00:00Le gouvernement proposera un texte pour suspendre dès maintenant la réforme de 2023 sur les retraites jusqu'au lendemain de l'élection présidentielle.
00:07C'est un acte de compromis pour la stabilité du pays, y compris pour son économie, comme l'a rappelé le nouveau prix Nobel Philippe Aguillon.
00:15Et cet acte devra être financé comme toute chose.
00:20Mais je veux surtout aller plus loin cet après-midi devant le Sénat et vous parler de l'acte de confiance que cela doit représenter pour notre démocratie sociale dans les semaines à venir.
00:28Suspendre la réforme n'a d'intérêt que si c'est pour avancer.
00:33J'ai donc proposé dans les semaines qui viennent une grande conférence sur les retraites mais aussi le travail avec les organisations syndicales et patronales mais aussi les meilleurs experts.
00:42Il aura le temps de la concertation mais je souhaite que la conférence fasse ses propositions d'ici le printemps.
00:47La gestion de notre système de retraite devra être réinterrogée.
00:54Toutes les propositions seront à étudier.
00:55Certains veulent les systèmes par points, d'autres par capitalisation, d'autres veulent abandonner toute référence d'âge.
01:03Mais ces propositions ne valent que si l'on sait qui est responsable, aux partenaires sociaux de s'emparer de cette question centrale.
01:10Qui doit avoir la responsabilité de gérer le régime ?
01:13Ce serait revenir aux sources historiques de notre modèle de retraite.
01:16C'est d'ailleurs ce que font toujours la plupart de nos voisins européens.
01:19J'ai confiance dans la démocratie sociale.
01:23Le ministre du Travail et des Solidarités proposera de confier la gestion de notre système de retraite aux partenaires sociaux.
01:29C'est une conviction profonde que je partage avec le ministre.
01:33Faire confiance apporter ses fruits dans de nombreux domaines.
01:36C'est notamment le cas allergique Arco.
01:39Pourquoi ne pas développer ce qui fonctionne ?
01:41C'est le bon sens.
01:42Sans doute, là aussi, est-ce une rupture.
01:44Il faudra en débattre et ne pas en avoir peur, mesdames et messieurs les sénateurs, et le décider.
01:50Mesdames et messieurs, je veux aussi revenir sur les réactions qui ont pu suivre et que j'entends sur ces bancs,
01:56sur l'annonce de cette suspension de la réforme des retraites.
01:58Je le répète, suspendre, ce n'est pas renoncer.
02:01Ce n'est pas reculer non plus.
02:03Si nous savons utiliser ce temps avec intelligence et volonté d'avancer,
02:07la cohésion sociale, l'unité du pays et donc sa stabilité sont une force.
02:11La droite, dans le passé, a su le montrer.
02:15La division, elle, a un coût.
02:17L'instabilité aurait coûté 12 milliards depuis la censure de décembre dernier.
02:23Celle de septembre a eu un effet direct sur les taux d'intérêt.
02:26Les agences de notation l'ont dit clairement.
02:29Le Haut Comité des Finances Publiques a évalué le coût de l'incertitude politique à 0,7% de croissance.
02:35Ces données s'imposent sur tout le monde.
02:37Je crois en la sagesse du Sénat pour aider ce gouvernement à calmer les tensions,
02:42surpasser les divisions, renforcer notre économie, maintenir les investissements locaux,
02:47c'est-à-dire trouver des compromis dans l'intérêt du pays.
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