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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Gilles Bornstein revient sur les questions qui font l’actualité avec la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

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Transcription
00:00Bonjour Samuel, bonjour à tous, bonjour Maude Bréjon.
00:07Bonjour à tous.
00:08C'est l'étrange hier avec un Premier ministre et un Président de la République qui, à quelques minutes d'intervalle, disent à peu près le contraire l'un de l'autre, on les écoute.
00:17Le Premier ministre a fait un choix pour apaiser le débat actuel qui a consisté à proposer le décalage d'une échéance.
00:25Je le dis ici parce que ça n'est ni l'abrogation ni la suspension, c'est le décalage d'une échéance.
00:31Vous l'avez redit, la suspension c'est bien la suspension des deux mesures et âge et nombre de trimestres.
00:37Alors franchement je suis curieux comment vous allez essayer de m'expliquer ce matin que les deux ont raison et que c'est à la fois une suspension et pas une suspension et une suspension quand même.
00:45C'est une suspension ou pas ?
00:46D'abord je vois bien la tentation que les uns et les autres peuvent avoir d'opposer le Président de la République et le Premier ministre, c'est vieux comme on le monde.
00:52On n'a pas besoin de faire beaucoup d'efforts pour les opposer quand on les entend.
00:54Sébastien Lecornu, c'est un Premier ministre de bonne foi, il s'est engagé à une chose.
00:58Les effets de la réforme borne, tant sur l'âge, et c'est de l'âge dont parlait le Président de la République hier, que sur la durée de cotisation, ce qu'on appelle l'accélération de la réforme touraine, seront gelés jusqu'à l'élection présidentielle.
01:11Donc on peut discuter ensuite du gel de la suspension, du terme utilisé par le Président de la République.
01:17L'engagement, il est extrêmement clair, les effets de la réforme borne sur l'âge et sur la durée de cotisation seront gelés jusqu'à la présidentielle et ils seront suspendus notamment pour l'accélération de la réforme touraine et donc pour la durée de cotisation.
01:32Il n'y a pas d'entourloupe. Si c'est la question, il n'y a pas d'entourloupe, c'est une suspension. Vous nous affirmez ce matin, la réforme sera suspendue ?
01:39La réforme, incluant la durée de cotisation, sera suspendue jusqu'à l'élection présidentielle et c'est l'élection présidentielle qui devra permettre ce débat.
01:47Et je veux le dire aux parlementaires aujourd'hui qui pourraient m'écouter ce matin, Sébastien Lecornu, il est de bonne foi, c'est un Premier ministre qui tiendra sa parole.
01:55Les engagements pris seront des engagements tenus. Mais je remarque que ce matin, vous reprenez les mots, les termes, et c'est important, les termes en politique, vous reprenez les termes du Premier ministre et non pas ceux du Président de la République.
02:07Ce qui est important, c'est la technique qu'il y a derrière. Non, justement, ce qui est important, c'est la réalité.
02:12Alors on va expliquer aux gens qui nous écoutent. Concernant l'âge de départ, on s'arrête à 62 ans et 9 mois jusqu'à début 2028. Et sur la durée de cotisation, le nombre de mois,
02:25on s'arrête à 170 trimestres. Et c'est l'élection présidentielle qui devra remettre au débat ce sujet.
02:30Nous sommes d'accord et en français, ça s'appelle une suspension. Que vous le vouliez ou non, les deux ont dit des choses différentes.
02:38Hier, tout le monde l'a noté. Quand vous, porte-parole du gouvernement, vous avez un doute sur des éléments de langage comme ça, vous demandez à qui ?
02:46Confirmation. Vous demandez à l'Élysée ou vous demandez à Maitignon. C'est qui le patron ?
02:50On travaille en bonne intelligence. Moi, je suis porte-parole du gouvernement de Sébastien Lecornu.
02:55D'accord. Donc vous demandez à Sébastien Lecornu.
02:56Et donc, pour tous ces éléments techniques sur la façon dont vont être rédigés les textes, je discute avec Maitignon.
03:01Mais en fait, encore une fois...
03:02Le patron, c'est Lecornu.
03:03Moi, je ne rentre pas dans ce débat. Aujourd'hui, il y a une constitution.
03:06Le rapport entre un président de la République et un Premier ministre, ce n'est pas une affaire de cour.
03:10C'est la Constitution. C'est la Constitution qui le définit.
03:13Donc Sébastien Lecornu...
03:13Le Premier ministre conduit et détermine la politique de la France.
03:16C'est ce que dit la Constitution.
03:17Et je pense qu'on a d'ailleurs vu dans les concessions qu'il a pu faire récemment,
03:22et notamment sur la question des retraites, qu'il était libre de ses décisions.
03:26Non mais, Monde Bréjon, vous minimisez vos propos.
03:29Non, pardonnez-moi.
03:29C'est rare. Depuis 7 ans, j'ai rarement entendu une ministre dire,
03:33quand il y a un différent, c'est la Constitution qui s'applique,
03:36et c'est le Premier ministre qui conduit et dirige la politique de la nation.
03:40C'est très bien.
03:41En Macronie, c'est assez nouveau.
03:43Vous savez, il y a un budget qui est en train d'être voté, là.
03:46Il y a des questions de santé, il y a des questions de travail,
03:48il y a des questions de fiscalité.
03:50Ce que je vous propose, c'est qu'on ne passe pas l'intégralité de la matinale,
03:53qui par ailleurs est assez courte,
03:54pour parler d'une divergence qui existe dans la tête des journalistes,
03:59et dont les gens, à mon avis, se fichent complètement.
04:00C'est d'accord, d'autant que vous avez été assez clair.
04:02Les socialistes ont acté hier,
04:04ont acté hier que le Premier ministre était de bonne foi,
04:07ils ont acté de sa volonté d'avancer.
04:08Pour autant, ils ne sont pas encore prêts à voter le budget.
04:12Le gouvernement, dans cette logique de consensus que vous essayez de mener,
04:17est-il prêt à aller plus loin sur la taxation des gros patrimoines
04:21que la tax holding qui ne rapporterait qu'un milliard ?
04:25Notre position, elle est claire et elle est constante.
04:29Oui, à faire contribuer dans un moment d'effort particulier.
04:32Les grandes entreprises qui le peuvent, c'est ce qu'on propose,
04:34la contribution de 440 grandes entreprises,
04:38et les Français les plus fortunés, pour que les gens comprennent bien...
04:41Ce n'est pas ma question.
04:41Non, mais pour que les gens comprennent bien,
04:43on parle pour un couple d'un revenu supérieur à 500 000 euros...
04:47Et ça, c'est déjà dans le budget ?
04:48...par an.
04:49Pour autant, on sera extrêmement vigilants
04:52à tout ce qui viendrait détruire l'emploi,
04:55casser la croissance, empêcher l'innovation.
04:57Et c'est par ailleurs pour ça que le gouvernement
04:59n'était pas favorable à la taxe du Khmer.
05:01Je remarque d'ailleurs que la Commission des Finances
05:04a rejeté cette taxe.
05:05La discussion sur le budget continue en Commission des Finances.
05:09Hier, les députés sont revenus sur le remplacement
05:11de l'abattement de 10% pour les personnes âgées.
05:15Le gouvernement va-t-il essayer de rétablir cette mesure
05:19lors de la discussion dans l'hémicycle ?
05:21Vous savez, dans un moment d'effort particulier,
05:23je pense qu'il est normal que les uns et les autres contribuent.
05:27Et que ces efforts ne reposent pas uniquement
05:29sur les gens qui travaillent et sur les entreprises.
05:31Pour autant, on ne supprime pas,
05:33on ne supprime pas l'avantage fiscal,
05:36mais je le redis,
05:37dont bénéficient aujourd'hui les retraités.
05:39On le remplace effectivement.
05:41Ça aura une conséquence directe,
05:43c'est que 30% environ des retraités,
05:45les plus modestes, seront gagnants.
05:48Donc vous allez rétablir cet amendement ?
05:50On proposera de le rétablir.
05:52On proposera de le rétablir.
05:53Alors, on ne va pas rentrer dans la technique parlementaire,
05:55mais en fait, c'est le texte initial
05:56qui arrive en hémicycle pour les projets de loi de finances.
06:00Budget invotable pour la droite,
06:02dit ce matin Bruno Retailleau dans le Figaro,
06:04et qui dit même qu'il ne s'interdit pas la censure.
06:06Qu'est-ce que vous répondez à celui qui était encore ministre
06:09il y a quelques semaines ?
06:10Moi, je vois que les députés,
06:12les Républicains à l'Assemblée nationale
06:13ont refusé de mêler leur voix
06:15à la France insoumise et au Rassemblement national
06:17la semaine dernière.
06:18Je vois des députés qui sont investis dans les débats,
06:22notamment en commission des finances,
06:23et qui ont envie que les choses avancent.
06:25J'entends le président de groupe, Laurent Wauquiez,
06:28qui pose un certain nombre de conditions,
06:30mais qui néanmoins se montre ouvert au débat.
06:32Ce que je dis, c'est que Bruno Retailleau,
06:35et il le sait, il le sait parce qu'il a été ministre,
06:37la France a besoin d'un budget en fin d'année.
06:40On doit pouvoir discuter,
06:41on doit pouvoir discuter avec le Sénat.
06:43Donc, je ne rentre pas dans les polémiques
06:45et j'invite mon ancien collègue du gouvernement,
06:48comme tous les députés, les Républicains,
06:50et les sénateurs, les Républicains,
06:52à se mettre autour de la table.
06:55Gérald Darmanin a dit son intention
06:57d'aller rendre visite à Nicolas Sarkozy.
06:59Le procureur, après la cour de cassation,
07:01lui a répondu que c'était une pression
07:02sur les magistrales.
07:04Certes, Nicolas Sarkozy est l'ami de Gérald Darmanin.
07:08Est-ce que le ministre ne doit pas prendre le pas sur l'ami
07:11et donc s'abstenir de tout geste
07:13qu'il peut prêter à la polémique ?
07:14D'abord, Gérald Darmanin n'a jamais remis en cause
07:17l'autorité judiciaire.
07:18Et il a toujours, dans les fonctions qui sont les siennes,
07:21soutenu les magistrats lorsqu'ils ont été menacés.
07:22Ça a été le cas sur cette affaire.
07:24C'est la première chose.
07:25La seconde, je le rappelle à toute fin utile,
07:27Nicolas Sarkozy, faisant appel,
07:30il est aujourd'hui, présumé, innocent.
07:32Et je pense qu'on a encore le droit de le dire sur les plateaux.
07:35Qu'est-ce qu'on attend d'un garde des Sceaux ?
07:36Qu'est-ce qu'on attend d'un ministre de la Justice ?
07:38Qu'est-ce que les magistrats attendent d'un ministre de la Justice ?
07:40C'est qu'ils se battent, un, pour leur indépendance,
07:42et deux, pour leurs moyens.
07:43Et c'est ce que fait Gérald Darmanin
07:48soit maintenu pour qu'on puisse continuer
07:50à embaucher des magistrats
07:52et à permettre à l'institution judiciaire
07:54de fonctionner convenablement.
07:56Je n'ai pas le temps de vous relancer,
07:57mais alors, on ne peut pas dire que vous ayez répondu à ma question.
08:00Pour autant, vous nous avez dit que c'était bien
08:02une suspension de la réforme des retraites
08:04à laquelle on allait assister.
08:06Merci, Maude Bréjon, porte-parole du gouvernement,
08:09qui était l'invité des quatre vérités ce matin.
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