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Avec Eric Revel

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##DROLE_D_EPOQUE-2025-11-18##

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Transcription
00:00Drôle d'époque, 7h48 comme chaque matin, Éric Revelle, bonjour.
00:04Bonjour Patrick, bonjour à tous.
00:05Oui, drôle, drôle, drôle d'époque, d'iciément.
00:08Bah oui, parce que la Grèce, vous vous souvenez, la Grèce, on disait qu'ils s'étaient perdus,
00:12évidemment, ils étaient endettés, comment sauver la Grèce ?
00:15Eh bien, drôle d'époque, c'est la Grèce qui nous aide, aujourd'hui, à rembourser un peu nos dettes.
00:22Bah oui, c'est exactement ça.
00:24C'est exactement ça. Vous vous souvenez, dans les années 2010, la Grèce était au bord du précipice financier,
00:31les institutions internationales s'étaient mobilisées, les pays européens s'étaient mobilisés,
00:35pour éviter que la Grèce, bon, qui n'est pas la France, évidemment, et son économie, mais ne sombre.
00:41Donc, du coup, on avait prêté de l'argent à la Grèce.
00:43Bah aujourd'hui, par anticipation, par anticipation, la Grèce aura remboursé près de 3 milliards d'euros à notre pays,
00:51par anticipation, normalement, ces sommes étaient dues plutôt entre 2033 et 2041,
00:57et évidemment, ces 3 milliards d'euros, personne n'en parle, mais ça fait du bien à nos finances publiques,
01:01parce que comme on est incapable de se réformer, bah les 3 milliards, ils sont les bienvenus pour financer notre déficit public.
01:08Oui, c'est ça. C'est au détour, d'ailleurs, d'une petite phrase qu'on est aperçue à l'Assemblée nationale ces derniers jours,
01:13qu'il y avait cette aide de la Grèce pour la France, enfin, qui rembourse, en tout cas, la France, par anticipation, comme vous l'avez dit.
01:22La Grèce, donc, a été au bord du précipice il y a 15 ans.
01:25Aujourd'hui, certains disent, Éric Revelle, que c'est la France.
01:28Bah oui, quel incroyable retournement de situation, si l'on songe.
01:33Sans oublier, évidemment, qu'au début des années 2010, je le disais, c'était la France qui volait au secours de la Grèce.
01:39Et à l'époque, Patrick, écoutez bien, les experts unanimes n'avaient pas de mots assez durs pour caractériser le laxisme
01:46et la gestion pitoyable d'Athènes, de ses finances publiques.
01:50Bah aujourd'hui, bah oui, il faut reconnaître, le maillon faible de la zone euro, c'est la France.
01:55Alors, vous parliez des petites phrases, c'est absolument incroyable.
01:59Par exemple, le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson, dit, tout simplement,
02:07nous pouvons donc remercier nos amis grecs de nous aider à résorber notre déficit.
02:13Ou encore, Philippe Juvin, qui est le nouveau rapporteur du budget à l'Assemblée Nationale,
02:18lui, plus subtilement cynique, pose la question, pensez-vous que l'on peut tirer des leçons de l'exemple grec ?
02:26On en est à vouloir imiter le plan de redressement de la Grèce.
02:30Ouais, ça veut dire quoi ? Qu'à notre tour, avec un budget qui ne réduit pas assez nos dépenses publiques,
02:36on pourrait avoir recours à, je sais pas moi, quoi, le FMI, la BCE ?
02:41Alors, oui, c'est la fameuse Troïka qui est intervenue en Grèce, FMI, Union Européenne, BCE.
02:48En tout cas, ce qui est certain, et vous allez voir que la comparaison n'est pas si extravagante que cela,
02:54c'est que la principale mesure qui avait été mise en place en Grèce pour sauver l'économie grecque,
03:00c'était justement une réforme très douloureuse. Sur quoi ? Sur quoi ?
03:04Eh bien, sur les retraites grecques, qui avaient été coupées, pour les plus élevées, de 25% à l'époque.
03:11Alors, évidemment, on le dit souvent, toute comparaison n'est pas raison,
03:14mais quel est le premier sujet qu'on n'arrive pas à maîtriser en France ?
03:18Eh bien, c'est justement notre système de retraite, qui représente 45% des 830 milliards d'euros de prestations sociales.
03:26Donc, si une de ces institutions devait intervenir en France, Patrick, à votre avis,
03:32sur quoi ciblerait-elle son action ? Eh bien, sur notre niveau de retraite.
03:36Donc, la Grèce vient au secours par anticipation de la France,
03:41mais derrière, si on devait avoir une intervention d'une institution,
03:46je vous donne mon billet, si j'ose dire, qu'elle ciblerait aussi notre système de retraite.
03:50La Grèce, qui s'est bien relevée, quand même, globalement.
03:52Bien sûr.
03:53Mais qui est passée par beaucoup de sacrifices.
03:55Énormément.
03:56Ça a été extrêmement douloureux pour la population grecque.
03:59Est-ce qu'on attendait dans le mur ?
04:00Un peu les bijoux de famille aussi.
04:01Est-ce qu'on attendait dans le mur pour se réformer ?
04:05C'est un vrai sujet.
04:06Vous vous accepterez avec moi qu'entendre la Grèce venir au secours des finances publiques françaises,
04:14sans vouloir être insultant, évidemment, avec nos amis grecs,
04:17c'est quand même un drôle de pied de nez de l'histoire.
04:20Oui, absolument.
04:20Merci, Éric Revelle.
04:21Vous revenez tout à l'heure à 8h30.
04:23On reviendra avec vous et Elisabeth Lévy sur tout le débrief de l'information du jour.
04:29Alors, normalement, notamment aussi sur ce que je disais ce matin,
04:33le mirage de l'accord historique annoncé par certains sur la bande de Rafale.
04:38Ah bah non, bien sûr.
04:39L'aide d'intention.
04:40L'aide d'intention, c'est à mi-chemin entre un bulletin de communication et un contrat.
04:45C'est de la grande com'.
04:46Bon, espérons quand même, parce que l'Ukraine a bien des difficultés.
04:50Il faut quand même lui venir en aide.
04:52L'invité politique tout à l'heure.
04:53Bonjour Jean-François Achille.
04:54Bonjour Patrick.
04:55Eh bien, c'est un homme menacé qui va s'exprimer.
04:58C'est Guillaume Casbarian qui est député Renaissance de Réloire,
05:02mais qui était l'ancien ministre du logement,
05:05qui a été menacé pour sa loi anti-squat.
05:08Et vous verrez Guillaume Casbarian qui est étonnant.
05:11C'est un libéral perdu en Macronie qui s'élève contre ses impôts votés en rafale
05:16dans la discussion budgétaire.
05:18Oui, c'est ça.
05:19Il est donc quelqu'un d'ailleurs aujourd'hui, toujours dans la Macronie ?
05:22Oui, mais c'est un admirateur de tout ce qui est libéral.
05:26Donc on va lui poser la question.
05:27Qu'est-ce qu'il fait encore dans les troupes d'Emmanuel Macron ?
05:30Bon, Guillaume Casbarian.
05:32Et c'est lui donc, effectivement, vous l'avez dit,
05:34avec la loi anti-squat et qui s'est réjoui l'autre jour,
05:36effectivement, qu'elle avait permis de porter en partie ses fruits
05:39pour écarter des squatteurs plusieurs milliers.
05:43Tout à l'heure, donc, ce sera bien sûr à 8h15 jusqu'à 8h30.
05:47Dans un instant, les chevaliers du matin.
05:49Merci d'avoir regardé cette vidéo !
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