- il y a 3 semaines
Les clefs d'une vie - Julien Alluguette
il a débuté avec Francis Huster, il a joué le maitre chocolatier dans « Ici tout commence ». Il a mis en scène « Le soldat rose », et récidive avec "Le fantôme de l’Opera" au théâtre Antoine
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-10-27##
il a débuté avec Francis Huster, il a joué le maitre chocolatier dans « Ici tout commence ». Il a mis en scène « Le soldat rose », et récidive avec "Le fantôme de l’Opera" au théâtre Antoine
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PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:05Vous avez grandi en Savoie avant d'apprendre à faire des gâteaux.
00:08Acteur, mais aussi metteur en scène.
00:10Vous travaillez chaque texte avec une telle précision
00:13qu'il finit par hanter vos nuits.
00:15Ce qui est sans doute le cas en ce moment avec Le Fantôme de l'Opéra.
00:18Bonjour Julien Aluguette.
00:19Bonjour.
00:20Alors, vous avez un parcours étonnant qu'on va évoquer.
00:23Vous mettez en scène Le Fantôme de l'Opéra au Théâtre Antoine
00:26qui est un classique mais revu et corrigé
00:29avec Benoît Solès.
00:30Le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours
00:33à travers des clés.
00:35Et la première que j'ai trouvée, c'est le 4 octobre 2008,
00:38votre première télé, le journal de 13h.
00:41Il y a un extrait où la journaliste assure
00:43qu'il faut suivre cet inconnu qui va faire une grande carrière
00:46et c'est Marigny-Ecus.
00:49Vous avez dit de cette séquence ?
00:50Alors, je ne me souviens pas exactement de cette séquence
00:52mais je me souviens bien d'Ecus au Théâtre Marigny.
00:54Ça a été un de mes premiers grands rôles au théâtre.
00:57Une aventure absolument merveilleuse
00:59tant artistique qu'humaine.
01:00Il se trouve que Ecus, c'était l'histoire
01:02d'un adolescent qui a crevé les yeux
01:04de 6 chevaux et qui se retrouve face à son psychiatre.
01:07C'est ça.
01:07Un sujet très dur.
01:08Oui.
01:09Qui tirait d'un fait divers, paraît-il.
01:11Oui, tout à fait.
01:11C'est Peter Schaeffer qui est parti de ce fait divers
01:13et qu'on a fait une pièce de théâtre
01:15qui a été jouée en même temps que je l'ai jouée à Paris
01:17par Daniel Radcliffe à Broadway.
01:20Et en même temps, il y avait un film dont voici la bande originale.
01:31Le film avec Richard Burton dans le rôle principal du psychiatre.
01:35Au départ, ils avaient songé à confier le rôle à Marlon Brando ou Jack Nicholson.
01:38Parce que Richard Burton buvait beaucoup.
01:43Donc, il s'est calmé et il a accepté de ne plus boire pour tourner ce rôle.
01:47Et c'est vrai que dans ce reportage où on vous voit,
01:49on dit que vous ne tenez pas en place,
01:50que vous êtes un ludion
01:51et que vous donnez tout pour ce rôle, Julien Luguette.
01:55Oui, c'est Didier Long qui mettait en scène.
01:58Le rôle du psy était tenu par Bruno Volkovitch.
02:00Ça a été une rencontre vraiment magnifique.
02:03C'était à la fois un rôle de grande ampleur
02:08avec une intensité folle.
02:09Et en même temps, il y avait quelque chose de très particulier.
02:11C'est-à-dire que je finissais tout nu sur scène
02:13pendant deux fois quinze minutes.
02:16Et en même temps, j'ai été transporté totalement
02:18par le sujet de la pièce
02:20qui était absolument terrible et merveilleux à la fois.
02:23Et c'est ce qui m'a vraiment lancé.
02:25Je me rappelle d'ailleurs de la première d'EQUS
02:28où j'ai vu mon nom sur l'affiche
02:30et puis je me suis rendu compte que ça y est, ça allait exister.
02:32Jusqu'au dernier moment, je me disais
02:34mais c'est un rêve, ça n'arrivera pas.
02:36Et puis c'est arrivé.
02:37Oui, je crois que Bernard Giraudot aussi
02:39était un des premiers à vous féliciter.
02:41Exactement, il m'a pris dans ses bras
02:42et il m'a dit que j'avais tout d'un grand
02:43et ça m'a beaucoup, beaucoup touché.
02:45Alors ce rôle, vous le devez à une metteur en scène
02:48qui vous a repéré, qui est Anne Bourgeois.
02:50Non, alors Anne Bourgeois, j'ai travaillé avec elle après.
02:52Là, c'était Didier Long qui m'a mis en scène dans EQUS.
02:55Mais elle en avait parlé à Didier Long, semble-t-il.
02:57Ah oui, vous êtes bien enseigné.
02:59Mais oui, effectivement, Anne m'avait repéré déjà à cette époque
03:02et j'ai travaillé quelques années après avec elle,
03:05dans les vœux du cœur.
03:06Alors, il se trouve que ce soir-là, en plus le soir la première,
03:09il y a eu un événement,
03:10les lumières se sont brusquement éteintes dans le théâtre.
03:12Qui n'arrive jamais.
03:13Oui, vous êtes très bien enseigné.
03:14Effectivement, il y a eu une coupure d'électricité.
03:16On a fini quasiment tout le deuxième acte
03:19dans un seul cercle de lumière qui restait allumé.
03:21On ne sait pas trop comment.
03:23Et les gens, à la fin, ont pensé que c'était fait exprès,
03:25que c'était un parti pris de mise en scène.
03:26Et Bruno Volkowicz avait des lampes torches,
03:28il allait le chercher, il m'éclairait, etc.
03:30C'était complètement lunaire.
03:32Et en même temps, on a été au bout de la représentation.
03:34Oui, mais comment on vit ça
03:36quand on a un jeune comédien qui met ses débuts ?
03:37Moi, je pensais à un moment qu'ils allaient...
03:39Enfin, je continue à jouer.
03:40Et puis je me disais, à un moment,
03:41ils vont mettre le rideau de fer,
03:42ils vont arrêter.
03:43Et puis ça n'arrêtait pas.
03:44Donc je me disais, bon, allez, j'y vais, j'y vais,
03:46je continue, quoi.
03:47Et puis les saluts sont arrivés.
03:49Et moi, je pensais que les gens allaient dire,
03:51mais qu'est-ce que c'était que ce gros problème ?
03:52Et les gens ont applaudi, se sont levés à la fin,
03:54ils pensaient que c'était ça des parties du spectacle.
03:56On a qualifié ce spectacle de spectacle branché, justement.
03:59Exactement, c'est ça.
04:00Alors, il se trouve qu'il y a une chose très particulière
04:02chez vous, Julien Luguette.
04:04Vous êtes persuadé depuis vos jeunes années
04:06que vous avez des pouvoirs magiques.
04:07Vous en rêvez.
04:08Oui.
04:09En fait, quand j'étais petit,
04:11qu'il fallait faire un vœu, par exemple,
04:13pour son anniversaire ou des choses comme ça,
04:15j'ai toujours rêvé d'avoir des pouvoirs magiques.
04:18Et je crois, parce que j'ai commencé à faire du théâtre assez tôt,
04:21donc vers 8 ou 9 ans,
04:23que pour moi, c'était une manière d'avoir une sorte de pouvoir magique,
04:26d'emmener les gens voler, rêver,
04:29dans un univers un peu parallèle.
04:32Et je crois que c'est pour ça que j'aime autant ce métier,
04:34c'est que ça permet à la fois de vivre mille et une vies
04:36et en même temps d'emmener les autres dans des ailleurs
04:39peut-être plus merveilleux que la vraie vie.
04:42Votre enfance, ce qui n'était pas merveilleux,
04:44c'était votre côté solitaire.
04:46J'étais très solitaire, oui.
04:47J'étais très solitaire dans la cour de récré, tout ça.
04:49J'observais beaucoup les gens.
04:51C'est peut-être aussi ce qui m'a donné l'envie
04:52par la suite à la fois de jouer et de mettre en scène.
04:56Et puis, j'imaginais d'un coup d'avoir des super pouvoirs,
05:00de me mettre à voler, de les emmener
05:02et que les gens se disent
05:03« Ah ouais, il a des pouvoirs magiques ! »
05:04Il est trop cool, en fait.
05:06Le pouvoir aussi d'être premier de la classe en permanence.
05:09Oui, je ne sais pas si c'est un pouvoir.
05:10En tout cas, j'avais des parents qui étaient très attentifs
05:12à ce que je fasse bien mes devoirs.
05:14Moi, j'ai toujours beaucoup aimé l'école.
05:16Donc, ce n'était même pas vraiment des efforts.
05:17J'ai toujours effectivement été premier de la classe.
05:21Ce qui pourrait être un peu énervant, j'imagine, pour certains.
05:23Mais j'ai toujours aimé travailler.
05:25Il se trouve aussi que, finalement,
05:27ce côté premier de la classe, ce côté solitaire,
05:30vous a conduit à vouloir faire du théâtre, Julien Aluguette.
05:33Oui, parce que le fait d'être solitaire m'a rendu très, très timide.
05:40J'avais du mal à regarder les gens dans les yeux.
05:42On me serrait la main, j'avais la main moite.
05:44Et en fait, c'est moi qui ai demandé à mes parents
05:45si je pouvais faire du théâtre.
05:48Ce qu'ils m'ont autorisé à faire, donc assez jeune.
05:51Et ça a été une vraie libération.
05:52J'ai enfin relevé la tête.
05:53J'ai pu fixer les gens dans les yeux.
05:55J'ai réussi à m'épanouir, à être plus ancré dans le sol.
06:00Et j'avais un super prof de théâtre qui s'appelait François Cadet,
06:03qui est décédé depuis, mais à qui je dois beaucoup.
06:06Oui, d'ailleurs, il a eu son heure de gloire à la télévision
06:08en étant l'inspecteur Lucas,
06:10l'un des quatre inspecteurs du commissaire Maigret.
06:12Tout à fait, tout à fait.
06:13Alors, il se trouve que ce qui se passe, c'est que tout ça s'arrête
06:16parce que vos parents vont à excléber.
06:18Parce que je crois que votre père,
06:20qui est directeur commercial dans une entreprise de périculture,
06:23il est muté.
06:24Comment vous avez toutes ces infos ?
06:25C'est incroyable.
06:26Tout à fait, il est muté en Savoie.
06:28Donc, j'ai à peu près 13 ans.
06:29Je quitte la région parisienne dans laquelle j'habitais.
06:32Et je vais donc m'installer avec Slebin
06:34où je me retrouve à nouveau assez solitaire
06:35parce que Parisien tête de chien,
06:38malheureusement, c'était un peu le cas.
06:41Et je n'étais pas un grand sportif pour le coup.
06:43Donc, pendant les récrés,
06:44je n'étais pas trop intégré au match de foot de la récré.
06:48Et en fait, il y avait un professeur qui s'appelle Patrice Rimé
06:50qui était le prof de musique du collège
06:54et qui faisait une sorte de petit atelier intercours
06:57et il montait des comédies musicales.
07:00Et donc, du coup, je me suis dit,
07:01ah là là, mais ça a l'air génial.
07:01Et puis, j'ai commencé à apprendre à chanter avec lui.
07:04Et puis, j'ai été passionné par la musique, le chant.
07:06J'ai commencé aussi après à faire des cours de chant,
07:08monter mon petit groupe de musique.
07:11Et puis, du coup, en fait, le théâtre que j'avais quitté
07:13s'est transformé plus en côté musical là-bas.
07:16Oui, et ça, avec l'assentiment de votre père, Julien Luguette,
07:19parce que lui aussi, jouer de la guitare aurait rêvé d'être artiste.
07:22Exactement, mon père est guitariste à la base.
07:24Il avait un petit groupe de musique aussi.
07:26Et quand j'étais petit, d'ailleurs, il m'accompagnait souvent.
07:28Je chantais un peu des chansons de Maxime,
07:30de Cabrel, de Bouzzi.
07:32Et c'est aussi lui qui m'a donné le goût de la musique.
07:34Et vous faisiez des petits galas comme ça ?
07:37Oui, je faisais des petits galas.
07:38Dès que j'avais une occasion, même quand on était à la campagne
07:41chez mes grands-parents, j'organisais toujours
07:42avec les voisins-voisines des petits spectacles.
07:45On faisait payer ça un franc à l'époque.
07:47Déjà, le truc, il faut quand même récompenser le travail.
07:51Et puis, oui, je montais.
07:53J'avais une appétence à la fois pour jouer,
07:58avoir des rôles, et puis en même temps,
07:59mettre en scène un peu les autres aussi.
08:01Et puis ensuite, Julien Luguette, c'est Lyon.
08:03Parce qu'encore une fois, une mutation.
08:05Oui, à Lyon, parce que j'ai eu mon bac scientifique.
08:10Et après, je voulais repartir dans des études théâtrales.
08:12Et pour le faire, il fallait que je passe par une licence
08:15en art du spectacle et en lettres modernes.
08:17Donc, je suis parti à Lyon pour le faire.
08:19Et j'ai fini ça à la Sorbonne, à Paris.
08:21Et j'ai commencé après à faire les cours florins à Paris.
08:22C'est quoi une licence en art du spectacle ?
08:24Alors, c'est une licence qui regroupe le théâtre,
08:27la danse, le cinéma et la photo.
08:29Et je trouvais ça génial.
08:31Alors moi, je n'étais pas du tout un littéraire de base.
08:32J'étais vraiment un scientifique.
08:34Mais je trouvais ça génial.
08:35Ça m'a obligé à lire des auteurs comme Rousseau,
08:37comme Baudelaire, comme Gracq.
08:41C'était vraiment hyper intéressant.
08:44Et puis, tous les grands courants,
08:46même de photos, de danse,
08:48Pina Baos, des figures comme ça.
08:50Je n'avais jamais entendu parler d'eux.
08:52Et ça m'a appris beaucoup de choses théorétiquement en parlant, on va dire.
08:54Et ensuite, l'apprentissage, c'est le cours florent.
08:56Oui.
08:57Mais curieusement, après le cours florent,
08:59ça marche tout de suite,
08:59ce qui n'est pas vraiment le cas pour tout le monde, Julien Luguette.
09:02Oui, c'est ça.
09:03Mes parents m'ont dit,
09:03bon, écoute, maintenant, tu veux aller à Paris de nouveau ?
09:06Vas-y, fais tes preuves.
09:08J'y suis allé.
09:09Je suis rentré en deuxième année directement.
09:11Et à la fin de la deuxième année,
09:12j'ai été engagé sur une pièce qui s'appelle Un cœur sauvage,
09:14qui a été mis en scène par Christophe et Stéphane Bauty,
09:16avec Édouard Collin et Violaine Brabillon.
09:18C'était ma première pièce de théâtre.
09:20Et donc, c'était drôle parce que j'ai fêté mes 20 ans de carrière
09:24il y a deux ou trois jours.
09:25C'était le 11 octobre.
09:28Et donc, ça fait pile 20 ans que je suis intermittent du spectacle
09:31et que je vis mon métier.
09:32Mais c'est extraordinaire parce que quand on sort du cours florent,
09:35on fait des castings un peu partout.
09:36On est venu vous chercher directement.
09:38J'ai passé...
09:38En fait, il y a eu une audition au cours florent.
09:40Je l'ai passé.
09:41J'ai été pris tout de suite.
09:42Et j'étais encore en formation.
09:44Et j'ai commencé à travailler.
09:45En fait, la journée, j'étais en cours.
09:49Et puis, le soir, je travaillais.
09:51Et un cœur sauvage, c'était un sujet encore tabou à l'époque
09:54puisque c'était les difficultés des gays pendant l'adolescence.
09:57Oui, c'est ça.
09:57Ça suit.
09:58Alors, ce n'était pas mon personnage, mais celui d'Édouard Collin.
10:00Ça suit un personnage qui est homosexuel
10:02et qui le vit assez mal,
10:04qui va même jusqu'aux tentatives de suicide.
10:06Et moi, je jouais en fait le petit copain de sa meilleure amie
10:09qui finalement se rend compte qu'il a des sentiments pour ce garçon.
10:12Donc, ça travaillait sur un personnage plus bisexuel qu'homosexuel, on va dire.
10:17Avec tout le refoulement qu'il pouvait ressentir, lui.
10:20Toute la violence que ça pouvait contenir.
10:22Et ensuite, c'est le théâtre classique
10:23puisque vous jouez Shakespeare.
10:26Vous jouez scène de chasse en bavière.
10:29Tout de suite vers le théâtre classique.
10:31Oui.
10:31Et là, c'est pourquoi on m'a contacté.
10:33On m'a proposé des très beaux rôles.
10:34Puck, notamment dans La Tempête.
10:37Ariel dans Le Songe du Nuit d'Été.
10:40Pardon, l'inverse.
10:40C'est Ariel dans La Tempête et Puck dans Le Songe du Nuit d'Été.
10:44Et c'est vrai que j'ai eu le droit à des très beaux rôles shakespeariens.
10:48Et puis après, Aïculus et ce qui s'en est suivi.
10:52Oui.
10:52Alors, ce qui s'en est suivi, ça n'a pas vraiment de rapport.
10:54On va évoquer une autre date importante dans votre parcours.
10:57Le 22 octobre 2016.
10:59A tout de suite sur Sud Radio avec Julien Alléguet.
11:02Sud Radio, les clés d'une vie.
11:04Jacques Pessis.
11:05Sud Radio, les clés d'une vie.
11:07Mon invité Julien Alléguet.
11:08Nous parlerons tout à l'heure du fantôme de l'opéra
11:10que vous mettez en scène au Théâtre Antoine.
11:13Et on en revient à une date importante dans votre parcours.
11:16Je rappelle que vous avez fait Aikus, du Théâtre Classique.
11:19Et le 22 octobre 2016, c'est une première au Casino de Paris.
11:24Je m'appelle Peppa Pig.
11:26Alors, quand même, vous pensez de Shakespeare à Peppa Pig.
11:29C'est le grand écart.
11:31C'est le grand écart.
11:32Mais alors, en fait, je vais vous dire un truc.
11:33Moi, j'ai toujours voulu être contre les étiquettes.
11:37En France, notamment, on a une tendance à essayer d'étiqueter beaucoup les gens.
11:41Dire, là, tu fais de la mise en scène, ou tu fais du théâtre, ou tu fais de la télé, ou tu fais de la radio, machin.
11:46Moi, ce qui me plaît, c'est de faire mon métier sous toutes ses formes.
11:49Et avoir plusieurs casquettes, c'est le truc que je trouve le plus merveilleux au monde.
11:53Et je me suis toujours battu pour ne pas aller à des endroits où on m'attendait.
11:57Donc, j'ai toujours essayé de brouiller un peu les pistes et d'aller vers des choses qui sont très commerciales, des choses très théâtrales, des choses dramatiques, des choses comiques.
12:04De la télé, du cinéma, de la mise en scène de théâtre, comme de concerts, comme de spectacles musicaux.
12:11Et notamment, Peppa Pig, qui est un spectacle vraiment pour les tout-petits.
12:13Oui.
12:13Alors, pour les parents qui ne le savent pas, il y a eu 135 épisodes.
12:16Et chaque épisode, il y a une leçon de vie pour les enfants, ce qu'on doit faire, ce qu'on ne doit pas faire.
12:21Comment vous êtes arrivé là-dedans ?
12:23Alors, ça, c'est un projet qu'on m'a proposé.
12:26C'est Pierre-Alexandre Vertadier, qui avait vu d'autres mises en scène de moi à l'époque.
12:31Et qui m'a dit, écoute, voilà, Julien, j'ai reçu les droits de Peppa Pig pour le monter en France.
12:35Il faut savoir que c'est une marque extrêmement forte et qui vaut plusieurs milliards de dollars.
12:40Il me dit, voilà, je cherche quelqu'un pour faire l'adaptation et le mettre en scène.
12:44Est-ce que c'est quelque chose qui pourrait t'intéresser ?
12:45Je lui ai dit, bien sûr, je ne connaissais pas.
12:47Mais je lui ai dit, oui, je vais regarder et puis voyons ce qu'on peut en faire.
12:50Et puis, on a réussi à en faire un spectacle qui a tourné pendant deux ans.
12:54Et puis, on a fait un deuxième volet quelques années plus tard.
12:57Et puis, ça a été un gros carton au Casino de Paris.
12:59On a fait trois ans de tournées avec.
13:02Et puis, c'était génial.
13:03Moi, j'aime bien aussi le spectacle jeunesse parce que moi, j'ai été touché quand j'étais petit par des...
13:11À mon époque, c'est Dorothée, c'est Chantal Goya.
13:13Je veux dire, j'allais voir les spectacles et je rêvais.
13:16Et c'est, je pense aussi, ce qui m'a un peu donné envie de faire du spectacle et de faire de ma vie ce métier.
13:23Donc, je trouve ça génial aussi.
13:26Les premiers spectacles que les enfants vont voir, même à deux, trois ans, on a une vraie responsabilité de leur donner goût à ça.
13:32On forme un peu les futurs spectateurs de demain.
13:35Et puis, peut-être que dans l'eau, il y en a qui, un jour, se diront, moi, j'ai envie aussi de faire de la mise en scène.
13:38Moi aussi, j'ai envie d'être comédien.
13:40Et moi, je trouve ça merveilleux de ce sentiment de transmission, quoi.
13:43Oui, moi, je me souviens de ce spectacle Grand Splash avec un livre-disque qu'on récupérait à la fin.
13:48J'avais des enfants, donc ils avaient été voir le spectacle.
13:52Et il y avait Monsieur Patate, qui est un personnage qu'on a oublié.
13:55Il se trouve que Monsieur Patate, c'est un personnage qui a été commercialisé aux Etats-Unis en 52.
13:59Et c'est le premier personnage à avoir eu droit à une publicité à la télévision aux Etats-Unis.
14:03Ah oui, je ne savais pas, vous voyez.
14:05Et c'est vrai que c'était un univers tout à fait différent, mais surtout très compliqué, parce que les enfants ne vous passent rien.
14:13Complètement.
14:13Le public enfantin, en fait, enfin le public jeunesse, c'est un public qui n'applaudira pas par politesse, qui ne restera pas assis à sa place parce qu'il faut rester assis à sa place.
14:29Et du coup, sur l'histoire de rythme, de couleurs, de...
14:33Sur les mots aussi.
14:34Sur les mots qui sont employés.
14:35Moi, j'essaie toujours de ne pas prendre les enfants pour des gens qui ne comprennent pas.
14:39Et ils sont très intelligents et comprennent bien plus ce qu'on ne pense.
14:41Et je trouve que quand on a fait beaucoup de spectacles jeunesse en mise en scène, on aborde les spectacles dits adultes, ou en tout cas tout public, d'une manière plus efficace, plus concrète.
14:54Et il y a un autre sujet pour les enfants que vous avez abordé à votre façon en le modernisant, c'est Cendrillon.
14:59Oui, ça c'était un des premiers spectacles que j'ai fait.
15:01C'était Cendrillon, j'étais avec des potes d'école et comme vous avez compris, je suis un petit peu hyperactif.
15:07Je ne supportais pas d'être juste comédien et d'attendre qu'on m'appelle pour des spectacles.
15:10Donc en fait, j'ai monté ma compagnie, j'ai pris des potes avec moi de l'école du Cours-Florent et on a monté ce spectacle-là qui est un spectacle jeunesse.
15:20Je voulais monter un peu disco, un peu rock.
15:24Et puis ça a duré pendant plusieurs années.
15:27Et puis voilà.
15:29Et puis c'est l'une des premières fois où il y avait des écrans vidéo utilisés pour un spectacle.
15:34Aujourd'hui c'est courant, à l'époque ce n'était pas courant, Julien Le Guet.
15:36Oui, c'était les premières fois qu'on utilisait de la vidéo sur un plateau et je l'avais fait.
15:41C'était encore un petit vidéoproche, un peu tout pourri tout ça au départ.
15:45Mais il y avait tout un système où il y avait la princesse qui rentrait dans l'écran, qui en ressortait.
15:50Et c'est un spectacle bizarrement qui a beaucoup marqué les gens qui l'ont vu, mais on parle encore aujourd'hui.
15:53Il se trouve que la vraie cendrillon, la première version, daterait, dit-on, de l'Antiquité.
15:58Elle relaterait l'histoire d'une jeune esclave grecque ayant épousé un pharaon après que celui-ci ait retrouvé ses chaussures.
16:04Ça vient de là.
16:05Ah d'accord, je ne savais pas.
16:06Et après le conte a évolué.
16:07Moi je connais la version de Perrault et puis celle de Grimm qui est un peu plus trash, mais je ne connaissais pas cette...
16:11Ça vient d'Antiquité.
16:12Ok d'accord.
16:13Et puis vous avez aussi modernisé un autre classique.
16:15Qui voudrait d'un soldat, un rose, qui voudrait...
16:23Le soldat rose 2015, Julien Luguet, ça aussi c'est une autre aventure.
16:27Oui, ça c'était merveilleux.
16:30J'ai travaillé main dans la main avec Louis Chédide qui a recomposé toutes les musiques pour l'occasion.
16:37Et là le but pareil c'était de faire une version totalement modernisée pour les 15 ans du soldat.
16:43Donc on a joué au Grand Rex puis ensuite au Palais des Congrès.
16:47Ça paraît, ça en a fait deux ans et demi d'exploitation.
16:51Il y avait une équipe formidable au plateau et c'était vraiment un régal.
16:55Il se trouve qu'au départ Louis Chédide a écrit ce conte pour son fils Joseph qui est chanteur aujourd'hui.
17:00Que j'ai reçu dans l'écrit d'une vie d'ailleurs qui se fait appeler Selim, son deuxième prénom.
17:04et qui a une carrière tout à fait atypique avec des disques qu'il osse au produit, avec la musique qu'il aime.
17:08C'est très particulier.
17:10Mais là aussi, le soldat rose c'était quelque chose, un classique.
17:13Pour le moderniser c'était aussi prendre un risque, Julien Luguet.
17:16Oui, de toute façon moi je pars du principe que la vie est un risque et ce métier c'est de prendre des risques.
17:22Si on ne prend pas de risques, ça n'a pas d'intérêt de le faire.
17:24Donc moi j'aime bien me challenger, me dire qu'il fallait faire quelque chose d'un peu nouveau, un peu plus moderne,
17:31emmener les gens dans un univers fort.
17:35Et voilà, moi je me lance, je ne réfléchis pas trop, j'y vais, je me lance et j'y vais avec mon cœur.
17:40En plus l'enfant est interprète vers une fille.
17:43Exactement.
17:44J'ai un peu modernisé aussi, même le cousin Puzzle il était assez queer,
17:48on s'est un peu plus inspiré de Drag Race que ce qui était écrit à la base.
17:52Mais ouais, je suis reparti en fait du fait que chez Rubin par exemple,
17:57l'opéra est souvent joué par une femme.
17:59Et donc je me disais, Joseph, pourquoi ce ne serait pas une petite fille au final plutôt qu'un petit garçon ?
18:03Il peut très bien s'appeler Joseph en étant une petite fille.
18:05Voilà, mais en plus ça n'a pas surpris, ça a très bien marché.
18:08Tout à fait.
18:08Et puis il y a eu l'histoire du soldat aussi.
18:10Oui.
18:11Ça c'est autre chose, parce que c'est l'histoire d'un soldat qui vend son âme au diable contre un livre
18:15lui permettant de prédire l'avenir.
18:17Ça aussi c'est une amoureuse très différente puisque c'est Zdraversky.
18:20Ah oui, l'histoire du soldat, oui.
18:22Alors ça c'est effectivement, c'est vrai que j'ai eu beaucoup de fois de soldats dans ma carrière.
18:26Mais l'histoire du soldat, effectivement, c'était avec Claude Auffort, mis en scène par Stéphane Druet.
18:29On a d'ailleurs eu le Molière du meilleur spectacle pour ce spectacle-là.
18:34Et effectivement c'était beaucoup plus Stravinsky déjà.
18:36La musique de Stravinsky c'est quand même quelque chose.
18:38Il y avait un orchestre, un petit orchestre sur scène avec nous tous les soirs.
18:41Pareil, ça a été une aventure absolument fabuleuse que j'ai beaucoup de plaisir à interpréter ce soldat.
18:48Vous passez quand même de Louis Chédy à Stravinsky, c'est pas évident.
18:51Oui, mais moi j'aime bien un peu tout le genre de musique, donc c'est pas dérangeant au contraire.
18:57Il se trouve que l'histoire du soldat, ça a été créé en Suisse puisque Stravinsky était exilé en Suisse.
19:02Et que le rôle du diable, pardon, c'était Jean Villard qui s'est appelé Gilles.
19:08C'est pas le comédien, Gilles.
19:09C'est-à-dire le créateur des trois cloches d'Edith Piaf qui a créé l'histoire du soldat.
19:14C'est assez étonnant.
19:16Et puis vous avez aussi rendu hommage autrement à ce musicien d'exception.
19:20Tu fais tourner de ton nom tout le moulin de mon cœur.
19:29Ce jour-là près des...
19:30J'ai rarement vu une telle palette parce que vous passez de Peppa Pig à Stravinsky et vous tournez à Michel Legrand.
19:36Alors là pour le coup je chantais en plus.
19:40J'étais dans un spectacle qui s'appelle Michel Forever qui était au Pochmont Parnasse.
19:45Et effectivement ça reparcourait en fait l'œuvre de Michel Legrand par plusieurs de ses grandes chansons et de ses films.
19:55Et donc on était pendant une heure et demie à quatre à faire, à chanter, danser, faire de la claquette.
20:01C'était super.
20:02Mais il y a un côté anglo-saxon chez vous ?
20:05Oui. Moi je suis très fan des comédies musicales de Broadway, de West End.
20:09J'y vais une fois tous les ans ou tous les deux ans.
20:11En général je pars une semaine et je me fais sept ou huit spectacles dans la semaine.
20:14Donc vraiment je suis un peu boulimique de ça.
20:16Et je suis fasciné par la manière...
20:18Enfin leur exigence tant sur le plan comédie que sur le plan de chant, de danse.
20:24On a tendance des fois un peu, je trouve malheureusement en France, à penser que des artistes qui sont pluridisciplinaires, c'est qu'ils font un peu, pas terriblement tous les arts.
20:34Alors qu'en France on a des gens exceptionnels qui savent et jouer et chanter et danser de manière merveilleuse.
20:40Comme à Broadway, comme au West End.
20:42Et c'est pas parce qu'on sait faire plusieurs choses qu'on sait moins bien les faire.
20:44On peut cumuler les postes et les faire très bien.
20:46Oui mais pour certains, Julien Aluguel, vous passez pour un extraterrestre.
20:51Et alors ?
20:52Oui ça vous gêne pas ?
20:53Non.
20:54J'en prends acte et j'approuve même.
20:57On va continuer à évoquer votre parcours à travers une autre date, le 6 juin 2024.
21:03A tout de suite sur Sud Radio avec Julien Aluguel.
21:06Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
21:08Sud Radio, les clés d'une vie, mon invité Julien Aluguel.
21:12Nous parlerons tout à l'heure de ce fantôme de l'opéra au Théâtre Antoine.
21:15qui n'a rien d'un spectacle fantôme, je le précise.
21:18On a évoqué vos particularités au théâtre avec tous ces rôles différents que vous jouez.
21:23Et le 6 juin 2024, c'est ce que je pourrais appeler les adieux du chef.
21:28Je crois que tout va bien jusqu'ici.
21:32Quittez pas la gueule.
21:33Ici tout commence.
21:35Et c'est le jour du tournage de votre dernier épisode.
21:38Je crois que c'est un feuilleton ou la tradition du genre.
21:40Il vient de passer le cap des 1300 épisodes.
21:43Ah oui.
21:43Et donc, vous êtes arrivé là-dedans aussi, je crois, au 200ème épisode.
21:48Tout à fait, 221 je crois.
21:50Oui, je suis arrivé, je suis resté un peu plus de deux ans dans la série.
21:56Pareil, à la base, moi je m'étais dit, il y a une quotidienne,
21:58est-ce que je me sens de faire une quotidienne sur TF1 ?
22:00Et puis, j'avais des amis qui étaient dessus, qui m'ont dit,
22:04mais viens, c'est génial, l'ambiance est trop cool et tout ça.
22:06Et puis, je trouvais ça intéressant de voir aussi ce que c'était qu'éprouver un rôle sur la longueur.
22:09Je n'avais jamais fait ça, en fait.
22:10Un rôle pour lequel on écrit au fur et à mesure des jours,
22:14où on tourne quasiment en flux continu.
22:16Donc, ça a été deux ans et demi de beaucoup d'allers-retours en Camargue,
22:19parce que ça se tourne en Camargue, à Saint-Laurent-des-Gouzes.
22:22J'ai, pareil, rencontré des gens merveilleux là-bas.
22:24Il y en a beaucoup qui sont restés des amis très proches,
22:26certains avec lesquels je travaille d'ailleurs,
22:27que je mets en scène sur des spectacles,
22:29notamment les marchands d'étoiles.
22:32Et ça a été une expérience hyper intéressante,
22:35parce qu'on apprend aussi à travailler de manière très efficace.
22:40Il faut être bon en deux, trois prises.
22:42Il y a beaucoup, beaucoup de personnages qui viennent.
22:45Après, on est certains vraiment récurrents à rester beaucoup.
22:48Et puis, j'ai appris à pâtisser l'air de rien sur certains points.
22:52C'était cool, parce que déjà, je goûtais des trucs vraiment très, très bons.
22:55Et puis, on m'a appris à faire du tempérage de chocolat.
22:58On m'a appris à faire différentes étapes de pâtisserie.
23:00Alors, de là à dire que je peux me faire passer pour un pâtissier,
23:02je ne sais pas, mais en tout cas, j'ai appris quelques trucs.
23:04Oui, parce que votre rôle, c'est celui d'un chef qui vient de Dubaï,
23:07avec un prix de New York,
23:08qui va se retrouver dans des histoires pas toujours très claires.
23:11C'est ça. En fait, il débarque.
23:12C'est un petit génie de la pâtisserie.
23:13C'est un peu un michalak ou un gros lait.
23:18Et en fait, il devient le centre d'une intrigue
23:23où on se rend compte qu'il est très connu.
23:25Il vient de Dubaï.
23:26En même temps, il y a des trucs un peu cachés.
23:28Il vit dans une caravane.
23:29On ne sait pas trop ce qui se passe.
23:30Puis après, on apprend qu'il s'est fait plaquer par son ex.
23:34En fait, dès qu'il n'a plus d'inspiration,
23:36dès qu'il n'a plus de copine,
23:37il perd son inspiration pour la pâtisserie.
23:38Et donc, il essaye un petit peu de mener deux combats en parallèle.
23:42Et puis, bon, après, il lui est arrivé plein d'histoires, évidemment,
23:44et amoureuses et au sein de l'institut où il enseigne.
23:48Quatre histoires, je crois.
23:49Oui, c'est ça.
23:50Oui, oui, j'ai eu pas mal de partenaires.
23:53Ce n'est pas désagréable.
23:55Alors, il se trouve qu'au départ, ce qui est étonnant,
23:56Julien Luguette, c'est que vous vous auditionnez
23:59pour Demain nous appartient
24:00et vous vous retrouvez dans Ici tout commence.
24:02Tout à fait.
24:03Vous avez bien enseigné aussi.
24:04Effectivement, on m'avait fait auditionner
24:06pour un autre personnage d'une autre série.
24:10Et puis, on m'a rappelé en me disant,
24:11en fait, là, on cherche un gars qui correspond
24:14pour le rôle d'un chef pâtissier.
24:15Est-ce que tu serais OK pour revenir passer des essais pour ça ?
24:18Je les ai passés, puis j'ai été pris.
24:19Et on m'a appelé, je crois, une semaine avant
24:21de commencer à tourner.
24:22Donc, c'était un peu tout un truc
24:24parce qu'en même temps, je préparais une pièce
24:25qui s'appelle La Viette, une fête
24:26pour l'Avignon suivant.
24:29Et je ne voulais surtout pas rater cette pièce-là.
24:31Donc, je leur dis, OK, moi, je suis OK pour le faire,
24:33mais vous me laissez faire du théâtre à côté
24:35et faire des mises enseignes.
24:36On me dit, OK, d'accord, bon deal.
24:38Donc, j'ai eu quand même plutôt de la chance
24:40de pouvoir tourner
24:41et puis continuer à faire ma activité théâtrale.
24:43Oui, mais vous n'êtes ni cuisinier,
24:45ni pâtissier au départ, Julien Luguette.
24:46Je ne sais pas comment vous auriez le temps à le faire.
24:48Alors, non seulement je n'ai pas le temps,
24:50mais en plus de ça,
24:51je n'ai pas vraiment le goût de cuisiner.
24:53Moi, j'aime bien, je vais souvent au resto
24:54parce que j'ai très peu de temps, effectivement.
24:57Et puis, je ne pense pas avoir
24:58les grands talents de cuisinier.
25:00Après, c'est ça aussi toute la magie du comédien,
25:02c'est de faire croire qu'on est habitué
25:04à faire quelque chose depuis des années
25:05alors qu'on ne l'est pas
25:06et qu'on l'a appris deux heures
25:07ou deux jours avant.
25:09Il y a un cuisinier, un pâtissier
25:10qui est venu vous donner les conseils ?
25:12Oui, en fait, on avait des coachings.
25:13Donc, il y a des fois où je commençais
25:15à tourner à 7h du mat.
25:17Et bien, à 5h, je me levais
25:19et j'avais un maître pâtissier qui arrivait
25:21et qui me faisait une heure de coaching
25:23sur le tempérage du chocolat.
25:25Alors là, tu étales ton truc,
25:25là tu fais ça,
25:26là tu mets le thermomètre dedans
25:29et puis hop, tu ressors.
25:30Et puis après, tu refais une couche
25:31et puis tu...
25:32Et c'était...
25:33À la fois, c'était hyper prenant
25:34et en même temps, hyper passionnant.
25:36Oui, je précise que le tempérage
25:38du chocolat,
25:39c'est que le chocolat noir
25:40doit être chauffé
25:41pour atteindre la température
25:42d'entre 50 et 55 degrés.
25:44Après, on le refroidit
25:45et après, on le chauffe légèrement
25:47pour arriver à 32 degrés.
25:49Exactement.
25:50Mais c'est vraiment au degré près.
25:52C'est vraiment un art en soi.
25:54Et vous aimez le chocolat ?
25:55J'adore le chocolat.
25:56Donc, ça tombe bien.
25:57Ça tombait bien.
25:58En même temps,
25:59les grands pâtissiers
25:59ont commencé comme ça.
26:01Pierre Hermès m'a raconté
26:02quand il est venu à Paris,
26:03il avait une petite chambre de bonne
26:05et il montait dans le quart
26:06à 4h du matin
26:07pour aller chez le nôtre
26:08apprendre son métier à plaisir.
26:10Ce n'était pas simple.
26:12C'est le prix à payer.
26:13Oui, mais encore une fois,
26:14c'est ce qui est génial
26:15aussi dans ce métier.
26:16C'est qu'on vit plusieurs vies en une.
26:19On est un jour pâtissier
26:20et puis le lendemain,
26:21on peut être banquier
26:23ou trader ou je ne sais pas.
26:25Et puis, il faut avoir donné l'impression
26:27qu'on sait complètement maîtriser son sujet
26:29et qu'on a fait ça toute sa vie.
26:31Vos mains à l'écran,
26:32ce ne s'est pas doublé.
26:33Ce sont mes mains.
26:34Et après, vous mangez le chocolat ?
26:36Souvent, je mangeais.
26:38Il y a des fois aussi,
26:39il faut avouer qu'il y a des petites triches.
26:41C'est-à-dire que des fois,
26:42on avait des chefs pâtissiers
26:43qui étaient avec nous
26:44et qui des fois nous faisaient
26:45les différentes étapes.
26:47Après, j'avais juste des fois
26:47des assemblages à faire
26:48et je n'avais pas tout cuisiné
26:49évidemment moi-même.
26:50Mais il n'empêche que dans l'assemblage
26:52et dans les finitions,
26:53il fallait quand même
26:54avoir le geste précis
26:55et que ça demandait
26:57une certaine expertise, on va dire.
26:58Ça vous a donné
26:59une certaine popularité ?
27:00Oui, oui, tout à fait.
27:01Ce qui est d'ailleurs incroyable
27:03avec ces séries,
27:04c'est qu'il y a même des fans
27:06qui continuent à me suivre,
27:07qui viennent voir
27:08tous les spectacles
27:08dans lesquels je joue,
27:09toutes les mises en scène
27:10que je fais,
27:11qui sont très fidèles,
27:13toujours très bienveillants
27:14et les gens me reconnaissent
27:15encore très souvent
27:16dans la rue pour cette série.
27:17C'est vrai que
27:18elle est très populaire.
27:19Oui, et en même temps,
27:19est-ce qu'on vous demande
27:20quelquefois des recettes ?
27:22Oui, alors souvent
27:23quand j'allais dans les boulangeries,
27:25les gens me disent
27:26« Vous n'allez pas
27:27nous faire la galette cette année ? »
27:29C'est toujours très très gentil.
27:31Mais c'est vrai que
27:32les gens souvent me demandent
27:33si je ne peux pas
27:34venir cuisiner chez eux.
27:36Et là, je leur dis
27:36« Hélas, je ne suis pas
27:38aussi bon qu'à l'écran. »
27:39Il y a une chanson d'ailleurs
27:40qui a été contestée récemment
27:42qui évoque le chocolat.
27:43Un, deux, trois, chaud, cacao
27:46Chaud, chocolat
27:50Vous connaissez
27:50Annie Cordy,
27:51un de ses plus grands succès en fait.
27:53On a dit que c'était
27:54une chanson raciste.
27:55En fait, ce n'est pas du tout ça.
27:56Vivian Vallée
27:57qui a écrit la chanson
27:58est éveilleur de nuit.
27:59Et un matin,
28:00il rentre chez lui à 7h
28:01et il se fait un cacao.
28:02Et puis le cacao,
28:03c'était une marque
28:05chaud au cacao.
28:06Il voit un soleil
28:07et un baobab
28:07et il a imaginé la chanson
28:09dans un quart d'heure.
28:10En un quart d'heure,
28:11il l'a présentée à Annie Cordy.
28:12C'est comme ça que c'est né.
28:14Et c'est vrai que
28:15le chocolat français,
28:16je pense que depuis,
28:17on vous offre du chocolat partout.
28:19C'est plus des pâtisseries
28:21ou des choses comme ça.
28:23Mais le chocolat,
28:24un peu moins.
28:25Il se trouve que
28:25les allées permanentes
28:27entre Paris et la Camargue,
28:28quand on fait plein de choses,
28:29ce n'est pas facile non plus.
28:31Non, parce que
28:32du coup,
28:32j'avais vraiment
28:33pendant deux ans et quelques
28:34plus du tout de vie
28:35ni perso,
28:37ni familiale,
28:38ni amicale.
28:39Donc, je commençais
28:40à avoir
28:41des petites réflexions
28:42de part et d'autre.
28:43Et puis,
28:44au-delà de ça,
28:47le train,
28:48c'est quand même
28:49fatigant.
28:50J'en profitais quand même
28:50pour travailler,
28:51moi,
28:51apprendre les textes,
28:53optimiser ces transports.
28:54Mais c'est vrai que
28:55surtout le fait
28:56de ne pas beaucoup dormir
28:57chez soi,
28:57d'être tout le temps
28:57à droite, à gauche,
28:59j'avais un moment
28:59un peu envie de me poser.
29:00C'est aussi pour ça
29:01que j'ai pris un peu
29:02de distance avec la série.
29:04Et aussi parce que
29:05là, l'an dernier,
29:05j'avais six mises en scène
29:06à faire,
29:07plus une tournée
29:08d'une pièce
29:08dans laquelle je jouais
29:09et que je n'aurais jamais
29:10réussi à tout faire.
29:11C'est pour ça que vous avez arrêté.
29:12Exactement.
29:13Et puis,
29:13il y avait des scènes à cheval
29:14en Camargue ?
29:15Oui,
29:15tout à fait.
29:17D'ailleurs,
29:17c'était des journées
29:18magnifiques de tournage
29:19avec ma partenaire
29:21Sabine Perrault.
29:22On a eu des scènes à cheval.
29:23Et moi,
29:23j'étais cavalier plus jeune.
29:25J'ai fait de l'équitation,
29:26j'ai fait de la compétition
29:28en saut d'obstacles.
29:29Et donc,
29:29dès que j'ai eu des tournages,
29:30ça m'est arrivé trois ou quatre fois
29:31déjà dans ma carrière,
29:32des tournages
29:33où il y a
29:34des chevaux.
29:37Du coup,
29:37je ne double pas non plus
29:38toutes les cascades
29:41qu'il y a à cheval.
29:41Je l'ai fait moi-même.
29:42Et dans cette région,
29:43en 1963,
29:44Johnny Hallyday a tourné
29:45son premier film
29:45D'où viens-tu Johnny ?
29:47Où il faisait du cheval aussi.
29:48Ah ouais ?
29:48Il avait appris le cheval
29:49grâce à Charles Aznavour
29:51qui l'avait hébergé
29:52pendant deux ans
29:52quand il n'y avait pas de logement
29:53et qui avait des chevaux
29:55à Montfort-la-Maurie.
29:56Ok.
29:56Et c'est comme ça
29:57que ça a commencé.
29:57Ah, je ne savais pas.
29:58Alors,
29:59on parle de chocolat
29:59mais il y a aussi
30:00la cerise sur le gâteau
30:01c'est Virginie Lemoyne.
30:02Oui.
30:02Parce que c'est une rencontre
30:03incroyable pour vous.
30:05Tout à fait.
30:05Tout à fait.
30:06Virginie,
30:07alors,
30:07en fait,
30:08c'est incroyable
30:09pour deux raisons.
30:11Déjà,
30:11quand j'étais,
30:12on parlait de François Cadet
30:13quand je prenais mes cours
30:14quand j'avais 8 ans,
30:15Virginie était venue
30:16avec Laurent Gérald
30:17à l'époque en duo
30:18faire un spectacle là-bas
30:20et mon prof
30:21m'avait invité à ça.
30:23Donc,
30:23j'étais allé la voir
30:24et à la fin
30:25elle m'avait signé
30:25un autographe
30:26que j'ai toujours
30:27chez mes parents
30:27où elle m'avait dit
30:28à Julien qui rêve
30:29de faire ce métier
30:29j'espère qu'il le fera un jour
30:30et puis quelques années plus tard
30:32on se croisait un peu
30:34à chaque fois
30:34je lui disais bonjour
30:34amenez me voir au théâtre
30:35etc.
30:36Puis un jour
30:36elle m'appelle
30:37elle me dit
30:37écoute Julien
30:37je sais que t'es souvent occupé
30:39mais on me propose
30:40de lire une pièce
30:41moi j'aime pas trop lire
30:42j'aime bien entendre
30:42c'est une pièce de Lilian Lloyd
30:43qui s'appelle
30:44La vie est une fête
30:45est-ce que tu serais ok
30:46pour la lire demain ?
30:47Je dis écoute
30:48j'ai un truc prévu
30:48mais vas-y je viens
30:49j'arrive
30:50je ne sais pas du tout
30:51ce que je vais lire
30:51je vois juste le titre
30:52je me dis tiens
30:53c'était après le confinement
30:53c'est super
30:54ça fait du bien
30:55un truc qui s'appelle
30:56La vie est une fête
30:57je lis la pièce
30:58et je trouve
30:59vraiment le rôle
31:00et l'écriture sublimes
31:01je suis en larmes à la fin
31:02mais vraiment en larmes
31:03et je dis à Virginie
31:04je t'en supprime
31:05Virginie si jamais
31:06tu fais des auditions
31:06pour ce rôle
31:07auditionne-moi
31:08elle me dit
31:08mais Julien
31:09je ne ferai pas d'audition
31:10moi c'est moi
31:10qui te supplie
31:11de faire ce rôle
31:11il est pour toi
31:12elle avait compris
31:13elle avait compris
31:14vraiment c'est tombé du ciel
31:16et donc elle a monté l'équipe
31:17autour de moi
31:19et de mon rôle
31:19et puis on a fait
31:20deux Avignons
31:21j'ai gagné
31:22le prix du meilleur comédien
31:25à Avignon
31:26la première année
31:27et puis après
31:28on a fait une grosse tournée
31:29et ça a été un spectacle
31:31vraiment très très cher
31:32à mon coeur
31:32et pour l'équipe
31:34qui la constituait
31:35et pour le rôle
31:35qui est absolument magnifique
31:37comme quoi rendre service
31:38on voit où ça mène
31:39exactement
31:39et puis un autre prix aussi
31:41à Avignon
31:42c'est Rimbaud
31:43avec Éclipse Total
31:44ça aussi
31:44ça c'était un rôle
31:45très très dur
31:46oui
31:46encore Didier Long
31:47qui m'avait mis en scène
31:48dans AQUS
31:49qui m'a proposé
31:51ce rôle de Rimbaud
31:52et ça a été pareil
31:53la vie
31:56l'oeuvre
31:57de cette auteur poète
31:59est absolument incroyable
32:01son destin
32:02même lié à Verlaine
32:03est juste
32:04fou
32:06vraiment le mot fou
32:07c'est le truc
32:08qui peut
32:08je pense
32:09le mieux
32:09les résumer
32:10et l'un et l'autre
32:11et pareil
32:12on a joué à Avignon
32:13et puis après
32:13on a joué aux têtres
32:14de Poche-Montparnasse
32:15et c'est un rôle
32:17très marquant
32:17dans ma carrière
32:18est-ce qu'il faut aussi
32:18s'imprégner du personnage
32:19il n'y a pas beaucoup
32:20de documents sur lui
32:20ben non
32:21alors ce qui reste
32:23c'est ses oeuvres
32:23évidemment
32:24j'ai relu
32:25l'intégrale de Rimbaud
32:26et il y a vraiment
32:26des choses absolument
32:28sublimes
32:28des choses beaucoup
32:29plus noires aussi
32:31plus hard
32:31et en même temps
32:33des choses tellement
32:34modernes
32:34déjà pour l'époque
32:35qui résonnent aujourd'hui
32:36de manière tellement
32:37concrète
32:39et en même temps
32:40il est tellement célèbre
32:41qu'aujourd'hui encore
32:42il y a une boîte aux lettres
32:43qui lui est dédiée
32:44à l'entrée du cimetière
32:45de Charleville-Mézières
32:46et les gens mettent du courrier
32:47et le gardien du lieu
32:49depuis 37 ans
32:50les conserve
32:50incroyable
32:51je ne savais pas
32:52des gens écrivent encore
32:53un rabot
32:53mais je comprends
32:54je comprends
32:54et puis un autre prix à Avignon
32:56c'était pour les marchands d'étoiles
32:57ça aussi c'est un spectacle
32:58dont on a souvent parlé ici
33:01dans notre chronique
33:02des spectacles
33:03c'est une pièce
33:04qui se passe pendant la guerre
33:05qui est entre un juif
33:06et un collabo
33:06c'est ça
33:07ça se passe en 1942
33:08ça se joue d'ailleurs toujours
33:09au théâtre du Splendide
33:10là on attaque
33:11notre deuxième saison
33:12c'est une pièce
33:13d'Anthony Michino
33:14c'est une pièce
33:16qui se passe
33:16à l'été 1942
33:18dans un entrepôt de tissus
33:19et en fait une famille
33:20les Martineaux
33:21ont réussi à récolter
33:23le marché du tissu jaune
33:25qui va servir
33:26à faire les étoiles
33:27qu'on connait
33:28et eux ils se disent
33:31bon bah c'est cool
33:31on a touché le pactole
33:34ils ne se rendent pas compte
33:35de ce que ça veut dire
33:35vraiment derrière
33:36et il y a un de leurs employés
33:38qui leur dit
33:39que sa mère est juive
33:40donc là d'un coup
33:41il y a un truc
33:42qui fait
33:42oh là là attention
33:43tu es juif
33:44qu'est-ce qu'on va faire
33:44et puis il y a effectivement
33:46un collabo
33:46qui descend à ce moment-là
33:47pour contrôler
33:47que les inventaires
33:48se font bien
33:49en bonne et due forme
33:50et là c'est le début
33:51des problèmes
33:52mais c'est traité avec
33:53beaucoup d'humour
33:53on sort bouleversé
33:55évidemment à la fin
33:56mais Anthony a cette
33:58cette plume
34:00assez incroyable
34:01où il sait
34:02mettre du rire
34:04dans les pleurs
34:04et du pleur dans les rires
34:05en même temps
34:06vous avez toutes ces émotions
34:08avec bonheur
34:08Julien Luguette
34:09vous gérez le privilège
34:11comment ?
34:12vous gérez votre privilège
34:13de ce métier
34:14vous le faites
34:14en vivant mille émotions
34:16mais bien sûr
34:16tous les jours
34:17tous les jours
34:17je remercie ma bonne étoile
34:20il y a la chance
34:22il y a le destin
34:23et puis après
34:23comme on se le disait
34:24il y a le travail
34:25et je fais en sorte
34:26d'avoir conscience
34:30de ma chance
34:31et d'en faire quelque chose
34:32et de ne pas la gâcher
34:33en tout cas
34:34vous le faites bien
34:35et on va évoquer maintenant
34:36l'actualité
34:37à travers la date
34:38du 22 octobre 2025
34:39à tout de suite
34:40sur Sud Radio
34:41avec Julien Luguette
34:42Sud Radio
34:43les clés d'une vie
34:44Jacques Pessis
34:45Sud Radio
34:46les clés d'une vie
34:47mon invité Julien Luguette
34:49on a évoqué
34:49votre parcours multiple
34:51avec les pièces classiques
34:53avec Peppa Pig
34:54avec les pièces
34:56beaucoup plus dures
34:56et le 22 octobre 2025
34:58première au Théâtre Antoine
35:00de ce spectacle musical
35:01le ton est donné
35:11dès la musique
35:12le fantôme de l'opéra
35:13c'est un classique
35:15réadapté
35:16par Manois Solès
35:17et vous êtes arrivé
35:17dans cette aventure
35:18tout à fait
35:19en fait je suis arrivé
35:20il y a trois ans
35:21à peu près dans l'aventure
35:21la production m'a appelé
35:23en me disant
35:24voilà
35:24on voudrait monter
35:25le fantôme de l'opéra
35:26là-bas
35:26ça devait être
35:27un spectacle jeunesse
35:27donc j'ai dit
35:30bah oui carrément
35:30ils m'ont montré
35:31le livret qui était pré-existant
35:33et puis Benoît est arrivé ensuite
35:35il a réadapté du coup
35:36l'oeuvre de Gaston Leroux
35:39pour en faire son propre livret
35:40en plus c'est quelqu'un
35:41que je connais depuis très longtemps
35:42on est très amis
35:43depuis une vingtaine d'années
35:44donc j'étais vraiment ravi
35:45de travailler avec lui
35:46et puis après
35:47il a été question des castings
35:49et puis je dois dire
35:50qu'on a un casting
35:51absolument merveilleux
35:52je les cite
35:53il y a Fabien Richard
35:54il y a Malisa Franc
35:55il y a Katia Arondel
35:57il y a Bastien Jacquemart
35:58il y a Anaka
35:59il y a Louis Busset
36:01il y a Victor Merrichal
36:02ils sont sept sur le plateau
36:03et tous comme vous
36:05savent chanter
36:06danser
36:07et jouer
36:07exactement
36:08ce qui n'est pas si courant
36:09ce qui n'est pas si courant
36:10ils le font
36:11ils le font très bien
36:11et donc là
36:13on est en pleine répétition
36:14donc on attaque
36:14dans quelques jours
36:15et le défi
36:17c'est effectivement
36:18de faire un fantôme
36:20de l'opéra
36:21à la française
36:22et de ramener un petit peu
36:22Gaston Leroux
36:23de là où il vient
36:25puisque c'est un français
36:26que les américains
36:27les anglais
36:27nous ont
36:28enfin pas piqué
36:30parce qu'on ne pique pas les choses
36:31mais je veux dire
36:31ils se sont un peu emparés
36:33de cette oeuvre là
36:34à la base
36:34pour en faire le musical
36:35notamment de Broadway
36:36qu'on connait
36:36de Lloyd Webber
36:37et donc l'idée
36:38c'est d'en faire quelque chose
36:39de complètement différent
36:40avec des nouvelles musiques
36:40qui sont composées
36:41par Marc Demet
36:42le livret
36:44donc de Benoît Solès
36:45c'est Pierre-Yves Lebert
36:47qui fait les paroles
36:48qui sont absolument merveilleuses
36:49et voilà
36:51et puis toute cette petite équipe
36:52au plateau
36:52que j'ai la joie de diriger
36:54Oui
36:54en même temps
36:55il se trouve que la version
36:56de Lloyd Webber
36:58en France est inventable
36:59tout le monde a essayé
37:00il n'y a pas de théâtre assez grand
37:01y compris Mogador
37:03pour monter ce spectacle
37:04Alors Mogador
37:05il devait le monter
37:05et puis malheureusement
37:06quelques jours avant la première
37:07ça a brûlé
37:07c'est encore autre chose
37:09mais ce qui est très drôle
37:10enfin drôle
37:11je ne sais pas si c'est drôle le mot
37:12mais Bastien Jacquemar
37:13qui joue notre fantôme
37:15il était le Raoul
37:16il y a 10 ans
37:17de la version
37:18qui devait se monter
37:19à Mogador
37:20et qui n'a jamais pu jouer
37:20donc
37:21il va enfin jouer
37:23ce fantôme de l'opéra
37:24mais dans le rôle du fantôme
37:25cette fois-ci
37:26non pas celui de Raoul
37:27Alors Gaston Leroux
37:28au départ
37:28il faut savoir
37:29qu'il a également écrit
37:30Chéri Bubi
37:31et Roultabille
37:31c'est-à-dire que
37:32il voulait faire plus fort
37:33que Condéindol
37:34avec ses enquêtes
37:35il a été chroniqueur judiciaire
37:37et parlementaire
37:39et savez-vous
37:40qui a été le premier
37:41à croire en Gaston Leroux
37:42à l'engager
37:42c'est Lamartine
37:43dans sa revue
37:45La Lire Universelle
37:46où il a vu
37:46la plume de Gaston Leroux
37:47il l'a engagée
37:48c'est assez fou
37:49c'est fou
37:50alors il se trouve que
37:51ce fantôme de l'opéra
37:52vous connaissiez
37:53le roman de Gaston Leroux
37:54au départ ?
37:55Oui je connaissais
37:56je l'avais vu
37:56quand j'étais
37:57beaucoup plus jeune
37:58donc je me suis replongé
37:58quand même dans la lecture
37:59de ce roman
38:00et puis dans le livret
38:01que Benoît a fait
38:03et puis après
38:05moi j'essayais toujours
38:06aussi de
38:06ne pas trop
38:08me laisser parasiter
38:10par
38:10revoir tous
38:12les films
38:12etc
38:13pour essayer d'avoir
38:13un regard un peu neutre
38:15sur l'oeuvre
38:16et voir comment moi
38:17ça me parle
38:17quelles images me viennent
38:18et puis après
38:19je compose ça
38:21je décline par rapport
38:23à la scénographie
38:24comment je vois les choses
38:25quelles idées me viennent
38:26pour la mise en scène
38:27etc
38:27Parce qu'au départ
38:28Gaston Leroux
38:28publie ce roman
38:29en 1909
38:31dans un journal
38:31Le Gaulois
38:32ensuite c'est un journal
38:34en Algérie
38:34et puis il s'aperçoit
38:35que ça peut faire un roman
38:36mais il n'imagine pas
38:37ce que ça veut dire
38:38comment peut-on expliquer
38:39ce succès
38:40du fantôme de l'opéra ?
38:43Je pense que déjà
38:44il y a le côté un peu mystique
38:46du fantôme
38:48est-ce qu'il existe vraiment
38:49est-ce que c'est quelqu'un
38:50qui est vraiment fantomatique
38:54ou est-ce que c'est quelqu'un
38:55qui a été enfermé
38:56qui hante un peu
38:57les couloirs de l'opéra
38:58il y a une histoire d'amour aussi
39:01enfin un trio amoureux
39:02entre Raoul, Christine
39:03et le fantôme
39:03puisqu'il faut rappeler
39:04que Christine
39:05la jeune femme
39:06qui est cantatrice
39:07hésite vraiment
39:09entre la passion brûlante
39:12du fantôme
39:13et la sécurité
39:14un peu plus tiède
39:14avec Raoul
39:16et c'est aussi
39:16tout l'enjeu de ce spectacle
39:17c'est de savoir
39:18qu'elle choisira à la fin
39:19et puis tu as
39:21plein d'autres personnages
39:22qui sont évidemment
39:22la Carlotta
39:24qui est un personnage
39:25beaucoup plus fantasque
39:26Firmin
39:27qui est un personnage
39:27aussi assez noir
39:29donc voilà
39:32c'est une galerie de personnages
39:34qui est hyper intéressante
39:34et très intéressante
39:36d'un point de vue
39:37et scénique
39:38et romanesque
39:39et pour celles et ceux
39:40qui ne connaîtraient pas
39:41le fantôme de l'opéra
39:42c'est inspiré
39:43d'une histoire
39:44d'une légende
39:44dans les sous-sols
39:46de l'opéra Carnier
39:47il y aurait eu
39:48dans les dédales
39:49une histoire d'amour
39:50avec un fantôme
39:51exactement
39:52il y aurait même
39:53et je crois que c'est confirmé
39:54il y a un lac
39:56puisqu'il y a
39:56tout un moment
39:58qui se passe
39:58dans le repère du lac
39:59du fantôme
40:00et effectivement
40:00l'opéra est construit
40:01sur une sorte
40:02de grande citerne
40:03et ça si on visite l'opéra
40:04et qu'on va un peu
40:05dans les tréfonds
40:06de l'opéra
40:07on apprend aussi des choses
40:08de toute façon
40:09ce lieu
40:09l'opéra Carnier
40:10je trouve que c'est
40:11un des plus beaux lieux
40:12qu'on ait à Paris
40:12c'est vraiment
40:13vous avez visité
40:14ces sous-sols ?
40:15je l'ai visité
40:15je n'ai pas visité
40:16les sous-sols
40:16mais je l'ai visité
40:18un peu en loin
40:18en large
40:19en travers
40:19sauf ça
40:19et sauf là aussi
40:21qui ne sont pas
40:21accessibles comme ça
40:22mais c'est vraiment
40:23un endroit
40:24fascinant
40:25il y a une vraie âme
40:25et puis il y a
40:27cette fameuse loge
40:28numéro 5
40:28qui est censée être
40:29réservée aux fantômes
40:31il se trouve que
40:31les toits de l'opéra
40:32de Paris
40:33on les a vus
40:33dans un feuilleton
40:34l'âge heureux
40:35je ne sais pas si vous connaissez
40:36un feuilleton des années 60
40:37avec Delphine des yeux
40:38un roman joyeux
40:40où des petits rats
40:41de l'opéra
40:41s'introduisaient
40:42par une trappe
40:43sur le toit de Paris
40:44ce qui était
40:45totalement interdit
40:46et ce feuilleton
40:47a permis à une génération
40:48de découvrir
40:49la danse
40:50et aimer la danse classique
40:52oui oui
40:52parce que l'opéra
40:53c'est représentatif
40:54évidemment
40:54et de la danse classique
40:55et des opéras chantées
40:57et vous avez vu
40:58le fantôme de l'opéra
40:59à Londres
40:59ou à Broadway ?
41:00alors j'ai vu une captation
41:01je ne l'ai pas vue
41:02sur scène
41:04je pense que j'irai le voir
41:05une fois que j'aurai passé
41:06la première
41:07je ne voulais justement
41:08pas du tout
41:09me laisser influencer
41:09d'une quelconque manière
41:10par le musical américain
41:13donc je l'avais vu
41:14il y a un petit moment
41:15là on m'a reprété le DVD
41:16et puis j'ai hésité
41:17à le re-regarder
41:18et puis je me suis dit
41:18non en fait
41:18c'est mieux de ne pas
41:20s'influencer par ça
41:21le travail de Benoît Solès
41:22ça a été de moderniser
41:24un petit peu
41:24au rythme d'aujourd'hui
41:25ce fantôme de l'opéra
41:27tout à fait
41:27et il a resserré
41:28toute l'intrigue
41:28sur une seule soirée
41:30une seule nuit
41:31le 13 janvier 1897
41:33parce que dans le roman
41:34il y a des moments
41:35où il part en Bretagne
41:36etc
41:36là il a tout resserré
41:38sur une nuit
41:38pour resserrer l'action
41:39resserrer l'intrigue
41:41c'est un spectacle
41:41qui dure 1h20
41:42et en 1h20
41:45il se passe
41:46effectivement beaucoup de choses
41:47Benoît Solès
41:48il faut le rappeler
41:48il a débuté quand même
41:49dans les mystères de l'amour
41:50et il a quand même
41:51remporté
41:52c'est une première
41:53de Molière en même temps
41:54pour la machine de Turing
41:56qui est toujours à l'affiche
41:56il y a un rythme
41:58du théâtre aujourd'hui
41:59qui n'est pas le même
42:00que celui d'il y a 10 ou 15 ans
42:01oui
42:02c'est vrai que
42:03il y a des auteurs
42:05et des metteurs en scène
42:06comme Jean-Philippe Daguerre
42:08comme Alexis Michalik
42:09Mélodie Moret
42:10qui sont arrivés
42:12avec une
42:12alors c'est une forme
42:13de nouveauté théâtrale
42:15et en même temps
42:16ça reprend un peu
42:16les principes
42:17du théâtre de Tréteau
42:19où on jouait tous
42:20un peu
42:20tous les rôles
42:21on prenait
42:22le même acteur
42:24pour jouer
42:24une femme
42:25et puis un homme
42:25et puis une femme derrière
42:27et c'est vrai que
42:29des fois ça répond aussi
42:30à une volonté
42:31d'économie de moyens
42:33parce qu'on n'a pas toujours
42:34des moyens démesurés
42:35pour monter un spectacle
42:36avec 25 personnes
42:37sur un plateau
42:37donc ça permet quand même
42:39de monter des oeuvres
42:40qui le demandent
42:40mais en ayant juste
42:415 ou 6 personnes
42:42au plateau
42:43et puis je trouve que
42:44de toute façon
42:44il faut toujours faire confiance
42:46à l'imaginaire du spectateur
42:47il est capable
42:48de combler
42:49même si c'est le même acteur
42:50qui joue tous les rôles
42:51il va savoir
42:52se faire sa propre histoire
42:53et c'est parfois
42:54plus intéressant
42:55que d'avoir un personnage
42:57représenté par un acteur
42:58à chaque fois
42:58et derrière l'histoire
43:00des photos de l'opéra
43:00il y a quand même
43:01des thèmes universels
43:02et actuels
43:02que vous développez
43:04dans ce spectacle
43:04Julien Luguette
43:05oui la différence
43:07le rejet
43:08l'amour contrarié
43:10l'émancipation
43:11de la femme
43:13il y a effectivement
43:14plein de sujets
43:14qui sont développés
43:15les faux-semblants
43:17et la peur
43:19de ne pas être aimé
43:19exactement
43:20oui le rejet
43:21le rejet
43:21et ça c'est
43:22ce fantôme
43:23finalement
43:24il n'appelle qu'à une chose
43:25c'est à être aimé
43:26et en même temps
43:27ces sujets sont
43:28d'autant plus actuels
43:28que plein de gens
43:29aujourd'hui
43:30n'arrivent pas
43:31à se rencontrer
43:32à se croiser
43:33à s'aimer
43:33oui
43:35parce que
43:36je pense que
43:37ce qui est intéressant
43:37aussi dans cette pièce
43:38c'est que ça revient
43:39aussi sur
43:39la thématique aussi
43:41de l'amour
43:42de la rencontre
43:43mais avec quelque chose
43:44d'assez lyrique
43:44là où aujourd'hui
43:46on ramène l'amour
43:47à des applications
43:48de rencontres
43:49et des choses
43:49qui sont un petit peu
43:50enfin chacun
43:52sa vision
43:52mais moi je trouve
43:53ça un peu dommage
43:54il n'y a rien de plus beau
43:55qu'une grande histoire
43:56d'amour
43:56avec une grande rencontre
43:57et effectivement
43:59le fantôme
44:00ce sont des grandes
44:02et belles rencontres
44:03et après elles sont
44:04parfois un peu torturées
44:05mais c'est ça qui est intéressant
44:07et puis il y a aussi
44:08l'artiste incompris
44:09oui
44:09ça aussi
44:10c'est un thème aujourd'hui
44:11à qui on vole sa musique
44:11parce qu'en fait
44:13le firmin
44:14le directeur de l'opéra
44:15finalement
44:16usurpe totalement
44:17l'identité
44:19du fantôme
44:20lui vole
44:20ses partitions
44:21sa musique
44:22et fait croire
44:22à tout le monde
44:23que c'est lui
44:23qui a composé
44:24Don Jean
44:24et il y a aussi
44:25la femme
44:25qui est rédite au silence
44:26ce qui n'est plus
44:27admissible aujourd'hui
44:27exactement
44:28c'est pour ça
44:29qu'on essaie
44:29de mettre
44:29le rôle de Christine
44:30vraiment au centre
44:31de l'histoire
44:31et faire comprendre
44:34que c'est elle
44:34et bien elle
44:35qui choisit
44:36entre ceux des garçons
44:37et qu'on ne lui impose rien
44:38et il y a un côté optimiste
44:39de tout ça
44:40on peut guérir
44:40oui
44:42de toute faille
44:43de toute blessure
44:43on peut guérir
44:44après ça ne veut pas dire
44:45qu'elle n'est plus présente
44:46mais en même temps
44:46c'est beau aussi
44:47c'est comme un arbre
44:48qui grandit
44:50avec un petit coup de couteau
44:52à un moment
44:52il grandit
44:53et sur l'écorce
44:54il y aura toujours
44:55cette blessure
44:56qui sera apparente
44:57ça n'empêche pas
44:57l'art de grandir
44:58et de faire des feuilles
45:00et de faire des fruits
45:01et vous avez aussi veillé
45:02Julien Luguette
45:03au choix des costumes
45:04oui
45:05alors j'ai donné
45:06en tout cas
45:07mes indications
45:07sur les costumes
45:09et puis après
45:12il y a un côté 19ème siècle
45:14un côté moderne
45:15oui c'est ça
45:15il y avait un petit twist
45:16à trouver
45:17entre la modernité
45:18de l'époque
45:19dans laquelle on monte
45:20le spectacle
45:20et en même temps
45:21fin du 19ème
45:23donc il faut aussi
45:24retrouver un peu
45:24les codes
45:25du 19ème
45:26même dans les coiffures
45:27le décor
45:29c'est pareil
45:29c'est à la fois
45:30quelque chose
45:30de très moderne
45:31et en même temps
45:31on a quelques éléments
45:32qui ramènent
45:33à l'époque
45:34et ce personnage
45:35vous ressemble
45:36Julien Luguette
45:36précisément
45:37il est hors norme
45:38oui alors j'espère
45:39être un peu moins
45:40monstrueux
45:40que le fantôme
45:41mais oui
45:43moi de toute façon
45:44je trouve que
45:44c'est toujours des figures
45:45c'est comme
45:46Quasimodo
45:46dans Notre-Dame de Paris
45:48c'est comme
45:48La Bête
45:49dans
45:50La Belle et la Bête
45:51ce sont des
45:51des personnes
45:53enfin des personnages
45:54en tout cas
45:54qui sont reclus
45:55qui sont isolés
45:56qui sont rejetés
45:57en raison de leur apparence
45:58souvent
45:59et qui au fond
46:00ont encore une âme
46:01de gamin
46:02et moi c'est ce que
46:04je trouve beau
46:04dans l'humain
46:04on a beau essayer
46:06de se donner
46:06des allures
46:07de je sais pas quoi
46:09dans nos métiers
46:10on est tous
46:11encore des enfants
46:11avec des petites failles
46:13à l'intérieur
46:13vous êtes un enfant
46:14vous même ?
46:15complètement
46:15et puis c'est un spectacle
46:17justement au départ
46:18pour les enfants
46:18pour les jeunes
46:19Le Fantôme de l'Opéra
46:20à la base
46:21la production
46:22on va monter
46:23pour en faire
46:25un spectacle jeunesse
46:25et puis finalement
46:26avec le livret de Benoît
46:27c'est parti plus
46:28sur un spectacle tout public
46:29et du coup
46:29c'est ça qui est bien aussi
46:30c'est que ça parle vraiment
46:31à toutes les catégories
46:32on peut emmener ses enfants
46:33mais on peut y aller aussi
46:34avec les parents
46:36les grands-parents
46:36les cousins
46:37les cousines
46:37on peut vraiment y aller en famille
46:38c'est un spectacle
46:39qui va parler à tout le monde
46:39pour des raisons différentes
46:41mais c'est vraiment
46:43un spectacle familial
46:44oui en même temps
46:45Gaston Leroux a inventé
46:47avec ce roman
46:48l'univers fantastique
46:49oui c'est ça
46:49c'est une première
46:50oui bien sûr
46:50bien sûr
46:51et ça ce côté fantastique
46:52il faut le laisser
46:53par les lumières
46:53par les décors
46:54exactement
46:54oui il y a un gros jeu
46:55de lumière
46:56je salue notamment
46:57le travail de celui-là
46:59avec lequel je fais
46:59quasiment toutes mes lumières
47:00qui s'appelle Charles Gratcap
47:01c'est un spectacle
47:02qui travaille sur l'ombre
47:03et la lumière
47:04donc évidemment
47:05l'ombre on peut la faire facilement
47:07il y a juste à couper
47:08les services
47:09et on est dans le noir
47:11après il faut structurer
47:12l'espace
47:12le quadriller
47:13avec les lumières
47:15et la lumière fait
47:15beaucoup de choses
47:16notamment dans un spectacle
47:17comme celui-là
47:17et puis la poésie
47:18qui doit être aussi
47:19en filigrane
47:20la poésie
47:21l'onirisme
47:21et tout ça
47:22c'est aussi
47:23et le rôle du metteur en scène
47:25et celui des artistes
47:26que de composer des tableaux
47:27qui vont émouvoir
47:29et amener
47:29et le rire
47:30et l'émotion
47:32et en même temps
47:33vous êtes en tournée
47:34avec deux autres spectacles
47:35d'abord Sandrine Saroche
47:36ce qui n'a rien à voir
47:36et ensuite l'affaire
47:38Cornelis-Molière
47:39qui est une histoire
47:40semble-t-il
47:40montée de toutes pièces
47:41alors
47:42certains vous diraient
47:44que non
47:44parce qu'il y a
47:45les Corneliens
47:45et les Moliéristes
47:46qui ont chacun
47:47leurs propres idées
47:48là-dessus
47:48mais effectivement
47:48c'est une pièce
47:49qui suit trois étudiants
47:51de la Sorbonne
47:52en 68
47:53qui se laisse
47:55engrener
47:56dans une recherche
47:58sur la vérité
47:58sur cette affaire
47:59et puis
48:00en fait
48:01ils découvrent
48:01énormément
48:02c'est vraiment
48:02une enquête littéraire
48:03un peu à la Da Vinci Code
48:04ça joue à la Comédie Bastille
48:06en ce moment
48:06et puis Sandrine Saroche
48:08qui est une humoriste
48:09que j'adore
48:10et qui joue
48:12à partir du mois de décembre
48:14au Théâtre Edouard 7
48:15et qui est en tournée à côté
48:16Comment on fait justement
48:17pour passer
48:17du Fantôme de l'Opéra
48:18à Sandrine Saroche ?
48:20On split son cerveau en deux
48:21voire en trois
48:23voire en quatre
48:23et puis s'il y a six mises en scène
48:24on split en six
48:25il y a de la place pour tout
48:27il y a de la place pour tout le monde
48:28il y a un public
48:29et c'est souvent aussi
48:32ce que je trouve intéressant
48:32c'est que des fois
48:33je revois des gens
48:34qui sont venus voir Sandrine Saroche
48:35et qui vont voir
48:36l'affaire Cornelis-Molière
48:37et puis finalement
48:38qui vont aller voir aussi
48:38le Fantôme de l'Opéra
48:39et c'est ça qui est génial
48:41c'est se dire que le théâtre
48:42ce n'est pas une seule chose
48:43c'est ceci
48:44et ceci
48:45et ceci
48:45Et vous en êtes l'exemple type
48:47Julien Luguet
48:48Je précise que c'est du mercredi
48:50au dimanche
48:51à 19h
48:51au Théâtre Antoine
48:53au moins jusqu'au début de l'année
48:54jusqu'au 11 janvier
48:56et peut-être après une tournée
48:57parce qu'avec vous tout est possible
48:58On l'espère
48:59En tout cas je vous le souhaite
49:00Merci Julien Luguet
49:01Merci pour cette passion
49:02Continuez ainsi
49:03Ne changez rien
49:04Merci beaucoup
49:04Les Clés d'une vie
49:05c'est terminé pour aujourd'hui
49:06On se retrouve bientôt
49:07Restez fidèles
49:08à l'écoute de Sud Radio
49:09Merci Julien Luguet
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