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00:00Vous êtes sur France 24 et vous avez raison, bienvenue dans votre journal de l'Afrique.
00:06A la une ce soir, une entrée martiale, un ton sobre, une promesse de rupture.
00:12Le colonel Michael Ranjanirin a été investi président de la refondation à Madagascar.
00:18Devant la jeunesse mobilisée, il promet transparence et sobriété budgétaire.
00:24Et une nouvelle constitution reste à convaincre. Nous irons sur place dans cette édition.
00:30A un peu moins de 10 jours de la présidentielle ivoirienne, nous suivons chaque jour un candidat.
00:35Et ce soir, nos correspondants ont suivi Henriette Lagou, l'ancienne ministre de la Femme.
00:40N'est pas une inconnue de la politique ivoirienne. Nos correspondants l'ont suivi en campagne dans le centre du pays.
00:47Et notre invité de ce soir est un OVNI, une nouvelle voix du cinéma ivoirien.
00:52Il s'impose avec un long métrage coup de poing dans Au-delà des illusions.
00:57Il explore les méandres du crime, de la loyauté et des rêves brisés.
01:01Le réalisateur, acteur, producteur Salif Kone est avec nous.
01:05On ouvre ce journal par cette investiture à Madagascar.
01:11Trois jours après la destitution officielle de Ange Rajouel,
01:14Michael Randjanirin est devenu président de la refondation sur fond de mobilisation populaire
01:21et de regard inquiet de la communauté internationale.
01:24Notre correspondante Gaëlle Borgia y était.
01:27Voici son compte rendu.
01:28C'est dans une mise en scène soigneusement orchestrée que le colonel Michael Randjanirin
01:35est entré dans l'enceinte de la haute cour constitutionnelle à bord d'un 4x4,
01:40escorté par un véhicule blindé juché de militaires qui tenaient des lances roquettes et des kalachnikovs.
01:46Hormis cette entrée aux accents martiaux, le ton de la cérémonie était plutôt sobre.
01:51La sobriété qui est d'ailleurs devenue le maître mot du nouveau président de la refondation de la République de Madagascar.
01:58Devant une salle comble, il a promis de mettre en place une politique de sobriété budgétaire,
02:04de limiter les dépenses publiques aux besoins urgents et vitaux de la population,
02:09à savoir la santé, l'éducation et surtout l'énergie.
02:13Il faut mettre un terme au gaspillage des deniers publics, a-t-il martelé.
02:17Il a promis de faire régner la bonne gouvernance, la culture, de la transparence et de la redevabilité,
02:24de quoi donner de l'espoir aux membres de la République de Madagascar.
02:27Dont certaines figures emblématiques ont été invitées à la cérémonie.
02:32Ce discours, il retranscrit une vraie écoute des revendications des jeunes.
02:36On peut voir que les éléments de langage sont en accord avec tout ce que l'on demande depuis le début,
02:41soit la corruption, la sobriété dans les dépenses publiques,
02:43toutes ces choses-là sont évidemment de très beaux éléments de discours.
02:49Maintenant, il faut évidemment que ces promesses se voient à l'œil nu dans le futur.
02:56L'une des grandes craintes du mouvement Gen Z, c'est de voir leur révolte populaire récupérée et instrumentalisée politiquement.
03:04Pour éviter ce risque, le nouveau président a annoncé la tenue d'assises multisectorielles nationales
03:11auxquelles participeront les membres de la génération Z,
03:15avec en ligne de mire la mise en place d'une nouvelle constitution et la tenue d'élections dans les plus brefs délais.
03:21On passe à une élection présidentielle très attendue sur tout le continent,
03:27celle qui attend près de 9 millions d'électeurs ivoiriens le 25 octobre prochain.
03:32Pour faire suite à notre série, chaque soir, on suit un candidat parmi les cinq retenues de ce scrutin.
03:37Et ce soir, nous correspondons au suivi Henriette Lagou, une ancienne ministre
03:41qui a présenté sa vision et ses priorités pour la campagne
03:44et qui espère ainsi reconquérir les voix du PDCI en sa faveur.
03:49Reportage de Macamara et Damien Coffey.
03:51À Tsegwako, Henriette Lagou joue la carte de la proximité face aux habitants.
03:56La candidate promet de s'attaquer aux inégalités sociales,
04:01sans programmer l'accent sur l'autonomisation des femmes,
04:04l'emploi des jeunes et l'accès à l'eau et à l'électricité dans les zones rurales.
04:09L'ancienne ministre de la Femme dit vouloir redonner confiance aux populations,
04:14longtemps laissées pour compte.
04:15La population rurale est composée de 70% de femmes qui travaillent la terre,
04:23qui travaillent dans le monde rural.
04:25Et aussi au niveau même de la représentativité et au niveau politique,
04:30nous n'aurons pas encore atteint les 30%.
04:33C'est vrai, les hommes ont gouverné.
04:35Mais aujourd'hui, l'air est que les femmes doivent aussi gouverner.
04:40Il faut voir la touche féminine.
04:42Il faut voir la gouvernance féminine pour voir ce que ça va donner.
04:47Et donc, moi, je suis convaincue qu'au soir du 25 octobre,
04:50je serai élue et une femme va gouverner la Côte d'Ivoire pour la paix des populations.
04:54Située à 13 kilomètres de Yamsoukro à Tsegouakro,
04:58n'a eu droit à ses premiers kilomètres de butume il y a seulement quelques années
05:02pour enrête la goutte, la relance du pays passera par les régions de l'intérieur.
05:07Elle propose un plan de développement local axé sur les routes,
05:11l'agriculture et les petites entreprises afin de créer de la richesse sort sur place.
05:16Son ambition, faire de chaque village un espace productif et autonome
05:21dans une Côte d'Ivoire réconciliée et solidaire.
05:26On passe à la culture dans ce JTA avec un réalisateur, acteur, producteur.
05:30On dit de lui qu'il est l'une des voies, des nouvelles voies du cinéma ivoirien.
05:34Avec son premier long métrage, il a frappé fort.
05:37Au-delà des illusions, il porte à l'écran une œuvre sombre sur une jeunesse,
05:43sur la jeunesse de son pays, entre drogue et espoir de réussite.
05:46Salif Kone, bonsoir et bienvenue dans votre JTA.
05:49Bonsoir, merci de l'invitation.
05:50Votre film raconte l'histoire de deux amis qui se débrouillent pour survivre à Abidjan, en Côte d'Ivoire,
05:58lorsque par hasard, l'un d'eux tombe sur un sac de drogue.
06:01Un film sombre et là, tout bascule, intense sur les désillusions d'une jeunesse.
06:06Quelle a été la jeunesse de cette histoire ?
06:08Ça part de vraiment porter un message fort à la jeunesse.
06:14J'ai utilisé ce créneau-là parce que la drogue, c'est un sujet très sensible partout dans le monde.
06:19Et en Côte d'Ivoire, ça faisait ravage chez les jeunes.
06:21Donc je me suis dit que je vais utiliser ce créneau-là pour porter mon message.
06:25Alors vous, je précise, vous êtes un, je disais un ovni tout à l'heure, mais autodidacte.
06:31Vous avez 24 ans, même si sur Internet, on dit que vous en avez 28.
06:34Alors il est encore plus jeune que ça.
06:36Vous avez 24 ans, vous êtes autodidacte.
06:38Vous n'avez pas fait d'études particulières dans le cinéma, même si vous êtes formé.
06:41Dites-nous d'où vous vient ce goût du cinéma.
06:45Et je dois le dire, le film est très réussi, je dois le dire, pour le public.
06:48Merci beaucoup.
06:49Alors ça part de vraiment l'envie de raconter des histoires.
06:53Très tôt, j'ai fait du théâtre.
06:55Ensuite, il y a eu les vagues.
06:57On a commencé à faire des vidéos sur Internet.
06:59Et après, on s'est dit, bon, pourquoi pas professionnaliser,
07:03faire produire des contenus un peu plus qualitatifs.
07:07Et c'est de là que ça part.
07:08Et je me mets à travailler sur des scénarios plus construits.
07:12Et ensuite, pousser encore les formations pour pouvoir arriver jusqu'à ce niveau-là aujourd'hui.
07:17Et on vous a vu d'ailleurs dans la série d'Alex.
07:20C'est ça, Alex Obatanga.
07:21Obatanga, qui a eu des prix d'ailleurs.
07:24Oui, oui, oui.
07:25Voilà, et c'est tout le mal qu'on vous souhaite pour ce film-là, évidemment.
07:30Ce film en particulier, vous le portez de bout en bout.
07:34Je sais que vous avez une équipe avec vous.
07:36Mais l'écriture, réalisation, production, interprétation.
07:39Parce que vous jouez le rôle principal du film.
07:42Comment avez-vous réussi à tenir ce pari ?
07:45Quand on me pose cette question, j'ai un peu de mal à y répondre.
07:48Mais en vrai, je pense que c'est la passion.
07:49Je pense que c'est la passion qui m'anime.
07:50Donc moi, je ne vois pas toutes ces difficultés-là.
07:53C'est vraiment la passion.
07:56Et voilà, c'est tout ce que je peux dire.
07:58Alors, la passion, parfois, fait bouger les montagnes.
08:01C'est ça.
08:01Le film a déjà séduit le Fespaco.
08:03On sait qu'il est en projection, là, en France.
08:07Qu'est-ce que vous attendez de cette projection, de cette tournée française ?
08:12Alors, ce que j'attends, c'est de toucher le maximum de personnes possibles.
08:16Là, on a déjà commencé avec Saint-Étienne.
08:17On a fait Montpellier.
08:18On a fait Bordeaux.
08:19On a fait Paris.
08:20Il nous reste encore Toulouse, le 20.
08:23Et Lyon, le 22.
08:25Pour l'instant, les retours seront très positifs.
08:27Et voilà.
08:27Qu'est-ce qu'ils vous disent, les spectateurs ?
08:30Les gens, ils sont contents de retrouver une nouvelle Afrique portée par des jeunes.
08:34Donc, ça fait vraiment plaisir.
08:36Ça fait chaud au cœur.
08:37Ah ben ça, c'est sûr.
08:39Enfin, on a vu qu'il y va y avoir une présidentielle bientôt en Côte d'Ivoire.
08:46Qu'est-ce que ce film, selon vous, dit de la société ivoirienne d'aujourd'hui ?
08:49Alors, pour Claire, ce film, il est plus adressé aux jeunes.
08:54On est plus sur des thématiques de conscientiser les jeunes.
09:00Donc voilà, c'est un film qui appelle à prendre connaissance auprès de la population des jeunes,
09:07de leur dire qu'il faut vraiment faire attention aux choix qu'ils prennent,
09:10parce que ça a une grande influence sur l'avenir.
09:12Donc, en Claire, c'est un film qui est pour les jeunes et adressé aux jeunes, fait par les jeunes.
09:18– Absolument, et très réussi.
09:20– Merci beaucoup.
09:21– Au-delà des illusions de Salif Kone avec toute sa bande,
09:26on vous recommande ce film.
09:28Il y a évidemment les salles et les lieux de projection qui sont disponibles sur Internet, évidemment.
09:35Merci beaucoup, Salif Kone, et tant que vous êtes là,
09:37je suis sûre que ce film aura un grand destin.
09:39Je vous propose d'ailleurs d'aller en Suisse pour voir des images d'une exposition magnifique
09:45qui a lieu en ce moment au musée Rath de Genève,
09:48grâce à la collection de la Banque CBH,
09:51une collection unique qui réunit plus d'une centaine d'œuvres,
09:54de plus de 80 artistes sur près de 100 ans,
09:57avec des artistes exceptionnels dont certaines œuvres n'avaient rarement,
10:01voire jamais été montrées.
10:03images de Clémence Valère avec Elom Taublé.
10:06Regarde.
10:06On a essayé de concevoir une collection représentative du continent.
10:33Et l'objectif général, c'est vraiment de mettre en valeur cet art de l'Afrique
10:38que personne ne connaît vraiment bien en Europe.
10:40Nous avons travaillé sur, disons, la diversité des œuvres qui sont prises par cette collection-là.
10:47Et nous avons estimé qu'il était important d'avoir des séquences,
10:50non pas d'un point de vue chronologique,
10:53mais justement d'un point de vue de complémentarité,
10:56des dialogues qui pouvaient être opérés.
10:58C'est d'abord une reconnaissance de ce que tu fais comme travail.
11:16Et c'est un honneur de te voir parmi les premières générations de la production artistique.
11:25Nous sommes comme des maillons, des passeurs.
11:28Je pense que tout Africain est un bâti d'une mission aujourd'hui
11:31face à la réalité de ce monde qui ne nous fait pas cadeau.
11:37Donc je pense qu'on a l'obligation de nous affirmer
11:40et de faire affirmer nos proches.
11:43Magnifique expo.
12:13On va voir jusqu'au 23 novembre.
12:15Et c'est ainsi que nous refermons notre journal de l'Afrique.
12:18Merci à tous ceux qui nous ont suivis partout dans le monde.
12:20Et ce soir en particulier, de Genève à Tananarive,
12:23en passant évidemment par Abidjan.
12:25Restez avec nous car l'actualité continue sur France 24.
12:28Merci.
12:28C'est parti.
12:58Merci.
12:59Merci.
13:00Merci.
13:01Merci.
13:02Merci.
13:03Merci.
13:04Merci.
13:05Merci.
13:06Merci.
13:07Merci.
13:08Merci.
13:09Merci.
13:10Merci.
13:11Merci.
13:12Merci.
13:13Merci.
13:14Merci.
13:15Merci.
13:16Merci.
13:17Merci.
13:18Merci.
13:19Merci.
13:20Merci.
13:21Merci.
13:22Merci.
13:23Merci.
13:24Merci.
13:25Merci.
13:26Merci.
13:27Merci.
13:28Merci.
13:29Merci.
13:30Merci.
13:31Merci.
13:32Merci.
13:33Merci.
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