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  • il y a 20 heures
Pour sa 28ᵉ édition, Paris Photo revient au Grand Palais avec près de 220 exposants, galeries et éditeurs. Du secteur Emergent à Voices, en passant par l’espace digital, la photographie sous toutes ses formes y est mise à l’honneur.

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Transcription
00:00Pour sa 28e édition, la foire Paris Photo revient au Grand Palais avec 220 exposants,
00:10quelques 220 exposants, galeries, éditeurs. Je suis ravie d'être en compagnie de Florence Bourgeois.
00:16Bonjour.
00:16Bonjour, merci de me recevoir.
00:18Merci d'être avec nous. Vous êtes directrice de Paris Photo.
00:21Est-ce que tout d'abord, avant de commencer cet échange,
00:25vous pouvez nous dire quels sont les éléments marquants de cette édition 2025 en Paris Photo ?
00:31Alors, il y en a beaucoup.
00:33J'imagine.
00:34Mais disons que c'est la deuxième année de retour au Grand Palais,
00:38puisque nous sommes revenus au Grand Palais l'année dernière,
00:41avec donc une superficie très importante, puisque nous occupons maintenant 21 000 m2 au Grand Palais,
00:46ce qui nous a permis d'étoffer à la fois la partie foire et le nombre d'exposants,
00:56que ce soit des galeries ou des éditeurs, mais également la partie programmation.
01:00D'accord.
01:00Nous aurons un statement à l'entrée de la foire, comme l'année dernière,
01:04en contrepoint à la présentation d'Auguste Sander, qui affichait 619 portraits.
01:11Quand on arrivait, il y avait énormément de photos en première vue.
01:14Absolument, 619 portraits de la société allemande d'Auguste Sander,
01:20et cette année, nous aurons une installation magistrale de Sophie Restellubert,
01:24qui vient d'ailleurs d'avoir le prix de la fondation Asselblatt,
01:28que nous sommes très très heureux d'accueillir à l'entrée de la foire.
01:32Donc, avoir une installation magistrale, ça fera partie des grandes lignes de Paris Photo désormais ?
01:38Oui, en tout cas, c'est important de montrer que la photographie peut aussi sortir du cadre,
01:42qu'elle a évolué en deux siècles, et que nous, on a vocation à présenter de la photographie historique,
01:50moderne, mais aussi contemporaine, jusqu'à la photographie digitale.
01:54Et c'est à cet effet que nous avons créé, d'ailleurs, il y a trois ans, un secteur digital,
01:59pour mettre en valeur les pratiques numériques qui sont utilisées par certains artistes.
02:04Je disais qu'il y avait une soixantaine de nouvelles participations.
02:09Est-ce que sur ces 60 galeries ou éditeurs, ça veut dire que vous vous élargissez en termes à l'international ?
02:16Qu'est-ce qu'elles représentent, ces 60 nouvelles galeries ?
02:19Alors, je dirais que d'une année sur l'autre, il y a environ 30% de rotation de nos exposants,
02:25ce qui est très important, puisque ça participe de la fraîcheur de la foire.
02:28Et puis aussi, c'est le travail, c'est le résultat d'un travail au long cours, sur l'année,
02:33qui nous amène à aller sur différents territoires, d'Europe, d'Asie, d'Amérique,
02:39et d'aller dénicher des galeries, des projets d'artistes particulièrement intéressants, nouveaux.
02:46Parce que Paris Photo, c'est évidemment un endroit où on a aussi soif de découvrir,
02:51d'échanger, bien sûr, mais aussi de faire des découvertes.
02:54Avant d'aller vraiment sur les questions marché, je disais également qu'il y avait un nombre assez large d'exposants éditeurs.
03:02Est-ce que ça s'apprend de l'ampleur d'année en année, cette section éditeurs,
03:08et peut-être un intérêt grandissant pour les livres de photographes, les livres d'artistes ?
03:15Alors, c'est une section qui fait, le section de l'édition,
03:18qui fait partie intégrante de l'ADN de Paris Photo, depuis son origine,
03:22puisque le livre photo a énormément contribué à faire connaître la photographie et le travail des artistes.
03:29Elle n'a pas vocation à s'agrandir au-delà d'aujourd'hui une quarantaine d'éditeurs,
03:35on en a 42 précisément.
03:37Mais en revanche, c'est un secteur qui est extrêmement dynamique,
03:40grâce auquel nous avons à peu près 400 signatures d'artistes,
03:43c'est-à-dire que si vous ne pouvez pas vous acheter une photographie,
03:47vous pouvez toujours repartir avec un livre de photographie qui a été dédicacé par un artiste.
03:52C'est aussi un moment où vous pouvez avoir un échange particulier avec l'artiste.
03:56Donc, il est extrêmement important et draine également un public un petit peu différent.
04:03Il peut toucher une audience beaucoup plus large.
04:06C'est ça, donc ça va être des plus jeunes, des collectionneurs moins initiés peut-être ?
04:12Il y a des collectionneurs de livres.
04:13Oui, c'est un secteur très niche, mais on sent qu'il y a quand même un dynamisme.
04:19Oui, il y a un très très fort dynamisme et pas si niche que ça,
04:22parce qu'il y a énormément de gens qui s'achètent des livres de photographie.
04:26Qui sont signés ?
04:27Enfin, si vous avez l'occasion de le faire signer par un artiste,
04:31c'est évidemment le petit plus, et puis ça permet d'avoir un échange,
04:34comme je le disais tout à l'heure.
04:35Mais c'est très important ce secteur au sein de la foire.
04:38Oui, et donc concernant le marge de la photographie,
04:42aujourd'hui, est-ce qu'en termes de chiffres clés,
04:46qu'est-ce qu'ils représentent au sein du marché ?
04:48Est-ce que vous avez quelques chiffres pour qu'on puisse se rendre compte ?
04:51Alors, c'est toujours difficile de donner des chiffres extrêmement purici,
04:54puisque ceux dont on bénéficie surtout à un niveau statistique,
04:57ce sont ceux des ventes aux enchères.
04:59Et on sait que le marché de la photo représente à peu près 10% du volume total.
05:04Évidemment, les prix ne sont pas les mêmes que sur le marché de l'art contemporain.
05:09Mais à Paris Photo, nous avons des galeries photo,
05:12mais nous avons également énormément de galeries d'art contemporain
05:15qui représentent des artistes qui vont travailler le médium de la photographie.
05:19Et qu'est-ce qui porte ce marché ?
05:23Est-ce que c'est la photo, justement, d'artistes très confirmés ?
05:28Ou alors, il y a une grande vivacité d'artistes émergents
05:31et qui reste très dynamique ?
05:34Il y a une grande vivacité. Il y a énormément d'émergents.
05:38On a créé d'ailleurs, il y a sept ans, un secteur émergence
05:41qui donne accès sur la foire à des galeries parfois plus jeunes,
05:47en tout cas avec un seul artiste.
05:48Mais ils vont bénéficier de la force de frappe de Paris Photo,
05:52de la visibilité et de la communication des 80 000 visiteurs qui viennent sur la foire.
05:56et en même temps présenter un artiste qui aura des prix d'accès un petit peu plus bas.
06:05Quand vous parlez justement de prix un peu plus accessibles
06:07que j'imagine l'art contemporain,
06:10ce serait quoi les grandes fourchettes ?
06:14Une photo qui a fait des records, ce serait quelle fourchette de prix ?
06:19Alors, en fait, on trouve des œuvres à partir de 800 000 euros sur la foire.
06:25Je ne parle pas des livres qui sont beaucoup plus accessibles,
06:28mais ça peut aller jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros, voire millions d'euros.
06:32La pièce dont je vous parlais tout à l'heure, les 619 portraits d'August Sander,
06:37ont été vendues à une institution américaine.
06:39Le chiffre est… enfin, on parle de sept chiffres.
06:42D'accord. Ah oui, parce qu'on la vend en totalité.
06:44Absolument. C'était une série.
06:45D'accord. Ok. Et en termes d'esthétique, qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ?
06:50Comment ça se renouvelle ?
06:52Alors, les formes sont très, très variables dans la photographie,
06:55puisque, évidemment, si on compare la photographie historique à la photographie contemporaine,
07:01les formes ont énormément évolué.
07:03Ce que je trouve très intéressant, c'est de voir que les artistes peuvent se réapproprier
07:08ou des techniques anciennes ou même des techniques qui font que les œuvres sont uniques,
07:13que les photogrammes, par exemple, ou les cyanotypes.
07:16Donc, la photographie n'est pas toujours plurielle.
07:19D'accord. Oui, parce qu'il faut faire attention à ça quand on est collectionneur.
07:22Donc, une photographie peut être imprimée ? Il y a combien de tirages au maximum ?
07:25Alors, ça dépend. Ça dépend des artistes, ça dépend des galeries.
07:28Mais nous, en général, on présente des éditions assez courtes, voire des œuvres uniques, évidemment.
07:33Et si on est un collectionneur déjà assez aguerri,
07:36est-ce qu'il y a une période ou une tendance qui est particulièrement prisée ?
07:43Non, parce que chacun a sa fibre, son ressenti.
07:50Il y a des collectionneurs qui sont plus portés sur le noir et blanc,
07:53d'autres sur la photographie historique, d'autres sur la photographie de la période surréaliste,
07:58d'autres sur la photographie digitale et sur les pratiques numériques.
08:03Donc, c'est très, très variable. Et heureusement, d'ailleurs.
08:06Oui. Et justement, vous parliez de la photographie digitale.
08:10On a beaucoup entendu parler de l'IA, droit d'auteur, etc.
08:14Est-ce que ça, c'est des questions que vous abordez aussi avec les artistes, etc.,
08:20ou vous êtes quand même très en retrait ?
08:22Parce que j'imagine que ça va être une préoccupation pour eux,
08:25surtout depuis ces deux dernières années. On en a pas mal parlé.
08:28Oui, absolument. Et je dirais que c'est le travail que font aussi les artistes avec les galeries.
08:34Pour le secteur digital, nous nous appuyons aussi sur l'expertise d'une commissaire, Nina Rohers,
08:40qui nous a aidé à mettre en place ce secteur et qui procède aux garanties nécessaires.
08:48Donc, c'est plutôt le travail du galeriste, de vérifier bien l'authenticité, etc.,
08:53que l'identité n'est pas du surpé, etc. Absolument.
08:56En termes, justement, d'innovation dans ce secteur digital, qu'est-ce qui est mis en avant ?
09:04C'est vrai que, du coup, c'est vrai que c'est les artistes qui se saisissent eux-mêmes de l'outil IA
09:07et qui en font un outil de travail.
09:10Oui, absolument, qui ont la faculté à manipuler cet outil ou pas, et cette sensibilité.
09:15Donc, là, c'est difficile de parler d'une façon très générale.
09:25Il y a une appétence ou non.
09:27Oui, mais il n'y a pas une esthétique parlant très forte qui s'y dégage de ce secteur digital ?
09:33Non, pas particulièrement, c'est très variable.
09:35D'accord. Et donc, il est digital, il y a aussi Voices ?
09:38Absolument.
09:39C'est la deuxième édition que vous réalisez, Voices. Qu'est-ce qu'on va retrouver dans ce secteur ?
09:44Alors, Voices, c'est un secteur que nous avons mis en place l'année dernière
09:47et l'idée est de s'appuyer sur l'expertise de commissaires
09:51qui ont un regard, qui ont, évidemment, qui connaissent particulièrement des territoires.
09:57Donc, cette année, nous avons deux commissaires, Nadine Vichlich-Pache,
10:00qui est la directrice du Photomuseum de Winterthur,
10:04et Dévi Kassik, également, elle, elle est, pardon, au Courto Institute.
10:12Et elles ont chacune leur prisme, leur regard.
10:18Elles vont amener des galeries qui n'ont pas été régulièrement,
10:22ou qui n'ont pas du tout, pour certaines, fait la foire.
10:25Certaines galeries qui viendront, par exemple, cette année,
10:28de Pologne, d'Égypte, de Turquie.
10:32Des pays dont on n'a pas forcément autant vu que les autres.
10:36Et dans l'émergence, est-ce que vous savez aussi
10:39que l'esthétique est particulièrement mise en avant dans ce secteur-là ?
10:45Non, parce que ce sont des solo-shows,
10:47et on a une vingtaine de solo-shows,
10:49donc ce n'est pas une esthétique en particulier.
10:51Merci beaucoup, Florence Bourgeois,
10:52de nous avoir présenté tous les contours de Paris Photo.
10:55Et merci à vous, toutes et tous, de nous avoir suivis.
10:57C'était Arrêt Marché.
10:58Merci pour votre accueil.
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