- il y a 3 heures
Emmanuel Graff dévoile "L'usine secrète", Abel Abélard nous parle de son premier album "Amours farouches" et Ad'line de son dernier opus pop-folk d'"Un sourire au soleil"
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00:07 - Sommaire
01:07 - Rencontre avec le réalisateur Emmanuel Graff au sujet de son dernier documentaire "L'usine secrète"
15:00 - Jean-Marie Cherruault expose au Carrefour des Arts à Metz
15:23 - La boîte à musique : les amours farouches d'Abel Abélard
21:29 - La boîte à musique : Ad'line & la pop-folk ensoleillée
25:21 - Dom Colmé et Cali en concert au 112 de Terville
Présentation, images, réalisation, montage : Alicia Hiblot
Musique Générique :
Alice Arthur
Musique reportages et plateaux :
Motion Aray : Soniq Branding "Put Your Dancing Shoes On", DHD "Music MySoul"
© Moselle TV - Novembre 2025
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00:07 - Sommaire
01:07 - Rencontre avec le réalisateur Emmanuel Graff au sujet de son dernier documentaire "L'usine secrète"
15:00 - Jean-Marie Cherruault expose au Carrefour des Arts à Metz
15:23 - La boîte à musique : les amours farouches d'Abel Abélard
21:29 - La boîte à musique : Ad'line & la pop-folk ensoleillée
25:21 - Dom Colmé et Cali en concert au 112 de Terville
Présentation, images, réalisation, montage : Alicia Hiblot
Musique Générique :
Alice Arthur
Musique reportages et plateaux :
Motion Aray : Soniq Branding "Put Your Dancing Shoes On", DHD "Music MySoul"
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AmusantTranscription
00:00Votre dose quotidienne de spectacle avec le Casino 2000 de Montdorff-les-Bains au Luxembourg.
00:07Bonjour à toutes et à tous, je suis très heureuse de vous retrouver pour cette nouvelle boîte à malice,
00:12dans laquelle il sera question de musique aujourd'hui.
00:15Avec Abel Abelard qui dévoile Amour Farouche, un premier album pop et poétique,
00:21tandis qu'Adeline nous embarquera sur la voix de la pop-folk avec un grand sourire ensoleillé.
00:26Au programme également de belles idées de sortie, mais tout de suite intéressons-nous au dernier documentaire du réalisateur Emmanuel Graff,
00:34l'usine secrète, documentaire à la fois tendre et cocasse,
00:38qui vient clôturer sa quadrilogie sur le monde de la sidérurgie dans notre vallée.
00:42Ouvrons la boîte à malice pour en savoir plus, bienvenue.
00:56Plus le travail est pénible, plus les gens sont solidaires et camarades.
01:23Emmanuel Graff, bonjour.
01:25Bonjour.
01:26Merci beaucoup de m'accueillir chez toi.
01:28Tu es réalisateur de documentaires et parmi les films que tu as réalisés ces dernières années,
01:33on compte sous le gueulard La Vie, L'Héritage de l'Homme de Fer, La Trace des Pères et dernièrement L'Usine Secrète,
01:40que l'on va pouvoir découvrir le 20 novembre au CCAM de Vendœuvre,
01:44en présence de Nicolas Mathieu qui a prêté sa voix à ce documentaire pour l'occasion.
01:49Avant de parler de ce film en détail, peut-être un mot sur ce qui t'a conduit, à partir de 1991,
01:55à t'intéresser finalement au travail du fer et à travers lui, à celles et ceux qui ont gravité dans ce monde de la sidérurgie.
02:05En 1991, moi j'habitais en Suisse, je n'étais pas ici.
02:09Et c'est sans doute un des éléments décisifs qui m'a fait prendre conscience que je venais d'une région particulière, spéciale.
02:15Le contraste entre la Suisse et la Lorraine était énorme.
02:18Donc je me suis dit, toi tu n'es pas comme les gens autour de toi, tu viens d'une région industrielle.
02:23Parce que tu venais à Ucange.
02:24Oui, je suis venu à Ucange et scolarisé à Thionville, etc.
02:29Bon, moi je bouffais du documentaire à l'époque, j'ai regardé tous les documentaires tous les soirs sur la Sète,
02:33l'ancêtre d'Arte.
02:33Et un jour, je rencontre une équipe de Suisse qui ont un studio vidéo.
02:41Et ils m'emmènent dans le studio et puis ils me font visiter.
02:43Et là, à ma grande surprise, ils me disent, tu as un projet ?
02:46Et moi, je le regarde et puis je dis, mais oui.
02:50Je dis oui.
02:51Je n'ai aucun projet, mais je dis oui.
02:53Tu saisis la balle.
02:54Oui, mais inconsciemment, il y a un truc décisif.
02:56Mais cette seconde-là, elle décide des 30 ans qui suivent.
03:00Je lui dis oui et puis je t'en parlerai demain.
03:04Et du coup, ça me laisse 24 heures.
03:06J'imagine très vite le sujet que j'ai envie de faire en image.
03:10C'est un sujet sur les hommes et les femmes de ma région.
03:12J'aimerais bien filmer ma région, mais pas sous la pluie, pas avec de la tristesse.
03:17Mais filmer les gens, parler de ces gens.
03:19Voilà, exactement.
03:20Et le ton est donné et ça va être le ton global pendant plus de 30 ans.
03:25C'est-à-dire filmer plutôt les gens que les usines.
03:29Mais les usines sont toujours là, mais les gens au premier plan.
03:33Avec l'accent, je dois le dire aussi, dès le premier film sur D'où viennent-ils ?
03:39Qui sont-ils ?
03:40Et là, est apparu pour la première fois, mais je ne l'ai pas gardé au film parce que je ne savais pas quoi en faire,
03:45le thème de la bricole dont j'ai entendu parler en faisant des tournages.
03:49Et notamment, la chasse au lapin.
03:51La chasse au lapin, ça date, ça vient du cange.
03:53On bricolait, on fauchait, on inventait, on s'échangeait.
03:57Les repas donnaient aussi l'occasion de pratiquer des choses étonnantes et plus connues.
04:00D'ailleurs, ce film a failli s'appeler « La chasse au lapin de l'usine ».
04:06Effectivement, il y avait des chasses officieuses qui étaient organisées,
04:11notamment sur les espaces de stockage, le port, le crassier, etc.
04:15Lieux très, très propices pour les lapins et autres lièvres.
04:21Et c'était vraiment une infestation.
04:24C'en était à plein, mais partout blindé.
04:26Encore aujourd'hui, on en voit, on retrouve même du sanglier, du renard.
04:29Mais à l'époque, essentiellement du lapin et du lièvre.
04:31Moi, je me rappelle quand j'allais à la scierie sur les postes d'après-midi.
04:35Dans le hall de coulée de la scierie, on sentait l'odeur de la viande.
04:39Parce que dans un coin ou dans un autre, des soudeurs ou autres
04:43qui n'étaient pas occupés par les installations
04:45avaient décidé de faire un branchement sur une conduite de gaz et faisaient un lapin.
04:51On va en parler justement de ton dernier film « Musée de sucrète ».
04:55Un film très, très émouvant, dans lequel il est question justement des petits secrets
04:59des ouvriers de ces bricoles, dont il était question à l'époque.
05:06Comment est-ce que tu as y vendre ces bricoles ?
05:07Parce qu'il faut savoir, par exemple ici, sur cette table-là, on a une œuvre d'art
05:11qui est le fruit de bricoles.
05:14C'est-à-dire que les matériaux, les outils étaient sortis de l'usine
05:20par les ouvriers qui les transformaient en…
05:24Alors, on a une pince là derrière toi, ça peut être une louche, ça peut être un lustre.
05:29C'est incroyable. Comment est-ce que tu as eu ventre tout ça ?
05:31Je me suis souvenu de cette bricole, de ces objets
05:34et de ces anecdotes à mourir de rire qu'on m'a racontées pendant 30 ans,
05:40mais un peu en aparté, en off.
05:42Et j'ai découvert pratiquement en même temps que ça s'est revenu,
05:45un article d'un sociologue qui écrivait dans la revue Travail
05:49« L'usine secrète ». C'était vraiment le titre de l'article.
05:52Et il commence à dérouler ce que moi j'ai en tête depuis des années,
05:55c'est-à-dire à quoi ça sert la bricole, ça sert à avoir des relations avec les collègues,
05:59ça sert aussi à élargir un peu les contraintes des règlements,
06:04ça sert aussi…
06:05C'est une forme d'appropriation si on emporte un bout de l'usine avec soi,
06:09c'est un peu notre usine quoi.
06:11Oui, et puis ça peut aussi avoir des fonctions toutes bêtes
06:13d'amener des choses très concrètes à la maison.
06:16Il y avait des gens qui fabriquaient des remorques de voiture, des barbecues.
06:20Des barbecues, des palissades, des grilles, des portails.
06:24Oui, oui, oui.
06:25Puis après, il fallait voir aussi comment on les sortait.
06:28Et je me dis, mais faire un film comme ça, ça serait génial
06:32parce que ça serait peut-être un film que les jeunes pourraient voir.
06:35Parce qu'un de mes gros enjeux aussi, ça a toujours été de faire…
06:37C'est de sensibiliser la jeunesse.
06:38C'est ça, de faire des films visibles par les jeunes
06:40et qu'ils ne soient pas ni scolaires, ni didactiques, ni trop sérieux, etc.
06:45Alors je me suis dit, bon, ça serait un sujet souriant.
06:48On pourrait avoir plein d'anecdotes drôles.
06:51Et puis ça rendrait les oncles ou les grands-pères plus proches aussi,
06:55familiers, plus…
06:57Et puis aussi, on dirait des choses qui n'ont pas été dites
07:00parce que le…
07:02Moi, j'ai découvert énormément.
07:03Le principe de l'abricole, c'est que tout le monde le sait,
07:06mais personne n'en parle.
07:06C'est ça.
07:07C'est assis entre les patrons et les ouvriers.
07:09Le grand silence.
07:10Les ouvriers.
07:11Le grand silence.
07:12Mais tout le monde, toutes les maisons,
07:14avaient des objets de l'abricole à la maison.
07:16Enfin, pratiquement tous.
07:17La matière première, elle était là.
07:20Que ce soit de la ferraille, que ce soit de la cornière,
07:22que ce soit du fer plat, elle était là.
07:24Les scies étaient là, l'établi était là.
07:26Les chefs n'étaient pas là.
07:27On faisait.
07:29L'autre bricolo, soit pour soi.
07:31Donc, je ne sais pas, on a des platines pour installer quelque chose à la maison.
07:34Les piquets de tomates, ça ne sert rien du tout,
07:35mais il n'y avait même de la soudure, du mélange et tout ça.
07:37Il y avait toujours quand même des combines.
07:40Moi, j'ai vu au poste de nuit, ramener chez moi sur l'épaule une échelle
07:44dont j'ai eu beaucoup besoin.
07:47Parce que je me suis dit, merde, elle est trop bien pour rester au fond, celle-là.
07:52Et puis d'autres faisaient autre chose.
07:54D'autres récupéraient.
07:55Tiens, pour les petites fenêtres qu'il y a dans les caves,
08:00si tu regardes, tu verras, dans certaines cités,
08:03il y a des espèces de barres torsadées
08:06qui sont ni plus ni moins que les fleurets qu'on utilisait,
08:10que les gens récupéraient, ramenaient ça sur leur épaule.
08:14C'est à la fois très drôle et extrêmement touchant, extrêmement émouvant.
08:18Et quelque chose qui ressort aussi dans le documentaire, c'est la camaraderie.
08:21Plus le travail est pénible, plus les gens sont solidaires et camarades.
08:29Donc moi, j'ai connu la camaraderie assez forte dans mon travail.
08:33Et quasiment de tout temps, mais beaucoup plus avant les années 2005,
08:40les années 80, c'était vraiment familial.
08:42Il y a une solidarité comme nulle part.
08:44C'est vraiment ce qui ressort de ce documentaire-là,
08:46quelque chose d'unique finalement.
08:48Et je pense aussi d'ailleurs en termes de solidarité
08:50à cette séquence d'un ouvrier qui s'est endormi un peu trop longtemps
08:53pendant sa pause, il ne se réveille pas.
08:55Et en fait, ses copains le laissent dormir
08:57et vont faire son travail à sa place.
09:00Et c'est extrêmement touchant.
09:03Oui, et c'était touchant à filmer aussi,
09:05parce que je ne sais pas si ça se voit quelquefois à l'image,
09:09notamment sur les grands écrans.
09:09Il a une larme quand il raconte ses anecdotes.
09:13Je faisais grosso modo 18 heures de travail par jour.
09:18Donc quand la nuit, il va en casser la croûte,
09:22c'est une demi-heure de pause,
09:24je mangeais en 10 minutes et puis hop,
09:26je m'allongeais sur un banc pour piquer un petit roupillon
09:30avant de repartir à mon travail.
09:32Je mangeais ma petite gamelle en vitesse.
09:33Et une fois, je me suis endormi,
09:36mais profondément, sur mon banc.
09:38Les copains ne m'ont pas réveillé.
09:40Ils ont pris ma place.
09:41Ils ont pris le banc.
09:43Ils m'ont emmené dans une autre allée.
09:47Je me suis réveillé comme il m'a perdu.
09:48Ils auraient pu me secouer en disant
09:49« Hey, il faut qu'il y aille au boulot. »
09:51Eh bien non, ils ont pris ma place.
09:53Ils ont fait mon travail pendant que moi je me reposais.
09:57C'était ça, le visite.
10:01Cette camaraderie, c'est quelque chose
10:04dont je voulais parler de manière très concrète.
10:06C'est-à-dire comment elle se manifestait très concrètement.
10:09Et puis là, l'exemple-là dont tu parles,
10:12il est magnifique d'autant plus
10:13qu'il ne pourrait pas se reproduire en 2025.
10:16Enfin, le film à la fin, tu l'as bien compris aussi,
10:19il compare, enfin il montre comment le travail a évolué
10:23dans ce milieu-là.
10:24Il est automatisé.
10:24Oui, automatisé, moins de monde,
10:27surveillance du personnel,
10:29moins d'autonomie au travail parce que...
10:33Et finalement, chacun rentre chez soi après le soir.
10:35Chacun rentre chez soi, oui.
10:36Oui, c'est ça aussi.
10:38Quelque chose que j'ai appris,
10:39c'est que les fêtes au travail
10:41se passent en dehors du travail.
10:43Par contre, jusque dans les années 70,
10:45on faisait la fête sur le lieu de travail.
10:47Alors ça pouvait poser beaucoup de problèmes.
10:49Comme ça apparaît un peu,
10:50mais il y a beaucoup de choses qui ont changé.
10:52Si dans ces métiers-là,
10:54on n'a pas une part de...
10:59Enfin, lâcher la sopape.
11:02Le rire, c'est aussi pouvoir décompresser.
11:16Je ne voulais pas que ce soit un film
11:17complètement dans le passé, tu vois.
11:19Sinon, la critique aurait été évidente.
11:23Tu parles d'une époque révolue,
11:24tu fais du « c'était mieux avant ».
11:27Ce n'est pas mon truc, le « c'était mieux avant ».
11:30J'aime bien mettre des choses en parallèle.
11:34Et là, quand on visite les usines modernes,
11:38on est dans un autre monde que celui-là.
11:40Chacun est devant son écran,
11:41chacun a sa ta sa café.
11:43Il n'y a plus de cafétéria dans les usines,
11:45la plupart du temps.
11:46Ce serait quoi l'anecdote la plus cocasse
11:48que tu nous délivres dans ce documentaire à tes yeux ?
11:52Celle qui m'a fait vraiment rire,
11:53parce que je ne la connaissais pas,
11:54c'était celle des décodeurs Canal+.
11:56Moi, je ne savais pas qu'à l'usine,
11:58on fabriquait des décodeurs dans les années 90.
12:00Ça, quand je l'ai découvert en direct,
12:02derrière la caméra,
12:02j'ai dû me cacher pour aller rire au fond.
12:04Ça, c'était fou.
12:06Non, sinon,
12:08celle qui, quand on la visualise,
12:10et peut-être la plus rôle,
12:11c'est celle des remords
12:13et que les gens font passer avec le bon de bois.
12:16Nous, on fabriquait beaucoup de remorques,
12:20de remorques à voiture.
12:23Alors après, pour les sortir,
12:24à la sortir,
12:25tu faisais un bon de bois,
12:26on avait le droit du bois.
12:28Tu faisais un bon de bois,
12:29du bois de récupération,
12:31et puis tu mettais ton bon dans la remarque,
12:34et puis à la sortie,
12:35tu montrais ton bon de bois,
12:37et puis tu sortais ton bon et ta remorque.
12:38Moi, j'ai vu des mecs,
12:45ils se faisaient des portails.
12:49Oui, j'ai vu des mecs
12:50de faire des portails.
12:53Des portails.
12:55Et le mec qui passait avec le coffre,
12:57et après, il ne le dit pas
12:59comment il les sentait,
13:00mais il arrive à le sentir.
13:01C'est le solide.
13:06Dans le documentaire,
13:07un des ouvriers dit,
13:08chacun se sentait le héros
13:09à une œuvre commune,
13:11et que c'est ancré.
13:12Toi aussi, tu fais partie de ce...
13:14Tu es aussi un héros
13:14à cette œuvre commune.
13:16Je ne suis pas un héros,
13:17mais simplement,
13:18à un moment donné,
13:19j'avais les moyens
13:20de faire quelque chose,
13:21et je me suis dit,
13:21il faut le faire.
13:22Il y a un truc qui est intéressant,
13:23c'est comment Baru voit les choses
13:25avec ses bandes dessinées.
13:27Baru, dans mon deuxième film,
13:29il dit un truc vachement intéressant,
13:31c'est que j'ai remarqué
13:33que dans les bandes dessinées,
13:34il n'y avait jamais d'ouvriers,
13:35et non seulement j'ai voulu en mettre,
13:37mais en plus comme des héros.
13:40Donc Baru,
13:40il a fait des bandes dessinées
13:41sur les gars du Nord,
13:43de Meurthe et Moselle,
13:44c'est parce que, justement,
13:45il les trouvait totalement invisibles.
13:46Alors, la visibilité,
13:47c'est peut-être ça aussi
13:49qui est intéressant.
13:50C'est vrai que ces gens-là
13:52sont souvent invisibilisés.
13:53J'invite tous les téléspectateurs
13:55à se rendre au CCAM de Vendœuvre.
13:56Ça sera le 20 novembre,
13:59en présence de Nicolas Mathieu,
14:00puis en ta présence.
14:02Et puis, pour le reste,
14:03on te souhaite bon vent.
14:04Merci.
14:05Merci beaucoup.
14:06Évanie, merci.
14:08Je peux dire aujourd'hui,
14:10c'était mes plus belles périodes de travail.
14:13On travaillait,
14:13on était des copains.
14:15On faisait parfois même des bêtises.
14:17Je me souviens même,
14:18on montait sur les gazomètres
14:19pour aller voir le match de foot
14:21à Londres-Ville, là-bas.
14:24On était libres.
14:26Mais, mais,
14:28mais, comme on dit,
14:28le boulot, le boulot était fait.
14:34A noter que l'usine secrète
14:43est le dernier documentaire
14:44d'Emmanuel Graff
14:45qui raccroche la caméra,
14:47d'une part pour ne pas s'enfermer
14:48dans un sujet,
14:49puisque ses quatre films
14:50évoquent le monde de la sidérurgie,
14:52et d'autre part,
14:53pour laisser la place
14:54aux jeunes générations
14:55et à leur regard flambant neuf.
14:57N'hésitez pas à consulter
14:58le site d'Emmanuel
14:59pour en savoir plus à son sujet.
15:00Et dans notre boîte à idées,
15:02cette semaine,
15:02on retrouve une invitation
15:03à pousser les portes
15:04du Carrefour des Arts à Metz,
15:07qui accueille l'exposition
15:07du peintre Jean-Marie Cheruot,
15:09un artiste spinalien
15:11qui aime se jouer
15:11du clair-obscur.
15:13D'ailleurs,
15:13il ne cache pas son amour
15:14pour les grands maîtres
15:15que sont Vermeer,
15:16Caravage ou Velázquez.
15:18Vous serez, j'en suis sûre,
15:19subjugué par ces peintures
15:21à l'huile hyper réalistes.
15:22L'exposition est à découvrir
15:23jusqu'au 30 novembre
15:25au Carrefour des Arts de Metz.
15:27Et place à la musique,
15:28à présent,
15:28avec Hervé Fortner,
15:29que vous connaissez
15:30pour être le créateur
15:31du très beau lieu
15:32qu'est l'Aérogare à Metz,
15:33dont les clés désormais
15:34ont été remises
15:35à une autre belle équipe.
15:37Hervé est aussi
15:37un homme de théâtre,
15:39mais sous le nom
15:40Abel Abelard,
15:41il se livre en chansons.
15:42Auteur, compositeur
15:43et interprète,
15:44ce messin exilé
15:45depuis peu en Bretagne
15:46dévoile son premier album,
15:47Amour Farouche.
15:49Alors à quoi faut-il s'attendre ?
15:50Quelle en est la tonalité ?
15:52Je l'ai retrouvé.
15:52Devinez où ?
15:53Eh bien à l'Aérogare,
15:54bien sûr,
15:54où il s'est produit en concert
15:56lors de la carte blanche
15:57donnée à Dom Colmé,
15:58Rencontre.
16:18J'y mets une urgence.
16:20Une urgence
16:21qui est quelque chose
16:22de l'ordre de la réponse.
16:24On est toujours
16:26une sorte d'éponge.
16:28On est dans des contextes
16:31sociétaux, beaucoup.
16:33Et Amour Farouche,
16:34c'est quelque chose
16:35d'urgent et de vraiment
16:37viscéral.
16:39Parce que voilà,
16:40c'est peut-être
16:40la seule vraie réponse,
16:42l'ultime,
16:43la réponse absolue,
16:44c'est ça, c'est l'amour.
16:45Et donc effectivement,
16:45il y a une déclinaison
16:46de plusieurs récits
16:48autour de l'amour.
16:49Au-dessus des cheveux,
16:57au-dessus de tes seins,
16:59tes fesses,
16:59tes jambes,
17:00ton cou,
17:00tes pieds,
17:01par-delà ton visage,
17:02par-delà tes deux mains,
17:03par-delà les confins
17:04de ton corps éclairé.
17:05Je pense à
17:10Bleu gyrophare,
17:12qui est un peu une fable
17:13un peu écologique
17:14sur le contexte climatique
17:16qu'on connaît,
17:17désastreux.
17:18Il y a L'homme qui se nie,
17:20c'est plutôt,
17:20voilà,
17:21c'est un peu une chanson
17:22qui est aussi en réponse
17:24à toute cette faillite
17:26des démocraties,
17:27enfin faillite,
17:28fragilisation
17:29de ces régimes totalitaires
17:31qui ont le vent en poux.
17:32des bouts de chandelles
17:34du feu partout
17:36que font les dieux
17:38à moitié fous.
17:41Après,
17:42il y a aussi là
17:42le temps qui passe,
17:44il y a des chansons
17:46qui vont être plutôt
17:47dans la mélancolie.
17:48Ça,
17:48c'est un peu
17:49mon fond de casserole,
17:50mais ce n'est pas
17:51une mélancolie
17:52qui tasse.
17:56Il y a aussi
17:57des belles mélancolies
17:57qui peuvent aussi
17:58générer de l'émotion solaire.
18:01Il y avait des idées
18:19d'arrangements
18:20mais pour moi
18:20très flou
18:21parce que je ne suis pas
18:22un scler,
18:22il faut quand même
18:23être technicien,
18:24je ne le suis pas.
18:25Et là,
18:26avec la rencontre
18:27avec Gérald Delic
18:28et Antoine Tiburce,
18:30ça a été marrant
18:30parce que ça m'a tout de suite
18:31fait penser au théâtre.
18:32C'est-à-dire que
18:33tu as un matériau
18:34défini, écrit
18:34et ensuite,
18:37tu as l'apprenti sorcier
18:38ou les apprentis sorcier
18:39qui viennent là-dedans
18:40et qui vont triturer,
18:41ramener des choses
18:42et font éclore
18:43des résonances,
18:45des musicalités
18:46qui sont super surprenantes
18:47mais en même temps
18:47qui ne trahit pas du tout
18:48la naissance du projet
18:52ou du propos.
18:53C'est une alchimie
18:54comme ça
18:54d'humaine
18:55qui a vachement
18:56bien opéré.
18:57Et du coup,
18:58c'était très fluide.
18:59on a enregistré assez rapidement
19:00quand même
19:00l'ensemble des morceaux.
19:02« Enchanté,
19:04je suis touché,
19:06coulé,
19:11bouleversé,
19:12déchillé,
19:14envolé. »
19:17« Ruisis Memento »
19:18c'est celle qui a un peu
19:19scellé le pacte
19:20on va dire
19:21de Gérald,
19:22d'Antoine et moi
19:22où on s'est dit
19:23« Ok,
19:24on a une bonne base,
19:26on va partir de là. »
19:27ça me plaisait bien aussi
19:28cette histoire intemporelle.
19:31On est un peu
19:31dans le sacré
19:32avec Orphée-Ordie,
19:33cette histoire
19:34reprise tant de fois
19:37par cinéaste,
19:39poète,
19:40musicien.
19:41On est parti
19:41du coup
19:42sur quelque chose
19:42de noir et blanc,
19:44d'un peu
19:45d'énigmatique.
19:47Dans la trame,
19:48il y a une sorte
19:48de drame
19:50qui se joue
19:51comme une combustion lente.
19:52là on sent la mèche
19:53qui défile
19:56jusqu'à l'épilogue
19:58qu'on connaît.
20:08« Amour farouche »
20:09c'était le dernier morceau
20:10qu'on a enregistré
20:11qui est devenu
20:12le titre éponyme
20:13de l'album.
20:14On est toujours
20:14dans des énergies
20:15portées dans des thèmes
20:16et aujourd'hui
20:18je suis très dans
20:19le maritime
20:19et il ne faut pas
20:20savoir pourquoi
20:21mais c'est ça
20:22et du coup
20:24ça s'est passé
20:25au bord de la mer
20:26sur un bateau
20:28et les falaises
20:29et on illustre
20:30à la fois
20:31le visuel
20:32mais aussi
20:32le texte
20:33de la chanson
20:34on est dans
20:34cette une-là.
20:35Abel, Abelard
20:52qui aime raconter
20:53des histoires
20:53autant qu'il aime
20:54qu'on lui en raconte.
20:56Son premier album
20:56Amour farouche
20:57est disponible
20:58sur toutes les plateformes
20:59de téléchargement
21:00n'hésitez surtout pas
21:01à vous le procurer.
21:02les musiques
21:03toujours et encore
21:04avec une artiste
21:05qui a partagé la scène
21:07elle aussi
21:07avec Abel Abelard
21:08justement lors de cette fameuse
21:09carte blanche proposée
21:10par Dom Colmé
21:11je veux parler d'Adeline
21:13qui a grandi au son
21:14de Francis Cabrel
21:15d'Evanescence
21:16dont elle dit
21:17que le groupe
21:17lui a sauvé la vie
21:18lorsqu'elle était au collège
21:20ou encore
21:20Isia Ygelin
21:21s'est nourrie
21:22de toutes ses influences
21:23qu'elle dévoile aujourd'hui
21:24un premier album
21:25plein de peps
21:26un sourire au soleil
21:27qu'elle nous présente
21:28de ce pas
21:29Je m'appelle Adeline
21:46je suis autrice
21:48compositrice
21:48interprète
21:49qui a touché
21:50le théâtre
21:51pour m'amener
21:52sur les planches
21:53de la direction
21:54de la musique
21:55j'ai fait ça
21:56de manière
21:56amateur
21:58pendant des années
21:58et j'ai rencontré
21:59un auteur-compositeur-interprète
22:01avec qui j'ai bossé
22:01pendant 5 ans
22:02pour mes précédents EP
22:04et mon premier album
22:05un sourire au soleil
22:06qui s'appelle Alex Bianchi
22:08on a écrit
22:09plus d'une quinzaine
22:10de chansons ensemble
22:11donc voilà
22:12à quatre mains
22:12et il est écoutable
22:14un peu partout aujourd'hui
22:15la tête dans le sable
22:17toute la journée
22:18à troquer des milliers d'heures
22:23contre un salaire
22:24on en oublierait presque
22:28de respirer
22:30l'air qu'on a dehors
22:33qui toujours est offert
22:35ce premier album
22:37a tendance à aller
22:38du côté de l'odeur
22:40du bois
22:40et de l'humus
22:41donc on est sur un truc
22:42pop folk
22:43je dirais
22:43pour ce style
22:45mais on va aussi toucher
22:46peut-être un peu
22:47des moments rock'n'roll
22:48avec des guitares
22:49sur une chanson casino
22:50notamment
22:50qui s'est un peu plus tendue
22:52on sent cette tension
22:53lourde et palpable
22:53autant on va aller
23:06dans des histoires d'amour
23:07dans l'évolution aussi
23:09de la vie d'une petite fille
23:10qui se fabrique
23:10une coque de protection
23:11pour affronter le monde
23:12dans lequel on évolue
23:14qui n'est pas forcément évident
23:16et puis aussi
23:17il nous invite
23:17à débrancher les machines
23:18pour qu'on puisse essayer
23:20de prendre du temps
23:21pour nous
23:22débrancher avec tout ce monde
23:23virtuel pour se retrouver
23:24soi-même
23:25parce qu'il est assez anxiogène
23:27ce monde-là
23:27donc voilà
23:28c'est une invitation aussi
23:29à la réflexion
23:30et je vous laisserai le découvrir
23:31il y a plein d'autres choses
23:33qui constituent cet album
23:35je me lève chaque matin
23:37en face de ma glace
23:39j'ai peur qu'un jour
23:40mon reflet
23:41m'esquisse des menaces
23:43j'ai la cuisse aussi large
23:46que deux jambes de top modèle
23:48mais je me rassure
23:49en me disant
23:50qu'elles ne sont pas si belles
23:53les filles des mags
23:54c'est un titre que j'ai commencé à écrire
23:56quand j'étais au lycée
23:56très en colère
23:57d'avoir eu des remarques
24:00qui ne me concernaient pas forcément directement
24:02mais voilà
24:03des histoires de vie
24:04des tranches de vie de copines
24:05ou de sœurs de copines
24:06qui étaient un peu plus jeunes au collège
24:07parlant du physique
24:10des critiques qu'elles avaient pu recevoir
24:11et donc j'ai commencé à écrire ce titre-là
24:14de manière un peu agressive
24:15et justement avec Alex Bianchi
24:17quand on a retravaillé ce titre
24:19il m'a fait comprendre qu'on pouvait piquer
24:21et dénoncer quelque chose
24:23sans être vulgaire
24:24donc on a retravaillé le texte ensemble
24:26pour l'amener dans toutes les oreilles
24:28voilà
24:29donc les filles des magazines
24:30dénoncent quelque chose
24:31l'important c'est de s'aimer
24:33et de s'entourer de gens
24:35qui vous font prendre conscience
24:37qu'il faut s'aimer aussi
24:38enfin qui vous donnent de la force
24:40tout simplement
24:41l'album
25:10Un sourire au soleil d'Adeline
25:12est disponible sur toutes les plateformes
25:13de téléchargement
25:14et sur le site Labophonique
25:16n'hésitez pas
25:17là encore
25:18à vous le procurer
25:18et à surveiller
25:19les dates de concert à venir
25:21l'heure est venue
25:22déjà
25:22de refermer
25:23la boîte à malice
25:24avec
25:24allez
25:25Dom Colmé
25:26puisque je ne parle que de lui
25:27qui avait donc invité
25:28Abel Abelard
25:28Adeline
25:29dans le cadre de sa carte blanche
25:30à l'aérogare
25:31et qui va se produire
25:32en première partie de Cali
25:33au 112 de Terreville
25:35le 21 novembre prochain
25:36Cali
25:37de retour avec un nouveau projet
25:38en duo avec le guitariste catalan
25:40Pierre André
25:41de Vera
25:42ensemble ils vont interpréter
25:44les chansons les plus fortes
25:45de Cali
25:45des Inédis aussi
25:47et des reprises
25:48de Patti Smith
25:49Léo Ferré
25:49Léonard Cohen
25:50Bruce Springsteen
25:51et tant d'autres
25:52quant à Dom Colmé
25:53il interprétera
25:54les titres de son dernier album
25:56Cheap Road Movie
25:57un voyage cinématographique
25:59d'une grande poésie
26:00alors prenez vite vos places
26:01et moi je vous laisse
26:02tout en tendresse
26:03avec Dom
26:04et je vous dis
26:04à la semaine prochaine
26:05allez bye bye
26:06la tendresse
26:07secousse sismique
26:10et rose
26:12de fleurs de luce
26:14la tendresse
26:21on se frôle
26:22à grands coups
26:23de canine
26:24à coups
26:26de canine
26:27la tendresse
26:34la tendresse
26:41la tendresse
26:47la tendresse
26:49la tendresse
26:59votre dose quotidienne de spectacle
27:01avec le Casino 2000
27:02de Montdorff-les-Bains
27:03au Luxembourg
27:04au Luxembourg
27:06de Montdorff-les-Bains
27:07la tendresse
27:08à l' tack
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