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00:00Générique
00:00Bienvenue dans le débat, il est consacré à la crise politique à Madagascar et plus largement à la génération Z,
00:10celle qui a poussé le président malgache, le président Razouel, à quitter le pays.
00:16Des militaires qui ont dit rejoindre les manifestants ont pris le pouvoir,
00:20ils ont annoncĂ© suspendre la constitution et l'AssemblĂ©e nationale a votĂ© la destitution du chef de l'État en exil.
00:27Le colonel Ranjanirin a suspendu la constitution et il devrait devenir le nouveau président malgache dans les prochains jours.
00:35La génération Z qui a manifesté dans les rues de Madagascar a-t-elle finalement mis fin au rÚgne du président Razouel ?
00:42Que va-t-il se passer maintenant dans le pays ?
00:44Du Népal à Madagascar en passant aussi par le Maroc, la génération Z fait-elle finalement basculer les régimes politiques ?
00:52Est-elle un nouveau souffle politique ?
00:54On en parle tout de suite avec mes invités, j'ai le plaisir d'avoir à mes cÎtés Tine Rakotomo-Lala.
01:00Merci d'ĂȘtre avec nous, vous ĂȘtes malgache comme votre nom l'indique,
01:04président et cofondateur du Think Tank Diapason,
01:07un Think Tank qui favorise les initiatives socio-économiques et politiques à Madagascar.
01:11Bonsoir Ă  vous et bienvenue donc.
01:13Bonsoir et merci pour l'invitation.
01:15Marie Lecomte-Tilouine, bonsoir.
01:18Merci d'ĂȘtre lĂ , vous ĂȘtes directrice de recherche au CNRS,
01:20également membre du laboratoire d'anthropologie sociale au CollÚge de France.
01:24Bienvenue Ă  vous.
01:25Nous avons en direct de Antananarive, Sarik Sénécal.
01:29Bonsoir, vous ĂȘtes membre de la Gen Z.
01:32Merci d'ĂȘtre avec nous.
01:35Bonsoir.
01:35Et puis nous avons également notre correspondante qui nous fait le plaisir de participer à l'ensemble de ce débat,
01:41Gaëlle Borgia, notre correspondante donc à Madagascar.
01:44Bonsoir Gaëlle.
01:47Bonsoir Ă  tous.
01:49Avant de démarrer cette discussion, on va revenir en image sur ces derniers jours à Madagascar,
01:55quand tout a basculé avec Rebecca Martin.
02:00La nouvelle a déclenché des scÚnes de l'IS aux quatre coins du pays.
02:03Dans la capitale Tananarive, les militaires du Kapsat qui ont pris le pouvoir à Madagascar sont célébrés en héros.
02:15C'est comme si nous venions d'ĂȘtre libĂ©rĂ©s de prison.
02:17Nous savons trĂšs bien tout le mal qu'il a fait.
02:20Je suis vraiment soulagée quand Shradzoel ne soit plus au pouvoir.
02:24Je suis trĂšs heureuse, vraiment trĂšs heureuse, autant que des jeunes ici qui vivent Ă  Madagascar.
02:31On est libres maintenant et nous avons eu la victoire en fait.
02:35Une victoire pour cette jeunesse qui manifeste depuis le 25 septembre, excédée par les coupures d'eau et d'électricité à répétition,
02:44mais aussi par la corruption, les inégalités et le manque d'opportunités professionnelles dans le pays.
02:50Des jeunes, mobilisés par le collectif Gen Z, rapidement rejoints par des fonctionnaires appelés à la grÚve par plusieurs syndicats,
02:57avant que la contestation ne s'élargisse à tous les corps de métier.
03:02Le mouvement se revendique pacifiste, mais des affrontements avec la gendarmerie ont fait au moins 22 morts
03:08et des centaines de blessés, selon les Nations Unies.
03:11On a eu des amis blessés, des amis suffocés, des amis qui sont maintenant à l'hÎpital.
03:16Et quand on nous a tirés dessus, on est restés là pacifiquement avec nos pancartes
03:20parce que nous, on sait que la loi accepte qu'on manifeste pacifiquement.
03:25Refusant de tirer sur la population, l'unité du CAPSAT s'était ralliée au mouvement de contestation ce samedi,
03:33rapidement rejointe par la plupart des forces armées, dont la gendarmerie,
03:37provoquant la fuite du président Razwell.
03:40Madagascar est l'un des pays les plus pauvres de la planĂšte.
03:4380% des malgages vivent avec moins de 2,80 euros par jour.
03:47Le seuil de pauvreté fixé par la Banque mondiale.
03:50– GaĂ«lle, je voudrais dĂ©marrer par vous pour bien cadrer ce dĂ©bat.
03:55On a vu ces jeunes, cette foule en liesse.
03:58Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que c'est un coup d'État militaire ce qui s'est passĂ© ?
04:02– Alors ça, c'est une question trĂšs difficile Ă  laquelle je ne peux pas vraiment rĂ©pondre
04:08parce qu'on est dans une situation qui est devenue un débat juridique.
04:14Si l'on en croit le prĂ©sident Razwell, Ă©videmment, c'est un coup d'État.
04:18Il l'a dit dans les derniers communiqués.
04:21Il dénonce une tentative de prise de pouvoir par la force.
04:24Il dénonce aussi la décision de la haute cour constitutionnelle
04:27de lui retirer le pouvoir et de le remettre aux mains du colonel Michael Ranjianirin.
04:34En revanche, si on va dans la rue, les gens disent non, ce n'est pas un coup d'État.
04:38C'est un mouvement populaire général qui a été soutenu par l'armée malgache.
04:48Donc c'est Ă  ce niveau, je pense, que va se jouer la crise Ă  venir.
04:53– C'est vrai que SĂ©nĂ©cal, vous qui faites partie de cette gĂ©nĂ©ration Genzhen,
04:56vous n'appelez pas cela un coup d'État militaire, ce qui vient de se passer dans votre pays ?
05:03– Non, nous n'appelons pas ça un coup d'État militaire,
05:06nous appelons ça une révolte populaire.
05:08– Une rĂ©volte populaire qui a mis au pouvoir un militaire.
05:12Racontez-nous.
05:14– Alors, en fait, tout a Ă©tĂ© portĂ© par les jeunes.
05:19Néanmoins, nous avons été rejoints, donc face aux violences,
05:23nous avons été rejoints par le CAPSAT.
05:25Aujourd'hui, le CAPSAT négocie avec nous,
05:28s'entretient avec tous les partis civils
05:30afin de pouvoir leur laisser une place considérable
05:35dans le gouvernement de transition qui va bientĂŽt se mettre en place.
05:43La notion de coup d'État est comprĂ©hensible.
05:46Néanmoins, selon nous, selon la Genzhen,
05:50ce n'est pas le bon terme,
05:51car la prise de pouvoir des militaires
05:54suit ce qu'on appelle un vide institutionnel.
05:59C'est-à-dire, si vous regardez la décision numéro 10 du HCC,
06:03il y avait un appel Ă  remplir ce vide
06:06que Radzouel a laissé en partant.
06:10Donc, c'est tout simplement une continuité de pouvoir.
06:13Donc, vous leur faites confiance sur une transition Ă  ces militaires ?
06:21Confiance.
06:23Par confiance, on peut faire confiance,
06:26mais tout en restant prudent.
06:28Oui, on est vraiment dans une logique de prudence,
06:31pas tant par rapport aux militaires,
06:35mais par rapport au climat actuel.
06:37C'est-Ă -dire que lĂ , nous avons les postes
06:41qui sont plus ou moins vacants.
06:43Il n'y a pas que les Genzhen et les militaires.
06:46Dans cette histoire, il y a également les politiciens.
06:50Et donc, vous en méfiez, vous, des politiciens,
06:53quand je vois votre visage, lĂ  ?
06:57Se méfier des politiciens, non,
06:59parce que nous négocions également avec eux,
07:02mais rester prudent.
07:03Parce que se méfier et rester prudent,
07:05selon nous, c'est deux choses différentes.
07:08C'est-à-dire se méfier.
07:09On est sur une posture défensive,
07:11alors que rester prudent,
07:13c'est toujours faire confiance,
07:19mais en faisant attention.
07:22En faisant attention.
07:23Alors, Tim Rakoto Malala,
07:25est-ce qu'on peut déjà dire que cette génération Z,
07:27dont fait partie Sarik Sénégal,
07:30déjà qu'elle a eu raison du président Razoel ?
07:34C'est déjà une premiÚre victoire.
07:36C'est déjà une premiÚre victoire,
07:37mais je rappelle juste le contexte
07:40et la premiĂšre revendication,
07:41c'était la loi fondamentale.
07:43Deux lois fondamentales,
07:44c'est avoir de l'énergie et de l'eau,
07:47basique,
07:49qui s'est transformée par la suite
07:50par une demande de destitution.
07:53Sauf que la génération Z
07:55ne s'attendait pas Ă  faire de la politique aussitĂŽt.
07:57Et donc, Ă  ce moment-lĂ ,
08:00la revendication a changé complÚtement la donne
08:02et ils ont réussi,
08:05en atteignant l'objectif,
08:06d'une certaine maniĂšre,
08:08Ă  enlever Eradzouen.
08:10Mais par contre...
08:11Donc là, il y avait du dégagisme, en fait.
08:12Il y a du dégagisme.
08:13Par contre, l'objectif premier qu'ils avaient,
08:16c'était changer le systÚme
08:17et non pas changer seulement les tĂȘtes.
08:19Et ça, pour l'instant,
08:20il n'est pas atteint, cet objectif.
08:21Eh bien, c'est pour ça qu'on va en parler.
08:23C'est pour ça qu'on va en parler
08:23et que tout reste Ă  faire, finalement.
08:26Ce n'est que le début.
08:28Marie Lecomte-Tilouine,
08:30finalement, cette génération Z,
08:32est-ce qu'elle arrive ?
08:33Enfin, lĂ , on le voit tout de mĂȘme,
08:34Ă  bouleverser les systĂšmes politiques.
08:37Et est-ce que, finalement,
08:38ce qu'elle a en commun,
08:39que ça soit au Népal,
08:41c'est un peu là-bas que ça a commencé,
08:42au Maroc,
08:43maintenant on le voit Ă  Madagascar,
08:45ces outils numériques,
08:47cette plateforme Discord,
08:48est-ce que c'est ça, finalement,
08:50leur point commun ?
08:53Oui, je pense que c'est un de leurs points communs.
08:55Mais il faut quand mĂȘme toujours garder Ă  l'esprit
08:59que chaque contexte culturel, politique, économique
09:03a ses particularités.
09:05Alors, Ă©videmment, l'intĂ©rĂȘt du mouvement Gen Z au NĂ©pal,
09:10c'est qu'il a été trÚs, trÚs radical.
09:12Donc, en fait, il sert un peu de modĂšle
09:14aux autres mouvements,
09:16puisque là, le dégagisme
09:18n'a pas uniquement ciblĂ© la tĂȘte du gouvernement.
09:23C'est-Ă -dire, le Premier ministre,
09:25qui a tout de suite présenté sa démission,
09:28mais également les chefs des trois principaux partis politiques.
09:31C'est-Ă -dire qu'ils ont fait une sorte
09:32de table rase politique
09:35en moins de 24 heures.
09:38Et aujourd'hui, ils veulent participer
09:39aux élections qui vont avoir lieu,
09:41cette génération Z au Népal.
09:43Oui, oui, parce qu'avec aussi leur participation,
09:48un gouvernement intérimaire a été mis en place.
09:52Et précisément, c'est assez intéressant de voir
09:55qu'ils ont fait cette demande express,
09:58qu'il y ait des ministres représentant leur génération,
10:02issus de leur génération,
10:03qu'ils ont eux-mĂȘmes dĂ©signĂ©s,
10:06grĂące Ă  Discord,
10:07sur lequel ils sont quand mĂȘme 70 000 inscrits,
10:11avec toute une organisation collective trÚs bien pensée,
10:14avec un comité de 50 personnes qui le supervise,
10:18et puis des comités thématiques,
10:19des comités régionaux.
10:21Il y a vraiment, justement,
10:22c'est des gens,
10:24ils ont fait tomber un gouvernement
10:27qui n'avait absolument pas prévu,
10:30mais ils ont su s'organiser trĂšs rapidement.
10:32Pour, justement, porter des candidats
10:34à ces prochaines législatives,
10:37il y a donc ces réseaux...
10:37Ça, ça va ĂȘtre dans un deuxiĂšme temps actuellement,
10:40pour constituer ce gouvernement intérimaire
10:43et s'inscrire en masse sur les listes électorales,
10:46ce qui est la phase actuelle jusqu'au 16 novembre,
10:49puis les partis politiques pourront s'inscrire,
10:53mais probablement,
10:54enfin, sauf s'ils mettent Gen Z comme un parti politique,
10:58ce qui est une possibilité,
10:59il prĂŽne plutĂŽt de ne pas appartenir
11:03Ă  quelque parti que ce soit.
11:05C'est vrai que Sénécal,
11:05c'est un modĂšle pour vous,
11:06ce qui s'est passé au Népal,
11:09justement, cette génération
11:10qui, maintenant, va mettre en place
11:12un certain nombre de noms
11:14sur les listes électorales
11:15pour les prochaines élections ?
11:19Alors, il ne fait aucun doute
11:21que le Népal a été une inspiration pour nous.
11:26Peut-ĂȘtre que sans le NĂ©pal,
11:29la Gen Z de Madagascar n'aurait pas vu le jour.
11:32Néanmoins, nous pensons que ce modÚle-là
11:36a été dépassé aujourd'hui.
11:38Évidemment, nous avons deux gouvernements diffĂ©rents,
11:43deux histoires de pays différentes,
11:48deux populations trÚs différentes.
11:49En effet, au Népal, on sait que les personnes instruites
11:54ayant accùs à Internet sont

11:57Si on compare le pourcentage,
11:59on est sur un pourcentage plus élevé au Népal
12:02qu'Ă  Madagascar.
12:04Nous sommes conscients, ici,
12:05que la Gen Z,
12:07il y a plein de personnes de notre génération,
12:10de notre Ăąge,
12:12qui n'ont pas accĂšs Ă  Internet,
12:14que l'on n'arrive pas Ă  toucher Ă  travers Internet.
12:17Donc, maintenant, ce modĂšle-lĂ ,
12:20il a été dépassé.
12:21C'est-à-dire que

12:22Pas dĂ©passĂ© dans un sens oĂč on fait mieux les choses,
12:25mais dĂ©passĂ© dans le sens oĂč on a atteint la limite
12:28du fait d'ĂȘtre inspirĂ© par le NĂ©pal.
12:30LĂ , aujourd'hui,
12:31les choses se passent différemment.
12:34Vous voulez créer votre propre modÚle ?
12:35On ne peut pas créer lire sur Discord.
12:36On ne peut pas créer notre propre modÚle.
12:40On n'a pas cette

12:43C'est plutĂŽt que ce modĂšle a Ă©té 
12:45On a atteint la limite du modĂšle.
12:47On ne peut plus s'inspirer du Népal
12:49parce que nous sommes dans une situation différente
12:51oĂč les personnes ayant accĂšs Ă  Internet,
12:54les personnes ayant accÚs à l'éducation,
12:57sont une minorité.
12:59Donc, on ne peut pas faire de vote sur Discord.
13:01On ne peut pas faire ce genre de choses, en fait.
13:03Les choses s'organisent différemment du Népal.
13:06On n'est pas

13:07On a

13:08Disons qu'on a dévié.
13:10Ça y est, c'est la limite du modùle.
13:12C'est la limite du modĂšle.
13:13Gael Borgia, vous qui ĂȘtes Ă  Madagascar
13:16pour correspondant de France 24 depuis des années,
13:19est-ce que vous voyez une vraie différence
13:20entre ce qui s'est passé depuis ces 15 jours
13:24de manifestation de cette Gen Z
13:26avec, par exemple, le coup d'État
13:28qui, finalement, avait mis Razzouel au pouvoir ?
13:31C'était en 2009, me semble-t-il.
13:33Il y avait des manifestations aussi, à l'époque.
13:37En effet, ça n'a absolument rien à voir.
13:40Ce qu'on a vu avec le mouvement Gen Z,
13:42c'est totalement inédit,
13:45en tout cas, de par mon expérience.
13:48J'ai toujours vu des mouvements politisés.
13:52Si je prends l'exemple de 2018,
13:55lorsqu'il y a eu une contestation du processus électoral,
14:00notamment de la loi électorale,
14:03eh bien, les leaders de cette contestation
14:06étaient des opposants à l'ancien président
14:09Eradon Armanpian.
14:12Et il y avait une mobilisation
14:15qui était faite par des intermédiaires,
14:18souvent qui payaient les manifestants.
14:21Donc ça, c'est un systÚme qui est connu à Madagascar.
14:23C'est-Ă -dire que si on veut monter un mouvement contestataire,
14:27organiser une manifestation de rue,
14:29on paye les gens.
14:30On va dans les quartiers populaires,
14:31on les paye 1 euro, 2 euros la journée,
14:34et les gens viennent.
14:36C'est ça, en fait, la réalité à Madagascar.
14:39Et pour la premiĂšre fois,
14:40on a eu un mouvement
14:41oĂč les gens n'Ă©taient pas payĂ©s.
14:43Ils venaient spontanément,
14:44ils venaient avec une colÚre qui était sincÚre,
14:47un désespoir qui était réel.
14:49Et vraiment, la Gen Z a cristallisé une colÚre générale.
14:55Et il a fallu qu'il y ait une étincelle
14:57pour que tout le monde, finalement,
15:00suive et finisse par extérioriser
15:03une colÚre qui était là depuis des années,
15:06mais qui ne pouvait pas s'exprimer
15:07du fait de la répression
15:09et de cet autoritarisme qui était en place.
15:13On va écouter l'homme fort,
15:14le nouvel homme fort qui deviendra président,
15:17probablement dans les jours qui viennent de Madagascar.
15:18Le colonel Michael Ronjanirin, tout de suite.
15:23On va prendre le pouvoir
15:24Ă  partir d'aujourd'hui
15:27et on dissout.
15:29On dissout Ă  partir d'aujourd'hui
15:31le Sénat,
15:34le HCC,
15:36la HCC,
15:37la HCJ,
15:39la HCDED
15:40et la Sénat.
15:44L'Assemblée nationale,
15:45on la laisse travailler,
15:46on continue Ă  travailler.
15:48Ce qu'on va faire,
15:50c'est qu'on va mettre en place
15:51un comité,
15:52un conseil,
15:54plutĂŽt un conseil.
15:55Attention, attention.
15:56Et ce conseil sera composé
15:58des officiers
15:59de l'armée,
16:00de la gendarmerie.
16:02Timra Koto Malala,
16:03ce conseil,
16:03donc,
16:04c'est une espĂšce de conseil de transition,
16:06il sera composé
16:07de qui ?
16:08Est-ce qu'aujourd'hui,
16:09le plus dur commence ?
16:11Le plus dur,
16:12je pense,
16:13c'est de rester en démocratie.
16:15Et le plus dur,
16:16c'est de rester
16:17dans la Constitution.
16:20Il y a un flou
16:20en sachant que,
16:23en théorie,
16:24l'armée
16:24est lĂ 
16:25pour exécuter
16:26ce qui a été décidé
16:27par la HCC.
16:30Ce qui a été fait en partie.
16:31et ils ont rallongé
16:33avec une charte
16:34et des rĂšgles
16:36qui n'étaient pas
16:37attendues.
16:39Et ces rĂšgles-lĂ 
16:40et cette charte-lĂ 
16:41rentrent en contradiction
16:42avec la Constitution
16:44de 2010.
16:46Donc ça,
16:46c'est quoi ?
16:47C'est un risque de dérive
16:48quand, justement,
16:49la démocratie
16:50ne perdure pas ?
16:51Eh bien,
16:52c'est une vraie question.
16:54Et lĂ ,
16:55c'est une question
16:56vers laquelle
16:57on doit se pencher
16:59trĂšs rapidement.
17:00Parce qu'on risque
17:01d'avoir
17:01toute, je dirais,
17:03toute la défensive
17:04internationale
17:05qui va se mettre
17:08en branle.
17:08Parce que
17:09tout le monde
17:11voudrait
17:12ne pas avoir
17:12de coup d'État
17:13pour qu'on n'ait pas
17:15Ă  le qualifier
17:15de cette maniĂšre-lĂ 
17:16pour ne pas avoir,
17:17évidemment,
17:18tous les répercussions
17:19qui vont avec.
17:20On parle d'élections
17:21dans un délai
17:21de 18 Ă  24 mois.
17:23Ça paraĂźt dĂ©jĂ 
17:24assez éloigné,
17:25cette perspective.
17:27C'est une bonne question
17:28parce que la Constitution
17:28de 2010
17:29prévoit
17:30entre 30 et 60 jours.
17:32C'est la Constitution
17:32qui le dit.
17:33Autrement dit,
17:34dĂšs lors
17:35oĂč on fait
17:36une subrogation,
17:37on n'est plus
17:38dans la Constitution.
17:39Donc,
17:40ça, c'est une partie.
17:41Et la deuxiĂšme partie,
17:42vous parliez
17:42de conseil tout Ă  l'heure.
17:44Le conseil,
17:45ça veut dire
17:46que
17:47s'il y a la mise
17:48en place
17:48de ce conseil-lĂ ,
17:49ils sont au-dessus
17:50de la HCC.
17:50qu'est-ce que vous appelez
17:52la HCC ?
17:53C'est la haute
17:53cour constitutionnelle.
17:55Or,
17:56normalement,
17:57ils ont un devoir
17:57de neutralité
17:58et d'accompagnement.
18:00Et notamment,
18:00ils pourraient accompagner
18:02pour la mise en place
18:03de nouvelles élections
18:04qui sont prévues.
18:05Et dans ce cas-lĂ ,
18:06ils seraient
18:07dans leur rĂŽle.
18:09Donc,
18:09il faut attendre
18:09justement une décision
18:10de la Cour.
18:11Dans ce cas,
18:11pour l'instant,
18:12ils ont décidé
18:13tout seuls,
18:13si je puis dire.
18:14Ils ont décidé
18:15tout seuls
18:15de leur cÎté, oui.
18:16Sariq Sénécal,
18:17est-ce que ça vous inquiÚte
18:18tout de mĂȘme,
18:19ce risque d'une dérive
18:20lorsque le colonel
18:22parle d'organisation
18:24d'élections
18:24dans un délai
18:25de 18 Ă  24 mois ?
18:27Quelle est votre perception ?
18:31Évidemment,
18:35ce serait mentir
18:37de dire
18:37que nous n'avons pas
18:39des peurs,
18:40que nous ne mesurons
18:43pas les risques.
18:43C'est-Ă -dire que
18:44souvent,
18:47souvent,
18:49par notre jeune Ăąge,
18:50on peut penser
18:51que la jeune Z
18:52ne mesure pas
18:54tous les risques,
18:55n'est pas conscient,
18:57nous ne sommes pas
18:59conscients
18:59des risques,
19:00des enjeux.
19:01Mais c'est faux.
19:02C'est faux parce que
19:03nous évaluons
19:04tous les scénarios.
19:07Il faut savoir
19:07qu'il y a des équipes
19:08derriÚre tout ça
19:09qui font des stratégies.
19:11Tout ce qui se passe
19:12lĂ  maintenant
19:12a déjà été prévu
19:14il y a une semaine
19:16et demie.
19:17C'est vrai que
19:17c'est trÚs récent,
19:20mais tout ça
19:21a déjà été mis
19:22sur papier
19:22il y a une semaine.
19:23On avait déjà
19:24des solutions
19:25pour chaque scénario.
19:27Donc,
19:27bien sûr que nous sommes
19:28inquiets
19:29et nous ne sommes pas
19:30inquiets seulement
19:31depuis 24 heures.
19:32C'est-Ă -dire que
19:33nous avons déjà pensé
19:34Ă  tout ce qui se passe
19:35en ce moment
19:36depuis bien longtemps.
19:38Mais comment justement
19:39vous voulez participer
19:41Ă  ce pouvoir
19:42aujourd'hui
19:43en attendant
19:44ces élections
19:45qui donc
19:46d'aprĂšs
19:47on va voir
19:47si ce sera confirmé
19:48mais le colonel
19:49parle de 18 Ă  24 mois.
19:51Donc comment
19:51vous engagez
19:52auprÚs de ce comité
19:54vous,
19:54la génération Z ?
19:56Alors,
20:00tout d'abord,
20:01il y a des choses
20:02que je ne peux pas
20:03encore dire
20:03que ce soit
20:05parce que
20:06ça n'a pas
20:07encore été acté
20:08mais également
20:09parce que
20:10c'est confidentiel.
20:12Mais en tout cas,
20:13une chose est sûre
20:14et c'est
20:15ce qu'il faut retenir,
20:17nous voulons avoir
20:18une voix.
20:19Pas une voix
20:20dans un sens
20:21si peut-ĂȘtre
20:23mais pas une
20:24une voix
20:25dans le sens
20:26d'ĂȘtre entendue.
20:28Et pour ça,
20:28il faut des garanties,
20:29c'est-Ă -dire
20:29il va falloir
20:30qu'ils vous écoutent.
20:32Oui, bien sûr.
20:34C'est intéressant
20:35Marie-Lecomte Thielwin
20:36parce qu'ils ont
20:37une stratégie.
20:38C'était le cas
20:39au Népal,
20:40au Maroc aussi,
20:41on voit qu'ils sont
20:42toujours,
20:42qu'ils continuent,
20:43qu'ils ont aussi
20:43une stratégie
20:44assez claire.
20:45LĂ , on le voit aussi
20:46avec Sarit Sénécal
20:47que c'est pensé
20:49en fait tout ça,
20:49cette génération Z
20:50tout en étant
20:51trĂšs horizontale.
20:52Je pense qu'au Népal,
20:54ce n'était pas
20:54aussi pensé
20:55en amont
20:56que ça a l'air
20:58d'ĂȘtre le cas
20:58Ă  Madagascar
20:59puisque la manifestation
21:02qui a mis le feu
21:05au poudre
21:05en fait
21:06n'était pas
21:07proprement parlé
21:09une manifestation
21:10de Gen Z.
21:11C'était plutÎt
21:12une manifestation
21:13contre l'interruption
21:16d'un certain nombre
21:17de réseaux sociaux.
21:18donc c'était
21:20une motivation
21:21trĂšs concrĂšte
21:22et bien sûr...
21:24Il y a mis le feu
21:24au poudre en fait
21:24pour censurer.
21:26Exactement,
21:26c'est-Ă -dire le fait
21:27que les forces
21:28de l'ordre
21:29aient tiré
21:29à balle réelle
21:30sur de trĂšs jeunes
21:31écoliers
21:32en costume
21:33d'écoliers
21:33a déclenché
21:35ce mouvement
21:36de colĂšre
21:38gigantesque
21:39le lendemain
21:40oĂč tous
21:41les bĂątiments
21:42du gouvernement
21:43et les résidences
21:44privées
21:45des hommes politiques
21:47ont été saccagées
21:48mis Ă  feu
21:48avec une efficacité
21:50redoutable
21:51avec simplement
21:52des cocktails Molotov
21:53avec aussi bien sûr
21:55des forces de l'ordre
21:56qui ne sont pas
21:57du tout intervenues
21:58puisque le Premier ministre
21:59a donné sa démission
22:01trĂšs rapidement
22:01étant donné qu'il y avait
22:02vraiment un massacre
22:04il y a eu plus de 30 jeunes
22:05qui ont perdu la vie
22:06et plusieurs centaines
22:08blessés
22:09en fait il y avait aussi
22:10un vide
22:11Ă  la tĂȘte du gouvernement
22:12et le général en chef
22:15de l'armée
22:15trĂšs clairement
22:17a demandé à ce qu'il n'y ait pas
22:18d'intervention
22:19des militaires
22:20qui ont juste
22:22assuré
22:22le calme
22:23Ă  partir du soir
22:25quand tout était fini
22:26finalement
22:27et un peu comme
22:28Ă  Madagascar
22:29on a également vu
22:30quand mĂȘme pas mal
22:31d'images
22:32oĂč les forces de l'ordre
22:33fĂȘtaient l'Ă©vĂ©nement
22:35avec les jeunes
22:36puisqu'il faut penser
22:37qu'ils sont eux-mĂȘmes
22:38trĂšs jeunes
22:39et qu'il y a une sorte
22:40de solidarité
22:41de cette génération
22:42générationnelle
22:43en fait
22:43Gaël Borgia
22:44il y a eu aussi
22:45des morts
22:45dans la répression
22:46Ă  Madagascar
22:48il me semble
22:48que l'ONU parle
22:49de 22 morts
22:50mais peut-ĂȘtre
22:51que vous pouvez confirmer
22:52et d'ailleurs
22:53dans toutes ces manifestations
22:55de Gen Z
22:55dans les différents pays
22:56il y a toujours
22:56un moment
22:57oĂč il y a rĂ©pression
22:58et puis ça s'arrĂȘte
22:59alors est-ce qu'il y a eu
23:00aussi
23:00donc il y a eu
23:01cette solidarité
23:02là entre cette unité
23:03militaire
23:04et cette génération
23:06cette génération Z
23:08concernant les décÚs
23:12c'est
23:14les Nations Unies
23:16effectivement
23:17qui ont
23:17publié ce chiffre
23:19de 22
23:20il date
23:23d'il y a
23:23Ă  peu prĂšs
23:24une semaine
23:2510 jours
23:25donc je pense
23:26que le bilan
23:27est plus élevé
23:28donc on se rapproche
23:30quand mĂȘme
23:31du bilan
23:32du Népal
23:33c'est-Ă -dire
23:33qu'on est Ă  plus
23:34d'une vingtaine
23:35de morts
23:37dans plusieurs villes
23:39puisqu'il faut rappeler
23:40que les manifestations
23:41Gen Z
23:42ce n'était pas
23:42qu'Ă  Antananarive
23:43ça a touché
23:457 ou 8 villes
23:47au moins
23:47dans tout le pays
23:49et le gouvernement
23:51n'a jamais voulu
23:52donner
23:53enfin
23:53en tout cas
23:55a minimisé
23:57le bilan
23:58parce que
23:58la derniĂšre interview
23:59que nous avons eue
24:00du président Radwell
24:01il parlait
24:02de 12 morts
24:03alors qu'Ă  mon niveau
24:06moi personnellement
24:07en parlant
24:08avec du personnel
24:08dans les hĂŽpitaux
24:10publics
24:11en parlant
24:11avec différentes sources
24:12j'ai obtenu
24:14au bout d'une semaine
24:15de manifestation
24:15une douzaine
24:17de morts
24:17donc je pense
24:19que mĂȘme
24:19le bilan
24:20des Nations Unies
24:21de 22 morts
24:21est sous-estimé
24:23et donc ensuite
24:26il y a eu
24:26cette solidarité
24:27de cette unité
24:28militaire
24:29avec les manifestants
24:30et lĂ 
24:30il n'y a plus
24:31eu de tir
24:31Exactement
24:35c'est-Ă -dire
24:36Ă  partir du moment
24:36oĂč l'unitĂ©
24:37Capsat
24:38s'est joint
24:38aux manifestations
24:39tout a littéralement
24:41changé
24:42c'est-Ă -dire
24:43que moi
24:43j'ai arrĂȘtĂ©
24:44de porter
24:45mon gilet
24:46de protection
24:47j'ai arrĂȘtĂ©
24:48de porter
24:48un casque
24:49il faut savoir
24:50que quand on
24:51couvre les manifestations
24:52depuis le 25 septembre
24:53on a des lunettes
24:54pour se protéger
24:56des grenades lacrymogĂšnes
24:58un casque de moto
24:59un gilet
24:59on est obligé
25:01d'ĂȘtre surĂ©quipĂ©
25:01parce qu'on est
25:02vraiment exposé
25:03c'était trÚs trÚs violent
25:06et Ă  partir du moment
25:08oĂč ils ont escortĂ©
25:09les manifestants
25:09sur la place
25:10du 13 mai
25:11ça a quand mĂȘme
25:12il faut le rappeler
25:12ça a donné lieu
25:13Ă  un affrontement
25:15mortel
25:17entre la gendarmerie
25:18qui réprimait
25:19les manifestants
25:20et les militaires
25:22du Capsat
25:22qui voulaient
25:23les escorter
25:24de maniĂšre pacifique
25:25il y a eu
25:25un échange de tir
25:26qui a malheureusement
25:27causé la mort
25:28d'un militaire
25:29du Capsat
25:30donc ça a créé
25:31un grave conflit
25:32entre la gendarmerie
25:33et les militaires
25:34du Capsat
25:35qui n'est pas terminé
25:36et effectivement
25:37depuis le samedi
25:3911 octobre
25:40c'est une toute autre
25:41atmosphĂšre
25:42c'est-Ă -dire que
25:43c'est la fĂȘte
25:47on chante
25:48il y a une tribune
25:49il y a des artistes
25:50qui se succĂšdent
25:52tout le monde
25:52peut s'exprimer
25:53tout le monde
25:54peut exprimer
25:55ses revendications
25:56sans limite
25:57et aujourd'hui
25:59il y a une forme
25:59de libération
26:00et de catharsis
26:02qui s'est mise en place
26:03et c'est assez étonnant
26:05de voir Ă  quel point
26:06les manifestants
26:07sont en colĂšre
26:08mais pacifiques
26:09pacifiques
26:10c'est-Ă -dire
26:11qu'il n'y a aucune
26:12trace de violence
26:13depuis le 11 octobre
26:15et ça
26:15on le retrouve
26:16dans l'ensemble
26:17de ces manifestations
26:18de cette génération Z
26:19et c'est peut-ĂȘtre ça
26:20qui la distingue
26:21peut-ĂȘtre d'autres mouvements
26:22parce qu'Ă  Madagascar
26:23au Maroc aussi
26:24ils disent qu'ils veulent
26:25faire des sit-ins
26:25pacifiques
26:27on parle de pacifisme
26:29tout le temps
26:29alors vous avez pointé
26:31du doigt en fait
26:32le fait qu'il y a
26:33un schéma récurrent
26:34Ă  travers la Gen Z
26:35de différents pays
26:37donc les analyses
26:39de diapason
26:39ont regardé en fait
26:41les éléments communs
26:42étape par étape
26:43et ça commence toujours
26:44par la mĂȘme chose
26:45les éléments vitaux
26:46ensuite
26:47la répression
26:47c'est ça
26:48on revendique
26:48de l'accĂšs Ă  l'eau
26:49l'accÚs à l'électricité
26:50c'est ce qu'ils veulent
26:51Ă  Madagascar
26:51et la corruption
26:51et la lutte contre la corruption
26:53c'est les trois grandes revendications
26:55voilĂ 
26:55juste une petite parenthĂšse
26:56lĂ -dessus
26:57trĂšs rapidement
26:58mais on parle souvent
26:59finalement
27:00que du symptĂŽme
27:01ou du symptomatique
27:02l'eau
27:02l'électricité
27:03mais la base mĂȘme
27:05de ça
27:05la cause
27:06c'est la corruption
27:07et on n'en parle pas beaucoup
27:08donc je continue
27:09sur le schéma récurrent
27:11donc il y a ça
27:11et puis on arrive
27:12au moment
27:14oĂč les militaires
27:15rentrent en jeu
27:16dans n'importe quel pays
27:18et Ă  ce moment-lĂ 
27:19il y a une bifurcation
27:20qui se fait
27:21il y a trois scénarii
27:22et ces scénarii
27:24se mettent en place
27:24en fonction justement
27:25de chaque pays
27:26lesquels scénarii
27:28en deux mots ?
27:29allez en deux mots
27:30premier scénario
27:32il y a une récupération
27:33par les élites
27:34ensuite
27:35deuxiĂšme
27:37il y a une pseudo
27:38rupture
27:39une rupture partielle
27:40oĂč on va
27:42concéder
27:42certaines choses
27:44mais finalement
27:44on garde le systĂšme
27:45et le troisiĂšme
27:46c'est une rupture
27:47systémique
27:49et la rupture systémique
27:51suppose une refondation
27:52une restructuration
27:53Sarik Sénécal
27:56quel est le scénario
27:58que vous souhaiteriez
27:59une vraie rupture ?
28:04ce que nous aimerions
28:06nous voulons
28:09une rupture
28:10avec le népotisme
28:11qu'il y avait
28:12Ă  Madagascar avant
28:13et qu'il y a
28:15je ne l'espĂšre
28:17plus désormais
28:19l'une de nos
28:21grandes critiques
28:22en plus de la corruption
28:23c'est le cercle
28:25fermé
28:25qui détient le pouvoir
28:26et qui ne le partage pas
28:28c'est Ă  dire
28:30que ce sont toujours
28:31plus ou moins
28:32les mĂȘmes personnes
28:33qui
28:34entretiennent
28:36des relations
28:37qui détiennent
28:39le pouvoir
28:39et qui se le partagent
28:41désormais
28:42nous voulons
28:43quelque chose
28:43qui soit populaire
28:45une révolution populaire
28:46donc vous voulez
28:46un renouvellement
28:47de toutes ces élites
28:48un renouvellement
28:53qu'entendez-vous
28:54par renouvellement ?
28:55c'est Ă  dire
28:56un dégagisme
28:57justement
28:57de tous ceux
28:58qui étaient là
28:59il faut bien
29:00un personnel
29:01politique nouveau
29:02pas un dégagisme
29:06plutĂŽt un tri
29:07donc il y en a encore
29:09qui trouve grĂące
29:12Ă  vos yeux
29:13dans le personnel
29:14politique
29:14et bien
29:16le problĂšme
29:17c'est qu'on n'a pas
29:18encore réellement
29:20c'est Ă  dire
29:21que lĂ 
29:21les questions
29:23que vous posez
29:24sont totalement
29:24sensées
29:25et c'est trÚs intéressant
29:28de les poser
29:29nous disons
29:31en ce moment
29:31au sein
29:33de la Gen Z
29:34que nous entrons
29:35dans la deuxiĂšme saison
29:36c'est Ă  dire
29:37que lĂ  maintenant
29:37on va devoir réfléchir
29:39un peu plus politique
29:40que pendant la premiĂšre saison
29:42donc toutes les questions
29:43que vous posez
29:44sont légitimes
29:45mais
29:46en l'état actuel
29:47des choses
29:47il n'y a pas encore
29:49de vraie réponse
29:49il n'y a pas encore
29:50de vraie réponse
29:51Gaëlle
29:51quelle est votre
29:52votre analyse
29:53vous justement
29:53de premiĂšre saison
29:55deuxiĂšme saison
29:56c'est vrai
29:57qu'on
29:57c'est une série
29:58finalement
29:58que nous décrit
29:59Sarik Sénécal
30:00comment vous voyez
30:03la suite
30:03c'est vrai que
30:04c'est un petit peu
30:05c'est un peu complexe
30:06parce que
30:07la Gen Z
30:08comme le dit
30:08Sarik
30:09n'était pas politisé
30:11au départ
30:11ou en tout cas
30:12n'avait pas
30:12d'ambition politique
30:13c'était vraiment
30:14une revendication
30:15une colĂšre sociale
30:16et aujourd'hui
30:17pour s'assurer
30:19que le changement radical
30:21qu'il demande
30:22arrive
30:22il faut qu'il
30:24l'idéal serait
30:26qu'il soit
30:28partie intégrante
30:29de ce nouveau dispositif
30:30et c'est lĂ 
30:33oĂč ça se complique
30:34je l'ai vu
30:35dĂšs les premiers jours
30:36puisque
30:37mardi soir
30:39aprÚs cette fameuse décision
30:41de la haute cour constitutionnelle
30:42de remettre
30:43les pouvoirs
30:43aux colonels
30:44et bien
30:45dans la base militaire
30:46il n'y avait
30:47que des politiques
30:48il y avait
30:49des députés
30:50j'ai vu
30:51un ancien ministre
30:54il n'y avait pas
30:55de représentants
30:56de la Gen Z
30:57ou alors
30:57je ne les ai pas vus
30:58mais en tout cas
30:59la moyenne d'Ăąge
31:00ce n'était pas
31:01la mĂȘme
31:01que la Gen Z
31:03donc
31:03j'ai quand mĂȘme
31:06le sentiment
31:06que trĂšs rapidement
31:08cette crise
31:13est captée
31:15par des politiques
31:17qui sont
31:17déshabituées
31:18un peu
31:19de ces crises
31:20il y avait quand mĂȘme
31:21dans la salle
31:22des politiques
31:23qui étaient déjà là
31:24en 2009
31:24vous voyez
31:25donc
31:26ça
31:26semble difficile
31:29d'opérer
31:30un renouvellement
31:31aussi rapide
31:32et de maniĂšre
31:33aussi simple
31:34alors lĂ 
31:35il pourrait ĂȘtre déçu
31:35trĂšs vite du coup
31:36alors
31:37c'est
31:37le coeur du sujet
31:39et
31:40on parlait de recyclage
31:42tout Ă  l'heure
31:43donc
31:43lĂ 
31:45c'est un risque majeur
31:46et
31:46on a
31:48un terme
31:49chez Diapason
31:50c'est le piÚge Népal
31:51on en parlait
31:52tout Ă  l'heure
31:52avec Madame
31:53le piÚge Népal
31:54donc vous faites référence
31:55Ă  cette Gen Z
31:56du Népal
31:57oui c'est ça
31:57c'est qu'à un moment donné
31:59on arrive Ă  une situation
32:00oĂč on a besoin
32:01d'interlocuteurs
32:02qui soient prĂȘts Ă  parler
32:03et on a besoin
32:04de représentants
32:05des porte-paroles
32:06et derriĂšre
32:07ce représentant là
32:08il faut quelque chose
32:09il faut des valeurs
32:11il faut une vision
32:12il faut une feuille de route
32:13et donc
32:14tout ça
32:15ça doit se mettre en place
32:16parce que
32:17ils doivent
32:18rentrer dans la partie politique
32:19la Gen Z
32:21la Gen Z
32:22donc ils doivent trouver
32:22leurs représentants
32:23et bien
32:23on n'a pas le choix
32:25c'est que
32:25c'est en train
32:26de se mettre en place
32:27Sarik
32:28est-ce que vous pourriez
32:30par exemple
32:30incarner une représentante
32:32vous ou d'autres
32:33il faut des leaders
32:36alors
32:36j'aimerais rebondir
32:38oui
32:39j'aimerais rebondir
32:40sur ce qui a été dit
32:41et préciser quelque chose
32:43qui
32:44me semble
32:46me semble ĂȘtre assez
32:49intuitif
32:50mais
32:50il faut quand mĂȘme
32:52le préciser
32:53la Gen Z
32:54c'est un mouvement
32:56qui est collectif
32:57et populaire
32:58cela signifie
33:00que parmi nous
33:01tout le monde
33:02n'est pas en études
33:03de politique
33:04tout le monde
33:04n'est pas expert
33:05de politique
33:05et surtout
33:06la majorité
33:07est trĂšs jeune
33:08donc n'a pas
33:09d'expérience
33:10et
33:11peut parfois
33:14ĂȘtre dĂ©passĂ©e
33:15par ce qui se passe
33:15rien qu'un exemple
33:18personnel
33:19je suis une étudiante
33:20de lettres
33:21je n'ai pas fait
33:21d'études
33:22de politique
33:23donc tout ça
33:24c'est trĂšs nouveau
33:25pour moi
33:25mais
33:26est-ce que moi
33:28je pourrais faire
33:29ĂȘtre reprĂ©sentante
33:32pas sûr
33:34est-ce que quelqu'un
33:35dans le mouvement
33:36peut ĂȘtre reprĂ©sentant
33:37pour l'instant
33:39on est encore frileux
33:40Ă  se positionner
33:42sur la politique
33:43une chose
33:44que je peux vous dire
33:45par contre
33:46c'est que
33:47dans les profils
33:48qui habitent
33:49la Gen Z
33:49il y a des profils
33:52qui sont trÚs intéressants
33:53maintenant
33:54est-ce que ces gens-lĂ 
33:55aimeraient s'engager
33:56pas certainement
33:58le truc
33:59c'est que nous
33:59la Gen Z
34:00nous n'avons rien
34:01Ă  retirer
34:02nous n'avons pas
34:02nous faisons les choses
34:04en étant dénués
34:05d'intĂ©rĂȘts personnels
34:07nous agissons
34:08par devoir
34:09c'est-Ă -dire que
34:11mĂȘme s'il y a
34:12un profil
34:12qui est intéressant
34:13ce n'est pas assurer
34:14que la personne
34:15veuille s'engager
34:16en tant que représentant
34:18et en mĂȘme temps
34:19vous voulez participer
34:20Ă  cette transition
34:21donc ne pas ĂȘtre
34:22juste observateur
34:23ou ne pas ĂȘtre
34:24juste dans la rue
34:24bah oui
34:27on veut s'engager
34:29et on sait
34:30qu'on va devoir
34:31s'engager
34:31maintenant
34:32qui va s'engager
34:33qui va y aller
34:35on ne
34:37on ne réclame pas
34:38de poste
34:39politique
34:40pour l'instant
34:41nous ne réclamons pas
34:44de remplacer
34:46la scĂšne
34:47en fait
34:48pour l'instant
34:48nous ne sommes
34:49vraiment pas
34:49un mouvement politique
34:51nous sommes
34:51un mouvement
34:52citoyen
34:53et populaire
34:54et vous voulez
34:55continuer Ă  faire
34:56pression
34:56dans la rue
34:57peut-ĂȘtre
34:57c'est Ă  travers
34:59ce type de pression
35:00que vous voulez
35:01agir
35:02vous parlez
35:05des manifestations
35:05oui
35:06continuez Ă  manifester
35:07si vous n'obtenez pas
35:08ce que vous souhaitez
35:09et bien
35:11c'est vrai
35:12que le droit
35:12Ă  la manifestation
35:13est quelque chose
35:14que nous réclamons
35:14ça fait partie
35:15des libertés
35:16fondamentales
35:18le droit de dire
35:19qu'on n'est pas d'accord
35:20quand mĂȘme
35:20c'est trĂšs important
35:22alors
35:26faire pression
35:29agir en garde-fou
35:31plutĂŽt
35:31c'est-Ă -dire
35:32pouvoir avoir
35:34cette
35:35j'en parlais tout Ă  l'heure
35:36cette voix
35:37et cette capacité
35:38Ă  dire
35:39non stop
35:39ça ne nous plaßt pas
35:40ce qui se passe
35:41en ce moment
35:42n'est pas en accord
35:43avec ce
35:44pourquoi nous sommes
35:45allés mettre
35:46notre vie en danger
35:47et ça
35:48c'est
35:50oui
35:51c'est une chose
35:51avec laquelle
35:52c'est une chose
35:56que nous demandons
35:56Ă  la CAPSAT
35:57et aux militaires
35:59aux personnes
35:59qui vont prendre le pouvoir
36:00et pour l'instant
36:01pour ne pas vous en dire plus
36:03pour l'instant
36:05nous avons eu
36:06des promesses
36:06on nous a assuré
36:08que ce droit-lĂ 
36:09nous est promis
36:11un petit mot
36:12Gaëlle Borgia
36:12parce qu'il ne nous reste
36:14plus beaucoup de temps
36:15sur le rĂŽle de la France
36:16on va écouter
36:16Emmanuel Macron
36:17qui a évoqué
36:18cette crise politique
36:20lorsqu'il était
36:20Ă  Charmelcher
36:21en Égypte
36:21on l'écoute
36:22je veux ici
36:24dire
36:25la grande préoccupation
36:26qui est la nĂŽtre
36:27dire l'amitié
36:28de la France
36:28à l'égard du peuple
36:30malgache
36:30et au fond
36:32j'ai deux messages
36:32je pense qu'il est trĂšs important
36:34que l'ordre constitutionnel
36:37la continuité institutionnelle
36:38soit préservée
36:39Ă  Madagascar
36:40parce qu'il en va
36:41de la stabilité
36:42du pays
36:42et des intĂ©rĂȘts
36:44de la population aussi
36:45pour que la communauté internationale
36:46puisse continuer d'aider
36:47parce que si l'ordre international
36:49et constitutionnel
36:50était rompu
36:50on sait ce qui s'est passé
36:52Madagascar
36:53l'a déjà vécu
36:54ce serait
36:55évidemment
36:56la premiĂšre victime
36:56serait la population
36:57et à cÎté de ça
36:59je veux dire ici
36:59comme partout
37:00qu'on regarde
37:01la jeunesse
37:03de ces pays
37:04avec
37:04beaucoup d'admiration
37:06d'affection
37:06on a une jeunesse
37:07qui s'est exprimée
37:07qui est politisée
37:08qui veut vivre mieux
37:10et ça c'est une trÚs bonne chose
37:11il ne faut simplement pas
37:12qu'elle soit récupérée
37:13par des factions militaires
37:15ou des ingérences étrangÚres
37:16Gaël
37:18donc il parle
37:18d'ingérences étrangÚres
37:19possibles
37:20le président Macron
37:21c'était avant
37:21qu'il y ait
37:22cette prise
37:24de pouvoir
37:25par le colonel
37:27est-ce que la France
37:28va jouer un rĂŽle
37:29finalement
37:30en tout cas
37:34elle dément
37:34elle dément
37:36avoir la volonté
37:38de jouer un rĂŽle
37:39dans la crise malgache
37:40mais malheureusement
37:41la trajectoire
37:44du président
37:45lorsqu'il a quitté
37:45le pays
37:46a été documentée
37:47photographiée
37:49il y a eu des vidéos
37:50prises
37:52par
37:53des citoyens
37:54et il y a une page
37:55Facebook
37:56qui s'appelle
37:58Madagascar Aviation
37:59qui a fait un grand travail
38:00de lanceur d'alerte
38:02et ils ont réussi
38:03Ă 
38:03quasiment prouver
38:07que
38:08la France
38:09a bien exfiltré
38:10Andrade Zouel
38:11grĂące Ă  un avion
38:13militaire
38:13qui est parti
38:15de la réunion
38:15pour récupérer
38:17le président
38:17Radzouel
38:18dimanche dernier
38:19sur l'Ăźle
38:20Sainte-Marie
38:20et c'est d'ailleurs
38:22nos confrĂšres de RFI
38:23qui ont fini
38:23par confirmer
38:24cette information
38:25il semblerait
38:26qu'il y ait eu
38:27un accord
38:28entre le président
38:29Macron
38:30et Andrade Zouel
38:31pour qu'il puisse
38:32ĂȘtre exfiltrĂ©
38:33et on a d'ailleurs
38:35il y a eu d'ailleurs
38:36la publication
38:36le dimanche
38:37le jour
38:38du départ
38:39du président
38:39Radzouel
38:40il y a la publication
38:41d'un décret
38:42qui octroie
38:45une peine
38:46une remise de peine
38:48totale
38:49exceptionnelle
38:50Ă  huit prisonniers
38:51dont deux français
38:52un ancien gendarme
38:53un ancien militaire
38:53qui avait été condamné
38:54en 2021
38:55pour atteinte
38:56à la sûreté
38:57de l'état
38:58pour tentative
38:58de coup d'état
38:59atteinte Ă  la vie
39:00du président
39:00et un des deux français
39:02était toujours
39:03dans les geĂŽles
39:04malgaches
39:05et donc
39:05cette coĂŻncidence
39:07cette publication
39:08du décret
39:09le jour
39:09du départ
39:10d'Andrade Zouel
39:11laisse Ă  croire
39:12qu'il y a bien eu
39:15exfiltration
39:15par la France
39:16et qu'un accord
39:17était en jeu
39:18dans cette affaire
39:20Est-ce que la France
39:21va continuer
39:21Ă  avoir un rĂŽle
39:23Ă  jouer un rĂŽle
39:24justement
39:24dans le cadre
39:25de cette crise
39:27politique
39:27de cette transition
39:29de cette génération Z
39:30Le rĂŽle de la France
39:33il est intrinsĂšquement
39:33lié à l'histoire
39:34de Madagascar
39:35on ne peut pas couper
39:37la relation
39:38juste parce que
39:40on a envie de la couper
39:41il y a tellement
39:42de répercussions dessus
39:43je voudrais juste
39:44revenir sur
39:44une des revendications
39:45majeures
39:46de la Gen Z
39:47c'est la corruption
39:47et la Gen Z
39:49la meilleure relation
39:50avec l'ingérence française
39:51Qu'est-ce que vous voulez dire ?
39:54Ça veut dire que
39:55il pense par exemple
39:58Il y a un sentiment
39:59anti-français ?
40:00Il y a un sentiment
40:01pas forcément
40:03anti-français
40:04mais sur l'ingérence
40:05des différents pays
40:07notamment la France
40:09dans les contrats miniers
40:10dans différents contrats
40:12oĂč quelque part
40:14ils se disent
40:14comment ça se fait
40:16qu'on ne bénéficie pas
40:17des répercussions
40:19sur le PIB
40:20de ce qui a été généré
40:22Ă  partir des ressources
40:23de Madagascar
40:24Donc ça fait partie
40:25de cette meilleure distribution
40:27des ressources
40:28auxquelles ils aspirent
40:29Absolument oui
40:29Vous ĂȘtes d'accord
40:30Sarek Sénécal ?
40:31Comment voyez-vous
40:32la France
40:33vous, Génération Z ?
40:38Alors
40:38j'avoue que
40:41je n'ai jamais
40:43entendu
40:44parler d'ingérence
40:46d'accuser
40:47la corruption
40:48En fait
40:49je ne suis pas
40:50vraiment
40:51en accord
40:51avec ce que dit
40:53mon co-invité
40:54Oui
40:56certes
40:56nous demandons
40:59Ă  la France
40:59de ne pas
41:00prendre partie
41:01dans cette
41:02de ne pas
41:03prendre partie
41:04en faveur
41:05du gouvernement
41:06actuel
41:06ce que nous avons
41:08entendu jusqu'ici
41:09était
41:10le fait que
41:13l'aide
41:15apportée
41:15Ă  Andra Dueln
41:17était
41:18matérielle
41:19notamment le fait
41:20de l'avoir
41:20exfiltré
41:21donc
41:23nous saluons
41:24le fait
41:24de ne pas
41:25avoir donné
41:26un soutien
41:27clair
41:28au gouvernement
41:30de Raduil
41:30par contre
41:32notre position
41:33sur la France
41:34n'est pas
41:36la corruption
41:37nous ne la mettons
41:39pas sur le dos
41:40de l'ingérence
41:41nous la mettons
41:43sur le dos
41:44du népotisme
41:45et de
41:47cette
41:47comment
41:48cette
41:49instrumentalisation
41:52du peuple
41:53c'est-Ă -dire
41:54que la corruption
41:56sert
41:57Ă  ceux
41:58qui ont
41:58le plus
41:59d'argent
41:59ceux qui sont
42:00au pouvoir
42:01et ce petit cercle
42:02nous sommes
42:02dans un pays
42:03pauvre
42:04oĂč
42:04les plus pauvres
42:06sont nombreux
42:07et les plus riches
42:08sont
42:09une minorité
42:11mais
42:11il y a des trĂšs riches
42:12et il y a des trĂšs pauvres
42:13c'est-Ă -dire que
42:14dans un pays
42:15de grande pauvreté
42:16comme Madagascar
42:17ça ne veut pas dire
42:18que toute la population
42:19est pauvre
42:20il y a une minorité
42:21qui est trĂšs riche
42:22et qui profite
42:22de la pauvreté
42:23du peuple
42:24Merci beaucoup
42:26d'avoir été avec nous
42:26C'est-Ă -dire que
42:28Sénégal
42:28Merci Gaëlle Borgia
42:29d'avoir été avec nous
42:30tout au long de cette émission
42:31Marie Lecomte-Tilouine
42:32merci beaucoup
42:33Tine Racoto-Malala
42:35merci également
42:36merci Ă  vous tous
42:37de nous avoir suivis
42:38vous retrouvez l'émission
42:39sur les réseaux sociaux
42:40et je vous dis Ă  demain
42:41Sous-titrage Société Radio-Canada
42:43Sous-titrage Société Radio-Canada
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