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00:00L'essentiel, la suite avec Patricia Lémonière. Bonjour Patricia.
00:06Et Bruno Daroux, bonjour Bruno.
00:07Oui, bonjour Raphaël.
00:09Au sommaire, ces honneurs réservés par Donald Trump à l'Arabie Saoudite,
00:12le prince héritier Mohamed Ben Salman accueilli en grande pompe à Washington et pour cause.
00:17Et il promet 1000 milliards de dollars d'investissement aux Etats-Unis,
00:20en échange entre autres d'avions de chasse américains F-35.
00:24Emmanuel Macron eut se dit disponible pour un échange avec le président algérien Abdelmajid Teboun
00:28en marge du G20 qui aura lieu le week-end prochain en Afrique du Sud.
00:31Déclaration faite après le retour ici en France de l'écrivain franco-algérien Boilem Sansal,
00:35reçu à l'Elysée après presque un an passé en détention en Algérie
00:39et six jours sous observation après sa libération en Allemagne.
00:42C'est tout de suite, on va plus loin.
00:43Et si c'était lui son plus proche allié sur la scène internationale,
01:01en accueillant à la Maison Blanche ce mardi Mohamed Ben Salman,
01:04avec davantage d'égards que pour n'importe quel autre dirigeant,
01:07Donald Trump confirme l'impression donnée dès son premier voyage à l'étranger en tant que président.
01:11Voilà huit ans, c'était alors déjà l'Arabie saoudite qu'il avait choisie
01:15et sa monarchie avec laquelle le président américain semble entretenir des liens quasi familiaux.
01:20Mathieu Mabin vous quête à Washington pour France 24 avec Mohamed Ben Salman.
01:24Donald Trump entremêle relation d'affaires personnelles et intérêts stratégiques des États-Unis.
01:31Oui, le moins qu'on puisse dire c'est que la rencontre entre Mohamed Ben Salman et Donald Trump
01:35a été financièrement fructueuse.
01:37Le président américain avait déjà obtenu au printemps un engagement saoudien de 600 milliards de dollars.
01:44Vous l'avez rappelé, 600 milliards de dollars d'investissement direct aux États-Unis, c'est de ça qu'on parle.
01:50À Washington, le prince héritier est allé encore plus loin.
01:54Il parle en effet désormais d'un volume approchant le trillion, les 1000 milliards de dollars.
02:00Un niveau inédit tout simplement dans l'histoire des relations entre les deux pays.
02:05Ces investissements couvrent l'énergie, les technologies de pointe, l'intelligence artificielle,
02:11les infrastructures également et bien entendu la défense.
02:15Sur ce dernier volet d'ailleurs, un accord de vente d'avions F-35 à Riyad est désormais considéré comme acquis,
02:22tout simplement pour ce premier jour de la rencontre.
02:25Une première pour un État du Golfe en dehors d'Israël,
02:28qui illustre quand même le degré d'intégration stratégique,
02:32tout simplement recherché par l'administration Trump à l'égard de l'Arabie saoudite.
02:37Dans l'esprit du président américain, la diplomatie, on le sait, passe par l'économie.
02:42Chaque rencontre de ce type doit donc produire des retombées mesurables,
02:47en dollars sonnants et tribuchants.
02:49Et cette visite répond pleinement, elle répond tout à fait à cette logique.
02:54Chiffres massifs, engagement public, calendrier serré, visibilité immédiate,
02:59on est dans le business pur.
03:01Pour Riyad, l'objectif est donc double,
03:03sécuriser l'alliance américaine à un moment charnière de son histoire
03:07et financer la transaction accélérée voulue par le plan Vision 2030,
03:12dont vous allez certainement parler.
03:13En clair, derrière l'image, il y a un pacte financier gigantesque
03:18et ce tête-à-tête Washington-Riyad s'impose ce soir
03:20comme l'un des rendez-vous les plus lucratifs et stratégiques
03:24de ce début de mandat pour Donald Trump.
03:26Merci Mathieu Mabin à Washington.
03:29Patricia Lémonière, ces annonces posent plusieurs questions.
03:31D'abord, Donald Trump s'engage à vendre à l'Arabie saoudite
03:33des avions de chasse dernière génération, les F-35.
03:37Pour l'heure, seul Israël en dispose au Moyen-Orient.
03:40Ça peut changer la donne, d'après vous ?
03:42Non, je pense que ça ne changera pas la donne.
03:44Je pense que le F-35, vous savez, les Américains peuvent toujours avoir la main
03:48sur le F-35 et donc, ce qui n'est pas le cas avec Israël, en revanche,
03:54mais ils peuvent avoir la main et donc à distance, si vous voulez,
03:58faire en sorte que les F-35 ne soient pas aussi autonomes
04:01qu'ils y paraissent lors d'un contrat.
04:02Mais je crois qu'au-delà de cet aspect financier qui est majeur
04:06et qui est effectivement l'axe central de la diplomatie trumpienne,
04:10il y a autre chose dans cette fascination amicale et cette amitié vis-à-vis des pays du Golfe
04:17et en particulier l'Arabie saoudite.
04:20Il y a aussi ce plan de Trump 1, rêvé, le seul plan diplomatique
04:26qui a fait Donald Trump rêver et inachevé, puisque je parle des accords d'Abraham.
04:32C'était le grand projet quand même, le seul projet diplomatique abordé
04:36durant le premier mandat de Trump qui concernait effectivement des États du Golfe.
04:42L'idée de base, c'était, tout le monde le sait, c'est de faire, j'ai envie de dire,
04:46une union économique non pas européenne, mais moyenne orientale
04:51avec deux pôles de développement, ou trois, ou quatre, ou cinq,
04:55mais deux pôles majeurs, l'Arabie saoudite,
04:57qui a quand même une population très importante,
04:59et Israël avec l'allié indéfectible de l'Amérique.
05:05Donc ce rêve est inachevé, ce projet est totalement inachevé,
05:09puisque qu'est-ce qu'il y a dans les pays du Golfe qui ont adhéré ?
05:13Eh bien, il y a les Émirats et il y a les, je les oublie toujours.
05:20– Le Qatar, les Émirats unis et l'Iran.
05:22– Non, non, il y a les Émirats et il y a le Baraïm.
05:27– Dans les accords, oui, il y a le Maroc et le Baraïm.
05:30– Et le Soudan, il y a le Maroc, le Soudan, mais dans les pays du Golfe,
05:34il y a donc les Émirats et Baraïm.
05:36– Et le rêve, c'est effectivement d'avoir les autres,
05:39dont le Qatar et surtout les Saoudiens.
05:41Et pour l'instant, ça ne marche pas.
05:44On était prêts avant le 7 octobre que cela marche.
05:47Et le 7 octobre a cassé la machine.
05:49Et aujourd'hui, et on le voit bien d'ailleurs dans ce qui s'est passé
05:52avec la résolution onusienne, le fameux plan Trump voté à l'ONU lundi.
05:58Qu'est-ce que c'était ce plan Trump à l'ONU voté lundi ?
06:00Eh bien, c'était donner une carte, c'était donner quelque chose avant la visite de Ben Salman
06:05pour lui dire, dans mon plan, je n'oublie pas les Palestiniens.
06:08Parce que Ben Salman ne peut plus aujourd'hui oublier les Palestiniens.
06:12Et pourquoi il ne peut plus oublier la question palestinienne ?
06:14Parce qu'il y a une population qui est très sensible à cette question-là.
06:18Et donc, parce que lui signerait demain les accords d'Abraham.
06:21Mais sa population ne marcherait pas et lui y pense.
06:25Donc, au-delà de l'aspect financier, il y a dans cette rencontre une autre donnée
06:31qui est la reconstitution ou le reformatage du Proche-Orient
06:36qui est pour l'instant encore un peu bloqué.
06:38Bruno Daru, malgré le vote la nuit dernière au Conseil de sécurité
06:42d'une résolution américaine qui pour la première fois reconnaît
06:46la possibilité d'existence à terme d'un État palestinien,
06:49malgré cela, est-ce qu'on attend véritablement une déclaration possible
06:53de l'Arabie saoudite laissant entendre qu'elle pourrait reconnaître
06:57à terme Israël dès aujourd'hui ?
06:59Non, mais comme le disait Patricia, pour l'instant, c'est très compliqué
07:02d'un point de vue politique intérieur pour Mohamed Ben Salman
07:05parce qu'effectivement, lui comme d'autres dirigeants arabes,
07:08d'ailleurs la cause palestinienne, bon, elle n'est finalement peut-être
07:12pas si importante que ça, mais ils savent très bien
07:14que les opinions publiques sont très crispées sur cette question.
07:18Donc, ils ne peuvent pas vraiment se faire comme si de rien n'était.
07:22C'est absolument impossible, sans compter que l'Arabie saoudite
07:26aussi a un passé sur l'élaboration de plans à la terre contre la pierre en 2002, etc.
07:32Donc, elle ne peut pas non plus faire table rase de ça.
07:35Même si, effectivement, à l'époque du 7 octobre, juste avant, on n'était pas loin
07:41et certains experts estiment d'ailleurs que ça a été une des motivations du Hamas
07:46pour lancer l'assaut barbare contre Israël.
07:52Donc, pour le moment, on n'y est pas.
07:55En attendant, on fait du business.
07:58Pour Donald Trump, c'est compliqué aussi parce qu'il a besoin,
08:01justement pour que son plan sur Gaza réussisse,
08:04ce qui n'est franchement pas gagné, cette force de stabilisation internationale,
08:09il a plus besoin là des pays arabes.
08:12Donc, il ne peut pas non plus complètement lâcher Israël.
08:15Il sait qu'avec ce gouvernement Netanyahou,
08:19la perspective d'un État palestinien n'est pas prête de se réaliser.
08:24Alors, peut-être espère-t-il ou se dit-il que Benyamin Netanyahou
08:28ne sera pas éternel au pouvoir puisqu'Israël est une démocratie.
08:32Cela dit, même en Israël aujourd'hui, même à gauche,
08:35très peu prône encore la possibilité d'un État palestinien
08:39sans compter évidemment la réalité sur le terrain
08:41qui fait que cette perspective est quand même relativement utopique aujourd'hui.
08:45La visite en tout cas aujourd'hui de Mohamed Ben Salman à Washington dénote
08:50parce que pendant 4 ans, il était personnel non gratin dans la capitale américaine.
08:54En cause, la mort d'un journaliste, Jamal Khashoggi,
08:56résidente aux États-Unis, travaillait notamment pour le Washington Post
08:59et assassiné dans le consulat saoudien Istanbul
09:01par des agents venus d'Arabie saoudite.
09:04C'est en tout cas ce qu'en ont conclu les renseignements américains à l'époque.
09:07Son corps n'a jamais été retrouvé.
09:08Son cas a été évoqué justement par un journaliste dans le bureau Oval aujourd'hui.
09:12Écoutez la réaction de Donald Trump et de Mohamed Ben Salman.
09:15En ce qui concerne le journaliste Khashoggi,
09:22la souffrance d'entendre toute personne qui perd la vie pour aucune raison valable.
09:28Nous ferons toutes les étapes nécessaires pour que l'enquête commence en Arabie saoudite
09:31et nous allons améliorer notre système pour être sûrs qu'une telle chose n'arrive plus.
09:35C'est douloureux et c'est une énorme erreur.
09:40Nous ferons de notre mieux pour que cela ne se reproduise plus.
09:49Extrêmement controversé.
09:50Beaucoup de gens n'aimaient pas cet homme dont vous parlez,
09:52que vous l'aimiez ou non.
09:54Des choses se sont passées, mais ils n'en savaient rien.
09:56Et nous pouvons rester là.
09:58Vous n'avez pas embarrassé nos invités en posant une question comme celle-là.
10:03Voilà, il n'est pas content du tout manifestement Donald Trump que la question ait été posée.
10:07Et comme lors du sommet 2019 avec Vladimir Poutine,
10:10Donald Trump contredit ses propres services de renseignement,
10:12Patricia Lémonaire, pour prendre la défense de son invité.
10:15Il ne s'est jamais embarrassé des services de renseignement, Donald Trump.
10:19Il a sa vérité et sa vérité fait office de vérité nationale, voire internationale.
10:26Là, ce qui était très intéressant, c'était de regarder le physique de Trump
10:30écoutant la réponse du prince Belsandemail
10:33qui répondait avec un aplomb extraordinaire.
10:36C'est terrible, c'est une erreur.
10:38On fera en sorte que cela ne se reproduise plus
10:42mille fois plus intelligent que la réponse de Trump.
10:45Il faut le dire.
10:46Donc, dans ce rapprochement,
10:50enfin, dans cet accord entre ces deux hommes,
10:53on a l'accord, effectivement,
10:55de deux businessmen,
10:57de deux hommes qui veulent faire des deals.
10:59Et puis, on a quand même l'accord aussi
11:00de deux hommes qui ont un rapport
11:02à la brutalité un peu différente.
11:05Et ils ne sont pas sans s'admirer pour ça.
11:09Donald Trump, la brutalité,
11:10c'est dans la négociation,
11:12puisqu'il a même écrit un livre,
11:13pousser l'adversaire, aller jusqu'au bout.
11:16Le prince Ben Salman, en oriental,
11:18c'est une brutalité tout en douceur,
11:21tout en discrétion plutôt que douceur,
11:24puisqu'il a quand même été coupé à la scie,
11:26notre, semble-t-il,
11:28notre ami journaliste, entre guillemets.
11:31Eh bien, c'est une autre forme de brutalité,
11:33mais il n'empêche.
11:35Donald Trump admire ces hommes-là.
11:37Et donc, c'est avec eux qu'il veut faire des deals.
11:40Et d'ailleurs, on l'a bien vu,
11:42Ben Salman a un poids, quand même, sur Donald Trump.
11:45C'est lui qui a forcé le deal avec le Syrien,
11:49le président par intérim syrien.
11:50Et il était reçu à la Maison-Blanche il y a une semaine.
11:54Donald Trump est allé lui serrer la main
11:56lors de son premier voyage.
11:57Donc, pour Donald Trump,
12:01Ben Salman est un homme très important,
12:03je dis positif, dispositif,
12:05on l'a très bien dit, géopolitique,
12:08peut-être pour son prix Nobel,
12:09de la paix, dont il rêve toujours,
12:11et aussi pour ses affaires,
12:13affaires des États-Unis et affaires personnelles.
12:15Eh bien oui, parce que les deux sont toujours mêlés,
12:18au point, effectivement, d'en oublier la question des droits de l'homme.
12:20Il a été interrogé à ce sujet, Donald Trump,
12:22et il dit que Mohamed Ben Salman a un bilan incroyable en la matière.
12:25Oui.
12:25De toute façon, Donald Trump n'hésite jamais à employer des qualités
12:29superlatives incroyables,
12:31justement, comme incroyables,
12:33magnifiques, extraordinaires.
12:35Ça ne lui fait absolument pas peur.
12:38Après, au-delà, effectivement,
12:39de cette relation interpersonnelle,
12:42qui, effectivement, est assez forte,
12:45il y a quand même aussi des intérêts stratégiques.
12:47C'est vrai que les États-Unis
12:48ne sont plus autant dépendants
12:50du pétrole saoudien
12:52qu'ils l'ont longtemps été,
12:53parce que, d'ailleurs, comme l'a souligné à deux ou trois reprises,
12:56Mohamed Ben Salman,
12:58qui a parlé, effectivement, plus en chef d'État
13:00et véritable homme politique que Donald Trump,
13:03parce qu'il y avait Donald Trump
13:04qui a encore insulté Joe Biden,
13:08Barack Obama,
13:09enfin bon,
13:10d'une vulgarité quand même assez incroyable,
13:12et d'une rancœur, surtout.
13:15Et Mohamed Ben Salman,
13:16lui, a quand même répété à plusieurs reprises
13:17que la relation entre les États-Unis
13:19et l'Arabie saoudite
13:20avait 90 ans d'existence,
13:22ce qui était une façon, quand même,
13:23de dire que tout n'avait pas commencé
13:26avec Donald Trump
13:27et que c'était une relation importante,
13:29de toute façon,
13:30depuis longtemps.
13:31Et Mohamed Ben Salman,
13:33il joue aussi intelligemment
13:35sur plusieurs tableaux,
13:36ce qui inquiète d'ailleurs Donald Trump,
13:38d'où cette espèce de tapis rouge
13:40qui lui est déroulé,
13:41parce que Mohamed Ben Salman
13:43a de très bonnes relations économiques
13:44avec la Chine,
13:46la Russie aussi,
13:47il s'est un peu émancipé
13:48de la tutelle américaine,
13:51et aujourd'hui,
13:51il est presque,
13:52pas en position de force,
13:53mais Donald Trump est obligé quand même
13:56de le tenir en haute considération,
13:59alors même, encore une fois,
14:00que les États-Unis
14:01ne sont quasiment plus dépendants
14:02du pétrole saoudien.
14:05– Oui,
14:05il avait un objectif,
14:07d'après vous,
14:07Mohamed Ben Salman,
14:09après ce que les États-Unis
14:10viennent de concéder au Qatar,
14:12notamment pour obtenir d'ailleurs
14:13ce plan de paix au Proche-Orient,
14:16cette forme d'accord de défense mutuelle,
14:20c'est ce qu'envisageait Mohamed Ben Salman
14:22en se rendant à Washington,
14:23Patricia Lémonière ?
14:24– Je pense que,
14:26je ne sais pas,
14:27deux choses.
14:28L'histoire du Qatar,
14:30effectivement,
14:30qui a arraché à Donald Trump
14:32cet accord de défense
14:33que certains ont dit,
14:34c'est l'article 5 de l'OTAN,
14:36pas du tout.
14:36– Non, il n'y a pas d'automatisé.
14:37– Ça n'a rien à voir,
14:38il n'y a pas d'automatisé.
14:39Et puis,
14:39pour que ça soit un traité,
14:41il aurait fallu que ça soit voté
14:41par les chambres.
14:42Ce qui n'est pas le cas,
14:43c'est une lettre,
14:44grosso modo,
14:44signée,
14:45qui n'engage que Donald Trump.
14:46– La lettre d'intention.
14:47– Qui n'engage que Donald Trump.
14:48Alors ça,
14:49quand même,
14:49Ben Salman,
14:50ça ne lui plaît pas,
14:51que ce petit État
14:52avec lequel il est quand même
14:53grande rivalité,
14:53ce petit Qatar,
14:55puisse avoir un accord
14:56et que lui,
14:57enfin le chef de la région,
14:59ne puisse pas avoir
15:01quelque chose de plus consistant.
15:02Donc il tient,
15:04effectivement,
15:05à cet accord,
15:05depuis toujours.
15:07Ce sont les États-Unis,
15:08quand même,
15:08qui assurent la sécurité,
15:10effectivement,
15:11de la péninsule.
15:12Mais,
15:13les Saoudiens,
15:15d'abord,
15:15ont vu l'histoire du Qatar,
15:16les Israéliens ont pu
15:17bombarder sans un interdit
15:19américain le Qatar.
15:21Et puis surtout,
15:23quand en 2018 ou 2019,
15:26je me trompe toujours
15:27sur la date,
15:29les raffineries saoudiennes
15:312019 ont été bombardées
15:34par des,
15:35grosso modo,
15:35des proxys de l'Iran,
15:36on va dire ça comme ça,
15:38Trump a regardé
15:39de l'autre côté.
15:41Donc,
15:42ça nous les avait
15:43un peu refroidis,
15:44les Saoudiens.
15:45Et donc,
15:45ils se sont rapprochés,
15:46ils ont passé un accord,
15:48un accord important
15:49de défense,
15:50entre guillemets,
15:50avec le Pakistan.
15:52Donc,
15:52on le voit très bien,
15:53comme on l'a dit justement,
15:54qu'ils sont en train
15:54de diversifier
15:56même leurs alliances.
15:58Mais effectivement,
15:58ils voudraient passer aussi
16:00un accord quand même
16:00de défense avec les Américains
16:02qui complèteraient
16:03leur dispositif.
16:04Bruno Daroux,
16:05c'est,
16:06voilà,
16:06l'objectif,
16:07mais on n'en est pas là
16:08manifestement aujourd'hui.
16:10Il n'en a pas forcément besoin.
16:11Je crois qu'il n'y aura pas
16:11vraiment d'accord,
16:12il n'y a pas d'accord de défense.
16:13Oui, il aimerait.
16:14Mais pour le moment,
16:15c'est du business.
16:17Effectivement,
16:17les Américains vont vendre
16:18les 48...
16:20Il y a du nucléaire civil
16:20quand même.
16:21Il y a des puces.
16:23Oui, c'est pas un accord de défense.
16:24Non, non, mais le nucléaire civil,
16:25c'est stratégique.
16:26Ah oui, oui.
16:27Surtout qu'il y a la question
16:27de l'enrichissement
16:28et du retraitement des déchets.
16:29Oui.
16:30Qui pose un vrai problème
16:30aux Etats-Unis.
16:31Oui, oui.
16:32Oui, effectivement,
16:33l'enrichissement d'uranium,
16:34etc.
16:34Et sur les F-35,
16:35les inquiétudes israéliennes
16:37sur la manière,
16:37effectivement,
16:38dont seront téléguidées
16:40ou équipées
16:41les F-35.
16:42Et Donald Trump
16:43a eu une formule
16:43pour dire
16:44non, mais enfin,
16:45ce ne sera pas
16:47le même calibre
16:47que sur les avions israéliens.
16:49Ce n'était pas très clair.
16:50Mais enfin,
16:50le message était, lui,
16:52assez clair.
16:53C'est-à-dire que
16:53Donald Trump,
16:54il est un peu
16:55sur la corde raide.
16:56Il ne veut pas
16:57enlever à Israël
16:59l'avantage militaire qualitatif
17:00comme disent
17:01les Etats-Unis
17:02de longue date.
17:03C'est-à-dire que
17:04c'est des Israéliens
17:05qui doivent avoir
17:05le meilleur équipement
17:06dans la région.
17:07Mais là,
17:08avec l'Arabie saoudite,
17:09alors peut-être aussi,
17:10vous voyez,
17:10c'est un peu un jeu
17:11à trois bandes,
17:12peut-être aussi
17:12pour tordre le bras
17:13à Israël.
17:14Vous voyez,
17:14oui, maintenant,
17:16même à eux,
17:16on leur vend des F-35.
17:18De toute façon,
17:18il vaut mieux
17:19que vous soyez en paix
17:19avec eux.
17:20Donc,
17:20les accords d'Abraham,
17:21voilà,
17:22il y a peut-être
17:22ce rapport-là
17:24quand on sait en plus
17:25que les relations
17:26entre Trump et Netanyahou
17:27se sont pas mal dégradées.
17:29Notamment mauvaises, oui.
17:30Et sur le nucléaire aussi,
17:31il y avait la Chine
17:33en embuscade.
17:33Oui, aussi.
17:34Oui, il y a ça aussi.
17:36Il y a un espèce de truc
17:37pour ramener
17:38l'Arabie saoudite.
17:38C'est à donner
17:39ses petits réacteurs.
17:40Pour ramener
17:40l'Arabie saoudite
17:41un peu dans le giron américain
17:43parce que...
17:44Boilem Sansa
17:45lui est de retour
17:46ici en France.
17:47Il a quitté l'Allemagne
17:47dans la matinée.
17:48Dès son arrivée,
17:49Emmanuel Macron
17:50l'a reçu à l'Elysée.
17:51L'écrivain franco-algérien
17:52a passé près d'un an
17:53en détention en Algérie
17:54avant d'être gracié
17:55la semaine dernière.
17:56Alexandra Carini.
17:59Aucune image
18:00du retour
18:01de Boilem Sansa
18:02en France
18:02pour le moment,
18:03mais un communiqué
18:05de l'Elysée.
18:06Le président
18:07de la République
18:07a reçu ce jour
18:08M. Sansa
18:09et son épouse
18:10au palais de l'Elysée.
18:11Il se réjouit profondément
18:12de la libération
18:13de M. Sansa,
18:14grand écrivain
18:15dont la dignité,
18:16la force morale
18:17et le courage
18:17ont été exemplaires.
18:19Après la grâce
18:19accordée le 12 novembre dernier
18:21par le président algérien,
18:23l'écrivain de 81 ans
18:24avait dans un premier temps
18:26rejoint l'Allemagne,
18:27un pays qui a joué
18:28un rôle clé
18:29dans sa libération.
18:30Je veux ici redire
18:31ma gratitude
18:32à l'égard de l'Allemagne,
18:34sa diplomatie,
18:36M. le chancelier
18:37et les ministres compétents
18:38et du président
18:39Steinmeier
18:40pour les bons offices
18:42qui ont été faits
18:42par l'Allemagne
18:43pour nous aider.
18:44C'est vraiment
18:44une étape importante
18:45à la fois à titre personnel
18:47mais pour le pays
18:47et pour un écrivain
18:49auquel nous sommes attachés.
18:51C'est en effet
18:51en réponse
18:52à une demande
18:53adressée par Berlin
18:54qu'Alger a accordé
18:55sa grâce
18:56à Boilem Sansal,
18:57âgé de 81 ans
18:58et atteint
18:59d'un cancer
19:00de la prostate.
19:00L'écrivain franco-algérien
19:02aura passé
19:03près d'un an
19:04en détention
19:04reconnu coupable
19:06d'atteinte
19:07à l'unité nationale.
19:09En cause notamment
19:10ses propos
19:11sur le Sahara occidental,
19:13un sujet
19:14ultra sensible
19:15au cœur
19:16de tensions
19:16entre la France
19:17et l'Algérie
19:18depuis la reconnaissance
19:19par Paris
19:20de la souveraineté
19:21marocaine
19:22sur le Sahara occidental
19:23le 30 juillet 2024.
19:26Une décision
19:27perçue
19:28comme une trahison
19:29par Alger.
19:30La famille
19:31de Christophe Glez
19:32dit espérer
19:33que la grâce
19:34accordée
19:34à Boilem Sansal
19:35c'est un apaisement
19:36des relations
19:37qui pourrait conduire
19:38à une issue favorable
19:40pour le journaliste
19:41condamné
19:42à 7 ans
19:43de prison
19:43en Algérie.
19:45On n'a pas encore vu
19:46ni entendu
19:47Boilem Sansal
19:48depuis sa libération.
19:49Comment l'expliquez-vous
19:49Bruno Daru ?
19:51Je pense que là
19:52il a passé 6 jours
19:53en contrôle médical
19:56si on a bien compris
19:57en Allemagne.
19:58Il vient de rentrer
19:59il a été reçu
19:59par Emmanuel Macron
20:01je pense qu'il va
20:01prendre la parole
20:02assez rapidement
20:04ou alors
20:04ou alors
20:05qu'on signe
20:06honnêtement
20:06je ne sais pas
20:08pourquoi il reste
20:09silencieux
20:10mais enfin là
20:10il vient d'arriver
20:11il a été reçu
20:11officiellement
20:12à l'Elysée
20:13je pense qu'il devrait
20:14s'exprimer
20:15dans les jours
20:16qui viennent
20:16ou alors ça fait partie
20:17du deal
20:17qu'il reste discret
20:19à son retour en France.
20:19Sachant qu'un Français
20:20reste détenu
20:21un Français reste détenu
20:23en Allemagne
20:23c'est difficile
20:26d'avoir une idée
20:28parce qu'immédiatement
20:29quand il est rentré
20:30quand Kamel Daoud
20:31l'a eu au téléphone
20:32effectivement
20:32il a fait une déclaration
20:33enfin là
20:33il lui a parlé
20:34il lui a dit
20:34je suis de retour
20:35la lutte continue
20:36grosso modo
20:36et puis après
20:37silence radio
20:38donc on peut faire des hypothèses
20:43mais ce ne sont que des hypothèses
20:46le plus important
20:47c'est de voir
20:47tout simplement
20:48est-il très fatigué
20:49le plus important
20:50c'est de voir
20:51ce qui va se passer maintenant
20:52entre la France et l'Algérie
20:54on parle de
20:56effectivement
20:57le président Tebboune
20:58et le président français
20:59vont tous les deux au G20
21:00est-ce qu'ils vont se voir
21:01est-ce que c'est trop tôt
21:02le ministre de l'Intérieur
21:04va aller en Algérie
21:05peut-être d'ici la fin de l'année
21:06est-ce que tout ça
21:08on est dans un moment
21:11je veux dire
21:12de rapprochement
21:14on reprend les contacts
21:16sur tout ce qui est
21:18contrôle des frontières
21:19au niveau de l'immigration
21:20tout ce qui est
21:21renseignement
21:22de la lutte anti-terrorisme
21:24l'Algérie a tout intérêt
21:25à ce rapprochement
21:28parce qu'elle est en difficulté
21:30sur un plan diplomatique
21:31international
21:32elle est quand même
21:32relativement isolée
21:34donc elle a aussi
21:36son intérêt
21:37mais en même temps
21:38elle a sa population
21:39et parmi la population
21:41algérienne
21:41qui est quand même
21:43matraquée à longueur de journée
21:44par le côté
21:45parfois anti-français
21:46de certains journaux
21:47etc.
21:47et de certains
21:48cadors du régime
21:51et bien cette population
21:52pourrait ne pas comprendre
21:54pourquoi d'un seul coup
21:55après avoir
21:55des pique-pente
21:56sur la France
21:57donc si vous voulez
21:59je crois que
22:00laissons travailler
22:01en sous-main
22:03et évitons
22:05et que nos hommes
22:07politiques français
22:08évitent toute déclaration
22:09à l'emporte-pièce
22:11dans un sens
22:11ou dans un autre
22:12d'ailleurs
22:13j'ai envie de dire
22:13qui pourrait
22:14recrisper
22:15la situation
22:16je crois que
22:17dans la phase
22:18que l'on traverse
22:19avec toujours
22:20notre camarade
22:21journaliste
22:22français
22:23qui a été condamné
22:25en premier appel
22:26il fait appel
22:27et ça sera
22:27c'est là maintenant
22:28le 3 décembre
22:29à 7 ans
22:32je crois que
22:33la prudence
22:34s'impose
22:35à tous nos hommes
22:36politiques
22:36surtout quand ils
22:37ne comprennent pas bien
22:38la situation
22:39en Algérie
22:40Oui Bruno Daroux
22:41effectivement
22:41on imagine que
22:43pour Christophe Gleize
22:43rien ne se passera
22:44avant l'appel
22:45le 3 décembre
22:47voilà
22:47mais c'est vraiment
22:49dans quelques jours
22:50oui mais ça impose
22:52de maîtriser
22:52quand même
22:53la communication
22:53jusqu'à là
22:54c'est peut-être
22:55pour ça aussi
22:56mais autre hypothèse
22:57qu'on a demandé
22:58peut-être à Boilem Sansa
22:59de ne pas trop parler
22:59jusqu'à
23:00compte tenu des positions
23:01qu'il a affichées jusqu'ici
23:02qui lui ont valu
23:03d'ailleurs cette condamnation
23:03qui était très critique
23:05envers le régime algérien
23:07ce qui peut
23:07s'expliquer aussi
23:10le régime algérien
23:10n'étant pas un paron
23:11de toutes les vertus
23:13démocratiques
23:13donc il ne se passera
23:16rien avant l'appel
23:17et en même temps
23:18cette histoire
23:18avec notre
23:20ami
23:21enfin camarade
23:23de profession
23:23Christophe Gleize
23:24va aussi peut-être
23:26être un test
23:26justement
23:27et les autorités
23:28et françaises
23:29et algériennes
23:29le savent très bien
23:31donc en ce sens
23:33l'issue
23:33de cette affaire
23:34maintenant
23:35sera un véritable
23:36thermomètre
23:37pour savoir
23:38si oui ou non
23:39il y a une inflexion
23:40dans la relation
23:42franco-algérienne
23:43parce qu'il faut rappeler
23:44que Boilem Sansal
23:45a été libéré
23:46grâce à la médiation
23:47là aussi
23:48on ne sait pas
23:49où est la vérité
23:49puisque côté français
23:52certains disent
23:52oui mais évidemment
23:53la diplomatie française
23:54était à l'oeuvre
23:55en coulisses
23:56mais les relations
23:56étaient tellement tendues
23:58qu'on a laissé
23:58le médiateur allemand
24:00en fait
24:01obtenir cette libération
24:02mais la détention
24:05de Boilem Sansal
24:05pour les autorités algériennes
24:06était devenue quand même
24:07compliquée à gérer
24:09parce qu'il est âgé
24:12il est malade
24:13ça devenait quelque chose
24:14voilà
24:15donc la diplomatie algérienne
24:16finalement
24:17ne pouvait pas le faire
24:18avec la France
24:18seulement les relations
24:19étaient tendues
24:19laissé partir
24:20dans le cas de Christophe Glez
24:21qui est beaucoup plus jeune
24:22et qui est en totale santé
24:24c'est une autre affaire
24:26en même temps
24:28il y a un petit fond juridique
24:31de rien du tout
24:32c'est à dire qu'effectivement
24:33notre confrère
24:33a fait son travail journalistique
24:36en ayant obtenu
24:36un visa touristique
24:37donc en fait
24:38ça va se jouer là-dessus
24:40sur le thème
24:41de la proportionnalité
24:42de la peine
24:42comparée à la faute commise
24:43mais il n'y aura pas
24:44le côté humanitaire
24:46envers une personne âgée
24:48et malade
24:48comme avec Christophe Glez
24:49mais ce sera un signal
24:51comme avec Boilem Sansal
24:52vous voulez dire
24:53comme avec Boilem Sansal
24:54mais ce sera un signal
24:56si comme on l'espère tous
25:00évidemment l'issue est positive
25:01là ça voudra dire
25:02que pour faire très simple
25:04la période Rotaillot est passée
25:05et qu'on repart sur autre chose
25:07parce que comme le dit Bruno
25:08Patricia on n'a aucun signe tangible
25:09aujourd'hui
25:10que la libération
25:10de Boilem Sansal
25:11la France la doit
25:12à un quelconque apaisement
25:13avec Algérie
25:14oui alors moi j'entends
25:14beaucoup de gens
25:15mais j'en sais rien
25:15enfin si vous voulez
25:16ça va mieux
25:18puisque le ministre de l'Intérieur
25:20va quand même aller en Algérie
25:21enfin bon
25:22donc il y a des signes
25:23il y a une autre visite avant
25:24qui est prévue
25:25d'un envoyé spécial
25:26du quai d'Orsay
25:27grosso modo
25:27donc quand même
25:28et puis le ministre
25:30des affaires étrangères
25:31n'oubliez pas
25:31c'était rendu au printemps
25:32aussi en Algérie
25:33puis il y avait après
25:34une accusation des arrestations
25:36en France
25:36qui avait de nouveau
25:37soulevé
25:38donc les Algériens
25:40ont envie d'en sortir aussi
25:42mais il faut qu'ils en sortent
25:44parce que je vous dis
25:45il y a le contexte intérieur
25:46où le pouvoir
25:47n'est pas aussi monolithique
25:49qu'on le prétend
25:50donc c'est pas aussi facile
25:52à gérer
25:53sur le plan intérieur
25:55et puis moi
25:56je suis quand même
25:57assez inquiète
25:58pour notre camarade
25:59parce qu'on va bien voir
26:00la peine
26:01avec laquelle
26:02il va être condamné
26:04parce que quand même
26:05ce qui a été retenu
26:06est très lourd
26:07c'est l'association
26:07de terrorisme
26:08donc c'est lourd
26:09on espère que
26:10la vraie petite faute
26:12qui a été commise
26:13entrée sans visa
26:14et bien ça
26:15c'est du droit commun
26:16c'est absolument ridicule
26:18et donc ça ne mérite
26:19même pas une détention
26:20ça mérite
26:22ça mérite qu'une chose
26:23ça mérite une expulsion
26:24mais pas une détention
26:25et l'association
26:28avec l'association
26:29d'association terroriste
26:31est caduque
26:33parce que
26:33ces rencontres
26:34avec les gens
26:35de l'association
26:36étaient antérieures
26:37à la déclaration
26:39comme quoi
26:39cette association
26:40était terroriste
26:41tout ça ne tient pas
26:43sur un plan judiciaire
26:44mais
26:44c'est pas la justice
26:46qui décide
26:47merci beaucoup
26:48Patricia Lémonière
26:50Bruno Daroux
26:51on va plus loin
26:52c'est terminé
26:53on se retrouve dans un instant
26:54la chambre des représentants
26:55aux Etats-Unis
26:56a voté
26:57pour réclamer
26:58au ministère
26:59de la justice
27:00de rendre public
27:01le dossier
27:02concernant
27:03Jeffrey Epstein
27:04ce financier
27:05délinquant sexuel
27:06mort en prison
27:08c'était en 2019
27:09restez avec nous
27:10de la justice
27:11d'avoir regardé cette vidéo
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