patrons de la radio, pour pouvoir faire ça au mois de mars.
02:30Eh bien, magnifique.
02:31On peut venir ?
02:32Évidemment.
02:32Avec grand plaisir.
02:34On invite tout le monde.
02:35Évidemment.
02:36Alors, ce soir, on va répondre à cette question.
02:39Faut-il privatiser l'audiovisuel public ?
02:43Pour cela, on va d'abord recevoir Olivier Legrain.
02:46Vous êtes un entrepreneur français, ingénieur de formation.
02:50Vous avez dirigé plusieurs grandes entreprises...
02:53On est en direct.
02:54Vous avez dirigé plusieurs grandes entreprises industrielles avant de vous engager plus directement sur les questions liées aux médias.
03:01Depuis plusieurs années, vous alertez sur la concentration du paysage médiatique
03:05et vous défendez l'importance d'une information indépendante et accessible à tous.
03:10Grâce à votre expérience dans le monde des affaires et votre réflexion sur l'avenir des médias,
03:14vous tentez d'apporter un regard clair et concret sur les enjeux du moment.
03:18D'ici je dis les choses bien.
03:19C'était parfait pour moi.
03:20Voilà, merci.
03:21Merci d'être avec nous, Olivier Legrain, pour débattre de la privatisation de l'audiovisuel français.
03:27Alors, on vient de dire, vous êtes un entrepreneur.
03:30Comment vous vous êtes construit ?
03:32Qu'est-ce qui vous a donné envie, le goût d'être entrepreneur ?
03:35Moi, je suis un industriel au départ.
03:37J'ai passé toute ma vie dans deux grandes entreprises industrielles.
03:40Puis, pendant 15 ans, j'ai dirigé un groupe industriel qui s'était séparé du groupe Lafarge,
03:45qui s'appelait Matéris, qui était une entreprise de matériaux de construction,
03:49de chimie de la construction, que j'ai dirigé pendant 15 ans.
03:52Et depuis 10 ans, je suis thérapeute.
03:54Ah bon ?
03:55Ah ouais, rien à voir.
03:56Bah non.
03:57Ah, vous avez changé carrément de...
03:59Absolument.
03:59J'ai complètement changé de vie il y a 10 ans.
04:01Alors, thérapeute, c'est-à-dire ?
04:02Oui, psychanalyste, pour prendre un terme.
04:05Vous aidez les gens à se sentir mieux ?
04:06Absolument.
04:07Ah bah, on a besoin de séances, nous.
04:08Ah ouais, surtout.
04:11Est-ce que vous avez l'impression qu'aujourd'hui, c'est plus dur qu'avant, le statut d'entrepreneur ?
04:16L'économie va beaucoup moins bien depuis quelques années.
04:20On ne veut pas dire que ça ira beaucoup mieux dans les années qui viennent, notamment en Europe.
04:24Et donc, oui, je pense que c'est plus dur.
04:25C'est plus dur pour les jeunes.
04:27L'arrivée de l'intelligence artificielle change pas mal.
04:29Le monde a beaucoup changé par rapport à l'époque où j'ai dirigé un groupe industriel.
04:33C'est-à-dire, il y a maintenant plus de 10 ans que j'ai arrêté.
04:38Mais oui, l'économie va beaucoup moins bien.
04:40Tout le monde se fatigue un petit peu moins.
04:42Alors, c'est à double tranchant.
04:43Parce qu'il y a ceux qui se fatiguent moins, parce que justement, ils utilisent l'IA.
04:46Un peu trop, d'ailleurs.
04:48Et puis, il y a ceux qui travaillent très, très, très dur.
04:50Et que malgré leurs efforts, ils n'arrivent pas à survivre.
04:52Je trouve que surtout, l'économie va beaucoup moins bien.
04:54Le pays va beaucoup moins bien.
04:55L'Europe va moins bien.
04:56Il y a un équilibre entre l'Europe, la Chine et les Etats-Unis qui a profondément été modifié.
05:03Et qui sera encore très modifié, certainement, dans les 5 à 10 ans qui viennent.
05:07Donc, ça va beaucoup moins bien que les années.
05:10Moi, j'ai vécu beaucoup, 30-35 ans dans l'industrie.
05:14Et j'ai connu, dedans, les trois quarts de très, très bonnes années.
05:18Et là, je pense que ça risque de durer un certain temps, pour plein de raisons.
05:20Alors, vous êtes engagé pour que les médias restent les plus indépendants possibles.
05:24Mais est-ce que c'est encore possible avec toute la concurrence qu'il existe ?
05:28C'est un vaste débat, ça.
05:29On va peut-être en parler quand on va parler de la privatisation éventuelle.
05:34C'est qu'il y a, actuellement, on vient un petit peu au livre qu'on a écrit,
05:38qui s'appelle « Sauver l'information de l'emprise des milliardaires ».
05:42Il y a, en France, depuis quelques années, une emprise de plus en plus forte de très peu de gens.
05:47On a vu, il y a une dizaine de milliardaires qui ont pris énormément de pouvoir sur l'ensemble.
05:52C'est ce qu'on appelle de la chaîne de la valeur, c'est-à-dire la presse, l'édition, la distribution, les festivals,
05:59les instituts de sondage, les comptes d'influenceurs, voilà.
06:04Ça, c'est un pouvoir qui n'a probablement jamais existé depuis très, très longtemps.
06:09Donc, ce pouvoir, il est dangereux, je pense, pour la démocratie.
06:13On est, j'emploie souvent ce terme, et je l'assume parfaitement,
06:17je pense qu'on est en guerre idéologique et culturelle, une partie des gens contre les autres.
06:22Et moi, si aujourd'hui, j'essaye de parler, alors que je suis un citoyen engagé,
06:27que j'ai fait ma carrière dans l'industrie, que je suis un thérapeute,
06:30c'est que je pense qu'il y a un vrai risque de la démocratie,
06:33avec l'arrivée du Front National et de la droite dure, comme je l'appelle, au pouvoir en 2027.
06:39Moi, c'est pour ça que je mène ce combat.
06:42C'est un combat de citoyens engagés, tout simplement.
06:44Alors, on a l'impression que c'est nouveau, en fait, les médias aux mains des grands patrons.
06:50Mais par exemple, TF1, qui a plus de 40 ans d'existence,
06:53c'est une chaîne qui appartient à Martin Bouygues.
06:56Pourquoi, aujourd'hui, c'est un problème ?
06:57Ah non, mais on n'a pas dit que Martin Bouygues était un problème.
07:00Dans le livre, on ne parle pas particulièrement de...
07:03On pense que, Vincent Léda et moi, de Bolloré et de Bernard Arnault,
07:09qui nous semblent les plus influents en ce moment.
07:12De la même manière, on ne traite pas de la même manière,
07:13on ne parle pas d'ailleurs quasiment de Martin Bouygues,
07:16on ne parle pas de la même manière de Xavier Nel,
07:17par rapport au monde où il y a un statut qui est différent.
07:20On parle de la chaîne de valeurs dont je parlais tout à l'heure,
07:23et là, qui est très puissante dans les mains de Bolloré et de Bernard Arnault.
07:26Alors, on reçoit en face de vous, Olivier Legrin, ce soir, Max Brisson,
07:30qui est sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques.
07:33Merci d'être là, monsieur le sénateur.
07:35Alors, Max Brisson, vous êtes sénateur des Pyrénées-Atlantiques
07:38pour le groupe Les Républicains.
07:40Vous êtes un ancien inspecteur général de l'éducation nationale.
07:44Vous avez d'abord exercé dans l'éducation et la vie locale
07:46avant d'être élu au Sénat.
07:48Vous vous intéressez particulièrement à l'enseignement,
07:50aux services publics et à la culture.
07:52Vous avez un avis contraire à notre invité, Olivier Legrin,
07:55sur l'audiovisuel français.
07:56Au contraire, pas tout à fait, au risque de vous décevoir.
08:00Ah, moi, rien que décevoir, moi.
08:01On va déjà, si on est sur le fond du sujet,
08:05je ne suis pas favorable à la privatisation d'audiovisuel public.
08:08Ce qui ne veut pas dire que je ne souhaite pas qu'il soit réformé.
08:11Après, j'ai écouté monsieur Legrin avec beaucoup d'intérêt.
08:16J'ai quand même l'impression que ceux qui lui posent parfois problème,
08:18sans vouloir être polémique,
08:19c'est quand ces grands patrons qui contrôlent une partie d'audiovisuel,
08:25sont à gauche, ça ne pose pas de problème.
08:28Quand ils basculent un peu plus à droite, ça pose problème.
08:30Et donc, c'est un vrai sujet.
08:32Moi, je pense, contrairement à ce qu'il a dit,
08:34que jamais le pluralisme n'a été aussi important.
08:37On n'a jamais eu autant de chaînes, de radios, de divisions.
08:39Il n'y a jamais eu autant d'éditeurs d'informations.
08:41En revanche, qu'il soit nécessaire d'avoir de la régulation pour éviter les fake news,
08:49pour que l'on certifie l'information.
08:51Et c'est d'ailleurs tout le rôle des journalistes, c'est le rôle des médias.
08:55Mais je conteste un peu cette idée que le pluralisme sera en danger.
08:59Et puis surtout, ça voudrait dire quoi ?
09:01Il faudrait qu'on revienne au monopole de l'ORTF,
09:03avec un État qui aurait je ne sais quel monopole.
09:06Et moi, par rapport à l'audiovisuel public,
09:08c'est vrai que je m'interroge aujourd'hui sur son périmètre, sur ses missions.
09:13Ça ne peut pas être non plus la citadelle,
09:15au sein de laquelle il ne faudrait rien toucher,
09:18avec des corporatismes étroits.
09:20Et surtout, moi, ce qui m'inquiète, c'est que certains, aujourd'hui,
09:23voient l'audiovisuel public comme une sorte de contre-pouvoir à Bolloré.
09:27C'est pas ça, la mission de l'audiovisuel public.
09:29Ça doit être la télévision, la radio de tous les Français,
09:33y compris ceux qui votent au Rassemblement National.
09:35Ce n'est pas mon cas, je suis un élu Les Républicains,
09:38je ne considère pas le Rassemblement National comme des amis politiques,
09:41mais il y a un tiers des Français, aujourd'hui, qui votent au Rassemblement National.
09:44L'audiovisuel public est aussi à eux.
09:46Ce n'est pas ce que dit Madame Ernotte, aujourd'hui,
09:49la présidente de France Télévisions,
09:51qui politise l'audiovisuel public,
09:54qui politise la télévision publique,
09:56qui a eu des propos sur ces news qui sont assez surprenants
09:59pour quelqu'un qui, normalement, est payé par l'impôt de tous les Français.
10:02Et qui mériterait d'avoir un peu plus de retenue,
10:07parce que son employeur, c'est l'ensemble des Françaises des Français,
10:10y compris ceux qui votent pour le Rassemblement National.
10:12On va revenir sur les propos de Delphine Ernotte,
10:14comme vous le dites, juste après cette pause.
10:16Restez avec nous sur Sud Radio.
10:18On revient tout de suite pour commenter les propos de Delphine Ernotte
10:21avec Olivier Legrain, homme d'affaires français,
10:24et Max Brisson, sénateur LR des Pyrénées Atlantiques.
10:27A tout de suite sur Sud Radio.
10:38Magali Berda sur Sud Radio, il est 20h14.
10:41Nous sommes en direct, on ne vit pas dans la même France.
10:43Une émission qui casse les codes.
10:45Une émission où on se parle tout simplement,
10:47pour les gens qui ne comprennent pas forcément les discours politiques,
10:50qui du coup sont fâchés avec les politiques.
10:52On essaie de les réconcilier pour aborder des sujets d'actualité,
10:55des sujets de société, mais d'une manière un peu plus simple que d'habitude.
10:59Ce soir, le débat, faut-il privatiser l'audiovisuel public ?
11:03Et on reçoit Olivier Legrain, homme d'affaires français,
11:06qui est aujourd'hui thérapeute.
11:08Voilà, je le dis, je ne t'ai pas marqué sur ma fiche, mais voilà.
11:11Qui débat ce soir avec Max Brisson, sénateur LR des Pyrénées Atlantiques.
11:16Et alors, monsieur le sénateur, vous nous disiez juste avant la pause
11:19que vous étiez un petit peu contrarié des propos tenus par Delphine Ernotte,
11:26présidente de France Télévisions, qui a déclaré en septembre 2025,
11:31il faut admettre que CNews est un média d'opinion,
11:34qu'ils assument d'être une chaîne d'extrême droite.
11:36Elle a aussi déclaré, ça fait 4 ans que CNews tape sur le service public matin, midi et soir.
11:41En France, il se trouve qu'on a une presse d'opinion.
11:45Mais voilà, moi je me demande en quoi Mme Ernotte est qualifiée
11:49pour dire que CNews est une chaîne d'extrême droite.
11:51Et puis surtout, de là où elle parle, parce que c'est France Télévisions,
11:56elle devrait avoir un petit peu de retenue et pensée
11:59que France Télévisions a vocation à parler à toutes les Françaises,
12:04à tous les Français, à toutes celles et tous ceux qui vivent dans notre pays.
12:07Et c'est, me semble-t-il, une faute, je lui ai dit,
12:10je lui ai même dit que l'honneur aurait commandé qu'elle démissionne.
12:14Et qu'est-ce qu'elle lui a dit ?
12:15Elle a trouvé toujours mille circonstances atténuantes et mille raisons.
12:20Vous savez, il y a une sorte parfois d'entre-soi
12:22qui fait que ce petit monde se succède à lui-même
12:25et tout à fait interchangeable.
12:27Et c'est d'ailleurs un des vrais problèmes aujourd'hui de notre pays.
12:30Tout ça est parti de ce qu'on appelait l'affaire Cohen-Legrand,
12:34c'est-à-dire ce moment, et c'est exceptionnel quand même,
12:36où deux journalistes d'audiovisuel public étaient en connivence
12:40avec le Parti Socialiste pour savoir comment on pouvait
12:42écarter le plus facilement possible Mme Dati
12:45de la conquête de la mairie de Paris
12:48et comment finalement on pouvait un jour assurer la victoire
12:51de M. Gluckman aux élections présidentielles.
12:53L'audiovisuel public.
12:55Excusez-moi, mais je pense que là on est dans une sorte d'entre-soi
12:58très parisière, que tout ça ne passe un bal.
13:01D'ailleurs, le périphérique parisien,
13:03que c'est, voilà, et malheureusement pour Mme Ernotte,
13:06c'est arrivé au moment aussi où un rapport de la Cour des Contres
13:09a montré la gabegie, a montré...
13:13C'est quoi la gabegie ?
13:14Oui, la gabegie financière, des frais de taxi par exemple,
13:17tout à fait, exorbitant, oui, gabegie, oui, si vous voulez,
13:19je traduise, c'est mon côté propre d'histoire d'une ancienne époque.
13:25Oui, parce que pour nous la gabegie c'est un repas.
13:26Oui, mais si vous voulez, moi je vais vous dire,
13:30il se trouve que je suis allé quelques jours après
13:33dans les antennes de France Télévisions à Bordeaux
13:37pour enregistrer l'émission du dimanche matin,
13:40dimanche en politique.
13:42Et là, les journalistes, je pensais me faire engueuler
13:43après mes passages à CNews par les journalistes
13:46de l'audiovisuel public à Bordeaux.
13:48Mais pas du tout.
13:50Pas du tout, j'avais dit des choses un peu fortes
13:51dans l'heure des pros sur CNews,
13:53et là j'ai trouvé au contraire des journalistes
13:55qui me disaient, mais nous on compte les sous un par un.
13:59C'est la misère absolue des chaînes régionales
14:02de l'audiovisuel public.
14:03Moi je pense que plutôt que de payer des sociétés de prod,
14:08toutes parisiennes, pour des émissions
14:09que vous pourrez trouver parfaitement dans le privé,
14:12avec France Télévisions,
14:13ce qu'on appelait France 2 autrefois,
14:17qui est en effet souvent en concurrence
14:19avec les chaînes privées,
14:21on ferait mieux par exemple
14:21d'assumer pleinement la vocation régionale
14:24de France Télévisions.
14:25Parce que là, le privé n'y sera pas.
14:27Et donc j'ai, dans la même semaine,
14:30vu Mme Ernaud très satisfaite
14:32après l'affaire de M. Entre-Legrand-Cohen
14:35et les responsables du Parti Socialiste,
14:38et des journalistes de France Télévisions aussi,
14:41des journalistes de la station régionale à Bordeaux,
14:43qui, eux, disaient, on en a marre,
14:46parce que ce n'est pas notre manière de faire notre métier,
14:48et que nous, on est attachés à l'audiovisuel public.
14:51Et bien moi je pense que France Télévisions
14:52ferait mieux de redéfinir ses missions,
14:55en quoi l'audiovisuel public est utile,
14:57quel est le périmètre qu'il faut ensuite définir,
15:00c'est-à-dire le nombre de chaînes,
15:01à partir du moment où on aura défini l'émission,
15:03et d'ailleurs définir aussi l'effort de la nation
15:05sur le sujet.
15:06L'audiovisuel public, c'est 4 milliards d'euros,
15:10dont plus de 3 qui viennent des contribuables.
15:11Pour répondre à ça, Olivier Legrin,
15:14qu'est-ce que vous pensez, vous, des propos tenus par...
15:16Je n'ai pas tellement envie d'entrer là-dessus,
15:18je voudrais...
15:18Pardon, excusez-moi.
15:21Moi, je voudrais revenir sur...
15:23Oui, oui, mais voilà,
15:24je voudrais revenir sur ce que vous avez dit tout à l'heure.
15:26Parce que vous avez dit qu'on cherchait
15:28à opposer le service public à l'Empire Bolloré,
15:32qui est un peu...
15:33L'Empire Bolloré, c'est le thème du livre que j'ai écrit.
15:35Là, je n'aime pas tellement citer les chiffres,
15:37mais j'en prends deux.
15:37France Télévisions, c'est 28% de parts d'audience en 2024.
15:42France Télévisions.
15:43C'est la première source d'information chez les Français
15:45et bénéficie d'un niveau de confiance supérieur
15:47à celui accordé aux chaînes privées.
15:48Le deuxième chiffre,
15:49France Télévisions, c'est 35 millions de visiteurs uniques mensuels
15:52en 2024 sur sa plateforme numérique,
15:55soit plus que celle de TF1.
15:57C'est une source court des comptes.
15:58Voilà.
16:00C'est un peu la télévision de tous les Français.
16:03Moi, je n'ai pas ce problème-là.
16:04Commenter les propos de Mme Ernaut,
16:06qui me semble déplacé,
16:08moi, je n'ai aucun problème là-dessus,
16:09mais voilà.
16:11Ce qui, en fait, ne nous éloigne pas tellement,
16:13c'est que vous n'êtes pas pour la privatisation.
16:15Je suis complètement opposé à la privatisation.
16:18Maintenant, si on revient sur ce que dit...
16:21Alors, je pense que c'est parti du débat
16:22sur ce que dit Mme Dati.
16:25Moi, je pense que Mme Dati,
16:27à la fin des fins,
16:27elle prépare une privatisation.
16:29Quand on parle de holding,
16:31il y a un domaine que j'ai bien connu dans une autre vie,
16:34il y a deux genres d'holdings.
16:35Il y a les holdings de moyens
16:36et les holdings de contenu.
16:40Alors, l'holding de moyens,
16:41moi, je ne suis pas du tout opposé.
16:42Je pense que s'il doit y avoir
16:44un directeur financier commun,
16:46un directeur du contrôle de gestion commun,
16:49un directeur des ressources humaines commun,
16:50oui.
16:51Mais à partir du moment
16:52où on va plus en aval
16:53et qu'on commence à fusionner les contenus,
16:57là, on prépare sous un autre pouvoir,
16:59éventuel, la privatisation.
17:01Et là, pour moi, c'est très dangereux.
17:03Pour moi, c'est très dangereux
17:04parce que c'est notre...
17:05Les économies, on parle de pas grand-chose.
17:08La privatisation, elle est impossible
17:10parce que si on privatisait
17:11l'audiovisuel public,
17:13c'est, dans quelques années,
17:14c'est toutes les chaînes
17:15de radio et de télévision
17:17qu'il faudrait renationaliser
17:19parce qu'elles seraient toutes en faillite.
17:20parce que l'audiovisuel privé
17:22repose essentiellement
17:23sur le marché de la publicité
17:24qui est en baisse.
17:26C'est un vrai sujet.
17:27Il est en baisse
17:28parce que ce marché de la publicité,
17:31il est très réglementé
17:33par la loi de 1986
17:35pour ce qui concerne les éditeurs,
17:37c'est-à-dire les chaînes de radio
17:38et de télévision.
17:39Et il est très libre
17:40pour les plateformes.
17:42Et d'ailleurs, l'audiovisuel public,
17:44vous a loué un certain nombre de mérites.
17:46Il y a de très belles émissions
17:47sur l'audiovisuel public.
17:47Je n'ai pas dit le contraire.
17:49Mais l'audiovisuel public
17:51est également sur les plateformes.
17:53Aujourd'hui, vous pouvez avoir
17:54des émissions payées
17:55par des contribuables
17:56sur les plateformes
17:57avec de la publicité
17:58pour le plus grand compte
17:59des GAFAM,
18:00pour le plus grand compte
18:01des grandes plateformes américaines.
18:04Donc moi, ce que je pense aujourd'hui,
18:05c'est que le vrai sujet,
18:06c'est comment on déréglemente
18:07le marché de la publicité
18:08pour que les éditeurs,
18:10pour que Sud Radio,
18:10par exemple, tout simplement,
18:11pour que CNews, BFM ou LCI
18:14ou TF1 soient à égalité
18:17avec les GAFAM,
18:19avec Google, etc.
18:20Parce qu'actuellement,
18:20le marché,
18:21la loi est totalement obsolète,
18:23est extrêmement dure
18:24pour les radios
18:25et les télévisions privées,
18:27mais aussi d'ailleurs
18:27pour l'audiovisuel public.
18:29Et si on privatise,
18:30on va mettre aujourd'hui
18:31France Télévisions
18:32et Radio France
18:34sur le marché de la publicité,
18:35et donc finalement,
18:36on va mettre en difficulté
18:37CNews, BFM, etc.
18:42C'est-à-dire l'ensemble des groupes privées.
18:44Donc il ne faut pas privatiser.
18:45Cela n'empêche pas
18:46de réformer l'audiovisuel public.
18:48Vous dites,
18:48ils sont très bons.
18:4946% de satisfaction.
18:54La BBC, c'est 86%.
18:55Donc c'est toute la différence
18:57entre un grand audiovisuel public
19:00qui est publicité
19:01par les Britanniques
19:02et un audiovisuel public français
19:04qui a un indice de satisfaction
19:06tout à fait relatif.
19:08À partir du moment
19:09où on est d'accord
19:09qu'il ne faut pas privatiser,
19:11ce qui peut éventuellement
19:11nous séparer,
19:12c'est la manière
19:12dont on restructure
19:13le service public.
19:15Voilà.
19:15C'est ça qu'on est en train de dire ?
19:17Oui, peut-être,
19:17mais moi je ne pense pas
19:19que Mme Dati
19:19va être privatisée.
19:20Je ne pense pas aujourd'hui
19:21qu'au Sénat, par exemple,
19:22il y ait une majorité
19:23pour privatiser.
19:25Ce qui entraîne aujourd'hui
19:25un discours sur la privatisation,
19:28c'est un audiovisuel public
19:29et certaines émissions
19:30qui focalisent,
19:32qui ont un petit peu oublié
19:33les règles d'impartialité
19:35à tel point que l'ARCOM
19:36vient de lancer une mission
19:38sur l'impartialité
19:39de l'audiovisuel public,
19:41preuve qu'il y a un problème.
19:42Parce que pour que l'ARCOM
19:43y aille,
19:44honnêtement,
19:45il fallait aller...
19:46Je n'ai pas dit que Mme Dati
19:47s'il vous plaît.
19:50Non, parce que ça,
19:51c'est pas du tout.
19:53Non, mais des fois,
19:54il y a des petites fautes comme ça,
19:55mais il ne faut pas lui en vouloir.
19:56J'étais perdue là.
19:57Surtout, il y a tout le bien
19:58que vous avez dit
19:58le sénateur tout à l'heure.
19:59Moi, je suis fan des sénateurs.
20:02Mais là, je vous dis la vérité,
20:03il y avait trop de mots intellectuels
20:05pour moi, je me suis perdue.
20:06Ah oui, oui, d'accord.
20:07On va essayer de redescendre.
20:09Non, une question
20:10plutôt qui m'intéresse.
20:14On a vu que l'ARCOM, justement,
20:16a fermé C8,
20:18chaîne privée de M. Bolloré.
20:20On est d'accord ?
20:20Moi, j'ai travaillé pendant six ans.
20:21J'étais chroniqueuse
20:22chez C8, exactement.
20:26Je vous dis la vérité
20:27avec mon témoignage.
20:28C'est mon témoignage personnel
20:29que j'assume ici.
20:30Je ne suis absolument plus
20:31en lien avec
20:33ni C8 qui n'existe plus,
20:35ni Bolloré,
20:35que je n'ai jamais rencontré d'ailleurs,
20:37ni personne.
20:38Mais, je peux vous donner mon témoignage,
20:39c'est que moi,
20:40on ne m'a jamais, jamais
20:41demandé d'aller dans un sens
20:43ou dans un autre.
20:43Ça veut dire que je n'ai jamais
20:44reçu de consigne
20:45pour dire
20:46aller plus vers la droite
20:48que vers la gauche.
20:49Chaque chroniqueur
20:49était totalement libre
20:50de dire ce qu'il avait envie.
20:51J'apporte juste
20:52mon petit témoignage comme ça.
20:53Est-ce qu'il serait possible
20:55aujourd'hui,
20:56pour l'ARCOM,
20:56de fermer une chaîne
20:57comme France 2,
21:00France Télévisions ?
21:01Est-ce que ça aurait pu être possible
21:02ou est-ce que ce risque-là,
21:03il n'y a que les chaînes privées
21:04qui l'ont fait ?
21:05Pardon,
21:05c'est des questions bêtes,
21:05mais...
21:06Ce n'est pas possible.
21:07Juridiquement,
21:08c'est impossible.
21:10Les relations
21:11entre l'audiovisuel public
21:12et l'ARCOM
21:13ne sont pas les mêmes
21:13que les relations
21:14entre l'audiovisuel.
21:15Alors, est-ce que ça,
21:15c'est normal ?
21:16Ça laisse un boulevard, en fait.
21:17C'est au Parlement,
21:18pour le coup,
21:19qu'il reviendrait
21:20de reformater,
21:22de réorganiser
21:23l'audiovisuel public.
21:24C'est seule une loi
21:25sur l'audiovisuel.
21:26Alors, actuellement,
21:27il y a un texte de loi
21:28qui a été débattu au Sénat
21:29et qui est à l'Assemblée nationale
21:30qui crée cette holding
21:31dont parlait M. Legrin
21:33tout à l'heure
21:33permettant de regrouper
21:35Radio France
21:36et France Télévisions.
21:38Ce n'est pas,
21:39évidemment,
21:39pour privatiser,
21:40pour mettre
21:40un peu plus de synergie.
21:42Vous savez,
21:42moi, c'est très simple
21:43dans la vie quotidienne.
21:44Quand je reçois
21:45une radio privée
21:46dans mon territoire,
21:49dans mon département,
21:51à Bayonne ou à Pau,
21:52en général,
21:53quand c'est une radio privée,
21:54il y a un journaliste
21:55qui se dépasse,
21:56qui fait des photos,
21:57qui fait de la vidéo,
21:59qui est multimédia,
22:00comme tous les journalistes
22:01aujourd'hui.
22:02Quand c'est la radio publique
22:04ou la télévision publique,
22:06par les contrats,
22:08par les statuts,
22:10par les corporatismes,
22:10ils se déplacent à trois.
22:12Oui,
22:12donc ils sont plus nombreux.
22:13Donc, quelque part,
22:14il y a des dysfonctionnements,
22:15il y a un archaïsme,
22:17il y a des statuts
22:17qui méritent qu'on les regarde
22:19à l'heure du numérique,
22:20à l'heure du digital,
22:21à l'heure de l'intelligence artificielle,
22:23les métiers aujourd'hui
22:25de la radio,
22:26de la division,
22:26sont totalement bousculés.
22:27On est maintenant
22:28dans du multimédia
22:29et il me semblerait
22:30qu'on est encore
22:32régentés par la loi
22:34de 1986.
22:35Vous trouvez que les chaînes
22:36publiques aujourd'hui
22:37sont obsolètes ?
22:38Elles sont à l'ancienne ?
22:39En tout cas,
22:39il y a des corporatismes,
22:41des statuts
22:41qui ne peuvent pas
22:43être transformés,
22:44ne peuvent pas être
22:45bousculés.
22:45donc il serait nécessaire
22:47qu'on prenne la question
22:48par le bon bout.
22:50Et le bon bout,
22:51ça serait
22:51pourquoi nous,
22:52nous devons le public ?
22:54Quelle mission ?
22:55Et à partir de ce moment-là,
22:57qu'est-ce qu'on privilégie ?
22:58Est-ce que,
22:59par exemple,
22:59les grandes manifestations
23:00sportives,
23:02qui coûtent très cher,
23:03sur lesquelles
23:03France Télévisions demeure,
23:05est-ce que le privé
23:06ne serait pas capable
23:06de le faire aussi bien ?
23:08Par contre,
23:09des documentaires,
23:10des émissions
23:11populaires de qualité,
23:13des retransmissions
23:14qui ne peuvent pas
23:15trouver obligatoirement
23:16un public dans le privé,
23:18méritent leur place
23:19dans l'audiovisuel public.
23:20Le problème,
23:21c'est que quelques émissions
23:22qui sont alors là
23:23totalement orientées,
23:25font beaucoup de mal
23:26parce qu'il y a
23:27de plus en plus,
23:28y compris de sénateurs
23:29dont vous avez loué
23:29la sagesse tout à l'heure,
23:31qui se disent,
23:32dans des moments
23:32un peu de réaction,
23:34ça suffit,
23:34ils ne comprennent pas.
23:35Et le seul moyen
23:36de les faire comprendre,
23:37c'est de privatiser.
23:38Moi qui suis très engagé
23:40sur ces sujets,
23:40je dis que ça serait
23:41une erreur.
23:42Mais par contre,
23:42je dis aux responsables
23:43du audiovisuel public,
23:44faites attention.
23:45Quand on groupe
23:46Les Républicains du Sénat,
23:47qui est plutôt modéré,
23:49c'est le Sénat,
23:50il y a aujourd'hui
23:50des partisans
23:51de la privatisation,
23:53ils ne sont pas
23:54majoritaires aujourd'hui,
23:55moi je dis aux dirigeants,
23:56faites attention,
23:57ce sont des thermomètres,
23:58ce sont des signaux.
23:59À force de faire
24:01des émissions
24:01qui sont totalement
24:03partiales,
24:04ça finit par créer
24:05des réactions comme ça,
24:07que le audiovisuel public
24:08se ressaisisse
24:08et qu'il accepte
24:09de se réformer.
24:10restez avec nous
24:11sur Sud Radio,
24:12on revient juste après
24:13cette petite pause
24:14avec la question
24:14des auditeurs,
24:16parce qu'aujourd'hui,
24:16il y a beaucoup de gens
24:17sur le live
24:18qui ont des questions
24:19et Mathias va nous dire ça
24:20juste après cette pause.
24:21à tout de suite sur Sud Radio.
24:23Magali Berda, Sud Radio,
24:2520h, 21h,
24:27on ne vit pas dans la même France.
24:30Sud Radio, parlons.
24:32Les instituts de beauté Body Minute
24:33vous présentent.
24:35Magali Berda, Sud Radio,
24:38on ne vit pas dans la même France.
24:41Magali Berda sur Sud Radio,
24:42il est 20h30,
24:43nous sommes en direct.
24:44Olivier Legrin,
24:45homme d'affaires français,
24:46ce soir débat en face
24:47de Max Brisson,
24:49sénateur LR des Pyrénées Atlantiques
24:52et on débat autour
24:53de la privatisation
24:54de l'audiovisuel public.
24:57Alors, est-ce qu'en gros,
24:58je le fais un peu à la jeune,
24:59est-ce que les télés publiques,
25:00genre France Télévision,
25:01TF1,
25:02doivent devenir privées,
25:04un peu comme C8,
25:06Canal, etc.
25:07Téléphant, c'est privé.
25:09Téléphant, c'est déjà privé.
25:10Ah, c'est déjà privé ?
25:11Excusez-moi,
25:11on est vraiment décollectés.
25:12Il y a beaucoup d'informations
25:14dans la tête,
25:14on ne t'en va pas.
25:15Il y a même l'OTAN.
25:16Ah ouais ?
25:16Alors Mathias ?
25:18On a une question
25:19pour nos deux invités.
25:21Privatiser, pardon,
25:21est-ce que c'est une solution
25:22ou un aveu d'échec ?
25:25C'est pour vous deux.
25:27C'est moi qui en parle
25:27pour le premier ?
25:28Chacun le tour.
25:30Privatiser serait
25:31l'aveu de l'échec
25:33d'audiovisuel public.
25:34Moi, je souhaite
25:34sa réforme puissante.
25:35Je souhaite qu'il s'adapte
25:37aujourd'hui
25:38à ce qu'est
25:39la question
25:41très très numérique
25:43aujourd'hui
25:43de la radio
25:43et de la télévision.
25:45Est-ce qu'on mesure
25:46aujourd'hui
25:46que les jeunes
25:47ne consomment plus
25:48de la télévision
25:49comme on l'a consommé
25:50traditionnellement,
25:51ne consomment plus
25:51de la radio
25:52comme on la consomme
25:53traditionnellement
25:54et qu'il faut s'adapter
25:55à ce monde
25:55qui est en complète évolution ?
25:57Avec l'arrivée d'Internet.
25:58Moi, je trouve
25:58avec l'arrivée d'Internet
25:59qui nécessite d'ailleurs
26:01de très lourds investissements
26:02pour s'adapter,
26:03pour créer
26:03un nouveau modèle
26:05dans lequel d'ailleurs
26:06on va certifier l'information
26:07pour éviter
26:08les fausses informations.
26:09C'est d'ailleurs là
26:10que les journalistes
26:11jouent un rôle
26:11d'ailleurs majeur
26:12pour qu'on ait
26:12des informations certifiées.
26:14Donc il y a
26:14de vrais enjeux
26:15sur lesquels
26:16il ne me semble pas
26:17aujourd'hui
26:17que l'audiovisuel public
26:19s'arme et se prépare,
26:20elle se cramponne
26:21à la télévision
26:22de grand-papa.
26:23Il est grand temps
26:23que la télévision publique
26:25s'adapte aussi aux réalités.
26:27Alors elle le fait parfois.
26:28Elle le fait sur les plateformes
26:29par exemple.
26:30Mais elle ne le fait pas
26:32sur les missions
26:33qui devraient être les siennes.
26:35Pour moi,
26:35l'audiovisuel public
26:36devrait être là
26:36où le privé n'est pas.
26:38L'audiovisuel public
26:39devrait faire des missions
26:41sur lesquelles
26:42des jeux de télévision
26:43qu'on peut trouver ailleurs,
26:45des émissions
26:46de grandes retransmissions sportives
26:48qu'on peut trouver
26:49dans le privé,
26:50pourquoi on y consomme
26:51l'argent des contribuables ?
26:53Par contre,
26:54un document
26:55de grande qualité
26:56où par exemple...
26:57Il y en a beaucoup.
26:58Oui, il y en a beaucoup.
27:00Il y en a beaucoup.
27:01Vous pensez quoi vous,
27:02Olivier Le Grand ?
27:02Mais à côté de ça,
27:04il y a une sorte
27:06de course
27:07de concurrence
27:08à la télévision privée
27:10qui est absurde.
27:11L'audiovisuel public
27:12n'est pas pour être
27:13en concurrence
27:14avec le privé.
27:15L'audiovisuel public
27:16devrait revenir
27:17à ses missions fondamentales.
27:18Être là
27:19où le privé
27:20n'est pas.
27:21Alors pour répondre
27:21à votre question
27:22très clairement,
27:23oui, si la privatisation,
27:24c'est pour ça que je ne suis pas
27:25favorable à la privatisation,
27:26ça sera un échec.
27:27Mais de temps en temps,
27:29quand je regarde
27:29ou quand j'écoute
27:30certaines émissions
27:31qui oublient
27:33la neutralité
27:34ou l'impartialité
27:36qui est dans la loi
27:37de 1986...
27:38Vous préférez la télé
27:38à l'avant ?
27:39Non, je n'ai aucune
27:40nostalgie.
27:41Alors excusez-moi,
27:42pour ça il y a des spécialistes,
27:44il y a d'autres,
27:44il y a d'autres parties
27:45à ma droite
27:46qui sont très bons
27:47dans la nostalgie.
27:48Moi, je n'ai aucune
27:48nostalgie.
27:50Je suis...
27:50Au contraire,
27:51je viens de vous parler
27:51de tout ce qui aujourd'hui
27:53transforme l'audiovisuel public
27:55et pour lequel
27:56on a besoin
27:56d'un audiovisuel public
27:57mais pas qu'on manque
27:58de 1986.
27:59Alors, Olivier Legrin,
28:00il parle beaucoup
28:01de notre Max Brice.
28:03On l'aime d'amour,
28:03le sénateur.
28:04C'est depuis qu'il a dit
28:05t'adorer les sénateurs.
28:06Ah ouais !
28:07C'est des déclarations.
28:07Monsieur le sénateur,
28:08on vous aime.
28:09Au moins avec vous,
28:11il n'y a pas de blanc
28:11sur le plateau.
28:13Je vous dis.
28:14Ça vous arrive ?
28:15Ah oui, ça nous arrive.
28:16Ah, des fois,
28:16on a des gens
28:17qui ne peuvent tellement
28:17pas se voir
28:18qu'ils ne se parlent plus.
28:19Ils ne débattent plus.
28:21On a un débat
28:23tout à fait républicain
28:24avec M. Legrin.
28:25Il n'y a aucune difficulté.
28:26On va continuer.
28:27Moi, je peux passer
28:27la nuit avec vous
28:28si vous voulez.
28:28Ah, c'est sympa.
28:29Ah, ben la Marie.
28:31C'est bête.
28:33M. Legrin,
28:34qu'est-ce que vous en pensez ?
28:35Moi, ce n'est même pas
28:35une question d'échec
28:36ou pas d'échec.
28:37C'est que si on privatisait,
28:39on revient à ce que je disais
28:39au début de cette émission,
28:41ça irait dans les mains
28:42d'une dizaine de milliardaires
28:43qui sont les seuls
28:44à avoir les moyens
28:44de l'acheter.
28:45Donc là,
28:45on déplace complètement le curseur.
28:47Est-ce que c'est les milliardaires
28:47qui vous dérangent ?
28:48Ce n'est pas les milliardaires,
28:49c'est le pouvoir qu'ils ont.
28:51On n'a pas parlé tellement de ça.
28:52Pour moi,
28:53il y a une guerre idéologique
28:54et culturelle
28:54qui est très forte
28:55et qui se développe
28:57tout doucement
28:57en prévision de 2027.
28:59D'ailleurs,
28:59je suis assez d'accord avec vous.
29:01Mme Dati,
29:01elle ne veut pas privatiser,
29:03mais dans certains cas
29:03de la réforme,
29:04elle peut préparer
29:05une privatisation
29:05qui deviendra évidente
29:08dans un autre régime politique.
29:09C'est pour ça
29:10que je me bats ce soir
29:11et que je me bats
29:11depuis maintenant quelques mois.
29:13Non, je suis contre
29:14la privatisation
29:15pour ces raisons-là.
29:17Après,
29:17je suis assez à l'aise.
29:19Le curseur,
29:20je ne sais pas
29:20où il se placerait
29:20entre nous deux.
29:21Il y a des choses
29:22à réformer.
29:23Moi, j'aime bien
29:24voir les matchs de rugby
29:25sur les chaînes publiques.
29:29Je les regarde.
29:30Et d'ailleurs,
29:30ce n'est même pas vrai
29:31puisque je regarde sur TF1.
29:33Vous pouvez écouter
29:33sur Sudra.
29:34On fait le même.
29:35Oui, oui.
29:36Vous êtes très bon.
29:37Mais donc,
29:37je pense que
29:37ce qui nous sépare,
29:38c'est un curseur.
29:39Par contre,
29:39la privatisation,
29:40là pour moi,
29:41je suis totalement opposé.
29:42Ce n'est pas une question d'échec.
29:43C'est une question culturelle
29:45et idéologique.
29:46Alors, vous,
29:47Olivier Legrin,
29:48la fermeture de C8
29:49et Énergie 12
29:49intervient après une décision
29:50de l'ARCOM.
29:51Est-ce que, selon vous,
29:52c'est un signe
29:52que le paysage audiovisuel
29:54va mal ?
29:55Est-ce que c'est mal régulé ?
29:58Ou au contraire,
29:58c'est une régulation
29:59qui fonctionne ?
30:00Je trouve que le pouvoir
30:01de l'ARCOM
30:02n'est pas suffisant.
30:02Mais alors là,
30:03on en...
30:03Voilà.
30:05Carrément.
30:05Mais pourtant,
30:06ils ont quand même
30:06réussi à fermer des chaînes.
30:07Moi, je pense...
30:08Là, on va entrer
30:09dans des débats forts.
30:10Ils ont mis quand même
30:11pas mal de monde
30:12au chômage et compagnie.
30:13Enfin, ça a fermé...
30:14Ça a enlevé beaucoup d'emplois.
30:15C'est là qu'on va
30:16probablement peut-être
30:17ne plus être d'accord.
30:18Ah, alors, allez-y.
30:19C'est là que nous allons
30:20ne plus être d'accord.
30:21Monsieur le sénateur,
30:22il croise les bras.
30:22Il s'est mis en position.
30:23Voilà.
30:24Le rugbyman est parti.
30:26Mais moi, je pense que
30:28quand il faut, quoi,
30:2941 ou 42
30:31alertes à Cyril Hanouna
30:33pour lui faire remarquer
30:34qu'il n'y a pas
30:35de bonne orientation politique...
30:37C'est des alertes ciblées aussi.
30:38C'est des alertes...
30:39Attendez.
30:39Il y a pire ailleurs.
30:40Mais attendez, attendez.
30:41Oui et non.
30:42Là, on accuse France Inter.
30:44On reprend un papier.
30:45Qui est-ce qui est
30:46sur France Inter ?
30:48Alexandre Dévecchio,
30:50Sofia Aram,
30:51Dominique Seux,
30:52Alain Ficalcro,
30:52j'écoute France Inter.
30:54Anne Rosentière.
30:54Moi, je n'ai pas du tout
30:55l'impression que c'est
30:56une télé gauchiste.
30:58Pas une seconde.
30:59Alors, attendez,
31:00parce qu'il y a Yannick
31:00qui veut intervenir.
31:01Je suis désolé.
31:02Je suis désolé,
31:02mais quand j'entends
31:03sur France Inter
31:04Jésus est pédé
31:05et qu'il chante ça
31:05et que ça ne choque personne
31:06avec l'ARCOM
31:07n'intervient pas.
31:08Moi, je n'ai pas entendu.
31:10Attendez,
31:10moi j'ai été sur C8.
31:11Je suis désolé, Magali,
31:12ça me rend dingue.
31:13Mais quand on s'est retrouvés
31:14au chômage
31:14et pour ceux
31:15qui avaient la chance
31:15d'aller au chômage,
31:16il faut savoir que dans les médias,
31:17il y en a beaucoup
31:17qui sont sur facture
31:18et quand on est sur facture,
31:19après on n'a plus d'argent
31:20quand on n'a plus d'emploi.
31:21Donc voilà,
31:22il faut aussi penser
31:22à tous ces salariés
31:23qui sont restés sur le carreau.
31:24Je n'ai pas entendu
31:25ce que vous dites.
31:26Ce qui a été dit
31:27n'est pas acceptable.
31:28Alors si Yannick
31:31qui va très certainement
31:33nous retrouver vite
31:33l'audio de...
31:34Je ne dis pas
31:35que ça n'a pas été dit.
31:36Est-ce que ça,
31:38ça mérite
31:38le même avertissement
31:40que Cyril Hanouna
31:41a pu avoir certaines fois ?
31:42Je ne sais pas
31:44mais ça mérite
31:44un avertissement.
31:46Je suis d'accord.
31:47C'est pour ça qu'on dit
31:47que c'est si le...
31:48Est-ce qu'il y a eu
31:48un avertissement pour ça, Yannick ?
31:50Alors je vérifie quand même.
31:53L'ARCOM n'est pas fait
31:54pour faire la police
31:55de la pensée.
31:56Si un éditeur
31:58si une chaîne de radio
31:59ou de télévision
32:00sort du cadre de la loi
32:02pour ça il y a des tribunaux.
32:04Cette censure,
32:05cette disparition
32:06c'est très grave.
32:07On est dans une démocratie.
32:08Il y a peu de démocraties
32:09qui ferment des chaînes.
32:10Moi j'ai été très choqué
32:11de la fermeture de C8.
32:13En plus honnêtement
32:13C8 a été remplacé
32:15par des chaînes
32:15que personne ne regarde.
32:16Je suis déroulée en plus.
32:17C'est quoi d'ailleurs
32:17qui remplace C8 aujourd'hui ?
32:19Personne ne le sait d'ailleurs.
32:21On l'appellera la chaîne 8.
32:22Dans le studio
32:23personne ne sait
32:23qui remplace aujourd'hui C8.
32:25C'est dire
32:26la médiocrité
32:27de ce qui a remplacé C8.
32:28On aime ou on n'aime pas C8
32:29et personne n'était obligé
32:31de regarder C8.
32:33Il y a une grande offre
32:35de télévision et de radio.
32:37Il y a donc un grand pluralisme
32:38et chacun peut y aller
32:39avec ses envies,
32:42ses passions,
32:43ses intérêts.
32:43Et puis d'ailleurs
32:44on peut regarder
32:44telle émission sur C8.
32:45On pouvait regarder
32:46telle émission sur C8
32:47et puis aller sur d'autres chaînes.
32:49On me dit que la chaîne
32:49s'appelle T18
32:50et Novo 19.
32:51Oui voilà.
32:52On a fait une grande avancée
32:54ce soir.
32:55Mais c'est pêché.
32:56C'est choquant.
32:57Et deuxièmement,
32:58qui c'est qui a décidé
32:59de fermer C8 ?
33:00Des hauts fonctionnaires.
33:01C'est-à-dire que la com,
33:02c'est une autorité administrative.
33:04Je ne conteste pas
33:05d'inciter d'avoir un régulateur.
33:07Mais aujourd'hui,
33:08la com avait pour rôle essentiel
33:10le CSA avant
33:11d'attribuer les fréquences
33:12dans un espace fini.
33:14L'espace de la TNT,
33:16de la télévision numérique terrestre,
33:18est un espace fini.
33:19Sur le numérique,
33:20on est sur un espace infini.
33:22Où là d'ailleurs,
33:23le pluralisme peut être total.
33:25Mais c'était ça
33:25le rôle essentiel de la com,
33:27c'est attribuer les fréquences
33:28parce que ces fréquences
33:29sont limitées
33:30tant dans la radio
33:31qu'en télévision.
33:32Ce n'est pas de dire
33:33si telle émission
33:34n'est pas correcte,
33:36politiquement correcte.
33:37Qu'est-ce que c'est
33:37que ce politiquement correct
33:39dans lequel il faudrait enfermer ?
33:40Oui, il peut y avoir
33:42des chroniqueurs
33:43qui sont à droite
33:44ou qui sont à gauche.
33:45Je ne sais pas.
33:46Il peut y avoir des chroniqueurs.
33:47Donc, vraiment,
33:48faire mes C8,
33:50c'est quand même
33:51un acte de censure.
33:52Mais un grand dévocate
33:52comme vous, M. Legrin,
33:54je ne comprends pas
33:54qu'il puisse ainsi valider
33:56un tel acte de censure.
33:58Vous qui militez
33:58pour les radios indépendantes,
34:00et ça, c'est un point
34:01sur lequel nous allons nous retrouver.
34:02Et au Sénat,
34:03je vais essayer d'obtenir
34:04de l'entatie
34:05qu'elle rétablisse
34:06le financement du fond
34:07des radios associatives.
34:09Parce qu'on a besoin aussi
34:10de ces radios associatives,
34:11surtout dans les territoires.
34:12Et surtout pour porter...
34:13Et pas que les radios...
34:14Vous avez ce combat-là
34:15qui est un combat noble
34:16et vous acceptez
34:17parce que c'est le combat
34:19louré qu'on fait.
34:19J'ai apporté une précision.
34:21Donc, non,
34:22l'ARCOM,
34:23qui est l'autorité de régulation
34:23de la communication
34:24audiovisuelle et numérique,
34:26n'a pas infligé de sanctions
34:27à France Inter
34:28suite à la diffusion
34:28de la chanson
34:29Jésus et PD.
34:31Excusez-moi des termes,
34:31j'ai honte de dire ça.
34:33Avec Macron en plus.
34:33De Frédéric Fromé.
34:35Le site...
34:36Alors, on a l'extrait.
34:37Jésus, Jésus, Jésus et PD
34:40Membre de la LGBT
34:42Du haut de la croix
34:45Pourquoi l'avoir cloué ?
34:47Pourquoi l'avoir pas enculé ?
34:49Et alors,
34:51le site de suivi
34:52des signalements
34:53de l'ARCOM
34:53précise que bien
34:54que le nombre
34:55de saisies
34:55ne soit élevé,
34:56ni le CSA,
34:58ni l'ARCOM,
34:59ni le Conseil d'État
35:00n'ont vu de manquement.
35:02Est-ce que vous trouvez ça juste,
35:03vous, Olivier Legrain ?
35:04Franchement ?
35:05Non !
35:06Ah voilà, vous êtes honnête.
35:07Moi, je dis franchement bravo.
35:08Est-ce que je peux redire
35:09quelque chose sur les chiffres ?
35:10Parce que je n'aime pas,
35:11mais quand même.
35:12Parce que je trouve que vous
35:13vous orientez trop
35:15sur le fait que,
35:16par exemple,
35:17France Inter...
35:17Regardez.
35:18Une étude menée pour Marianne
35:19cette année a montré
35:20que sur France Inter,
35:21en temps de parole,
35:22la droite arrive en tête
35:23dans les invités de la matinale
35:24avec 37%.
35:25Devant le centre,
35:2731%
35:27et la gauche,
35:2819%.
35:29Je finis.
35:29J'ai repris.
35:3010 secondes.
35:30Dans la même période,
35:31septembre,
35:32CNews et Europe 1
35:32ont invité en matinale
35:3475% de politiques
35:35issues de la droite.
35:36Je connais par cœur
35:37l'argumentation
35:38et les éléments
35:39de langage
35:40de France Télévisions
35:41et de Radio France.
35:42Est-ce que c'est vrai ?
35:42Je les connais par cœur.
35:43Le problème,
35:44il n'est pas là.
35:44Le problème,
35:45c'est bien sûr
35:47que les hommes politiques
35:47sont invités
35:49avec des calculs
35:50extrêmement forts,
35:52très précis
35:53et qui fait que les LR
35:55ont tant de paroles,
35:57que le parti soisiste
35:57en attendent.
35:58Ça, c'est totalement régulé.
36:00Ce sont les chroniques.
36:01Ce ne sont même pas
36:02les journalistes
36:03qui font attention.
36:04C'est un certain nombre
36:05de chroniqueurs
36:05qui font de la politique
36:06et comme par hasard,
36:08toujours à gauche.
36:09C'est l'humoriste de service
36:11qui systématiquement
36:14attaque par exemple
36:15les convictions religieuses.
36:16On vient d'avoir de le voir.
36:17Non mais,
36:18ce n'est pas les journalistes,
36:19vous comprenez ?
36:19Bien entendu,
36:20lorsque c'est contrôlé
36:21par l'ARCOM,
36:22dans le cadre
36:22de la répartition
36:23par le parti politique,
36:26c'est une minutée.
36:27Là,
36:27ils sont irréprochables.
36:28C'est sur les marges
36:29qu'ils passent leur message.
36:30Je voudrais savoir,
36:31on est où Sud Radio
36:32dans le sondage,
36:34dans l'étude de Marianne ?
36:35Je ne sais pas,
36:36je ne l'ai pas devant les yeux.
36:36Je crois que nous,
36:38on est à égalité,
36:39on est des très bons élèves.
36:41Très bons ?
36:41Oui, je suis très sage.
36:42Dans les chroniqueurs,
36:43je vous en ai cité
36:44qu'ils sont en droite.
36:46Oui, bien sûr.
36:47Mais ce sont des chroniqueurs.
36:48Ils sont très forts.
36:50Oui, mais alors,
36:50c'est bien difficile.
36:51Est-ce que vous pouvez comprendre
36:53qu'une émission comme
36:54Touche pas en poste
36:55qui a disparu,
36:56la chaîne C8,
36:56c'était l'émission du peuple.
36:58Ça veut dire que,
36:58qu'on aime ou qu'on n'aime pas
36:59Cyril Hanouna,
37:00il a donné la parole
37:01à énormément de gens,
37:02il a fait ouvrir la parole
37:03à des gens.
37:04On ne peut pas être d'accord là-dessus.
37:05J'entends ce que vous dites,
37:06mais on ne peut pas être d'accord
37:07politiquement.
37:08Pourquoi le cible lui
37:09et sa chaîne
37:10n'est pas tout ce qui se passe
37:11comme ce qu'on a attendu
37:12avec Yannick ?
37:13Il y a un problème
37:13avec l'ARCOM,
37:14c'est qu'en fait,
37:15ils ont leur tête.
37:16Mais le problème...
37:17Alors, on va partir en pause
37:19et on va préparer vos réponses
37:21tous les deux.
37:22On revient juste après
37:23cette petite pause
37:24sur Sud Radio.
37:25A tout de suite.
37:26Magali Berda, Sud Radio,
37:2820h, 21h,
37:30on ne vit pas dans la même France.
37:33Sud Radio, parlons vrai.
37:35Les instituts de beauté
37:36Body Minute vous présentent
37:38Magali Berda, Sud Radio,
37:41on ne vit pas dans la même France.
37:45Magali Berda sur Sud Radio,
37:46il est 20h45,
37:47nous sommes en direct.
37:48Il nous reste 13 minutes
37:50pour finir ce débat
37:51entre Olivier Legrain,
37:53homme d'affaires français,
37:54et Max Brisson,
37:55sénateur star LR
37:57des Pyrénées-Atlantiques.
37:58Faut-il privatiser
38:00l'audiovisuel public ?
38:01Alors, ils ne sont pas
38:02tout à fait d'accord,
38:03notamment sur le rôle
38:04de l'ARCOM.
38:04On a débattu avant cette pause
38:06sur la fermeture de C8
38:08et d'Énergie 12.
38:09On a sorti des propos
38:10de France Inter,
38:14je ne vais pas les redire
38:15parce que ça ne sert à rien,
38:16mais très extrêmement déplacés
38:19et il n'y a pas eu de sanctions.
38:20Donc, on se posait la question
38:21est-ce qu'ils sont
38:22sur la même longueur d'onde ?
38:24Est-ce que c'est justifié ?
38:25Est-ce que c'est juste ?
38:27En fait, tout simplement.
38:28Alors, est-ce que vous n'avez pas
38:29l'impression
38:30qu'aujourd'hui,
38:31on veut en France
38:33taper sur les milliardaires ?
38:34On a l'impression,
38:35pour certains,
38:36on l'a vu aussi
38:36sur les réseaux sociaux
38:37et je vous parle avec les commentaires
38:38qu'on reçoit, etc.,
38:39que dès qu'il y a un milliardaire
38:41qui est propriétaire d'un truc,
38:42il faut le faire fermer.
38:43Est-ce que vous n'avez pas
38:43cette sensation, vous ?
38:47Là, je parle à vous,
38:48M. Olivier Legramme,
38:48vous avez écrit un livre là-dessus.
38:49Voilà.
38:50Il y a deux genres de choses.
38:52Il y a ce que je disais au début,
38:53il y a, moi, je pense,
38:54qu'il y a une véritable
38:55guerre culturelle et idéologique
38:56menée par Vincent Bolloré
38:58et de plus en plus
38:59par Bernard Arnault.
39:00Et j'ai dit tout à l'heure,
39:01et d'ailleurs,
39:02le journal Le Monde,
39:03pour le citer,
39:04aurait certainement eu
39:05des très gros problèmes
39:06s'il n'avait pas été
39:07aidé par Xavier Niel
39:09et que la personne
39:11qui dirige la rédaction
39:12du Monde
39:12est une personne
39:12qui a une longue expérience.
39:14Donc, c'est très différent.
39:16Il y a ce qu'on écrit
39:16dans le livre,
39:17il y a du capitalisme
39:18d'influence
39:18qui a un certain nombre
39:19de milliardaires.
39:20Il y a du capitalisme
39:21idéologique et culturel
39:23car je considère
39:24qu'il y a une guerre
39:24idéologique et culturelle
39:26qui est menée
39:26par Vincent Bolloré
39:27et Bernard Arnault.
39:28On ne peut pas être d'accord.
39:29Je pense profondément ça
39:30et c'est pour ça.
39:31Alors, Bernard Arnault,
39:32je le rappelle,
39:32qui est propriétaire
39:33du Parisien et de Paris Match,
39:34entre autres.
39:34Entre autres.
39:35Oui, mais je suis assez d'accord.
39:36Entre autres.
39:36Et de challenge maintenant
39:38et de la recherche aussi.
39:39Je suis assez d'accord
39:40avec M. Legrin.
39:42Finalement, la gauche
39:42aime bien la droite
39:43quand elle le pense à gauche.
39:46C'est Maurice Druon,
39:47grand écrivain,
39:49qui disait que dans ce pays,
39:50il y a deux grands partis
39:50dont l'homme par convention
39:52est appelé de droite.
39:54Et c'est vrai que pendant très longtemps,
39:55la droite a dû penser
39:57comme la gauche le voulait.
39:59Et c'est vrai qu'actuellement,
40:00il y a une véritable révolution
40:03idéologique.
40:04Mais c'est une bonne chose.
40:05La droite se met à penser
40:06pour elle-même.
40:07Elle ne cherche plus
40:08à penser comme la gauche.
40:09Et c'est ça qui était...
40:10Et c'est évident que
40:11M. Bolloré et d'autres
40:12sont en train aujourd'hui
40:14d'affirmer des convictions de droite.
40:16Il y avait une sorte
40:17de poétiquement correct.
40:18La gauche disait
40:19jusqu'où vous aviez le droit de penser.
40:21Quand vous étiez
40:21dans le poétiquement correct,
40:23vous étiez à peu près toléré.
40:24Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
40:26il y a, en France
40:27et ailleurs dans le monde,
40:29l'affirmation
40:29d'un certain nombre d'idées
40:30qui peuvent choquer à gauche.
40:33Moi, je suis très heureux,
40:34vous savez,
40:34quand je clive avec la coche,
40:36quand je m'oppose à la gauche,
40:37quand je me fais engueuler,
40:38excusez-moi,
40:39là je parle en direct,
40:40par des hommes et des femmes de gauche,
40:42je n'ai aucun problème.
40:44J'avais, par exemple,
40:45il y a certains sujets
40:46qui sont polémiques actuellement.
40:48le sujet du report
40:50de l'âge de la retraite.
40:52Au Sénat,
40:53la droite sénatoriale
40:54va voter différemment de l'Assemblée,
40:56elle va remettre
40:57en place la réforme borne.
41:00Un journaliste me dit,
41:01oh là,
41:01mais c'est pas populaire.
41:03Ah, c'est pas populaire à gauche.
41:05Mais moi,
41:06je m'adresse aux électeurs de droite.
41:08Et ils avaient tellement l'habitude
41:09que personne ne s'adressait à eux.
41:13La France est plutôt à droite.
41:16Mais les médias étaient à gauche
41:17et ça devait être normal.
41:18Eh bien non,
41:18aujourd'hui,
41:19les médias se rendent compte
41:20qu'il y a une partie des Français
41:21qui ne pensent pas à gauche.
41:22Les choses sont en train de bouger.
41:23Mais ça porte un an.
41:25C'était le départ de notre discussion.
41:27C'est le pluralisme.
41:29C'est vrai que quand tous les médias
41:30disaient la même chose,
41:31M. Lecrain,
41:32il trouvait peut-être du pluralisme
41:33parce que ça correspondait à ses idées.
41:35Mais moi,
41:36vous êtes content aujourd'hui ?
41:37Mais moi,
41:38je suis content que ça nous existe.
41:39De temps en temps,
41:40ils peuvent m'agacer.
41:41Mais moi,
41:42j'aime...
41:42être agacés aussi.
41:43Moi,
41:43je suis content
41:44quand il y a un peu d'aspérité
41:46que tout le monde
41:47ne pense pas à la même chose.
41:48Et c'est évident
41:49que le groupe Holloré
41:50est nécessaire.
41:51Et d'ailleurs,
41:52je m'aperçois très bien
41:52que ça agace beaucoup la gauche.
41:54Je me dis que
41:55si ça agace beaucoup la gauche,
41:56c'est que ça participe
41:57au pluralisme.
41:57M. Brisson,
41:59si M. Bardella
42:00est président de la République
42:01en 2027,
42:02est-ce que ça vous pose un problème ?
42:04Si M. vous dites, pardon ?
42:05Si M. Bardella
42:06est président de la République,
42:07on ne soutient pas M. Bardella.
42:08Il faut vous échapper.
42:09Mon candidat
42:10à l'élection présidentielle
42:10s'appelle M. Retailleau.
42:13Je soutiendrai
42:15le candidat
42:16de la droite républicaine.
42:18Mais si les Français
42:18choisissent M. Bardella,
42:19ce sera le choix des Français.
42:21La démocratie,
42:22c'est ainsi.
42:23Je sais que parfois,
42:23à gauche,
42:24le peuple vous dérange.
42:25Non, non, non,
42:25je veux poser une question.
42:26Je sais que le peuple vous dérange.
42:27Moi, ça me pose un problème.
42:28Le peuple vous convient
42:29quand il est idéalisé.
42:30C'est Mme Ernotte
42:31qui l'a d'ailleurs
42:32parfaitement théorisé.
42:34Elle ne veut pas faire
42:36la télévision
42:37du peuple tel qu'il est.
42:38Elle voudrait faire
42:39la télévision
42:40du peuple tel
42:41qu'elle voudrait qu'il soit.
42:42Ça, c'est typiquement
42:43un comportement de gauche.
42:44Le peuple, on l'aime
42:45quand il pense bien.
42:46Le peuple,
42:47il peut penser
42:48différemment de vous.
42:49Et c'est ça,
42:50la démocratie.
42:50Je suis 100% d'accord
42:51avec vous.
42:52Moi, ça me choque
42:53parce que ça me choque
42:54ni de gauche ni de droite
42:55en tant que citoyen engagé.
42:57et je ferai tout ce qui est possible
42:58à mon niveau
42:59pour l'éviter.
42:59C'est tout.
43:00Maintenant, à la fin des fins,
43:01il y a une élection
43:02et elle est démocratique.
43:03Et je ne l'y ai pas compte.
43:04Par contre, je veux tout faire
43:06pour éviter ce qui est.
43:07Mais ça, c'est votre droit.
43:08Mais c'est mon droit.
43:09Et de la même manière,
43:09je pense que les liens
43:10entre M. Retailleau
43:11et M. Bardella
43:12sont extrêmement importants.
43:13Et Mathieu Pilias.
43:14Mais voilà.
43:15C'est ce que je pense tout de suite.
43:17Vous avez fixé la barre
43:18du poétiquement correct.
43:19Mais non !
43:20Vous avez une attitude
43:20d'homme de gauche
43:21qui est tout à fait exemplaire.
43:22Donc, vous avez dit là,
43:24le danger, c'est M. Bardella.
43:26Et M. Retailleau
43:27n'a pas le droit.
43:28Vous avez...
43:28Mais c'est le droit,
43:29c'est la démocratie.
43:30Vraiment, votre invité
43:31est remarquable.
43:32C'est le prototype
43:33de la pensée de gauche.
43:34C'est-à-dire qu'il dit
43:34ce que nous avons pensé.
43:36Moi, je ne pense pas
43:37que M. Retailleau
43:38soit aux ordres de M. Bardella.
43:39Mais je vais vous dire
43:39quelque chose.
43:39Tout à l'heure,
43:40vous avez dit,
43:41oui, mais France Inter
43:41invite des hommes de droite
43:43dans des proportions
43:44tout à fait...
43:45Chroniqueurs.
43:46Chroniqueurs, oui.
43:47Mais vous avez aussi parlé
43:48des temps de parole
43:50des hommes politiques du droit.
43:51Regardez, Français de Terre,
43:52la matinée de Français de Terre,
43:54quand c'est M. Bardella
43:54ou M. Retailleau
43:55qui sont invités
43:56la hargne des journalistes.
43:59Invitez M. Kluxmann
44:00et vous avez
44:00la bienveillance des journalistes.
44:02Et là, tout est dit.
44:03En effet, les temps d'antenne
44:04sont respectés.
44:05Mais de l'autre côté,
44:06vous avez des journalistes
44:07procureurs.
44:08Et de l'autre côté,
44:08vous avez des journalistes
44:09avancés.
44:09Excusez-moi,
44:10j'ai entendu M. Ruffin ce matin.
44:12On ne peut pas dire
44:12qu'il lui a été
44:13d'un grand service, franchement.
44:14J'ai dit, M. Kluxmann,
44:15bien sûr que c'est
44:17la social-démocratie.
44:18C'est le mari d'animatrice pour ça.
44:19La social-démocratie.
44:20Bien sûr que je vous ai dit
44:21de M. Kluxmann,
44:22s'ils invitaient M. Mélenchon,
44:23il pourrait être très dur.
44:24Mais avec M. Kluxmann,
44:25c'est la grande bienveillance.
44:26On est dans l'entre-soi.
44:28On pense tous la même chose.
44:29Il y a un peu d'amour
44:29là-dedans, c'est pour ça.
44:30Je ne suis pas d'accord.
44:31Très bien, très bien.
44:32Je ne suis pas d'accord du tout.
44:34Mathieu Pigasse,
44:35il est banquier d'affaires
44:36et actionnaire de médias
44:37pendant des années.
44:38Ça n'a jamais proposé
44:39de problème à personne.
44:40Est-ce que parce qu'il est de gauche,
44:41parce qu'on a Le Monde,
44:42Les Incorruptibles,
44:43Radio Nova,
44:44Télérama,
44:45Courrier International ?
44:46Tout ça, c'est très bien.
44:47Non, je ne dis pas ça du tout.
44:50Je dis que le pouvoir
44:51de Mathieu Pigasse
44:51n'a rien à voir
44:52avec le pouvoir
44:53de Vincent Bolloré.
44:54Maintenant,
44:55s'il y avait une loi
44:55qui limitait le pouvoir
44:57de M. Bolloré,
44:58c'est un petit peu tardif maintenant,
45:00qui avait comme conséquence
45:01de limiter le pouvoir
45:02de M. Pigasse,
45:03je trouve ça tout à fait normal.
45:04Alors, comment vous expliquez
45:05qu'aujourd'hui,
45:06j'entends ce que vous dites,
45:06mais le pouvoir,
45:08le pouvoir de Bolloré.
45:09Moi, ayant travaillé
45:10sur C8 pendant des années,
45:12moi, je n'ai jamais vu Bolloré.
45:14Jamais.
45:15Non, mais vraiment,
45:16en fait,
45:16de quel pouvoir ?
45:18En fait, on parle parce que
45:19nous, nous étions à l'antenne
45:20et on était chroniqueurs.
45:21Je ne vous dis pas
45:21qu'il a été.
45:22Donc, on diffusait les messages.
45:23C'était à nous.
45:24C'était nous qui diffusions les messages.
45:25Et je vous jure,
45:26je mets vraiment,
45:27je ne l'ai.
45:28Je pense qu'il ne sait même pas
45:29qui je suis,
45:29d'ailleurs,
45:29pour vous dire la vérité.
45:31Alors, pourquoi
45:32on n'a jamais eu de réunion
45:33pour nous téléguider,
45:35pour nous dire,
45:35dites ça,
45:36ou il n'est jamais venu nous voir,
45:37etc.
45:37De quel pouvoir vous parlez ?
45:39Il a un pouvoir énorme
45:40par tout ce qu'il détient
45:42dans le pays.
45:43Après,
45:43qui ne vous est pas en vue.
45:45C'est pas signe de pouvoir.
45:46Comment ?
45:47Détenir quelque chose,
45:48c'est pas forcément signe de pouvoir.
45:49Si vous voulez,
45:50on revient à ce que je disais au début.
45:51Quand vous regardez
45:52qui détient...
45:53Je ne défends pas.
45:54Attention,
45:54moi, je ne défends personne.
45:54Ni la gauche, ni la droite.
45:56Pour moi, je ne vous dis pas
45:57que M. Bolloré
45:58est venu vous ennuyer
45:59dans vos interventions.
46:00Je vous dis que
46:00quand on regarde aujourd'hui
46:02la presse,
46:04l'édition,
46:05la distribution de l'édition,
46:07les écoles de journalisme,
46:08les festivals,
46:09les instituts de sondage
46:10et les comptes d'influenceurs...
46:12Les écoles de journalisme ?
46:13Oui.
46:14Mais quels comptes d'influenceurs ?
46:15Les écoles de journalisme de gauche.
46:16Elles sont totalement formatées par la gauche.
46:18Les écoles de journalisme ?
46:19Non.
46:20Quel compte d'influenceurs ?
46:21C'est une plaisanterie.
46:22Non, il y a une école de journalisme
46:23qui vient d'être rachée.
46:24Je suis désolé,
46:25mais il ne peut pas nier quand même.
46:26Il y a une petite incohérence.
46:28Je vous disais,
46:28on ne va pas vers la privatisation.
46:29Moi, je vous dis que si on va vers la privatisation,
46:31on va privatiser pour Bolloré et Bar-Arnaud
46:33et on va augmenter leur pouvoir.
46:35Point.
46:35Après que vous considérez
46:38qu'ils n'aient pas une influence,
46:39moi, je considère
46:39qu'ils ont une très, très grosse influence
46:40et quand on regarde les chiffres,
46:42on voit bien ce qu'ils ont entre les mains.
46:43Ils ont en les mains toute l'édition.
46:44Ils sont à deux
46:45à détenir l'édition française.
46:46On passe vite aux questions
46:48Cash & Flash.
46:48On est à la fin de l'émission.
46:49C'est notre moment préféré.
46:51Enfin, c'est le moment préféré
46:51de nos auditeurs.
46:52C'est des questions simples,
46:53des réponses directes.
46:55Les questions Flash & Cash.
46:59Max Brisson, pensez-vous
47:00qu'il faut réouvrir le débat
47:02sur l'exécution provisoire ?
47:04Oui, bien sûr.
47:05Olivier Legrain,
47:06pour ou contre une refonte de l'ARCOM
47:08avec des personnes élues
47:09par les Français à sa tête ?
47:11Pour, dans ces conditions-là.
47:13Max Brisson, pensez-vous
47:14que la loi Zuckman
47:15peut réellement arriver en France ?
47:17Surtout pas, je l'espère pas.
47:18Je la combattrai.
47:19Vous parlez de la taxe Zuckman ?
47:21Oui.
47:21Olivier Legrain,
47:22la France est-elle en train
47:23de devenir ingérable
47:25ou c'est juste nos dirigeants
47:26qui ne savent plus la diriger ?
47:28Moi, j'aurais tendance à dire
47:30que ce sont nos dirigeants
47:31qui ne savent plus la diriger.
47:32Et vous, monsieur le sénateur ?
47:34L'Assemblée dont on s'est moqué
47:35tout à l'heure,
47:36elle est élue par les Français.
47:38Les dirigeants,
47:38je parle pas des chambres.
47:41Je parle des dirigeants politiques.
47:42Des dirigeants politiques.
47:44Des ministres, tout ça.
47:44Mais on peut dire
47:45que le président de la République
47:46est élu également par le peuple.
47:47Oui, oui, non, mais voilà,
47:48les Français élisent des hommes politiques,
47:53des femmes politiques.
47:54On est dans un moment de crise
47:56qui tient, mais c'est un peu long.
47:57Très fort comme crise.
47:58C'est un moment de crise
47:59par un chaos institutionnel
48:01dans lequel on se trouve.
48:02Il faudra changer un jour
48:03les règles du jeu.
48:04Et c'est pas une réponse rapide
48:05et donc vous allez me gronder.
48:07Comment vous allez ?
48:08La dernière et on arrête.
48:10Max Brisson,
48:11Jean-Louis Borloo dans les médias
48:12propose dans les grandes lignes
48:13de changer certaines bases
48:14de nos institutions
48:15pour avoir mieux avancé.
48:16Est-ce que c'est une bonne idée ?
48:17Il a profondément résoncé.
48:18Exactement, je veux dire.
48:19Et Jean-Louis Borloo
48:19l'a beaucoup mieux dit que moi.
48:21Ok, très bien.
48:22Bonne idée aussi ou pas ?
48:24Ça dépend ce qu'on veut changer.
48:25Moi, je...
48:25Moi, si on me demande,
48:27il y a deux choses
48:28que je changerais
48:29si j'en avais le pouvoir.
48:30C'est que je supprimerais le 49.3
48:31et que je donnerais le pouvoir
48:33d'une censure constructive.
48:35Ça veut dire que
48:35quand on propose quelqu'un,
48:37il est Premier ministre,
48:38il va chercher la confiance.
48:39Merci à tous les deux.
48:39C'est en Allemagne.
48:40C'était le sens même
48:41de la Côte d'Isa Vème République.
48:42Ça finit.
48:43On l'a complètement abandonné.
48:44C'est terminé.
48:46Ça fait une heure qu'on débat.
48:47Merci à vous deux.
48:49Merci Max Brisson,
48:50sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques.
48:52J'espère que vous allez m'inviter au Sénat.
48:53J'ai envie de le visiter.
48:54Avec plaisir.
48:54Merci que je l'ai déjà visité.
48:55Et merci à Olivier Legrain,
48:57homme d'affaires français.
48:58Vous aussi, je veux faire une thérapie.
49:00On se retrouve demain à 20h
49:02sur Sud Radio.
49:03Tout de suite,
49:03vous retrouverez
49:04Les Clés d'une Vie
49:05avec Jacques Pessy.
49:05C'est son invité.
49:06Le compositeur
49:07et metteur en scène
49:08Jean-Jacques Debout.
49:09Mais il fera l'émission assise.
49:11T'es nul.
49:12Grande star,
49:12Jean-Jacques Debout.
49:13Prenez soin de vous.
49:14A demain, les amis.
49:15Et n'oubliez pas qu'ici,
49:16on parle vrai
49:17sur Sud Radio.
49:18A demain.
49:19Magali Berda,
49:20Sud Radio,
49:2120h, 21h.
49:24On vit pas dans la même France.
49:26Avec Body Minute.
49:28Sud Radio.
49:29Sud Radio.
49:29Parlons vrai.
49:30Parlons vrai.
49:31Sud Radio.
49:31Parlons vrai.
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51:24
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49:40
49:37
47:30
49:49
47:23
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50:30
46:31
20:35
2:21:16
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