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  • il y a 20 heures
Nexus VI passe de Youtube au grand écran, Le bar Bascule est à l'honneur dans un livre BD/Photo, la rue s'expose au Centre Jacques Brel, Terrenoire nous parle des mots et de la langue...

00:00 - Bilboard
00:06 - Générique
01:08 - Art & Co : "Dans la rue" la nouvelle exposition collective du Centre Jacques Brel (Puzzle - Thionville)
04:14 - Ciné Klub : Nexus VI, l'aventure cinématographique avec Alexandre Marinelli et Renaud Jesionek
10:31 - Rencontre avec Jean Chauvelot et Aymeric Swiatoka-Novais à l'occasion de la publication de "La Bascule, 15 jours, ressentis,100 ans"
22:00 - La boîte à musique : Extrait du Grand Entretien avec Terrenoire à la BAM à Metz

Présentation, réalisation, montage : Alicia HIBLOT
Images : Alicia HIBLOT, Clément DUMAY (La Bascule), Marie Chappaz (Dans la rue)

Musique Générique :
Alice Arthur

Musique reportages et plateaux :
Motion Aray : Soniq Branding "Put Your Dancing Shoes On", DHD "Music MySoul", BFC music "Late Night Jazz", Newitt "Glitchy Madness", Fabulous "Lie source"

© Moselle TV - Octobre 2025

Catégorie

😹
Amusant
Transcription
00:01Votre dose quotidienne de spectacle avec le Casino 2000 de Montdorff-les-Bains au Luxembourg.
00:07Bonjour à toutes et à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ouvrir avec vous une nouvelle boîte à Malice,
00:12dans laquelle il sera question de science-fiction aujourd'hui,
00:15puisque l'équipage du Nexus 6 est à l'affiche d'un premier long-métrage,
00:19Les Aventures du Nexus 6, qui va ravir leurs fans, mais pas seulement.
00:24Nous verrons également comment la rue inspire les artistes en poussant les portes du centre Jacques Brel de Thionville,
00:29Le duo aux terres noires nous fera quelques confidences au sujet de son dernier album,
00:33sans compter que nous fêterons les 100 ans d'un bar mythique, La Bascule, à Hayange,
00:38qui se raconte aujourd'hui en BD et photo par l'entremise de Jean Chauvelot et Emeric Sviatoka-Novet.
00:44Ouvrons la boîte à Malice pour en savoir plus, bienvenue !
00:59Pour commencer, je vous propose de sortir votre agenda pour y noter quelques belles idées de sorties artistiques,
01:18dans un premier temps, avec le centre Jacques Brel à Thionville,
01:20qui accueille en ce moment l'exposition collective Dans la rue.
01:24Elle réunit les œuvres de cinq artistes, peintres, vidéastes et plasticiens de renom.
01:29Une invitation à faire une pause dans notre monde en mouvement.
01:32Marie Chapaz s'est rendue sur place.
01:34On a choisi ce thème parce que c'est un thème universel.
01:48C'est un thème qui fait partie de notre quotidien, que nous voyons tous les jours.
01:51Quotidiennement, nous sommes dans la rue et ça nous a paru très intéressant d'exploiter ce sujet autour d'œuvres de cinq artistes.
02:00Ici, nous avons la chance d'avoir cette photographie de Jeannine Niepce,
02:04qui est une parente éloignée de Nicephore Niepce.
02:06Pour l'exposition, il y a trois peintures de moi.
02:23C'était souvent des personnages seuls dans des espaces.
02:26Et il y a une peinture qu'on voit ici, c'est avec plusieurs personnes.
02:30Ça parle de la foule, du groupe et ça me permet de faire des compositions qui ont un lien avec l'histoire de l'art.
02:39Je prends plusieurs photos, je prends des photos tout le temps.
02:42Et à partir de ça, je fais des compositions.
02:47Et je fais des dessins et après je fais une peinture.
02:50J'essaie de créer une histoire commune avec mes œuvres.
02:59Donc en laissant suffisamment d'espace pour les spectateurs
03:02de s'interroger sur l'endroit où ont été faits les œuvres et d'où viennent les personnes qui les composent.
03:09J'aime bien parler d'Elysion maintenant,
03:11qui est en fait l'absence d'un E, par exemple quand on dit l'eau, on ne dit pas le haut.
03:15Donc on sait que c'est là, mais c'est absent.
03:18Donc en fait, c'est à l'autre de réfléchir à ce qui manque.
03:35L'exposition Dans la rue est à découvrir jusqu'au 15 novembre au Centre Jacques Brel à Puzzle-Thionville.
03:41Et dans un second temps, c'est à une pause cinématographique cette fois,
03:45à laquelle je vous convie, puisque l'équipage du Nexus 6,
03:48dont vous pouvez suivre les chroniques de science-fiction sur la chaîne YouTube du même nom,
03:53qui au passage compte plus de 260 000 abonnés et plus de 26 millions de vues cumulées.
03:59L'équipage donc est à l'affiche d'un premier long-métrage,
04:02Les Aventures du Nexus 6,
04:04un film ou plutôt une épopée dans laquelle les protagonistes se retrouvent poursuivis
04:08par une secte maléfique.
04:10J'ai retrouvé le réalisateur Alexandre Marinelli
04:13et l'auteur et acteur Renaud Gézionnec au Club de Metz afin d'en savoir plus.
04:17L'idée de faire un film, en fait, c'est né d'une passion en fait commune de toute l'équipe
04:38et du producteur, donc Cyril Chagot,
04:40de se dire comment on arrive à apporter tout le travail qu'on fait depuis autant d'années
04:45sur YouTube sur un grand écran parce qu'on avait vraiment vocation à y aller
04:48parce qu'en fait il y a une envie de toute l'équipe de toujours travailler d'arrache-pied
04:52pour avoir des images les plus sensationnelles
04:54et à un moment donné c'est devenu comme une évidence,
04:56on peut aller dans une salle noire, on peut faire du son en spatialisé
04:59et on peut vivre cette expérience de space opéra un peu pulp, musclé, décalé, en salle en fait.
05:06C'est la destination qu'il nous faut.
05:07Souvent en France on dit c'est quelque chose qu'on ne sait pas faire,
05:10notamment le space opéra.
05:11Donc il y a à la fois cette volonté de proposer une aventure épique
05:14mais peut-être un peu simple, mais en tout cas efficace
05:17mais aussi quelque chose qui en envoie plein la gueule quoi.
05:21C'est votre copilote que l'on veut, immédiatement.
05:24C'est le seul d'entre nous qui est route et les rouvards ça court pas les rues !
05:29C'est parti pour le chou !
05:32Les objectés abordent un exultif, ils sont recherchés.
05:35C'est brissant de la mort !
05:36Est-ce que c'est pas pour ça qu'on vit toutes ces aventures ?
05:37Et de l'orchon c'est marçois !
05:39On a eu énormément de chance d'avoir un espace de lieu comme Blida
05:41pour développer le projet pendant pratiquement dix ans.
05:43À l'intérieur on a rencontré David Rouby qui nous a filé plein d'assets,
05:47des claviers, des trucs.
05:48On s'est vraiment nourri de tout ce qu'on avait à disposition.
05:50Ce qui donne ce côté un peu bricolé dans le film,
05:54mais en fait c'est l'ADN même de ce qu'on a produit.
05:57Ce côté un peu, c'est impossible d'y croire et pourtant on va y croire.
06:00C'est ça avec le truc sur lequel on se marre, quoi.
06:11C'est difficile de dire telle scène a été plus compliquée qu'une autre
06:16parce qu'en fait chaque scène a son lot de complications.
06:19C'est sûr que dans le documentaire La Galère des Étoiles,
06:21on voit les quatre premiers jours
06:22et il y a un peu une descente aux enfers dans ces quatre premiers jours.
06:25Je dirais que la scène de fin du film avec ces 25 aliens,
06:29avec cette bataille, ce gunfight,
06:31avec du sang, la prêtresse et tous les maquillages,
06:33franchement, c'est la chose la plus difficile qu'on a eu à faire
06:37et je parle vraiment pour toute l'équipe.
06:39On n'a pas une chance tout le temps de pouvoir faire les choses.
06:42Quand la chance, elle est là, il faut la prendre.
06:43Tu vois, ta vie changée, tu ne peux pas y aller à moitié.
06:46Action ! Allez les gars !
06:48Il faisait très chaud, on partait jusqu'à 55 degrés.
06:51Parfois j'ai dormi au taf.
06:52On était cinq pour gérer une grosse scène de baston,
06:55plein de figurations.
06:56Ce docu, c'était aussi une façon de raconter notre histoire,
06:58mais en étant dans la continuité du film.
07:00C'est-à-dire que ça donne un peu la face cachée de l'iceberg, cette histoire.
07:04Et en plus, tout est illustré.
07:07Avec Fench Toast, on sillonne toute la Fench Valley depuis qu'on est gamin.
07:11Et donc, on a plein d'images de Metz, des plans en drone de absolument partout.
07:15Donc, j'ai pu vraiment mettre cette histoire en image.
07:18Ce n'est pas qu'une succession d'interviews où on raconte quelque chose.
07:20C'est clairement un film documentaire qui, en termes d'adrénaline et de dynamique,
07:26je pense, correspond à l'énergie du film.
07:28Donc, les deux ensemble, là, on vient de sortir d'une tournée,
07:31on a des retours assez fous sur l'expérience que ça donne.
07:34En étant un natif de la Fench Valley, j'ai toujours vécu dans un monde post-apocalyptique.
07:40On a commencé à faire des trucs à la con.
07:42À partir du moment où on a découvert la caméra de sa mère.
07:44Je rencontre Alex en sixième.
07:45Il y a une émulation qui se crée.
07:47Oh, les poulets de Miami, vite !
07:49On est les héritiers de toute une génération, on va dire,
07:52qu'on va appeler la génération MTV, manga, dessin animé.
07:5690, ouais.
07:57Ouais, voilà.
07:58Donc, ça puise dans certaines références.
08:00On espère que ça donne quelque chose, peut-être pas d'innovant, mais en tout cas de singulier.
08:04Et ça, je pense que ça l'est.
08:06T'as raison de parler d'MTV, parce que les clips, c'est inhérent.
08:10Enfin, la musique est très importante dans ce film.
08:12Et en fait, oui, voilà, c'est très clipesque.
08:14Donc, on serait plus sur des gens qui font du clip.
08:16Et là, encore une fois, le nom des réals...
08:19Il y a eu Gondry, Ridley Scott, des gens comme ça qui ont fait du clip.
08:22Mais effectivement, à part ceux-là qui sont très connus, on n'est pas forcément.
08:26On s'inspire de l'imagerie américaine des années 90 sur la télé française.
08:34Putain, j'ai vraiment les fumées !
08:40Ok, passons par là.
08:42L'idéal, ce serait en tout cas qu'on mette le pied dans la porte
08:46d'une production, on va dire, plus classique, plus institutionnelle.
08:50Sécurisante.
08:51Plus sécurisante, exactement.
08:52Et après, outre le cinéma, on a de grands objectifs pour l'univers de Nexus 6.
08:56Et notamment, on va bientôt lancer un jeu vidéo Nexus 6,
09:00dont on va lancer le financement participatif sur Ulule.
09:03Du coup, ce sera un jeu d'aventure-action avec des énigmes, des dialogues.
09:07On incarnera l'équipage du Nexus 6.
09:10Et puis, on pourra aussi piloter le Nexus 6 dans des batailles spatiales en 3D.
09:14Moi, j'ai adoré.
09:15Il y a eu un petit effet waouh.
09:17Franchement, je ne m'attendais pas à ça.
09:18Donc, on est très impatients de proposer ça aux gens.
09:20Ne vous arrêtez sous tout le prétexte.
09:23Sinon, on peut encore faire demi-tour.
09:24Il vous disait que nous pouvons résoudre tous ces problèmes.
09:29Chicon, ce n'est pas la destination, c'est le voyage.
09:33Bienvenue, cher voyageur.
09:35Le meilleur programme de livraison jamais conçu par aucune entreprise de la galaxie.
09:42Livré ou décapité.
09:46En attendant la sortie du jeu vidéo, la tournée de l'équipage se poursuit partout en France,
09:53avec notamment une projection à Blida, à Metz, le 10 octobre,
09:57à la Scala de Thionville, le 17 octobre,
10:00ou encore au Ciné Utopia du Luxembourg, le 28 octobre.
10:03À cette occasion, vous découvrirez non seulement le film Les Aventures du Nexus 6,
10:07mais aussi dans la foulée, le documentaire La Galère des Étoiles,
10:11le tout en présence de l'équipe du film.
10:14Intéressons-nous maintenant à un bar mythique,
10:16La Bascule, à Ayange, qui a célébré ses 100 ans.
10:18Pour marquer le coup et surtout pour faire le jour sur celles et ceux qui font vivre ce lieu,
10:22pour saisir l'humain,
10:24Jean Chauvelot et Emeric Sviatoka-Novet ont passé 15 jours sur place en immersion.
10:28On ressort une superbe bande dessinée photographique qu'ils m'ont présentée dans ce bar, forcément.
10:54Jean-Emeric, bonjour.
11:02Bonjour.
11:03Merci beaucoup de m'accorder cet entretien.
11:06On se trouve ici dans un endroit culte.
11:08Il s'agit du bar La Bascule.
11:10On en a déjà parlé dans la boîte à malice
11:12à l'occasion de la parution de l'ouvrage de Paul Couturiot,
11:14Retour à la Vallée des Anges.
11:16Et on s'est aperçu à l'occasion de cette interview
11:19que c'était les 100 ans de La Bascule
11:20et que, cerise sur le gâteau, à cette occasion, un ouvrage avait été publié.
11:26Donc Emeric, tu es photographe, auteur,
11:28Jean, dessinateur, illustrateur de bande dessinée,
11:31peut-être plutôt auteur de bande dessinée.
11:33Auteur de BD, oui.
11:34C'est ça, on en a parlé avant, c'est le terme que tu préfères.
11:36Et d'ailleurs, tu es toujours avec ton calepin et ton stylo
11:40en train de nous croquer, de croquer tout ce qui se passe autour de toi.
11:43Ah ça.
11:44Comment ça s'est passé ? Il faut quand même aussi expliquer, Emeric,
11:46que tu es le fils de Rico.
11:48Absolument.
11:49Qui tire La Bascule depuis 22 ans.
11:50Ouais.
11:51La Bascule, donc, qui fête ses 100 ans.
11:53Yes.
11:54Un lieu, eh bien voilà, qui a été investi ici
11:56par tous les ouvriers du monde de la sidérurgie,
11:58puisqu'on a Léo Fourneau qui se trouve là, juste derrière.
12:01C'est vraiment un lieu de vie.
12:02C'est ce que tu dis d'ailleurs en prembule dans l'ouvrage.
12:04La Bascule, ce n'est pas simplement un bar.
12:06C'est un lieu de vie.
12:07C'est chez nous, en fait.
12:09C'est ça.
12:10Et c'est ce que disent aussi les gens ici.
12:11Comment ça s'est passé ?
12:12Cette envie de parler de cette Bascule en livre, en BD, en photo.
12:17C'est Jean qui a initié la volonté de faire un projet dans un bistrot.
12:21Et le bon prétexte a été l'anniversaire des 100 ans de la Bascule pour créer quelque chose.
12:26Et comme Jean voulait absolument entrer dans un bar,
12:28en fait, et qu'on voulait travailler ensemble,
12:30il y a eu un Jenga de choses positives.
12:32Oui.
12:33Et en plus, on était libres tous les deux au niveau des Ajadas,
12:36la période…
12:37De Noël.
12:38C'est ça.
12:39Donc, c'est à peu près 15 décembre…
12:401er janvier.
12:411er janvier.
12:42Et vous êtes resté en immersion ici pendant 15 jours.
12:44Vous avez vécu ici pendant 15 jours pour vraiment sentir le lieu, quoi.
12:49En fait, moi, je bosse que comme ça.
12:51Je fais du reportage sur place en immersion.
12:53Quoi qu'il arrive, quand on me commande un sujet,
12:56j'exige d'être plus près du truc, dormir sur place, manger sur place,
13:01être vraiment tout le temps dans le…
13:03Et l'endroit bar, il me semblait être le meilleur endroit du monde
13:07pour rencontrer un maximum de gens différents.
13:09Moi aussi, j'ai toujours tendance à vivre sur les endroits
13:12dans lesquels j'écris ou je photographie.
13:14Et donc là, à la fois, le bar était super pour nous accueillir
13:19dans notre résidence d'un point de vue vraiment méthodologique.
13:21En fait, ce qui était très agréable, c'était d'être témoin du regard
13:24que Jean et des copains, des tontons, des tatas du bar,
13:27quel regard ils ont eu sur Jean et inversement.
13:30Et vu que je fais de la photo sur ce projet-là,
13:33c'était cool d'être un peu en retrait.
13:35Et voilà, j'ai dégusté toutes ces rencontres pendant 15 jours.
13:3915 jours de rencontres, alors ça donne vraiment un objet graphique
13:42absolument magnifique, une bande dessinée photographique.
13:45Très vite, vous vous rendez compte que de vivre dans un bar,
13:49ça n'est pas de tourpeau.
13:51D'ailleurs, le sous-titre de ce livre, La Bascule,
13:54c'est « 15 jours ressentis sans temps ».
13:57Je crois que le truc qui faisait que le temps n'existait vraiment plus,
13:59c'est le fait de ne jamais sortir.
14:01En plus, c'était en plein hiver, ce qui fait qu'en fait,
14:03je n'ai vraiment pas beaucoup vu la lumière du jour.
14:05Et là, pour la première fois depuis vraiment un bout de temps,
14:07j'étais complètement décalé.
14:09Puisqu'il fallait travailler jusqu'à 3, 4, 5 heures du matin,
14:12je devais dormir encore plus tard.
14:14Ce qui fait que pour moi, le temps avait complètement glissé.
14:18Oui, et en fait, très rapidement, nos métabolismes se sont adaptés.
14:22Et surtout, on a eu une rigueur de publier chaque jour
14:25sur l'Instagram de La Bascule les planches de la veille et les photos de la veille.
14:28Et ça a créé une espèce de feuilleton et de série
14:30où toutes les personnes du bar,
14:32même ceux qui ne viennent pas au bar mais qui suivent le bar,
14:35attendaient les planches.
14:37Et des fois, on était un peu à la bourre.
14:38Mais on a tenu ce rythme-là de poster tous les jours.
14:41Ils ont l'art et la manière d'aller trouver les petites choses
14:45qui ont l'air de rien.
14:46Quand ils débarquent le lundi, on est sur une journée calme.
14:50Et malgré ça, ils arrivent à faire 10 planches
14:54ou genre ils arrivent à faire 10, 11 planches.
14:56Alors qu'il n'y avait rien spécialement extraordinaire.
14:59Mais ils ont un œil pour mettre tout ça en relief
15:03et avoir toujours un côté très humain.
15:06Le bouquin, il n'a l'air de rien, mais ils ont vraiment beaucoup, beaucoup travaillé.
15:09C'est-à-dire que moi, quand je me levais le matin, ils étaient souvent déjà debout.
15:13Et ils étaient en train de rectifier leurs textes et leurs dessins.
15:18Et ils speedaient jusqu'à 16h30 pour que tout soit prêt.
15:21Et à 16h30, ils publiaient, ils étaient contents.
15:24Et au final, il fallait recommencer la journée.
15:27Vous étiez installés à la table qui est juste derrière.
15:29La table numéro 5.
15:31Donc là, c'est quoi ?
15:32C'est des rencontres avec des personnages un peu emblématiques aussi.
15:34Il y a J.C. par exemple, qui est là tous les jours.
15:36J.C. qui est devenu un ami.
15:37Moi, je ne connaissais pas avant d'arriver et qui est vraiment quelqu'un que j'aime à présent.
15:43Il est arrivé le premier jour.
15:45J'ai entendu de loin quelqu'un arriver et j'ai entendu la familiarité.
15:49Et du coup, j'ai eu d'abord un a priori sur ce gars-là en me disant
15:52« Tiens, il arrive un peu comme chez lui. »
15:56Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre.
15:58Et en fait, je ne mesurais pas ô combien j'allais vraiment rencontrer un mec
16:03qui ne se sent pas chez lui parce que c'est un conquérant,
16:05mais c'est parce qu'il est vraiment chez lui, parce que c'est la famille.
16:07Parce que vraiment, pour Rico, pour Emric, et ça l'est devenu pour moi,
16:11c'est un gars qui compte énormément.
16:13Et tu te dis, enfin, c'est hyper...
16:15Tiens, t'as vu ?
16:16Les poils hommes aussi.
16:17Les petits poils.
16:18Moi, je suis de nature à aller facilement vers les gens.
16:20J'aime bien parler aux gens.
16:22C'est pour ça que j'aime les bars, c'est qu'on y rencontre différentes personnes.
16:27Et avec les gens, ça se fait naturellement.
16:30Je suis allé le voir, poser des questions, savoir ce qu'ils faisaient.
16:34Il y a eu un échange et ça a accroché de suite, je pense.
16:38Après, les dessins, ça m'a fait rire.
16:42J'aime bien Gaston Lagaffe et il y avait un peu cet esprit un peu caustique dedans que j'aime bien.
16:49Ça dit combien ce lieu, comme je le disais en préambule, il est hyper important pour toutes les personnes qui viennent ici.
17:01Et c'est ce que vous réussissez à saisir avec humour dans ce livre.
17:06C'est-à-dire que ce lieu, c'est chez eux.
17:08Il y a un truc, par exemple, JC, c'est pas un mec originaire d'ici, il est originaire de Marseille.
17:14Il est venu ici, il s'intégrer à la lutte sociale des sidérurgistes.
17:17Il a travaillé ici, il avait un snack et tout.
17:20Et moi, c'est vraiment quelqu'un de ma famille.
17:24Je fête Noël avec lui tous les ans.
17:26JC, s'il a un pépin, il y a tout le monde qui est là pour l'aider directement.
17:30Et puis, il y a un truc qui est très marrant avec JC, c'est qu'il, comme il dort pas bien la nuit, il dort ici.
17:35Donc, en fait, il y a plein de moments où il fait des siestes.
17:37Donc, à quel point on peut se sentir à la maison pour pouvoir s'endormir dans un lieu qui accueille du public.
17:41Et ça, c'est hyper important.
17:43Et aussi, le truc que j'ai remarqué, c'est évidemment, j'ai mes tontons et mes tatas qui sont là depuis des années et qui m'ont vu grandir.
17:49Mais aussi, il y a des nouvelles bandes qui ont débarqué, que moi, je connaissais très peu.
17:53Et en fait, aussi, de voir que cette ambiance-là refonctionne sur des bandes de mecs qui ont 20 piges
18:00et qui sont toutes aussi dans la prise de soin du lieu, mais aussi des personnes qui y sont.
18:04Et que je vois un JC sympathisé hier sur un tournoi de pétanque avec, pareil, dans la BD Salé,
18:10la bande de jeunes qui offre des boules de pétanque à JC, juste pour le faire plaisir, dont Noé en fait partie.
18:14Et il y a un truc où ça se perpétue.
18:17Beaucoup de gens qui ne traînent pas dans les bars ont une opinion un peu de lieux où les gens viennent se bourrer la gueule
18:22et raconter leur tristesse et leur malheur.
18:25Moi, c'est plus le lieu tampon entre chez soi et le boulot où les gens viennent rencontrer des gens au début
18:33et ça devient vite des amis et vous faites votre petite famille au fur et à mesure.
18:38Parce que des amis de 20 ans, ça devient un peu de la famille.
18:41Ici, moi, j'y passe plus de temps que chez moi en fait.
18:44En gros, dans l'idée, c'est un peu exagéré, mais je suis marseillais, donc ça va, on l'accepte.
18:50C'est là où je me sens le mieux, où j'ai mes amis, mais c'est la famille, quoi.
18:55C'est vraiment, et je pense que je ne suis pas le seul.
18:58Si vous interviewez d'autres personnes, ils vous diront que c'est vraiment cet esprit-là multigénérationnel.
19:04Je m'entends aussi bien avec des jeunes de 20 ans qu'avec des seniors ou quoi, de tous milieux.
19:12Ouvriers, docteurs, avocats, n'importe quoi.
19:15S'il n'y a pas la bascule, je ne suis pas bien.
19:18Quand il y a 15 jours de fermeture, c'est assez long.
19:20Ça parle d'un bar, comme n'importe quel bar.
19:23Ça parle de l'humain ?
19:24Ça parle de l'humain ?
19:25Nous, c'est vrai, c'est ce qu'on essaie de faire avec Aymeric.
19:27C'est qu'on aime bien partir d'un truc vernaculaire et essayer de le faire gonfler jusqu'à un truc un peu universel.
19:35C'est qu'en vrai, si on reste sincère et humain, il n'y a pas de raison que ça ne parle pas aux autres humains.
19:41Nous, notre dispositif, la force, c'est que vu qu'on donne de notre temps 24 heures sur 24, 7 jours sur 7,
19:47c'est qu'à un moment donné, ça crée les conditions du hasard pour qu'il se passe quelque chose.
19:51Mais en fait, ce n'est pas forcément toucher 3 000 personnes d'un coup.
19:56C'est la rencontre avec une personne va déboucher avec une autre rencontre qui est ultra pertinente.
20:01Et c'est celle-ci qui va toucher un plus grand nombre.
20:04Et nous, ce qui est important, c'est de raconter tel quel.
20:08On n'est pas de journaliste, en fait.
20:09Oui, le factuel, on s'en fout.
20:11Nous, on aime bien raconter ce qui mérite d'être raconté.
20:13Alors bien sûr, on va le découvrir en lisant le livre.
20:15Mais pourquoi ce bar, il est mythique pour vous ?
20:18Moi, je pense que c'est la sociologie de ce bar qui est complètement lunaire,
20:21où on a des travailleurs frontaliers qui vont avoir des salaires mirobolants,
20:26des ouvriers, des patrons de petites TPE-PME, des commerçants, des chômeurs.
20:33Et en fait, il y a une mixité sociale pour de vrai, réelle dans ce bistrot,
20:38qui est un équilibre assez incroyable, quoi.
20:41Ça fonctionne, quoi. Il y a un vrai équilibre.
20:43Et je crois que c'est la force de tout ça, la force de ce bistrot.
20:47Merci à vous.
20:48Bah non, merci à vous.
20:49Merci à vous.
20:50Merci.
20:51Merci Moselle TV.
20:52Merci Mirabelle TV.
20:53Ah merde.
20:55Ça ferme. On ferme. On ferme.
21:10Ne vous reste plus qu'à vous procurer ce livre singulier,
21:13disponible dans toutes les bonnes librairies Messines,
21:16mais aussi sur le site des éditions Le Mégout.
21:19Quittons-nous maintenant en musique avec le duo pop Terre Noire,
21:22Révélation masculine des Victoires de la Musique 2022.
21:25Les deux frères ont présenté leur deuxième album,
21:28Protégé, sur la scène des Trinitaires de Metz, il y a quelques jours.
21:31Ils ont également pris le temps de rencontrer leur public
21:34en proposant un atelier d'écriture à la BAM
21:37ou encore un invitant, la chorale messine Drôle de Jam,
21:40à partager la scène avec eux.
21:42Ils ont également eu la gentillesse de m'accorder un grand entretien
21:45de plus de 30 minutes à retrouver en intégralité
21:48sur la chaîne YouTube La Boîte à Malice.
21:51D'ailleurs, je vous invite vivement à vous abonner.
21:53En attendant, moi je vous laisse avec ce court extrait
21:56dans lequel ils évoquent l'importance des mots de la langue.
21:59Alors je vous laisse en leur compagnie et je vous dis à la semaine prochaine.
22:02Bye bye !
22:03Les mots et la parole, c'est hyper important. On l'a vu pendant l'atelier d'écriture,
22:12les personnes qui étaient là réunies, vous les avez invitées à écrire autour de thèmes.
22:30D'abord, vous les avez invitées à parler d'elles et puis à parler de leur maison d'enfance,
22:35tout en ne perdant pas de vue que finalement il y avait l'écriture mais il y avait la parole.
22:39Et l'importance aussi après que ces mots soient lus finalement à voix haute, ça c'est important.
22:44Nous on n'est pas des profs d'écriture, c'est pas ça qui est important.
22:48C'est surtout la nécessité d'écrire qu'on voulait faire passer hier.
22:52Et la nécessité de ce qui est notre singularité, ce qu'on nomme de nous-mêmes, c'est précieux.
22:59Et ça a de la place et qu'on s'est dit et qu'on s'est entendu.
23:03Évidemment qu'écrire c'était important hier, mais l'écoute est au moins aussi importante que le fait d'écrire.
23:08Et puis avoir le courage de dire. Donc c'est ces trois choses qui sont combinées.
23:12C'est prendre la parole en fait.
23:14Oui, c'est ça.
23:15C'est prendre la parole et de quelque chose qui est intime.
23:18Et je pense qu'on voit quand les choses intimes sont dites qu'on a beaucoup en commun,
23:23mais que c'est important d'exprimer sa singularité et de se sentir entendu.
23:28Et pour moi, c'est la dimension la plus politique en ce moment.
23:31En tout cas, à l'intérieur de ce travail là, je pense qu'on était tous super soulagés d'avoir entendu des paroles humaines
23:37qui nous rassurent, qui nous font du bien, qui nous rapprochent de l'autre.
23:40Et je pense qu'en ce moment, ce qui ne fonctionne pas dans la société, c'est que les gens ne se sentent pas entendus
23:45à l'endroit de leur intimité, de ce qui les préoccupe, de ce qui leur coûte, de ce qui leur fait du mal,
23:51de ce qui est douloureux en fait.
23:53Ou ce qui est beau même, mais juste, ça c'est coupé.
23:57Et je pense qu'il y a des manières…
23:59Voilà, ce n'est pas une grande révolution qu'on fait, mais je pense qu'à l'endroit de la sensibilité, il est important.
24:05Et puis, tout d'un coup, quand les gens se mettent à dire, on regagne en confiance et quand on…
24:09Oui, on se dit tout simplement qu'on pense pareil qu'une personne.
24:12On se dit « Oh tiens, je suis comme toi ».
24:14La personne est comme moi, elle recensait à ces endroits de l'intime,
24:17parce que c'est difficile d'aller chercher quelqu'un dans l'intime encore plus quand on vient de la rencontrer.
24:20Quand on se sent si proche d'une personne qu'on vient à peine de rencontrer, on se dit « Ah mais… »
24:26Voilà. Et puis parce qu'on érige énormément de camps.
24:29On érige énormément de murs entre les gens et un rapport aux politiques où vraiment il n'y a quasiment plus aucun lien entre…
24:38On se dit « Mais les gens vivent vraiment dans des mondes différents ».
24:41C'est une image médiatique qu'on nous renvoie, c'est-à-dire de celle des personnes qui ne veulent pas entendre ce que la population dit, quoi.
24:51Ne veut pas comprendre, ne veut pas entendre, ou fait mine en tout cas de faire tous les gestes pour faire croire qu'ils ne comprennent pas.
24:57Et entendre juste dans l'intime que des personnes qui ne se connaissent pas s'entendent et comprennent la nécessité humaine juste qui est de raconter son intime,
25:07et bien c'est vraiment puissant pour les uns comme pour les autres, ça c'est sûr.
25:26La parole vous en parle également dans la chanson qui ouvre tout de suite le morceau.
25:30Parle-moi.
25:31Dans ton territoire, vous dites « Parle-moi, parle-moi, j'ai besoin que tu me parles, j'ai vraiment besoin que tu me parles ».
25:37Parlez en amour, mais comme finalement de manière générale, là aussi on y revient, quoi, à cette importance de cette parole et d'écoute, quoi.
25:45Oui, c'est l'endroit du lien, quoi. Enfin, je veux dire, c'est l'endroit où tout se joue, quasiment.
25:51C'est l'endroit où tout se joue.
25:53Donc c'est évidemment « parle-moi en amour », mais ça pourrait être aussi justement le cri d'un peuple face au gouvernement qu'il n'entendrait pas, par exemple.
26:02Dis-moi, écoute-moi, parle-moi. Enfin, en tout cas, établis le lien, quoi.
26:07C'est l'endroit où tout se joue, quoi.
26:33Votre dose quotidienne de spectacle avec le Casino 2000 de Montdorf-les-Bains au Luxembourg.
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