- il y a 2 heures
Coupe du monde de rugby, Tour de France, hand-ball ou volley, le sport féminin entre-t-il dans une nouvelle ère ? Avec des audiences record ces derniers mois, la révolution du sport féminin est-elle en marche ? Sa transition est-elle réelle ou le résultat d’un effet de mode post JO ? Parité, salaire, encadrement, le pari est-il gagné ? Caroline Delage et ses invités en débattent sur le plateau de Sport, etc.Féminisation du sport, Alpes 2030 ou encore course au large, Sport, etc est sur tous les terrains pour sa rentrée 2025. Année de Production :
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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans ce cinquantième numéro de sport etc, le tout premier pour moi, merci de m'accueillir.
00:14Je suis ravie de rejoindre cette émission consacrée à la place du sport dans la société.
00:19Au programme de cette émission, les JO 2030 dans les Alpes françaises, serons-nous prêts ?
00:25L'instabilité politique actuelle menace-t-elle l'organisation de ce rendez-vous ?
00:29Comment concilier grand spectacle et préservation de nos montagnes ?
00:32Quels sont les enjeux après l'apothéose de Paris 2024 ?
00:36Nous parlerons aussi du sport féminin.
00:38Après l'engouement du Tour de France et de la Coupe du monde de rugby chez les femmes,
00:42a-t-on réellement passé un cap dans l'adhésion du public ?
00:45Quel chemin reste-t-il à faire ?
00:47Où en est la gouvernance des instances sportives en termes de parité ?
00:51Et puis nouveau rendez-vous dans cette émission, l'échappée de Matteo Rollet, novembre et le mois sans tabac.
00:57Et nous verrons que parmi toutes les solutions que peut représenter le sport,
01:00il y a aussi la lutte contre les addictions.
01:02Et nos invités pour parler de tous ces sujets, Amélie Oudéa Castera, ancienne ministre des Sports,
01:13présidente du Comité national olympique et sportif français, ravie de vous retrouver.
01:18Cédric Vial, bonjour à vous.
01:20Cédric Vial, vous êtes sénateur sans étiquette, rattaché au groupe Les Républicains de la Savoie,
01:24ça tombe bien pour les sujets dont on va parler aujourd'hui.
01:26Vous êtes ici chez vous évidemment.
01:28Rachel Prétis, grand reporter à l'équipe, bienvenue à vous.
01:32L'équipe, notre partenaire, le partenaire de cette émission.
01:35Et puis nous jouerons les prolongations dans cette émission avec notre grand témoin,
01:38Léannick Corson, pionnière du rugby féminin, ancienne joueuse de l'équipe de France de rugby A7 et A15,
01:46élue meilleure deuxième ligne du monde en 2017.
01:48Soyez la bienvenue.
01:49On sera aussi en duplex avec Violette d'Orange,
01:52cosquipeuse de Samantha Davis sur le voilier Initiative Coeur.
01:56Elles sont en pleine transat Café L'Or.
01:58Nous les rejoindrons quelque part au milieu de l'Atlantique.
02:03Alors on va commencer par un sujet que je n'ai pas annoncé.
02:05On attend chaque année le Beaujolais nouveau,
02:08le prix Nobel de la paix, le prix Goncourt et le tracé du Tour de France,
02:12édition 2026 qui a été dévoilée il y a quelques jours.
02:15Alors ce qu'il faut en retenir pour les hommes d'abord,
02:17de Barcelone en Espagne jusqu'aux Champs-Elysées évidemment,
02:20avec une 20ème étape particulièrement difficile.
02:23Ça se passe à l'Alpe d'Ues, 170 km, 4 cols hors catégorie,
02:275400 mètres de dénivelé positif.
02:30C'est l'étape reine et elle se passe chez vous ? Vous êtes content ?
02:33Oui, alors c'est vrai que les Alpes ont l'habitude d'accueillir le Tour de France
02:36qui est un événement incontournable aujourd'hui et un événement national.
02:41L'Alpe d'Ues fait partie des étapes mythiques comme le col de la Lose aussi,
02:45à Courchevel depuis quelques étapes.
02:48Et là il y a deux fois, 19ème et 20ème étapes.
02:50Et là il y a deux fois parce qu'il y a les fameux 21 lacets je crois,
02:52de mémoire, qui montent à l'Alpe.
02:54Et puis il y a un nouveau parcours par l'arrière qui peut être aussi étonnant.
02:59Et je pense qu'après autant d'éditions du Tour de France,
03:02je trouve que c'est bien qu'ils arrivent encore à nous étonner
03:04et toujours avec des étapes un peu...
03:07XXL, c'est ce qu'a dit je crois le patron du Tour de France.
03:10– Oui, Christian Prudhomme, qui innove encore chaque année
03:14et je pense que ça va être une belle étape.
03:15Mais il y a d'autres étapes aussi qui vont être remarquables,
03:18notamment dans les Alpes.
03:20Et il retraverse la Chartreuse qui est mon territoire
03:22pour la troisième année quasiment consécutive.
03:24– Voici un sénateur content.
03:26Alors pour les femmes, le peloton féminin, lui, partira de Suisse
03:30pour aller jusqu'à Nice, chez moi.
03:31C'est moi qui suis contente cette fois-ci.
03:33En passant, pour la première fois, par le Mont Ventoux,
03:35c'est une grande première, Rachel ?
03:37– Oui, tout à fait.
03:37Et c'est la première fois où, j'allais dire,
03:39le Tour féminin prend un peu son indépendance
03:41puisqu'il n'y a aucune étape qui est avec celle des garçons.
03:46– Un départ décalé après celui des garçons.
03:49– Et une édition, une cinquième édition très très très costaud
03:52avec une arrivée chez vous, comme vous disiez.
03:54– Donc neuf étapes, on n'est pas encore sur le tour masculin,
03:58mais on s'en rapproche quand même.
03:59– Oui, tout à fait.
04:00– Allez, on va passer à notre premier thème,
04:03les JO d'hiver 2030, c'est le contre-la-montre de sport, etc.
04:06– Les JO 2030 se tiendront du 1er février au 17 février.
04:15Les Jeux paralympiques du 1er au 10 mars 2030, évidemment,
04:20dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur.
04:24Alors on est précisément aujourd'hui à J-90 des JO 2026 en Italie,
04:30juste de l'autre côté des Alpes.
04:31C'est l'occasion de faire un petit bilan sur l'organisation des Jeux qui seront chez nous.
04:35Alors ça tombe bien, puisqu'on a le sénateur de la Savoie
04:37et Amélie Oudea-Castera, la présidente du Comité olympique français,
04:42la grande architecte, enfin l'une des grands architectes des JO 2024.
04:45Donc on va pouvoir évidemment faire des parallèles.
04:47Le budget a été y arrêté il y a quelques jours seulement.
04:512,132 milliards d'euros financés à 75% par des contributions privées.
04:56Est-ce que c'est suffisant ? Est-ce que c'est réaliste ? Qu'est-ce que vous en pensez ?
04:59– C'est bien d'avoir franchi cette étape.
05:01C'était attendu.
05:02Le Conseil d'administration a permis d'acter ce premier budget.
05:05Donc il y a en effet un petit peu plus de 2,1 milliards d'euros
05:09qui sont prévus du côté du comité d'organisation.
05:11Et puis il y a un budget complémentaire qui est du côté de la Solideo
05:14pour la construction des ouvrages olympiques et paralympiques
05:19qui est une enveloppe de 1,3 milliard d'euros
05:22avec, comme à Paris 2024, la volonté de s'appuyer
05:25sur un maximum d'infrastructures déjà existantes
05:29pour minimiser les coûts et minimiser l'impact carbone de l'événement.
05:32– Quel pourcentage ? C'est quoi ?
05:33– C'est 92%, donc c'est énorme.
05:35À Paris c'était 95%, là c'est 92% d'infrastructures
05:39qui sont déjà existantes et c'est bien de procéder ainsi.
05:43C'est aussi l'héritage des Jeux d'Alberville,
05:46c'est ce parc d'installation, c'est les investissements
05:48qui ont été faits par l'ensemble des acteurs de la montagne
05:51depuis des années qui nous permettent de réduire la facture de ces Jeux.
05:55– Mais après le spectacle grandiose qu'on a vécu à Paris 2024,
06:00là il y a beaucoup moins de discipline, il y a beaucoup moins de pays,
06:02il y a beaucoup moins d'enjeux.
06:03Pourquoi c'est bien que ce soit chez l'enfance ?
06:05– Moins d'enjeux je ne sais pas, c'est toujours l'image de la France,
06:09c'est toujours la capacité d'exprimer de manière magnifique
06:12la place du sport en France, de faire rayonner nos sportifs.
06:15Alors c'est vrai que c'est des délégations qui sont moins importantes,
06:18je crois que pour les Jeux de Milan-Cortina,
06:20on aura 2900 athlètes olympiques, là où on en avait 10 000 à Paris,
06:25donc ça permet de voir la différence entre Jeux d'hiver et Jeux d'été,
06:28mais ça va être des Jeux extraordinairement spectaculaires,
06:31dans des écrins qui sont magnifiques, à la fois dans le Brillant-Saunet
06:36et à Nice en région sud, et puis autour du pôle Courchevel-Valdisère,
06:43la carte des sites est en train de se stabiliser complètement
06:45dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, et le pôle qu'on connaît bien,
06:49Grand-Bornan-La Clusa, sur le biathlon et le ski de fond.
06:53C'est des... pour le bobsleigh et tout ce qui est luge et skeleton, exactement.
06:59Donc en tout cas, des localités absolument magnifiques,
07:02ces massifs qui sont l'une des beautés de notre pays,
07:07des athlètes qui vont être ultra bien préparés,
07:09un savoir-faire français qui va pouvoir rayonner,
07:12donc non, ça reste un enjeu de tout premier plan,
07:15et on ne peut pas décevoir, après ce qu'on a vécu tous ensemble.
07:18Alors justement, pour l'instant, c'est un peu suspendu
07:20en raison de la crise politique, vous allez peut-être pouvoir nous en parler,
07:22il y a un projet de loi olympique qui est important,
07:24parce qu'il doit faciliter l'organisation de ces Jeux,
07:26parce qu'il doit permettre des dérogations,
07:28notamment temporaires, évidemment, au code de l'environnement et de l'urbanisme,
07:31pour pouvoir construire ce qu'on doit construire.
07:34Vous l'avez voté au Sénat en juin dernier,
07:36il doit arriver à l'Assemblée, on ne sait pas quand,
07:37il n'y a pas de date prévue, et puis, bon,
07:40il y a d'autres priorités pour le moment, et en attendant, ben...
07:43Alors c'est la loi qui est suspendue au contexte politique,
07:45ce n'est pas l'organisation des Jeux, on n'attend pas forcément après la loi.
07:49C'est vrai que les délais sont courts.
07:502030, c'est demain, et notamment quand on a des infrastructures à construire,
07:54on sait tous, en tant qu'il y a local aussi,
07:55que ça prend un peu de temps, et que la loi va nous aider à favoriser...
07:58Mais on a...
08:00La loi, elle prévoit un certain nombre de dispositions
08:02qui seront indispensables, notamment
08:03pour l'organisation des Jeux, et elles vont faciliter
08:06quelques équipements.
08:07Elle devait passer en septembre, elle passera probablement
08:09à la fin de l'année ou en janvier, on l'espère,
08:11mais on n'attend pas après la loi pour avancer.
08:15Heureusement...
08:15Oui, la Solideo est déjà en place, installée...
08:18On travaille en temps caché, comme...
08:20Toutes les équipes...
08:21La patinoire de Nice, justement, dont vous parliez,
08:24de 13 000 places, ça prend un peu de temps.
08:25C'est effectivement, probablement dans les infrastructures
08:28dans le sud, qu'ils en ont le plus besoin.
08:30Mais vous l'avez dit...
08:31Les études sont enclenchées, la patinoire.
08:33Vous l'avez dit, c'est important,
08:35le budget de 2,2 milliards d'euros, à peu près...
08:391,132, je crois.
08:41Plus 1,2, 1,3 sur la Solideo.
08:44C'est important de rappeler que c'est un des budgets
08:45les plus faibles de l'histoire des Jeux olympiques
08:48et des Jeux olympiques d'hiver.
08:49Et ça, c'est bien ?
08:50Je pense que oui, c'est la preuve, à la fois,
08:52que c'est des Jeux qui sont raisonnables, responsables,
08:54sur le plan financier, parce que c'est de l'argent public,
08:56mais aussi, c'est grâce aux investissements
08:58qui ont été faits avant, ce qu'on appelle l'héritage des Jeux.
09:01La piste de bobsleigh, notamment ?
09:02Par exemple, la piste de bobsleigh...
09:03Elle avait été construite en 92.
09:04Et non seulement, c'est important de le signaler,
09:06non seulement la piste, elle a été faite pour les Jeux de 92,
09:09qui nous évitent d'en construire une, on va l'adapter,
09:11mais c'est une piste qui n'a jamais arrêté de fonctionner.
09:15Non seulement, elle continue à accueillir des compétitions
09:17nationales et internationales,
09:19mais elle accueille aussi des gens
09:20qui veulent utiliser la piste
09:22pour essayer le bobsleigh ou la luge.
09:24Et je pense que c'est aussi ça, l'héritage,
09:26c'est de faire en sorte que ces infrastructures
09:27puissent bénéficier, non pas qu'aux sportifs
09:30lors des compétitions, mais au grand public.
09:32Et c'est une réussite d'Alberville, la dernière fois,
09:34et je pense que c'est un des enjeux majeurs
09:35de ces prochains Jeux.
09:37Alors l'enjeu, c'est aussi, Rachel, peut-être
09:38de préfigurer la montagne 2050.
09:40La couverture neigeuse, évidemment, on le sait,
09:42se réduit, il y a le réchauffement climatique,
09:44notamment dans les montagnes françaises,
09:45plus qu'ailleurs, paraît-il.
09:47Comment on fait pour faire des Jeux
09:49qui mettent en valeur la montagne, la préserve ?
09:52Il y a déjà des associations écolo, évidemment.
09:54Oui, qui sont un peu en debout.
09:56CIO, c'est une façon aussi de voir un peu la montagne
10:00en 2050, comme dirait Gare Gros-Piron,
10:03puisque l'idée, c'est aussi d'ouvrir à des sports
10:05de montagne, et non pas seulement des sports
10:08de neige ou de glace.
10:09Donc il suffit que le CIO change un peu ses statuts
10:12pour qu'il puisse y avoir des sports additionnels
10:15qui se passent en montagne.
10:16Donc Gare Gros-Piron parlait du gravel,
10:18on peut parler aussi du trail,
10:20on peut parler du cyclocross.
10:21C'est une façon de dire, en dessous de 1000 mètres,
10:23quand il y a moins de neige, on peut aussi faire des sports.
10:26C'est autre chose que de la neige.
10:26Voilà, exactement.
10:27Et ça préfigure les stations qui sont à des niveaux
10:30moins hauts que 1800-2000 mètres.
10:33C'est des Jeux d'hiver, rappelons-le quand même.
10:35Oui.
10:35Moi, je pense que c'est important aussi.
10:37Mais bon, en 2050, on aura perdu 10 à 40 %
10:40de la couverture neigeuse.
10:41Oui, et c'est vrai.
10:43Et moi, en plus, je suis issu d'un territoire,
10:45au moment où on parle, où une station de ski
10:48est en train d'être démantelée, j'en ai été le président.
10:50Donc je connais très bien ces enjeux.
10:51Mais attention de ne pas non plus jouer à se faire peur,
10:55comme on aime beaucoup en France.
10:57On a aussi les stations dont on parle,
10:58Courchevel, Val d'Isère, Tignes.
11:01Il y aura de la neige en 2050, il y aura de la neige en 2100.
11:04Ce qu'il faut avoir en...
11:07Je vois une mouche, Elénaïque.
11:08Elénaïque, elle est très engagée sur le plan écologique.
11:11Mais bien sûr, mais moi aussi, et nous aussi.
11:14Mais il faut avoir en tête, par contre,
11:16que probablement que dans les prochaines années,
11:19dans les prochaines décennies,
11:21il y aura de moins en moins de stations
11:23et de moins en moins de pays
11:24qui seront capables d'accueillir les Jeux olympiques d'hiver.
11:26La France...
11:27Ou alors ils feront 100% de neige artificielle,
11:28comme à Pékin.
11:29Mais justement, je pense qu'on ne veut plus de ça.
11:33Et qu'à l'avenir...
11:34D'ailleurs, il n'y avait pas d'autres candidats, là.
11:35On était...
11:36Non, mais pour être justement raisonnable et responsable,
11:38il faudra s'appuyer sur des stations de ski
11:40et sur des pays qui pourront accueillir
11:41dans de bonnes conditions les Jeux d'hiver.
11:43La France en fera partie.
11:44Le jour où il ne restera plus que 5 nations dans le monde
11:46qui pourront accueillir des Jeux d'hiver,
11:47la France en fera partie.
11:48Lénaïque, vous envoyez faire l'amour.
11:50Ça vous préoccupe ?
11:52Oui, je pense que surtout les Jeux olympiques,
11:54on l'a vécu avec Paris 2024,
11:56on a tous vibré.
11:57Ça a été un moment très fédérateur.
11:59On a poussé des jeunes à lutter contre la sédentarité,
12:03des jeunes et des moins jeunes,
12:04avec les 30 minutes bougent.
12:07Donc on a poussé les gens vraiment à être plus sportifs,
12:10sachant qu'on n'est pas un pays de sport.
12:12On a été dans la lumière.
12:15On a vu que notre pays était juste magnifique.
12:19On a eu une cérémonie d'ouverture
12:20qui nous donne des émotions intenses.
12:23Mais derrière, on sait aussi qu'il y a beaucoup de sportifs
12:27qui tirent la sonnette d'alarme,
12:29à l'image de Chloé Trépeuche, snowboarder,
12:33qui dit qu'on voit que la montagne,
12:35il y a moins en moins de neige.
12:37On a des ressources en eau qui vont manquer.
12:39On sait que les déplacements sportifs,
12:41ça amène énormément de déplacements de spectateurs
12:44de partout dans le monde.
12:46Donc forcément, une empreinte carbone
12:47qui est aussi plus forte durant ces événements.
12:50On en est conscient.
12:51Moi, je pense que je suis plutôt dans le mood.
12:55En tout cas, il va falloir s'adapter,
12:57parce qu'en 2100, pour moi,
12:59il n'y aura peut-être plus de neige dans la montagne.
13:01Mais après, qu'est-ce qu'on fait ?
13:03Il y a du vrai dans tout ce qui est dit.
13:05On sait que, voilà, dans les montagnes,
13:09le réchauffement, il est deux fois plus rapide qu'ailleurs.
13:11Donc la montagne, elle est très impactée.
13:13En même temps, on a un savoir-faire,
13:15une vraie capacité à faire émerger des événements sportifs
13:19qui soient responsables, qui soient durables.
13:21On l'a montré à Paris,
13:22où on a divisé par deux l'empreinte carbone.
13:24Et aujourd'hui, quand on regarde les simulations
13:26sur l'empreinte carbone à venir,
13:28on voit qu'on est divisé par deux
13:31par rapport à Pyeongchang.
13:32Ça, c'est certain,
13:33parce qu'il y avait eu beaucoup de construction à l'époque.
13:36Et on va construire,
13:37en lien avec le secrétariat général
13:39à la planification écologique,
13:41une feuille de route qui doit être très ambitieuse.
13:44Et les régions le veulent elles-mêmes.
13:47Et je pense que ce sera l'honneur de la France
13:49de vraiment avoir aligné une série de preuves
13:52de cet engagement en faveur de la protection des montagnes,
13:55en faveur de l'écologie,
13:56en faveur de la préservation de la biodiversité,
13:59avec un plan d'action qui doit être complet.
14:00Et d'ailleurs, qui ne doit pas être que centré
14:02sur l'empreinte carbone,
14:03mais au global,
14:04une vraie feuille de route environnementale,
14:07avec y compris des sujets de lutte
14:09contre l'utilisation du plastique à usage unique,
14:13sur le fait de se sourcer en local,
14:15d'avoir une vraie vision aussi sur l'accessibilité,
14:18et de se rappeler qu'il y a un enjeu
14:20sur les transports extrêmement important,
14:22d'où aussi la mobilisation de financement
14:23pour essayer de booster le rail
14:25et de faire en sorte...
14:26Parce qu'aujourd'hui, on sait que c'est en montagne,
14:2857% de l'empreinte carbone,
14:30elle est liée au transport.
14:32Donc on voit qu'on aura sur ces enjeux-là
14:34des enjeux extrêmement importants
14:38pour optimiser la gestion des transports.
14:39C'est un point important, si je peux me permettre.
14:40Un dernier mot, oui.
14:41Parce qu'effectivement,
14:43oui, il y a un environnement climatique
14:45dont on tient compte
14:46et qu'on n'attend pas les Jeux olympiques
14:47pour en tenir compte.
14:48Ça fait partie de notre environnement quotidien
14:50et on y travaille.
14:52On a la chance d'avoir des stations
14:54de haute altitude en France
14:56et particulièrement dans les Alpes
14:57qui font qu'on a des études
14:59sur l'enneigement à 20, 30, 50 ans,
15:03station par station.
15:04Et j'allais même dire piste par piste.
15:06On ne dit pas des choses...
15:07Avec un scénario à plus 4 degrés
15:09de réchauffement climatique.
15:10Avec les scénarios scientifiques,
15:12avec le GIEC, etc.
15:13Donc, on n'est pas des irresponsables
15:17et les gens qui vivent à la montagne
15:18connaissent leur environnement,
15:20connaissent les risques
15:21et y travaillent.
15:22Après, Amélie a raison de dire
15:26que l'enjeu de la décarbonation,
15:29c'est un des enjeux de ces Jeux,
15:30c'est une phase d'accélération.
15:3270% du bilan carbone
15:34de quelqu'un qui vient skier,
15:36par exemple, c'est le transport.
15:38C'est un touriste qui vient skier
15:40ou quelqu'un qui vient skier.
15:42Son bilan carbone,
15:43si on appelle le bilan moyen,
15:45il est moins important
15:45qu'un touriste à Paris.
15:47Parce que la clientèle qui vient,
15:50européenne, française,
15:51majoritairement,
15:52par rapport à celle qui vient à Paris,
15:53d'Amérique ou d'Asie,
15:55le bilan carbone d'un touriste à la neige
15:57est moins important
15:58qu'un touriste parisien.
15:59Alors, on va tester vos connaissances,
16:00justement, vous qui connaissez bien la montagne.
16:02Ce sont les premiers JO d'hiver
16:03depuis Albertville en 92.
16:05Donc, c'est une bonne occasion
16:06de faire un quiz
16:07sur les JO Albertville 92.
16:09J'ai trois questions pour vous.
16:11Qui a mis en scène
16:12la cérémonie d'ouverture
16:13en 92 ?
16:14Elle a déjà toutes les réponses.
16:16Elle ne joue pas.
16:18Alors, on a trois propositions.
16:19Jean-Paul Goude,
16:21Philippe Découfflé,
16:22Robert Hossène.
16:23Qu'est-ce que quelqu'un a la réponse ?
16:24C'est évidemment Philippe Découfflé.
16:25Ça aurait pu être Jean-Jacques Hannault,
16:26mais ça a été finalement Philippe Découfflé.
16:281800 danseurs et acrobates,
16:29cérémonie exceptionnelle
16:31et époustouflante.
16:32Deuxième question.
16:33Qui a allumé la flamme olympique ?
16:34Est-ce que vous vous en souvenez ?
16:35Michel Platini,
16:36Jean-Claude Kili sur Yabonali ?
16:37Michel Platini.
16:38Bravo, il connaît bien sa montagne.
16:40Ça montre l'impact des Jeux,
16:42la mémoire et la cérémonie d'ouverture.
16:46Plus exactement,
16:47c'est un archer
16:47qui a allumé la flamme olympique.
16:48C'était aussi un événement magique
16:50avec Michel Platini
16:51qui tenait à la main
16:52un jeune morianais
16:54qui était Grange.
16:57François-Cyril Grange, absolument.
16:59Qui est le petit frère
16:59ou le cousin
17:01du champion de ski
17:02Jean-Baptiste Grange.
17:03Troisième question,
17:04la plus facile, je crois.
17:05Combien de médailles d'or
17:06pour la France en 92 ?
17:07Pas assez.
17:08Pas assez.
17:09Amélie ?
17:11Trois médailles d'or ?
17:12Trois.
17:12Pas mieux.
17:13Oui, c'est ça.
17:14Trois médailles d'or
17:15dont celle de Fabrice Guy
17:16et évidemment Edgar Gros-Piron.
17:18Fabrice Guy
17:19et les filles du biathlon.
17:23Bravo.
17:23Edgar Gros-Piron.
17:24Mais l'argent,
17:25on a eu quelques autres
17:27bonnes nouvelles.
17:28Oui, il y avait aussi de l'argent
17:29mais trois médailles d'or.
17:30On a fait mieux depuis.
17:30On espère faire mieux
17:31en 2026
17:32et en 2030.
17:33On fera mieux.
17:33On fera mieux.
17:34Et ça va commencer
17:35à Mille-en-Cortina.
17:35C'est un enjeu important.
17:36Bon, en tout cas, bravo
17:37à tous les quatre.
17:38On passe à l'échappée.
17:44Tous les mois,
17:45donc maintenant,
17:46dans Sport, etc.,
17:47nos caméras vous emmènent
17:48découvrir que le sport,
17:49eh bien le sport,
17:50c'est une solution
17:51à de nombreux enjeux
17:52de société.
17:53Novembre,
17:53c'est le mois sans tabac
17:54donc c'est l'occasion
17:55de montrer que la pratique sportive
17:57c'est un moyen
17:57particulièrement efficace
17:59de lutter contre les addictions
18:01à tel point même
18:02que la région Grand-Est
18:03a mis au point
18:03le dispositif Prescrimove
18:05qui permet aux médecins
18:06de prescrire
18:07une activité sportive
18:08comme thérapie
18:10pour lutter contre
18:12certaines maladies.
18:13Le tout étant pris en charge
18:14par l'Agence régionale
18:15de santé.
18:16Reportage,
18:17Mathéo Relais,
18:18Marie Leaudet.
18:18Il pleut,
18:22donc on voulait aller courir.
18:25Quand on veut vraiment
18:26faire du sport,
18:27on s'adapte.
18:29Il n'y a aucune excuse.
18:32Je m'appelle Nils,
18:34j'ai 33 ans,
18:35je pratique le triathlon
18:36au club,
18:37principalement le vélo
18:38et la natation.
18:40J'irai en moyenne
18:40cinq fois par semaine.
18:43J'ai commencé à fumer
18:44à 18 ans,
18:45puis en commençant
18:47le sport à 25 ans,
18:48je me suis dit
18:49bon,
18:50ce n'est pas très compatible,
18:52donc il faut que je diminue.
18:53Au début,
18:53j'arrêtais strictement
18:55et en fait,
18:56je reprenais,
18:57je reprenais presque plus fort
18:58que ce que je fumais avant.
19:00Et donc,
19:01grâce au sport notamment,
19:03j'ai réussi à arrêter
19:03plus progressivement
19:04et diminuer.
19:06Je fus presque plus.
19:07Le corps est souple
19:10après 15 minutes d'effort.
19:13La showmax.
19:16En fait,
19:17j'ai commencé le sport
19:18pour arrêter globalement.
19:20Le sport est venu
19:20remplacer naturellement
19:22sans que je m'en rende compte
19:25au final.
19:27Le sport,
19:28l'activité physique,
19:29l'activité physique adaptée,
19:30c'est une solution
19:30pour le sevrage tabagique.
19:31Ce n'est pas un médicament,
19:32mais c'est un très,
19:33très bon complément
19:33dans plein de pathologies.
19:35C'est aussi un élément
19:37qui va permettre
19:37de combattre le craving.
19:38C'est-à-dire que lorsqu'il y a
19:39une envie de cigarette irrépressible,
19:40le fait de faire
19:41une activité physique
19:42va permettre de diminuer
19:43les scans d'intensité de craving.
19:44Le sport d'équipe,
19:55le sport individuel,
19:55c'est un très, très bon levier
19:56pour aller vers les autres.
19:57C'est un lien de sociabilisation,
19:58donc c'est des facteurs
19:59effectivement qui vont être
20:00protecteurs
20:01par rapport à un comportement
20:03d'addiction.
20:04Le fait de fumer,
20:05en fait,
20:05fonctionne comme une récompense,
20:08un peu comme le carré de chocolat,
20:10comme le café,
20:10après une dure journée,
20:12après une dure journée.
20:15Et puis le sport,
20:15en fait,
20:16remplace ça.
20:16C'est une récompense
20:17qu'on se fait à soi.
20:19Et en fait,
20:19ça remplit la vie
20:20et il n'y a pas besoin
20:21de la remplir
20:22avec d'autres choses.
20:34Le sport, en général,
20:35et le milieu sportif
20:36l'a bien compris
20:36parce qu'il s'est beaucoup investi
20:38dans le Grand Est.
20:39on a le dispositif
20:40Prescremove,
20:41donc on est vraiment
20:41enclin à proposer
20:43une activité physique
20:43et sportive
20:44car on a une amélioration
20:45à la fois du lien social,
20:47ça permet de créer
20:47une situation de bien-être,
20:48d'améliorer les capacités cardiaques,
20:50donc on est gagnant
20:51à tous les coups.
20:51Le mot sport fait peur,
20:52c'est-à-dire que
20:52ah ben non,
20:53je ne suis pas sportif.
20:54Or, lorsqu'on interroge
20:55les personnes en face de nous,
20:55ils font des choses,
20:56ils bougent,
20:57ils peuvent faire leur jardin,
20:58donc ce n'est peut-être
20:58pas suffisant
20:59au niveau physiologique,
21:00mais c'est déjà un plus.
21:01Donc ça,
21:01il faut absolument le valoriser.
21:03Le tout,
21:03c'est de bouger
21:04à une bonne intensité.
21:09C'est une bonne idée
21:10de prescrire le sport
21:11comme on remède ?
21:14Je ne sais pas
21:16si ça nécessite
21:16une prescription,
21:18mais en tous les cas...
21:18Pour que ce soit pris en charge.
21:20C'est l'intérêt
21:21de que ce soit prescrit
21:22par un médecin.
21:23Je ne sais pas
21:23s'il faut qu'on ait
21:25des prescriptions
21:25et que quelqu'un nous dise
21:26tout ce qu'on doit faire.
21:27Évidemment qu'il faut
21:28favoriser l'activité sportive,
21:30il faut que tout le monde
21:30en fasse,
21:31en fasse plus,
21:32à ce qu'il faut
21:33le prescrire,
21:33je réserve ma réponse.
21:34Lénaï ?
21:36En tout cas,
21:38pousser les gens
21:39à faire du sport,
21:40c'est le plus important.
21:41Et aujourd'hui,
21:42le rendre visible.
21:43On a vu pendant les JO,
21:45on avait du sport
21:46sur toutes les chaînes,
21:48partout dans la presse.
21:50Et ça,
21:50ça pousse vraiment aussi
21:51les jeunes
21:51à s'y mettre
21:53très tôt
21:53et d'éviter
21:55la première cigarette
21:57qui peut être fatale
21:58pour la suite.
21:59Oui.
21:59Tout ce qui peut pousser
22:01les Français à faire
22:02du sport ?
22:02Il y a vraiment une logique
22:03d'être cette nation sportive,
22:05c'est-à-dire que ce soit
22:06dans nos réflexes quotidiens,
22:08dans nos pratiques,
22:09dans notre éducation,
22:10et là,
22:11il n'y a pas besoin
22:11de prescription,
22:12mais il y a des situations,
22:14par exemple,
22:15des personnes qui sont
22:15atteintes de maladies chroniques
22:17ou de maladies cardiovasculaires,
22:19où là,
22:19c'est très précieux
22:20d'avoir du sport sur ordonnance
22:22et de pouvoir inscrire ça
22:23dans des parcours de soins.
22:24Il y a d'ailleurs des expérimentations
22:26qui sont assez formidables,
22:27je pense à celle
22:27qui est pilotée
22:28par Stéphane Diagana
22:29et son épouse Odile,
22:30dans le sud de la France,
22:32où on voit que,
22:33déjà,
22:33sur des cohorts
22:34de 400,
22:35500 personnes,
22:36il y a une vraie économie nette
22:38des frais d'assurance maladie,
22:40quand,
22:40pour des personnes atteintes
22:41de maladies cardiovasculaires,
22:42on intègre la pratique
22:44d'une activité physique
22:45et sportive,
22:45ils guérissent plus vite,
22:46il y a moins de récidive,
22:48et ça,
22:48il commence à y avoir
22:48une évaluation médico-sociale
22:50vraiment concrète,
22:52sonnante et trébuchante,
22:53qui va permettre,
22:53je pense,
22:54de faire vraiment progresser
22:55nos politiques de prévention
22:57et d'accompagnement en santé.
22:58Oui,
22:58et pour rebondir là-dessus,
23:00dans le rugby aussi,
23:02il y a des programmes
23:03qui sont faits
23:03pour des femmes
23:05qui reviennent d'un cancer,
23:07qui sont en réémission,
23:08et justement,
23:09le fait de retrouver
23:10du lien social,
23:10une activité douce,
23:11parce que c'est du rugby
23:12à toucher,
23:13et pas à plaquer,
23:14c'est une activité aujourd'hui
23:15qui progresse énormément,
23:17et peut-être,
23:17voilà,
23:18au personnel de santé
23:19de prescrire vraiment
23:20le sport,
23:21dans le sens,
23:22le dire,
23:22c'est une solution,
23:23les médicaments c'est bien,
23:24mais le sport est une solution.
23:26Complémentaire.
23:27En prévention,
23:27en thérapie,
23:29le sport c'est une solution.
23:29Et avec une baisse des coûts
23:31pour l'assurance maladie,
23:32c'est là qu'on est tous gagnants.
23:34Même si c'est une obligation,
23:35ça semble au début
23:35une obligation,
23:36on voit bien
23:36avec le témoin
23:38dans le reportage
23:39qu'après,
23:39il se prend au jeu
23:40et voilà.
23:41Et ça devient
23:42une source de plaisir.
23:43D'abord,
23:44on génère des phéromones
23:45quand on fait du sport,
23:47c'est une manière.
23:47C'est une manière naturelle
23:49d'avoir du plaisir,
23:50c'est un substitut naturel,
23:51on va dire,
23:52mais en plus,
23:53il y a les effets après.
23:54C'est-à-dire qu'après,
23:55on se sent durablement bien,
23:57on a plus confiance en soi,
23:59on s'est prouvé des choses,
24:01on est bien dans ça.
24:03En fait,
24:03tous ces effets secondaires
24:04positifs du sport,
24:07c'est vraiment à expérimenter,
24:08à vivre
24:08et après,
24:09on inscrit ça
24:10de manière régulière
24:11dans sa pratique.
24:12On l'évoquait d'ailleurs
24:12tout à l'heure.
24:13Au maquillage.
24:14On démarre.
24:1515 minutes de pilates.
24:17Yoga,
24:18pilates,
24:19démarrer sa journée comme ça,
24:20c'est une hygiène extraordinaire.
24:21Je ne veux pas contredire.
24:23Oui,
24:23bien sûr que c'est important,
24:24il faut favoriser cette pratique.
24:25Moi,
24:26c'est le principe de la prescription.
24:27Oui.
24:27C'est important de manger sain aussi.
24:29Est-ce qu'on va nous prescrire
24:29bientôt nos repas ?
24:30Oui.
24:30Parce que manger sain,
24:31c'est important.
24:31Vous allez parfois voir
24:32des médecins,
24:33des patients,
24:33des fruits et légumes
24:34des 30 minutes d'activité physique par jour.
24:36Oui,
24:36mais on ne va pas nous prescrire
24:37nos repas quotidiens
24:38et se les faire rembourser
24:39sur ordonnance.
24:40qui sont dans des parcours de soins,
24:41c'est indispensable.
24:42Bien sûr,
24:42et c'est indispensable de le faire.
24:44De dire qu'il faut que ce soit prescrit
24:45voire remboursé,
24:46je suis un peu plus réservé
24:47parce que je pense qu'on est dans une société
24:49à la fois de liberté
24:50et de responsabilité.
24:51Ce qui est important,
24:52c'est de dire aux gens
24:52ce que vous venez de dire,
24:53qu'il faut faire plus de sport,
24:55que c'est important pour la santé,
24:56qu'aujourd'hui,
24:57on n'en fait pas assez
24:58et qu'on les incite peut-être,
25:01et vous avez raison,
25:01dans certains cas...
25:03Ils baissent des coûts,
25:04vraiment.
25:04Ou individuellement,
25:06les gens n'ont pas les moyens
25:06de le faire.
25:07Ce pays engloutit chaque année
25:09160 milliards d'euros
25:12dans l'inactivité physique,
25:15la sédentarité au sens large.
25:17Alors,
25:1717 milliards d'euros
25:18dans l'obésité.
25:1950 milliards sur tout ce qui est psychotropes.
25:23Ce n'est pas possible, en fait.
25:25Il faut qu'à un moment,
25:26on arrive,
25:27par des modes de vie
25:28qui soient plus sains
25:29et la construction
25:30de cette nation sportive,
25:33à faire en sorte
25:33que l'argent public
25:35soit bien utilisé.
25:38Aujourd'hui,
25:38il est gâché,
25:39il est englouti,
25:41alors qu'on lutte
25:42pour avoir de l'argent
25:43sur les budgets
25:43en faveur de l'activité physique
25:45et sportive.
25:46Et moi,
25:46je le redis,
25:47à un moment,
25:47compte tenu du niveau
25:49de la dette,
25:50il faut qu'on se préoccupe
25:51plus que jamais
25:52de l'efficacité
25:53de la dépense publique.
25:54Le sport est un investissement,
25:56le sport permet d'économiser
25:57et sur tout un tas de chapitres,
25:59pas que sur la centrale.
26:00En continuant à en parler,
26:01on va parler de sport au féminin,
26:02justement,
26:02une grande sportive
26:03qui nous attend en duplex.
26:04C'est l'affiche de sport, etc.
26:06Les progrès sont là.
26:12Succès d'audience,
26:14affluence de sponsors,
26:15qu'il s'agisse de foot,
26:16de rugby,
26:17de course au large,
26:17les femmes sont sur les podiums.
26:20Les Jeux de Paris en 1900
26:21avaient été les premiers
26:22auxquels ont participé des femmes.
26:24Ceux de 2024 à Paris
26:26ont été les premiers
26:26à afficher la parité absolue.
26:28La pratique sportive féminine,
26:30le nombre de licenciés progresse,
26:32l'intérêt du public aussi.
26:33Est-ce qu'on a franchi un cap ?
26:35En tout cas,
26:36dans le rugby,
26:37on en a franchi un,
26:39quand même,
26:39cet été,
26:40avec la Coupe du monde
26:41de rugby féminine
26:41qui avait lieu en Angleterre.
26:43Record d'affluence
26:44pour un match féminin.
26:46La finale à Twickenham,
26:4780 000 personnes,
26:49on a rempli Twickenham.
26:50Il faut se dire
26:51que 15 ans en arrière,
26:52quand j'ai commencé le rugby,
26:53enfin 10 ans en arrière,
26:54quand je jouais en équipe de France
26:55à Twickenham,
26:57il y avait à peu près
26:571 000 personnes
26:58qui nous regardaient.
26:59C'était il y a 10 ans.
27:00Aujourd'hui,
27:00on explose vraiment les sports.
27:02Le meilleur audience,
27:03c'était pour la France,
27:04en rugby féminin,
27:043,8 millions de spectateurs.
27:06C'était la demi-finale.
27:07La demi-finale, effectivement.
27:08C'est des chiffres
27:09qui vous semblent...
27:10On suit dans les stades,
27:11on suit devant la télé,
27:13et derrière,
27:13quand on rend visible
27:14le sport féminin,
27:15c'est plus 30 %
27:16de joueuses féminines,
27:18en plus de licenciées
27:19dans les clubs
27:19à la rentrée.
27:21Donc ça montre aussi
27:22qu'il y a une corrélation
27:23avec les grands événements,
27:24la visibilité qu'on donne
27:25à ces sportives
27:26et ces rôles modèles
27:28qui ensuite incitent
27:29le sport,
27:30le mouvement
27:30et une société qui bouge.
27:32Et World Rugby
27:33a beaucoup investi
27:34sur les joueuses,
27:35leur personnalité
27:35dans les différentes équipes.
27:37Et ils ont sorti
27:38des chiffres la semaine dernière.
27:39Il y a eu
27:39un milliard de posts vus
27:41et sur LinkedIn,
27:43TikTok,
27:44Instagram et compagnie.
27:45et 850 millions de vidéos
27:47sur certaines joueuses
27:48et sur certains matchs,
27:49sur certaines actions de jeu.
27:51Et c'est vraiment inédit.
27:53de rugby nationales,
27:55notre fédé à nous,
27:56pareil,
27:57à essayer vraiment
27:57d'avoir ces campagnes
27:59de communication
28:00pour bien mettre en valeur
28:01les joueuses du 15,
28:02d'arriver à montrer
28:04un peu plus sous un angle
28:05un peu lifestyle,
28:06leur personnalité.
28:08Et je trouve que
28:09quand on fait découvrir
28:10ces personnalités féminines,
28:13ce qui se cache
28:13derrière nos championnes,
28:14c'est la meilleure façon
28:15de donner.
28:16Justement,
28:18on est en duplex
28:19avec une grande championne.
28:20Alors,
28:20ce n'est pas du rugby,
28:21c'est de la course au large.
28:22Bonjour,
28:23Violette d'Orange.
28:24Est-ce que vous nous entendez bien ?
28:25Bonjour.
28:27Vous êtes au milieu
28:28de l'Atlantique.
28:29Vous participez
28:29avec votre coskippeuse
28:31Samantha Davis
28:31à la Transat Café-Lore.
28:32Vous êtes où précisément là ?
28:36Là,
28:36on est à deux jours
28:37de la Martinique.
28:39Donc,
28:39on est au bout de la course.
28:42Mais là,
28:42j'encore du chemin.
28:43Il nous reste
28:43780 000
28:45de l'Atlantique.
28:46Très bien.
28:47Ça se passe bien.
28:47Vous êtes 7e,
28:48je crois,
28:48pour le moment.
28:48Est-ce que tout se passe
28:49comme vous voulez ?
28:52Oui,
28:52ça se passe plutôt bien.
28:54Comme vous pouvez le voir,
28:55ça bouge énormément
28:56sur les palettes
28:58comme c'est bien.
29:00Et il y a des vagues
29:02qui passent par-dessus.
29:03C'est vraiment
29:03des conditions
29:04assez costaudes.
29:05Mais au moins,
29:06ça va très vite
29:06vers la Martinique.
29:08Ah oui,
29:08on a un peu de mal
29:09à vous entendre d'ailleurs.
29:11Pour vous,
29:12Violette,
29:12quelle femme,
29:14quelle place,
29:14pardon,
29:14ou quelle place
29:15ont les femmes
29:16dans le sport en général,
29:17dans la course au lage
29:18en particulier ?
29:19On se souvient
29:20qu'il y a un an,
29:20presque jour pour jour,
29:21vous preniez le départ
29:22du Vendée Globe
29:23à seulement 23 ans.
29:25Vous avez été
29:26incroyablement accueillie
29:27par le public.
29:28Comment vous voyez
29:29la place,
29:29le sport féminin ?
29:30C'est vrai que dans notre milieu,
29:35c'est un milieu très masculin.
29:37Et par exemple,
29:39c'est 40 concurrents,
29:40donc c'est toutes femmes.
29:41Donc,
29:42ce n'est pas assez
29:43parce que la course au lage,
29:45c'est justement
29:46l'un de ce sport
29:47où les femmes
29:48doivent se battre
29:48avec les hommes
29:49dans un même placement.
29:52C'est un sport,
29:52en fait,
29:53il n'y a pas de catégorie
29:54nid d'âge,
29:55nid d'antiforme,
29:57femmes, hommes.
29:58C'est complètement libre.
30:00Et ça,
30:01c'est une vraie chance,
30:03en fait,
30:03le public qui va jouer
30:05dans notre navigation,
30:07forcément,
30:07c'est une manière
30:08où ça peut être
30:09plus dur pour nous.
30:11Mais derrière,
30:12il y a...
30:13C'est vrai que vous m'entendez.
30:15Mais derrière,
30:16il y a toute la vie à bord,
30:17la stratégie,
30:19la gestion de la météo
30:20à prendre en compte.
30:21Et donc,
30:21on peut faire la différence
30:22par d'autres moyens.
30:25Et est-ce que
30:26les sponsors suivent ?
30:27Est-ce que vous vous sentez
30:28à égalité avec les hommes ?
30:32Alors,
30:33quand j'ai commencé
30:34mes projets
30:35et que j'étais toute jeune,
30:36je pense que là,
30:36je vous faisais ça aussi.
30:38C'était parfois
30:39difficile de convaincre
30:40de dire
30:42« Faites-moi confiance,
30:44je vais y arriver. »
30:45Vous pouvez donner un...
30:48Enfin,
30:48vous pouvez vous engager
30:49sur un projet
30:50avec une femme seule
30:51sur un bateau,
30:52ou un bateau,
30:53c'est un peu dur
30:55de convaincre au début.
30:56Mais une fois que le projet
30:58est construit,
31:01là, forcément,
31:01il y a une...
31:02Les étudiants
31:03sont importantes
31:04et donc,
31:05les sponsors sont d'ailleurs.
31:07Les sponsors suivent.
31:08Vous avez une question,
31:10un encouragement
31:11pour Violette ?
31:12Un énorme encouragement.
31:13Oui,
31:13on vous encourage.
31:14Comment ça se passe
31:15avec votre...
31:16Vous m'entendez ?
31:16Comment ça se passe
31:17avec votre idole,
31:18Samantha Davis,
31:19que vous aviez dit
31:19que j'ai la chance
31:20d'être avec elle ?
31:21Comment c'est au quotidien ?
31:24C'est génial.
31:26C'est mon idole
31:29depuis que je suis toute petite.
31:30C'est une navigatrice
31:31qui est hyper expérimentée
31:33à connaître son bateau
31:33par cœur.
31:34Elle apprend énormément
31:35à ses côtés.
31:36Et puis,
31:37en mer,
31:37ça se passe bien.
31:38C'est un petit peu
31:38ma maman
31:39quand je repasse
31:39bien mes affaires.
31:41Et puis,
31:41parfois,
31:41c'est une amie
31:43avec qui on rigole bien
31:44en mer.
31:44vous bénéficiez
31:46de son expérience.
31:48Non,
31:48mais quelle fraîcheur,
31:49Violette.
31:49Elle fait tellement
31:50de bien.
31:52Moi,
31:53j'ai son authenticité.
31:54J'avais été aussi
31:55extrêmement touchée
31:56par le petit poste LinkedIn
31:57qu'elle avait dit
31:58à un moment
31:58où elle en avait
31:59un petit peu marre
32:00d'être lancée
32:01dans tellement
32:02d'expositions médiatiques.
32:03Elle avait,
32:04avec beaucoup,
32:05je trouve,
32:06de naturel
32:06et de force,
32:08dépeint un peu
32:09ce moment-là.
32:10Là,
32:10elle a reconstitué
32:11toute sa pêche,
32:12toute son énergie.
32:13C'est magnifique
32:13de l'avoir comme ça.
32:14Et en plus,
32:16elle court pour la victoire
32:18mais pas que.
32:20Il y a aussi
32:20pour les enfants,
32:21il y a une opération
32:22cardiaque.
32:24Absolument.
32:24Je crois qu'il y a
32:25déjà dix opérations
32:26qui ont été rendues
32:27possibles grâce
32:27à l'opération
32:28Un clic,
32:29un cœur.
32:29Vous voulez nous en parler ?
32:30Exactement.
32:32Exactement.
32:33Merci pour votre
32:34mention,
32:35ça nous touche beaucoup.
32:36Mais oui,
32:37l'opération,
32:38en fait,
32:38c'est de ce que
32:39il y a un enfant
32:40atteint
32:40de malformations
32:41du cœur
32:41dans le monde
32:43marche sur cette course
32:45le temps de cet événement
32:46et on a déjà réussi
32:48à en sauver dix.
32:50Donc,
32:50on continue
32:51et il suffit
32:52d'aller cliquer
32:53sur les sites
32:55Instagram
32:56ou aller sur le site
32:58pour soutenir
32:59le projet
33:00pour que les sponsors
33:01s'engagent
33:02et mettent
33:03à revers
33:03un euro
33:04à l'association.
33:06C'est grâce
33:08au soutien
33:08du public
33:09qu'on arrive
33:09à sauver
33:10tous ces enfants
33:12et grâce aux gens.
33:13Bravo à vous.
33:14Merci beaucoup,
33:15Violette.
33:15Bon courage
33:15jusqu'à la Martinique.
33:17Dernière ligne droite.
33:18Merci beaucoup.
33:20Allez,
33:20c'est ce genre
33:22de rôle modèle,
33:23Lénèque,
33:23dont vous parliez,
33:24qui peuvent donner
33:25envie aux filles
33:26et pas qu'aux filles
33:26d'ailleurs,
33:27de faire du sport.
33:28Complètement.
33:28Et elle l'a dit,
33:29c'est des milieux
33:30qui sont vraiment
33:31quand même très,
33:32très masculins.
33:33Comme le vôtre.
33:34trouver sa place,
33:35se faire sa place.
33:37Et là,
33:38elle nous montre...
33:38Sans se dénaturer,
33:39en gardant cette fraîcheur.
33:41Et son authenticité,
33:43son énergie,
33:44c'est l'état d'esprit aussi.
33:46Je pense que les femmes
33:46aussi apportent ça
33:47parce qu'on n'a pas
33:49autant de lumière sur nous.
33:50Et donc du coup,
33:51on est généreux aussi
33:52quand on voit
33:53qu'on s'intéresse à nous,
33:54à nos projets.
33:55On sait que pour faire vivre
33:56aussi ces projets,
33:57et notamment dans la navigation,
33:59il faut des gros sponsors
34:00et on doit se démener
34:03pour aller chercher cet argent,
34:04pour avoir son bateau.
34:06Et bien souvent,
34:07la performance,
34:08elle vient aussi
34:08de l'argent qu'on peut avoir,
34:10des financements
34:11qu'on peut avoir.
34:11Il faut convaincre en amont.
34:13En amont, oui.
34:14D'où notre appel
34:15constant à des partenaires
34:17pour venir nous aider
34:17à porter le sport français.
34:19Et je pense qu'elle se démarque aussi
34:21par l'image qu'elle renvoie.
34:22Et on se dit,
34:23elle a un truc en plus,
34:24elle a une histoire.
34:25Elle a commencé tellement jeune.
34:26C'était la plus jeune...
34:27En fait, à 7 ans,
34:29elle avait demandé
34:30un autographe
34:31à Sam Davies.
34:32C'est un truc de dingue.
34:33Et là,
34:33elle se retrouve avec elle
34:35dans le...
34:35Cédric Vial.
34:36Vous, en masculine,
34:37c'est un bateau féminin.
34:38Oui, on vous autorise,
34:38on vous autorise.
34:39Mais je pense que c'est
34:40ce qui peut arriver de mieux
34:41au sport féminin.
34:44C'est...
34:44Les gens qui regardent,
34:46les spectateurs,
34:47tous,
34:48quel que soit leur genre,
34:49ils veulent du spectacle,
34:51des exploits
34:51et de l'incarnation.
34:53Et c'est ce qui peut arriver de mieux,
34:54ce qu'elle fait là,
34:55ce que vous faites aussi,
34:56ce que vous contribuez à faire,
34:57c'est quand on regarde
34:58un match aujourd'hui
34:58de rugby féminin,
34:59quand on regarde
35:00un match de football féminin,
35:01quand on voit des exploits
35:02comme ce qu'elle est en train
35:03de réaliser,
35:04ça fait envie,
35:04ça fait rêver,
35:05ça met des étoiles dans les yeux.
35:06Elle a beaucoup partagé
35:07sur les réfugiés,
35:08à tous les garçons.
35:08Pauline Ferrand-Prévot
35:09dans le tour de France féminin
35:10qui a été le meilleur moment.
35:11On a manqué d'incarnation.
35:12On a manqué d'incarnation
35:13peut-être féminine,
35:14on en a eu quelques-unes.
35:16La une avec Pauline Ferrand-Prévot.
35:18Et je pense que c'est grâce
35:19à des exploits
35:20comme ce qu'elle est en train de faire
35:21et puis à ce qu'elle arrive
35:23à incarner aux étoiles
35:24qu'elle arrive à mettre
35:25dans les yeux
35:25de tous ceux qui la regardent.
35:27Des jeunes filles
35:27et pas que.
35:28C'est ça qui fait
35:30qu'on y arrivera.
35:31Alors malgré tout,
35:32le tableau,
35:33il n'est pas si rose quand même
35:34parce que voilà,
35:36par exemple,
35:36en termes de retransmission,
35:38il y a encore du chemin à faire.
35:3925% des retransmissions sportives
35:40sont consacrées aux femmes.
35:42Moi, je me suis battue.
35:44J'ai fait évoluer le décret
35:45sur les événements
35:46d'importance majeure
35:47pour vraiment sécuriser
35:49que les grandes compétitions féminines,
35:52par exemple,
35:52le Tour de France féminin,
35:54fassent partie
35:54de ce qui doit être retransmis
35:56en clair à la télévision
35:57pour permettre
35:58son partage
35:59au plus large public possible.
36:01Mais il faut continuer.
36:02C'est pour ça
36:02que vous s'étiez battue
36:03sur les droits
36:04de retransmission
36:06pour la coupe du monde
36:07de foot féminine.
36:08Et il faut continuer
36:09parce que l'ARCOM,
36:10ces statistiques
36:11sont super intéressantes.
36:12Elles montrent que
36:13quand on s'habitue
36:15à regarder du sport féminin,
36:17on adore ça.
36:18Il y avait une constance
36:19dans les publics
36:20qui y sont exposés
36:21une première fois
36:22et qui y retournent ensuite
36:23et qui doit vraiment motiver
36:24l'ensemble des acteurs
36:26de cette chaîne audiovisuelle.
36:27Il y a un problème aussi
36:28dans les instances sportives.
36:30Alors, heureusement
36:31que vous êtes là,
36:32mais quand même,
36:32la pratique sportive,
36:34elle progresse,
36:35mais les femmes,
36:35elles sont quand même
36:36encore sous-représentées
36:36dans les instances, Rachel.
36:38Oui, tout à fait.
36:38C'est pour ça, Amélie parlait
36:39de la loi.
36:40Il y a une loi qui dit
36:41qu'il va falloir la parité.
36:43On l'a déjà
36:43au niveau national.
36:44Oui, il faut maintenant
36:45la parité au niveau régional,
36:47mais au niveau national,
36:48il n'y a pas...
36:49Tu parlais des présidentes
36:50de FEDE,
36:51mais il en manque
36:52encore certaines.
36:53C'est dans les instances
36:54au sens large,
36:54dans les conseils
36:55d'administration,
36:56mais c'est vrai
36:56qu'on n'a pas du tout
36:57encore assez de femmes
36:58présidentes.
36:59Il faut qu'elles aient
36:59confiance aussi.
37:00une petite dizaine,
37:02quinzaine max sur 110.
37:04Les coachs aussi.
37:04C'est insuffisant.
37:06On n'a que 10%
37:07d'entraîneurs nationaux
37:08qui sont des femmes.
37:09On a 30%
37:10des directeurs techniques
37:11nationaux,
37:11donc le travail,
37:12il est énorme à mener
37:13pour rééquilibrer tout ça.
37:14C'est pour ça qu'il faut
37:14qu'il y ait un vrai plan
37:15de féminisation
37:17de l'emploi sportif,
37:18vraiment.
37:19Et moi, il y a une initiative
37:20qui m'intéresse beaucoup,
37:22qui est ce qui a été fait
37:22avec Tech pour toutes
37:24par le gouvernement
37:25pour faire connaître
37:26bien mieux
37:26les métiers de la tech
37:28à des jeunes filles,
37:29y compris en sortie
37:30d'école à travers des stages,
37:31du tutorat,
37:32du mentorat.
37:33Nous, il faut qu'on fasse
37:34pareil parce qu'on le voit
37:36aujourd'hui,
37:36les jeunes ont massivement
37:38envie de bosser
37:38dans le sport,
37:39mais il faut que cette passion-là,
37:40elle se communique aussi
37:42aux jeunes filles
37:42qui souvent ont un peu
37:44d'appréhension à se lancer
37:45dans ces filières-là
37:46qu'elles voient
37:46comme trop masculines.
37:47C'est ce que vous faites,
37:48les nègues,
37:48avec votre rugby girl academy
37:50pour inciter les jeunes filles
37:53à faire du rugby,
37:54leur donner confiance en elles ?
37:56Complètement.
37:57Un petit peu sur le même principe.
37:59Le mentorat,
37:59c'est aussi quelque chose
38:00d'hyper important pour nous.
38:01Alors, peut-être redéfinir
38:03ce qu'est la rugby girl academy
38:04pour ceux qui nous écoutent.
38:05C'est une association.
38:07L'objectif,
38:08c'est de faire de l'éducation
38:09et de l'insertion
38:10par le rugby,
38:11dédiée plutôt
38:11à un public féminin.
38:13Donc, en somme,
38:14on réalise des stages,
38:16des tournois,
38:17on fait du mentoring aussi
38:19avec des chefs d'entreprise
38:20qui viennent donner
38:21leur expérience
38:22auprès de jeunes filles
38:23qui sont en perte de confiance,
38:25qui ne savent pas
38:26vers quel métier se tourner.
38:27Effectivement,
38:28c'est une réalité.
38:29Quand vous recevez
38:30300 CV,
38:31alors que vous êtes
38:32une petite association
38:33et que les gens
38:35veulent venir travailler
38:36dans le sport,
38:37on se dit,
38:38il n'y aura pas forcément
38:38de la place pour tout le monde.
38:40Mais il faut ouvrir
38:41à d'autres métiers
38:41et notamment les métiers
38:43qui sont aujourd'hui
38:44plutôt masculins.
38:45On pense à l'industrie,
38:46on pense à l'audit,
38:47on pense à la finance.
38:48C'est vraiment
38:49des carcans très masculins
38:50et de se dire
38:50comment certains modèles
38:52des femmes
38:53qui ont réussi
38:54dans ces milieux-là
38:54peuvent maintenant donner
38:56à leur tour
38:56auprès de ces jeunes filles
38:58qui adorent le rugby.
38:59Et finalement,
39:00on se sert du sport
39:01pour aider aussi
39:02au niveau de l'insertion professionnelle
39:03dans des milieux
39:04où on est vraiment
39:05en manque de femmes.
39:07Et en fait,
39:07ces jeunes filles,
39:08elles ont besoin d'écoute,
39:09elles ont besoin de modèles,
39:11elles ont besoin
39:11qu'on leur dise
39:12c'est possible,
39:13qu'on les encourage
39:14et c'est exactement
39:15ce qu'on fait
39:15à travers notre programme.
39:17Et elles décrochent plus,
39:18je crois,
39:19les jeunes filles,
39:20les adolescentes,
39:21elles décrochent,
39:22Rachel ?
39:22À partir de 14 ans,
39:25c'est tout à fait ça.
39:25C'est vraiment à l'adolescence,
39:27un rapport au corps qui évolue,
39:28le regard des garçons.
39:29C'est pour ça que les vestiaires
39:30ne sont pas toujours différenciées,
39:32donc c'est un peu compliqué.
39:34Et comment on fait
39:35pour lutter contre ça,
39:36justement,
39:36contre le décrochage sportif
39:38des jeunes filles ?
39:39On améliore la qualité
39:41de l'offre sportive,
39:42on développe depuis le plus jeune âge
39:44l'habitude de la pratique
39:45en mixité,
39:46c'est un truc que par exemple
39:46le handball fait très bien.
39:49Et quand on est sur des groupes
39:51de jeunes filles,
39:52d'ados,
39:52moi je l'ai beaucoup vu
39:53dans le tennis,
39:54où il y a une vraie appréhension,
39:55on recrée au contraire
39:56des petits moments
39:57un peu tampons
39:58où elles sont en capacité
39:59d'être entre elles
40:01avec une pratique
40:02entre copines
40:02où elles reprennent confiance
40:04dans ce cercle-là
40:05avant,
40:06je l'espère ensuite,
40:07de retrouver
40:07le contact
40:09avec les garçons.
40:10Mais le sport,
40:11c'est ça,
40:12c'est ces espaces
40:12où on reprend confiance en soi
40:14et on travaille
40:14sur la mixité.
40:16Nos fédérations sont très engagées
40:17sur ce sujet-là.
40:18On a besoin là aussi
40:20de mobiliser
40:21des moyens importants.
40:22Il y a des premières expérimentations
40:24qui sont menées
40:24à droite à gauche
40:25qui sont intéressantes.
40:26Alors surtout qu'on a quand même
40:27un problème aussi
40:29de violence dans le sport.
40:30Vous en parlez,
40:31les naïcs notamment,
40:33à ne pas négliger,
40:3455% des athlètes féminines
40:36rapportent avoir été victimes
40:37de harcèlement
40:37ou d'abus sexuels.
40:38C'est quand même
40:38assez considérable
40:39comme chiffre.
40:40C'est considérable.
40:41J'ai même envie
40:41de parler de violence
40:42tout court aujourd'hui
40:43dans notre société
40:44et notamment
40:45chez la jeune génération.
40:47Quand on fait des interventions
40:47dans les collèges,
40:48moi je suis marquée
40:49par la façon de parler,
40:52de se pousser,
40:52de se mettre par terre.
40:53Moi c'est des choses
40:54qui me choquent
40:55et pourtant j'ai que 36 ans.
40:57Mais la violence,
40:58je n'ai surtout pas envie
40:59qu'elle se banalise
41:00et le rugby justement
41:01amène les valeurs
41:03de citoyenneté,
41:04de vivre ensemble
41:05qui sont hyper importantes.
41:07Et aujourd'hui,
41:08c'est ce qu'on fait
41:08à travers nos programmes
41:09et nos interventions
41:10dans les collèges
41:10où le rugby est un moyen
41:12d'aller parler d'égalité
41:14hommes-femmes,
41:15est un moyen de lutter
41:16contre les discriminations,
41:17un moyen de parler
41:17de violence
41:18et violence sexiste
41:19et sexuelle.
41:20Et effectivement,
41:21aujourd'hui,
41:22c'est des choses
41:23sur lesquelles on doit
41:24encore un peu plus former
41:25dans les clubs
41:26parce que oui,
41:28il y a des choses
41:28qui se sont dites
41:29notamment dans certains clubs,
41:32même au niveau
41:33Équipe de France
41:34où il y a eu
41:35des attouchements,
41:36où il y a eu des femmes
41:36qui n'ont rien dit
41:37et qui maintenant
41:38prennent la parole
41:39pour le dénoncer.
41:39Ça, ça doit être
41:40tolérance zéro,
41:41vraiment de manière absolue.
41:4383% des victimes
41:45de violences sexuelles
41:47ou sexistes
41:47sont des femmes
41:48aujourd'hui
41:49et il faut qu'on lutte
41:50contre ça.
41:50nous, au Comité National
41:51Olympique,
41:52on est vraiment en train
41:53de renforcer
41:53l'action là-dessus.
41:55Il faut que le contrôle
41:55d'honorabilité
41:56dans toutes les fédérations
41:57se développe.
41:58La plateforme du ministère
41:59sur laquelle on fait
42:00vraiment maintenant,
42:02il y a du bon travail
42:03qui a été mené.
42:04Il faut qu'il y ait...
42:05signaler, détecter.
42:06Et voilà.
42:07Et l'accompagnement
42:08des victimes,
42:09la sensibilisation
42:10des entourages.
42:12Nous, on va lancer
42:13dans les semaines qui viennent
42:15une fondation
42:15pour un sport sans violence
42:16justement pour essayer
42:17de promouvoir
42:18une action encore renforcée
42:20sur ces sujets-là
42:20et d'aider notamment
42:21les petites fédérations
42:22à pouvoir gérer
42:23beaucoup plus vite
42:25ces dossiers
42:26contre les violences sexuelles
42:28pour créer
42:28beaucoup plus de confiance
42:29et préserver
42:30beaucoup plus vite,
42:31éloigner beaucoup plus vite
42:32des prédateurs
42:33qui s'en prennent
42:35à nos enfants.
42:36Et alors, il y a un dernier sujet
42:37sur lequel on doit encore
42:38faire des progrès,
42:38c'est les salaires.
42:40Les femmes sont quand même
42:40payées 24% de moins
42:42que les hommes en moyenne.
42:43Les femmes,
42:44elles doivent travailler d'ailleurs
42:45en même temps
42:45qu'elles sont sportives pro
42:47et donc semi-pro du coup.
42:48C'est effectivement le cas
42:49dans le rugby.
42:51Je vais parler de mon sport
42:52que je connais bien.
42:53Effectivement,
42:54on est professionnel
42:56seulement en équipe de France.
42:57Donc ça touche
42:5850 joueuses aujourd'hui
42:59en France.
43:00Et voilà,
43:01il y en a 50 000
43:01en tout en France.
43:03Les autres sont
43:03complètement amatrices
43:04donc elles doivent avoir
43:05un double projet
43:06donc à la fois sportif
43:09mais aussi professionnel
43:10donc des études
43:11ou un emploi.
43:13Et généralement,
43:14on a envie de pousser
43:15en tout cas dans les clubs
43:16à avoir des entreprises
43:17qui deviennent sponsors
43:18du club
43:19donc qui donnent un financement
43:21pour être visibles
43:21mais aussi qui s'investissent
43:23pour donner du temps
43:24pour une joueuse
43:25leur dire
43:25ok,
43:26tu vas avoir un contrat
43:27à 80% avec nous,
43:30avec l'entreprise
43:30et les 20% restants
43:32on va te les payer aussi
43:34mais tu vas pouvoir
43:34être en capacité
43:35de t'entraîner
43:36dans le club
43:37et être plus performant.
43:38Comment on fait
43:38cette régliale
43:39pour rétablir
43:40cette égalité de salaire
43:41et pour que les sportifs
43:41puissent vivre
43:42en pratiquant leur sport ?
43:44Je n'ai pas de solution
43:46toute faite
43:46mais ce que vous dites
43:48est vrai,
43:48c'est vrai aussi
43:49pour beaucoup de disciplines
43:50peu médiatisées
43:51pour lesquelles
43:52les sportifs professionnels
43:54ou les sportifs de haut niveau
43:55restent amateurs.
43:57C'est le cas notamment
43:57pour les Jeux d'hiver
43:59pour la plupart des disciplines.
44:01Je pense qu'à long terme
44:03en tous les cas
44:03la principale cause
44:07de modification de ce système
44:08c'est la médiatisation
44:09et c'est l'exposition.
44:11Vous disiez tout à l'heure
44:11quand on remplit un stade
44:12avec 1000 personnes
44:12ou avec 80 000 personnes
44:13forcément ça change tout
44:15les enjeux ne sont pas les mêmes.
44:16Quand le Tour de France féminin
44:17aujourd'hui est diffusé
44:18à la télévision
44:19qui passe juste après
44:20le Tour masculin
44:21qu'il y a des gens
44:23sur le bord des routes
44:23et bien la rémunération
44:25dans le sport
44:25elle est différente
44:26et on a besoin aussi
44:27donc d'incarnation
44:29pour avoir des sponsors
44:30pour avoir l'incarnation
44:32il y en a toujours eu
44:33dans le sport féminin
44:34mais il en faut plus
44:35il y a Jani Longo
44:36Suria Bonali
44:37on pourrait en citer plein
44:39des sportifs de haut niveau
44:40Florence Artaud
44:41qui ont incarné leur sport
44:43et qui ont mis la lumière
44:44là-dessus
44:45qui ont attiré du coup
44:46des sponsors
44:46et qui ont probablement
44:47fait beaucoup plus
44:47pour le sport féminin
44:48que de n'importe quelle
44:49politique publique
44:49qu'on pourrait imaginer.
44:50Je pense qu'on a besoin
44:51de gens comme vous
44:53qui prenez la lumière
44:53on a besoin de vous exposer
44:55médiatiquement
44:55vous et d'autres
44:57pour faire en sorte
44:58que derrière
44:59il y a un phénomène
45:00d'entraînement
45:01qui fasse que
45:02le flux de l'argent
45:04suivra le flux
45:06de l'exposition médiatique.
45:06Allez on va passer
45:07au chrono maintenant
45:08c'est l'heure du chrono.
45:14Deux infos dans le chrono
45:16aujourd'hui
45:17et d'abord
45:17Mouamou Doufal
45:18qui va participer
45:19au Enhanced Games
45:21je vais plutôt le dire
45:22en français
45:22les jeux des dopés
45:24comme on les appelle
45:25aux Etats-Unis
45:26jeux augmentés
45:28si vous voulez
45:28champion de France
45:29du 100 mètres
45:29et du 200 mètres
45:30de nombreuses reprises
45:31entre 2019 et 2023
45:32le sprinter
45:33Mouamou Doufal
45:34suspendu pour dopage
45:35je le précise
45:36a donc annoncé
45:37sa participation
45:38à ces jeux
45:39dont la première édition
45:40aura lieu en mai 2026
45:41à Las Vegas
45:42et vous n'êtes pas
45:42très contente.
45:43Annoncer je trouve
45:44c'est épouvantable
45:44il faut vraiment
45:45le combattre
45:46et avec énormément
45:48de fermeté
45:49c'est d'abord
45:50catastrophique
45:51pour la santé
45:51des sportifs
45:52en question
45:53à qui on permet
45:54de tester
45:54des stéroïdes
45:55anabolisants
45:56de l'EPO
45:57de la testostérone
45:58etc.
46:00Il y a un côté
46:00à pas du gain
46:02parce qu'on leur donne
46:03des primes considérables
46:05pour ceux qui gagnent
46:05la compétition
46:06ceux qui battent
46:07un côté un peu
46:08jeu du cirque
46:09qui abîme terriblement
46:10la dignité du sportif
46:11et puis ça s'inscrit
46:13dans un projet politique
46:15extrêmement préoccupant
46:16je crois qu'il faut le dire aussi
46:17au-delà du promoteur australien
46:19on sait qu'il y a d'autres
46:21grands acteurs
46:22de la tech
46:23qui ont clairement
46:23des visées transhumanistes
46:25et c'est aussi ça
46:26que ça tire derrière
46:26c'est pour ça que
46:27nous quand Mouamou Doufal
46:29a pris cette décision
46:30on a avec beaucoup
46:30de fermeté
46:31avec l'agence française
46:33de lutte contre le dopage
46:34et le ministère des sports
46:35réagit pour dire
46:36que ça n'était pas acceptable
46:38et à la suite
46:39c'était un communiqué commun
46:40voilà
46:41ce communiqué commun
46:42qui a d'ailleurs
46:42conduit Mouamou Doufal
46:44à dire qu'il sortait
46:45de la communauté
46:46des sportifs
46:47du coup
46:48classiques
46:49qui sont aujourd'hui
46:51dans les contrôles
46:52de la FLD
46:53dans la communauté
46:54des sportifs
46:55de haut niveau
46:55mais on veut protéger
46:57les autres
46:58qui ne suivent pas
47:00son chemin
47:00lui dit qu'il veut
47:01repousser les limites
47:02du corps humain
47:03qu'est-ce que vous en pensez ?
47:04moi je trouve ça scandaleux
47:05on vous apprend quoi
47:07quand vous allez
47:07dans votre club de sport
47:09à vous dépasser
47:10à vous challenger
47:11à travailler dur
47:13pour atteindre un objectif
47:14et là c'est finalement
47:15la porte à tout
47:16vous pouvez tricher
47:17c'est autorisé
47:18et en plus de ça
47:18vous allez gagner
47:19un million de dollars
47:20alors on passe
47:21à la deuxième info
47:22de ce chrono
47:23bien sûr
47:24mais il y a quand même
47:25déjà des progrès importants
47:26mais ça reste un sujet
47:28l'enjeu financier
47:29à aller vers ce type
47:30d'initiative
47:30et c'est ça qui
47:31est dangereux
47:32montrer des photos nues
47:33de soi
47:33et la vendre à une communauté
47:34c'est ce qui arrive
47:36et c'est les dérives
47:36du sport aujourd'hui
47:37de haut niveau
47:38deuxième info
47:39du chrono
47:39Mattel
47:40qui célèbre le rugby féminin
47:41ça doit vous faire plaisir
47:42avec une Barbie
47:43à l'effigie
47:44de Nassira Kondé
47:45talent du 15 de France
47:46et du Stade Bordelais
47:47vous auriez aimé
47:48avoir votre poupée
47:49à votre effigie ?
47:50en tout cas
47:51je trouve ça super chouette
47:52pour Nassira
47:54il n'est pas trop tard
47:55c'est vrai
47:55vous avez raison
47:56c'est vrai
47:57Barbie c'est quand même
47:58une marque mondiale
47:59toutes les petites filles
48:01les petits garçons
48:02ont des poupées Barbie
48:04ou Ken
48:04en tout cas
48:05j'en ai fait partie
48:06j'ai eu les tracteurs aussi
48:07mais vraiment
48:09on parlait de modèles
48:11l'importance d'avoir des modèles
48:12et de pouvoir s'identifier
48:14peut-être maintenant
48:15ils ont pris 4
48:17Nassira fait partie
48:18d'un coup à plure
48:20de sportifs
48:22de rugby women sélectionnés
48:24il n'y a que des 3 quarts
48:24donc des femmes
48:26qui sont déjà
48:26dans la lumière
48:28moi je jouais devant
48:29j'étais un peu plus costaud
48:30changer de poste
48:31voilà
48:31non mais
48:32l'idée maintenant
48:32c'est à quand
48:33les poupées Barbie
48:34qui sont peut-être
48:35un peu plus trappées
48:36plus petites
48:37grosses cuisses
48:37c'est la prochaine innovation
48:39il n'y a qu'une qui est vendue
48:40et donc la française
48:41ne sera pas vendue
48:42il n'y a que l'américaine
48:43Inona Mahane
48:44qui sera vendue
48:45je ne trouve pas ça normal
48:46avec Rachel
48:46on ne peut pas retrouver
48:47les 4
48:48elle est là
48:49elle a été créée
48:50mais voilà
48:50alors justement
48:51on va faire grandir
48:52nos stars
48:53puisque c'est l'heure
48:53des prolongations
48:54on joue les prolongations
49:00avec vous
49:01donc Lénaï
49:01qu'on a déjà entendu
49:02mais vous êtes notre
49:03grand témoin aujourd'hui
49:04votre fiche d'identité
49:06si je ne me trompe pas
49:061m86
49:0790 kg
49:08vous êtes née le 15 mars 1989
49:10à Paimpol en Bretagne
49:12pionnière du rugby féminin
49:13ancienne élie
49:14de l'équipe de France
49:15de rugby à 7
49:16deuxième ligne
49:16du rugby
49:18ben oui pardon
49:19deuxième ligne
49:20ça c'est féminin
49:22ça va
49:23du rugby du 15 de France
49:25pardon
49:25élue meilleure joueuse
49:27du monde
49:28de deuxième ligne
49:29en 2017
49:30vous avez joué
49:32au stade René
49:32au stade français
49:33et en Angleterre
49:35d'abord on a une photo
49:36à vous montrer
49:37qui va normalement
49:38vous rappeler
49:39des souvenirs
49:40elle va s'afficher
49:41nous sommes en novembre 2018
49:44la France bat
49:46la Nouvelle-Zélande
49:47dans un stade français
49:49à Grenoble
49:49rempli
49:5018 000 personnes
49:51ça vous évoque
49:52quels souvenirs
49:53grandioses
49:54énormes
49:54de vivre ça
49:55on s'entraîne dur
49:56tous les jours
49:57pour vivre ce genre de moment
49:59jouer à la maison
50:01battre les Black Ferns
50:04qui sont quintuple championnes du monde
50:06chez nous
50:08devant notre public
50:09c'était juste un moment incroyable
50:11et surtout une aventure humaine
50:12de revoir tous ces visages
50:14toutes ces filles
50:15avec qui j'ai joué
50:16ça donnerait presque envie
50:17de remettre les crampons
50:18c'est votre meilleur souvenir ?
50:19un des plus beaux
50:21et des plus gros
50:22parce que
50:22jouer devant son public
50:24battre un record d'affluence
50:26à l'époque
50:27et d'être dans un match
50:30hyper serré
50:31à des moments
50:32où on n'avait plus de lucidité
50:33et en fait
50:33le groupe
50:34nous élève
50:35et nous donne de l'énergie
50:36c'est ce qui est
50:38le plus fort
50:39dans le rugby
50:40que j'adore
50:40c'est un sport collectif
50:42qu'on a besoin
50:43de chacune
50:43pour atteindre les sommets
50:45et le rugby
50:45vous y êtes arrivée
50:46pas très tôt
50:46finalement à 20 ans
50:48en 2009
50:48avant vous faisiez
50:49de l'heptathlon
50:50vous avez découvert le rugby
50:51un peu par hasard
50:52parce que ça collait
50:53à votre emploi du temps
50:54universitaire
50:55est-ce que vous aviez
50:56des a priori sur ce sport ?
50:57bien sûr
50:58mon père était quand même
51:00entraîneur de rugby
51:00mais moi je ne voulais pas
51:02du tout en entendre parler
51:04parce que je me suis dit
51:04je ne voyais que des hommes
51:06en fait
51:06j'allais le dimanche
51:07voir les matchs avec lui
51:09je ne voyais que des hommes
51:10je n'avais aucun modèle féminin
51:12donc je ne me projetais pas
51:14du tout dans ce sport
51:14je pensais aussi
51:15que c'était un sport d'hommes
51:16oui et puis quand je regardais
51:17parce qu'il regardait à la télé
51:18je voyais que des gens
51:19se battent
51:20tête par terre
51:21des hommes
51:22pour moi c'était très confus
51:23comme sport
51:24et puis finalement
51:26en mettant un pied
51:26sur le terrain
51:27j'ai accroché de suite
51:29et surtout pour l'esprit
51:31l'esprit d'équipe
51:32se sentir aussi
51:33qu'on est soutenu
51:34par d'autres
51:35parce qu'à l'époque
51:35j'ai quand même reçu
51:36pas mal de commentaires
51:37du style
51:38quoi tu fais du rugby
51:39t'es une femme
51:40mais tu ne devrais même pas
51:40faire ça
51:41ou alors c'est normal
51:42que tu te casses
51:42parce que c'est pas fait
51:44pour les femmes
51:44donc bref
51:46des genres de commentaires
51:48des encouragements
51:48ouais voilà
51:49de l'époque
51:50on était que 8000 joueuses
51:51donc on cassait aussi
51:52un peu les stéréotypes
51:53est-ce que vous vous sentez
51:54une responsabilité sociétale
51:56en tant que championne ?
51:58oui je pense que
51:59en tout cas
51:59j'ai envie de partager
52:01tous les bienfaits
52:02de mon sport
52:02parce que pour moi
52:03il a été magique ce sport
52:05j'étais une jeune fille
52:06qui était très introvertie
52:08qui était très très timide
52:09en manque de confiance
52:11de confiance
52:12quand j'étais plus jeune
52:13qui a subi
52:14de l'harcèlement scolaire aussi
52:16donc vous rentrez
52:18dans la vie
52:18avec quand même
52:19pas mal de
52:19un peu cabossé
52:21et avec très peu
52:22de confiance en soi
52:22et finalement
52:24le rugby m'a amenée
52:25et le sport en général
52:26l'athlée avant
52:27voilà
52:27à être sûre de moi
52:28à me dire
52:29bah oui je peux le faire
52:30tiens je bats les garçons
52:31alors je dis ça
52:33parce que
52:34bien souvent
52:35c'était mal pris
52:36par les garçons
52:36qui voyaient
52:38elle fait plus de traction
52:39de moi
52:39ou elle gagne
52:40au badminton
52:41contre moi
52:41c'était très mal vu
52:43ça vous attirait pas
52:45des copains
52:45ça m'attirait pas
52:46des copains
52:47mais ça me donnait
52:47le goût du challenge
52:48j'ai envie de me battre
52:49aussi
52:50et plutôt de se dire
52:51bah non regarde
52:52tu vois une fille
52:53peut faire ça
52:54et c'est pas grave
52:55enfin on est
52:56ça va aussi être
52:58un plus
52:58dans une équipe
52:59pour gagner
53:00parce que plus t'as
53:01une fille qui met
53:01des buts au hand
53:02ou au foot
53:04c'est quoi le plus beau
53:06compliment qu'on vous ait fait
53:07le plus beau compliment
53:09qu'on m'ait fait
53:09c'est très dur ça
53:12le meilleur conseil
53:14alors qu'on vous ait donné
53:15soit toi même
53:18accepte toi
53:21comme tu es
53:21et aie cette fierté
53:23d'être différente
53:24peut-être aussi
53:25c'est le conseil
53:27que vous donnez
53:27à votre tour
53:28c'est votre mantra
53:28ouais je pense que
53:30on peut pas plaire
53:31à tout le monde
53:31et nos différences
53:33font aussi
53:33les forces
53:35nos forces
53:36et on le voit aussi
53:38dans une équipe de rugby
53:39finalement
53:39on était 4, 5
53:41deuxième ligne
53:42quasiment dans
53:42grands effectifs
53:43on avait des qualités
53:45toutes très différentes
53:46et finalement
53:48ça nous empêchait pas
53:49de jouer
53:49et d'être
53:50la plus compatible
53:51on va dire
53:52dans l'équipe
53:53qu'on voulait mettre
53:54sur le terrain
53:54et ça
53:55je trouve que c'est
53:56c'est pareil
53:58dans le milieu de l'entreprise
53:59finalement
53:59peut-être vous allez avoir
54:00le même poste
54:01mais on va pas vous demander
54:01la même chose
54:02parce que vous allez pas savoir
54:03vous allez pas avoir
54:04les mêmes soft skills
54:06soft skills
54:07ça serait dur
54:07on va dire
54:07soft skills
54:08ouais c'est pas facile de dire
54:09et chacun amène
54:11voilà un peu de soi
54:12dans l'équipe
54:13merci beaucoup
54:14Lénaïne
54:15voilà c'était
54:16une belle inspiration
54:17pour terminer
54:19cette émission
54:20merci beaucoup
54:21à vous quatre
54:21on a décidé
54:22de terminer
54:23par un coup de coeur
54:24ce mois-ci
54:26il sera un peu particulier
54:27le coup de coeur
54:28on voulait plutôt
54:29suggérer des livres
54:30des documentaires
54:31des fictions
54:32des films
54:32des séries
54:33autour du sport
54:33évidemment
54:34mais là on voulait saluer
54:36celui qui a créé l'émotion
54:37à l'été 2024
54:39Charles Coste
54:40ancien cycliste
54:41doyen mondial
54:42des champions olympiques
54:43qui est mort à l'âge
54:44de 101 ans
54:44médaillé d'or
54:45en poursuite par équipe
54:47à Londres
54:47en 1948
54:48ce varroi
54:49a porté la flamme
54:50on s'en souvient
54:50c'était pendant la cérémonie
54:51d'ouverture
54:52avant-dernier relayeur
54:53exactement
54:53c'était très émouvant
54:54il a touché la planète entière
54:56un mari-jo était dit
54:57sous la pluie
54:58dans son fauteuil roulant
55:00et c'était magique
55:03c'était une des plus belles images
55:05merci beaucoup à tous les quatre
55:06merci de m'avoir accueilli
55:07pour mon premier numéro
55:08de sport etc
55:10merci à la régie
55:10à toute l'équipe
55:11à Pierre
55:12à Sébastien
55:13à Mathéo
55:13à Marie
55:14n'hésitez pas à venir nous voir
55:15sur publicsena.fr
55:16il y a le replay de l'émission
55:18sur les réseaux sociaux
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55:21et on se retrouve
55:22le mois prochain
55:22au revoir
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