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  • il y a 2 semaines
Avec Camilla et Ajar, influenceuses qui se font appeler "Les soeurs botox" ; Romain Baubry, député RN des Bouches-du-Rhône.

Retrouvez Magali Berdah Sud Radio du lundi au jeudi de 20h à 21h
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##MAGALI_BERDAH-2025-10-02##

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Transcription
00:00Les instituts de beauté Body Minute vous présentent
00:03Magali Berda, Sud Radio, on vit pas dans la même France.
00:10Bonsoir à tous, il est 20h03, bienvenue sur Sud Radio, nous sommes en direct du lundi au jeudi.
00:14On vit pas dans la même France, une émission qui casse les codes, une émission qui cartonne plutôt bien.
00:19Je suis vraiment contente des retours qu'on a sur les réseaux sociaux.
00:22On mélange les gens, en fait, voilà, c'est ça, on casse les codes.
00:26On reçoit tous les soirs un influenceur en face d'une institution, d'un politique.
00:32Des gens qui n'ont pas l'habitude de se parler, qui ne se comprennent des fois même pas.
00:36Et du coup, on les met en face à face et ça les oblige à parler avec des codes un peu différents,
00:41ce qui rend la politique un peu plus accessible.
00:43Ça peut intéresser aussi les gens, ça leur permet de participer à notre belle France,
00:47qu'on a l'habitude des fois d'oublier parce qu'on n'arrive pas à communiquer.
00:50On a un peu perdu de vue les politiques.
00:53Donc voilà, je suis ravie et je suis avec Mathias ce soir.
00:55Mathias, mon monsieur des réseaux sociaux.
00:58Alors, excusez-moi de ma fatigue.
01:00On est sortis du jeûne de Kipour, la presse, donc voilà.
01:04Et c'est pour ça qu'on n'était pas là hier d'ailleurs.
01:06Je tiens à m'excuser, vous m'avez beaucoup manqué, mais je suis ravie de vous retrouver ce soir en direct.
01:10Comment ça va Magali ?
01:11Ça va, et toi ?
01:12Moi, j'ai un petit coup de gueule.
01:13Qu'est-ce que t'as encore ?
01:13Je t'explique.
01:14Qu'est-ce que t'as ?
01:15Il y a des pistes cyclables maintenant à Paris.
01:17Tu t'es fait jeter d'une boîte de nuit, c'est ça ?
01:18Non, ça, ça y est, j'ai arrêté les boîtes de nuit.
01:20C'est ça, en plus pendant la fashion week que j'ai arrêté.
01:22Il y a des pistes cyclables à Paris.
01:23Du coup, je me dis, je vais laisser ma voiture, je vais prendre les vélos.
01:26Et là, je suis en train de rouler tranquillement avec mes écouteurs.
01:29Et là, il y a un camion de police devant moi.
01:31Et je me dis, qu'est-ce qu'ils font sur la chaussée pistes cyclables ?
01:33Du coup, je dis pardon.
01:35Ils me disent, non, non, il n'y a pas de pardon, monsieur.
01:36En fait, la police maintenant à Paris, ils sont à 5 pour un vélo.
01:40J'ai pris 90 euros d'amende parce que j'avais des écouteurs.
01:42Si t'as pas le droit, t'as pas le droit.
01:44Est-ce que tu crois que t'es au-dessus des lois, toi ?
01:45Non, mais c'est pas au-dessus des lois.
01:46Mais ça veut dire qu'ils mettent 5 policiers sur des pistes cyclables à Paris.
01:49Donc, je vais en parler avec le député.
01:51S'il veut me faire souhaiter mon amende, on ne sait jamais.
01:52Tu rêves.
01:53Allô, mais tu rêves, toi.
01:55Non, mais c'est très grave.
01:56Bon, écoute, il n'y a plus grave aujourd'hui en France.
01:57Alors, que tes problèmes de vélo.
01:59Et Mathias et ses écouteurs.
02:01Alors, on reçoit ce soir, d'ailleurs, pour un grand débat.
02:03Et quand je dis qu'il n'y a plus grave, il n'y a plus grave.
02:06Les prisons servent-elles à punir ou à réinsérer ?
02:10Alors, aujourd'hui, c'est un grand débat qu'on retrouve très souvent sur les réseaux sociaux.
02:14Et on reçoit pour débattre de ce sujet.
02:16Alors, attention, parce que là, c'est une institution, j'ai envie de dire.
02:20On a deux reines, deux stars des réseaux sociaux.
02:23Les sœurs Botox, Camilla et Hadjar, qui sont influenceuses.
02:26Elles sont venues toutes pimpantes, elles sont brillantes, elles sont sublimes.
02:30Et qui vont débattre avec un député qui va nous rejoindre dans très peu de temps.
02:34Qui est le député Romain Beaubry, député du Rassemblement National des Bouches-du-Rhône.
02:39Alors, les Bouches-du-Rhône, les filles, c'est où ?
02:42C'est en France.
02:43C'est vers Marseille ?
02:45D'accord.
02:45Voilà.
02:46Bon.
02:47Bienvenue, ça va Camilla ?
02:48Ça va, merci.
02:49T'as le stress Camilla ? T'es angoissée ?
02:51Ça va.
02:51Non ?
02:52Ça va.
02:53C'est vrai ? C'est la première fois que tu fais de la radio ?
02:54Oui, c'est une première.
02:55T'es contente ?
02:56Super.
02:57C'est sympa, ça change un petit peu ?
02:58Bah oui, merci de m'avoir invitée.
02:59Avec grand plaisir.
03:00Et toi, Adjar, ça va ?
03:01Ouais, ça va, super.
03:02Toi aussi, première radio ?
03:03Pareil, première radio.
03:04Vous êtes toujours collés les deux.
03:05Toujours.
03:06Presque deux jumelles, mais vous n'êtes pas jumelles.
03:08Non.
03:08En même temps, trois jumelles, ça n'existe pas.
03:10C'est forcément des jumelles.
03:11T'as dit deux jumelles.
03:12Non, j'ai dit vous êtes des jumelles.
03:13Deux jumelles.
03:13Alors, il faut déboucher les oreilles, toi.
03:15Alors, vous êtes des jumelles ?
03:16Non.
03:16On est à rapprocher.
03:17On a trois ans de différence, mais on est toujours à deux et tout.
03:19Mais finalement, ça ne se voit pas du tout.
03:20Vous avez trois ans de différence, je trouve.
03:22Ah ouais ?
03:22Non ?
03:23Qui est la plus âgée ?
03:24C'est moi.
03:24Ah, c'est toi ?
03:25Je l'ai, oui.
03:27Très bien.
03:27Eh bien, écoutez, bonsoir à tous.
03:29Il est 20h06.
03:31Donc, ce soir, on va parler d'un sujet très important.
03:34Les prisons servent-elles à punir ou à réinsérer ?
03:37Alors, Camilla Yadjar, plus connue sous le nom des Sœurs Botox,
03:41vous vous êtes imposée comme des figures incontournables des réseaux sociaux.
03:44On n'a parlé pendant longtemps que de vous.
03:47Je pense que vous avez été sur tous les snaps de blogueurs, etc.
03:52Avec votre franc-parler, votre sens aigu de la mise en scène aussi.
03:56Vous avez fait un peu de mise en scène aussi.
03:58Mais à votre... tout en restant naturel aussi.
04:01Exactement.
04:02Vous partagez votre quotidien et votre avis sans filtre.
04:06Très suivi pour votre humour et votre complicité,
04:08vous suscitez autant l'adhésion que la controverse.
04:11J'ai envie de dire un peu comme toutes les personnalités publiques.
04:13Soit on vous déteste, soit on vous aime.
04:15Ce soir, on va revenir sur votre parcours.
04:17Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous lancer sur les réseaux sociaux ?
04:20En fait, on ne s'est pas réellement lancé sur les réseaux sociaux.
04:24C'est-à-dire qu'on l'a fait par dépit.
04:26On a eu un buzz.
04:27Nous, on a voulu nous exprimer sur notre affaire.
04:30Alors, rappelle-nous ton affaire.
04:32C'était concernant une incarcération suite à des injections en France.
04:36Comme c'est illégal, j'ai été incarcérée pour ça.
04:39Parce que vous étiez esthéticienne.
04:41Vous n'étiez pas médecin.
04:42Esthéticienne, oui, exactement.
04:43Et du coup, ça a suscité pas mal de polémiques sur les réseaux sociaux.
04:48Et moi, j'ai voulu m'exprimer par rapport à ça, par rapport à tout ce qui se disait.
04:51Je voulais donner ma version et ma vérité.
04:53Donc, on a fait une interview.
04:55Et suite à ça, on s'est fait connaître sur les réseaux sociaux avec ma sœur.
04:57D'accord.
04:58Alors, tu as été, toi Camilla, toute seule à être incarcérée.
05:00Adjarn, tu n'as pas été poursuivie, toi ?
05:02Non, du tout.
05:03Elle, elle a été sous contrôle judiciaire.
05:04Ah d'accord.
05:05Pourquoi toi, ils t'ont incarcérée et toi, en contrôle judiciaire ?
05:07Parce que c'est moi qui pratiquais.
05:09D'accord.
05:09Elle, elle était avec moi, mais elle ne pratiquait pas.
05:12Donc, elle était comme ton assistante, entre guillemets, c'est ça ?
05:14Ouais.
05:15Entre guillemets, ouais.
05:16D'accord, ok.
05:17Mais attends, tu t'es fait incarcérée parce que tu faisais des injections en France ?
05:21Oui.
05:21Ou c'était plus profond, il y avait quelque chose de plus grave derrière ?
05:24Il y avait pas mal de faits d'inculpations, mais principalement, c'était pour cette raison.
05:27Ok, d'accord.
05:28Et tu avais un casier judiciaire vierge ?
05:29Vierge, de base, oui.
05:30Et donc, directement, t'es rentrée en prison ?
05:32Exactement.
05:32Ce qui est rare, en général, quand on a un casier judiciaire, on en parlera tout à l'heure
05:35avec le monsieur le député, mais en général, quand on a un casier judiciaire vierge,
05:38quand il y a une première condamnation, ils sont quand même plus souples que ceux qui
05:42sont multilatistiques.
05:42Ils n'ont pas été souples avec moi, en tout cas.
05:44Tu as pris combien de prison ?
05:46J'ai pris 4 ans, 3 ans de sourcil et un enferme.
05:50Et au final, j'ai fait 4 mois.
05:52Est-ce que t'as mis la vie des gens en danger ou pas du tout ?
05:55C'est considéré comme mettre la vie en danger des gens, oui.
05:57Mais t'as été directement, alors qu'il y a des assassins, ils sont encore dans la nature
06:00et ils n'ont pas pris du ferme direct, quoi.
06:02Alors, après, les gens te diront que les injections auraient pu tuer quelqu'un.
06:07C'est ça qu'on va te dire.
06:08En France, oui, c'est ce qu'ils peuvent dire en France, exactement.
06:10Ok.
06:11C'est quoi ?
06:12Pourquoi on vous a donné le nom des sœurs Botox ?
06:16Alors, de base, c'était une journaliste qui nous a appelées comme ça.
06:18Donc, après, ça a été un peu notre marque de fabrique.
06:20Et aujourd'hui, on le prend avec humour, exactement.
06:25Là, vous ne faites plus du tout d'injections.
06:26Et là, tu en es où dans ta peine ?
06:29Tu l'as terminée ou pas encore ?
06:30Oui, j'ai terminé ma peine.
06:32Tu as été incarcérée en quelle année ?
06:34Ça fait deux ans, je crois, un truc comme ça.
06:35Deux ans ?
06:36Oui, d'accord.
06:38Et c'est quoi une journée type en prison du matin au soir ?
06:41Qu'est-ce que tu faisais en prison ?
06:43Alors, je vais faire court parce que si on en discute, franchement,
06:47on peut rester des heures et des heures.
06:49Pour écourter, c'est simple, le matin, il y a à 6h du matin un appel.
06:52Donc, on se fait réveiller très tôt, entre 6h et 7h du matin.
06:56Ensuite, on a une promenade.
06:58Donc, ça aléatoire, soit c'est le matin à 10h, soit c'est l'après-midi.
07:01Ça change un jour sur deux.
07:02Donc, si tu as envie de dormir jusqu'à 11h, tu ne peux pas ?
07:05Généralement, on ne peut pas dormir jusqu'à 11h parce qu'il y a beaucoup de bruit au niveau des coursives.
07:08C'est très bruyant.
07:09Donc, on a du mal à trouver le repos, le vrai repos.
07:11Mais vous êtes réveillé, c'est-à-dire que les gens, à 6h du matin, vous êtes réveillé ?
07:15On est réveillé, en fait, la surveillante, elle rentre.
07:17Bonjour ! Elle nous réveille, en fait, c'est un appel.
07:20Voilà.
07:21Ensuite, on a la promenade.
07:23Et puis après, on est enfermé.
07:24Donc, on a des activités, mais de temps en temps, ce n'est pas tous les jours qu'on a des activités.
07:29Et puis, le reste du temps, on s'ennuie, on réfléchit beaucoup.
07:33On peut s'occuper en regardant la télé.
07:35Tu as la télé dans ta cellule ?
07:36Oui, on a la télé.
07:37C'est un service payant que tu payes en plus ?
07:39Oui, pas très cher, mais oui.
07:41Et ensuite, on a aussi également un téléphone cabine dans la cellule, mais ça coûte cher.
07:47Donc, encore une fois, ça nécessite d'avoir de l'argent.
07:49Si tu es en prison et que tu n'as pas d'argent, tu as du mal à communiquer avec ta famille.
07:53Donc, attends, tu as une cabine de téléphone dans la cellule ?
07:56Oui.
07:56D'accord.
07:57C'est rechargeable.
07:58Ah d'accord, donc tu dois la recharger ?
07:59Exactement.
08:00Et ça coûte combien, à peu près ?
08:02C'est cher, franchement, c'est cher.
08:03Je ne sais plus exactement les prix, mais c'est super cher, la minute.
08:08Moi, je me souviens, par exemple, qu'on payait 20 euros pour même pas 15 minutes d'appel.
08:11D'accord.
08:12Une fois, je t'ai pris 2 heures pour 200 euros, je crois que j'ai payé.
08:15Oui, voilà.
08:16Ah oui ?
08:16Oui, c'est hyper cher.
08:18Donc, voilà.
08:18Ensuite, on a les repas qui ne sont pas bons.
08:21Donc, moi, j'avais commandé une plaque pour pouvoir cuisiner à mon goût.
08:25Et voilà, quoi.
08:26Et la majorité, c'est du stress, c'est enfermé, c'est dur.
08:29C'est dangereux ?
08:30Bien sûr que c'est dangereux.
08:31Il y a des cas qui sont très dangereux.
08:33On est face à des tueuses, on est mélangé avec des violeuses, des tueuses.
08:36T'as vécu des trucs troublants ou, toi, ça a été dans l'ensemble ?
08:39Moi, personnellement, non.
08:41Je n'ai pas vécu de choses troublantes, mais j'ai entendu des choses très dures.
08:44Alors, justement, on va rester avec nous, on va y revenir.
08:49On aimerait que tu nous racontes, justement, les moments les plus difficiles pour toi en prison.
08:53Et tu pourras débattre avec le député Romain Beaubry,
08:57qui est député du Rassemblement National des Bouches-du-Rhône,
08:59sur les prisons, servent-elles à punir ou à réinsérer ?
09:02Il t'expliquera, lui, sa position.
09:04Et on pourra en discuter.
09:05Restez avec nous sur Sud Radio.
09:06Magali Berda.
09:08Sud Radio.
09:09Sud Radio.
09:09Parlons vrai.
09:10Parlons vrai.
09:11Sud Radio.
09:11Les instituts de beauté Body Minute vous présentent...
09:15Magali Berda, Sud Radio.
09:18On ne vit pas dans la même France.
09:21Magali Berda sur Sud Radio, il est 20h15.
09:23On ne vit pas dans la même France.
09:24Nous sommes en direct.
09:26Alors, ce soir, pour un sujet qui est très, très prenant.
09:28Moi, c'est un sujet qui me passionne.
09:30Les prisons servent-elles à punir ou à réinsérer ?
09:32On reçoit les influenceuses, les sœurs Botox, Camilla et Ajar,
09:37qui sont des influenceuses que j'adore, déjà.
09:41Merci.
09:41Premièrement.
09:42Et ensuite, elles vont débattre avec le député Romain Beaubry,
09:45député du Rassemblement National des Bouches-du-Rhône.
09:49Pourquoi je vous ai invité ce soir ?
09:51Parce que vous avez une histoire très particulière.
09:54Camilla, tu as été condamnée à faire de la prison ferme.
09:56Tu nous expliquais juste avant cette pause que tu as fait 4 mois de prison ferme.
10:00Tu as été condamnée à 4 ans.
10:01Donc, c'est ça, 4 ans.
10:03Donc, 3 ans avec sursis et un enferme.
10:05Et Ajar, qui est un peu ton double, qui est ta sœur, a été condamnée aussi,
10:11mais placée sous contrôle judiciaire.
10:13Toi, tu n'as pas pris du ferme ?
10:14Tu as pris du sursis ?
10:14J'ai pris 3 ans de sursis.
10:163 ans de sursis.
10:16Ok.
10:17C'était votre première condamnation à toutes les deux.
10:19Notre première, oui.
10:19Tu nous expliquais juste avant que tu as eu des conditions de détention qui étaient très angoissantes.
10:23Tu vivais dans ta cellule.
10:24Tu étais seule en cellule ?
10:25Alors, ils ont essayé de me mettre des détenus avec moi en co-détenu,
10:28mais ça n'a pas fait long feu.
10:30Je préfère être seule.
10:31Parce qu'en fait, avec l'hygiène des gens, etc.
10:33Parfois, c'est dur de ne pas habiter.
10:34Mais tu as le droit de demander d'être seule ?
10:35Oui, on a le droit de faire des demandes pour être seule.
10:37Ah ouais ? Ils ne peuvent pas t'imposer ?
10:38Parce que je croyais qu'il y avait une surpopulation carcérale.
10:40Non, ce n'est pas vrai.
10:41Ah bon ?
10:42Ce n'était pas le cas de la prison dans laquelle j'étais.
10:44Tu étais à quelle prison ?
10:45J'étais à ce que dans l'île, quartier femme disciplinaire.
10:49Vous étiez combien à peu près, tu sais ?
10:51Je ne sais pas, 300 peut-être ?
10:53Ah oui ? 300 ?
10:55Je ne sais plus en fait.
10:56Je ne sais plus vraiment, entre 200 et 300.
10:57Et tu nous expliquais du coup que pour téléphoner à ta famille,
11:00tu avais une espèce de cabine dans ta cellule,
11:03et que ça coûtait à peu près 20 euros pour 15 minutes.
11:06C'est ça.
11:06C'est ça que ta soeur a même dû débourser un jour 200 euros pour avoir ?
11:10Deux heures.
11:10Deux heures.
11:11C'est énorme.
11:12Et pas qu'une fois, je déboursais tout le temps pour qu'elle nous appelle.
11:14Donc si tu n'as pas les moyens, tu ne peux même plus communiquer avec ta famille.
11:17Exactement.
11:18Elle en dit en même temps.
11:20C'est les cerveaux taux !
11:21Tu avais une télé dans ta cellule, tu avais Netflix, tout ça ?
11:24Non, je n'avais pas Netflix.
11:25On a la télé, on a les chaînes de la TNT.
11:28Ok.
11:28C'est tout.
11:29Tu écoutais Sud Radio ou pas ?
11:30Non, mais ok.
11:33Et quel a été ton pire souvenir en prison ?
11:37Qu'est-ce qui t'a marqué le plus, vraiment,
11:39que tu n'oublieras jamais ?
11:41En fait, il n'y a pas de pire moment en prison.
11:44Tous les jours, c'est dur.
11:45Tous les jours, c'est difficile.
11:47Je ne sais pas vous dire le pire moment, en fait.
11:51Tous les jours, c'est un calvaire.
11:53Tu disais que vous étiez mélangé, quelle que soit la peine.
11:56Ça aussi, c'est un sujet qu'on abordera avec M. le député.
12:01Ce qui est quand même à discuter, c'est aussi un vrai débat.
12:04Aujourd'hui, toi, tu n'as tué personne, heureusement.
12:07D'ailleurs, tu as été condamné parce que tu as mis l'avis de personne en danger, c'est vrai.
12:11Tu l'as assumé.
12:12Je pense qu'il n'y a pas de difficultés là-dessus.
12:14Mais heureusement, tu n'as tué personne.
12:16Et des fois, on se retrouve...
12:17Tu disais, je pouvais être avec des meurtrières, des violeuses.
12:23Il y a de tout.
12:23Il y a de la délinquance, il y a des trafiquantes.
12:26Il y a vraiment de tous les spécimens.
12:27Alors, on reçoit avec nous Frédéric, qui nous appelle de Carcassonne,
12:31qui est un ancien directeur de prison.
12:33Alors, pour lui, c'est un peu des deux.
12:34Il a pu recevoir des lettres d'anciens détenus qui le remerciaient,
12:37car passer par la case prison leur a remis les idées en place,
12:40et d'autres plus compliquées.
12:42Bonsoir, Frédéric.
12:44Oui, bonsoir.
12:45Merci d'être avec nous.
12:46Je vous en prie.
12:48Je voudrais quand même vous dire deux, trois choses.
12:51L'appel le matin, c'est obligatoire pour les personnels.
12:54C'est 6h50 pour tous les détenus.
12:56Il faut s'assurer que les personnes soient en bonne santé,
12:59qu'elles ne soient pas décédées, qu'elles n'ont pas fait un malaise pendant la nuit, etc.
13:02C'est pour ça que vous faites les appels à 6h50,
13:05Eh bien, bien sûr.
13:05Mais pourquoi pas 9h ?
13:07Pourquoi 6h50 ?
13:08Non, non, c'est dès le matin qu'on fait l'appel.
13:11On n'est pas dans un club med, je suis désolé.
13:13La promenade, c'est deux fois par jour.
13:15C'est une heure le matin, une heure l'après-midi.
13:17Ça dépend des présents.
13:17Bien souvent, je connais ceux d'un, donc je peux vous assurer que c'est une heure par jour,
13:23une heure le matin et une heure l'après-midi.
13:25Le téléphone, je reconnais que c'est très très cher.
13:28Je reconnais le système qui a été mis en place, le téléphone fixe dans les cellules.
13:33C'est un système qui est peut-être très cher.
13:34Les opérateurs ne font pas vraiment d'efforts.
13:37Et ça, je reconnais.
13:37Mais pourquoi c'est si cher, le téléphone, pardon ?
13:40Je ne peux pas vous dire, c'est des marchés qui ont été placés par l'administration.
13:46Par contre, au niveau des repas, je suis désolé, c'est-à-dire repas, évidemment, de collectivité.
13:51Mais, alors, mesdames, allez faire un tour dans les hôpitaux, allez faire un tour dans les EHPAD.
13:56Et je vous assure, vous préférez manger en prison qu'à l'hôpital ou à l'EHPAD.
14:01Ça, j'en suis certain.
14:02Je préfère manger nulle part, carrément.
14:04Enfin, chez toi.
14:05Je préfère manger chez moi, bien sûr.
14:06Le mieux, c'est de rester chez soi.
14:09Frédéric, pardon, j'ai une question qui m'intéresse comme ça.
14:13Qui encaisse l'utilisation des téléphones ?
14:19C'est les prisons ?
14:19C'est les opérateurs.
14:21Mais pourquoi ils font des lignes plus chères pour les gens qui sont en prison que des lignes classiques ?
14:24Alors ça, je ne peux pas vous répondre.
14:26Je ne connais pas les marchés, comment c'est passé.
14:28Ça, c'était une question à poser au ministre de la Justice.
14:32On va lui demander.
14:34On lui posera la question.
14:35Voilà.
14:37Maintenant, au niveau de l'occupation, les gens peuvent faire des cours.
14:41Ils peuvent aller en cours, des cours de français, de maths, d'anglais, etc.
14:47Jusqu'au niveau bac sur place.
14:50Il y a des formations.
14:51Il y a du travail à faire.
14:53On t'a proposé des formations, toi, Camilla ?
14:55Oui, moi, j'allais aux cours, à l'école, j'allais dans des activités.
15:00Je faisais tout ça, oui.
15:01Mais ce n'est pas tous les jours.
15:02Il y a le sport.
15:03Le sport en extérieur, le sport en intérieur.
15:07Alors, il y a des activités.
15:08Je ne sais pas quelles activités vous pouviez avoir.
15:10Mais souvent, il y a de l'art plastique.
15:12Chez les femmes, moi, j'ai connu de la couture, de la cuisine, même chez les hommes.
15:16Il y a le code de la route.
15:18Il y a beaucoup d'activités à faire.
15:20La personne qui veut s'intéresser est très peu dans sa cellule.
15:23En fin de compte, entre les moments où il va au parloir, rencontrer sa famille, l'avocat,
15:30les promenades et les activités, il y a très peu en cellule, en fin de compte.
15:35Alors maintenant, oui, la prison, elle est faite pour moi pour punir.
15:39Elle est faite aussi comme moyen de renseignement.
15:41J'ai connu des gens qui ont fait un CAP cuisine que j'ai rencontré trois ans après leur libération
15:49et qui travaillaient toujours dans un restaurant.
15:52À l'époque, c'était à Nancy.
15:54Et le gars m'a remercié parce qu'il était content.
15:57Enfin, quelque part, il n'a jamais tenu du tout à l'extérieur.
16:00Et dans la prison, on est obligé d'aller en formation.
16:03Et ça lui a plu.
16:04Et il a tenu.
16:05Et voilà.
16:05J'ai connu une détenue à Bourges, parce que j'aime bien donner des exemples concrets,
16:10qui est rentrée, qui ne savait pas écrire, pas lire,
16:14et qui a appris dans la prison à lire, à écrire.
16:18Et après, elle pouvait communiquer avec sa famille, avec ses enfants, etc.
16:23Et quand elle est sortie, elle nous a écrit pour remercier les personnels de la gentillesse,
16:28de tout ce qu'on avait fait pour elle.
16:30Pour vous dire, la prison, il y a quand même un côté réinsertion.
16:33Maintenant, moi, ce que j'aime, ce que j'apprécie,
16:37c'est quand les personnes ne viennent pas pour longtemps.
16:38Quelquefois...
16:40Oui, ça, malheureusement, elles ne peuvent pas le choisir.
16:41Un jeune ou une.
16:42Comme vous dites, c'est pas le comède.
16:44C'est pas elle qui décide, qu'en même temps, elle reste.
16:47Ben non, mais justement, c'est là où j'en viens par rapport aux magistrats.
16:52Je pense que souvent, les magistrats devraient, après le premier sursis,
16:56les faire incarcérer.
16:58Même 8 jours, 15 jours, pour leur montrer ce que c'est la prison,
17:01et qu'ils aient le choc carcéral.
17:03Quand les personnes reviennent plus souvent,
17:07évidemment, s'ils ont des sursis qu'ils n'ont pas eu,
17:11tout tombe, et il y a un coup,
17:12ils ne sont jamais mis un pied en prison,
17:15et ils vont venir pour deux ans.
17:16Merci Frédéric.
17:17C'est trop.
17:17Merci beaucoup.
17:18Merci pour votre intervention,
17:20et on vous souhaite une très très belle soirée.
17:22Merci beaucoup.
17:23Bonsoir.
17:24Bonsoir à tous.
17:25Merci Frédéric.
17:26Au revoir.
17:26Merci beaucoup.
17:28Alors, on reçoit M. le député Romain Beaubry,
17:30député du Rassemblement National des Bouches-du-Rhône.
17:33Alors, vous, pour vous, la prison,
17:35est-ce que c'est fait pour punir ou pour réinsérer ?
17:38Dans l'état actuel des choses ?
17:40C'est d'abord fait pour protéger la société.
17:42Et dans un second temps, effectivement,
17:44c'est fait pour sanctionner le comportement délictuel
17:47ou criminel de l'individu qui est incarcéré.
17:49Mais il faut que ce soit aussi vécu comme une sanction
17:53et ce n'est pas forcément le cas à l'heure actuelle
17:56avec toutes les activités qui sont proposées
17:57dans l'établissement pénitentiaire.
18:00Il y a trop pour vous d'activités ?
18:02Oui, moi j'ai exercé durant cinq années
18:04au sein de l'administration pénitentiaire.
18:05Alors justement, on précise quelque chose de dingue,
18:08c'est que M. le député qui est avec nous ce soir
18:10est un ancien gardien de prison.
18:12Ah ouais, c'est dingue ça.
18:13C'est son métier.
18:13À la base, il a été gardien de prison
18:15et vous avez fini député.
18:16J'ai gardé les détenus pendant cinq ans
18:19puis ensuite, c'est moi qui les envoyais en prison
18:21parce qu'ensuite, je suis rentré dans la police
18:22avant de l'être député.
18:23Ah bon ?
18:23Je ne vois plus dans la police que député.
18:28J'ai peut-être la coupe de cheveux qui va avec.
18:31Mais effectivement, déjà à l'époque,
18:33lorsque j'étais surveillant, notamment au Beaumet,
18:35on voyait les détenus qui sortaient
18:37faire du catamaran en Méditerranée.
18:38On en a vu qu'ils sont partis faire du ski au Mouventou,
18:41du canoë et kayak dans les gorges de l'Ardèche.
18:43Alors attendez, attendez, attendez.
18:45Au Beaumet, à Marseille ?
18:46Oui, tout à fait.
18:46Donc ils vont faire du canoë ?
18:48Effectivement, c'était déjà le cas
18:50lorsque j'exerçais dans cet établissement
18:51entre 2010 et 2012.
18:53Donc ça ne date pas d'hier.
18:54Mais est-ce qu'aujourd'hui, c'est encore le cas ou pas ?
18:56Bien sûr, il y a encore beaucoup d'activités
18:58qui se font dans les prisons.
18:59Il y a eu un scandale il y a quelques temps
19:01où on avait proposé aux détenus
19:03des soins du visage,
19:06des massages à la prison de Toulouse.
19:08Ah bon ?
19:08Quand c'était ça ?
19:09C'était en début d'année.
19:11On t'a proposé, toi, des choses comme ça, Camilla ?
19:14Moi, des massages, non.
19:15Attends, on ne parle pas de la même prison ?
19:19Non, en fait, chaque prison est différente.
19:21Moi, j'étais à Cekeudin, à Lille.
19:23C'est une prison qui est disciplinaire.
19:25Et là-bas, je peux vous dire
19:26qu'il n'y a pas d'activité où tu sors en catamaran.
19:28En même temps, à Lille, il ne fait que de pleuvoir.
19:30Les activités de ce genre sont proposées
19:32dans la plupart des établissements
19:34pays chanciers,
19:35en face au milieu du catamaran dans la Méditerranée.
19:37Parce qu'effectivement, à Lille,
19:38on en est un peu loin.
19:39Mais il y a d'autres activités, certainement.
19:40Est-ce que, par exemple,
19:41ce qu'elle disait tout à l'heure,
19:42c'est très intéressant,
19:45que, pour moi, par exemple,
19:47une meurtrière ne peut pas être traitée
19:50de la même manière, pardonnez-moi,
19:51que quelqu'un qui a, un jour, volé ?
19:54Vous voyez ce que je veux dire ?
19:54Même si, attention, tout est puni, etc.
19:56Mais on ne peut pas mettre...
19:58Ce n'est pas le même degré.
19:58Voilà, ce n'est pas le même degré.
19:59Alors, est-ce que ces meurtrières,
20:00elles vont aller en canoë, par exemple,
20:02comme celle qui a volé ?
20:03C'est tout le monde au même niveau ?
20:04Oui, ça, pour les activités,
20:06c'est tout le monde au même niveau.
20:06Mais la problématique en France,
20:08c'est que les établissements pénitentiaires
20:10ne sont pas faits en fonction des profils détenus.
20:13Nous, on prône pour qu'il y ait des prisons
20:14qui ne soient consacrées que aux personnes radicalisées.
20:18Ce qui serait plus logique.
20:19Que aux personnes qui sont là
20:21pour des affaires de narcotrafic.
20:22Ça y est, enfin,
20:23il aura fallu attendre l'assassinat
20:24de deux surveillants
20:25pour que M. Darmanin le fasse enfin.
20:29Après, il vient de rentrer dans le gouvernement,
20:31au ministre de la Justice.
20:32Ça fait un petit moment qu'il est dans le gouvernement.
20:34Et oui, mais il était ministre de l'Intérieur.
20:36Avant, il n'avait pas cette fonction-là.
20:38Restez avec nous, on revient tout de suite.
20:40C'est très intéressant ce que vous dites.
20:41On va en reparler.
20:42Les prisons servent-elles à punir ou à réinsérer ?
20:44On avait Camilla et Ajar, les sorbotox.
20:47Et Romain Beaubry, député du Rassemblement National,
20:49sur Sud Radio.
20:50Magali Berda, Sud Radio, 20h21, on ne vit pas dans la même France.
20:58Sud Radio, parlons vrai.
21:00Les instituts de beauté Body Minute vous présentent...
21:04Magali Berda, Sud Radio, on ne vit pas dans la même France.
21:10Magali Berda, sur Sud Radio, il est 20h30, nous sommes en direct
21:12pour parler d'un sujet ce soir très intéressant.
21:15Les prisons servent-elles à punir ou à réinsérer ?
21:19On reçoit Camilla et Ajar, les soeurs botox influenceuses,
21:23parce que Camilla a fait de la prison ferme.
21:25Alors, toi, ce qui est...
21:26Moi, je respecte ta façon de faire,
21:30parce que je trouve que depuis que tu es sortie de prison,
21:32tu t'es tout de suite exprimée, tu es allée en parler,
21:34tu as témoigné, tu t'es servie de ce passage de ta vie
21:39pour en faire une force.
21:41Tu es revenu sur les réseaux sociaux,
21:42tu en as parlé librement, sans tabou, sans...
21:44Tu vois, parce qu'il y a beaucoup de gens sur les réseaux
21:45qui veulent se donner une image, et on le sait, tu vois,
21:48et qui finalement ont des casseroles.
21:50Toi, tu es arrivé, tu as dit, voilà, moi, je suis Camilla,
21:52j'ai fait de la prison, je l'assume, j'ai fait une erreur, etc.
21:55Et ça, c'est tout à ton honneur, je trouve, et je tenais à le dire.
21:58Et tu débats ce soir avec Romain Bobry,
22:00qui est député du Rassemblement National des Bouches-du-Rhône.
22:03Alors, vous, Romain Bobry, vous êtes un ancien gardien de prison,
22:07aujourd'hui devenu député.
22:09Alors, vous êtes passé par policier, c'est ça ?
22:12C'est vrai.
22:12Vous êtes devenu policier,
22:13donc vous avez encadré les gens qui sont en prison,
22:15après vous les avez envoyés en prison,
22:17et maintenant vous êtes député,
22:18vous représentez du coup le peuple,
22:22vous représentez les citoyens des Bouches-du-Rhône à l'Assemblée Nationale.
22:25Mais ils continuent à travailler des condamnés, du coup,
22:27qui sont en prison à l'Assemblée Nationale.
22:29Ah bah oui, parce qu'à l'Assemblée, il y a des condamnés aussi.
22:30Ah bah oui, il y en a voir.
22:31Mais de toute manière, on va se parler français,
22:33parce qu'en vrai, vous savez, les gens critiquent tout le temps,
22:35oui, t'es condamné, t'es condamné, t'es pas condamné,
22:37mais aujourd'hui, la France, il y a des condamnés partout.
22:42Enfin, je veux dire, après, il y a des degrés,
22:43il y a des choses qui... évidemment, mais voilà.
22:45Le député RN de Moselle, Laurent Jacobelli,
22:49qui est un député du RN aussi,
22:51a présenté mardi une proposition de loi
22:53visant à interdire toutes les activités ludiques
22:56ou récréatives en prison,
22:58estimant qu'aucun neuro-public ne doit financer
23:01les divertissements de ceux qui ont violé la loi.
23:04Seules les activités éducatives seraient maintenues.
23:08Résumé par sa formule,
23:09des cours d'anglais, oui,
23:10des cours de poney, non.
23:12C'est ce qu'a dit le député Jacobelli.
23:14Le syndicat FO dénonce une mesure d'affichage
23:16soulignant qu'aucune activité purement ludique
23:18n'existe en détention.
23:20Alors, on va demander à Camilla, justement,
23:22est-ce que toi, tu as fait des activités ludiques ?
23:25Est-ce que t'as fait...
23:25Oui, j'ai fait quelques activités, j'en ai fait...
23:27Donc ça existe, alors ?
23:27J'en ai fait deux, trois,
23:28mais c'est pas tous les jours,
23:29c'est une fois, deux fois par mois, quoi.
23:32Mais t'en as fait.
23:32J'en ai fait, oui.
23:33Parce qu'apparemment, ils disent qu'il n'y en a pas.
23:34Donc, est-ce que pour toi,
23:36il y a des activités ludiques en prison ?
23:38Oui, il y a des activités ludiques, oui.
23:40OK.
23:40Et vous, vous êtes contre ?
23:42L'histoire du karting à Frein,
23:43il y a quelques années,
23:44lorsque Eric Dupont-Moretti
23:46était le garde des Sceaux de l'époque,
23:47c'est une réalité.
23:48Ça a été filmé,
23:49même filmé par les détenus
23:50qui avaient leur téléphone avec eux.
23:52Donc, quel message de réinsertion
23:54il est envoyé ?
23:55Mais surtout, quelle image
23:56de la prison on donne ?
23:57Parce que des familles
23:58n'ont pas la possibilité
23:59de payer ce genre d'activité
24:02à aller en prison
24:03parce que ces activités-là
24:04vous sont offertes.
24:06L'image qui est renvoyée,
24:06elle est quand même déplorable.
24:07Moi, je n'ai pas eu ça,
24:09je n'ai pas eu du karting.
24:11Mais en revanche,
24:11je ne suis pas d'accord
24:12par rapport au fait
24:13de vouloir interdire
24:14les activités en prison.
24:15Ce n'est pas normal.
24:16Pourquoi ?
24:16Ça veut dire qu'en fait,
24:17le détenu,
24:17on le met dans une position
24:18où il a le droit de rien faire.
24:21Il a le droit de rien faire.
24:22Il doit rester enfermé
24:23dans sa cellule.
24:24Et ça, c'est contraire,
24:25totalement contraire
24:27aux valeurs.
24:27Il y a beaucoup de moyens
24:27de sortir.
24:28Effectivement,
24:29il y a la possibilité
24:30de suivre des cours,
24:32d'apprendre à lire
24:34ou à écrire
24:35pour certains
24:35qui ne le savent pas.
24:37Oui, mais ceux qui savent lire,
24:38il y a quand même
24:38des gens en prison
24:38qui savent lire et écrire.
24:39Oui, mais il y a possibilité.
24:40Il y a le travail aussi
24:41pour certains.
24:42Pour ceux qui veulent travailler,
24:43ils peuvent travailler.
24:44C'est le meilleur moyen
24:44de réinsertion.
24:45Ça reste le travail
24:46et la formation.
24:48Mais pour toi, Camilla,
24:50la prison,
24:51c'est trop dur.
24:52Donc pour vous,
24:52frustrer les gens
24:53en ne les lançant pas faire
24:55ce qu'ils peuvent faire
24:56comme activités
24:57qui sont légales.
24:58Donc pour vous,
24:59c'est ça...
24:59Mais est-ce qu'on pense
25:00aux victimes
25:00ou aux familles des victimes ?
25:02Donc c'est ça
25:02qui mène les gens
25:03à la réinsertion.
25:04Le fait de les frustrer,
25:05de les bloquer dans tout.
25:07Oui, parce que si
25:07on ne leur offre pas
25:08du karting en prison,
25:10c'est les frustrer.
25:10On ne parle pas de karting,
25:11on parle d'activité.
25:12Oui, mais écoutez,
25:13je pense qu'il faut aller
25:14au bout de votre logique.
25:15Vous vous faisiez appeler
25:17docteur...
25:18Là, il n'y a pas le sujet.
25:20Là, il n'y a pas le sujet.
25:21Vous aviez pris cet exemple,
25:22le fait qu'en Russie,
25:24ce que vous faisiez,
25:24c'était un peu les docteurs.
25:25Bien sûr, mais là,
25:25on parle des activités,
25:26on ne parle pas de mon sujet
25:27d'être un docteur.
25:28Ça n'a pas le rapport.
25:29Allez voir un peu
25:30les prisons en Russie,
25:30vous allez voir
25:31les conditions de détention.
25:32Et comme l'a dit
25:33M. le directeur tout à l'heure
25:34au micro,
25:35dans les EHPAD
25:37ou dans les services hospitaliers,
25:39les conditions d'hébergement
25:40sont souvent moins bonnes
25:41que dans les prisons.
25:42Mais là, on ne débat pas
25:42sur la Russie,
25:43on débat sur la France.
25:44Donc, enfermer quelqu'un
25:45et lui interdire de tout,
25:47pour moi, c'est faire
25:48de ces gens-là
25:49des futurs criminels
25:49quand ils vont sortir de prison.
25:51C'est les frustrer
25:51et les rendre encore plus virulents
25:53et encore plus violents.
25:54Parce qu'on ne les envoie pas
25:54à faire du bateau
25:54sur la Méditerranée,
25:55qu'on ne les envoie pas
25:56à faire du cheval.
25:57Parce qu'un secrétaire,
25:57ils ne font pas ça.
25:59Mais parce que vous,
26:00vous n'avez pas connu le...
26:01Mais alors,
26:02qu'est-ce que tu penses, Camilla,
26:03du coup, de ces prisons
26:04où il y a,
26:04comme disait M. le député,
26:05où il y a une prison à Freyne
26:06où il y a eu du karting ?
26:08Est-ce que tu trouves que ça,
26:08c'est normal
26:18le député,
26:18c'est que les victimes
26:19des gens qui sont en prison...
26:21Parce que tu imagines
26:23les victimes des personnes
26:24qui ont été...
26:25Parce que quand tu fais de la prison,
26:27c'est qu'il y a quelque chose,
26:27quand même,
26:28il y a forcément des victimes en face.
26:30Donc, est-ce qu'elles,
26:32ça ne leur fait pas mal au cœur ?
26:33Est-ce qu'elles ont l'impression
26:34d'avoir justice
26:34quand elles voient les gens
26:35s'éclater aujourd'hui
26:37en prison, sur TikTok,
26:38avec les téléphones, etc.
26:39Parce qu'on ne va pas se mentir,
26:40il y a tellement...
26:40Moi, j'ai regardé un petit peu
26:41quand j'ai préparé cette émission.
26:43Quand on swipe sur TikTok,
26:44il y a téléphone à gogo,
26:46on a l'impression.
26:47Mais après,
26:48il n'y a pas que des victimes.
26:49Il y a des gens,
26:49ils sont là pour drogue,
26:50il y en a,
26:50ils ont fait du mal à la personne.
26:51Les drogues,
26:51ça fait de la victime.
26:54Pense aux victimes.
26:56Du côté de la victime,
26:57si toi, devant tes victimes,
26:58par exemple,
26:59moi, je suis victime,
27:02tu vois,
27:02par exemple,
27:03ma belle-sœur a été assassinée.
27:04L'assassin de ma belle-sœur,
27:05bon, lui,
27:06il est carrément dehors,
27:06donc c'est encore un autre sujet.
27:08Lui, c'est encore
27:08un autre débat.
27:09Mais quand il a fait sa prison
27:11en détention provisoire,
27:13perso,
27:13si je l'avais vu sur TikTok
27:15en train de faire du karting,
27:16je te dis la vérité,
27:16je pense que mon mari
27:18et les filles de ma belle-sœur
27:19l'auraient très malvé
27:20qu'elle m'a pris.
27:20De ce point de vue-là,
27:21oui, je suis d'accord.
27:22C'est de ce point de vue-là.
27:22C'est une inversion des valeurs,
27:24en fait.
27:24Ça dépend des degrés, quoi.
27:25Alors voilà,
27:26ça, c'est une bonne remarque,
27:27Ajar,
27:28c'est que ça dépend des degrés.
27:29Est-ce qu'aujourd'hui,
27:30c'est normal
27:30de traiter tous les délinquants
27:32ou de traiter tout le monde
27:34au même niveau ?
27:41Elle était en casier judiciaire vierge,
27:43elle rentre en prison.
27:45On lui souhaite
27:46de s'améliorer après,
27:48de grandir de cette expérience.
27:50Est-ce que si on la coupe de tout,
27:51c'est comme une meurtrière,
27:53au même niveau qu'une meurtrière,
27:54est-ce que c'est normal pour vous ?
27:55Je pense quand même
27:56qu'elle a bénéficié aussi
27:58du laxisme de la justice,
27:59puisqu'elle avait été incarcérée
28:01initialement pour un an.
28:02Elle est sortie au bout de quatre mois.
28:03Donc on ne peut pas,
28:04d'un côté,
28:05demander à faire moins
28:07de temps en prison
28:08et puis en même temps
28:10d'avoir des activités
28:11ludiques
28:12au nez de ses victimes.
28:14Non, je ne suis pas d'accord.
28:15Là, n'empêche pas l'autre.
28:16Moi, je pense que
28:16je n'ai pas été considérée
28:18comme telle
28:19vu que j'ai été déférée au parquet
28:20après ma garde à vue
28:21et que j'ai été envoyée
28:22directement en prison.
28:23Donc je n'ai pas bénéficié
28:24du laxisme de la justice.
28:26Non, je ne suis pas d'accord.
28:27Vous êtes sortie beaucoup plus tôt
28:28que ce qui était prévu.
28:29J'ai fait ma peine.
28:29La peine que je devais avoir.
28:31Non, il dit que tu as pris un an
28:33ferme et tu as fait quatre mois.
28:34Oui.
28:34Donc tu es sortie plus tôt.
28:35Non, je suis sortie dans l'essant
28:36parce qu'au final,
28:37j'aurais pu sortir
28:38en aménagement de peine.
28:40Même pas...
28:41J'aurais pu sortir
28:42en aménagement de peine.
28:43Mathias ?
28:44Justement, par rapport aux activités
28:45sur le compte Instagram
28:46Magali Berda sur le live,
28:47on a Léa qui dit
28:48supprimer les activités en prison
28:50risque surtout de créer
28:51plus de tensions
28:51entre détenus et surveillants.
28:53Est-ce que c'est une bonne idée ?
28:53Non, parce qu'au fait,
28:55ces activités demandent aussi
28:57l'encadrement du personnel.
28:58Le personnel pénitentiaire
29:00est extrêmement en souffrance
29:02du fait qu'il y ait des effectifs
29:04manquants dans toutes les prisons
29:06et en fait,
29:07on en demande toujours plus
29:07au personnel pénitentiaire
29:09pour encadrer les détenus,
29:11pour les envoyer au parloir,
29:12pour les envoyer aux médecins,
29:14pour encadrer leurs activités ludiques.
29:18La première des choses
29:18qu'il faut faire dans les prisons,
29:19c'est assurer l'ordre et la sécurité.
29:21Est-ce qu'on pense
29:22que la sécurité est assurée
29:25lorsque les détenus
29:26ont autant de facilité
29:28à faire entrer les téléphones ?
29:30Alors, qui paye les activités
29:31des détenus ?
29:32C'est vous, c'est moi,
29:33c'est tout le monde.
29:34Ça coûte combien ?
29:35Ça coûte plusieurs millions
29:36d'euros par an.
29:37Je vais vous sortir un chiffre
29:38que je connais
29:39parce que j'étais rapporteur
29:40sur le budget de la pénitentiaire
29:41l'année dernière.
29:42125 millions d'euros dépensés
29:44pour installer des tablettes
29:46dans les cellules.
29:47Et les tablettes dans les cellules
29:48ont vite été détournées
29:49de leur usage initial
29:51pour que les détenus
29:53puissent aller surfer sur Internet
29:54ou téléphoner avec.
29:56Ça a coûté 125 millions d'euros
29:58à la société.
29:59Est-ce qu'à cause des activités ludiques,
30:02il s'est passé des drames ?
30:03Il y a eu des drames ?
30:04Il s'est passé quelque chose de grave ?
30:05Ou on veut juste supprimer
30:06parce qu'on pense
30:07qu'il ne mérite pas
30:07d'avoir des activités ?
30:08C'est arrivé à maintes et maintes reprises
30:10que les détenus profitent
30:12d'activités ludiques
30:13qui se passaient à l'extérieur
30:14pour s'évader.
30:16C'est déjà arrivé ?
30:16Bien sûr,
30:17c'est arrivé plusieurs fois.
30:19Madame Taubira,
30:20lorsqu'elle a été nommée
30:21garde des Sceaux,
30:22sa première sortie
30:23comme garde des Sceaux,
30:24ça a été d'assister
30:24à un match de basket
30:25en région parisienne
30:26avec des détenus.
30:28Et ce jour-là,
30:29un détenu en a profité
30:30pour s'enfuir.
30:31Quand ils font des sorties
30:33parfois comme c'est arrivé
30:33dans les bois,
30:34pareil,
30:34il y a eu plusieurs détenus
30:35qui se sont enfuies.
30:36Ça arrive fréquemment.
30:37Alors Camilla,
30:38tu nous disais tout à l'heure
30:39que tu avais une cellule
30:41et que tu as demandé
30:42à être seule.
30:43J'ai du mal à comprendre
30:44ce sens-là
30:47parce que partout,
30:47partout,
30:48on nous dit
30:48qu'il y a une surpopulation
30:49en milieu carcéral.
30:51Donc toi,
30:51tu es arrivé
30:51et tu as dit
30:52moi je veux être seule
30:53dans ma cellule.
30:53Ça dépend des prisons.
30:54Non, en fait,
30:55au début quand tu arrives déjà
30:56tu es au quartier des arrivantes
30:57donc tu es seule
30:58et ensuite,
30:59quatre jours après,
31:00on vous met au premier étage
31:01avec les autres détenus
31:02et c'est soit tu es seule
31:03soit tu es avec quelqu'un.
31:04Moi d'entrée,
31:04j'étais seule
31:05même au premier...
31:06Mais après,
31:06ils t'ont mis quelqu'un.
31:07Et après,
31:07ils m'ont mis quelqu'un
31:08et j'ai demandé
31:09à ce que je sois seule
31:10et après,
31:10ils m'ont mis seule.
31:12Ah d'accord,
31:12donc ils ont accepté
31:13de te mettre seule.
31:13Oui.
31:14C'est quand même très flex.
31:16En tout cas,
31:16notre amie Camilla
31:17n'a pas l'air non plus
31:17d'avoir été traumatisée
31:19par ces quatre mois
31:19d'incarcération.
31:20Après,
31:20je pense que les victimes
31:25qui sont derrière
31:26toutes les personnes
31:26qui sont incarcérées,
31:28en revanche,
31:29elles,
31:29les traces restent
31:30davantage de temps
31:31que les personnes
31:31qui sont incarcérées.
31:32Après,
31:32je pense que le but
31:32de l'incarcération,
31:34ce n'est pas non plus
31:34d'être traumatisé.
31:35Le but,
31:35c'est surtout de se remettre
31:36en question
31:36et de se réinsérer
31:38au sein de la société.
31:39Et protéger la société.
31:40On revient juste après.
31:41Restez avec nous
31:41parce que c'est un sujet.
31:43Il y a le sujet
31:44de la surpopulation carcérale.
31:46Il y a le sujet
31:46de ce que c'est normal
31:46que ce soit nos impôts
31:47qui payent les activités ludiques
31:50Il y a beaucoup de choses à dire.
31:51Restez avec nous.
31:52Les prisons servent-elles
31:53à punir ou à réinsérer ?
31:55Sur Sud Radio,
31:56à tout de suite.
31:57Sud Radio,
31:58c'est vous qui donnez le temps.
31:59Je vous remercie d'abord
32:00de permettre à des tas de gens
32:02de s'exprimer
32:02et de leur laisser surtout
32:03le temps de développer
32:04leur discours.
32:06Sud Radio,
32:07parlons vrai.
32:07Les instituts de beauté
32:08Body Minute
32:09vous présentent
32:10Magali Berda,
32:12Sud Radio,
32:13on vit pas dans la même France.
32:17Magali Berda,
32:17il est 20h43,
32:19on vit pas dans la même France.
32:20Les prisons servent-elles
32:21à punir ou à réinsérer ?
32:23On reçoit ce soir
32:24Camilla et Ajar,
32:25les sœurs Botox.
32:27Camilla qui vient témoigner
32:28aussi de son parcours carcéral
32:30qui a pris 4 ans de prison,
32:323 ans avec sursis
32:34et 1 en ferme
32:35qui est resté 4 mois
32:36en cellule
32:37et qui nous expliquait
32:38que c'était pas du tout
32:39le Club Med,
32:40bien au contraire
32:41et qui en débat
32:41avec le député
32:43Romain Bobry,
32:44député du Rassemblement National
32:45des Bouches-du-Rhône
32:46qui est en plus
32:47un ancien
32:48surveillant
32:49de prison.
32:52C'est fou
32:52parce qu'au plus je reçois
32:53les députés,
32:53au plus j'apprends
32:54les métiers qu'ils avaient
32:54avant
32:55et des fois je suis...
32:57Non parce qu'on a pas l'impression...
32:58Vous savez, vu de loin...
32:58La politique c'est pas notre métier
32:59et c'est pas notre tiré.
33:00En fait, vu de loin,
33:01les gens...
33:02En tout cas au Rassemblement National.
33:03Ah oui, il s'est placé.
33:04Il a placé les BRN.
33:05C'est une vérité.
33:06Mais je vous le dis,
33:07dans tous les partis,
33:08dans tous les partis,
33:09on apprend,
33:11enfin moi j'apprends en tout cas
33:12que les députés
33:13ont eu une vie autre
33:14mais alors totalement autre
33:15que la politique auparavant
33:16et ça c'est plutôt rassurant
33:18je trouve
33:18d'avoir des gens
33:19qui sont à l'Assemblée nationale
33:20qui connaissent un petit peu
33:21le terrain
33:21contrairement à ce que nous
33:23on peut penser.
33:24Ça les rend un peu plus humains.
33:25Ouais, c'est ça
33:25parce que des fois on pense
33:26que vous êtes tous au chaud là-bas
33:27et finalement vous avez eu une vie
33:29comme tout le monde.
33:30Alors, on revient sur notre sujet.
33:33Monsieur le député,
33:34si la prison doit punir avant tout,
33:37comment éviter
33:37qu'elle devienne une école du crime ?
33:39Parce que finalement,
33:40si effectivement vous,
33:41comme disait Camilla tout à l'heure,
33:43vous leur enlevez les activités,
33:46qu'ils sont enfermés dans une cellule
33:48et qu'ils ne peuvent quasiment plus rien faire,
33:50est-ce que vous ne les rendez pas fous
33:51justement encore plus ?
33:53Tu vois ce que je veux dire ?
33:54Est-ce que vous n'aggravez pas les choses ?
33:55Non, il y a plusieurs choses à faire.
33:57Rétablir les courtes peines.
33:58C'est quoi ça ?
33:59Déjà, c'est lorsque une personne
34:01commet un délit,
34:03plutôt qu'elle prenne dix fois
34:05du sursis ou du rappel à la loi,
34:07elle va rentrer une semaine,
34:09dix jours en prison déjà
34:10pour avoir effectivement
34:11un choc carcéral.
34:12Et peut-être que dans sa manière
34:15d'approcher sa vie,
34:16peut-être qu'elle va se remettre en question
34:18et puis ne pas réitérer
34:19son parcours délictuel.
34:22Donc une personne condamnée
34:22doit pour vous obligatoirement
34:24aller en prison ?
34:24Quoi qu'il arrive.
34:26Je pense.
34:26Après, il peut y avoir
34:27des circonstances peut-être
34:28à prendre en compte,
34:30mais ça me paraît extrêmement limité.
34:32Mais il faut avant tout
34:33protéger la société
34:35et éviter un risque de récidive.
34:37Et est-ce qu'on ne pourrait pas,
34:38c'est parce que c'est ce qu'on disait
34:39tout à l'heure,
34:40c'est ce que Ajar aussi a relevé,
34:43ce système d'inégalité,
34:45c'est-à-dire qu'on retrouve
34:48un hôpital psychiatrique.
34:49C'est important,
34:49parce que moi j'avais fait
34:50une immersion avec Eric Ciotti,
34:51on était allé dans un hôpital psychiatrique,
34:52et il y a une pauvre dame
34:53qui était en dépression,
34:54qui était là dans sa chambre
34:56et qui était à côté
34:58de la chambre d'à côté,
35:00un meurtrier.
35:01Donc on se dit,
35:01mais pourquoi cette pauvre dame
35:03qui est en dépression,
35:04qui a besoin d'aide,
35:05se retrouve à côté
35:05d'un meurtrier
35:06qui lui est placé là
35:07parce qu'il est censé
35:08ne pas être conscient de ses actes ?
35:11On se dit,
35:11mais c'est totalement lunaire,
35:12on marche sur la tête de voir ça,
35:14ce n'est pas possible.
35:14On peut mettre une dame
35:15et quelque part en prison,
35:17c'est pareil.
35:17On retrouve des gens
35:18qui ont pu voler
35:19ou qui ont pu faire,
35:21je ne sais pas,
35:21je dirais n'importe quoi moi,
35:23des faux papiers,
35:24des choses comme ça,
35:25qui se retrouvent
35:25dans une cellule
35:26avec une meurtrière.
35:27Justement parce que
35:27la personne qui a volé,
35:29elle devait être
35:30dans un parcours délinquant
35:31qui fait qu'une fois
35:33qu'elle prend une peine
35:34d'incarcération,
35:34elle prend une lourde peine.
35:35Que si elle avait pris
35:37une courte peine dès le départ,
35:38elle ne serait peut-être pas
35:39avec cette personne...
35:40Donc vous êtes d'accord
35:40de séparer ces cas-là ?
35:42Oui, tout à fait.
35:42Il faut que les profils
35:43des détenus
35:44se retrouvent entre eux
35:46et non pas mélangés aux autres.
35:48Nous, on est pour qu'il y ait
35:49des prisons
35:49pour les personnes radicalisées,
35:52pour les narcotrafiques,
35:53pour les personnes aussi
35:53atteintes de troubles psychiatriques
35:55parce qu'il y en a énormément
35:56dans les prisons.
35:57Effectivement,
35:57il ne faut pas le mélanger
35:58au reste de la population.
35:59C'est en danger
36:00d'autres détenus, certes,
36:03et aussi le travail
36:04du personnel.
36:04Et pour ceux qui sont
36:05juste délinquants,
36:06par exemple,
36:07primo-délinquants,
36:08c'est la première fois
36:08qu'ils vont en prison,
36:10qu'ils sont condamnés,
36:11comme il y a eu
36:12pour Camilla,
36:13par exemple,
36:14est-ce que ceux-là,
36:16vous seriez plus
36:16« cool »
36:18de leur laisser
36:18des activités ludiques
36:19et de les supprimer
36:21à ceux qui sont là
36:22pour des lourdes peines,
36:23sur des actes hyper lourds
36:24où il y a,
36:25je ne sais pas,
36:26meurtre,
36:27viol, etc.,
36:28où cela,
36:29évidemment,
36:30que les victimes...
36:30Je pense que
36:33toutes les activités ludiques
36:34doivent cesser en prison.
36:36Pour tout le monde ?
36:36Mais bien sûr,
36:37parce qu'on en est
36:38à l'heure
36:39où on essaye
36:39de faire la poche
36:40des Français,
36:41où dans les écoles,
36:42nos enfants n'ont même pas
36:43la possibilité,
36:44parfois,
36:44de faire des activités,
36:46et en revanche,
36:47on consacre un budget
36:49au sein du ministère
36:51de la Justice
36:51pour offrir aux détenus
36:52des activités.
36:54Moi,
36:54dans mon petit village
36:55des Bouches-du-Rhône
36:56à Sénas,
36:57en fin d'année scolaire,
36:59plusieurs fois,
37:00c'est arrivé plusieurs fois
37:01ces dernières années,
37:01les enfants ne peuvent pas
37:02sortir en voyage scolaire
37:04parce qu'ils ne peuvent pas
37:06financer les bus.
37:06Donc vous,
37:07c'est une question budgétaire
37:07aussi, alors ?
37:08Ça l'est aussi,
37:09pas que,
37:09parce que la prison
37:10doit être aussi
37:11le lieu de la sanction.
37:12Mathias ?
37:12Sur le live,
37:13il y a deux questions,
37:14une pour Camilla
37:14et pour M. le député.
37:15La première pour Camilla,
37:16c'est est-ce que tu as eu peur
37:17d'aller en prison ?
37:18Oui.
37:19Et pour M. le député,
37:20est-ce que les prisons
37:21font encore peur ?
37:22Non.
37:23Pas à l'heure actuelle.
37:24Si aujourd'hui,
37:25alors attendez,
37:25parce qu'on a une personne
37:27qui a connu ça,
37:28Camilla,
37:28si aujourd'hui,
37:29je ne te le souhaite pas
37:30et je sais qu'aujourd'hui
37:31tu fais tout bien
37:31et tout est ok,
37:32mais si on te dirait
37:34ok,
37:34tu dois y retourner ?
37:36Non,
37:36je n'ai pas retourné
37:37parce que j'ai fait ma peine.
37:38Oui,
37:39mais c'est vrai
37:39qu'il y a souvent
37:41des anciennes clientes
37:42à moi
37:42qui me recontactent
37:43pour que je leur fasse
37:44des injections
37:44et je refuse
37:45parce que je n'ai pas envie
37:46de retourner en prison.
37:47Oui,
37:47ça t'a donné une leçon quand même.
37:48Ça m'a donné une bonne leçon.
37:50Mais c'est deux discours différents
37:51parce qu'entre Camilla
37:52qui a vécu
37:53le fait d'aller en prison,
37:54elle a eu peur
37:54et M. le député
37:55qui dit
37:56les prisons ne font plus peur.
37:57Non,
37:57puisque moi,
37:58j'ai eu l'occasion
38:00d'interpeller à maintes entreprises
38:01toujours les mêmes individus
38:02qui étaient incarcérés,
38:04qui ressortaient,
38:04qui retournaient en prison,
38:05qui ressortaient.
38:05C'est des amours.
38:07Après,
38:07il y a des gens
38:08qui veulent y aller aussi peut-être.
38:09Il y en a qui sont bien.
38:10Il y en a qui sont bien à prison.
38:11Effectivement,
38:11il y en a qui sont bien.
38:12Par contre,
38:12il y a quelques points
38:13sur lesquels je voulais revenir
38:14par rapport au fait de dire
38:16réduire le temps d'incarcération.
38:19Si on met un séjour en prison
38:20pendant dix jours,
38:21comme vous dites,
38:22pour moi,
38:22il n'y a aucun intérêt
38:23vu que ce n'est pas une peine de prison.
38:24Il dit que c'est le choc carcéral.
38:26C'est-à-dire que quand tu te retrouves
38:27en prison comme ça,
38:27les premiers jours sont les plus durs.
38:29Il y a un choc carcéral
38:30la première nuit
38:31quand tu rentres en prison,
38:32le lendemain matin
38:32quand je te réveille,
38:33bien sûr,
38:33c'est choquant.
38:34Mais ce qui est réellement choquant,
38:36c'est le séjour en lui-même.
38:37C'est le fait de ne pas savoir
38:37quand tu vas sortir.
38:39Le fait que tu aies un jugement,
38:40etc.
38:41C'est une globalité,
38:42le choc carcéral.
38:43Il faut le vivre pour le comprendre
38:44et pour savoir
38:44ce que c'est réellement
38:45un choc carcéral.
38:46Tu dis que le chiffre dix jours,
38:47en fait,
38:48tu te dis,
38:48bon,
38:48dans dix jours,
38:49je sors.
38:50Dans ce cas-là,
38:50on m'en garde à vue.
38:51Mais moi,
38:52pas la télé,
38:52mais on m'en garde à vue
38:52pendant dix jours
38:53et je n'ai pas de prison
38:54et ok.
38:54Toi,
38:56tu as l'impression
38:57qu'il y a une incompréhension
38:58des politiques
38:59quand ils te disent
38:59ok,
39:00nous,
39:00on veut enlever les activités ludiques,
39:01on veut réduire les coûts,
39:02etc.
39:03Est-ce que tu as l'impression
39:03qu'ils sont déconnectés
39:05de ce qui se passe vraiment
39:06à l'intérieur d'une prison ?
39:06Bien sûr,
39:06parce qu'ils ne savent pas
39:07c'est quoi d'être un détenu.
39:08Moi,
39:08je sais ce que c'est
39:09d'avoir été détenu
39:10et je peux vous dire
39:11que les conditions,
39:11même s'il y a des activités,
39:12ok,
39:12c'est cool,
39:14mais on reste en prison quand même.
39:15Mais à quel moment
39:15on pense à la victime
39:16dans tout ça ?
39:18Pensez pas aux victimes
39:19derrière de ces personnes
39:20qui sont incarcérées ?
39:22Parce que parfois,
39:22même leur famille
39:23ne reverront pas
39:24les personnes...
39:26Il y a un sujet aussi
39:26sur lequel je voulais revenir.
39:28Quand on dit
39:28qu'il ne faut pas mélanger
39:30les détenus
39:31entre un détenu
39:32qui est radicalisé,
39:33il y a le même comportement
39:34qu'un détenu,
39:35qu'une détenue comme moi.
39:37Moi,
39:37je m'entendais très bien
39:38avec des gens
39:38qui étaient radicalisés en prison,
39:39avec des meurtrières.
39:40Ça reste des êtres humains.
39:41Ça reste des gens
39:42normaux en fait,
39:43comme nous.
39:44Sauf qu'ils ont commis
39:44des erreurs,
39:45ou des délits.
39:46Oui, mais...
39:47Pour protéger la société
39:48de ces personnes-là,
39:49c'est quelque chose
39:50qui est grave.
39:51Mais ça reste des êtres humains
39:52comme nous.
39:53Oui, d'accord.
39:53Avec lesquels on peut parler,
39:54avec lesquels on peut communiquer,
39:55qui sont doués
39:56d'une intelligence,
39:57d'un cerveau
39:57et qui savent se remettre
39:58en question aussi, peut-être.
39:59Oui, mais peut-être que ces personnes-là
39:59ont ôté la vie
40:00d'un être humain eux aussi.
40:01Oui, bien sûr.
40:01Ce n'est pas les circonstances.
40:02Il y en a,
40:02ils ont tué leur mari,
40:03on ne sait pas
40:04ce qui s'est passé aussi.
40:04Il est batté et tout.
40:05Ce n'est pas une majorité
40:08des détenus en France.
40:09La majorité des détenus en France
40:10sont là pour des agressions gratuites,
40:15pour des trafics de stupéfiants,
40:17pour des vols,
40:18pour des meurtres.
40:19Mais la femme qui a tué son conjoint
40:22parce qu'elle a été battue,
40:23ça ne remplit pas les prisons de France.
40:26Mais il y en a quand même, quoi.
40:27Tu as gardé des contacts
40:28avec des femmes
40:28qui étaient en prison avec toi ?
40:29Non, zéro.
40:30Mais je n'en veux pas.
40:31Je n'en veux pas
40:32parce que ça me remettrait
40:34dans ça et puis non.
40:36Je ne veux pas.
40:37Bon, ça te prouve
40:38que c'est quand même délicat
40:41parce que si tu dis
40:42les gens sont doux,
40:43enfin sont intelligents,
40:44enfin sont, comment on s'appelle ?
40:46Sympathiques, etc.
40:47Oui, sympathiques, etc.
40:48On peut communiquer avec eux,
40:49on peut parler avec eux.
40:50C'est des êtres humains comme nous.
40:52Après ce qu'ils ont passé
40:53de la prison, bien sûr.
40:55Après ce qu'ils ont fait,
40:56ça reste entre eux
40:56et les mains de la justice.
40:58Oui, mais bon après,
40:59comme le dit monsieur le député aussi,
41:01suivant la gravité des faits
41:03et de pourquoi tu es là,
41:04les victimes,
41:04il faut quand même y penser aussi.
41:06C'est pas...
41:07Tu vois, ça fait...
41:08Imagine demain,
41:11pardon,
41:11je renverse un peu la situation,
41:13mais imagine demain
41:14quelqu'un vient assassiner.
41:16C'est une image.
41:17Attention,
41:18on imagine le pire.
41:20Mais oui,
41:21mais c'est ça.
41:21Est-ce que tu aimerais
41:22le voir toi s'amuser ?
41:24Est-ce que la personne
41:24qui t'a ôté ta sœur,
41:25par exemple,
41:26qui t'aurait ôté ta sœur,
41:28tu aimerais le voir s'amuser
41:29en prison ?
41:30Mais je pense que la prison,
41:32c'est pas un endroit
41:33où on s'amuse déjà.
41:34Donc,
41:34est-ce que tu comprends
41:35ce qu'il veut dire
41:35quand il dit
41:36qu'on veut réduire
41:37les activités ludiques ?
41:39Non,
41:39je comprends pas non plus.
41:42Vous comprenez pas.
41:43On vit pas dans le même France.
41:44Ok.
41:46Alors,
41:46on va passer aux questions
41:48flash and cash.
41:50Les questions flash et cash.
41:52Alors,
41:52les questions flash et cash.
41:53Moi,
41:54je le dis flash and cash.
41:55Parce que t'es anglaise.
41:56Je suis à l'américaine.
41:56C'est des questions
41:58très simples.
41:59Flash, cash,
42:00c'est-à-dire
42:01ces questions simples,
42:02réponses simples,
42:02sans filtre,
42:03sans tabou.
42:04Et on y va d'entrée.
42:05Vous êtes prêts ?
42:07Oui.
42:08Oui.
42:08Alors,
42:08Romain Bobry,
42:09si demain,
42:09vous n'êtes pas réélu député,
42:11vous retournerez dans la police ?
42:13Eh bien,
42:13oui,
42:14pourquoi pas.
42:14De toute façon,
42:15je suis en disponibilité
42:16de la police.
42:17Donc,
42:17c'est ce qui m'attend
42:18si je ne suis pas réélu.
42:20C'est quoi la pire épreuve
42:21que vous avez vécue en prison ?
42:23Oh,
42:23ça a été
42:24des moments
42:25parfois intenses.
42:26Des moments
42:27où vous voyez
42:27vos collègues
42:28se faire agresser
42:29au cutter
42:30ou vous faites aussi
42:31sauter dessus
42:32par trois,
42:32quatre détenus.
42:33Et puis,
42:34il faut réagir
42:34pour sauver sa peau
42:36et puis celle de ses collègues.
42:37Parce qu'on peut en parler
42:38aussi des gardiens de prison
42:39qui peuvent être aussi
42:40traumatisés
42:40de certains comportements
42:41et de...
42:42Oui,
42:42mais régulièrement,
42:43ils font preuve,
42:44ils font face aux agressions.
42:46Certains reviennent
42:46régulièrement blessés
42:47chez eux
42:48et puis certains
42:48ne reviennent même pas.
42:49Il y a combien de détenus
42:51pour un gardien de prison ?
42:53Au Beaumet,
42:53j'ai eu à garder
42:55seuls 150 détenus
42:56à l'étage.
42:56Oh là là !
42:57Et s'il y a une rébellion
42:58de 150 personnes,
42:59vous faites comment ?
43:00On fait au mieux.
43:02Ok.
43:03Camilla,
43:04si tes enfants te disent
43:05vouloir faire des injections
43:06de Botox,
43:06tu leur dirais quoi ?
43:08Je n'ai pas d'enfants
43:09donc je ne sais pas.
43:10Si tu en avais,
43:11soyez médecin.
43:13Passez un diplôme de médecine
43:14et après tu peux y aller.
43:17Ah, pratiquer ?
43:18Oui.
43:19Ah non,
43:19jamais de la vie.
43:20J'ai un des enfants
43:20pour ne pas faire ça.
43:22Alors Romain Bobry,
43:23bientôt un mois
43:24sans gouvernement,
43:25est-ce que vous pensez
43:26qu'on va sortir
43:26de cette crise rapidement ?
43:28Il va falloir.
43:28Ce n'est pas de savoir
43:29qui va être nommé au gouvernement,
43:31c'est surtout la politique
43:32que ce gouvernement va mener.
43:34Alors là,
43:34vu qu'il y a deux personnes du RN
43:36qui sont passées
43:37vice-président de l'Assemblée Nationale.
43:39Ça ne changera pas
43:39notre positionnement.
43:41Si on doit censurer
43:43le gouvernement,
43:43on le fera.
43:44Et vous pensez quoi
43:45de la condamnation
43:45de Nicolas Sarkozy ?
43:46Un ex-président en prison,
43:47ça vous choque ?
43:49C'est surtout les conditions
43:50de ce jugement.
43:52Est-ce que la justice
43:54est vraiment impartiale ?
43:55Est-ce qu'elle n'est pas politisée ?
43:56Je ne suis pas certain.
43:57Ça te choque toi, Camilla ?
43:59Un ex-président de la République
44:00en prison ?
44:02Ça dépend.
44:02Moi, je n'ai pas suivi cette affaire.
44:04Mais s'il mérite d'aller en prison,
44:06il ira en prison, c'est tout.
44:07Comme nous,
44:07on a fait de la prison,
44:08ils la goûteront.
44:09Voilà.
44:10Comme ça, c'est clair, c'est dit.
44:12Alors, Adjar,
44:13si demain,
44:16vous n'avez plus les réseaux sociaux,
44:18vous faites quoi
44:18comme métier avec ta sœur ?
44:20On change de branche.
44:22Qu'est-ce qu'on dit sur le Botox ?
44:23Moi, je deviens docteur.
44:26Docteur, E-U-R.
44:27Tu veux passer ton diplôme de médecine ?
44:29Ah bah oui.
44:30Arrête.
44:30Si je n'ai plus de réseau,
44:31je deviens docteur.
44:32Donc, tu passes,
44:33tu rentres en médecine ?
44:33Ah, allez.
44:34Direct.
44:35Ah là !
44:36Ah, ça t'a fait du bien la prison quand même !
44:38Comme quoi ?
44:39Romain Beaubry,
44:40on a appris aujourd'hui
44:40que le Brésil supprime l'impôt
44:42des classes moyennes
44:43et taxes les plus riches.
44:44C'est une idée
44:44qui pourrait être faite en France ?
44:47L'impôt,
44:48il doit être partagé
44:49de façon équitable.
44:50Après,
44:51de là,
44:51supprimer complètement l'impôt.
44:53Nous,
44:53on l'a proposé
44:54pour les moins de 30 ans.
44:56C'est dans notre programme,
44:57on a proposé
44:57de supprimer l'impôt
44:58sur le revenu
44:59pour les moins de 30 ans.
45:00Quand je suis partie avec Marine Le Pen,
45:01mais ça,
45:02elle le portait déjà
45:02aux élections présidentielles 2022,
45:04elle me l'avait dit.
45:05Elle l'a portée en 2022,
45:06tout à fait.
45:06Exactement.
45:06De supprimer les impôts
45:07pour les moins de 30 ans.
45:08Tout à fait.
45:09Exactement.
45:09Parce qu'on souhaite aussi
45:10garder nos talents français
45:11chez nous.
45:12Camilla,
45:13les politiques font-ils tout
45:14pour aider la France
45:15ou pensent d'abord
45:16à leurs intérêts,
45:16selon toi ?
45:17Premier abord,
45:18comme ça ?
45:19Pour moi,
45:20ils pensent à leurs intérêts
45:21et à ce qui leur convient.
45:22Les gens,
45:23ils sont déconnectés
45:23un peu de la politique.
45:24Ils ont besoin
45:25de se réconcilier.
45:26Moi,
45:26je ne pense pas
45:27être un élu déconnecté.
45:28Ah non,
45:28je n'ai pas dit ça.
45:29Je n'ai pas dit ça.
45:31Ça te fait plaisir
45:31d'avoir fait un débat
45:33aujourd'hui avec un député ?
45:34Bien sûr.
45:35Finalement,
45:35tu dis que tu vois,
45:36regarde,
45:36il a accepté ce débat.
45:37Il aurait pu dire,
45:37non,
45:38je ne vais pas débattre
45:38avec des influenceuses.
45:39On en a un,
45:39certains qui ne veulent pas,
45:40qui disent,
45:41moi,
45:41je ne veux pas me mettre
45:41à ce niveau,
45:43etc.
45:43C'est enrichissant,
45:44on partage nos idées.
45:45Moi,
45:45je parle avec tout le monde,
45:46je ne suis pas secteur.
45:47même si on n'est pas d'accord
45:48sur tout.
45:49Oui,
45:49de toute façon,
45:50le but de la vie,
45:51c'est que je ne suis pas d'accord
45:52avec Magali,
45:52je travaille avec elle.
45:54Ça m'étonnerait.
45:56Lui,
45:56il veut juste venir ce soir
45:57pour aller en boîte de nuit.
45:59Merci beaucoup.
46:00Je vous souhaite
46:00une très,
46:01très belle soirée
46:01et je vous dis à lundi
46:03sur Sud Radio.
46:05Vous retrouvez
46:06les clés d'une vie
46:07tout de suite
46:07avec Jacques Pessy
46:08et son invité,
46:08le chanteur Pierre Perret.
46:10Incroyable.
46:10Complètement fan
46:11de Pierre Perret, moi.
46:13Allez,
46:13bonne soirée à tous
46:14sur Sud Radio.
46:14Bonne soirée.
46:15Le vrai, le faux,
46:16le lait, le beau.
46:18Magali Berda,
46:19Sud Radio,
46:2020h, 21h.
46:22On ne vit pas
46:23dans la même France.
46:24Avec Beau 10 minutes.
46:26Sud Radio.
46:27Sud Radio.
46:28Parlons vrai.
46:28Parlons vrai.
46:29Sud Radio.
46:30Parlons vrai.
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