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  • il y a 2 jours
Roda qui présente son album "Vivre en Paix", Hélène Laurain en lice pour le Goncourt avec Tambora, les choeurs de Moselle Est qui interprète l'homme l'armé

00:00 - Bilboard
00:17 - Sommaire
01:19 - Rencontre avec l'auteur compositeur et interprète Roda à l'occasion de la sortie de son nouvelle album "Vivre en Paix"
11:16 - Carte blanche à Dom Colmé à l'Aérogare de Metz (avec Abel Abélard et Ad'line)
13:32 - L'homme armé, une messe pour la paix avec le Choeur de Moselle Est et l'Orchestre Mettensis Symphonia
18:53 - Rencontre avec Hélène Laurain à l'occasion de la publication de "Tambora" (éditions Verdier)

Présentation, réalisation, montage : Alicia HIBLOT
Images : Alicia HIBLOT, Clément DUMAY (Roda)

Musique Générique :
Alice Arthur
Musique reportages et plateaux :
Motion Aray : Soniq Branding "Put Your Dancing Shoes On", DHD "Music MySoul"
Musique libre de droit : Extenz "Meant To Be"

© Moselle TV - Octobre 2025

Catégorie

😹
Amusant
Transcription
00:01Votre dose quotidienne de spectacle avec le Casino 2000 de Montdorff-les-Bains au Luxembourg.
00:08Votre rendez-vous culture avec Sortir-en-Moselle.com.
00:12Bon plan, bonnes adresses et bonne soirée en Moselle et au Luxembourg.
00:17Bonjour à toutes et à tous, je suis très heureuse d'ouvrir avec vous une nouvelle boîte à Malice,
00:21dans laquelle il sera question de musique aujourd'hui avec l'auteur-compositeur et interprète Roda,
00:26l'ancien chanteur du groupe R.I.C. qui signe Vivre en Paix, un premier album qui va vous donner le smile.
00:32Musique encore avec quatre chorales Moselle-Anne qui se sont associées avec l'orchestre symphonique Métensis Symphonia
00:38pour interpréter L'Homme armé, l'œuvre magistrale du gallois Carl Jenkins.
00:43Au programme également un bel entretien avec l'écrivaine Hélène Lorrain,
00:46dont le roman Tambora est en lice pour le Goncourt.
00:49Tout cela sans oublier quelques belles idées de sorties.
00:52Alors prêt pour un grand bain de culture ? Bienvenue.
00:56Sous-titrage MFP.
01:26Soigne les mots
01:28Oh, love
01:30Docteur love
01:32Oh, love
01:35Soigne les mots
01:37Oh, love
01:39Roda, ciao !
01:40Ciao Alicia !
01:42Comment est-ce que tu as ?
01:42Eh, bon ben !
01:43Ça va bien !
01:44Merci beaucoup de m'accueillir dans ton studio d'enregistrement,
01:48le studio Uno.
01:49Studio Uno, tout à fait.
01:50à Thionville, pour remettre un petit peu, expliquer un petit peu que tu es aux téléspectateurs.
01:55Tu es l'ancien chanteur du groupe RIC, bien connu sur le territoire.
01:59Oui.
01:59Tu as tourné avec ce groupe pendant une vingtaine d'années.
02:01C'est ça.
02:02Quantité d'albums, de concerts.
02:03Exactement, 4-5 albums, DVD, moult concerts et plein d'aventures.
02:08Voilà.
02:08Et aujourd'hui, tu fais route en solo, sous ton propre nom, Roda.
02:13Voilà.
02:14C'était mon nom de scène déjà au Saint-Hérissé.
02:17Et donc, voilà, je continue avec ce nom-là.
02:19Et nouveau projet, nouvel album.
02:21Et voilà, premier album, « Vivre en paix ».
02:23« Vivre en paix », tout à fait.
02:24Quand tu te mets à composer pour cet album, tu as quoi en tête ?
02:29C'est 25 ans d'expérience de musique et de tournée et d'aventures qui m'arrivaient.
02:34Donc, voilà, j'ai mis tout ça un petit peu en musique.
02:36L'album, je pensais, j'ai essayé de…
02:39Ben, c'est un partage musical et le titre d'album, c'est « Vivre en paix ».
02:44Alors là, j'ai fait une chanson qui dit que moi, à travers mes voyages, partout où je vais,
02:49je vois que des gens qui veulent…
02:51C'est un peu banal comme « mais », je vois que des gens qui veulent vivre en paix.
02:55Je ne vois pas des gens qui veulent faire la guerre.
02:56Et pourtant, tout le monde s'est fait de la guerre.
02:57Et pourtant, la planète, c'est janché de guerre de partout.
03:02Donc, je voulais faire un titre qui relate un peu mes expériences de voyage à travers le monde.
03:08Et c'est ça qui en ressort de mes rencontres.
03:12Les gens, ils veulent vivre en paix.
03:13Comme une espèce d'album, finalement, bilan, un premier album bilan de toutes ces années que tu as vécu sur ce que là, tout ça ?
03:19Ben oui, c'est toute l'expérience vécue, un peu plus de sagesse.
03:24Et puis, évidemment, je peux aborder des termes plus personnels.
03:26Oui, une dimension plus intime, finalement, tu te libres davantage.
03:29Ben oui, je pense, oui.
03:30Il y a combien de titres qui vont composer l'album, justement ?
03:32Ils vont nous emmener où, ces titres ?
03:34Il y a neuf titres.
03:35Et les neuf titres, c'est un gros partage musical.
03:39C'est ça que j'ai essayé de transcrire, une communion entre le public, les gens qui vont écouter cet album, et toutes mes idées, tout ce que je ressens dans la musique.
03:50Il y a toujours de la générosité de la musique, et puis une dimension un peu festive, parce qu'on a des titres qui sont un peu ragas.
03:55Tout à fait.
03:55Parfois, il y a, je ne sais plus, je crois que c'est sur Frérot, la dimension un peu, je ne sais pas si c'est une clarinette un peu...
04:00Non, même pas, c'est quelqu'un d'origine turque qui est venu poser au studio.
04:05Donc, je n'ai plus le nom d'instrument, c'est un instrument avant, comme les bignous un peu bretons.
04:10Tu vois, c'est comme les zournas marocaines.
04:13Donc voilà, c'est un son un peu des Balkans turcs.
04:17Allez, frérot, sur le costard, le chapeau, ce soir c'est toi le plus beau, tu vas jouer les Roméo.
04:24Vas-y, boteau, rac-a-tac sur le tempo, ce soir c'est toi le plus beau, tu vas jouer les Roméo.
04:33Ce qui fait que tu voyages effectivement entre ragas, hip-hop, parfois aussi jazz manouche avec Kader Femme.
04:40Tout à fait. Là, lui, c'est plus flamenco.
04:43Oui, pardon.
04:44On a fait une... C'est proche.
04:47J'ai fait une rumba gitane avec lui.
04:49Il avait déjà participé sur un album d'Erysse et Kader Femme, je le connais bien.
04:52Donc c'est très varié au niveau univers musical.
04:56Et comme tu dis, il y a du hip-hop, il y a du reggae, il y a du ragas.
04:59Il y a une rumba gitane.
05:02J'ai repris une tarantelle à Calabrese, une musique d'origine du sud de l'Italie, de la Calabre.
05:07D'où tu viens ?
05:08D'où je... Mon père vient de là-bas, toute ma famille vient de là-bas.
05:11Donc moi, je suis né en France, mais j'ai toujours...
05:14C'est une musique super festive.
05:18Et si tu veux, toute mon enfant, j'ai vu toute ma famille à chaque réunion de famille.
05:21Tout le monde dansait ça, tout le monde dansait en Calabre.
05:24Donc ça fait longtemps que je voulais faire ce morceau-là.
05:26On part avec ça.
05:27Ça, c'est la main gauche de l'organetto.
05:35Et la main droite, elle fait ça.
05:46Donc on est parti de ce thème-là.
05:50On a mis la batterie.
05:52On peut voir comment ça évolue au fil, si tu fais rentrer les instruments piste par piste.
05:58La tarantelle, c'est fait avec un organetto.
06:01Et c'est fait aussi avec un tambouret, un espèce de tambouret en pot de chèvre,
06:05comme ça, avec le métal autour.
06:07Et il y a cette rythmique ternaire.
06:13Après, on fait rentrer la grosse caisse.
06:18Et la caisse claire.
06:22Et là, on a fait une bonne base de La Tarentelle.
06:25Ça sent la poudre et le soleil, aux terres noires que t'es belle.
06:29Au coin des rues, La Tarentelle, ce pas de danse qui t'en sorcelle.
06:32Ça brûle à la moindre étincelle, et le taux nergon dans le ciel.
06:35Quand je te vois, je m'émerveille, nulle part ailleurs, c'est pareil.
06:39Et tout a été enregistré ici, alors dans ton studio.
06:41Tout a été enregistré ici.
06:42Tu t'as construit vraiment sur mesure.
06:44Après, c'est un studio qui est ouvert à tout le monde.
06:47J'enregistre plein de monde ici.
06:48Bien sûr.
06:48Et du coup, évidemment, pour moi, c'est un pur outil de travail.
06:52Je suis à la maison, à domicile, avec tout le matériel qu'il faut.
06:56Donc c'est super.
06:56Toi, musicalement, tu écoutais quoi quand tu étais gamin ?
07:00J'ai écouté beaucoup de musique française.
07:05Brassens, Brel, Ferrat.
07:08Après, j'ai écouté aussi la variété française, avec Jean-Jacques Goldman.
07:14C'est de ma génération, tout ça.
07:15J'ai écouté beaucoup, beaucoup de musique, de tout.
07:17Déjà, à neuf ans, j'avais mes premiers vinyles, et j'ai eu la vinyle de Bob Marley.
07:22C'est la légende de Bob Marley, là, tu vois, une compile.
07:25Donc là, ça bascule.
07:25Ça m'a tout de suite tilté dans l'oreille, tu vois.
07:29Et à partir de 14, 15 ans, j'ai vraiment écouté beaucoup, beaucoup de reggae,
07:34toute la musique jamaïcaine, toute la musique des Caraïbes.
07:37Donc il y a cette influence-là des Caraïbes, avec la chanson française axée sur les textes,
07:43qui m'en tout le temps plus.
07:45Peut-être un mot sur d'autres morceaux aussi.
07:47Un très beau clip qui a été réalisé autour de la chanson Maria.
07:50Oui, tout à fait.
07:50Avec une boxeuse.
07:51J'ai fait un clip avec une boxeuse qui s'appelle Émilie Schaeffer, de Thionville,
07:55double championne du monde de boxe.
07:57Donc, c'est elle qui s'occupe du club de boxe de Thionville.
08:01Un personnage incroyable.
08:04C'est la première fois qu'elle est vue dans un clip, et on a découvert une actrice née.
08:08Et ça a été tourné au Fourneau, à Ucange.
08:10Tout à fait.
08:10Au Fourneau, à Ucange, dans...
08:12Ucate.
08:13Ucate, oui.
08:13Dans une salle à l'intérieur, c'est l'ancien bâtiment électrique, si tu veux,
08:18où il y a toute l'électricité par télé au Fourneau.
08:23C'est vrai que ton rendu est absolument magnifique.
08:25Le titre est superbe.
08:25Le titre est superbe.
08:26Déjà, le lieu est complètement cinématographique.
08:29L'actrice Émilie Schaeffer, elle a crevé l'écran.
08:33Et la chanson est bonne.
08:35Et le réalisateur aussi.
08:36Donc, c'est un beau clip.
08:37Perfecto.
08:38Perfecto, exactement.
08:39Vivre en paix, cet album, c'est un peu toutes les formes d'humanité.
08:55Il y a la famille avec la tarentelle, il y a un frérot, il y a les femmes avec Maria.
09:00Exactement.
09:00Et les autres titres encore ?
09:02C'est vraiment des titres rassembleurs.
09:04Je trouve qu'il y a un titre qui s'appelle Rejoins-nous aussi.
09:06Un gros, la plus reggae classique.
09:09Vivre en paix aussi, qui est un regard sur la planète positif.
09:14C'est ça, le message de ce morceau-là.
09:15C'est ça que je dis, je m'adresse un peu à la jeunesse.
09:18On leur dit qu'ils aillent un petit peu la télé, qu'ils aillent voyager.
09:23On se rend compte que tous les peuples sur la planète, ils veulent la paix.
09:27Il y a des choses tellement belles à découvrir que ça nous fait un peu oublier la pression médiatique qui est un petit peu exercée.
09:36J'adore composer, j'adore écrire, j'adore faire du studio, mais le truc principal, c'est le live.
09:42C'est toi, c'est la scène.
09:43C'est la scène.
09:43Donc là, j'ai trop hâte de faire découvrir ça aux gens et aux anciens fans d'Hérissé qui vont être là.
09:50Donc avec deux premières dates à Thionville, au Lab.
09:53C'est une salle de 200 places.
09:54C'est pour ça que j'ai fait le double concert, vendredi et samedi.
09:57Le double plaisir pour toi.
09:58Le double plaisir pour moi.
09:59Et puis il y a des gens, quand j'ai pris leur place, qui ont pris le vendredi et le samedi.
10:02Donc ils seront aussi à double plaisir.
10:03C'est super.
10:04Merci beaucoup de nous avoir présenté ce bel album, Vivre en Paix, qu'on peut retrouver sur toutes les plateformes de téléchargement.
10:09Sur toutes les plateformes de téléchargement, sur Spotify.
10:12On te suit sur les réseaux pour prendre de tes nouvelles.
10:15C'est ça.
10:15Et puis, ciao, arrivederci.
10:18Arrivederci.
10:19Ciao.
10:19En direct pour TV Moselle.
10:23Roda dans le mic.
10:24Brrrrrr.
10:25Jeune fille reste positive, même si les temps sont troubles.
10:29Écoute ton cœur et kiffe, la vie et ses détours.
10:34Jeune homme reste positif, même si les temps sont troubles.
10:39Écoute ton cœur et kiffe, la vie et ses détours.
10:43Les gens veulent vivre en paix.
10:47Les gens veulent vivre en paix.
10:52Les gens veulent vivre en paix.
10:57Les gens veulent vivre en paix.
11:01Les gens veulent vivre en paix.
11:11Tchou.
11:13Dans notre boîte à idées, cette semaine, on retrouve une invitation à aller faire un tour à l'aérogare à Metz
11:23à l'occasion de la carte blanche donnée à l'artiste Dom Colmé.
11:26Ce dernier a en effet invité des artistes mozellans, mais pas seulement, à partager la scène avec lui.
11:31C'est le cas d'Abel Abelard, fondateur d'ailleurs de l'aérogare et depuis peu exilé en Bretagne,
11:37qui présentera son premier album, Amour Farouche, un album à la poésie pop teinté d'électro,
11:43qui rappelle tantôt Art Mengo, tantôt Jean-Luc Murat ou encore Igelin.
11:47Pour la touche féminine, il faudra ensuite compter sur Adeline,
11:50qui avec un sourire au soleil nous embarque dans son univers folk pour nous parler là aussi d'amour.
11:56Une belle soirée qui se clôturera avec le concert de Dom Colmé,
11:59qui avec Cheap Road Movie déroulera les titres cinématographiques Folk Soul de son dernier album.
12:13Miroir de ma mort lointaine, j'attends, j'attends pas qu'elle vienne.
12:23Non non non, non non non, non non non, le 32 n'est pas une taille à part pour les pieds des gamines.
12:32No, no, no, no, no
12:36No panné, fa' con modelli, film, magazine
12:41Cipron movie
12:45Here we are
12:48My Cipron movie
12:57Star
13:02Dom Colmé, Abel, Abelard et Adeline vous donnent rendez-vous le 9 octobre à l'aérogare à Metz, une belle soirée en perspective.
13:10Musique toujours et encore, avec cette fois quatre chorales mozélanes qui se sont réunies pour former le chœur mozéleste,
13:16avant de s'associer avec l'orchestre symphonique amateur Metensis Symphonia de Metz.
13:21Ensemble, ils se sont attaqués à la mythique Messe de l'homme armé de Carl Jenkins, écrite en hommage aux victimes de la guerre du Kosovo.
13:28J'ai retrouvé chanteurs et musiciens au Centre Social Pioche de Metz en pleine répétition.
13:33Musique
14:01Musique
14:02C'est une œuvre qui est magistrale, la Messe de l'homme armé, c'est vraiment un gros projet.
14:09Moi, personnellement, ça fait deux ans que je dirige cet orchestre et c'est vrai que c'est un projet immense.
14:15On a 70 choristes de quatre chorales différentes, le plus gros effectif qu'on ait jamais eu à l'orchestre Metensis à ce jour, je pense.
14:23Peut-être 40 ou 45 musiciens pendant les concerts, c'est quelque chose qui permet de vraiment créer beaucoup d'émulation, surtout dans ce milieu amateur où, finalement, ce qui nous dirige, c'est le plaisir.
14:38Le plaisir de jouer ensemble, le plaisir de monter quelque chose d'aussi spectaculaire, donc il y a cet aspect-là.
14:45Et puis, évidemment, la portée symbolique de l'œuvre.
14:47C'est quand même une œuvre qui parle de paix, qui parle de paix à travers le monde, à travers les âges.
14:53Je dirais pour des jeunes chefs comme nous, c'est exaltant parce que c'est quand même assez rare d'avoir chœur et orchestre, surtout avec des amateurs.
15:11Ils sont vraiment là pour se faire plaisir et ils sont motivés à jouer et ça, c'est super.
15:15Et franchement, je pense qu'on peut tous les remercier.
15:16Et oui, c'est exaltant parce qu'en fait, c'est juste un monument, ça dure une heure vingt à peu près.
15:21Et il y a de tout.
15:23Il y a des parties justes vocales, a cappella, des parties presque orchestrales, des parties solistes, on a les solos du Ancel.
15:30Et c'est une œuvre qui est complète, finalement.
15:42J'adore cette œuvre parce que quand on l'écoute, c'est vraiment quelque chose de magistral.
15:46Ça nous transporte, on a l'impression vraiment qu'il y a une histoire tout au fil de l'œuvre.
15:51C'est vraiment, on fait partie d'un tout et en fait, c'est ça qui est beau à la fin, c'est le rendu.
15:57Ce qui est surtout très important pour nous, c'est que c'est une œuvre qui a été faite pour la paix et à l'époque pour le Kosovo.
16:07Mais malheureusement, aujourd'hui, on est toujours dans cet espoir de paix partout dans le monde.
16:13Ce qui me touche principalement, c'est l'engagement, le leadership, la volonté de mobiliser, mobiliser des troupes, mobiliser des hommes, des âmes,
16:24vers un combat, mais aussi un combat pour la paix, un combat pour un mieux.
16:30Cette aire d'une simplicité résonne et est accessible à tous.
16:36C'est une chance de faire partie d'une œuvre d'art vieille de plus de 500 ans.
16:41Donc on lui donne vie et je me sens comme une passeur.
16:45Ça parle de l'humanité, ça parle de ses défauts, ça parle de ses faiblesses,
17:13mais ça parle aussi de ses qualités. Chaque mouvement a vraiment un caractère différent, une origine différente dans sa bibliographie.
17:23Et on parle parfois de paix, on parle parfois de guerre, on parle parfois d'atrocité, mais aussi de sérénité, aussi d'amour.
17:31Toute cette messe raconte un petit peu cette histoire-là où au début c'est la paix, une espèce d'angoisse finalement,
17:39qui se monte après où on va aller à la guerre, finalement on meurt et après on est transcendé par l'humanité.
17:48Le chœur Moselle-Est et l'orchestre symphonique amateur Métensis Symphonia vous donnent rendez-vous samedi 4.0.
18:18Le 4 octobre à l'abbatiale de Saint-Avold, le 8 novembre en l'église Sainte-Thérèse de Farabers-Villers,
18:24le 14 décembre à Saint-Julien-les-Messes ou encore le 24 janvier à Vic-sur-Seille.
18:30Et clôturons cette boîte à malice avec l'écrivaine Messine Hélène Lorrain,
18:33dont le deuxième roman Tambora fait partie de la première sélection du prix Goncourt.
18:38Elle est également en lice pour le prix Wepler Fondation La Poste 2025.
18:42Je l'ai retrouvé à la médiathèque Verlaine de Metz qu'il avait accueilli en résidence pour l'écriture de ce roman
18:47qui aborde la maternité dans une langue singulière, poétique, crue et drôle à la fois, rencontre.
18:53Hélène Lorrain, bonjour.
18:55Bonjour.
18:55Merci beaucoup de m'accorder cet entretien.
18:57On se trouve ici à la médiathèque Verlaine, au Pontifroy, à Metz.
19:02C'est ici, en partie, qu'est né Tambora, ton deuxième roman paru chez Verdier.
19:09Est-ce qu'on peut dire que c'est vraiment un livre sur la maternité sous toutes ses formes
19:13et vraiment sans concession, avec une écriture qui est à la fois tantôt poétique, tantôt très crue, drôle aussi.
19:20Voilà, c'est vraiment la maternité sous toutes ses coutures.
19:24Oui, ma volonté c'était vraiment d'écrire quelque chose, d'écrire un texte que j'aurais aimé lire,
19:30moi, quand j'ai traversé tout ça, et c'est peu représenté.
19:34Alors, on entend de plus en plus de témoignages, mais ça reste dans des niches.
19:37Voilà, c'est des podcasts, écoutés par des femmes.
19:41Mais là, en faire un texte littéraire, c'était aussi peut-être le confronter à d'autres regards.
19:49Moi, j'ai vraiment voulu écrire la complexité de ce que c'est la maternité, peut-être l'ambivalence aussi.
19:54C'est un discours qu'on entend peu, qui, je trouve, est hyper tabou de dire
20:00« Oui, j'aime mes enfants, mais j'aime aussi écrire ».
20:04Il y a des choses qui me manquent dans ma vie d'avant, et ce n'est pas pour autant que je suis un monstre.
20:12C'est important d'apporter de la complexité à un sujet qui est souvent caricaturé.
20:18Voilà, tout cet univers de la naissance, de la maternité, il y a beaucoup d'expressions euphémisantes.
20:25On attend un heureux événement, certes, mais d'ailleurs, ce n'est pas toujours heureux.
20:30Parfois, l'accouchement se passe mal.
20:32Parfois, on met du temps à s'attacher à son bébé.
20:35Parfois, c'est à la fois, en même temps, le pire moment de notre vie,
20:40parce que c'était très éprouvant physiquement et psychiquement, mais aussi le plus beau.
20:45Enfin, voilà, il y a plein de façons de vivre ça, et moi, j'ai envie d'y contribuer,
20:51et j'espère qu'il y aura d'autres récits qui vont s'ajouter à ça pour apporter d'autres points de vue.
20:56C'est vrai que tu parles de tabou, du silence aussi qui va entourer la maternité.
21:01À un moment, tu évoques la dure réalité dès le départ de la fausse couche,
21:06et tu écris, page 37, « Cette attente d'un battement, la médecine l'appelle fausse couche, silencieuse.
21:11Rarement, on aura juxtaposé autant d'euphémisme, un néant sans bruit, un rien du tout feutré, un raté invisible.
21:20Entendons-nous bien, silencieux et impératif, tu vas accoucher pour de faux, et après, on ne t'entendra pas. »
21:26C'est extrêmement dur.
21:29Oui, c'est vraiment comme ça que je l'ai ressenti.
21:31Déjà, le terme de fausse couche, il est pas mal remis en cause par les femmes,
21:38puisqu'il y a l'idée de quelque chose de faux, d'une faute aussi, d'une fausseté,
21:45alors que dans d'autres langues, je l'évoque aussi dans le livre, en allemand ou en anglais,
21:49c'est plus pragmatique, c'est quelque chose qui n'arrive pas à son terme.
21:53Et moi, j'avais envie de témoigner du fait que la langue, quand elle dit mal les choses,
22:00quand elle les nomme mal, elle peut ajouter à une violence, à une expérience physique qui est déjà violente.
22:07Et donc, dans ce livre, il y a vraiment une tentative de mieux nommer les choses,
22:11peut-être en tournant autour, parce que c'est des sujets compliqués,
22:15mais vraiment tenter d'atteindre quelque chose de plus juste et de plus complexe.
22:21Il y a quelque chose aussi que tu évoques dans le livre,
22:24c'est qu'en donnant naissance à tes filles, tu leur offres un avenir, pas forcément glorieux.
22:31Je pense que c'est une réflexion vraiment générationnelle, mais qui n'est pas nouvelle,
22:35qui vient de manière cyclique dans l'histoire de l'humanité,
22:38donc c'est aussi important de se dire ça.
22:40J'ai encore une fois envie de faire cohabiter deux choses,
22:43c'est-à-dire l'angoisse pour l'avenir, notre avenir et celui de nos enfants,
22:50mais aussi tout ce à quoi on peut encore s'accrocher
22:54et qu'on peut encore cultiver tout ce qui est lumineux,
22:58ce que j'appelle des germes d'utopie.
23:01Pourquoi pas se dire qu'une bibliothèque, par exemple, c'est une utopie,
23:03puisqu'il y a un échange de savoirs, d'art qui est gratuit,
23:09ou le service public, l'idée du service public.
23:13Comment s'accrocher comme ça à ces petites choses qu'on a déjà
23:19et essayer de les remettre au centre et d'en profiter, de les développer ?
23:27C'est vrai que parce qu'il y a tous ces espoirs,
23:28et puis on a parlé de la peur, de cet avenir,
23:31au regard de ce qui se passe dans notre monde aujourd'hui,
23:34et puis tu parles aussi de la question d'être fille, d'être une femme.
23:37Tu écris page 110,
23:38« Je suis mère de fille, leurs corps seront scrutés, découpés des yeux,
23:43évalués, menacés, suivis, classés.
23:46Par défaut, leur parole vaudra moins. »
23:49Ça aussi, c'est hyper intéressant,
23:51et c'est malheureusement ce qu'on peut...
23:54Ce qu'on subit, ce qu'on constate aujourd'hui.
23:57Tu peux en témoigner aussi.
23:58Oui, c'est à la fois...
24:01Moi, j'étais très heureuse d'avoir des filles.
24:04Je me projetais dans le fait d'être mère de fille,
24:06et en même temps, je crois quand même que c'est une inquiétude
24:12de à quel moment on leur donne l'autonomie,
24:16de se balader toute seule,
24:18comment on leur transmet une certaine prudence
24:21et un savoir de comment se défendre, finalement,
24:26sans leur faire trop peur.
24:28C'est toute une inquiétude qui s'ajoute à celle d'une inquiétude de l'avenir,
24:34mais je me dis que ça peut aussi changer leur génération
24:38par rapport à la mienne.
24:39J'ai beaucoup d'espoir, en fait.
24:42Il y a eu quand même MeToo entre-temps,
24:45et voilà, depuis ces dernières années,
24:47il y a quand même beaucoup de récits aussi féministes
24:49qui donnent voie à ce genre de choses.
24:53Donc j'ai l'espoir que ça change
24:55et j'essaie, à ma toute petite échelle, d'y contribuer.
24:59On n'a pas évoqué d'ailleurs le nom Tambora.
25:01Est-ce que tu veux peut-être en parler
25:03et puis peut-être clôturer justement cet entretien
25:05autour de ce mot et de cette invitation à te lire ?
25:09Oui, alors le Tambora, c'est le nom d'un volcan indonésien
25:13qui a eu une éruption cataclysmique en 1815.
25:17Et les cendres qui ont été dispersées dans l'atmosphère
25:21ont plongé le monde dans le noir pendant environ trois ans.
25:26Donc il y a eu des pluies torrentielles en été.
25:28Ils pouvaient faire moins 12 à Londres, en plein été aussi,
25:34et nuit noire en plein jour.
25:36Enfin, il y avait vraiment une ambiance apocalyptique.
25:40Et ça m'intéressait de faire le parallèle entre cette époque-là
25:43et l'époque qu'on vit.
25:44Et ce qui m'intéressait aussi, c'est en particulier l'histoire
25:46de Marie Shelley qui a écrit Frankenstein en 1816,
25:51donc en pleine suite de cette éruption,
25:55et de m'interroger sur qu'est-ce qu'on écrit
25:58quand on est cerné par les catastrophes.
26:01Donc Tambora, je pense qu'il n'y a pas uniquement la maternité dedans.
26:08Déjà, ça nous concerne tous parce qu'on est tous nés.
26:11Il n'y a pas d'expérience plus universelle,
26:13sauf peut-être la mort.
26:15Et c'est quand même toujours intéressant de savoir
26:18d'où on vient de cette expérience originelle,
26:21mais il y a aussi plein de choses autres que ça.
26:25Il y a effectivement le corps qui traverse ces expériences-là,
26:28mais il y a aussi le monde, comment il entre en collision,
26:33parfois avec nos catastrophes intimes,
26:37et comment on se débrouille avec ça,
26:39et comment on trouve malgré tout la lumière.
26:43Merci beaucoup.
26:44Tambora, il est là.
26:46On peut se le procurer dans toutes les bonnes librairies indépendantes.
26:49On peut l'emprunter ici, à la Bibliothèque Verlaine à Metz.
26:52Merci infiniment de me l'avoir présentée, Hélène.
26:55Merci à toi.
26:56Merci.
26:56À bientôt.
26:56Et notez que vous pourrez rencontrer Hélène Lorrain
26:59vendredi 3 octobre à la médiathèque Verlaine du Pontifroy à Metz.
27:03On croise par ailleurs les patounes pour elle, pour le Goncourt.
27:06Et c'est tout pour aujourd'hui,
27:07mais bien sûr, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine
27:09pour un nouveau plein de culture.
27:10D'ici là, prenez soin de vous et émerveillez-vous.
27:13Allez, bye bye.
27:14Votre dose quotidienne de spectacle avec le Casino 2000 de Montdorff-les-Bains au Luxembourg.
27:44Votre rendez-vous culture avec Sortir en Moselle.com
27:50Bon plan, bon plan, bonnes adresses et bonne soirée en Moselle et au Luxembourg.
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