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00:00Allez, un mot d'Ukraine pour commencer. Le bilan vient de monter il y a quelques instants à 20 morts au moins, des dizaines de blessés, 66 aux dernières nouvelles, parmi lesquelles de très nombreux enfants.
00:10Vous voyez ici les images, les stigmates de cette nuit, particulièrement sanglantes en Ukraine.
00:18L'armée russe a encore lâché ses drones et ses missiles sur les Ukrainiens, des infrastructures stratégiques pré-spersibles dans l'ouest du pays,
00:27mais aussi, et c'est ça en l'occurrence que vous apercevez ici, des immeubles d'habitation, des civils donc, qui sont les premiers à mourir de ces frappes.
00:36Volodymyr Zelensky déplorait ce matin 470 drones, 48 missiles tirés, certains aperçus d'ailleurs dans le ciel roumain.
00:46Les avions de chasse de l'OTAN ont en réponse été déployés. On fait le point en images sur les derniers développements avec Lou Kisiela.
00:52Un pan entier de l'immeuble, calciné. Les pompiers peinent à éteindre les flammes.
01:02Ces immeubles résidentiels ont été visés par des frappes russes cette nuit.
01:06L'une des pires attaques aussi loin du front depuis le début de la guerre.
01:11Plusieurs victimes pourraient encore être coincées sous les décombres. Les recherches sont toujours en cours.
01:15A près de 1000 kilomètres de là, non loin des positions russes à Kharkiv, des frappes de drones et de missiles ont touché 40 bâtiments et fait au moins des dizaines de blessés.
01:26D'abord on a entendu trois impacts, pas loin, puis il y a eu une grosse explosion.
01:31Toutes les fenêtres ont été complètement soufflées et la fumée était très épaisse. Nous ne pouvions plus respirer.
01:37L'armée russe intensifie ses attaques ces derniers jours sur l'ensemble du territoire ukrainien.
01:42A l'approche de l'hiver, elle cible particulièrement les infrastructures énergétiques.
01:48Dans nos régions, nos services interviennent pour faire face aux conséquences de l'attaque russe.
01:52Il est confirmé que la Russie a lancé plus de 470 drones d'attaque et 48 missiles contre l'Ukraine pendant la nuit.
01:59Chaque attaque contre la vie quotidienne prouve que la pression exercée sur la Russie est encore insuffisante.
02:04Des sanctions efficaces et une aide à l'Ukraine peuvent changer la donne.
02:06Volodymyr Zelensky est arrivé mercredi matin à Ankara pour réengager les pourparlers avec Moscou dans l'impasse, bientôt 4 ans après le début de l'invasion russe.
02:17Voilà, attaque d'envergure donc.
02:22Une fois encore, on a envie d'ajouter Gauthier Rabinsky la nuit dernière sur l'Ukraine,
02:27qui nous montre quoi que les Russes persistent, voire même continuent de tester les nerfs des pays frontaliers, la Pologne, la Roumanie aussi.
02:34Alors, non seulement les pays frontaliers qui sont, à l'instar de la Pologne, qui malheureusement se trouvent confirmés dans ce qu'ils ont dit et défendus depuis des décennies.
02:45La Pologne a toujours dit que la Russie restait au minimum un adversaire, voire un ennemi.
02:50Et à l'époque, on a dit à la Pologne, bah oui, vous réactivez la peur que vous avez.
02:54C'est-à-dire que, de par l'histoire, la Pologne sait ce que veut dire la disparition, puisque le territoire polonais a disparu à trois reprises, du fait, entre autres, de la Russie.
03:06Mais, jusqu'à présent, on considérait que c'était, finalement, un peu les fantasmes de ces pays-là.
03:12Là, le calcul qui est fait aussi par Moscou, et c'est ça qu'il faut prendre en compte, c'est que ces frappes de deux choses l'une.
03:20soit l'Ouest, disons, l'Europe de l'Ouest, mais, en pratique, ses valeurs.
03:26C'est-à-dire, on ne peut pas tolérer ce genre de choses.
03:28Ou bien, elle se tait, cette Europe, et, au fond, elle est la preuve, selon Poutine et selon ses idéologues,
03:35que, décidément, ces Européens n'ont même pas le courage de défendre ce en quoi ils croient.
03:41Et donc, il y a là un test qui est, effectivement, d'abord pour titiller et agacer les pays frontaliers dont vous avez parlé,
03:49mais il y a également un test destiné à ceux qui ne sont pas frontaliers,
03:54et dont on aimerait bien savoir à Moscou s'ils sont prêts ou non à en découdre.
03:59À partir de là, Moscou se fera un avis.
04:01Si on voit comment les choses évoluent, il y a, et d'ailleurs, Roselyne en parlera,
04:06la question de la réapparition du service militaire, bien sûr, n'est pas étrangère à tout cela.
04:11Donc, si vous voulez, l'intensification de la guerre par la Russie,
04:17ça veut dire aussi que la Russie espère peut-être prendre un allant militaire rapide,
04:23pour que, dans le cas où il y aurait une prise de conscience, comme le disait Lenski,
04:27c'est-à-dire de soutenir l'Ukraine plus que pour, j'allais dire, la parité des forces,
04:32faire en sorte qu'elle ait un petit avantage au niveau militaire,
04:36et bien ça, ça pourrait survenir, et dans ce cas, Moscou essaye d'anticiper cette question
04:41en voyant s'il s'agit simplement de rumeurs ou s'il y a une réalité à cela.
04:46On sent que l'OTAN, en tout cas, et les Européens aujourd'hui sont encore frileux.
04:50Il y a des avions de chasse de l'OTAN qui ont été déployés cette nuit,
04:54mais évidemment, ça s'est arrêté là.
04:55Il y a quand même les Britanniques, là, ce matin, qui ont adressé un message de fermeté,
05:00mis en garde la Limière Poutine.
05:01Il y a un deuxième navire militaire russe qui a été détecté en eau britannique.
05:07C'est la deuxième fois depuis le début de l'année, quand même.
05:10C'est vrai, mais les Suédois, par exemple, pourraient vous dire
05:14que cette affaire de sous-marins, par exemple, russes,
05:19qui se baladent dans les eaux territoriales,
05:21c'est vieux comme à peu près l'Union Soviétique, ou presque.
05:24Disons que c'est vieux depuis les années 1950.
05:26Alors, que ça soit chez les Britanniques, c'est un peu plus rare, c'est vrai,
05:30mais ça n'est pas complètement, disons, ni fortuit, ni anodin,
05:35mais ni exceptionnel non plus.
05:37Simplement, la réponse, et vous avez vu comment elle est calibrée, cette réponse,
05:41c'est à la fois quelque chose de nouveau, parce qu'on s'adresse à la Russie,
05:45mais c'est aussi quelque chose de prudent,
05:47et ça, ça fait partie de la dissuasion,
05:49c'est-à-dire, attention, vous allez voir ce que vous allez voir,
05:52ce qui va se passer, mais évidemment, je ne vous dis pas maintenant
05:54ce qui risque de se passer.
05:55C'est comme avec les enfants, en fait, on a envie d'ajouter.
05:58On prévient, si on n'agit pas, à un moment donné, l'enfant va au-delà,
06:01et c'est un peu le risque qu'on prend aujourd'hui avec les Russes.
06:04Oui, mais l'enfant peut vous le faire payer plus tard aussi, beaucoup plus tard.
06:07Et ça, c'est le scénario, effectivement, qui est redouté,
06:09notamment par les États-majors.
06:12On va peut-être parler de ce qui se passe aujourd'hui en Turquie.
06:15On est avec Mathilde Varda, il y a quelques instants,
06:17qui nous rendait compte de cette séquence.
06:20Zelensky est arrivé ce matin à Ankara pour parler de la paix.
06:25Alors, on s'est interrogé sur la présence ou pas de Steve Witkoff, l'américain,
06:28parce qu'il y a des rumeurs, aujourd'hui, qui sont parties de la presse américaine,
06:31qui nous disent que les Américains seraient en train, en coulisses,
06:35devraient continuer à tenter de mettre sur pied un plan de paix,
06:39mais qui serait, semble-t-il, de plus en plus concret.
06:41Très bien, il a été interrogé par la presse ce matin
06:43et a refusé de répondre aux questions.
06:45Oui. Alors, vous avez vu comment l'administration américaine
06:50a fait volte-face à propos d'un Zelensky qui était plutôt méprisé au départ.
06:56Et souvenez-vous de ce guet-apens dans lequel il est tombé dans le bureau Oval,
07:00où aussi bien Jelly Vance que Donald Trump l'ont morigéné,
07:05accusé de tous les maux,
07:08et surtout prétendu que c'était lui à l'origine de la guerre.
07:11Et puis, là où il a joué de manière très fine Zelensky,
07:14c'est qu'il a dit par la suite,
07:16« Mais écoutez, mais moi, je suis prêt pour la paix.
07:18Moi, je fais des efforts et je vous démontre,
07:20je vous montre lesquels,
07:21et vous voyez bien que je suis un bon élève,
07:23et que je m'adresse à vous,
07:24que je cherche vos conseils,
07:26et que je cherche la paix. »
07:27Alors, évidemment, ça, ça a plu à Trump,
07:29parce que Trump est apparu comme étant le démiurge,
07:32comme d'habitude,
07:32qui, finalement, incite les participants à aller à la paix.
07:37S'il y avait besoin d'une preuve
07:39de la non-volonté de Poutine d'aller vers la paix,
07:42c'est précisément celle-là.
07:44Celle qui est en train de se passer,
07:45c'est-à-dire les incursions,
07:47à la fois de drones,
07:47mais surtout de navires,
07:49dans les eaux territoriales européennes.
07:51Parce que là, ça prouve bien que,
07:52par rapport à un Zelensky qui essaye,
07:55on va dire, d'être le bon élève,
07:57Poutine, au contraire, dit,
07:58« Moi, je poursuis ma route, coûte que coûte.
08:01Au diable, les Américains,
08:02qui sont un peu trop, on va dire, versatiles. »
08:06Et de ce fait-là,
08:07Poutine est en train de prouver
08:10qu'il n'a aucun intérêt à la paix,
08:13quelle que soit cette paix,
08:14puisque, de toute manière,
08:15par rapport à ses ambitions premières,
08:18tout ce qui pourrait naître, aujourd'hui, de la paix,
08:21ça serait, par exemple,
08:22un charcutage du Donbass au profit de Poutine.
08:25Mais, fondamentalement,
08:26il n'en a rien à faire.
08:27Si c'est sur le plan des terres rares
08:29ou des minerais,
08:30il a tout ce qu'il faut en Russie.
08:32Rendez-vous compte qu'il y a des territoires
08:33grands comme la France en Russie
08:35qui sont inexploitées et qui sont extrêmement riches.
08:37Donc, le Donbass, la belle affaire.
08:39Donc, ce n'est pas tellement...
08:41Vous voyez la manière dont on peut
08:42attirer Poutine vers la paix,
08:44parce que, fondamentalement,
08:45il n'en a pas envie.
08:46Ni, tactiquement,
08:49ça lui répugnerait de manière horrible
08:52de voir qu'il est comparé à Zelensky,
08:54qu'il est dans la course au bas des lèvres.
08:57Donc, ça, il n'en est pas question.
08:58Et surtout, l'idée qui préside
09:01à cette invasion à grande échelle
09:02est une idée qui est fondamentalement
09:04impérialiste, tsariste,
09:06et qui nie l'existence des autres,
09:08de l'Ukraine,
09:09avec le prétexte fallacieux
09:11et qui est d'ailleurs insultant
09:12pour ceux qui ont vraiment combattu
09:13contre les nazis,
09:14qu'il y aurait à Kiev
09:15une équipe de néo-nazis au pouvoir.
09:17Merci.
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