- il y a 3 jours
Les meilleurs moments de l'antenne de RMC commentés par Estelle Denis et toute sa bande.
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00:00RMC Estelle Midi, le zapping RMC.
00:03Et on démarre avec un extrait des grandes gueules ce matin sur RMC.
00:06Fallait-il vraiment mettre Nicolas Sarkozy en prison ?
00:09L'ancien président de la République ne sera finalement resté incarcéré
00:12qu'un peu moins de trois semaines avant que la cour d'appel
00:15estime hier que cette détention provisoire n'était pas justifiée.
00:18Il reste sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact
00:21avec le garde des Sceaux Gérald Darmanin.
00:23Une situation injuste pour Jérôme, auditeur des GG.
00:25Elle est 21 jours d'incarcération pour rien,
00:30pour avoir humilié un ancien président, un ancien chef de l'État.
00:35Et on rend la liberté enfin à un homme et à un citoyen.
00:38La justice, elle ne s'est pas honorée de l'avoir mis en prison.
00:42Et là, elle revêt un petit caractère de justice.
00:46Mais c'est une honte.
00:47Il s'est présenté à toutes les convocations.
00:50Et puis bon, s'il doit être condamné, il sera condamné à l'appel.
00:53Et puis les procédures suivent son cours et tant mieux.
00:56Mais il y a quand même une inquiétude.
00:58C'est les droits de la défense, elles qui sont assez respectées.
01:03Benjamin Amard, est-ce qu'il fallait vraiment mettre Nicolas Sarkozy en prison ?
01:07C'est pour ne le garder que trois semaines.
01:09Alors, ce qui est certain en tout cas,
01:11c'est, du moins j'ai écouté un peu un certain nombre d'analyses
01:13qui expliquaient que les critères pour l'exécution provisoire
01:15ne sont pas les mêmes pour la détention provisoire.
01:18Donc voilà ce qui explique la situation.
01:22Mais en réalité, ces règles-là, elles sont en place pour tous les justiciables, en fait.
01:27Et moi, j'ai entendu, franchement, je pense que cette séquence,
01:31elle restera dans les annales.
01:32Et entre autres, alors politique, mais aussi médiatique.
01:35Moi, j'ai entendu des choses scandaleuses sur les plateaux de télé.
01:38J'ai entendu des gens, des grands éditorialistes,
01:40qui sont surtout des courtisans,
01:42nous expliquer que l'exécution provisoire,
01:43c'est pour les tueurs en série,
01:45c'est pour les sociopathes, etc.
01:49Alors qu'en réalité, l'exécution provisoire,
01:51ça concerne des tas de justiciables,
01:53même des gens qui ont volé de la bouffe dans les supermarchés.
01:55Donc, là, maintenant, on ne peut pas dire que Nicolas Sarkozy est un martyr,
01:59vu qu'on a le parquet général qui a requis la mise en liberté.
02:02Je crois que personne ne dit que c'est un martyr.
02:03Non, si, certains l'ont dit.
02:04Alors, par contre, on pourrait filer le micro à un certain nombre de personnes.
02:07Je rappelle que le ministre de la Justice s'est pointé
02:10pour rendre visite à Nicolas Sarkozy en prison.
02:14Ce genre de discours, y compris avec tout le tralala qu'il y avait autour,
02:17nous expliquait qu'il y avait là quelqu'un qui était sacrifié
02:19avec des comparaisons totalement douteuses
02:21sur les grands martyrs de l'injustice.
02:24Donc là, écoutez, très bien, il est remis en liberté.
02:27Moi, je respecte les décisions de justice.
02:28C'est une décision de la justice républicaine, elle s'impose.
02:34Maintenant, elle ne clôt rien,
02:35y compris pendant le mois de novembre,
02:37où les rendez-vous judiciaires de M. Sarkozy
02:39vont rebondir à plusieurs reprises.
02:42On verra bien, c'est à la fin de la fête qu'on compte les bouses.
02:45Donc, on verra bien ce qui se passera à la fin.
02:47Vous avez tous vu qu'un proverbe, là, aujourd'hui.
02:48Ça n'arrête pas.
02:50Apolline Matin, ce matin sur RMC.
02:52Faut-il ouvrir d'autres salles de shoot ?
02:54Il en existe deux en France.
02:55Une à Strasbourg, une à Paris,
02:57expérimentée depuis 2016.
02:59Des salles qui permettent aux consommateurs
03:00de prendre de la drogue dans un cadre sécurisé.
03:03La fermeture de ces salles de shoot
03:04était prévue en décembre,
03:05mais un amendement du PLFSS
03:07prolonge leur expérimentation.
03:08Et c'est une bonne nouvelle pour David Béliard,
03:11adjoint à la mairie de Paris.
03:14On attend, alors qu'on a des solutions
03:15qui sont des solutions extrêmement efficaces,
03:18pour éradiquer la consommation de drogue dans la rue.
03:21Et à Paris, on en a beaucoup.
03:23Notamment, par exemple, dans les quartiers populaires,
03:24à Rosa Parc.
03:25Et ça met tout le monde en danger,
03:27ça met tout le monde en tension.
03:28Ça met les riverains et les riveraines,
03:30évidemment, en danger.
03:31Parce qu'il faut le rappeler,
03:32ce sont des personnes qui sont aujourd'hui
03:33en situation d'addiction grave,
03:35qui sont malades.
03:36Eh bien, on doit leur apporter des soins
03:38et un accompagnement
03:39avec des salles de consommation.
03:41Moi, je dis salles de consommation
03:42plutôt que salles de shoot.
03:43Et moi, ce que je propose,
03:44c'est que nous en livrions
03:45deux supplémentaires,
03:46et notamment en urgence,
03:47dans le quartier de Rosa Parc,
03:49mais aussi quatre mobiles.
03:53Élise Goldfarb,
03:54est-ce que vous êtes favorable
03:55à l'ouverture d'autres salles de shoot
03:57aujourd'hui à Paris,
03:58et peut-être, pourquoi pas,
04:00partout en France ?
04:01Oui, je suis favorable.
04:02Je pense qu'il vaut mieux
04:03que ces gens soient accompagnés
04:05par des spécialistes
04:06plutôt que dans la rue,
04:07et qu'ils soient notamment un danger
04:09pour les gens qui se promènent.
04:11Enfin, je ne sais pas
04:12si vous avez déjà pris le métro
04:13à Bonne Nouvelle ou à La Chapelle.
04:16Oui.
04:16Il y a des gens qui se piquent
04:17dans les escaliers.
04:18Oui, tout à fait.
04:18Moi, j'y ai été confrontée
04:20très jeune étant parisienne
04:21depuis ma naissance,
04:22et c'est traumatisant
04:24de voir ça quand on est petit.
04:25Ça fait peur.
04:26Une seringue,
04:27ça peut transmettre
04:27des dizaines de maladies différentes.
04:30Je préfère me dire
04:31que ces gens vont être accompagnés.
04:32Vous savez, c'est comme en festival,
04:33récemment, ça fait quelques années,
04:36qu'il y a maintenant des spécialistes
04:37qui t'expliquent
04:38quel dosage tu dois prendre
04:39si tu prends de la MDMA,
04:40si tu prends de la cocaïne,
04:41et on est d'accord
04:42que ces drogues sont parfaitement interdites,
04:44mais on préfère que ces gens-là
04:45ne meurent pas,
04:46qu'ils restent en vie,
04:47et donc qu'ils soient aiguillés
04:49sur les quantités à prendre
04:50pour éviter les overdoses.
04:51Donc, c'est malheureux.
04:52Évidemment, j'aimerais
04:53que ce soit interdit
04:54et qu'il y ait une répression
04:55de la drogue et du trafic
04:56qui soit plus efficace.
04:58C'est déjà interdit, la drogue.
04:58Oui, je sais.
04:59Non, mais tu vois bien
04:59qu'aujourd'hui, du cannabis,
05:01c'est plus facile à trouver
05:01qu'une pomme.
05:03Je ne sais pas,
05:04moi, j'ai toujours plus de facilité
05:05à trouver une pomme.
05:05Non, non, je suis désolée de le dire.
05:07En tout cas, pour les jeunes,
05:08c'est à la portée de main.
05:09Donc, j'aimerais bien
05:11qu'il y ait plus de salles de shoot,
05:12en effet,
05:13et il faut changer de nom,
05:15en effet,
05:15parce que salles de shoot,
05:16moi, j'ai l'impression
05:16que c'est des gens
05:16qui se tirent dessus, déjà.
05:18Et puis, le nom shoot est bizarre.
05:20Oui, mais sauf qu'en fait,
05:21là, tout le monde dit ça.
05:22Ah, c'est très bien
05:23qu'on puisse les aider.
05:24Mais en fait, si on te dit
05:24Ah, tiens,
05:26à 10 mètres de chez toi,
05:26vers une salle de shoot,
05:27tu seras la première
05:28à signer une pétition.
05:29Mais je pense que les gens
05:29qui habitent à la porte de la chapelle,
05:31ils préfèreraient mille fois
05:32qu'il y ait une salle de shoot
05:32plutôt que la situation actuelle
05:33parce que...
05:34Je pense qu'ils préféraient
05:35ne pas avoir de drogués
05:36à tous ces eux,
05:37oui, mais sur la colline du crack,
05:38tu préférais qu'ils soient
05:39dans un endroit clos
05:40plutôt que sur toi
05:41parce qu'ils se ruent
05:42sur les gens.
05:43Moi, j'en sais pas,
05:44je ne vis pas cette situation
05:45mais je pense que
05:45pour les riverains,
05:47c'est infernal.
05:48Et en fait,
05:49je pense que tu n'as pas
05:50un Français
05:50à qui on dirait
05:51Tiens, il y a une salle de shoot
05:52qui va ouvrir
05:52à côté de chez toi
05:53et je pense que personne
05:55ne serait ravie
05:56de cette situation
05:57parce que qui dit
05:59salle de shoot
06:00dit quand même
06:00qu'à priori,
06:01ce sont des drogués
06:01qui y vont
06:02et donc quand tu emmènes
06:03tes gamins à l'école,
06:04tu n'as pas forcément
06:05envie de croiser.
06:05Mais là,
06:05ils sont dans la rue ?
06:06Estelle ?
06:07De toute façon,
06:07ils se font dans la rue
06:08pour y aller dans les salles
06:09de shoot.
06:09Ils sont déjà là
06:09mais dans la rue,
06:12ils parlent aux enfants,
06:14ils agressent des gens.
06:16Et parce que là,
06:16ça ne les empêche pas
06:17d'agresser ?
06:17En tout cas,
06:18là, ce serait encadré.
06:19C'est-à-dire qu'il y aurait
06:19peut-être même du personnel
06:20de la sécurité.
06:21Mais là, mais c'est encadré
06:21dans la salle
06:21mais aux abords de la salle.
06:22Peut-être qu'il y aura
06:23de la sécurité,
06:24on ne sait pas.
06:25Je suis d'accord avec Estelle,
06:26il y a la théorie
06:27et la pratique.
06:28Moi aussi,
06:28je suis d'accord
06:29sur la théorie
06:30de dire qu'il faut les aider
06:31et ça nous aide nous-mêmes,
06:33c'est pour le vivre ensemble aussi.
06:34Mais dans la pratique,
06:35qui veut être un point
06:38de rencontre
06:38de ces gens-là ?
06:40Mais c'est déjà le cas.
06:40Alors c'est déjà le cas,
06:41mais ce n'est pas déjà le cas
06:42en bas des gens,
06:43en bas de chez les gens.
06:45Il faut être précis.
06:46David Béliard,
06:47qu'on écoutait,
06:48il citait le quartier
06:49de Rosa Parks à Paris,
06:50c'est déjà le cas
06:51dans le quartier de Rosa Parks.
06:52Moi, j'ai vécu à Barbès.
06:53C'est juste à côté
06:53de la colline du Crac.
06:54Il y a déjà des toxicomanes
06:55partout dans la rue
06:56qui se piquent
06:57au vu et su de tout le monde.
06:58Eh bien, allons dans ces quartiers
06:59et demandons aux gens
07:00qui est volontaire
07:01pour que la salle de shoot
07:02soit en bas de chez eux ?
07:03Personne va dire oui.
07:04Vous savez, dans les années 2000,
07:05j'étais journaliste à Nancy
07:06et il y avait déjà ce problème
07:07de l'installation
07:08d'une salle de shoot
07:09mais personne,
07:10et finalement,
07:10ça ne s'est pas fait,
07:12en tout cas,
07:12ça ne s'est pas assumé
07:13et du coup,
07:13ça ne sert à rien
07:14parce qu'on ne nous l'ouvrait
07:15pas tout le temps,
07:16etc.
07:16Mais personne ne veut ça
07:18chez soi.
07:19Qu'est-ce qu'on fait des gens alors ?
07:20Des gens qui sont dans la rue
07:21qui perturbent l'ordre public.
07:23Ils parlent de salle
07:23de consommation mobile.
07:25Ça veut dire
07:25qu'on va appeler...
07:27Enfin, on va apporter...
07:29Tu vas cristalliser
07:30la consommation à Londres, en fait.
07:31Exactement.
07:32Mais attends,
07:33il y a quand même un truc
07:34qui s'appelle
07:34la colline du Crac,
07:34ça fait 20 ans que c'est là.
07:36Tout le monde le connaît,
07:37c'est affreux.
07:38Bah oui.
07:38Mais qu'est-ce qu'on veut dire
07:39que les gens,
07:39on ne va pas les jeter à la poubelle.
07:42Tu vois ?
07:42Donc, il faut trouver des solutions.
07:44Évidemment,
07:44ce serait bien que la solution...
07:45Peut-être pas de les aider
07:45à se droguer ?
07:46Enfin, je ne sais pas.
07:46Évidemment,
07:47ce serait bien que les solutions,
07:48ce soit qu'on ait des remèdes miracles
07:49pour empêcher la drogue.
07:50D'ailleurs, peut-être qu'un jour,
07:52la médecine va développer ça.
07:53Qu'on va développer des solutions
07:54pour que les gens soient plus addicts.
07:56En attendant,
07:56il faut qu'on trouve des solutions
07:57pour protéger les riverains.
07:59Parce qu'une fois de plus,
08:00je vous invite à prendre le métro
08:01entre Porte de la Chapelle
08:02et bonne nouvelle,
08:03c'est une catastrophe.
08:04Et Stalingrad aussi.
08:05Stalingrad, c'est pas mal.
08:06Stalingrad, c'est théorisant.
08:08Pendant les Jeux, c'était nickel.
08:09On les connaît tous les jours.
08:10Je t'assure,
08:11je n'ai jamais vu ça.
08:11Quand tu es une femme et un enfant,
08:15tu es terrorisé dans ces quartiers.
08:16Moi, j'ai peur quand j'y vais
08:18parce que tu as des mecs drogués
08:19qui te sautent dessus
08:20littéralement dans la rue.
08:22Le morning RMC,
08:23le matin de 5 à 7
08:25avec Pascal de la Tour du Pain
08:26et Mathieu Béliard.
08:27Single Day,
08:28Black Friday,
08:29French Days.
08:29Est-ce qu'il y a
08:30trop de promos
08:31aujourd'hui en France ?
08:32Moins 40%,
08:33moins 50%
08:34les affiches dans les boutiques
08:35pullulent à l'approche de Noël.
08:36Il existe même aujourd'hui
08:37le Black November.
08:39C'est ce que nous expliquait
08:39ce matin Géraldine de Maury.
08:42Black Friday,
08:43donc vendredi noir,
08:44ça, ça vient des Etats-Unis.
08:45A l'origine,
08:45c'était, comme son nom l'indique,
08:47une journée de promotion
08:48après Thanksgiving
08:49pour lancer
08:50les festivités de Noël.
08:51Et puis assez rapidement,
08:52la journée s'est transformée
08:53en trois jours de promo
08:55en incluant le week-end.
08:56Puis c'est devenue
08:56la Black Week,
08:57une semaine de promo.
08:59Le lundi suivant
09:00a été inclus
09:00avec le Cyber Monday.
09:02Et donc maintenant,
09:03on est carrément passé
09:03au Black November.
09:05Tout un mois de promo.
09:06En fait, c'est un petit peu
09:07à quelle enseigne
09:07il va brandir en premier
09:09l'argument du Black Friday
09:10pour faire venir le consommateur.
09:13Benjamin Amar,
09:14est-ce qu'il y a trop de promos
09:15aujourd'hui dans les magasins
09:16à votre avis ?
09:17Tiens, est-ce que vous avez commencé
09:18déjà à faire
09:19vos petits cadeaux de Noël ?
09:20Ah non, non.
09:21Je n'ai pas...
09:21Moi, je ne dirais pas
09:23que je m'y mets
09:23à la dernière minute,
09:24mais je ne m'y prends pas
09:25autant à l'avance.
09:26En tout cas, ce qui est certain,
09:27je vois qu'il y a énormément
09:28de promotions
09:29parce que je reçois régulièrement
09:31des SMS
09:32appelant effectivement
09:34en expliquant
09:35que c'est la meilleure promo
09:35du mois,
09:36que c'est sensationnel,
09:37etc.
09:38Oui, de mon point de vue,
09:40mais moi, je ne suis pas
09:40un consumériste.
09:41Donc, pour moi, rapidement,
09:43ça devient effectivement...
09:45Comment dire ?
09:46Ça devient nauséeux.
09:47Moi, je trouve que
09:48cette fièvre consumériste
09:49est une plaie et un fléau.
09:51Voilà.
09:51Alors, non seulement,
09:53je ne suis pas du tout
09:54consommateur
09:54des grandes plateformes numériques,
09:56mais même cette...
09:58Comment dire ?
09:58Cette manière d'essayer
09:59de faire la soudure
10:00pour appeler les gens
10:02à consommer
10:03avant la période de Noël,
10:05bon, moi,
10:05je ne suis pas du tout preneur.
10:06Je sais qu'il y a des gens
10:07qui sont...
10:08Je suis prof,
10:09et je sais que,
10:09par exemple,
10:10chez mes élèves,
10:11ça marche du tonnerre.
10:12Voyez-vous,
10:13parce que j'ai un centre commercial
10:13pas loin de mon lycée,
10:14je vois que ça marche.
10:16Jean-Philippe Doubs,
10:17qui êtes un peu radin,
10:18on le sait,
10:19est-ce que, justement,
10:20c'est une aubaine
10:20pour vous,
10:21ce type de promotion ?
10:23Avant,
10:24parce que j'ai toujours été radin
10:24à l'ancienne naissance,
10:25j'entendais les soldes d'hiver
10:27et les soldes d'été.
10:28Et on m'avait expliqué
10:29que les soldes
10:30étaient hyper réglementés.
10:32C'était une façon
10:32pour les commerçants
10:33de se débarrasser,
10:35on va dire,
10:35du stock.
10:36Donc,
10:37et c'était très régulé.
10:38Et finalement,
10:38le e-commerce est venu,
10:40j'ai grandi
10:40et le e-commerce est arrivé.
10:41Le e-commerce a imposé
10:44en fait ces moments-là
10:45et même au commerce physique.
10:47Parce que moi-même,
10:48dans ma librairie à Aix,
10:49on me demande,
10:50tu fais le Black Friday ?
10:51En fait, non.
10:52Ça ne correspond à rien,
10:53je n'ai pas un stock
10:54de livres à vendre,
10:55je n'ai rien.
10:56Et en fait,
10:56ce sont...
10:57Vous avez bien une petite gomme,
10:57un petit crayon ?
10:58Il y a des radins comme vendeurs.
11:01C'est incroyable.
11:01Évidemment.
11:02Et là, par exemple,
11:03aujourd'hui,
11:03on est le 11-11,
11:04donc c'est le 1-1-1.
11:05Donc là, c'est l'Asie
11:06qui nous importe en France
11:08le single day.
11:10Ce n'est pas du tout
11:10dans notre culture le 1-1-1.
11:12On ne se marie pas le 11 novembre.
11:14Des gens doivent se marier peut-être.
11:15Non, mais là-bas,
11:15on se marie,
11:16il y a des mariages de masse
11:17le 11 novembre.
11:18Donc en fait,
11:19ils nous imposent.
11:19On a le Black Friday
11:20qui vient des Etats-Unis
11:21et tout ça,
11:22c'est la mondialisation,
11:23c'est le e-commerce.
11:24Et finalement,
11:24en effet,
11:25le centre commercial
11:25à côté de chez toi,
11:26à côté de ton lycée,
11:27eh bien lui,
11:28en fait,
11:28il n'a rien à voir là-dedans
11:29parce que c'est du commerce physique.
11:30Il a un stock à gérer,
11:31etc.
11:32Il est obligé de le faire.
11:33Et c'est ça le problème.
11:34C'est qu'on ne peut plus
11:35ne pas faire,
11:36alors sauf moi dans ma librairie,
11:37mais on ne peut plus
11:38ne pas faire gérer du coup.
11:40Et ce qui veut dire aussi
11:41que moi,
11:41en tant que consommateur,
11:42quand je paye le vrai prix,
11:44je me dis,
11:44mais je suis bête en fait.
11:45Pourquoi je paye le vrai prix ?
11:46Juste parce que je suis
11:47le 12 décembre.
11:49Je vais attendre le moment.
11:50Et en fait,
11:51c'est fou.
11:51Moi, ça fait un mois et demi.
11:53Tout le monde sait autour de moi
11:54que j'attends les soldes.
11:56J'ai repéré un petit tailleur
11:58hyper joli,
12:00mais en fait,
12:00je trouve le prix indécent
12:02et je sais très bien
12:02qu'il va être à moins 50.
12:04Je ne sais pas si la marque
12:05que tu vises,
12:06elle fait des réduques comme ça.
12:07Bien sûr que si.
12:08Toutes les marques aujourd'hui,
12:09les marques de fringues,
12:11après c'est horrible
12:11parce qu'elles sont en difficulté
12:12donc elles sont obligées
12:12de solder.
12:13Mais aujourd'hui,
12:14c'est vrai que tu regardes
12:15à deux fois avant d'acheter
12:16au vrai prix,
12:17ce qui est scandaleux.
12:18Et on ne sait plus
12:19ce qu'il y a des vrais prix.
12:20En vrai,
12:21elles pratiquent aujourd'hui
12:22des prix.
12:23Tu ne vas pas acheter aujourd'hui
12:25un tailleur ce prix-là,
12:26ça ne vaut pas ça.
12:26Et je ne vois pas
12:27pourquoi j'ai l'impression
12:27de me faire arnaquer
12:28quand je paye le prix
12:29sur le ticket.
12:31Alors que dès qu'il y a
12:32le Black Friday
12:32ou les Single Days
12:34ou les French Days,
12:35tu te dis tiens,
12:36moins 30
12:36et là,
12:37tu as les yeux qui pétillent.
12:38Mais on se dit
12:39que les autres jours,
12:39ils nous arnaquent.
12:40C'est ça,
12:41mais c'est quand même un problème
12:42parce que là,
12:42tu vois plein de magasins
12:43qui ferment aussi
12:43parce qu'on a tous
12:44ce réflexe-là.
12:45Vous achetez en promo,
12:46Élise,
12:46vous pourriez acheter
12:48un nouveau sweat.
12:49Moi,
12:52je suis partisane
12:53de la déconsommation.
12:56Je pense que
12:56il faut juste
12:57revoir ses priorités.
12:59Mais celles qui passent
13:00son temps à New York,
13:01à Dubois...
13:02Mais justement,
13:02en tant que bonne
13:05et scrollo-bobo,
13:06j'ai choisi mes priorités.
13:08J'ai compris que
13:08quand tu achètes
13:10des trucs à moins 50%,
13:11évidemment,
13:12c'est que des babioles
13:13qui viennent de Chine,
13:14ça t'encourage
13:14à acheter des trucs.
13:15Tu savais même pas
13:16que t'en avais besoin.
13:18L'époque où il y avait
13:19deux soldes par an
13:20me manque.
13:21Et donc,
13:21j'ai choisi moi
13:22de ne plus du tout
13:23consommer de trucs comme ça
13:24du quotidien,
13:24de m'acheter,
13:25me racheter le maquillage
13:27dont j'ai pas besoin.
13:27M'achetez-vous un sweat quand même ?
13:28Des fringues...
13:29Non, je m'achète plus de fringues.
13:30Mais quelle est fourme !
13:32Je m'achète plus de fringues.
13:32Moi, je suis Mark Zuckerberg,
13:33je m'habite tous les jours pareil
13:34et j'en ai rien à faire.
13:35D'accord ?
13:36En revanche...
13:37En revanche...
13:38Mark Zuckerberg a plusieurs exemplaires
13:39de ses t-shirts.
13:41Et il les lave !
13:43Arrêtez de vous moquer
13:46parce que je pense que j'ai raison
13:47parce qu'en attendant moi,
13:49je pars en vacances
13:50grâce à ça.
13:51C'est-à-dire que j'ai arrêté
13:52de me plier aux exigences
13:53du marché
13:54et j'ai décidé
13:55de me voir en argent.
13:56Pour pouvoir partir à Dubaï
13:56en business.
13:57Et un voyage néger.
13:57Je ne vais pas à Dubaï.
14:01Je ne vais pas à Dubaï.
14:02Mais je vais me la kiffer autrement
14:04parce que je ne suis plus du tout
14:05dépendante du...
14:06J'ai besoin de ce truc
14:08dont tout le monde a.
14:08Oui, mais donc tu consommes.
14:09Je consomme.
14:10Si tu pars à New York,
14:11tu consommes.
14:12C'est un autre mode de consommation
14:13qui n'est pas de la surconsommation.
14:14Et qu'est-ce qu'il y a
14:15dans surconsommation ?
14:16Il y a con
14:16dans surconsommation.
14:18On est des couillons
14:19et on se fait prendre
14:20par tous les attrape-couillons
14:22du Black Friday.
14:23On n'a pas besoin d'avoir...
14:24Excusez-moi,
14:24je vous ai vu faire des pubs
14:25il y a moins d'un an.
14:28En parlant d'attrape-couillons,
14:29vous êtes rentré de New York.
14:30Vous avez dû voyager en business.
14:32Et donc,
14:32vous êtes rentré de New York
14:33avec des espèces de miniatures
14:34et des petites pâtes à modeler.
14:35Mais c'est ma passion.
14:36J'ai une passion miniature.
14:37Vous les aviez encore ?
14:38Et vous les avez encore ?
14:39Ce n'est pas consommatrice
14:40à ce moment-là.
14:40Vous les avez encore ?
14:41Je crois qu'il y a des propos
14:42d'ailleurs aujourd'hui.
14:42Mais attendez, attendez,
14:43attendez les gars.
14:44Vous confondez tout.
14:45Mais voilà,
14:45c'est un peu de problème.
14:46Moi, ce que j'aime,
14:47j'aime les miniatures.
14:48Est-ce que vous les pâtes à modeler
14:48aujourd'hui ?
14:49J'aime les miniatures
14:50pour le travail
14:51que ça mobilise dans mon cerveau
14:52et la décoration
14:53que j'en retire derrière.
14:54C'est chez vous, ça, encore ?
14:55Oui, c'est chez moi, encore.
14:56Si tu viens chez moi,
14:58c'est un petit musée.
14:59C'est mieux les pâtes à modeler
15:00que les jeux vidéo
15:01auxquels elles jouent en permanence.
15:02Et j'adore les jeux vidéo aussi.
15:03Elles ne jouent plus.
15:04Et là, en ce moment,
15:06je ne joue pas.
15:07Et Charles,
15:08vous allez en profiter
15:08pour acheter une nouvelle chemise
15:09ou comment ça se passe ?
15:11Non, parce qu'elle est très bien
15:12et que c'est de la très bonne qualité
15:13et donc elle va me durer des années.
15:14Il n'y a pas besoin de tous les ans.
15:15Non, non, ça, c'est bien dommage.
15:17Non, non, non.
15:19C'est une couleur qui tient très bien,
15:20qui va seigner longtemps.
15:21Ça, c'est le problème des promos,
15:23c'est qu'on n'a pas toujours
15:23le choix dans la couleur.
15:25Il la taille.
15:27Et puis qu'on s'emballe,
15:28on s'emballe.
15:28Tu dis, on en a dit donc,
15:29il y a moins 70.
15:31C'est une belle chemise.
15:32Elle fait chemise et péloir
15:33en même temps.
15:34C'est quand même pratique.
15:34Et tu dis, c'est ballon,
15:35je l'ai acheté maintenant.
15:36Oui, bah.
15:38Puis un jour,
15:38il faudra changer le rideau de douche
15:39ou les rideaux
15:40pour pouvoir servir.
15:41Il faudrait utiliser ça
15:43important pour la planète.
15:43Non, mais c'est beaucoup plus kiffant
15:45de se payer un restaurant étoilé
15:46plutôt que de s'acheter un laboubou.
15:48Excusez-moi.
15:49D'acheter des laboubou
15:50à millier par millier
15:51pour les enfants,
15:52je t'emmètre chez Frédéric Anton
15:54ou chez Éric Fréchon,
15:55tu vas kiffer.
15:57Oui, alors ce sont quand même
15:59des menus assez onéreux.
16:01Oui, mais au lieu de consommer,
16:02tu consommes intelligemment
16:04et pour ton plaisir à toi.
16:05Oui, oui, oui.
16:06Bon, enfin, il faut quand même
16:07quelques laboubou pour aller là-bas.
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