Les clefs d'une vie - Frédéric François - Vidéo Dailymotion

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Les clefs d'une vie - Frédéric François  Un nouvel album, un 18ème  Olympia et une tournée . Il cultive plus que jamais le bonheur de chanter devant ses fans d’hier, leurs enfants et leurs petits enfants  🗝  Découvrez plusieurs dates-clefs de la vie des plus grands artistes, auteurs et personnalités aux côtés de Jacques Pessis. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ________________________________________  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ________________________________________  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel   ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ☀️ Et pour plus de vidéos des clefs d’une vie  : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQVk_MxJ_jFc3Az4Aqy_giC  ##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-11-04##

Transcript

00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.

00:03Les clés d'une vie, celle de mon invité.

00:05Vos chansons ne cessent de traverser les générations.

00:08Vous continuez à toucher des cœurs qui les reprennent d'une seule voix.

00:12Votre longévité démontre que les technologies sans âme

00:15n'ont pas fait disparaître un romantisme

00:17dont nous avons plus que jamais besoin.

00:19Bonjour Frédéric François.

00:20Oui, bonjour Jacques.

00:22On se retrouve, vous étiez au début des clés d'une vie,

00:24le numéro 26, j'ai vérifié.

00:25Oui.

00:26Et aujourd'hui vous êtes le numéro 1566.

00:28Jésus.

00:301566.

00:32Donc on a fait du chemin avec Sud Radio, les clés d'une vie.

00:35Mais vous aussi.

00:36Et le principe des clés d'une vie n'a pas changé.

00:38C'est évoquer votre parcours à travers des dates clés.

00:41Alors bien sûr, il y a l'Olympia le 16 novembre.

00:43Il y a un nouvel album qu'on va évoquer.

00:45Mais il y a le passé.

00:46Et il y a une date que j'ai trouvée qui ne correspond pas vraiment à votre parcours

00:49mais qui est importante.

00:51Le 14 mars 1960 est sortie cette chanson.

00:54La phase B d'un 40-20 tour de Dalida où il y a Thémy Follement qui a valu à Johnny

01:06d'avoir son disque cassé par Lucien Maurice parce qu'il avait fait la même chanson.

01:11Et je crois qu'O Sole Mio, c'est une chanson qui a marqué votre jeunesse.

01:14Ah oui.

01:17C'est une histoire émouvante.

01:19Je dis toujours que Dalida m'a suivi pendant toute ma carrière.

01:24Dans la mesure où on habitait en face d'un charbonnage.

01:28Et le dimanche, la passe dominicale bien sûr,

01:33tous les enfants se mettaient d'accord pour avoir la télévision.

01:36Tout simplement.

01:38Et mon père qui avait bu son petit verre de vin,

01:40qui avait bien mangé, qui était relax et tout,

01:42on disait, on veut la télévision.

01:44Et donc, on traversait la rue,

01:47il y avait un magasin d'électroménagers

01:49et on choisissait la télévision.

01:52Bien sûr, mes frères, mes sœurs,

01:53on disait, papa, celle-là, celle-là, celle-là, celle-là.

01:56Et lui, poussait la porte,

01:59mais la porte ne s'ouvrait pas

02:01parce que nous étions dimanche.

02:03Et nous, on était tout petits

02:04et il nous disait,

02:06ne soyez pas déçus les enfants,

02:08nous reviendrons dimanche prochain.

02:10Et on retournait le dimanche prochain

02:12et bien sûr, le même scénario.

02:15Jusqu'un jour, on s'est dit,

02:16on va y aller en semaine.

02:19Et en semaine, bien sûr,

02:21la porte s'est ouverte, heureusement.

02:24Et là, on s'attendait à avoir une télé.

02:26On n'a pas eu de télé

02:27parce qu'on ne savait pas qu'il n'avait pas les moyens.

02:30Il a acheté une radio avec un pick-up

02:32et il a acheté son disque à lui.

02:35Lui qui représentait sa Sicile,

02:37son soleil,

02:39au soleil miro de Dalida.

02:41Voilà, c'est une chanson

02:42que chantent tous les Siciliens.

02:44Et donc, on est arrivé à la maison,

02:45cette radio,

02:46et le premier disque

02:47qui a tourné à la maison

02:49et qu'on regardait

02:50avec des grands yeux

02:51comme des extraterrestres,

02:53c'était au soleil miro de Dalida.

02:55Il se trouve qu'elle a été interprétée

02:57en 1901

02:58par un certain Ferruccio Corradati

03:00et par Emilio de Gorgonza

03:02avant d'être prise par Tino Rossi,

03:04Dario Moreno,

03:05Jean-Vincent et Bilalé.

03:07Et Louis Presley.

03:08Oui, parce que,

03:10en fait,

03:12ça part de Naples,

03:16à mon avis,

03:17et voilà,

03:18c'est la Cansonetta.

03:20Avant, c'était l'opéra

03:21et donc,

03:22ils ont fait la Cansonetta

03:24et c'était des chanteurs d'opéra

03:27qui chantaient ces chansons-là.

03:28Et vous auriez dû partir en tournée

03:30avec Dalida

03:31s'il n'avait pas mis fin à ses jours.

03:34Il y avait une tournée

03:35qui était prévue,

03:36la dernière tournée de Dalida,

03:37en 87.

03:39Exactement.

03:39Nous devions faire

03:40une tournée ensemble.

03:42Mon manager et son manager

03:43s'étaient mis d'accord.

03:45On devait...

03:46Peu importe,

03:47elle voulait faire

03:48la première partie,

03:49j'ai du grand problème.

03:50C'est rien,

03:51on fera...

03:51Une fois,

03:51c'est toi qui feras

03:52la première partie,

03:53une fois,

03:53ce sera moi.

03:54En tout cas,

03:55tous les deux,

03:56chanteurs populaires,

03:56on va faire un carton.

03:58D'accord ?

03:59Et ce soir-là,

04:00elle a dit à Jacqueline,

04:01son habilleuse,

04:02tu ne me réveilles pas

04:03demain matin.

04:04Ça, c'est la vraie histoire.

04:06Et Jacqueline

04:07est venue dîner avec moi

04:09à Montmartre.

04:11Et ce qui est extraordinaire,

04:11c'est qu'elle n'avait rien

04:12prémédité,

04:13soi-disant,

04:13parce que je connais quelqu'un

04:15qui habitait juste

04:16en face de chez elle,

04:16qu'elle a vu le samedi matin,

04:18mais tout à fait normal.

04:19Il semblerait

04:20qu'il y ait une déception amoureuse

04:21qui ait entraîné

04:22le geste fatal.

04:23C'est ça.

04:24Alors, rendez-vous à Nunez

04:25avec un médecin

04:26qui a été marié.

04:27Qui a été annulé.

04:28Voilà, c'est ça.

04:29Elle n'est pas venue.

04:30Mais Jacqueline,

04:32qui ne devait pas la réveiller,

04:33est venue manger avec moi.

04:34Et donc,

04:35on a passé la soirée ensemble

04:36avec des amis.

04:38Et voilà,

04:38on a su la nouvelle

04:39le lendemain.

04:41Quand je dis qu'elle me suivait

04:42toute ma vie,

04:43c'est parce que

04:44le premier disque

04:45a été celui de Dalida,

04:47la première personne

04:48qui m'a donné ma chance

04:49en France,

04:50c'est son mari,

04:51Lucie Amoris,

04:52qui m'a tapé sur l'épaule

04:53et qui m'a dit

04:54nous deux,

04:54mon petit,

04:55nous allons réussir.

04:56Et donc,

04:57pour moi,

04:58Dalida,

04:59que mon père adorait,

05:00me suivait un peu comme ça

05:01tout au long de ma carrière.

05:03Et puis,

05:04il y a un autre lieu

05:04qui a compté dans votre vie.

05:06Je crois que vous avez fait

05:07vos débuts sur scène

05:07au passage à niveau,

05:09un café de tilleur.

05:11Oui,

05:12c'est ça.

05:12C'est là que se retrouvaient

05:13tous les Siciliens,

05:15les immigrés.

05:16Ils travaillaient tous

05:17dans le charbonnage

05:18qui était à 50 mètres,

05:19saturé d'un grand mur.

05:21Moi,

05:21j'habitais en face

05:22du charbonnage.

05:23Et ce soir-là,

05:24ma mère qui avait préparé

05:25le dîner m'a dit

05:27un peu chercher papa

05:28parce que j'ai préparé

05:30le dîner.

05:32Et donc,

05:32j'ai contourné ce mur.

05:33Je suis allé

05:33au café du passage à niveau.

05:36Et là,

05:36quand j'ai ouvert la porte,

05:37waouh,

05:38mon père était tellement fier.

05:40Il a dit à tous ses copains,

05:41on arrête de parler,

05:42on arrête de jouer aux cartes.

05:44Mon fils va chanter

05:45pour vous une chanson.

05:46Et donc,

05:47il m'a mis sur une table

05:48et j'ai chanté a cappella

05:49au Solémio.

05:51C'était mes premiers applaudissements.

05:53Et depuis ce jour-là,

05:54le virus,

05:55ça ne s'est jamais plus arrêté.

05:56Et vous avez un point commun

05:57avec Edith Piaf

05:58que son père

05:59a obligé à chanter

06:00dans un café.

06:00Elle avait 8 ans.

06:01Elle est montée sur un tonneau

06:02et elle a chanté

06:03à la Marseillaise.

06:04C'est vrai ?

06:04Ça, je ne savais pas.

06:06Mais voilà,

06:07c'est exactement

06:08la même chose.

06:09Mon père qui,

06:10ouvrier mineur,

06:12qui a émigré

06:12avec sa guitare,

06:13avait une confiance,

06:15mais en moi,

06:16quand il a entendu ma voix,

06:18sûrement que j'avais 10 ans,

06:1911 ans,

06:2010 ans à ce moment-là,

06:21il a dit lui,

06:23il faut que je l'aide

06:25parce qu'en fait,

06:27il reportait tout sur moi

06:29parce que lui apportait

06:30des sérénades

06:30en Sicile,

06:31tu vois.

06:32Par exemple,

06:33si vous aviez

06:34une amoureuse

06:35au numéro

06:36j'invente 13,

06:38vous disiez à mon père,

06:38voilà,

06:39dans cette rue-là

06:39au numéro 13,

06:41tu vas apporter une sérénade.

06:42Mon père a y allé

06:42avec sa guitare,

06:44un violon

06:45et une mandoline

06:46et il chantait

06:48une chanson d'amour

06:48et vous,

06:49vous assistiez

06:50à la sérénade.

06:51Et donc,

06:51à mon avis,

06:53vu qu'il était

06:54ouvrier mineur,

06:55il a voulu

06:56me rendre,

06:57comment je veux dire,

06:58reporter tout sur moi

06:59et que je devienne

07:00chanteur.

07:01Et il a tout fait.

07:02Il disait à ses copains

07:03dans ce café,

07:04là vous allez voir,

07:05mon fils un jour,

07:06ça deviendra une star.

07:07Tout le monde rigolait de lui

07:08parce qu'on habitait

07:09en face du charbonnage.

07:10Comment faire

07:11pour conquérir Paris ?

07:13Ça ne m'a pas comme ça.

07:14Vous habitez,

07:15je crois,

07:15c'était une ancienne,

07:16un camp de prisonniers

07:18pendant la guerre.

07:19La mine où vous étiez,

07:20la première maison

07:21où vous avez habité

07:22en arrivant à Tilleur.

07:24Oui, c'est ça.

07:25C'est-à-dire que la première maison,

07:26c'était dans le camp de la mine.

07:28C'était six maisons alignées,

07:31comme ça.

07:32là, c'était les prisonniers allemands

07:37qui travaillaient dans la mine.

07:39Et donc, après la guerre,

07:42quand ils se sont demandé aux Siciliens

07:44ceux qui voulaient venir travailler

07:45en Belgique,

07:46on nous a donné ces bâtiments-là.

07:49Donc ces bâtiments-là

07:50étaient spéciales,

07:52c'était si rangés,

07:54je me souviens,

07:55avec un point d'eau extérieure.

07:59et le dernier,

08:01c'était un grand bloc,

08:02le dernier,

08:03où toutes les femmes

08:03allaient laver leur linge.

08:07Ça paraît d'une époque

08:08révolue, très ancienne,

08:10mais c'était comme ça à l'époque.

08:12Et je crois que vous avez déménagé

08:13Frédéric François

08:14quand le plafond s'est effondré.

08:16Oui, c'est exact.

08:18En fait,

08:19on avait promis à tous ces Siciliens,

08:22voilà,

08:22il y avait des grandes affiches

08:24dans tous les recaras.

08:25Si vous allez travailler

08:26en Belgique

08:28et vous quittez la mine de Soufre

08:29où vous travaillez actuellement,

08:32vous allez avoir des allocations,

08:34vous allez avoir des droits,

08:36vous aurez une maison

08:37et tout ça,

08:38une maison qu'on n'a jamais eue en fait.

08:40On a eu le camp,

08:41on a habité dans le camp,

08:42puis on a eu la maison

08:43en face du charbonnage

08:46et mon père se battait

08:47pour avoir une maison.

08:49Pourquoi ?

08:50N'ayant pas la télévision,

08:51à mon avis,

08:52je fais un peu d'humour,

08:53mais la famille s'est très vite agrandie.

08:55Tu vois ce que je veux dire ?

08:56On a eu beaucoup d'enfants

08:57et donc voilà,

08:59il y en a les figés

09:01à l'étage,

09:02dormaient sur des listes superposées.

09:04Moi, je dormais dans la cuisine,

09:05l'autre dormait dans la pièce d'à côté

09:07et tout ça.

09:09Et il a fallu,

09:10il a fallu,

09:11vraiment,

09:11c'était hyper dangereux,

09:13que le plafond s'écroule

09:15pendant que mon père

09:16était avec le petit frère,

09:17mon frère Ninon,

09:18pour qu'on ait

09:19je ne sais pas où,

09:24sûrement,

09:25dans ceux qui donnent les maisons

09:27pour dire,

09:28voilà,

09:28on ne peut plus habiter là-bas,

09:30le plafond est tombé,

09:31donnez-nous une maison communale.

09:34Et donc,

09:34on a eu une maison communale.

09:35Et puis,

09:36il y a une chose extraordinaire,

09:37c'est que la première fois

09:37où vous avez vu votre père,

09:39vous avez un an

09:40et vous avez eu peur,

09:42vous êtes caché derrière votre mère,

09:43Frédéric François.

09:43C'est exact.

09:45Ça, c'était

09:46quand je suis arrivé

09:47un an et demi.

09:48Un an et demi,

09:49la première fois,

09:51même,

09:52ça devait être

09:53un peu plus tard,

09:53parce qu'à un an et demi,

09:55on est encore petit,

09:57mais c'est vrai

09:58que j'ai le souvenir

09:59dans ma tête

10:00qu'on arrive

10:01avec un train

10:02de la Croix-Rouge,

10:03parce que les mineurs

10:04qui avaient travaillé

10:05trois ans

10:05pouvaient faire venir

10:06leurs femmes

10:07avec leurs enfants.

10:09Il n'y avait que

10:09mon grand frère et moi.

10:11Et moi,

10:12quand j'ai vu,

10:13j'ai entendu

10:13mon père

10:15qui criait

10:15Nina, Nina

10:17sur le quai de la gare.

10:18Nina, Nina, Nina.

10:19Je me dis,

10:20qui c'est ce mec

10:20qui appelle ma mère

10:22comme ça ?

10:22Et donc,

10:23je me suis caché

10:23derrière sa jupe,

10:24sa robe

10:25et j'ai eu peur.

10:27Je me dis,

10:27mais qui c'est,

10:28qui c'est ?

10:29Et puis finalement,

10:29ma mère m'a dit,

10:30mais c'est ton papa,

10:31c'est ton papa.

10:32Alors,

10:32il m'a pris dans ses bras

10:33et voilà,

10:34il est devenu mon didon.

10:35Vous avez été marqué

10:36par ses muscles,

10:37sa musculation.

10:38Oui,

10:38c'était un homme

10:39très mince,

10:41travaillé dur,

10:42donc il avait des muscles

10:44et tout

10:44et il avait des yeux

10:45en fait,

10:47comme s'il était maquillé.

10:48En fait,

10:49c'est parce qu'il travaillait

10:49dans le charmonnage.

10:51Des yeux de biche

10:52comme ça

10:53et j'étais,

10:54je ne sais pas,

10:55en admiration

10:55devant lui

10:57par sa force,

11:00par sa beauté,

11:01par ses yeux,

11:02son maquillage

11:03et tout ça.

11:04Mais je ne comprenais pas

11:05qu'il travaillait

11:06dans les mines de charmon

11:07et tout ça,

11:08bien sûr.

11:08Une autre mine

11:10mais d'informations,

11:10c'est celle qui m'a permis

11:11d'évoquer dans quelques instants

11:13une autre date,

11:14le 4 novembre 1984.

11:16A tout de suite

11:17sur Sud Radio

11:17avec Frédéric François.

11:19Sud Radio,

11:20les clés d'une vie,

11:21Jacques Pessis.

11:22Sud Radio,

11:23les clés d'une vie,

11:23Frédéric François,

11:24mon invité.

11:25Nous parlons tout à l'heure

11:26de l'Olympia,

11:27de « Tous oubliez un jour »

11:28votre nouvel album.

11:29On en revient

11:29à votre passé,

11:30on a évoqué

11:31votre arrivée en Belgique.

11:33Il y a une date importante

11:34dans votre vie,

11:35le 4 novembre 1984

11:37est né

11:38le Top 50.

11:40Ah oui !

11:42Le Top 50

11:44qui a été inventé

11:45par Philippe Gildas.

11:46Il y en avait assez

11:46de ne pas connaître

11:47les vraies ventes de disques

11:48et ça vous a servi

11:49parce qu'on a vraiment

11:50vu à ce moment-là

11:52combien de disques

11:53vous vendiez en réalité.

11:54J'ai sauté de joie.

11:57Je vous jure

11:57quand j'ai entendu

11:58le Top 50

12:00va donner la vérité

12:01des chiffres vendus.

12:03Parce que chacun

12:04faisait son île parade.

12:04et donc

12:06je me suis dit

12:06mon Dieu

12:07enfin maintenant

12:09ils vont pouvoir

12:10connaître la vérité.

12:11Et voilà

12:12je pense que c'est

12:13dans une émission

12:14de Drucker

12:16qui annonce

12:17voilà

12:18première semaine

12:19on a inventé

12:20le Top 50

12:22première semaine

12:23numéro 3

12:23Frédéric François

12:25avec mon cœur

12:25te dit je t'aime.

12:26Je me suis dit

12:27enfin mon Dieu

12:28merci

12:28pour cette information

12:30et pour la création

12:31du Top 50.

12:32Et quand on pense

12:33que votre premier

12:3345 tours

12:34s'est vendu

12:34elle a été tirée

12:35à 500 exemplaires

12:37et diffuseur

12:38les Juxbox

12:39grâce à votre père.

12:41Oui parce que

12:41il m'a inscrit

12:42dans un concours de chant

12:43avec les Tigres Sauvages

12:45et en fait

12:47voilà

12:48pour la première fois

12:49de ma vie

12:49je gagnais

12:50un concours de chant

12:51et le concours de chant

12:53celui qui gagnait

12:54avait la chance

12:55d'enregistrer un disque

12:57de passer en première partie

12:58de Johnny Hallyday

12:59de Michel Ponareff

13:01et encore

13:02un autre

13:03un autre chanteur

13:06que Pascal Danel

13:07pardon

13:07Pascal Danel

13:08et donc

13:09le hic

13:10vraiment le grand hic

13:12pour nous

13:12en tout cas

13:13c'était que

13:14le fait de gagner un disque

13:16mon père devait acheter

13:17les disques

13:18et donc

13:19il a dû acheter

13:19les 500 disques

13:20aller casser sa tirelire

13:22et acheter les 500 disques

13:23c'était très dur

13:24pour lui

13:24et donc

13:25il est parti

13:25voilà

13:27il avait des amis

13:28un peu partout

13:29dans la communauté

13:30il disait

13:30voilà mon fils

13:31a fait un disque

13:32donc il en vendait

13:33un à un

13:34puis un autre

13:35et un autre

13:36pour essayer de récupérer

13:37ce qu'il avait mis

13:38comme mise

13:40c'est normal

13:40et puis

13:41il y a eu un autre disque

13:43qui est collector

13:43pour les fans

13:44de Frédéric François

13:45c'est celui-ci

13:46François Barrat

13:54c'est vous ça

13:55ça c'est le premier vrai disque

13:57c'est de celui-là

13:58que je parlais

13:59des 500 disques

14:00que j'ai gagnés

14:01et que j'ai enregistré

14:03où mon père achetait

14:06les 500 disques

14:06en fait

14:07voilà une voix

14:09on peut reconnaître

14:11le style

14:14l'émotion

14:15de Paul Nareff

14:17voilà

14:18j'ai pas honte de le dire

14:19vu que j'aimais beaucoup

14:20Paul Nareff

14:20et comme je chante

14:22aussi en voix de tête

14:23donc j'avais enregistré

14:25Petite fille

14:25d'ailleurs vous avez

14:26eu un privilège

14:27c'est d'être reconduit

14:28chez vous par Paul Nareff

14:29dans une Rolls

14:30et c'est ce jour-là

14:32justement

14:32quand je gagne

14:34ce concours

14:35où

14:36le directeur

14:37du festival

14:38je me souviens

14:39de son nom

14:40je n'oublierai jamais

14:40il s'appelait Raymond Manin

14:42dit à Michel Ponareff

14:44alors que je suis

14:44dans sa loge

14:45il me fait une dédicace

14:47il est avec son pantalon

14:48noir

14:49en côte

14:51avec son parka

14:52et qui me dit

14:53voilà

14:53vous rentrez sur Paris

14:54vous passez par

14:56Tyler

14:58pour repartir sur Paris

15:00est-ce que vous voulez bien

15:01reconduire

15:02le petit François

15:05ici présent

15:05et Michel Ponareff

15:08dit oui

15:08pas de problème

15:09et me voici

15:10assis

15:11dans une Rolls

15:13je vous dis bien

15:13assis dans une Rolls

15:15n'oubliez pas

15:16où on habitait

15:17on n'avait pas de télé

15:18pas de voiture

15:18pas de vélo

15:19rien du tout

15:20et me voici assis

15:21dans une Rolls

15:22et je me dis

15:22est-ce que j'ai dit oui

15:24est-ce que j'ai dit non

15:25quand on me parlait

15:26timide comme je suis

15:28je ne sais pas

15:29en tout cas

15:30cette Rolls

15:31s'est arrêtée

15:32près du charbonnage

15:33et m'a déposé

15:34et donc

15:35quand j'ai dit

15:35le lendemain

15:36tous mes copains

15:36vous savez quoi

15:38Michel Ponareff

15:39m'a raccompagné

15:40ici

15:41chez moi

15:42ils m'ont dit

15:43oui oui d'accord

15:44t'exagères un peu

15:45je dis non regarde

15:46j'ai une photo

15:47et ils ne me croyaient pas

15:48mais voilà

15:49c'est un souvenir extraordinaire

15:50quand même

15:51et il y a une autre voiture

15:52qui a compté dans votre vie

15:53Frédéric François

15:54une voiture rouge

15:55qui un jour

15:56est arrivée devant chez vous

15:57avec un producteur

15:58qui voulait vous faire faire

15:59un disque

16:00constante fournie

16:01oui ça c'est

16:03c'est quand j'ai vu

16:05un film de Ray Charles

16:06qui m'a fait pleurer

16:08qui m'a ému

16:09plutôt

16:10aux larmes

16:12c'est un peu la même histoire

16:14que Ray Charles

16:15il y a une voiture

16:16rouge

16:17moi c'était une voiture rouge

16:19oui c'était une voiture américaine

16:20qui s'arrête devant chez lui

16:22et

16:22pour aller le convaincre

16:24de faire des disques

16:25et moi

16:25c'est une voiture rouge

16:27qui s'amène dans le quartier

16:28où j'habitais

16:29décapotable

16:30sort un monsieur

16:31vient trouver mon père

16:33et me dit

16:33voilà

16:33j'ai entendu parler

16:34de votre fils

16:35je voudrais

16:35l'enregistrer

16:37et mon père

16:38avec beaucoup d'humour

16:39il dit

16:40vous savez

16:40on a tellement

16:42de demandes

16:43on n'avait aucune demande

16:46on a tellement

16:48de demandes

16:49que

16:50allez

16:51on reviendra

16:52vers vous

16:53dans une semaine

16:54nous deux

16:55et le mec

16:56et le président

16:57de dire

16:57écoutez

16:58je vous laisse le temps

16:59moi j'ai envie

17:00de l'enregistrer

17:01si vous avez des réponses

17:02négatives

17:03à ce moment là

17:04vous m'envoyez une cassette

17:05et moi je prendrai la décision

17:06bien sûr

17:07les lettres sont arrivées

17:08toutes

17:09négatives

17:10bien sûr

17:10parce qu'il y a des gens

17:11qui avaient fermé

17:12qui n'avaient pas le budget

17:14ou ils avaient clôturé

17:16leur budget

17:16ou que le style

17:17ne correspondait pas

17:18peu importe

17:19la raison

17:21et donc

17:22j'ai enregistré

17:23mes premiers disques

17:24avec

17:25cet après-sario

17:26et vous êtes devenu

17:27Frédéric François

17:28à cause

17:28ou grâce à Chopin

17:29oui

17:30et à cause

17:31de lui aussi

17:32et parce que

17:33j'étais au conservatoire

17:34et

17:35à un moment donné

17:36il a été obligé

17:38de dire

17:38mais comment vous appelez-vous

17:40finalement

17:40moi tout simplement

17:42j'ai dit

17:42voilà

17:43je m'appelle

17:43Francesco Baracato

17:45il se tient les cheveux

17:47il dit

17:48Francesco Baracato

17:49mais qui va retenir

17:51ce nom

17:51alors comme nous étions

17:54dans les années 70

17:55notre rêve

17:57c'était juste

17:59d'enregistrer

17:59de chanter

18:01on ne pensait rien

18:02on n'était pas

18:03des hommes d'affaires

18:03on n'avait pas d'avocat

18:05on n'avait rien du tout

18:06on voulait juste

18:07chanter

18:08faire un disque

18:09c'était notre rêve

18:11et le rêve de mon père

18:12et donc

18:13ce monsieur

18:15me dit

18:17quand je lui dis

18:17Francesco Baracato

18:18et que je vois

18:19que ça ne va pas

18:20je dis

18:21mais écoutez

18:21je peux garder

18:23mon prénom

18:23François

18:24et si vous voulez

18:25je mets un double prénom

18:26mais comme ça

18:28un point pour point

18:28Frédéric François

18:29comme j'étais au conservatoire

18:31et je connaissais

18:31Frédéric François Chopin

18:33je dis

18:33voilà Frédéric François

18:34il me dit

18:34parfait

18:35actuellement

18:36c'est dans l'ère du temps

18:38en France

18:39les doubles prénoms

18:40ça marche

18:41ça marche ça

18:41alors il se trouve

18:42que les premiers disques

18:43n'ont pas forcément marché

18:44d'ailleurs

18:45aujourd'hui je pense

18:46que les maisons de disques

18:46que vous jeterez après un album

18:48en disant ça marche pas

18:49parce qu'il y a le bilan

18:50de fin d'année

18:50et la première chanson

18:52qui a vraiment décollé

18:53timidement mais fermement

18:54c'est celle-ci

18:55le printemps

18:57dure toujours

18:59quand on est deux

19:03à jouer

19:04la chanson du film

19:05Les belles années de Miss Brody

19:06c'est la première chanson

19:07à laquelle Lucien Maurice

19:08est cru

19:09oui c'est ça

19:10et donc

19:11le producteur

19:14pour

19:14pour rentrer dans

19:17dans son budget

19:18pour récupérer

19:19sa mise

19:20me faisait reprendre

19:22des chansons

19:23je sais pas moi

19:25hollandaise

19:27italienne

19:28américaine

19:29et ça c'est le titre

19:30d'un film

19:30et c'est avec ça

19:31qu'on est allé voir

19:32Lucien Maurice

19:33et quand Lucien Maurice

19:34l'a écouté

19:35comme je vous ai dit

19:36moi j'étais là

19:37dans un coin

19:37je laissais parler

19:39le manager

19:39il a quitté

19:41il est venu vers moi

19:42il m'a tapé sur l'épaule

19:43il a dit

19:43nous deux on va réussir

19:44et c'est la première fois

19:46que je passais

19:47sur les ondes

19:47françaises

19:49bien sûr

19:49et après vous êtes passé

19:51sur les ondes belges

19:51mais on vous a entendu

19:52dans le Pas-de-Calais

19:53et c'est comme ça

19:54qu'une chanson

19:55a eu un immense succès

19:56je n'ai jamais aimé

19:59comme je t'aime

20:03aujourd'hui

20:05car cette chanson

20:07elle n'est pas sortie

20:08en France au départ

20:08Frédéric François

20:09non

20:10et vous comprenez

20:11la différence

20:12la différence

20:14elle est toute simple

20:15j'ai appelé mon copain

20:18avec qui je faisais

20:19des chansons déjà

20:20depuis des années

20:21mais sur un carnet

20:23que je garde

20:24précieusement

20:24tu vois

20:25et j'ai dit

20:27au manager

20:28à partir d'aujourd'hui

20:29je ne veux plus

20:31reprendre des chansons

20:32américaines

20:32je ne veux pas

20:33reprendre des chansons

20:34italiennes

20:35ou

20:35peu importe

20:38la notion de l'été

20:39hollandaise

20:40je veux faire des chansons

20:42à la napolitaine

20:43des chansons d'amour

20:45qui touchent le coeur

20:46que les gens

20:47s'approprient

20:48et c'est ça

20:48quand vous écoutez

20:49les paroles

20:50je n'ai jamais aimé

20:51comme je t'aime

20:51était la première chanson

20:53où j'ai décidé

20:54le producteur

20:55moi

20:55à faire la musique

20:56et mon copain

20:58Marino Atria

20:58à faire les paroles

21:00comme on avait

21:01l'habitude de faire

21:02les vraies chansons

21:03d'amour

21:03qui touchent le coeur

21:04et c'est la première chanson

21:06que je fais

21:07et qui est

21:0813 semaines

21:09numéro 1

21:09dans un hit parade

21:10qui s'appelle

21:10Formuji

21:11qui était un hit parade

21:12de très rock

21:14tu vois

21:14Beatles

21:15Rolling Stone

21:16et tout ça

21:16et le mec

21:17de dire

21:18encore et toujours

21:19Frédéric François

21:20numéro 1

21:21mais qu'est-ce que vous voulez

21:21c'est le résultat

21:23des ventes

21:24et la France

21:24écoutait

21:25le nord de

21:26oui

21:27le Pas-de-Calais

21:28la Belgique

21:30parce que c'était diffusé

21:31à partir de Mons

21:33donc presque à la frontière

21:35et voilà que les français

21:37traversent la frontière

21:39et viennent acheter

21:39ce disque

21:39ça fait un tube

21:41mais énorme

21:42énorme

21:43et donc là

21:44les français

21:45la maison mère

21:47de chez Vogue

21:47se réveille

21:48et dit

21:48mais qui c'est

21:49ce garçon

21:50qui ne passe pas

21:52en radio

21:52et qui vend

21:54autant de disques

21:55mais moi

21:55je veux le connaître

21:57et donc

21:57je signe

21:58mon premier contrat

21:59chez Vogue

22:00ça a été la première

22:02reconnaissance officielle

22:03il y en a une autre

22:04une autre qu'on va évoquer

22:05à travers la date

22:06du 7 mai 2014

22:07à tout de suite

22:08sur Sud Radio

22:09avec Frédéric François

22:10Sud Radio

22:11les clés d'une vie

22:12Jacques Pessis

22:13Sud Radio

22:14les clés d'une vie

22:15mon invité

22:15Frédéric François

22:16nous parlons tout à l'heure

22:17de l'Olympia

22:18dans quelques jours

22:19de tous oublier un jour

22:20sauf vos chansons

22:21je préciserai

22:22Frédéric François

22:23on a évoqué vos débuts

22:24les temps difficiles

22:25le premier succès

22:26et puis

22:27le 7 mai 2014

22:28il y a un événement

22:29dans cette émission

22:30de télévision

22:31c'est au programme

22:35une émission

22:36avec Sophie Davant

22:37et Marc Lévy

22:38parle de vous

22:39avec émotion

22:40il fait votre biographie

22:42Marc Lévy

22:42grand écrivain

22:43ah oui oui

22:44et ça

22:44ça a été un événement

22:45parce qu'il a été

22:46numéro 1 des ventes

22:47avec C'était vrai

22:48vendu à des millions

22:49d'exemplaires

22:49et dans l'émission

22:50il dit

22:51il y a quelqu'un

22:51que j'admise beaucoup

22:52c'est Frédéric François

22:53oui c'est la vérité

22:54c'est tout un film

22:56il a retracé

22:57en fait

22:57en images

22:59et il parlait

23:00bien sûr

23:00j'aime raconter

23:02des histoires

23:03là je vais vous raconter

23:04l'histoire

23:05de Frédéric François

23:06et là il retrace

23:07toute ma vie

23:08toute ma vie

23:09et à l'Olympien

23:10bien sûr

23:11on a diffusé

23:12ce film

23:13parce qu'à la fin

23:14il disait

23:15maintenant

23:15c'est à vous

23:16de chanter

23:16et de

23:17vous faites rêver

23:18toutes les femmes

23:19votre histoire

23:21voilà il raconte

23:23mon histoire

23:23vous avez rencontré

23:24la femme de votre vie

23:25qui est une Polonaise

23:27qui vous a

23:28soutenu

23:31en fait

23:31toute ma vie

23:33est passée

23:34et puis il me dit

23:34à la fin

23:35maintenant c'est à vous

23:36de chanter

23:36et je viens chanter

23:37bien Marc Lavi

23:38l'a fait

23:39c'était magnifique

23:40je l'ai remercié d'ailleurs

23:41en lui écrivant

23:42un petit mot

23:43parce que c'était

23:43quelque chose

23:44de vraiment

23:45terrible

23:46terrible

23:46mais vous étiez surpris

23:47quand vous l'avez appris

23:48ben oui

23:49attendez

23:50à partir du moment

23:52où Marc Lévy

23:53qui est un auteur

23:54reconnu mondialement

23:56se met à raconter

23:59ma vie

24:00et à dire aux gens

24:02hé là

24:03vous savez qui c'est

24:04ce petit garçon là

24:05d'où il vient

24:06regardez ce qu'il a fait

24:07voici son parcours

24:09c'est extraordinaire

24:10et il vit à Londres

24:11mais il est venu vous voir

24:12un jour sur scène

24:13ou pas encore ?

24:14je ne sais pas

24:15je crois que

24:15vous dites à Londres

24:16on m'a dit en Amérique

24:17mais il est sûrement

24:17un peu partout dans l'Allemagne

24:18il vit à Londres aujourd'hui

24:19voilà aujourd'hui à Londres

24:20donc un peu partout

24:20dans le monde

24:21mais non

24:23je lui ai déjà écrit

24:24deux fois

24:24mais je ne l'ai jamais rencontré

24:27le message est passé

24:28il faudrait qu'un jour

24:30vous rencontriez

24:31alors votre carrière

24:32il y a eu des hauts

24:32il y a eu des bas

24:33et il y a ce que j'appelle

24:34la chanson miracle

24:35cette chanson italienne

24:52est née au Luxembourg

24:54je crois

24:54dans un magasin de disques

24:56oui

24:58en fait

24:58le disco

25:00avait balayé

25:02tous les chanteurs

25:04des années 70

25:06voilà

25:08ça c'est quelque chose

25:10que je ne savais pas

25:11qu'il y avait des modes

25:12et qui pouvait balayer

25:14une génération

25:16c'est arrivé avec les yéyés

25:17les années 50

25:18c'est comme ça

25:19voilà

25:20je pensais qu'on était

25:22chanteurs à vie

25:23quand on avait fait

25:24des succès

25:25qu'on avait vendu

25:25des millions de disques

25:26ça ne pouvait pas s'arrêter

25:27mais ça peut s'arrêter

25:29ça peut s'arrêter

25:30parce qu'une mode

25:32peut en remplacer une autre

25:33et on n'est pas

25:34comment je veux dire

25:35on n'est pas décisionnaire

25:37ce sont les médias

25:38qui disent

25:39voilà

25:39c'est ça maintenant

25:41on ne passe plus que ça

25:42parce que c'est la mode

25:43et donc

25:45voilà

25:46comme tout le monde

25:47Mike Brand

25:48enfin

25:48non

25:49Eric Chardin et Stone

25:50il y en avait plein

25:52on a été tous balayés

25:54et en fait

25:54moi je suis revenu

25:55grâce à une fille

25:57du Luxembourg

25:58je me suis

25:59je me retrouve

26:00au Luxembourg

26:01la nostalgie

26:02après que je suis rentré

26:04d'Amérique

26:05ça c'est une autre histoire

26:06je regardais

26:08cet étalage

26:09je regardais

26:10tous les disques

26:11avec beaucoup de nostalgie

26:12vu que

26:13on m'avait balayé

26:14et

26:15la fille

26:17qui avait été engagée

26:18pour l'été

26:19sort

26:20vers moi

26:21elle me dit

26:21je suis une fan

26:22de tout ce que vous chantez

26:23vraiment

26:24mais

26:25je vous conseille

26:26juste une chose

26:27achetez ce disque

26:29et vous verrez

26:30qu'avec ce disque

26:32vous allez faire un carton

26:34parce qu'il fait déjà

26:35un carton

26:36en Allemagne

26:37et donc

26:38moi je rentre

26:39j'écoute un disque

26:39je ne comprends rien du tout

26:41mais

26:43avec le style que j'ai

26:46et ma façon de penser

26:47je dis

26:47écoute Fredo

26:48on l'a engagé

26:49pour l'été

26:49fais-lui plaisir

26:51achète-lui ce disque

26:53parce qu'elle est sûrement

26:54rémunérée

26:55selon les disques

26:56qu'elle vend

26:57et j'ai acheté ce disque

26:58je suis revenu à la maison

27:00je

27:01je l'ai écouté plusieurs fois

27:03jusqu'au frisson

27:05quand j'ai eu le frisson

27:06je me suis dit

27:07ça

27:07c'est un tube

27:09et donc

27:10je l'ai enregistré

27:11et

27:12la chanson

27:13est devenue un tube

27:14nous étions en 81

27:16et Mitterrand

27:18avait donné la possibilité

27:20aux radios

27:21de faire des radios libres

27:23et donc les gens

27:24avaient droit

27:25à demander aux radios libres

27:27quels chanteurs ils voulaient

27:28et ils m'ont choisi

27:29et

27:30Adios Amor est devenu

27:32un tube

27:32énorme

27:33et après

27:34j'ai compris

27:35que les temps

27:36avaient changé

27:37et qu'on ne reployait plus

27:39les violons

27:40et la rythmique

27:41comme avant

27:41on était passé

27:42à des sons

27:44aux synthétiseurs

27:45aux boîtes à rythme

27:47et tout

27:48et donc

27:49j'ai commencé à composer

27:50sans me dénaturer

27:51j'ai seulement mis

27:52un nouveau costume

27:53à mes chansons

27:54et donc

27:55j'ai écrit

27:56on s'embrasse

27:57on oublie tout

27:58et j'ai écrit

27:59bien sûr

27:59mon coeur te dit

28:01je t'aime

28:01bien sûr

28:02et il se trouve

28:02qu'en plus

28:03quand vous avez

28:04décidé d'enregistrer

28:05cette chanson

28:05les producteurs allemands

28:07ne voulaient pas

28:07vous donner les droits

28:08et la maison de disque

28:09n'y croyait pas trop

28:10c'est à dire que

28:12moi avec ma sensibilité

28:14quand j'ai amené

28:15le disque

28:16j'attendais

28:17du directeur

28:18qu'il me dise

28:19c'est magnifique

28:20ce que vous venez de faire

28:21et j'étais avec le manager

28:24et le manager a dire

28:25alors cette chanson

28:26bah

28:27oui

28:27c'est pas mal

28:29et là

28:30je ne voulais plus

28:31la chanter

28:31je ne voulais plus

28:33la chanter

28:33j'ai dit au manager

28:35vite

28:35on va refaire

28:35un nouveau disque

28:36il dit

28:37non non

28:37on peut pas

28:38on peut pas

28:38et ce disque

28:40a fait un malheur

28:41mais un malheur

28:42comme je vous dis pas

28:43vu qu'après ça

28:44on a fait l'Olympia

28:46voilà

28:46et à l'Olympia

28:47vous avez créé une chanson

28:48qui dans la foulée

28:49a été un succès

28:51j'ai le coeur qui bouge

28:53je parle avec les mains

28:55et je vois tout rouge

28:58si tu parles à quelqu'un

29:00je t'aime à l'italienne

29:01là aussi

29:01vous ne l'imaginez pas

29:03après un tel succès

29:04en faire un second

29:05dans la foulée

29:05Frédéric François

29:06non mais il y a

29:08il y a un mystère

29:09que personne ne sait

29:10et personne ne comprendra

29:11jamais dans la vie

29:12c'est le public

29:13qui décide en fait

29:14voilà

29:15quand vous pensez

29:17moi je connais les chiffres

29:18de mon coeur

29:19je te dis je t'aime

29:20et ceux de

29:22je t'aime à l'italienne

29:23je t'aime à l'italienne

29:24était un disque

29:25à l'époque

29:26bien mais moyen

29:27un moyen

29:28et voilà que tout d'un coup

29:31il sort la tête de l'eau

29:33il devient

29:34par rapport au texte

29:36c'est vraiment

29:37l'autobiographie

29:38du Sicilien

29:40quoi

29:40vraiment c'est

29:42la comédia dell'arte

29:43et comment est le Sicilien ?

29:46et bien il est capable

29:47d'offrir à sa reine de coeur

29:49je vais dire

29:50les violons de l'Escala

29:52mais si elle parle à quelqu'un

29:54il voit tout rouge quoi

29:55bien sûr

29:56il ne supporte pas

29:57et je crois que cette chanson là

29:59les gens l'ont collée

30:01à mon identité

30:03à ma peau

30:04et le oh oh oh

30:05est devenu un gimmick

30:07terrible

30:08comme la petite histoire

30:09je vais vous raconter un truc

30:11hier j'étais dans un restaurant

30:12le mec il a voulu faire

30:13une photo avec moi

30:14j'ai dit oui sans problème

30:15on fait la photo

30:15et devant tout le monde

30:17il a commencé à chanter

30:18oh oh oh

30:19je t'aime à l'italienne

30:20voilà

30:21c'est devenu un gimmick

30:23international

30:25dans la mémoire collective

30:26de tout le monde quoi

30:27et maintenant

30:29c'est la chanson qui

30:30quand vous dites

30:31je t'aime à l'italienne

30:32ben on dit directement

30:34Frédéric François

30:35exactement

30:35voilà dans les années 70

30:36on disait Chicago

30:38ou laisse moi vivre ma vie

30:39Frédéric François

30:39et là dans les années 80

30:41elle

30:42elle est devenue

30:43la chanson

30:44et elle

30:45elle a passé

30:46toutes les générations

30:47et elle continue

30:48aujourd'hui

30:48c'est comme si c'était

30:49une nouvelle chanson

30:50d'après le rythme

30:51d'après tout ça

30:52et donc

30:53quand si vous écoutez

30:54cette chanson

30:54on l'a habillée

30:56comme l'auraient habillée

30:57les gens qui faisaient

30:58de la musique de l'époque

31:00avec des synthétiseurs

31:01avec des boîtes à rythme

31:02avec

31:03avec tout ça

31:04quand je disais

31:05que moi je ne travaille plus

31:06avec des violons

31:07et l'orchestre en direct

31:08je travaille avec tout ça

31:09on me disait

31:09mais c'est pas possible

31:10ça n'existe pas

31:11oui oui

31:13oui ça existe

31:14et l'Olympia justement

31:15c'était l'occasion

31:17pour votre père

31:17de venir à Paris

31:18et de venir vous applaudir

31:19c'était la première fois

31:20donc j'ai fait l'Olympia

31:22en 84

31:23je dois tout

31:24à mon manager

31:25Moïse Benita

31:26qui est allé trouver

31:27les coquetriques

31:28et qui leur a dit

31:29voilà je m'occupe

31:29d'un artiste

31:30qui s'appelle

31:30Frédéric François

31:31nous allons ouvrir

31:32ouvrir la billetterie

31:34pendant deux jours

31:35et les deux jours

31:36sont partis direct

31:37et alors les coquetriques

31:39se sont dit

31:39on va l'ouvrir une semaine

31:40alors

31:41et la semaine

31:42est partie direct

31:42on va ouvrir

31:44deux semaines

31:44et ils ont ouvert

31:46un mois

31:47et on a fait

31:48un mois d'Olympia

31:49et donc

31:50le premier jour

31:50de l'Olympia

31:51mon père et ma mère

31:53qui avaient fait

31:53un voyage dans leur vie

31:55l'Hercara

31:56la Cécile

31:57Belgique

31:57ont fait un deuxième voyage

31:59dans leur vie

32:00le seul

32:00qui était

32:02Liège

32:03à l'Olympia

32:05et ils étaient tous les deux

32:06à l'Olympia

32:07j'imagine la fierté

32:08de votre père

32:09et de votre mère

32:10oui oui

32:11j'ai les photos

32:12mon père avec les yeux rougis

32:13je n'oublie pas

32:16vraiment

32:17c'était un moment

32:18magique

32:20c'est un moment

32:20qu'on n'oublie jamais

32:21cet ouvrier mineur

32:23qui avait dit

32:24au café du passage à niveau

32:26un jour mon fils

32:28deviendra une grande star

32:30et tout le monde

32:30rigolait de lui

32:31vous voyez ce que je veux dire

32:32quelle fierté

32:33et moi

32:34dans toutes mes compositions

32:36je voulais qu'il soit fier de moi

32:38tu vois

32:39et aujourd'hui

32:40vous êtes aussi fier

32:41de quelqu'un d'autre

32:41qui a chanté

32:42un jour avec vous

32:43I know I stand in line

32:45until you think

32:46you have the time

32:47to spend an evening

32:49with me

32:50Victoria

32:54votre fille

32:55en duo avec vous

32:56Frédéric François

32:57là aussi c'est un grand moment

32:58d'émotion

32:58oui mais

33:00toutes mes chansons

33:02une histoire en fait

33:03comme ça vous le savez

33:05Victoria

33:07fête son 18ème anniversaire

33:11et comme tous les papas

33:13vous vous dites

33:14ma chérie

33:15qu'est-ce qui te ferait plaisir

33:16comme cadeau

33:17pour ton anniversaire

33:17pour tes 18 ans

33:18c'est important

33:1918 ans dans la vie

33:20elle me dit

33:21moi ce que je veux faire

33:22ce que je veux pour mes 18 ans

33:24c'est chanter avec toi

33:26à l'Olympia

33:26je dis quoi ?

33:28chanter à l'Olympia

33:29et tu n'as pas le trac

33:30c'est pas possible

33:32non seulement

33:33je veux chanter avec toi

33:34mais je veux chanter en anglais

33:35en anglais je dis

33:37mais c'est pas possible

33:38en français

33:39non non

33:40qu'il dit en anglais

33:41et alors

33:42comme Sinatra

33:42toute la famille Sinatra

33:44vient du même village que moi

33:45oui

33:46comme le père

33:47la grand-mère

33:47le grand-père

33:48ont été baptisés

33:49dans la même église que moi

33:50ils viennent du même village

33:52et donc

33:53j'ai choisi

33:54Somme Sim Stupide

33:55parce que Sinatra

33:56l'a chanté avec sa fille

33:57exactement

33:58et j'ai dit à Victoria

33:59nous allons chanter

34:00Somme Sim Stupide

34:01et voilà

34:02la version

34:03c'est extraordinaire

34:04ce qui est extraordinaire

34:04c'est qu'effectivement

34:05Franck Sinatra

34:06est du même village

34:07d'ailleurs je crois

34:07qu'il y a des plaques

34:08dans vos maisons voisines

34:10aujourd'hui

34:10en disant

34:11Franck Sinatra

34:12a habité là

34:13et Frédéric François

34:14a habité ici

34:15oui

34:15voilà

34:16et donc nous avons des fans

34:17qui vont

34:18passer leurs vacances

34:20en Sicile

34:21ils passent par l'Aircara

34:22et voilà

34:22ils se mettent devant

34:23moi j'appelle la plaque honorifique

34:25c'est mieux que commémoratif

34:27donc ils se mettent devant

34:29la plaque et tout ça

34:30et ils font des photos

34:31ils peuvent aller faire

34:32des photos aussi

34:33devant la plaque

34:33de Sinatra

34:34de Voice

34:35ici est né

34:36de Voice

34:36nous c'est

34:37Francesco Barracato

34:41dit Frédéric François

34:42la fierté du village

34:45de l'Aircara

34:45je t'aime à l'italienne

34:47et il y a quelqu'un d'autre

34:48mais de beaucoup moins fréquentable

34:50qui est né aussi dans ce village

34:51c'est le maître

34:52de l'empire du crime

34:53c'est Lucchi Luciano

34:54qu'est-ce que vous dites là ?

34:57c'est vrai non ?

34:58oui mais

34:58c'était un copain

35:01aussi de Sinatra

35:02mais oui je sais

35:03mais

35:03on parlait de chansons d'amour

35:06on parlait de choses magnifiques

35:08et tout

35:09et voilà qu'on ressort

35:10le troisième personnage

35:12de mon village

35:12qu'est-ce que je peux vous dire ?

35:16mais rien d'autre

35:17que en effet

35:19Salvatore Lucani

35:21a de son nom

35:22devenu Lucchi Luciano

35:24c'est lui qui a inventé

35:25la Cosa Nostra

35:26en Amérique

35:27c'était le parrain

35:28des parrains

35:29et je pense que Sinatra

35:31lui doit tout

35:32voilà

35:32ça c'est pour l'histoire

35:34pour l'histoire

35:35et maintenant

35:36on va reparler de votre histoire

35:37à travers la date du 16 novembre 2025

35:39à tout de suite

35:40sur Sud Radio

35:41avec Frédéric François

35:42Sud Radio

35:44les clés d'une vie

35:44Jacques Pessis

35:45Sud Radio

35:46les clés d'une vie

35:47vous m'invitez Frédéric François

35:48vous ne vous remettez pas

35:49vous m'avez fait rigoler vraiment

35:51alors on va évoquer maintenant

35:53des choses joyeuses et positives

35:55on revient à la chanson

35:56après avoir parlé d'autre chose

35:57le 16 novembre 2025

35:59c'est votre

36:00dans quelques jours

36:01votre 18ème Olympia

36:02ce que vous n'auriez jamais imaginé

36:04au début

36:05mais non

36:06personne ne peut l'imaginer

36:08quoi

36:08la seule

36:10analyse

36:11qu'on puisse faire

36:13c'est cette présence

36:15avec des tubes

36:17à chaque album

36:18ça c'est un

36:20les chansons

36:22et les paroliers

36:23avec qui

36:23j'ai travaillé

36:25ont fait des chansons

36:26qui sont rentrées

36:28dans le coeur des gens

36:29et dans la vie des gens

36:30et dans la mémoire collective

36:32et que

36:33la grand-maman du départ

36:35a fait écouter

36:36les chansons à sa fille

36:37elle

36:38c'est le refuge

36:39de tous les souvenirs

36:41l'enfance

36:41elle

36:42elle a continué

36:43à les faire écouter

36:44à sa fille

36:45et sa fille

36:46elle les a fait écouter

36:47à sa fille

36:48à nouveau

36:49elle s'est mariée

36:50et donc

36:51les chansons se transmettent

36:52de génération en génération

36:53et c'est comme ça

36:54que nous sommes là

36:56chaque année

36:57à faire

36:57des spectacles

36:59dans toute la France

37:00dans toute la Belgique

37:01en Suisse

37:01un peu partout

37:02et

37:02bien sûr

37:03de faire les Olympias

37:04parce que l'Olympia

37:05c'est ma deuxième maison

37:06exactement

37:06il se trouve en plus

37:08que la première fois

37:09que vous êtes venu

37:09vous avez eu effectivement

37:118 jours

37:12et puis un mois

37:12il se trouve qu'au départ

37:14vous avez dû convaincre

37:15enfin par votre impressaire

37:16Jean-Michel Boris

37:17et Paul Coquatrix

37:18de vous accepter

37:19c'était pas évident

37:20de croire en Frédéric François

37:21l'Olympia

37:21c'était pas évident

37:22pourquoi ?

37:24parce qu'on avait vendu

37:25des millions de disques

37:25avec du temps de Mike Brandt

37:27et des chanteurs à minettes

37:29et les beaux gosses

37:30peu importe comment

37:31on les appelait

37:33et que le disco

37:34avait balayé tout ça

37:36comme si

37:37nous étions as-been

37:38d'une autre génération

37:39et que ces chanteurs-là

37:41ne reviendraient jamais plus

37:42voilà

37:43c'était ça

37:44et en fait

37:45nous nous sommes revenus

37:46et oui

37:47et vous êtes toujours là

37:48et il se trouve en plus

37:49qu'il y a un autre Belge

37:49très célèbre

37:50qui a été au départ

37:51refusé l'Olympia

37:52et Jean-Michel Boris

37:53qui était à l'époque

37:54le directeur assistant

37:56de Bruno Coquatrix

37:57a dit

37:57allez on essaie quand même

37:58ce garçon

37:58Coquatrix dit

37:59non non

38:00je n'y crois pas

38:01c'était Jacques Brel

38:01c'est pas Jacques Brel

38:02mais bien sûr

38:04le plus grand

38:05et au départ

38:07et au départ

38:07il a failli ne pas faire

38:07l'Olympia

38:08ah oui

38:08le plus grand

38:09voilà

38:09nous on n'avait jamais

38:10fait l'Olympia

38:11parce qu'il faut

38:12vous rendre compte

38:13que pour faire l'Olympia

38:14il faut des contrats

38:16parce que

38:17il y a des colonnes Maurice

38:19l'Olympia

38:20exige des colonnes Maurice

38:22c'est une publicité

38:23à faire

38:23et donc

38:24je n'avais pas ça

38:25dans les contrats

38:25ça veut dire que

38:26de 70

38:28à 84

38:29je n'avais pas

38:31ce contrat

38:31mais quand je suis rentré

38:33chez Trémin

38:33en 83

38:34j'ai eu ce contrat

38:36et donc

38:37enfin

38:38j'ai pu faire l'Olympia

38:39alors l'Olympia

38:40il y aura des classiques

38:41mais aussi les chansons

38:42de ce nouvel album

38:43qui s'intitule

38:44Tout s'oublie un jour

38:46tu dis que tout va bien

38:48mais je sais

38:50que ce n'est pas vrai

38:53je te connais trop bien

38:57oui je sais

38:59que tu as pleuré

39:01tout s'oublier un jour

39:03tu veux me protéger

39:05et garder

39:07tes secrets

39:09mais au papa qui t'aime

39:13tu ne peux

39:15rien cacher

39:17ça c'est bien

39:18tout s'oublier un jour

39:22les chagrins d'amour

39:26non rien de toujours

39:29voilà

39:31c'est tout s'oublier un jour

39:32pourquoi alors qu'on se souvient

39:34de vos chansons

39:34pourquoi tout s'oublier un jour

39:35elles sont inoubliables

39:36vos chansons

39:37oui c'est deux sujets

39:38différents

39:39deux sujets différents

39:40là on parle d'un papa

39:42que tous les papas

39:44résonneraient comme moi

39:45qui dit à sa fille

39:47ok

39:47tu as un petit chagrin

39:49voilà ce qu'on va faire

39:53le temps

39:55est le maître de tout

39:57le temps

39:57fera passer ce chagrin

39:59si tu déprimes

40:02on soignera ton corps

40:03et ton esprit

40:04et tu verras

40:05qu'en fin de compte

40:07au bout du chemin

40:09il y a toujours le bonheur

40:10qui t'attend

40:10voilà ça

40:11c'était

40:12le sujet

40:14de la chanson

40:15mais elle ne s'adresse pas seulement

40:17à ma fille

40:18ça s'adresse

40:19à tout le monde

40:20parce que

40:21les chagrins d'amour

40:22et les déprimes

40:24de cœur

40:25vont arriver

40:26à 20 ans

40:27à 30 ans

40:28à 40 ans

40:29à 50 ans

40:30moi j'ai consolé

40:31un mec de 50 ans

40:32qui m'a dit

40:33elle est partie ma femme

40:35je dis mais non

40:36tu vas voir

40:37reste comme ça

40:39patience

40:41elle reviendra

40:42si elle t'aime

40:43elle reviendra

40:44et elle est revenue

40:44et donc voilà

40:45et si elle ne revenait pas

40:48mon dieu

40:49la vie ne s'arrête pas

40:51pour autant

40:51c'est ça que je voulais dire

40:52il se trouve justement

40:54que de ce côté là

40:55vous avez été

40:55plutôt bien servi

40:57il y a une chanson

40:58très importante

40:58qui résume aussi

40:59votre vie

41:00et cet album

41:01c'est ma reine de cœur

41:02je sais que dans l'existence

41:14elle est ma carte chance

41:17et mon bonheur

41:19je sais

41:21qu'au jeu de la vie

41:23c'est elle qui me conduit

41:26tout en douceur

41:28elle vous a conduit

41:29c'est Monique votre femme

41:30que vous avez rencontré

41:31je crois à travers un muret

41:33quand vous étiez tout jeune

41:34oui parce que j'allais au conservatoire

41:36j'avais pris toutes les options

41:38j'avais pris le chant

41:40j'avais pris la musique

41:41le cours de violon

41:42cours de déclamation

41:43cours de phonétique

41:45cours de chant d'ensemble

41:46tout ce qui existait

41:48pour

41:49je ne sais pas

41:51pour devenir chanteur peut-être

41:52tu vois

41:53ou devenir musicien

41:54ou devenir

41:55devenir

41:57oui musicien

41:59ou professeur

42:00par exemple

42:00vu que j'étais à l'école

42:02et je faisais des études

42:03en A3

42:04qui menaient

42:05à devenir ingénieur

42:07mais quand je suis rentré

42:09dans les éperviers

42:10et tout ça

42:11le virus de la chanson

42:12a été plus fort que tout

42:14et le lundi matin

42:15comme on faisait des spectacles

42:16je ne pouvais plus

42:17me remettre en ordre

42:18je me remettais

42:19plus ou moins en ordre

42:20donc j'ai dû quitter

42:21et faire de la musique

42:22et donc

42:23j'étais sur ce petit muret là

42:24et je répète

42:25une chanson

42:26avec Marino Atria

42:27qui était venue

42:29habiter en face de chez moi

42:30et c'est là

42:31comme disait

42:33Polnarev

42:34petite fille de Maru

42:35la petite fille de Maru

42:37qui travaillait

42:39une famille de 12 enfants

42:41elle travaillait en usine

42:43ce jour là

42:44elle faisait le ménage

42:46elle a quitté

42:47sa maison

42:48c'était un jour

42:50de grand soleil

42:51j'étais sur mon petit muret

42:53elle est venue me trouver

42:54elle m'a dit

42:55mais que faites-vous

42:56qu'est-ce que tu fais

42:57dans la vie

42:58je dis voilà

42:59je fais des chansons

43:00je suis au conservatoire

43:02j'aimerais tellement

43:03faire un disque

43:04elle m'a dit

43:04je peux écouter tes chansons

43:05et je lui ai fait

43:07écouter mes chansons

43:07elle m'a dit

43:09wow

43:09mais tu ne dois pas arrêter

43:11tu dois continuer

43:13tu dois t'y mettre

43:14tu verras

43:15tu réussiras

43:16quoi

43:16donc c'était la première

43:17la première femme

43:19à croire

43:20avec mon père

43:21la première femme

43:22à croire en moi

43:24et à me donner

43:25cette envie

43:26de ne jamais m'arrêter

43:27et cette fille

43:29est devenue ma femme

43:30et elle l'est toujours

43:31aujourd'hui

43:32et votre premier baiser

43:34il y a une mélodie

43:36qui rappelle ce baiser

43:37et elle est liée à Sinatra

43:38c'est vrai que cette chanson aussi

43:48il y a le oh oh oh

43:49de votre chanson

43:50il y a le doobidou

43:51de Frank Sinatra

43:52qui a permis à Scooby-Doo

43:54le personnage de naître

43:55et c'est vrai que cette chanson

43:56est aussi importante pour vous

43:57et elle est encore liée

43:58à votre village

43:59et à Sinatra

43:59oui

44:01je ne sortais pas

44:03parce que je n'avais pas

44:05les moyens

44:05je bataillais un peu

44:06avec ma mère

44:07pour avoir un peu d'argent

44:08et je comprenais

44:09qu'ils faisaient des efforts

44:11pour que je sois au conservatoire

44:13et donc les copains

44:14sortaient au cinéma

44:15et tout ça

44:16et elle

44:17elle m'a dit

44:18allez

44:19il y a un petit dancing

44:20là où on habite

44:21est-ce que tu peux venir

44:23avec moi

44:23et donc moi

44:24j'ai bataillé avec ma mère

44:26je lui ai dit

44:27maman

44:27donne-moi cet argent

44:28et j'ai eu juste de quoi

44:30payer l'entrée

44:31et donc

44:32elle m'avait invité

44:34je suis allé avec elle

44:35c'est elle qui m'a payé

44:37à boire

44:39on a bu

44:39un coca

44:42je ne sais pas

44:42une eau pétillante

44:44un truc comme ça

44:44et

44:45elle m'a dit

44:47allez viens

44:47on va danser

44:48comme je suis un peu timide

44:50on a dansé

44:52et le hasard

44:54a voulu

44:55qu'on a dansé

44:56sur la chanson

44:57de Frank Sinatra

44:58et c'est là

45:00que le coup de foudre

45:02est arrivé

45:02le premier baiser

45:04c'est fou

45:05alors il faut savoir

45:06que Monique

45:07a été toujours très discrète

45:08dans votre vie

45:08mais très importante

45:09parce que

45:10elle a tout organisé

45:11derrière vous

45:12pour que tout fonctionne

45:14et que vous pensiez à la chanson

45:15et que vous consacriez

45:16à la chanson

45:16à Vredeïque François

45:17tout le temps

45:19et encore aujourd'hui

45:20il ne faut pas que je tousse

45:22par exemple

45:23elle va courir

45:24sans rien me dire

45:25à la pharmacie

45:26aller acheter un truc

45:27et donc

45:28elle est toujours

45:29c'est comme si

45:30ma femme

45:31c'est le pilier de la maison

45:32quand moi

45:33je fais mes tournées

45:34et que les enfants

45:35étaient tout petits

45:36c'est elle qui les conduisait

45:37à l'école

45:38c'est elle qui les conduisait

45:39je ne sais pas

45:40à la danse

45:40au conservatoire

45:41peu importe où

45:42c'est elle qui allait

45:43les rechercher à l'école

45:44elle était capitaine à bord

45:46et elle savait

45:47que moi

45:48je faisais autre chose

45:49à côté

45:49et les retrouvailles

45:50elles étaient extraordinaires

45:51et donc

45:52ça ne s'est jamais arrêté

45:53et en fait

45:54on a

45:55une complicité

45:56incroyable

45:57et

45:58on va me dire

45:59mais oui

45:59mais toutes ces années

46:00ben oui

46:01le respect

46:02la communication

46:03tous

46:06tous ces

46:06allez

46:07on pourrait faire

46:08les dix commandements

46:09de

46:09de comment réussir

46:11une vie

46:11elle a

46:12ses 55 ans

46:14d'amour

46:15et d'humour

46:16parce qu'elle a beaucoup

46:16d'humour

46:17elle vous l'a démontré

46:18un jour

46:18où vous avez

46:19vendu votre grand-mère

46:20c'est tout à fait

46:23elle

46:23c'est tout à fait

46:24elle

46:25écoutez

46:25je vais vous raconter

46:26une anecdote

46:27je faisais

46:28et puis je reprendrai

46:30cette anecdote là

46:32la première anecdote

46:33c'est que je fais

46:34une interview

46:35chez moi

46:35avec un journal

46:36très important

46:37parisien

46:37et je lui dis

46:38voilà

46:39je vais faire

46:39cette interview

46:40tu m'attends

46:42dans la cuisine

46:42tu peux regarder la télé

46:43et quand j'ai fini

46:44voilà

46:45tu reviens

46:46et bien

46:46pendant l'interview

46:47elle a ouvert la porte

46:49elle a dit

46:49est-ce qu'il vous a dit

46:50qu'il était macho

46:51c'est complètement fou

46:54tout le monde

46:56s'est mis à rigoler

46:57et alors là

46:58la deuxième

46:58je lui ai dit

46:59tu te rends compte

47:01mon arrière-grand-mère

47:02elle a vécu

47:03jusqu'à 106 ans

47:04imagine

47:05que je les gênes

47:06de mon arrière-grand-mère

47:08et que je vive

47:09106 ans

47:10vous savez ce qu'elle m'a répondu

47:11non

47:11tu vas pas me faire ça

47:12quand même

47:13vous avez aussi

47:16la fidélité

47:17dans vos auteurs

47:17car les équipes

47:18qui travaillent aujourd'hui

47:19à commencer par

47:19Frédéric Zetoun

47:20vous suivent depuis des années

47:21c'est important aussi

47:22cette complicité

47:23Frédéric Zetoun

47:23oui parce qu'on parle

47:24beaucoup ensemble

47:25on sait ce qu'on a fait

47:26et on ne refait pas

47:28ce qu'on a fait

47:28on avance tous les deux

47:30ensemble

47:31et donc

47:32voilà

47:34moi j'évolue

47:35musicalement

47:36en épousant

47:38l'air du temps

47:38là on a écouté

47:39ma reine de coeur

47:40voilà nous sommes

47:41dans des studios

47:42où c'est la NASA

47:43aujourd'hui

47:44tous des ordinateurs

47:45des plugins

47:46des synthétiseurs

47:48voilà

47:49moi je dirige tout ça

47:51parce que j'ai ma petite mélodie

47:52et mes paroles dans ma tête

47:54et je me suis imaginé

47:55des gimmicks

47:56qu'on entend

47:58et là

47:58naissent

47:59tout ce que j'avais imaginé

48:01ça renaît

48:02s'il y a un son

48:03qu'il fait

48:04et que je n'aime pas

48:05je dis non

48:05je ne le veux pas comme ça

48:06je le veux comme ça

48:07et c'est comme ça

48:08qu'on réalise

48:11les nouvelles chansons

48:13et parmi ces nouvelles chansons

48:14il y a

48:15Si je chante

48:15ça c'est Lionel Florence

48:23ça c'est Lionel Florence

48:27il y a Frédéric Zetoun

48:27Lionel Florence

48:28qui travaille avec vous

48:29Si je chante

48:30si vous chantez encore aujourd'hui

48:31c'est pour le public

48:32c'est pour l'amour du public

48:33et l'amour de votre métier

48:34Frédéric François

48:35Oui

48:36Si je chante

48:38c'est pour leur donner

48:38de la joie

48:39de l'espoir

48:40du bonheur

48:40et tout ça

48:41c'est tout bête

48:42Et en même temps

48:43lorsque vous entrez en scène

48:44le public crie Frédéric Frédéric

48:45et je crois que le premier

48:46à vous avoir surnommé Frédéric

48:48c'est Christian Morin

48:49dans une émission de télévision

48:50Oui

48:50et bien je l'ai revu dernièrement

48:52après des années

48:54et des années

48:55il faisait la même émission

48:56je l'ai pris dans mes bras

48:58et je lui ai dit

48:59tu sais

49:00parce que je pensais

49:02qu'il ne s'en souvenait plus

49:03je lui ai dit

49:04tu sais que tu es le premier

49:05à avoir fait une émission

49:07où tu m'as dit

49:09et nous allons accueillir Frédo

49:10je lui ai dit

49:12c'est toi

49:13qui m'as appelé Frédo

49:14il dit

49:14oui je le sais

49:15je le sais

49:16Alors donc

49:17il y a cette Olympia

49:18le 16 novembre

49:19il y a une tournée ensuite

49:20parce que vous n'allez pas

49:20vous arrêter

49:21il y a cet album

49:22tout s'oublie un jour

49:23et ensuite

49:23l'avenir

49:25et l'avenir

49:26et bien elle est remplie

49:28de projets

49:28on a l'avenir devant nous

49:30parce que vous avez encore

49:31vous ne vous arrêterez jamais

49:33vous êtes le symbole

49:34de la jeunesse éternelle

49:35oui mon cher Jacques

49:36ça je peux vous l'affirmer

49:38et ces projets

49:39me donnent tellement

49:40d'énergie en moi

49:41tant que je ne change pas

49:43non vous ne changez pas

49:45tu vois ce que je dis

49:45tant que j'ai mes cheveux

49:47que je garde la ligne

49:48et que ma femme

49:49m'aide à tout ça

49:50et tant que

49:51j'ai cette passion

49:52de la composition

49:53et de donner du bonheur

49:55à tous ces millions

49:57de gens

49:57et tant que je garde

49:59la voix

49:59tant que je garde

50:01cette voix

50:02fluide

50:03aiguë

50:03et tout ça

50:04parce que normalement

50:05l'être humain

50:07la voix

50:07elle peut vieillir

50:08mais moi je l'entretiens

50:10je vous jure

50:10que je l'oblige

50:12à faire

50:13des vocalises

50:15des respirations

50:16et tout

50:16pour que les gens

50:18en spectacle

50:19retrouvent

50:20le Fredo

50:21le Frédéric François

50:22qu'ils ont connu

50:23c'est normal

50:24il le retrouve

50:25à l'Olympia

50:25le 16 novembre

50:26il le retrouve

50:26en tournée

50:27et il le retrouve

50:28à travers ce nouvel album

50:29tout oublié un jour

50:30ne nous oubliez pas

50:31revenez quand vous voulez

50:32dans les clés d'une vie

50:33Frédéric François

50:33allez d'accord

50:34merci

50:34merci Jacques

50:35les clés d'une vie

50:36c'est terminé pour aujourd'hui

50:37on se retrouve bientôt

50:38restez fidèles

50:39à l'écoute de Sud Radio

Les clefs d'une vie - Frédéric François

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