- il y a 7 heures
Les meilleurs moments de l'antenne de RMC commentés par Estelle Denis et toute sa bande.
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00:00RMC Estelle Midi, le zapping RMC.
00:04Apolline Matin, ce matin sur RMC.
00:05Faut-il en finir avec les ruptures conventionnelles en entreprise ?
00:08Les salariés en raffolent, elles permettent de quitter une entreprise et d'ouvrir des droits au chômage.
00:12Il y en a eu plus de 500 000 l'an dernier, mais ça coûte très cher à l'État, plus de 9 milliards d'euros par an.
00:17Et pour Benoît Serres, co-président du cercle Humania,
00:20eh bien malgré ça, il ne faut pas toucher à ces ruptures conventionnelles.
00:25S'attaquer à ce dispositif très intelligent et très utilisé, c'est pour ça qu'il coûte cher,
00:30c'est un peu méconnaître la réalité de l'entreprise.
00:33Aujourd'hui, pour se séparer soit du fait de l'entreprise, soit du fait du salarié,
00:38d'ailleurs ça marche dans les deux sens, on a un moyen plutôt intelligent
00:41qui consiste à trouver une solution ensemble, parce que son nom porte sa qualité.
00:47C'est une rupture conventionnelle, il faut que les deux soient d'accord.
00:49Et ça permet d'éviter que les départs se fassent, soit en cherchant la faute de l'un, soit en cherchant la faute de l'autre.
00:55Jean-Philippe Doux, puisque vous êtes patron, vous avez des salariés,
01:00est-ce que vous avez déjà utilisé la rupture conventionnelle ?
01:03Ben oui, et comme tous les petits patrons, en fait, je n'ai pas le choix.
01:05Parce que quand quelqu'un veut partir, et moi je suis tout à fait pour le fait que les gens évoluent,
01:11là, cette année, j'ai deux libraires qui ont voulu changer de vie.
01:16Il y en a une qui est partie à l'étranger, l'autre qui a changé de voie professionnelle.
01:19Et en fait, on n'a plus le choix, les petits patrons.
01:21C'est-à-dire qu'en fait, on nous dit, le salarié nous dit, ben voilà, j'aimerais partir, donc on se met d'accord.
01:26Alors qu'avant, il n'y avait pas le choix, et donc c'était soit la démission, soit le licenciement.
01:31Mais moi, je n'avais aucune raison de me séparer de ces deux éléments-là.
01:34Oui, mais quand ces deux éléments, par exemple, je dis n'importe quoi,
01:37tu as une salariée qui, de toute façon, veut démissionner,
01:40elle a trouvé du boulot ailleurs, mais en fait, elle te dit,
01:43ben écoutez, moi, j'ai envie de partir, et donc tu fais une rupture conventionnelle,
01:47mais elle, elle touche de l'argent, alors qu'en fait, elle aurait pu démissionner,
01:50elle est directement ailleurs, donc en fait, c'est l'État qui paye...
01:52Ah ben oui, c'est l'État qui finance les changements de vie des gens, c'est un peu normal.
01:55C'est l'État et le petit patron, parce que le petit patron, il doit donner un chèque
01:58qu'il ne donne pas en cas de démission, évidemment que ce n'est pas bien, mais je n'ai pas le choix.
02:01Non, non, non, je ne dis pas que c'est bien.
02:04C'est une façon qui, avant, était exceptionnelle, parce que, ben oui,
02:07on avait envie de leur remercier, etc., alors en fait, on n'a même plus le choix.
02:09Mais comment ça, tu n'as pas le choix ?
02:10Enfin, pourquoi c'est l'État qui remercierait ?
02:11Mais tu n'as pas le choix, parce que la personne, en fait, elle te fait une menace,
02:13et puis après, c'est, je me mets, je me mets, et là, je le dis volontairement,
02:17ce n'est pas, je vais aller voir un médecin, je me mets en congé maladie.
02:21C'est exactement ce qui s'est passé avec d'autres salariés que j'avais avant,
02:24où on avait une sorte de petit conflit, et en fait, paf, congé maladie,
02:28parce qu'on me proposait justement une rupture conventionnelle.
02:31Et en fait, la rupture conventionnelle, c'est devenu une façon pour les salariés
02:34de partir avec le confort du chômage, de se dire, ben tiens, je vais tenir pendant un an
02:39le temps de mes droits, pour la plupart, je ne veux pas généraliser.
02:42Je vais kiffer, mais je n'ai pas envie de retrouver du travail très vite.
02:45Ou même, je vais tenter un truc, mais si ça ne marche pas,
02:47au moins, je dois toujours mettre mon droit au chômage, etc.
02:49Pourquoi sont privés quand l'État finance ?
02:51C'est devenu une sorte de guet-apens pour les patrons qui n'ont plus le choix,
02:55qui sont obligés de faire ça, s'ils veulent que son entreprise continue de fonctionner.
03:00Mais donc, en fait, tu dis, on ne peut pas y échapper, mais ce n'est pas bien, quoi.
03:03Ben non, ce n'est pas bien. En tout cas, ce n'est pas bien de ne plus avoir le choix.
03:06Ben oui, puis moi, je trouve qu'on devrait arrêter les divorces à l'amiable,
03:09et puis les accouchements sous péridurale aussi.
03:11Je veux dire, on a un progrès social qui est en place,
03:14et on a un expert qui était ce matin, effectivement, chez Apolline,
03:16que j'ai écouté jusqu'au bout, qui était hyper intéressant,
03:18qui t'explique pourquoi, même si ça coûte effectivement plus cher,
03:22et je comprends que ce ne soit pas évident à gérer pour toi en tant que petit patron,
03:26ça reste quand même un progrès social.
03:28Et tous les départs...
03:30Un progrès social financé par l'État, tu veux dire ?
03:32Non, mais tout ne ressemble pas à ce que tu as vécu en réalité.
03:34Ah bon ?
03:34Mais si !
03:35Mais bien sûr que si !
03:36Ça, c'est la différence entre la théorie et la pratique.
03:38Mais quand ça se passe bien, c'est que je mets que j'ai huit...
03:40On s'est parlé, Emma, et pourquoi, si ça se passait si mal,
03:44pourquoi on continue ?
03:45Vas-y, raconte-moi.
03:45Mais tu sais tout ce qui se passe mal et qu'il continue en France ?
03:48Mais on continue parce qu'il y a une pression, et je suis d'accord en fait,
03:50parce que dans certains cas, c'est une bonne solution pour que les gens...
03:53Mais dans certains cas...
03:54Mais là, il y a une dérive.
03:55C'est comme les arrêts maladie, c'est très bien qu'il y ait des arrêts maladie,
03:58mais il y a une dérive.
03:58Mais dans la majorité des cas, ça se passe quand même très très bien.
04:02Donc, toi, t'as peut-être pas eu de chance, t'es tombé sur...
04:04Mais c'est vrai que c'est souvent...
04:05Mais tu peux avoir du chantage de la part du salarié quand même.
04:07Non, mais c'est comme le divorce avant, c'était pour faute.
04:09C'était pour faute, enfin, c'était complètement dingue.
04:11Sauf que là, des fois, ça se passe très bien entre le patron et le salarié.
04:14T'as quelqu'un qui part à l'étranger, ou qui veut changer de métier, changer de vie.
04:18Et vous vous aimez.
04:18Mais comment tu peux comparer avec le divorce ?
04:21C'est pas l'État qui va filer de l'ogé en cas de divorce, dans la divorce à l'amiable.
04:26Il y a des gens qui enchaînent directement, qui vont pas faire leur préavis,
04:29parce que vous êtes d'accord, et ils enchaînent avec autre chose.
04:31Oui, mais c'est très rare, ça.
04:32Mais dans la pratique, imagine le patron, en fait,
04:35il doit payer non seulement ce chèque de sortie,
04:37mais en plus, les congés payés, parce que généralement, la personne, elle a des congés payés.
04:40Ça, c'est normal.
04:41Oui, mais ça veut dire que d'un coup, d'un coup, en fait, vous avez un chèque à sortir
04:45et des doubles salaires, parce que moi, j'ai dû les remplacer.
04:47Donc, j'avais la personne en place et la personne qui venait de partir.
04:50Donc, j'ai eu un été très compliqué en termes de trésorerie.
04:54Non, ça ne se négocie pas.
04:55C'est sous la pression.
04:56Quand la personne veut changer de vie, elle s'en va.
04:58C'est ça, le truc.
04:59Non, mais ça se négocie. Est-ce que tu veux partir ?
05:01Mais alors que tu veux partir, bah tu pars en fait.
05:02Celle qui est partie à l'étranger, par exemple, elle aime beaucoup Jean-Philippe,
05:05elle n'a pas envie de l'embêter, donc il s'arrange, il négocie.
05:07Elle n'a pas envie de l'embêter, mais elle lui demande un chèque.
05:08Ça l'embête, en fait.
05:09Non, non, c'est une truc plus conventionnelle, tout simplement.
05:11Oui, mais quand on a envie de partir, avant, on démissionnait quand on avait envie de partir.
05:15Mais arrête de croire que c'est fait avec des fleurs autour des phrases.
05:20C'est juste un profit.
05:22C'est juste le salarié qui profite d'une situation.
05:24Le chèque plus le chôme dû, il faudrait s'en priver, tiens.
05:27Et tu crois que le mec, il se bouge le cul pour retrouver vite un travail ?
05:30Mais pas du tout.
05:31Il croque, il profite.
05:32Et puis il verra bien dans un an.
05:34Et c'est l'État qui finance.
05:35Mais c'est hallucinant, Ima, ce que tu racontes, en vrai.
05:39Mais tous tes jours noirs et blancs avec toi, c'est pas forcément comme ça que ça se passe, Daniel.
05:42C'est ni noir et blanc, c'est que blanc pour celui qui profite, en vrai.
05:45Et dans la pratique, c'est à l'employeur de se justifier.
05:48En fait, maintenant, c'est l'employeur qui doit se justifier en disant
05:50pourquoi je suis d'accord ou pourquoi je ne suis pas d'accord.
05:53Et qu'un employeur qui n'est pas d'accord, il rentre dans un conflit avec ce salarié
05:57qui, lui, avait juste envie de partir.
06:00Qu'il parte, mais qu'il prenne ses responsabilités.
06:01Mais ça, ça s'appelle le droit du travail, en fait.
06:04Donc voilà, après tu te fais conseiller.
06:05Non, mais j'entends.
06:06Mais le droit du travail, il est fait par des députés qui ont le droit de se tromper à l'Assemblée
06:11quand ils le votent.
06:12Et des députés qui se sont trompés sur des lois qu'ils ont fait voter à l'Assemblée.
06:16Je pense qu'on en a une liste, c'est un catalogue entier.
06:18Donc c'est une de plus, quoi, de ce que t'appelles le progrès social.
06:229 milliards d'euros, quoi.
06:23Progrès social, c'est les impôts que tu payes.
06:25Et c'est tous les cadeaux et le trou dans les caisses aujourd'hui.
06:27Mais il faut rappeler aussi qu'à l'origine, la rupture conventionnelle, ça a aussi été
06:30mis en place à la demande des patrons, justement, pour éviter notamment les conflits
06:33aux prud'hommes, etc.
06:34C'est parfois aussi une manière d'éviter des mois de conflits, de se dire on se met
06:38d'accord en quelques semaines.
06:39Alors en effet, ça coûte aux patrons, mais ça coûte souvent moins cher de faire ce chèque
06:42de sortie que de passer des mois en procédure pour souvent perdre aux prud'hommes.
06:45En fait, quand on va passer ça, quand on procédure aux prud'hommes, on en reparlera.
06:49En fait, c'est comme Airbnb.
06:50C'est-à-dire qu'au départ, c'était créé pour trouver des logements à ceux qui partaient
06:53en vacances et arrondir les fins de mois de ceux qui louaient.
06:56Mais finalement, ça a été totalement détourné et il y a une dérive aujourd'hui.
07:01Pourquoi tu perds aux prud'hommes si l'employeur n'a rien fait ?
07:04Évidemment, dans le cas où tout se passe bien, il n'y a aucune raison.
07:07Évidemment, Daniel, dans les cas de Jean-Philippe, j'imagine que c'est un patron exemplaire
07:11et qu'il n'y a aucune raison.
07:12Mais il y a plein de conflits qui se terminaient aux prud'hommes.
07:15Ça va quand même lui coûter des mois de conflits, d'avocats, etc.
07:17Le prud'hommes, il se passe quoi, généralement ?
07:19Quelle est la mentalité qui domine aux prud'hommes ?
07:21Le patron est un salaud.
07:22Souvent.
07:22C'est pour ça.
07:23Non, non, il y a des représentants.
07:24Ouh là là, ça dépend ton prud'hommes et sa représentation.
07:27Franchement, c'est pas vrai, ça.
07:29Les GG, ce matin sur RMC.
07:31Emmanuel Macron est-il responsable de l'état déplorable de la France ?
07:34C'est en tout cas ce que pense Bruno Le Maire.
07:36Dans une interview hier soir, l'ancien ministre de l'économie a révélé qu'il avait alerté en 2024
07:40le président sur le dérapage budgétaire et la dette de la France, 3400 milliards d'euros.
07:45Et pour l'avocat des GG, Charles Consigny, Bruno Le Maire aurait carrément dû démissionner.
07:49Si la situation était aussi critique qu'il le dit, la seule solution, c'était de mettre un vrai ultimatum
07:58et de dire maintenant soit on arrête les frais, soit je claque la porte.
08:02Et d'ailleurs, il aurait même pu le faire de manière assez politique, il le faire publiquement.
08:08À l'époque, moi à sa place, j'aurais pris les Français à témoin en disant
08:13nos caisses publiques sont dans l'état que je vous décris.
08:16Les uns et les autres veulent continuer à dépenser de l'argent.
08:20Moi, je mets le haut là.
08:22Et là, il serait audible sur le sujet.
08:26Daniel Riolo, vous l'a jugé comment cette prise de parole de Bruno Le Maire ?
08:29Grosso modo, c'est pas moi, c'est pas de ma faute, c'est lui.
08:32De toute façon, j'ai l'impression qu'ils font un peu tous ça.
08:34C'est les règlements de compte et les uns et les autres défilent derrière les micros pour balancer.
08:38Je suis de l'avis de Charles.
08:40En fait, je veux bien l'entendre, ce que dit Bruno Le Maire.
08:43Ok, je veux bien l'entendre.
08:44Admettons, oui, il avait dit.
08:46Oui, on le sait bien, de toute façon, que ça a été la porte ouverte à toutes les dépenses.
08:50Ça a été la folie furieuse.
08:53Mais comme dit Charles, toi, t'es ministre de l'Oseille.
08:57Si tu sens qu'il y a un vrai problème et tout, et tu veux réellement alerter,
09:00bah oui, barres-toi, donc démissionne.
09:03Si tu sens que ça va pas, c'est toi qui dois nous alerter.
09:07C'est toi le ministre.
09:08T'es pas juste là pour être le pion du président.
09:11Donc, ouais, je suis d'accord avec Charles Consigny, Bruno Le Maire aurait dû partir.
09:15Jean-Philippe Douc.
09:16Les rats quittent le navire, on l'a dit la semaine dernière, Macron est à 11% de satisfaction.
09:21Donc, lui, Bruno Le Maire, qui, non seulement...
09:23Qui doit pas être à beaucoup plus, hein ?
09:25Oui, alors non seulement il a fait le quoi qu'il en coûte, il l'a assumé,
09:28et il l'a même justifié après coup, en fait, lui-même a justifié ce qu'il avait fait.
09:33Donc...
09:33Ça veut dire qu'il a menti, en fait.
09:34Quand il venait le défendre, il mentait.
09:36C'est qu'en fait, il y a parjure, en fait, s'il a fait ça, il aurait jamais dû faire ça.
09:40Bien sûr.
09:40Chevenement disait, un Premier ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule.
09:44Bah lui, en fait...
09:45Bah lui, on lui commence à fermer sa gueule.
09:46Et bah, il a fermé sa gueule, et maintenant, en fait, il fait une espèce de démission a posteriori,
09:50en disant, non, excusez-moi, j'étais pas d'accord avec ce que je faisais.
09:53Non, mais on veut des gens, justement, qui assument leur responsabilité au gouvernement.
09:57Moi, ce qui me choque, c'est qu'il soit obligé d'alerter le Président de la République
09:59sur l'état des finances de la France.
10:01À mon avis, il suffit d'ouvrir la presse pour voir...
10:04Enfin, c'était obligé.
10:05Comme ça, c'est son rôle, il est ministre des Finances.
10:05Emmanuel Macron, il peut pas se rendre compte tout seul de l'état des finances de la France.
10:08Enfin, pardon...
10:08Que le ministre aille dans la Réunion et dise, écoutez, là, on a vraiment...
10:12Ça va pas et tout, c'est pas ça qui me gêne, l'histoire.
10:15Alors, je vais vous expliquer, en 2021 et 2022, c'est très bien rentré.
10:19Ils le disent comme ça à Bercy, l'argent dans les caisses, beaucoup de TVA,
10:22beaucoup d'impôts sur le revenu, deux années exceptionnelles.
10:24Et Bercy a fait ses prévisions, 2023-2024, sur la même base,
10:28en se disant, les Français vont continuer à payer.
10:29Sauf qu'il y a eu un retour de balancier.
10:31Il a manqué entre 30 et 50 milliards dans les caisses.
10:33Et Bruno Le Maire dit, moi, j'avais prévenu Emmanuel Macron.
10:36Le lendemain, réunion, Emmanuel Macron dit, mais il n'y a pas de quoi s'alerter,
10:38c'est pas grave, on continue comme si de rien n'était.
10:40Et Bruno Le Maire, en effet, à ce moment-là, a fait le choix de rester.
10:43Donc, aujourd'hui, il se défausse un peu, on va le dire comme ça.
10:45Un chouïa.
10:46Un chouïa.
10:47Elle est jugée ce matin sur AMC.
10:49Comment mettre fin aux inégalités salariales ?
10:51À partir d'aujourd'hui, 11h31, les femmes travaillent gratuitement
10:55et ce jusqu'au 31 décembre.
10:56Cette date est calculée chaque année par le collectif féministe Les Glorieuses
11:00pour dénoncer les inégalités salariales entre les hommes et les femmes.
11:03Pour vous donner une idée, cette année, les femmes ont gagné en moyenne
11:0514,2% de moins que les hommes à temps de travail égal.
11:093,8% de moins à travail égal et dans la même entreprise.
11:13Une situation qui énerve la sophrologue des Gégés, Laura Varton-Martinez.
11:18Je ne l'ai jamais subie.
11:20On a toujours été payés de la même manière.
11:22Soit j'étais dans des gros groupes hôteliers, donc du coup, là, c'est des barèmes.
11:25Soit j'ai été dans des petites structures.
11:27Et donc, petites structures, s'il n'y a jamais personne au même poste,
11:31il y a une personne par poste, donc je n'ai jamais vécu ça.
11:34Moi, ce que j'ai tendance à beaucoup déplorer et que j'ai subi dans ma vie professionnelle,
11:40on a du mal à se dire, encore en France, qu'une femme, elle peut être jeune,
11:45elle peut être jolie, elle peut être compétente.
11:46Apparemment, on ne peut pas remplir trois fois, on ne peut pas cocher les trois cases.
11:51Un homme peut être jeune.
11:53On va prendre l'exemple, parce que c'est le premier qui me vient de M. Bardella.
11:56Voilà, je ne suis pas sûre que son homonyme, si elle avait été féminine, fasse autant.
12:02Elle aurait fait autant de bruit, etc.
12:05Moi, c'est ça que je déplore.
12:06Je trouve qu'en France, on a encore du mal à se dire que les femmes peuvent être aussi compétentes que les autres.
12:12Emmanuel Dancourt, comment on y met fin à ces inégalités salariales ?
12:15Alors, ça va mieux, c'est mieux cette année que l'année dernière.
12:19Et encore une fois, il y a deux chiffres.
12:21Il y a le 14,2 hommes et femmes de différence.
12:24Mais quand on prend un travail égal dans la même entreprise, c'est 3,8%.
12:28Alors, je vais rajouter un chiffre qui est 2 167.
12:31Si on continue comme ça en France, sur les inégalités salariales, on arrivera à l'égalité en 2167.
12:36Mais là, tu prends juste homme-femme, pas même travail.
12:38Alors oui, mais peu importe, c'est quand même très intéressant.
12:41Et l'ONU a calculé qu'au niveau monde, il faudrait 300 ans si on prend tous les paramètres et tous les critères
12:47et pas uniquement l'égalité salariale.
12:49Parce que dans l'égalité homme-femme, il y a plein d'autres choses qui rentrent en compte.
12:53Et puis, comment on y arrive ?
12:55Tant qu'on n'aura pas d'une part la carotte et le bâton, c'est-à-dire des lois qui soient vraiment très fixes là-dessus.
13:02Et puis, qu'on punisse les entreprises qui ne font pas l'égalité.
13:05Il y a quand même encore plein d'endroits.
13:07Là, on dit 14,1%.
13:08On a gagné deux jours par rapport à l'année dernière.
13:11Mais depuis que les Glorieuses calculent, c'est-à-dire depuis neuf ans, on n'a même pas gagné un point.
13:16En réalité, on est à 0,9%.
13:17Et il y a encore plein de boulot.
13:18Il y a notamment des barmaids qui témoignaient ce matin chez Apolline.
13:21En disant, moi je suis payée 30% de moi que le barmaid homme, il fait exactement le même boulot.
13:27Donc, c'est une espèce de culture française.
13:29Mais est-ce qu'on ne devrait pas aussi, parce qu'on se rend compte,
13:33il y a énormément de chefs d'entreprise femmes qui le disent.
13:36Ceux qui viennent demander une augmentation, c'est les hommes.
13:38Les femmes osent moins que les hommes.
13:39Donc, est-ce qu'il faut aussi former peut-être les femmes à aller,
13:43à avoir un comportement, entre guillemets, masculin, à oser ?
13:46C'est-à-dire qu'aujourd'hui, si tu ne demandes pas une augmentation,
13:48le patron, c'est rare qu'ils se disent, tiens, elle n'a pas demandé, mais je vais aller lui demander.
13:52Estelle, c'est une fois de plus, remettre la charge sur les épouses des femmes.
13:55Alors qu'elles ne nous permettent de...
13:57Elles ne devraient pas avoir à demander ça.
13:59Les hommes le demandent, leur octroyer.
14:01Oui, d'accord.
14:01Après, qu'il faille qu'on soit obligé de se battre,
14:03parce que le monde français est fait comme ça.
14:05On n'a pas le choix.
14:06Et il y a tout un tas de femmes qui portent tout un tas de choses,
14:09notamment la charge mentale, la culpabilité, et plein d'autres choses.
14:12Et donc, ils n'iront pas, parce que la majorité des femmes sont formées comme ça.
14:16Et parce qu'elles portent la charge du monde en entier.
14:18Mais cela dit, c'est encore renversé sur elles, la charge, de dire...
14:22C'est nous permettre de mieux négocier, en fait, et d'être à pied d'égalité avec les femmes.
14:28Être à pied d'égalité, il faudrait tout reprendre.
14:30Il faudrait déjà reprendre ça depuis la naissance des enfants.
14:33Et le fait qu'elles avancent moins vite parce qu'elles s'occupent des enfants,
14:35que c'est elles qui prennent les congés maladie, c'est elles qui prennent les congés, etc.
14:38Mais si tu prends sur les boulots, par exemple, sur les gens qui sont rentrés dans le marché du travail,
14:42admettons ces deux dernières années, les différences, elles sont atténuées.
14:47Parce qu'en fait, il y a beaucoup de différences qui datent des années 70-80.
14:52Là, aujourd'hui, quand tu rentres dans, mettons, j'ai n'importe quoi,
14:55tu as un emploi en marketing, il y a un homme et une femme qui rentrent,
14:58la différence salariale, elle ne sera jamais de 15%.
15:00Mais il n'y a pas que la différence salariale.
15:01Il y a aussi le fait que les hommes sont encore majoritairement,
15:04à quelques exceptions près, au pouvoir en France, dans toutes les grandes entreprises,
15:07et qu'ils se cooptent entre...
15:08Ça a l'état à légiférer.
15:09Oui, sur les conseils d'administration.
15:10Oui, ça fait longtemps sur les conseils d'administration.
15:12Mais moi, des conseils d'administration, j'en ai vu plein,
15:14où tu n'as pas 50-50.
15:15Mais regarde le conseil d'administration de MeToo,
15:17il y a autant d'hommes que de femmes ?
15:18Ce n'est pas une entreprise MeToo, c'est un mouvement.
15:20Mais alors d'accord, dans la direction de MeToo,
15:22il y a combien d'hommes ?
15:23Si tu veux vraiment, on n'est pas en entreprise,
15:26on n'est pas soumis à des lois.
15:27Nous, à MeToo Media, on a 20% d'hommes.
15:29C'est l'association féministe qui a le plus de 10% d'hommes.
15:31Et on a un vice-président.
15:33Mais c'est parce que les hommes ne sont pas là,
15:34parce qu'ils ne se sentent pas concernés
15:35par le sujet des violences sexistes et sexuelles.
15:36Ça n'a rien à voir.
15:37Donc remettons ça sur le plan de l'entreprise.
15:40Un petit peu quand même.
15:41Il n'y a pas de rapport avec tout ça.
15:43J'allais te répondre justement que c'est en train de changer.
15:45Je suis d'accord avec Estelle,
15:46on est sur une queue de comète là.
15:47C'est en train de changer la parité femmes-hommes
15:49qui, notamment en politique,
15:51en fait, prend de plus en plus en considération
15:53justement les attentes des femmes.
15:55Dans les codires, dans les conseils d'administration,
15:57il y a de plus en plus de femmes aussi.
15:59On le voit nous-mêmes dans le monde des médias.
16:01Donc en fait, là, c'est en train de changer.
16:03C'est faux ce que tu dis sur le monde des médias.
16:05Le temps de parole des femmes à l'antenne,
16:07il est de 44%.
16:08Non, je parle des directions.
16:09Mais même, c'est quelques femmes.
16:11Tu as Delphine Ernotte sur France TV,
16:14tu as Sibyl Veil à Radio France
16:15et ça s'arrête à peu près là.
16:16Il n'y a pas des tonnes de femmes si tu compares.
16:18Tu as l'impression que c'est une queue de comète
16:19parce que tu arrives de notre espace privilégié.
16:23Ça n'est pas une queue de comète, Jean-Philippe.
16:24Ce n'est pas vrai.
16:24Daniel Riolo, un avis sur la question ?
16:27Sinon, on passe à autre chose.
16:28Il est à côté de moi, donc il n'ose pas.
16:30En fait, moi, j'aimerais savoir les entreprises
16:33qui font perdurer ce genre d'inégalité.
16:35Parce qu'on est bien d'accord que le seul sujet
16:37qui m'intéresse, c'est travail égal, compétence égale.
16:39Le reste, je m'en fous complètement.
16:41Donc 3,8%.
16:42Mais par exemple, c'est un homme, une femme,
16:45ils font exactement la même chose et tout.
16:47J'avoue que c'est aberrant.
16:48Ça n'a aucun sens.
16:48Je ne comprends même pas que ça puisse encore exister.
16:50Donc, comme j'ai le sentiment
16:52que dans toutes les grosses boîtes,
16:53c'est hyper contrôlé désormais,
16:55et que ça ne peut pas arriver,
16:57donc j'aimerais bien connaître la nature des entreprises
17:00dans lesquelles on peut encore noter
17:02une disparité salariale à compétence égale,
17:04formation égale, tout pareil.
17:06Donc faire du name and shame, en fait.
17:07Non, mais le taux de sexisme d'une entreprise,
17:09c'est intéressant.
17:10Est-ce que c'est dans une toute petite entreprise
17:12type la boulangerie du coin de la rue ?
17:14J'aimerais savoir où est-ce que ça existe encore
17:16qu'une personne se justifie
17:18et vienne nous expliquer pourquoi ça existe encore.
17:21Voilà.
17:21Voilà.
17:21C'est parti.
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