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Ce mardi 14 octobre, Caroline Morisseau, journaliste BFM Business, Wilfrid Galand, directeur général adjoint de Montpensier-Arbevel, Denis Ferrand, directeur général de Rexecode, Sophie Sidos-Vicat, présidente des CCEF et vice-présidente de la holding du groupe Vicat, Alexandra Paget, journaliste BFM Business, Alexandre Malafaye, président-fondateur de Synopia, étaient les invités dans l'Édition spéciale : discours de politique général, le debrief, présentée par Stéphanie Coleau sur BFM Business.
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00:00BFM Business, édition spéciale.
00:30Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez.
00:33La loi se fera au Parlement et pas à Bercy, dit-il.
00:37Alors, est-ce que ce sera suffisant pour éviter la censure ?
00:40Car si censure il y a, Emmanuel Macron prendra la décision de dissoudre l'Assemblée.
00:45Est-ce que ce sera suffisant pour garantir une certaine stabilité politique ?
00:49Quelle réaction du côté des milieux économiques ?
00:51On va voir ça avec Wilfried Galland, directeur général adjoint de Montpensier Arbevel.
00:57Bonsoir.
00:57Bonsoir Stéphanie.
00:58Denis Ferrand, directeur général de Rexécode.
01:01Bonsoir.
01:01Alexandre Malafaille, président fondateur de Sinopia.
01:06Bonsoir.
01:06Sophie Sidos, vice-présidente de la holding de Vicat
01:10et présidente des conseillers du commerce extérieur de la France.
01:14Également sur ce plateau, Caroline Morisseau, journaliste BFM Business.
01:17On sera aussi en ligne dans un instant avec Hugo Babet depuis l'Assemblée nationale.
01:23Mais d'abord, on va réécouter Sébastien Lecornu
01:26sur la mesure qui cristallisait tous les débats, la suspension de la réforme des retraites.
01:32Je proposerai au Parlement, dès cet automne, que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu'à l'élection présidentielle.
01:39Aucun relèvement de l'âge n'interviendra à partir de maintenant jusqu'à janvier 2028, comme l'avait précisément demandé la CFDT.
01:50En complément, la durée d'assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu'à janvier 2028.
01:59On retrouve Hugo Babet depuis l'Assemblée nationale.
02:02Hugo, vous avez passé l'après-midi sur place.
02:06La suspension de la réforme des retraites, c'est la mesure qui était tant attendue par l'EPS notamment.
02:14Oui, vraiment, c'était cette mesure qui rendait ce discours discours de la dernière chance.
02:19Ce gouvernement comptait sur cette annonce de la suspension de la réforme des retraites jusqu'à l'élection présidentielle
02:26pour savoir s'il allait rester jusqu'à jeudi matin, date d'examen et de débat, puis de vote des deux motions de censure,
02:34celle de la France insoumise et celle du Rassemblement national, ou s'il allait durer plus longtemps, peut-être trois mois, peut-être davantage,
02:41le temps de faire adopter un budget parce que c'était vraiment la volonté du Premier ministre.
02:46Pour donner à la France un budget, il l'a annoncé dès sa renomination comme Premier ministre et aujourd'hui c'est fait.
02:53Il l'a annoncé, suspension de la réforme des retraites en plus de la non-utilisation du 49.3,
02:59deux conditions qui font que le Parti socialiste ne votera pas la censure jeudi matin, ni celle des insoumis, ni celle du Rassemblement national
03:06et se tourne désormais vers l'examen du projet de loi de finances et du projet de loi de financement de la sécurité sociale.
03:13Il y a déjà eu des premières auditions à 17h, celle du ministre de l'Economiste et la ministre des Comptes publics.
03:20Maintenant, l'examen va pouvoir se poursuivre après ce point d'étape jeudi d'émotion de censure, mais dont le résultat est presque déjà connu.
03:28Merci Hugo. Caroline Morisseau, comment elle va s'articuler cette suspension de la réforme des retraites ?
03:34En fait, les socialistes ont obtenu gain de cause sur deux de leurs trois demandes, donc la suspension de la réforme des retraites sera immédiate,
03:40elle s'appliquera sur l'ensemble des critères, donc âge légal et durée de cotisation.
03:44Donc on restera sur 62 ans et 9 mois pour l'âge légal, 42 ans et demi pour la durée de cotisation requise.
03:52Tout cela en revanche sera temporaire, c'est le seul point sur lequel les socialistes n'ont pas obtenu gain de cause.
03:58Si rien ne bouge, en fait, on sera sur une simple suspension, un décalage dans le temps.
04:02Donc ça veut dire que si rien ne bouge, l'âge de départ sera porté à 63 ans à partir de janvier 2028.
04:09En attendant, ça a quand même un coût, 400 millions d'euros l'an prochain, 1,8 milliard en 2027.
04:161,8 milliard en 2027, c'est au sens strict, si on tient compte uniquement de l'impact sur le système de retraite et donc sur les pensions.
04:25Exactement, si on tient compte de l'impact sur les finances publiques, les moindres cotisations, les moindres rentrées de recettes fiscales,
04:33on est plutôt sur 3 milliards d'euros.
04:35Et pour assurer, c'est sans compter aussi l'impact éventuel sur les taux d'intérêt français,
04:40on ne sait pas ce que pour l'instant les marchés ont plutôt bien réagi, je m'en mets à Wilfried Galland,
04:44mais on ne sait pas ce que ça va donner dans les jours à venir.
04:46Pour assurer les marchés, Sébastien Lecornu a décidé de remettre les partenaires sociaux autour de la table
04:51pour trouver des solutions et mettre à profit en fait cette suspension.
04:57Donc on rentre dans une sorte de conclave bis où tous les sujets vont à nouveau être mis sur la table,
05:02la gouvernance du système, le système à points, la pénibilité.
05:06Et les partenaires sociaux auront jusqu'au printemps prochain pour rendre leurs conclusions.
05:11Si ça aboutit, ce sera transcrit dans la loi.
05:14Si ce n'est pas le cas, comme pour le conclave, il reviendra aux candidats à l'élection présidentielle,
05:19aux futurs présidents de remettre les choses en route.
05:22Alors ça, on va y revenir sur Sophie Sidos.
05:25Et 13 milliards d'ici 2035 par la Cour des comptes.
05:27Donc vraiment, on va aggraver le déficit de façon...
05:30Sur ce dossier de la suspension des réformes, de la réforme des retraites,
05:34il fallait lâcher du lest, Wilfried Galland ?
05:37Même si ça va nous coûter très cher.
05:39Politiquement, il fallait.
05:40C'est toujours le problème, c'est quel est le prix qu'on accorde à la stabilité politique
05:46par rapport à l'avenir économique ?
05:48C'est ça le vrai sujet.
05:49C'est-à-dire qu'en fait, on est dans un univers qu'on nous a bâti depuis quelques semaines
05:55en disant tout pour la stabilité politique.
05:57Et donc, n'importe quel compromis, n'importe quelle compromission
06:01est mieux que d'avoir une instabilité politique.
06:04Et là, effectivement, on se retrouve avec des sujets qui sont quand même des sujets très lourds,
06:08comme l'a souligné Caroline à l'instant,
06:10non seulement on a un sujet de financement de notre système de retraite,
06:14mais surtout, le plus important, c'est qu'on a un système de croissance potentielle en France.
06:18Et en particulier, l'âge légal de la retraite, ça permettait d'augmenter la quantité de travail.
06:23Ça ne suffit pas pour la croissance potentielle.
06:25Mais ça permettait d'augmenter la quantité de travail.
06:27Là, on revient en arrière.
06:28C'est un véritable sujet quand même qui est un sujet très lourd.
06:31On se retrouve avec des éléments...
06:33Je vais les remettre en pourcentage du PIB, parce qu'on part beaucoup en pourcentage du PIB.
06:37Donc, en pourcentage du PIB, ça ne fait pas très peur.
06:39Quand on dit que c'est 1,5, 1,6, 1,8 milliard, c'est 0,05% du PIB.
06:44On se dit que ce n'est pas grave, 0,05% du PIB.
06:470,1% du PIB, c'est 3 milliards.
06:491% du PIB, on parle de 30 milliards par an.
06:52Donc, quand on dit qu'on a 5% de déficit, c'est formidable,
06:55ça va être 150 milliards tous les ans.
06:58C'est considérable.
06:59On ne couvre par les dépenses,
07:01on ne couvre par les impôts d'État,
07:03on ne couvre que 60% de nos dépenses.
07:06C'est ça, le véritable sujet.
07:08Et donc, on a un problème de couverture de dépenses
07:11et on a un problème surtout de croissance potentielle.
07:13On est en train quand même de revenir largement en arrière.
07:15Denis Ferrand, votre point de vue d'économiste
07:18sur cette suspension de la réforme de retraite ?
07:21Oui, je suis d'accord.
07:22On peut regarder les choses avec un œil fiscal.
07:26Et donc là, les ordres de grandeur, on les connaît tout à fait.
07:28On peut aussi les regarder avec un œil d'économiste.
07:30Et ça n'est pas que la partie retraite qui est concernée.
07:34Mais on voit bien qu'on est en train de détricoter
07:36tout un ensemble d'éléments.
07:37Par exemple, quand on revient sur les réformes
07:40qui ont été très favorables à l'apprentissage,
07:42par exemple, et bien là aussi, c'est un levier
07:44qui faisait une réinsertion dans l'emploi
07:46plus rapide, plus précoce que ce qu'on connaît habituellement,
07:48qui se retrouve prise en défaut.
07:50Il y a deux points très particuliers
07:52où on se distingue des autres Européens
07:54du point de vue de l'insertion dans l'emploi
07:56et donc de ce qui va façonner la croissance potentielle.
07:58Puisque vous me demandez un regard d'économiste.
08:01C'est le fait que l'on entre à peu près
08:03avec deux ans de retard
08:04par rapport aux autres Européens
08:06sur le marché du travail.
08:08Et on en sort pas tout à fait deux ans plus tôt,
08:10mais presque.
08:11Et donc ce phénomène-là,
08:12on va plutôt le renforcer au-debout
08:16par moins d'apprentissage,
08:17moins de soutien à l'apprentissage
08:18et par le fait qu'on va monter en puissance
08:21très lentement.
08:22Et puis il faut se rappeler
08:23qu'en fait, il y a des pays
08:24qui ont mis en place des dispositifs
08:26qui sont assez, je trouve, assez efficaces
08:29qui consistent à dire
08:30au lieu d'être tout le temps
08:31dans le psychodrame des retraites,
08:32il faut quand même se rappeler
08:33que c'est la sixième réforme des retraites
08:34que l'on fait.
08:35Au lieu d'être tout le temps
08:36dans ce psychodrame des retraites,
08:37vous pouvez mettre en place des dispositifs
08:39où automatiquement,
08:40parce que vous en débattez
08:42et vous mettez les curseurs,
08:43automatiquement,
08:44vous relevez l'âge de départ à la retraite
08:46en fonction de l'évolution
08:47de l'espérance de vie.
08:48Mais pour cela,
08:49il y a un préalable
08:50qui doit être atteint,
08:50c'est d'assurer les conditions
08:52de la soutenabilité financière du régime.
08:54Et tant qu'on ne résoudra pas
08:56cette équation,
08:56parce que celle-ci,
08:57elle est totalement occultée,
08:59tant qu'on ne résoudra pas
09:00cette soutenabilité durable du régime,
09:02on ne pourra pas mettre en place
09:03des mécanismes
09:04qui nous permettront
09:05enfin de sortir
09:06de ce psychodrame permanent
09:07que l'on a sur les retraites.
09:08Vous parliez de nos voisins européens
09:10sur la réforme des retraites.
09:11Alexandre Malafaille,
09:12quel message ça envoie
09:14cette décision de suspension
09:16de la réforme des retraites
09:17à nos partenaires européens, justement ?
09:19Ça envoie un message,
09:20pardon pour ma voix ce soir,
09:21mais ça envoie un message
09:22comme Emmanuel Macron.
09:24Alors, il faut se méfier,
09:25en Macronie,
09:25les apparences sont souvent trompeuses,
09:27mais qu'en fait,
09:27il est rentré en cohabitation.
09:29C'est-à-dire que là,
09:29pour le coup, vraiment,
09:31il a acté, si je puis dire,
09:32l'échec de sa méthode
09:33et puis finalement,
09:34les limites de ce qu'il a voulu faire.
09:35Et donc, là, maintenant,
09:36on est rentré,
09:37je pense qu'en termes de message,
09:38dans une espèce de dynamique
09:39qui ouvre la voie
09:40à la possibilité d'aller
09:41jusqu'en 2027,
09:42parce que,
09:43tout cas-un cas,
09:44ce qui a été tracé là,
09:45laisse penser
09:46qu'ils vont finir
09:47par trouver un deal
09:47sur le budget.
09:48Il n'y a pas de budget.
09:48Il y a un gouvernement
09:49qui tient,
09:49mais il n'y a pas de budget.
09:50Et vraisemblablement,
09:51si le budget est trouvé
09:52dans des conditions
09:53qui sont ce qu'elles sont,
09:54après, on va rentrer
09:55dans une espèce
09:55de long tunnel
09:56qui sera l'aboutissement,
09:58enfin, l'engagement
09:59de la campagne
10:00pour la présidentielle.
10:01Et d'ailleurs,
10:02les sujets qui sont mis
10:03sur la table,
10:04notamment sur le domaine social,
10:06montrent bien
10:06que c'est dans ce cadre-là
10:07qu'on va vraiment
10:08commencer à lancer les affaires
10:13et c'est que,
10:13quelles que soient les solutions
10:14qui sont posées aujourd'hui
10:15sur la table,
10:16ce sont des solutions
10:16en fait de court terme,
10:18ce sont des...
10:20C'est pour tenir jusqu'en 2027.
10:21C'est pour tenir,
10:22c'est pour boucher des trous
10:23sans rien réparer.
10:24Et cette difficulté-là,
10:25elle reste systémique
10:25parce qu'il y a fait très longtemps
10:26qu'on augmente
10:27la dépense publique
10:28sous toutes ses formes,
10:29enfin, les prélèvements publics
10:29pour boucher les trous
10:31parce que les modèles
10:31ne sont pas équilibrés.
10:33Et ça, c'est le mal franchisé.
10:34Est-ce que le fait
10:35de redonner du poireau syndicat
10:36et de le responsabiliser
10:38pour leur dire finalement
10:38que vous pouvez reprendre
10:39les clés du camion,
10:40si je puis dire,
10:41sur la gouvernance
10:41de la réforme des retraites,
10:43peut-être que c'est une bonne chose.
10:44Ça fonctionne plutôt bien
10:45sur l'assurance chômage.
10:46Oui, peut-être qu'ils vont réussir
10:47à faire le job beaucoup mieux
10:48que les politiques nous l'ont fait
10:49et c'est peut-être
10:50un début de bonne nouvelle.
10:50En tout cas...
10:51Oui, mais alors justement,
10:52en quoi cette fois-ci
10:53ça pourrait marcher
10:54cette nouvelle conférence
10:55des retraites
10:56alors que le conclave
10:57n'a pas allé jusqu'au bout ?
10:58Je veux juste rajouter sur un point,
11:00je crois qu'en fait,
11:00peut-être qu'il y a un début
11:01de quelque chose
11:02comme si tout d'un coup
11:03la grande séquence de drames
11:04qu'on avait vécu successif
11:05entre les différents gouvernements,
11:07l'alarme de Bayrou
11:09sur le budget,
11:10le fait quand même
11:10que la retraite,
11:11les réformes aient été tenues
11:12jusqu'au bout,
11:13jusqu'à temps que ça casse,
11:14peut-être quand même
11:14que la classe politique
11:15a peut-être le sentiment
11:16qu'on a touché les limites
11:17et qu'il va vraiment
11:18il va falloir arriver
11:19à remettre un peu
11:20le bon sens
11:21sur l'autel du travail
11:23de la gouvernance publique.
11:25Donc il faut mieux utiliser
11:25sur une prise de conscience
11:27et des politiques
11:27et des partenaires sociaux.
11:29Ça peut tout changer
11:30parce que là,
11:31il rentre en discussion.
11:32avec une concession majeure
11:33à la base.
11:34Donc ils vont avoir
11:35un esprit beaucoup plus constructif
11:37pour aller débattre
11:38sur la pénibilité, etc.
11:39La dernière fois
11:40lors du conclave,
11:41le patronat était contraint
11:43d'entrer en négociation.
11:45Les syndicats,
11:46on leur a dit tout de suite
11:47qu'il était hors de question
11:48de bouger sur l'âge.
11:50Enfin, assez rapidement,
11:51le débat s'est fermé.
11:52Là, c'est pas du tout
11:52la même posture
11:53en début de négociation.
11:55Donc on peut penser
11:55que cette fois,
11:56ça peut fonctionner.
11:57Denis Ferrand ?
11:58En termes de concession,
11:59justement pour enfoncer
12:00un peu votre point,
12:01quand vous commencez
12:03à parler,
12:04à donner un horizon budgétaire
12:05à 4,7 points de PIB
12:06et que vous dites
12:07dans la discussion
12:08on pourra aller jusqu'à 5%,
12:09tout de suite,
12:10vous ouvrez la porte.
12:11Et vous ouvrez la porte,
12:13vous êtes...
12:13Évidemment,
12:14il a dit qu'on va débattre,
12:15mais la logique aurait été
12:17de dire
12:17c'est une discussion
12:19mais dans le cadre
12:21d'un horizon
12:22à 4,7% de PIB
12:24sans vouloir s'accrocher
12:25à des totems,
12:26à des chiffres.
12:26Mais c'est assez logique
12:28de fonctionner
12:29de cette manière.
12:30En disant que déjà,
12:31on pourra peut-être
12:31aller plus loin,
12:32ça veut dire que...
12:33On a vu tout de suite
12:34les déclarations
12:35qui ont suivi,
12:36se sont engouffrées
12:37dans la brèche
12:37pour dire que c'est inacceptable
12:39sur les franchises médicales,
12:40sur le gel
12:41de certaines prestations.
12:42Enfin, voilà,
12:43ça va déborder.
12:44Sophie Sidot ?
12:45Est-ce que c'est vraiment
12:46raisonnable
12:47d'acheter cette stabilité
12:48en alourdissant encore plus
12:50l'endettement
12:51de la France
12:52et des Français
12:53et donc de réduire encore
12:54le pouvoir d'achat
12:55des Français ?
12:55C'est ça, finalement,
12:56ce qui va nous arriver.
12:57C'est qu'on va,
12:58sur les taux d'emprunt,
12:59encore payer
12:59beaucoup plus cher.
13:00Alors, justement,
13:01les marchés,
13:02la réaction des marchés,
13:03ce sort le cas
13:03que l'âge 0,1%,
13:06c'est absolument rien.
13:08Le taux à 10 ans
13:09est à 3,35.
13:10On est très, très loin
13:11de la panique.
13:12Déjà, première question,
13:13ça veut dire que les marchés
13:13avaient largement anticipé,
13:15digéré cette nouvelle.
13:18Et est-ce que les marchés,
13:18finalement,
13:19n'achètent pas, là,
13:21le non-risque de censure,
13:24en fait,
13:25et l'absence de dissolution,
13:27a priori ?
13:28Je veux faire preuve
13:29d'une très grande humilité
13:30sur l'appétence des marchés
13:33à la situation française.
13:35Les marchés s'en fichent
13:36totalement de la situation
13:37française, fondamentalement.
13:38Je pense,
13:39heureusement, malheureusement,
13:41que c'était plus important
13:42pour eux les résultats
13:42de JP Morgan
13:43et de Goldman Sachs
13:44au moment du discours
13:46de politique générale
13:47de Sébastien Lecornu
13:48que le discours
13:48de politique générale
13:49de Sébastien Lecornu.
13:50Ce qui leur importe,
13:51c'est que la France
13:52ne fasse pas exploser
13:53le cadre de la zone euro.
13:54C'est ça l'important.
13:55Parce que c'est un cadre systémique.
13:57À partir de ce moment-là,
13:58si on décide, nous,
13:59collectivement,
13:59d'être plus solidaires
14:00et plus pauvres,
14:01c'est notre problème.
14:02C'est un sujet politique
14:05de choix,
14:08de société.
14:09Pour les marchés,
14:10ce qui importe,
14:10c'est qu'on soit
14:12dans un cadre
14:12raisonnable européen,
14:14qu'on ne veuille pas
14:14le faire sauter
14:15par une incohérence
14:17et un aventurisme
14:19qui puisse aller
14:20jusqu'au bout
14:20de la logique
14:21sans respecter
14:22nos partenaires.
14:23Visiblement,
14:24ça n'est pas le cas.
14:25En tout cas,
14:25il y a une volonté
14:26de discuter
14:27avec nos partenaires européens
14:28pour rester dans un cadre
14:29qui soit un cadre
14:30classique
14:31de sérénité budgétaire.
14:36Je ne vais pas dire
14:36de budget tenu,
14:39mais en tout cas
14:39de sérénité budgétaire.
14:41C'est tout ce qui leur importait.
14:43Ensuite,
14:44ce qu'il faut voir,
14:45c'est que le CAC 40
14:45ne représente pas
14:47l'économie française.
14:48On a aujourd'hui,
14:49dans le CAC 40,
14:50à peu près 25%
14:52d'activité
14:53qui est liée
14:53directement à la France
14:54et dans les 10%
14:56les plus importants,
14:57dans les 10 valeurs
14:58les plus importantes,
14:59on est plutôt
14:59autour de 15%.
15:00Ce qui est important
15:03pour les marchés,
15:03c'est véritablement
15:04le cadre européen,
15:06le fait de ne pas avoir
15:07un pays qui sombre
15:08dans le chaos,
15:09ça c'est important,
15:10mais pour le reste,
15:12on est libre
15:12de notre propre destin.
15:13Après,
15:14les marchés vont donner
15:14des prix à ce qu'on est
15:16en train de faire.
15:16Caroline Morison ?
15:17Une question à Wilfried,
15:18est-ce que quand même
15:20la suspension
15:20de la réforme des retraites
15:21n'est pas moins lourde
15:22de conséquences
15:23aux yeux des marchés
15:24qu'une nouvelle dissolution
15:25et qu'une nouvelle période
15:26d'instabilité ?
15:27Comment ils arbitrent ça ?
15:28La question des marchés,
15:29ce n'est pas
15:29l'instabilité.
15:30La question c'est
15:31est-ce qu'on peut avoir
15:31suite à un changement politique
15:33des forces politiques
15:34qui remettent en cause
15:35totalement le cadre
15:35dans lequel ils évoluent ?
15:37Et c'est pour ça
15:37que la dissolution
15:38était inquiétante
15:40d'une certaine façon,
15:41c'est qu'on pouvait avoir
15:42un cadre de politique économique
15:43qui soit totalement différent
15:44de celui qu'on connaît.
15:46Et c'est effectivement,
15:46ce n'est pas l'instabilité
15:47en tant que telle,
15:48il suffit de savoir
15:48qu'on a 15 gouvernements
15:50en l'espace de deux ans,
15:51pour eux,
15:52ce n'est pas le sujet.
15:52Le sujet,
15:53c'est véritablement
15:53est-ce qu'on respecte
15:55les bases,
15:55la grammaire
15:57de la politique européenne ?
15:58C'est pour l'instant le cas
15:59et effectivement,
16:00ils n'avaient pas envie
16:01de vivre au gré des sondages
16:02en disant
16:03« Ouh là là,
16:03on risque d'avoir
16:04un aventurisme très fort ».
16:07Donc effectivement,
16:07c'est d'une certaine manière
16:08un moindre mal,
16:09mais attention quand même
16:10à ne pas tout décricoter
16:11sur la politique
16:12de l'offre globalement.
16:13On parle beaucoup
16:13de pouvoir d'achat,
16:14le sujet c'est
16:16est-ce qu'on est capable
16:17de donner aux Français
16:18un avenir
16:18où ils soient capables
16:19de se projeter ?
16:20Qu'ils aient envie d'acheter,
16:21qu'ils aient envie d'épargner,
16:22qu'ils aient envie d'investir,
16:23qu'ils aient envie de se dire
16:24qu'on a un avenir
16:25pour les enfants ?
16:26C'est ça le sujet.
16:27Ce n'est pas tellement de dire
16:27« Je vais avoir du pouvoir d'achat ».
16:29À force de parler
16:30de pouvoir d'achat,
16:31on parle de chèques.
16:32Parce que quand on dit
16:32« Il faut donner du pouvoir d'achat »,
16:34très vite on dit
16:34« On va donner des chèques aux gens ».
16:35Ce n'est pas le sujet.
16:36Le sujet c'est
16:37est-ce qu'on est dans un cadre économique
16:38qui permet de se projeter
16:39pour soi,
16:40pour son avenir,
16:40pour les siens,
16:41pour sa famille ?
16:42Aujourd'hui,
16:43quand on remet tout en cause,
16:45tout ce qui a été fait
16:52ça pose une question
16:54de prospérité générale
16:55quand même à l'avenir.
16:55Alexandre Malassaï.
16:56Sur la question de la stabilité,
16:58en fait,
16:58il y avait trois scénarios.
16:59Le premier,
17:00c'est celui auquel on a l'impression
17:01d'assister.
17:02Il se passe un début
17:03de quelque chose,
17:04le gouvernement tiendra la semaine,
17:06tiendra le mois,
17:06tiendra le trimestre
17:07et tiendra sans doute.
17:08Et ça donne de la stabilité,
17:10même s'il ne se passera
17:10quand même pas grand-chose
17:11sur le fond de l'action politique,
17:13de la vision de la stratégie.
17:14Ce sera,
17:15même si Sébastien Lecornu
17:16a fait un bon discours
17:17de politique générale,
17:17efficace, précis,
17:19avec quelques belles feuilles
17:20de route,
17:20mais derrière la situation politique...
17:22On va quand même attendre
17:23les débats à l'Assemblée.
17:24C'est le point d'entrée.
17:26C'est le croquignolet quand même.
17:27Je me préambule,
17:28je me méfie de l'illusion
17:29macronienne.
17:31On a été...
17:31Les discours de la méthode,
17:32on en a eu plusieurs,
17:33à chaque fois extraordinaires
17:34et à chaque fois,
17:35on a été déçus.
17:36Donc, c'est pas...
17:36Mais bon,
17:37donnons la chance au produit.
17:38En tout cas,
17:38ce scénario-là
17:39qui nous amène
17:39K1K en 2027,
17:41voilà,
17:41il fait un peu stabilité.
17:42Le deuxième
17:42qui aurait pu recréer la stabilité,
17:44c'était la démission du président
17:45et après ou avant un budget,
17:48mais en tout cas,
17:48qui permettait
17:49de réouvrir le champ politique
17:50et de dire
17:50une fois qu'il y aura un président,
17:52on redéclenche tout
17:52et là,
17:53on peut retrouver
17:53une phase d'action de stabilité.
17:55Le troisième
17:55qui était celui
17:56que tout le monde créait,
17:57c'était celui de la dissolution
17:58et là, pour le coup,
17:59c'était un vrai bazar
18:00et avec aucune garantie de rien
18:02pendant des mois et des mois
18:02et ça,
18:03c'était pas satisfaisant.
18:03Et là, pour le coup,
18:04on tend vers
18:05une certaine stabilité.
18:07On verra évidemment
18:08comment vont se passer
18:09les débats au Parlement.
18:10La stabilité,
18:11Denis Férens,
18:14les entreprises
18:14parce que c'est de ça
18:16dont dépend
18:17les embauches
18:18et les investissements.
18:19Tout dépend.
18:19Dans quel cadre
18:20se fait la stabilité ?
18:21Il dépend de la stabilité.
18:22C'est ça.
18:23Et c'est bien là...
18:24Sous Staline,
18:25c'était très stable.
18:26Exactement.
18:27Mais en fait,
18:29c'est un peu
18:30un élément d'horizon.
18:31C'est déjà,
18:32est-ce qu'on peut travailler
18:33dans un cadre
18:33qui est à peu près correct
18:35parce qu'effectivement,
18:36il y a des évaluations
18:37autour de l'impact
18:38de l'incertitude
18:39sur la croissance.
18:40Donc, les travaux disent
18:42entre 0,4 et 0,5 points
18:44d'impact
18:45sur les décisions
18:46des entreprises.
18:47On avait fait
18:48cette enquête
18:49avec le BPI France
18:49qui montrait
18:50qu'entre avant
18:51le 25 août
18:52et après le 25 août,
18:53les entreprises,
18:54quand on les interrogeait
18:54sur ce qu'elles anticipaient
18:55de faire
18:56de leurs investissements,
18:57de leurs embauches,
18:58ce n'était pas du tout
18:59les mêmes modalités
18:59de réponse.
19:00Le 25 août,
19:00je vous rappelle,
19:01c'est le jour où
19:01Bayrou annonce
19:02qu'il va demander
19:03la confiance
19:03à l'Assemblée nationale.
19:05Donc, je recrée
19:05de l'instabilité pour le coup
19:07et là,
19:07on avait très bien vu
19:08se dégrader
19:08les modalités de réponse
19:10aux interrogations
19:11sur l'investissement,
19:11sur l'embauche.
19:12Donc, oui,
19:13elles ont besoin
19:13d'un cadre
19:13qui, à court terme,
19:15est stable.
19:16Le tout est de bien savoir
19:17de quel cadre on parle.
19:18Et donc,
19:19est-ce qu'on aura
19:20mis en place
19:21pour autant
19:21les dispositifs
19:22qui permettent
19:23de créer les conditions
19:24de la prospérité
19:24dans le pays ?
19:25Et déjà,
19:26est-on bien certain
19:26que c'est la prospérité
19:27que l'on veut ?
19:28Alors, justement,
19:28Sophie Sido,
19:29selon vous,
19:30est-ce que les comptes
19:31sont bons pour vous,
19:32pour votre entreprise,
19:33par exemple,
19:33en V4 ?
19:33Non, non.
19:34Les comptes...
19:35Non, non.
19:35Alors, moi,
19:35j'ai de la chance
19:36d'être dans beaucoup
19:36de pays à l'extérieur
19:37de la France.
19:38Mais là,
19:39on a quand même
19:39quelques signes
19:40très préoccupants
19:41qui arrivent
19:41dans l'économie
19:42qui ne sont pas bons.
19:43Depuis deux ans,
19:44on se rend compte
19:44qu'il n'y a plus
19:45d'investissement privé.
19:46On a 100 000 suppressions
19:47d'emplois.
19:48Et ce n'est pas
19:49des bons signaux
19:51qui arrivent du terrain.
19:52Alors, moi,
19:52c'est vrai que quand on est
19:53dans plusieurs pays,
19:54on peut répartir ses oeufs
19:55et certains pays
19:55marchent mieux que d'autres.
19:56C'est vrai qu'aux Etats-Unis,
19:57ça marche très bien
19:57en ce moment,
19:58pour nous,
19:59parce qu'on construit
19:59beaucoup de choses.
20:01En France,
20:01les constructions,
20:03tant qu'on ne relancera pas
20:04le logement en France,
20:05ça ira très très mal.
20:07Aujourd'hui,
20:07quand on embauche quelqu'un,
20:08on ne peut pas le loger.
20:09Donc, il y a quand même
20:10un vrai sujet
20:10sur le bâtiment
20:12et sur le logement.
20:13Mais on a un huitième
20:14ministre du Logement,
20:16donc on peut se réjouir.
20:17On va enfin peut-être
20:18avoir quelqu'un
20:18qui tient.
20:19Ça aussi,
20:20ça reste un vrai sujet
20:21qu'il faudra peut-être
20:21un jour résoudre.
20:22Peut-être un mot pour...
20:23Alors, je ne sais pas
20:24si ça rassurera
20:25complètement Sophie,
20:26mais justement,
20:26c'était un point
20:27qui était assez intéressant,
20:28qui a été évoqué aussi
20:28pendant le discours,
20:30à savoir qu'il y a
20:31une problématique
20:31de logement des salariés,
20:33clairement,
20:33où on sait que
20:34l'éloignement est
20:35de plus en plus important,
20:36l'éloignement de domicile-travaille
20:37est de plus en plus important.
20:38Effectivement,
20:39ce thème-là a été évoqué,
20:40on n'attendait pas forcément
20:41dans ce qui a été
20:42un pseudo-discours
20:43de politique générale,
20:44comme cela a été évoqué
20:45par le Premier ministre.
20:46Et moi, je vois que
20:47pendant ce temps-là,
20:47nos voisins européens,
20:49ils se portent très bien.
20:50Quand on voit l'Italie,
20:51quand on voit l'Espagne,
20:53nos investisseurs étrangers
20:55en France,
20:55ils commencent à être
20:56un peu inquiets
20:56de ce qui se passe chez nous.
20:58On est complètement à l'arrêt.
20:59Exactement,
21:00et c'est ce qu'on disait.
21:00Le Portugal qui sort en verre maintenant.
21:03L'excédent budgétaire,
21:04ça change,
21:05clouette, on la donne.
21:06Absolument.
21:06Et ce que vous disiez,
21:07Wilfried Galland,
21:08dans ce budget
21:10qui a été présenté
21:12avant le discours
21:13de politique générale,
21:14il n'y a aucune mesure
21:15de compétitivité
21:16pour la jeunesse,
21:16pour l'innovation.
21:17C'est à déplorer
21:18évidemment.
21:19En attendant,
21:20on prend du retard
21:21sur le monde
21:22qui ne nous attend pas.
21:24Une large partie
21:24de la croissance mondiale
21:25se fait dans la zone
21:26Indo-Pacifique.
21:27Aujourd'hui,
21:27la France pèse 3%
21:28du PIB mondial.
21:30C'était 5%
21:31dans les années 90.
21:33Les conflits se multiplient.
21:35À côté de ça,
21:35on a un voisin,
21:36un premier partenaire commercial,
21:37l'Allemagne,
21:38qui lance un plan
21:39d'investissement colossal,
21:41500 milliards.
21:42On n'a pas encore déboursé.
21:44Certes,
21:45mais on va en parler
21:46d'ailleurs des conséquences
21:47de ça
21:48sur le marché obligataire.
21:51Sébastien Lecornu
21:51dit qu'il y a urgence.
21:53Est-ce qu'on en prend
21:54la mesure aujourd'hui
21:56eu égard à la situation
21:57européenne
21:57de nos voisins
21:58et du reste du monde ?
21:59Denis Ferrand ?
22:00Non.
22:01Je n'ai pas complètement
22:02l'impression
22:02qu'on prenne cette urgence
22:04parce que vous citiez
22:06d'ailleurs l'exemple
22:06du Portugal.
22:07C'est très intéressant
22:08de voir ce qui s'est passé
22:09au Portugal.
22:10C'est-à-dire qu'on peut
22:11regarder les mesures
22:11qui ont été extrêmement dures
22:13du côté des finances publiques.
22:14Mais surtout,
22:15ce qui était important,
22:16c'était la cohérence.
22:17La cohérence entre,
22:18d'un côté,
22:19des mesures de finances publiques
22:20qui étaient violentes,
22:22baisse du nombre
22:23de fonctionnaires
22:23très importante,
22:24baisse des salaires,
22:26baisse certaines pensions.
22:28Mais surtout,
22:28à côté,
22:29il y a eu une stratégie économique
22:30qui a été mise en place.
22:31Une stratégie de finances publiques
22:32pour qu'elle soit réussie
22:34doit s'accompagner
22:35d'un élément
22:36qui permette de mettre
22:36de la consistance
22:37sur le dispositif économique.
22:38Et donc,
22:39là,
22:39de stratégie économique,
22:40on n'a pas beaucoup parlé.
22:41Il a été évoqué
22:42à un moment,
22:43un fonds d'investissement
22:44qui serait abondé
22:45par un prélèvement
22:46sur les plus riches,
22:471,3 milliard.
22:48Quand vous regardez
22:48le Conseil des finances publiques,
22:49ce n'est pas avec ça
22:50que vous déplacez
22:51les grandes masses.
22:52Combien on a dit ?
22:53500 milliards pour l'Allemagne ?
22:54Effectivement,
22:55ce ne sera pas déboursé
22:55à hauteur de 500 milliards,
22:57mais on n'est pas du tout
22:57dans les mêmes eaux.
22:59Et donc,
22:59il faut remettre
22:59de la stratégie économique.
23:00Alexandre Balfaille ?
23:01Non,
23:01mais pour compléter
23:02ce que vous dites
23:02et avec beaucoup de justesse,
23:05en fait,
23:05il nous manque vraiment
23:06les lignes de fonds
23:07d'une action durable.
23:08Ce qu'a fait le Portugal,
23:09il l'a construite
23:10dans la durée,
23:11avec cohérence et constance,
23:12et ça,
23:13c'est ce qui nous manque
23:13terriblement.
23:14Et là,
23:14aujourd'hui,
23:14quand j'entends
23:15Sébastien Lecornu
23:15qui nous annonce
23:16une réforme territoriale,
23:18j'achète à 100%.
23:19En plus,
23:19il a beaucoup travaillé
23:20sur cette question,
23:20il faut lui reconnaître ça.
23:22Donc,
23:22pourquoi n'a-t-on rien fait
23:24depuis 8 ans de sérieux ?
23:25Là,
23:26on nous annonce,
23:26enfin,
23:27il a mis deux hauts fonctionnaires
23:28qui ont sorti
23:28quelques bonnes idées
23:29pour faire un peu
23:30de simplification,
23:36qui ont fait ça
23:36depuis 8 ans.
23:37Enfin,
23:38sur pareil,
23:38on a ces espèces
23:39de grands discours
23:40avec des effets d'annonce
23:40et en général,
23:41il y a une gueule de bois
23:42pas loin.
23:43Alors,
23:43je veux croire que peut-être
23:44que ce coup-ci,
23:45comme je le disais tout à l'heure,
23:46peut-être que tout le monde
23:46prend un peu conscience
23:47qu'on est en train
23:48de toucher les limites
23:48ou commence à se brûler
23:49et donc,
23:50il va peut-être falloir
23:50qu'on fasse très attention.
23:51Mais sincèrement,
23:52et peut-être que la menace
23:53c'est de voir arriver le RN
23:54et tout d'un coup,
23:54tout le monde se dit
23:55oulala,
23:55ça devient vraiment chaud chaud
23:56parce que dans pas longtemps
23:57ils sont aux affaires.
23:58Donc,
23:58non,
23:59surtout pas ça.
23:59J'en sais rien.
24:00Mais en tout cas,
24:01ils ne peuvent pas continuer
24:02à jouer comme ça
24:03parce que ça va se payer très cher
24:04sur un plan des conséquences économiques
24:05parce qu'on perd le sens,
24:06on perd le fil,
24:07on n'a pas de modèle.
24:08C'est quoi le projet ?
24:09Il n'y a pas de projet européen
24:10mais il n'y a pas de projet français non plus.
24:12Donc,
24:12tout ça est quand même très diluant.
24:13Alors,
24:13les pays reprennent parfois
24:14leurs responsabilités,
24:16ce qui est le cas du Portugal,
24:17ce qui semble être le cas
24:17de l'Italie aussi.
24:18L'Allemagne,
24:19on verra,
24:19mais c'est vrai qu'il y a un volontarisme
24:21et en tout cas,
24:21un aliment des planètes
24:22entre les différents moteurs du pouvoir.
24:24Là,
24:25nous,
24:25on est quand même en panne
24:26même si on fait semblant,
24:27on fait en panne.
24:28Et l'Espagne,
24:28l'Espagne,
24:29c'est une croissance
24:29quatre fois supérieure
24:30à celle de la France.
24:32Peut-être une incise politique
24:33pour compléter,
24:34on ne va pas faire
24:34toute la soirée sur le Portugal
24:35mais c'était très intéressant
24:37de voir qu'aux élections
24:39qui ont suivi
24:39la mise en place
24:40de programmes extrêmement violents
24:41sur les finances publiques,
24:42les partis populistes
24:43ont pris une déculottée.
24:46Et donc,
24:47à partir du moment aussi
24:48où vous faites la preuve
24:49de votre sérieux,
24:50où vous emmenez le pays
24:51vers une destination
24:52que vous avez véritablement tracée,
24:53à ce moment-là,
24:54eh bien,
24:55vous créez les conditions
24:56de l'acceptabilité.
24:57Avec une vision,
24:58effectivement,
24:59justement.
24:59On va revenir dans un instant
25:00sur la vision de Sébastien Lecornu,
25:02son projet de budget 2026,
25:05son discours de politique générale.
25:07On continue d'en parler
25:08sur BFM Business
25:09dans un instant.
25:09A tout de suite.
25:12BFM Business,
25:13édition spéciale.
25:16Bientôt 10h30
25:16sur BFM Business,
25:18c'est la suite
25:18de notre édition spéciale
25:19consacrée au discours de politique
25:21général de Sébastien Lecornu
25:23cet après-midi,
25:24également consacré
25:25au projet de budget 2026.
25:28Dans sa copie budgétaire,
25:29le Premier ministre
25:30prévoit un effort global
25:32de 30 milliards d'euros,
25:34dont environ 17 milliards
25:36en dépenses
25:37et près de 14 milliards d'euros
25:38en recettes.
25:39On va faire le point
25:40dans un instant.
25:41On va continuer évidemment
25:42de parler de tout ça
25:43avec nos invités
25:44Wilfried Galland,
25:45directeur général adjoint
25:46de Montpensier Arbeval,
25:48Denis Ferrand,
25:48directeur général
25:49de Rexécode,
25:50Alexandre Malafaille,
25:51président fondateur
25:52de Sinopia,
25:53et Sophie Sidos,
25:54vice-présidente
25:54de la holding de V4
25:55et présidente
25:56des conseillers
25:57du commerce extérieur
25:58de la France.
25:59Et on accueille
26:00Alexandra Paget
26:01sur ce plateau.
26:02Alexandra,
26:02vous allez nous expliquer
26:03quelles sont les grandes lignes
26:05du projet de budget
26:062026
26:06de Sébastien Lecornu.
26:08Alors effectivement Stéphanie,
26:09la théorie c'est
26:10moins de dépenses,
26:12plus de recettes
26:12pour ramener le déficit public
26:14dans une fourchette
26:14de 4,7 à 5% du PIB
26:18contre 5,4% cette année.
26:21Au total,
26:21vous l'avez dit tout à l'heure,
26:22un effort budgétaire
26:23de 30 milliards d'euros.
26:25Alors pour y parvenir,
26:2617 milliards d'économies,
26:28plus de 3 000 postes
26:29de fonctionnaires
26:30appelés à disparaître.
26:32Seule la défense
26:33verrait son enveloppe augmenter
26:35de 6,7 milliards
26:36et la charge de la dette
26:37évidemment dont la hausse
26:39elle est mécanique.
26:40Elle pèse quand même
26:41plus de 66 milliards
26:42cette année.
26:43C'est l'un des principaux
26:45postes budgétaires.
26:46Côté recettes,
26:47objectif,
26:48trouver là 14 milliards
26:50supplémentaires.
26:51Ce sont les plus aisés
26:52qui devraient concentrer
26:53l'essentiel de l'effort
26:55d'Ibercy.
26:566,5 milliards d'euros,
26:57plusieurs leviers
26:58pour y parvenir.
26:59D'abord le maintien
27:00de la contribution
27:02sur les hauts revenus
27:03à partir de 250 000 euros
27:05par an
27:06pour un célibataire
27:07avec un taux minimal
27:08d'imposition
27:09de 20%.
27:10A noter aussi
27:11que le barème
27:12de l'impôt
27:13sur le revenu
27:14serait gelé
27:15ce qui devrait du coup
27:16rapporter
27:171,9 milliard d'euros.
27:18Également reconduite
27:20mais réduite
27:20de moitié.
27:22La contribution
27:22exceptionnelle
27:23sur les bénéfices
27:24des grandes entreprises
27:25elle vise
27:26les groupes
27:26qui font plus
27:27d'un milliard d'euros
27:28de chiffre d'affaires
27:30en France.
27:30Elle devrait générer
27:31l'an prochain
27:314 milliards d'euros.
27:33Enfin la création
27:34d'une taxe
27:35sur les holdings
27:36patrimoniales
27:37des structures
27:38utilisées parfois
27:39pour contourner
27:40l'impôt.
27:41Cette taxe
27:41devrait rapporter
27:421 milliard d'euros
27:43Stéphanie.
27:44Et là-dessus
27:44on va y revenir
27:45avec Sophie Sidot.
27:46Mais d'abord
27:46qu'en est-il du budget
27:47de la sécurité sociale
27:48Alexandra Pagé ?
27:49Alors le PLFSS
27:517 milliards d'économies
27:53dans la santé
27:54c'est ce que prévoit
27:55le gouvernement
27:55avec des dépenses
27:56qui ne progresseraient
27:57que d'1,6%.
27:59Le trou de la sécu
28:01comme on dit
28:01devrait ainsi passer
28:02de 23 à 17 milliards
28:04et demi d'euros.
28:06Des économies
28:06qui passeraient aussi
28:07par le gel
28:08des pensions de retraite
28:09et des prestations sociales.
28:11Autre levier Stéphanie
28:12l'abattement de 10%
28:14sur les retraites
28:15serait remplacé
28:16par un abattement forfaitaire
28:17cette fois-ci
28:18de 2000 euros.
28:19Et est-ce que cette cible
28:20d'économie est atteignable ?
28:22Alors pour parvenir
28:23à ce résultat
28:24le gouvernement
28:25projette
28:25trois indicateurs.
28:27L'inflation
28:27qu'il voit
28:28à 1,3%.
28:29Le taux à 10 ans
28:30de la France
28:31qu'il imagine
28:32à 3,8%
28:33et surtout la croissance
28:35qu'il fixe à 1%.
28:36Malheureusement
28:37pour le Haut Conseil
28:38des Finances Publiques
28:39ces projections
28:40sont trop optimistes
28:41ce qui évidemment
28:42fragilise
28:44c'est dur à dire
28:45les ambitions
28:45de ce budget.
28:47Denis Ferrand
28:48est-ce que ça veut dire
28:49que
28:49c'est le Haut Conseil
28:52des Finances Publiques
28:52qui dit que
28:53les hypothèses de départ
28:54sont trop optimistes
28:55est-ce que ça veut dire
28:56que c'est déjà cadu
28:56que les objectifs ?
28:58Alors ce qui est très optimiste
28:59c'est pas le chiffre
29:00de la croissance
29:00c'est la composition
29:01de la croissance
29:02parce qu'en fait
29:03ce qui tire la croissance
29:06à la hausse
29:06pour l'année prochaine
29:07à 1%
29:08ce sont les dépenses
29:09d'investissement
29:10des entreprises
29:10qui doivent progresser
29:11de 2,6%
29:13dans le projet
29:14de budget
29:15ce sont les dépenses
29:16de consommation
29:17des ménages
29:170,9%
29:18c'est pas une accélération
29:19importante
29:20mais surtout
29:20leurs dépenses
29:21d'investissement
29:21parce que c'était
29:22dans un contexte
29:23où on connaissait
29:24sur la première partie
29:24de l'année 2025
29:25un début de baisse
29:26des taux
29:27et qui a été
29:28un élément favorable
29:29à voir redémarrer
29:30un peu
29:30la dépense des ménages
29:32en investissement
29:33mais cette circonstance-là
29:35est en train
29:35de disparaître
29:36avec la hausse de taux
29:37que l'on a connue
29:38depuis la hausse des taux
29:39des taux à 10 ans
29:40a des effets collatéraux
29:42et donc les anticipations
29:44sur l'investissement
29:45ne seront probablement
29:46pas atteintes
29:47et pourquoi est-ce que
29:47c'est important
29:48de regarder la composition
29:49de la croissance
29:50parce que
29:50selon les types
29:52de moteurs
29:53vous n'avez pas
29:54le même rendement fiscal
29:55quand vous faites
29:57une croissance
29:57par les exportations
29:58ça ne vous génère pas
29:59autant de recettes fiscales
30:01que quand vous avez
30:02de la recette
30:03qui va venir
30:04de la croissance
30:05de la consommation
30:05qui va générer
30:06de la TVA
30:07donc il y a
30:08beaucoup d'incertitudes
30:09mais surtout
30:10sur la trajectoire
30:12des finances publiques
30:13là les incertitudes
30:13elles vont tenir
30:14à l'ampleur
30:15des concessions
30:17qu'il va falloir accorder
30:18lors du débat budgétaire
30:20la porte donc
30:21comme on l'a dit
30:21a déjà été ouverte
30:23et puis
30:23attention
30:25c'est pas
30:2617 milliards
30:27de réduction de dépenses
30:29qui est annoncé
30:29c'est beaucoup plus
30:30que cela
30:30parce qu'il y a
30:31tout un ensemble
30:32de dépenses
30:32qui vont augmenter
30:33les dépenses de défense
30:35la charge de la dette
30:36plus 8 milliards
30:37la contribution
30:38à l'Union Européenne
30:39plus 5,7 milliards
30:41je crois
30:41qui sont annoncés
30:42donc vous avez
30:4220 milliards
30:43sur ces trois postes
30:44défense
30:45charge d'intérêt
30:45contribution à l'Union Européenne
30:47vous avez trois postes
30:47qui augmentent de 20 milliards
30:48donc ça veut dire
30:49que pour faire
30:5017 milliards
30:51de réduction de dépenses
30:52par rapport
30:53à la progression
30:54tendancielle
30:55des dépenses
30:56si vous me suivez
30:56il faut faire plus
30:57que le 17 milliards
30:58en moins
30:59il faut faire plutôt
30:59du 37
31:00donc les efforts
31:02vont être colossaux
31:02les efforts
31:03vont être très importants
31:04et je ne suis pas certain
31:06que l'Assemblée
31:07soit prête
31:07à les entendre
31:08alors
31:09Alexandre Malafaille
31:10oui en fait
31:10ce chiffre là
31:11sur la croissance
31:12c'est quand même
31:12l'un des juges
31:13de paix
31:14de la politique
31:16d'Emmanuel Macron
31:16au bout de 9 ans
31:17ça fera 9 ans
31:18l'année prochaine
31:18terminé à 1%
31:21au bout de 9 ans
31:22d'efforts
31:22où il y a eu
31:22un volontarisme économique
31:23forcené
31:24c'est un peu triste
31:26et ça ne suffira pas
31:27moi je le dirais
31:28en des termes
31:29beaucoup plus simples
31:29mais je dirais
31:30à gâteau égal
31:31on n'arrivera pas
31:32à transformer ce pays
31:33donc il va vraiment
31:35falloir se poser la question
31:36et ça va être l'enjeu
31:36à mon avis
31:37des prochaines équipes
31:38qui préparent la présidentielle
31:39de comment on fait
31:40vraiment
31:41de la croissance
31:42de la bonne croissance
31:43dans ce pays
31:43partager
31:44parce qu'il faut la partager
31:45évidemment
31:45tout le monde attend
31:46évidemment
31:46que la France
31:48soit un pays
31:48non pas un paradis fiscal
31:49mais un paradis
31:50de la justice fiscale
31:51donc je ne sais pas
31:51si c'est en tout cas possible
31:52en tout cas de tendre
31:53vers de meilleurs équilibres
31:54et tant mieux
31:55si on y arrive
31:55c'est quand même largement le cas
31:56mais comme ça
31:58on n'arrive pas à le dire
31:59on n'arrive pas à le dire
31:59disons-le
32:00sur ce plateau
32:01on peut le dire
32:01on peut le dire
32:02mais parce que personne
32:02ne veut comprendre
32:03que la redistribution
32:03fait beaucoup
32:04alors après il y a sans doute
32:05des anomalies à la marge
32:06mais elles sont marginales
32:07mais on focalise dessus
32:08mais en tout cas
32:09cet échec
32:10de la croissance
32:11dans la durée
32:11est très coûteuse
32:12et je crois que c'est vraiment
32:13l'un des enjeux
32:14sur lesquels ils devraient
32:14tous se mettre à travailler
32:15pour dire
32:15on n'arrivera pas
32:17à financer nos dépenses
32:18notre modèle social
32:19nos engagements
32:20la charge de la dette
32:21le besoin de se défendre
32:23tous les investissements
32:23à faire dans plein
32:24de domaines stratégiques
32:25comme le cyber ou autre
32:25et en même temps
32:26de continuer à avoir
32:27un gâteau qui ne grossit pas
32:28On vous parlait d'anomalie
32:30à l'instant Alexandre Malafaille
32:31c'est l'expression
32:33qu'a utilisée
32:33Sébastien Lecornu
32:34en évoquant
32:35la taxe sur les holdings
32:36patrimoniales
32:37qui sont parfois
32:38dit-il utilisées
32:39comme pour contourner
32:40l'impôt
32:41on écoute Sébastien Lecornu
32:42La fiscalité
32:44des très grandes fortunes
32:46parmi nos compatriotes
32:48a pu interpeller
32:49un certain nombre
32:50d'entre vous
32:51là aussi
32:52il faut reconnaître
32:53qu'il peut y avoir
32:54des anomalies
32:55Mesdames et Messieurs
32:56les députés
32:57encadrer l'optimisation fiscale
32:59en particulier
33:01celle qui passe
33:01par les holdings
33:02est une première réponse
33:04nous demanderons
33:05à créer
33:07une contribution
33:08exceptionnelle
33:09des grandes fortunes
33:10que nous proposons
33:11d'affecter
33:11au financement
33:12des investissements
33:13du futur
33:13Mesdames et Messieurs
33:14les députés
33:15le débat parlementaire
33:16aura lieu
33:17Sophie Sidos
33:19vous êtes d'accord
33:21avec ça
33:21je vous pose la question
33:22mais j'ai un petit doute
33:22est-ce que c'est vraiment
33:23une anomalie ?
33:25Je suis vraiment outrée
33:26par ces remarques
33:27c'est clair
33:27vous l'avez compris
33:28c'est trop facile
33:29d'aller taxer
33:32les riches
33:32finalement
33:33c'est la solution
33:35non
33:36je suis désolée
33:37on l'a bien regardé
33:38on l'a bien vu en Angleterre
33:39quand on taxe les riches
33:40qu'est-ce qui se passe
33:41ils partent
33:41je peux vous dire
33:43qu'il y a déjà
33:44des entreprises françaises
33:45aujourd'hui
33:46qui ont décidé
33:46de quitter leur siège
33:47et de partir de la France
33:48donc on va arriver
33:50à l'inverse finalement
33:51on n'aura plus ces riches
33:52et finalement
33:53on n'aura plus que des pauvres
33:54et là on va faire comment ?
33:55ce qu'il nous faut
33:56c'est pas compliqué en France
33:57c'est de la croissance
33:58comment on fait
33:59pour avoir de la croissance ?
34:00c'est justement
34:01en diminuant les taxes
34:02sur les entreprises
34:02qu'on a de la croissance
34:03alors justement
34:04en parlant de diminution
34:05des taxes sur les entreprises
34:06dans ce projet de budget
34:08il y a une accélération
34:08de la suppression
34:09de la CVE
34:10qui porte sur l'outil
34:11industriel
34:12qui entre en compte
34:14même si on n'a pas réalisé
34:15un seul euro
34:16de chiffre d'affaires
34:18ça c'est une mesure
34:19qui par exemple
34:20va dans votre sens
34:22tout à fait
34:22ça fait je ne sais pas
34:24combien d'années
34:24qu'on demande la suppression
34:25du reste de cette CVE
34:26on devait déjà l'avoir
34:27cette année
34:27ils nous l'ont prolongé
34:28on l'attend désespérément
34:30et tant mieux
34:31si on la supprime
34:32parce que c'était
34:32une double taxe
34:34on était taxé deux fois de suite
34:35donc c'est quand même
34:36un minimum
34:37mais vous dites
34:38qu'il faudrait aller plus loin
34:39en faveur des entreprises
34:40aujourd'hui ?
34:40oui tout à fait
34:41quand on regarde le taux
34:42de l'imposition
34:42sur les entreprises
34:43aujourd'hui en France
34:44on a le taux
34:45le plus important de l'Europe
34:46donc il faut un peu
34:49il faut répartir
34:50regardez ce qu'il y a
34:51pareil en Italie
34:52en Espagne
34:52arrêtons de surtaxer
34:55nos entreprises
34:55pour donner effectivement
34:58un chiffre
34:58par rapport à ce qu'évoque
35:00à l'instant Sophie
35:01quand vous prenez
35:02l'ensemble des prélèvements
35:03que connaissent les entreprises
35:05que vous retranchez
35:06les aides
35:07dont elles bénéficient
35:08vous arrivez à 20 points
35:10de leur valeur ajoutée
35:11sur un périmètre comparable
35:13où on essaye de faire
35:14le même calcul
35:15on arrive à 15,6%
35:17pour l'ensemble
35:17de la zone euro
35:18les Allemands sont
35:19aux environs de 13%
35:20de leur valeur ajoutée
35:21qui part en fiscalité
35:23nette des aides
35:25donc oui
35:25il y a
35:26vous partez avec
35:274 points de valeur ajoutée
35:28en plus relativement
35:29aux autres Européens
35:30donc dans la compétitivité
35:32c'est un peu plus compliqué
35:33ça pêche largement
35:35dans notre compétitivité
35:35Wilfried Galland
35:36oui moi
35:36ce qui me frappe
35:37c'est que d'abord
35:38on parle quand même
35:40d'une augmentation d'impôts
35:41au moment où
35:42Philippe Aguillon
35:42a eu le prix Nobel
35:44et où sa spécialité
35:46c'est quand même
35:46l'économie de l'innovation
35:47on en est quand même
35:48assez loin
35:48moi ce que je vois
35:51c'est surtout que l'innovation
35:51est absente là
35:52de tous les discours
35:53ce que je vois quand même
35:55c'est que
35:55enfin on le dit pas assez
35:57mais
35:57la fameuse réduction
35:59de dépenses publiques
36:00c'est une réduction
36:00par rapport à l'augmentation
36:02prévue
36:02c'est-à-dire que les dépenses publiques
36:03vont monter
36:04c'est-à-dire qu'on dit
36:05c'est un ralentissement
36:06de la progression
36:07quand on dit
36:08on a 17 milliards de moins
36:09c'est pas 17 milliards de moins
36:10c'est 17 milliards
36:11par rapport à une progression
36:12les dépenses publiques
36:13vont monter
36:13par contre je vous rassure
36:14l'augmentation des impôts
36:15c'est une augmentation nette
36:17c'est une vraie augmentation
36:18c'est pas par rapport
36:18à la tendance
36:19c'est une véritable
36:20augmentation des impôts
36:20or à un moment donné
36:22on a besoin
36:22d'augmenter la croissance potentielle
36:24on n'arrête pas de le dire
36:25sur ce plateau
36:26de l'économie française
36:27la croissance potentielle
36:27c'est quoi ?
36:28c'est le volume de travail
36:29bon ça on a bien compris
36:30qu'on était balbarré
36:31parce qu'entre les retraites
36:32l'apprentissage
36:33et le chômage
36:35on va pas augmenter
36:35la quantité de travail
36:36ok
36:36donc maintenant
36:38la seule solution
36:38c'est d'augmenter la productivité
36:40pour augmenter la productivité
36:41il faut investir
36:42et les investissements
36:43ils vont se passer
36:44par les entreprises
36:45par leur capacité d'investissement
36:46lorsque Grégory Montchou
36:47le professeur d'économie à Harvard
36:49liste les dix principes d'économie
36:51qui sont considérés
36:52comme étant
36:52les dix principes fondamentaux
36:54le quatrième
36:55de ces dix principes
36:56c'est
36:56les agents économiques
36:57réagissent aux incitations
36:59c'est-à-dire que
37:00lorsque vous avez
37:00des incitations fiscales
37:02positives ou négatives
37:03les agents économiques réagissent
37:05et effectivement
37:06il est totalement illusoire
37:06de dire
37:07on va augmenter
37:08tel ou tel taux d'impôt
37:09et on va avoir
37:10telle ou telle
37:11recette fiscale en face
37:12évidemment
37:13ce que disait Sophie
37:13est extrêmement juste
37:14les agents économiques
37:16s'adaptent
37:17les entreprises s'adaptent
37:18les holdings
37:19vont s'adapter
37:19ceux qui vont être
37:20sujets aux impositions
37:22on l'a vu avec
37:23la flat tax
37:24la flat tax
37:25a rapporté plus
37:26en termes d'argent
37:27au budget de l'Etat
37:31que la fameuse taxation
37:34à l'imposition
37:35sur le revenu
37:35alors que théoriquement
37:37elle devait rapporter
37:37beaucoup moins
37:38pourquoi ?
37:38parce que les ménages
37:40et ceux qui étaient
37:41sujets à cette flat tax
37:42ont travaillé
37:43ont fait bouger
37:44leurs investissements
37:45et tout le monde
37:46en a profité
37:46et là effectivement
37:47on essaie de se comporter
37:48comme si on changeait
37:49les paramètres de l'économie
37:50et que les agents économiques
37:52n'avaient pas changé
37:52leur comportement
37:53malheureusement
37:53ça va être le cas
37:54on manque d'incitation
37:55clairement dans ce projet
37:56de budget
37:57Alexandre Malafaille
37:57je pense qu'on manque
37:58d'incitation
37:59en fait on manque
37:59de motivation
38:01c'est pas motivant
38:02on devrait
38:03à supposer
38:04qu'on décide
38:05de donner
38:06aux uns
38:07enfin qu'on impose
38:08aux uns
38:08un peu plus
38:09de fiscalité
38:10parce qu'on a
38:10une problématique
38:11à court terme
38:11déjà je pense
38:12qu'il faudrait
38:12être très clair
38:13il faudrait le dire
38:13comme ça
38:13mais ça devrait
38:14être un donnant
38:15pour dire
38:16voilà on sait
38:16qu'on vous demande
38:16un sacrifice
38:17on sait qu'on vous demande
38:18de rester patriote
38:19mais on va faire
38:21en contrepartie
38:22parce qu'on a besoin
38:22de vous
38:22parce qu'on vous aime
38:23il faut vraiment dire
38:24les choses
38:24c'est pas simplement
38:25vous stigmatiser
38:26en disant
38:26vilain riche
38:26qui gagne trop
38:27c'est voilà
38:28on sait qu'il faut
38:29que l'état
38:29fasse des efforts
38:30et donc on va fixer
38:31un horizon
38:31ces efforts là
38:32ils ont vraiment
38:33un horizon
38:33et après on va revenir
38:35en arrière
38:35en tout cas on fera
38:36autrement
38:36parce que ça peut
38:36pas durer comme ça
38:37et tout ça
38:38ça marcherait encore mieux
38:39si on couplait
38:40ce type de
38:41de prophéties fiscales
38:43d'annonce fiscale
38:43de véritables études
38:44d'impact
38:45parce que c'est vraiment
38:46l'impensé des politiques
38:48de ce pays en général
38:48et en particulier
38:49la fiscalité
38:50quand vous allez dire
38:51à Bercy
38:51on va augmenter
38:53la fiscalité
38:54sur les holdings
38:54sur les ultra riches
38:55etc
38:55Bercy vous dit
38:56mais non
38:57il se passera rien
38:58c'est de demander
38:58à un pâtissier
38:59si les gâteaux
38:59font grossir
39:00c'est vraiment
39:01c'est pas là
39:02qu'il faut poser
39:02les bonnes questions
39:03il n'y a pas
39:03d'étude d'impact
39:04sérieux sur ce que
39:04ça peut générer
39:05et ça c'est aussi
39:06de l'inconséquence politique
39:07telle qu'on la vit
39:08depuis très longtemps
39:09et c'est insupportable
39:10ce qu'on peut dire
39:10c'est que 6%
39:11des français les plus aisés
39:13payent déjà
39:1354,2%
39:15d'impôts
39:16et cotisations
39:16donc ne pensez pas
39:18qu'ils ne payent pas
39:18de différends
39:19et la France
39:20en termes de coefficient
39:20de Gini
39:21donc le coefficient
39:22qui mesure les inégalités
39:23est je crois
39:24le deuxième pays
39:25le plus égalitaire
39:26de tout le CDE
39:26donc on peut vouloir
39:28vivre dans un paradis
39:29égalitariste
39:30il y a des chances
39:30pour qu'on vive
39:31dans un paradis
39:31égalitariste très pauvre
39:32mais le problème de ça
39:33c'est qu'en fait
39:33on est dans des positions
39:35politiques aujourd'hui
39:35où les partis
39:36sont tous dans des postures
39:37des surenchères
39:38donc ils sont montés
39:39tellement loin dans leur tour
39:40pendant les campagnes
39:41qu'ils ne peuvent pas
39:42s'asseoir à la table
39:43de la négociation après
39:43regardez la séquence
39:46de François Hollande
39:46en 2012
39:47mon ennemi c'est la finance
39:48virage à gauche etc
39:49il se rend compte
39:50deux ans après
39:50que ça ne marche pas
39:51il fait un virage
39:51social-démocrate
39:52il le paye très cher
39:53et donc aujourd'hui
39:54il faudrait que le travail
39:56politique soit beaucoup
39:56plus apaisé
39:57beaucoup plus sérieux
39:58ce qui peut se faire
39:58dans le cadre
39:59d'une convention
40:00sur les retraites
40:01un vrai dialogue social
40:02à froid
40:03entre partenaires
40:04entre experts
40:05ce qui avait été initié
40:05dans les années 90
40:06par Jean-Claude Mailly
40:07avec Madame Parizeau
40:09où vraiment
40:09il y avait des réunions
40:10techniques de long terme
40:11et puis petit à petit
40:13on se mettait d'accord
40:13au moins sur les constats
40:14est-ce qu'on est sur un plateau télé
40:16ou est-ce qu'on est à la radio
40:17on est sur un plateau télé
40:17de quoi parlons-nous
40:18et à part ça
40:19on peut éventuellement
40:20parler de l'aménagement
40:20mais c'est vraiment
40:21ce travail-là
40:22qui n'est pas fait sérieusement
40:23parce que les partis
40:24vivent dans des bulles politiques
40:25sans tenir compte de la réalité
40:26après ils sont prisonniers
40:27de leur doctrine
40:28ou de leur doxa
40:28ou de leur idéologie
40:30Denis Ferrand
40:31je ne peux pas vous laisser dire
40:32qu'il n'y a pas d'études
40:33d'impact
40:33qui ont été faites
40:34nous avions essayé
40:36de faire une étude d'impact
40:37sur des mesures
40:38par exemple
40:38de prélèvement
40:39et donc pour revenir
40:41sur la théorie
40:41des incitations de Mankiw
40:43on avait essayé
40:43de faire une étude d'impact
40:44de ce que voulait dire
40:45des prélèvements
40:46sur le patrimoine
40:47et effectivement
40:47on peut regarder
40:48les mouvements
40:49les mobilités
40:50des gens qui vont partir
40:51des gens qui seraient sujet
40:52à cette taxation
40:53sur le patrimoine
40:54qui vont partir
40:55mais parce qu'ils ont déjà
40:55un patrimoine constitué
40:56mais peut-être de manière
40:57encore plus intéressante
40:58faut-il regarder
40:59le comportement
41:01des personnes
41:01qui sont en devenir
41:02de capacité
41:03à créer un patrimoine
41:04en fait nous avions fait
41:05un travail avec ces codes
41:06où on avait regardé
41:08pendant 30 ans
41:09comment se sont comportées
41:11des personnes
41:12qui étaient des entrepreneurs
41:13en devenir
41:13et qui ont fait le choix
41:15de partir
41:16de partir à l'étranger
41:17alors effectivement
41:18ça faisait pas beaucoup
41:19chaque année
41:19chaque année on perdait
41:200,05 points de PIB
41:230,06 points de PIB
41:24comme ça
41:24afficher ça veut pas
41:26dérangeuse
41:26mais le problème
41:27c'est que ce sont des personnes
41:28qui étaient parties
41:28développer de l'activité
41:29à l'étranger
41:30pas seulement pour des raisons
41:31fiscales
41:32parce qu'aussi
41:32il y avait des bassins d'emploi
41:34il y avait de la créativité
41:35qui pouvait exister
41:36ça pose bien la question
41:37de la politique économique
41:38et le met en place
41:38mais des personnes
41:40qui étaient parties
41:40puis au bout de 30 ans
41:41quand vous cumulez
41:42vous vous rendez compte
41:42qu'il vous manque
41:4345 milliards d'euros
41:45de PIB
41:46qui ne s'est pas créé
41:47sur votre territoire
41:48mais qui a été créé
41:49à l'étranger
41:50par des entrepreneurs
41:51partis de votre pays
41:52et qui ont réussi
41:5345 milliards d'euros
41:55quand vous appliquez
41:56un taux de prélèvement
41:57obligatoire
41:57aux environs
41:58de 45%
41:59du PIB
42:02et bien ça fait
42:03qu'il vous manque
42:0320 milliards
42:04de recettes fiscales
42:05parce que vous ne l'avez pas
42:06généré sur votre territoire
42:08c'est là
42:08c'est une autre manière
42:09d'illustrer
42:09l'importance
42:10de la capacité créative
42:12sur le territoire
42:13il faut qu'on puisse
42:14la développer
42:14Juste une question
42:15sur vos études d'impact
42:16elles ont été commandées
42:16par le gouvernement
42:17ou l'Assemblée nationale
42:18vous perversiez
42:19ou c'est vraiment une initiative ?
42:20C'est de l'auto-saisine
42:21Oui donc on est d'accord
42:22parce que ça veut dire
42:23pas d'études d'impact
42:23dans ce que je m'entends
42:25Personne ne s'est saisie
42:26de l'études d'impact
42:28Pas encore
42:28Moi j'ai été étonnée
42:31d'un chiffre tout à l'heure
42:323000 fonctionnaires en moins
42:343 119 postes de fonctionnaires
42:36non renouvelés
42:37Non renouvelés
42:37Non renouvelés
42:38Non mais sur 5 millions
42:40de fonctionnaires
42:40il y a quand même
42:42un sujet
42:42Là personne ne réagit
42:45mais c'est quand même
42:46une boule explosive
42:46Je ne sais pas
42:48si on se rend compte
42:48de la fumisterie
42:49de l'annonce de ce chiffre
42:51Clairement on n'est pas du tout
42:54à la hauteur des enjeux
42:55Oui
42:55On manque à zéro
42:57On se dit tous à chaque fois
43:00En fait ce qui est assez drôle
43:01c'est que
43:02enfin drôle quand on a
43:03un humour un peu noir
43:05c'est que
43:06en fait
43:06à chaque grande échéance électorale
43:08le constat est toujours fait
43:11que la France est suradministrée
43:12c'est-à-dire qu'en fait
43:12au fur et à mesure
43:13on a empilé
43:15les échelons administratifs
43:16que ce soit au niveau local
43:17territorial
43:18général
43:18etc
43:19et en fait on n'arrive jamais
43:20à baisser
43:21c'est-à-dire qu'en fait
43:22on arrive toujours à trouver
43:24une bonne raison
43:24pour dire
43:25non mais là c'est pas possible
43:26même quand on est assez peu ambitieux
43:27Emmanuel Macron en 2017
43:28était relativement peu ambitieux
43:30par rapport à d'autres programmes
43:31économiques
43:32mais même ça en fait
43:33on s'aperçoit
43:34qu'il y a
43:34un effet de latence
43:37on est comme un bateau
43:39sur son air
43:40et en fait c'est comme
43:41la progression des dépenses publiques
43:43en fait on fait moins
43:43que si on faisait plus
43:44ben là c'est pareil
43:45en fait on a l'impression
43:46qu'on réduit le nombre
43:46de fonctionnaires
43:47en tendance
43:48mais par contre
43:48on continue à monter
43:49Denis Ferrand
43:50d'autant que si on dit
43:51le 3 119 fonctionnaires en moins
43:53j'imagine que c'est sur le périmètre
43:54de l'état
43:55oui
43:55donc quand dans le même temps
43:57on annonce un nouvel acte
43:58de décentralisation
43:59on sait très bien
44:00que là où se sont créées
44:01dans les dernières années
44:03les importantes cohortes
44:05de nouveaux personnels
44:06de l'administration publique
44:08ce sont dans les collectivités territoriales
44:10donc on risque d'avoir à nouveau
44:11ce qui est perdu du côté
44:13de la fonction publique d'état
44:15sera retrouvé
44:16et au-delà
44:16probablement
44:17dans les collectivités locales
44:18et avec in fine aussi
44:19une question
44:20qui n'est jamais
44:21véritablement posée
44:22qui est la question
44:22de la rémunération
44:23des salariés
44:25on sait tous
44:26les difficultés
44:27qu'il y a désormais
44:27à recruter des profs
44:29parce que
44:29le niveau de salaire
44:31des profs
44:32ne correspond pas
44:33à ce à quoi
44:34ils peuvent aspirer
44:34quand ils sont formés
44:35par exemple en maths
44:36à les proposer à quelqu'un
44:38de venir passer
44:39le CAPES de maths
44:40alors qu'il sait très bien
44:41qu'il va pouvoir s'embaucher
44:42dans des activités
44:43informatiques
44:44ou des activités d'IA
44:45avec une rémunération
44:46qui n'aura absolument
44:47rien à voir
44:47et beaucoup plus basse
44:48que chez nos voisins
44:50beaucoup plus basse
44:50que chez nos voisins
44:51professeurs
44:52ailleurs
44:52en fait
44:53on a un vrai sujet
44:54qui est un sujet
44:55qui n'est jamais posé
44:56qui n'a pas du tout
44:57été évoqué
44:58aujourd'hui
44:59c'est le sujet RH
45:00le sujet des ressources humaines
45:02au sein de l'état
45:03c'est pas tant
45:04un problème
45:04de nombre de personnes
45:05qui travaillent
45:06mais c'est surtout
45:06de la manière
45:07dont elles sont utilisées
45:08dans la manière
45:09dont elles sont valorisées
45:10et dans les manières
45:10dont elles peuvent avoir
45:11une progression
45:12dans leur carrière
45:13un des gros défauts
45:14de la décentralisation
45:15qui est en fait
45:16un projet qui n'a jamais
45:16été totalement abouti
45:17ça a été en fait
45:18qui était au départ
45:19une bonne idée
45:19c'était la création
45:20de ces fonctions publiques
45:21distinctes
45:21fonctions publiques d'état
45:22fonctions publiques territoriales
45:23fonctions publiques hospitalières
45:24mais c'est tellement rigide
45:25ce système là
45:26qu'en fait
45:26quand vous êtes dans l'une
45:27vous ne pouvez pas
45:27aller dans l'autre
45:28donc il n'y a pas
45:28d'optimisation
45:29il n'y a pas gestion intelligente
45:30quand vous travaillez
45:31pour un département
45:32pour une mairie
45:32c'est très difficile
45:33de changer effectivement
45:34d'univers
45:35et tout ça
45:36bloque beaucoup
45:37évidemment une meilleure
45:38gestion des ressources humaines
45:39sans parler des absurdités
45:40de certains secteurs
45:41comme l'éducation nationale
45:42ou pour le coup
45:42la gouvernance des ressources humaines
45:44mériterait là aussi
45:45d'être quelque peu repensée
45:46mais bon
45:46Dans ce contexte
45:47de discours de politique
45:49général d'aujourd'hui
45:50prononcé par Sébastien Lecornu
45:52de projet de budget
45:532026
45:54on apprend ce soir
45:56que la France
45:56va emprunter un montant record
45:57de 310 milliards d'euros
45:58sur les marchés
45:59l'année prochaine
46:00donc c'est un montant record
46:03mais rapporté au PIB
46:04ça reste stable
46:05oui
46:05filtre galant
46:06il y a aussi
46:07l'enjeu à venir
46:08de
46:09des obligations
46:11allemandes
46:12qui vont arriver
46:13sur le marché
46:14qui sont peut-être déjà
46:14sur le marché
46:15au mois d'octobre là
46:16dans le cadre
46:18du plan
46:19de relance
46:20colossale
46:21des allemands
46:21129 milliards
46:24d'euros
46:25par an
46:26sur une dizaine
46:27d'années
46:28entre les obligations
46:29françaises
46:30et les obligations
46:31allemandes
46:31il n'y a pas photo
46:31pour les investisseurs
46:32aujourd'hui
46:33alors c'est vrai
46:34on va avoir de la concurrence
46:36qu'on avait oublié
46:37là-dessus
46:38et surtout
46:40il ne faut jamais oublier
46:41que les marchés
46:43peuvent réagir
46:43très lentement
46:44pendant très longtemps
46:45et d'un seul coup
46:46très vite
46:47ça veut dire qu'on peut avoir
46:48un coup de chaud
46:48exactement
46:49c'est-à-dire que
46:50voilà
46:51dans l'histoire
46:53c'est arrivé
46:53quand vous regardez
46:55ce qui s'est passé
46:56avant la révolution française
46:56en 1987
46:57tout le monde
46:58s'arrachait
46:58la dette française
46:59et vous avez
46:59des lettres d'ambassadeurs
47:00qu'on peut retrouver
47:01assez facilement
47:02qui disaient
47:03c'est formidable
47:03l'état français
47:04emprunte
47:05des montants colossaux
47:06et il n'y a absolument
47:08aucun problème
47:08pour placer la dette
47:10un an plus tard
47:10il y avait
47:11une semi-faillite
47:12qui n'a pas été enregistrée
47:13comme telle
47:13une semi-faillite
47:14de l'état français
47:15ça peut aller
47:15extrêmement vite
47:16donc il faut qu'on soit
47:17très rigoureux
47:18sur les communications
47:20qu'on peut faire
47:20à la fois
47:21à l'égard du marché
47:22et sur
47:23et je reprends ce que
47:24disait Alexandre
47:24sur la trajectoire
47:25sur le cap
47:26sur l'histoire
47:27qu'on veut raconter
47:27mettre juste
47:29des rustines
47:30à un moment donné
47:31quand on va avoir
47:32de la concurrence
47:32sur les marchés obligataires
47:34ça peut aller
47:35relativement vite
47:36aujourd'hui on voit
47:36qu'il y a de la concurrence
47:37même avec les obligations
47:38d'entreprise
47:39pas uniquement
47:39les obligations d'état
47:40certains préfèrent
47:41aller dans les obligations
47:42d'entreprise
47:43ça peut aller
47:44relativement vite
47:44et à ce moment-là
47:45effectivement
47:45on réagirait dans l'urgence
47:47ça c'est jamais très bon
47:48réagir dans l'urgence
47:49c'est jamais très bon
47:50on va voir ce que
47:50vont nous dire
47:50les agences de notation
47:51d'abord
47:51Moody's le 24 octobre
47:54exactement
47:54et puis S&P
47:55le 28 novembre
47:56exactement
47:57de différence
47:57ça veut dire
47:58que le scénario
47:58à la liste
47:59par exemple
48:00il n'est pas du tout
48:01écarté pour nous
48:01encore à l'heure actuelle
48:03il y a quand même
48:03une grosse différence
48:04c'est qu'on est au sein
48:05de la zone euro
48:06et effectivement
48:07pour reprendre les mots
48:09de Wilfried
48:10de tout à l'heure
48:10si on ne remet pas en cause
48:11le cadre
48:12dans lequel s'exerce
48:14le fonctionnement
48:15des marchés
48:15il n'y a pas
48:16d'inquiétude
48:17à avoir
48:18parce qu'on est
48:18dans un ensemble
48:19qui nous dépasse
48:19donc on est encore
48:21assez protégé
48:22par cette ombrelle
48:23qui ressemble
48:24à un parachute
48:24qui est très importante
48:26qui est la zone euro
48:27et l'istreuse
48:27il faut pas oublier
48:28l'istreuse
48:28c'était
48:29les appels de marge
48:32sur les titres
48:35détenus
48:35par les fonds de pension
48:36de la Grande-Bretagne
48:39techniquement
48:40la chose
48:41était extrêmement différente
48:42par rapport
48:43à ce qu'on a
48:43comme structure
48:44de dette
48:45comme structure
48:45de détenteur
48:46de dette
48:46aujourd'hui
48:47en France
48:49ça veut dire quoi
48:49ça veut dire que
48:50en fait
48:50ce qu'il faut bien voir
48:51c'est que pour que ça bouge
48:52de ne serait-ce que
48:5310 points de base
48:54il faut de très gros mouvements
48:56sur la dette
48:57parce que ce sont
48:57des très gros marchés
48:58et les assureurs
48:59ils bougent pas beaucoup
49:00ceux qui détiennent
49:01la dette
49:01ne bougent pas beaucoup
49:02et donc
49:02il faut être très attentif
49:03aux signaux faibles
49:04quand on bouge
49:04de 2, 3, 4, 5 points de base
49:06ça veut dire quand même
49:07que vous avez
49:08à l'intérieur
49:08de ce qui est actionnable
49:09des gens qui actionnent
49:11ces leviers là
49:12c'est jamais très très violent
49:13c'est vraiment
49:14des langues glissements
49:15parce que la structure
49:16du marché
49:17est très particulière
49:18donc il faut le regarder
49:19c'est pas la structure
49:19du marché britannique
49:21mais ça veut dire
49:21que les signaux faibles
49:22il faut vraiment s'y intéresser
49:23sur les jeunes aussi
49:27parce qu'on parle pas
49:28beaucoup des jeunes
49:28c'est quand même
49:29notre avenir
49:29on nous avait mis
49:30une prime à l'apprentissage
49:31qui marchait bien
49:32on avait prévu
49:33des objets
49:34qui coûtaient trop cher
49:34manifestement
49:35donc là déjà
49:36qu'est-ce qui se passe
49:36depuis qu'on nous l'a supprimé
49:37c'est 65 000 apprentis en moins
49:39donc est-ce qu'on va continuer
49:41dans cette hécatombe
49:42je trouve que le signal
49:43qui est envoyé sur la jeunesse
49:44n'est pas bon
49:45et c'est ce que vous constatez
49:48vous
49:48vous allez moins embaucher
49:50de jeunes
49:52eu égard à la fin
49:53de ces contrats
49:54en alternance ?
49:54oui parce que du coup
49:55on a moins confiance
49:56et puis
49:57c'est sûr qu'on a moins
49:59d'avantages
50:00donc on n'a pas de raison
50:00de les prendre
50:01alors comme le marché
50:02n'est pas non plus bon
50:03vous n'allez pas vous
50:04quand ça vous coûte rien
50:05vous les prenez
50:06et puis en fait
50:07ils sont bons
50:07donc vous les gardez
50:08la gestion d'un pays
50:11c'est comme la gestion
50:12d'une entreprise
50:12il faut à la tête
50:13il faut des dirigeants
50:14si vous mettez les DAF
50:15à la tête de l'entreprise
50:16à un moment donné
50:16et là aujourd'hui
50:17c'est les DAF
50:18qui sont à la tête
50:18donc vous prenez
50:18des politiques publiques
50:19qui peuvent être intelligentes
50:20et que là
50:20comme on est
50:20on les remet en cause
50:21ça ne peut pas le faire
50:22maintenant
50:22sur la question européenne
50:23je suis d'un optimisme
50:24comme vous
50:24tiède
50:26mais je pense qu'en effet
50:27la France
50:27personne n'a vraiment envie
50:28de la laisser
50:29qu'on est tombée
50:29parce que ça aurait des conséquences
50:30extrêmement fâcheuses
50:31deuxièmement je crois
50:31que la bonne nouvelle
50:32c'est que la France reste la France
50:34et que beaucoup de gens
50:34la voient comme un territoire
50:35dans lequel
50:36beaucoup de choses sont possibles
50:37même si on a une classe politique
50:38qui n'est pas à la hauteur
50:39et des gens qui ne font pas le job
50:40depuis des années
50:40et un état qui ne se réforme pas
50:42malgré tout
50:42tout le monde se dit
50:43qu'en France on a tout
50:44pour réussir
50:45donc il faut s'accrocher à ça
50:46et continuer à se battre
50:47la France a tout pour réussir
50:48c'est un bon slogan
50:49vous devriez le reprendre
50:50on en parlera
50:50j'ai repris vite
50:51effectivement
50:52merci beaucoup à tous
50:53Wilfried Galland
50:54directeur général
50:55adjoint de Montpensier
50:56Arbevel
50:56Denis Ferrand
50:57directeur général
50:58de Rex & Code
50:58Alexandre Malafa
50:59est président fondateur
51:00de Sinopia
51:01Sophie Sidot
51:02vice-présidente
51:03de la holding
51:03V4
51:04et présidente
51:05des conseillers
51:05du commerce extérieur
51:07de la France
51:07et Alexandre Apagé
51:09journaliste
51:09BFM Business
51:10tout de suite
51:11dans moins de 3 minutes
51:13vous avez rendez-vous
51:13avec François Sorel
51:15pour Tech & Co
51:15édition spéciale
51:20sur BFM Business
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