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  • il y a 13 heures
Cathy Collart Geiger, directrice générale de Maison Nicolas, était l'invitée de Laure Closier dans Good Morning Business, ce mardi 14 octobre. Elles sont revenues sur les défis qui accompagnent le changement de nom et d'identité visuelle du caviste Nicolas, qui devient Maison Nicolas, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:007h42 sur BFM Business et sur AMC Live. Ne dites plus Nicolas, mais Maison Nicolas.
00:07474 boutiques en France, 300 millions d'euros avec une boîte toujours rentable qui change de nom et d'identité visuelle.
00:14Cathy Collard-Géger, bonjour. Vous êtes la directrice générale donc désormais de Maison Nicolas.
00:19C'est votre œuvre, ce changement de nom. Qu'est-ce que ça va changer concrètement ?
00:23En fait, c'était pour rendre visible effectivement à nos clients le nouveau positionnement de la marque.
00:28Donc, ce qui va changer, c'est qu'on va accompagner tous les moments de convivialité de nos clients.
00:34Eva Jaco, qui est avec nous et qui nous accompagne, ce qu'on peut dire, c'est que c'était un tout petit peu vieillon aujourd'hui Nicolas.
00:39Oui, c'est vrai. Alors, c'est vrai que ce nom Maison Nicolas, c'est utilisé par plusieurs marques.
00:42Ça fait aussi plus chic. Finalement, est-ce que vous allez aussi... Est-ce que c'est une montée en gamme ? Est-ce que c'est une prémiumisation ?
00:49Alors non, Maison, ce n'est pas pour faire plus chic. C'est finalement un trait d'union avec ce qu'on a toujours été.
00:54Ce figurez-vous en 1822, on appelait Nicolas Maison Nicolas. Maison fondée en 1822.
01:00Un trait d'union donc avec le passé, mais aussi avec l'époque.
01:04On est une maison, vous êtes accueillis chez Nicolas dans une cave où il y a un caviste qui vous accueille comme un autre,
01:10qui partage une histoire, qui partage un bon vin avec vous.
01:14Et puis la maison, quand les temps sont difficiles, c'est aussi ce qui rassure.
01:17Donc c'est plutôt effectivement l'accueil chaleureux, l'expérience qu'on veut mettre au cœur de la relation avec nos clients.
01:23Prémiumisation, non, parce que vous faites très attention aux prix.
01:25D'ailleurs, vous avez déjà baissé des prix sur des références.
01:29C'était essentiel pour coller à la demande des clients.
01:31Alors c'est une opération très éphémère qui a été opérée avant mon arrivée, finalement.
01:35Donc oui, un besoin d'accompagner la baisse du pouvoir d'achat.
01:38Et puis certainement de recaler dans le marché un certain nombre de produits.
01:41Mais vous savez, on est capable de faire le grand écart.
01:44Chez Nicolas, c'est les petites récoltes à 5 euros.
01:46Et puis on est capable aussi de vendre des pépites exceptionnelles à plus de 20 000 euros.
01:50Plus de 20 000 euros dans un Nicolas, ça existe en boutique ?
01:53Et bien sûr, rendez-vous à la Madeleine.
01:55Vous verrez, le caveau est exceptionnel.
01:57C'est vrai que l'objectif de ces baisses des prix, c'était de faire revenir les consommateurs, les clients au magasin.
02:01Est-ce que ça a marché quand même ? Vous visiez 5% de plus ?
02:04Écoutez, c'est effectivement l'objectif qu'on a à travers le plan de transformation que j'initie.
02:09Aller chercher 5% de clients supplémentaires.
02:12Plan de transformation qui embarque effectivement plusieurs leviers, dont l'expérience client,
02:17dont le départ à la conquête, puisqu'on va reconquérir effectivement de nouveaux territoires aussi.
02:23Réouvrir des magasins.
02:25Et puis effectivement, ce positionnement de marque qui va accompagner tous les instants de convivialité.
02:30Sur le digital, il y a beaucoup de choses à faire.
02:32Une chose incroyable, quand vous êtes arrivé, il n'y avait personne à la data.
02:35Vous m'avez dit, quand je suis arrivé chez Picard, c'était la même chose.
02:38C'est-à-dire que là, il y a une mine d'or non exploitée.
02:40C'est assez simple finalement comme décision de mettre quelqu'un à la data.
02:44Effectivement, c'est le cœur de notre métier.
02:45Et en fait, pour accompagner nos clients, il faut les connaître, ces clients.
02:49Et rien de tel que la data pour nous indiquer quels sont leurs comportements d'achat,
02:53ce qu'ils préfèrent en termes de produits, leurs fréquences de visite.
02:56Et donc, il faut être précis désormais pour accompagner nos clients.
02:59Il y a cette question aussi sur les références, 3000 références.
03:03Qu'est-ce que vous allez changer ?
03:05C'est vrai qu'on voit beaucoup plus de bières, on voit du lot d'alcool aussi.
03:09Est-ce que ça, c'est des références qui vont rentrer chez vous ?
03:11Oui, absolument.
03:11On va avoir de vraies actions sur le changement de gamme.
03:14Donc, vous parliez du sans-alcool.
03:1632% des clients aujourd'hui en consomment.
03:19C'est 4 points de plus que l'année passée.
03:20Donc, c'est un marché qu'on veut préempter, sur lequel on veut être référent.
03:24Et d'ailleurs, on aura le lancement de notre propre gamme, Nicolas, dès le mois de janvier.
03:29Donc, je vous l'annonce en termes de scoop.
03:30Et donc, c'est vraiment le marché sur lequel on veut être référent.
03:34Pareil pour la bière.
03:35C'est un marché qui a pris 10 points en 15 ans.
03:38Et donc, il est important d'accompagner ces nouvelles tendances de consommation.
03:41Mais aussi sur les formats.
03:43Il y a des produits.
03:43Vous savez que 71% des foyers français sont composés d'une à deux personnes.
03:48Et donc, quand on est tout seul ou à deux,
03:50ouvrir une bouteille, ça a peut-être plus de sens.
03:53À l'heure où on ne veut pas gaspiller.
03:54Donc, là aussi, les bag-in-box, les demi-bouteilles,
03:58sont aussi des formats qui font sens chez nous.
04:00Mais bon, moi, j'habite dans un quartier de Bobo.
04:02Mais dans ma rue, je pense qu'il y a 10 cavistes.
04:05Comment on fait pour faire la différence ?
04:07Eh bien, on se différencie, effectivement, par les produits, par le service,
04:11par l'accueil chaleureux.
04:12Et je peux vous dire que nos cavistes sont formés,
04:15sont attachés à notre marque
04:16et ont vraiment la volonté d'accueillir de manière exceptionnelle nos clients.
04:20Développement aussi à l'international.
04:22Vous avez combien de boutiques aujourd'hui hors de France ?
04:24Donc, on a à peu près 80 boutiques sur une dizaine de pays.
04:27Donc, oui, une volonté, là aussi, d'aller exporter notre savoir-faire,
04:30finalement, l'art de vivre à la française, dans les différents pays.
04:33Avec quelle cible ?
04:35Avec quelle cible ?
04:36Là aussi, c'est à peu près une vingtaine, je dirais, de magasins par an,
04:40sous le mode franchise.
04:41Donc, vous savez qu'à l'international, on a des filiales en propre,
04:44la Suisse et l'Angleterre.
04:45Et le reste de nos pays sont adressés via des franchises.
04:47Justement, la franchise, vous n'avez pas beaucoup, beaucoup de magasins en franchise.
04:51C'est quelques-uns parmi l'ensemble de vos magasins.
04:54Ce n'est pas le modèle que vous privilégiez ?
04:56Aujourd'hui, on voit quand même que c'est le modèle de la grande distribution.
04:58Vous, ce n'est pas le vôtre ?
04:59Écoutez, jusqu'alors, ce sont des succursales avec nos cavistes.
05:04Et effectivement, on a sept franchisés.
05:06On ne s'interdit rien.
05:08Il y a des territoires...
05:08Ça peut changer ?
05:09Bien sûr, il y a des territoires qu'on va l'explorer.
05:11Effectivement, peut-être la franchise aura plus de sens.
05:14Mais en tout cas, aujourd'hui, on a privilégié les succursales avec nos cavistes.
05:18Eva ?
05:18Il y avait une idée comme quoi les cavistes habitaient, en général, au-dessus des Nicolas.
05:23C'est toujours vrai, ça ?
05:25Non, pas forcément au-dessus.
05:26Mais en tout cas, on les accompagne, effectivement, sur le logement ou une indemnité de logement.
05:30Oui, ça fait partie du statut de nos cavistes.
05:32Six mois que vous êtes arrivés chez Nicolas, ça fait déjà beaucoup de changements.
05:37Vous étiez donc chez Picard auparavant.
05:38Qu'est-ce que vous avez gardé de Picard ?
05:40Enseigne préférée des Français, parfois une complète avec des catelons, mais enseigne très marquante.
05:47Qu'est-ce que vous avez pris de Picard pour ramener chez Nicolas ?
05:50Picard, tout comme Nicolas, ce sont des très belles marques patrimoniales françaises
05:55qui avaient finalement besoin de renouer avec leurs lettres de noblesse.
05:59Donc, finalement, on s'adresse au même client final.
06:02Donc, reprendre les fondamentaux du business, satisfaire le client,
06:05en comprendre effectivement ce qu'il vit, qu'il est, comment évoluent les nouvelles tendances,
06:09c'est la même mécanique.
06:11Et puis, ce sont deux filières exigeantes.
06:12Le surgelé, comme la filière 20, c'est des filières assez complexes
06:15qu'il faut aussi finalement vulgariser pour expliquer aux clients ce que l'on fait,
06:21quel est notre cœur de métier.
06:22On a l'impression que dans les deux cas, vous avez repris le client
06:24et vous avez remis sa chaise au milieu du Codire.
06:27Au cœur, effectivement.
06:28Notre métier est simple, finalement.
06:31C'est comprendre la vie des gens, comprendre les irritants qu'ils ont
06:34et être apporteur de solutions pour mieux vivre.
06:36Chez Picard, justement, vous aviez lancé des nouveaux concepts,
06:39vous aviez lancé des nouveaux formats magasins.
06:41Est-ce que ça avait marché, ça ?
06:43Je me souviens d'un concept à Chaville, notamment,
06:45qui misait tout sur la proximité.
06:47Oui, alors à l'époque, oui.
06:48Maintenant, je ne connais pas les décisions que prennent Picard à l'heure actuelle.
06:52Et puis, je n'ai surtout pas à les commenter.
06:53Un mot de l'évolution de l'actualité, avec Serge Papin,
06:57qui a été nommé au gouvernement.
06:59Alors, vous avez travaillé chez Auchan,
07:01vous avez bossé 30 ans dans plein d'enseignes du commerce.
07:04Lui, il était l'ancien dirigeant de Super U, patron emblématique.
07:07C'est une bonne nouvelle pour vous qu'il soit nommé au gouvernement ?
07:09Serge Papin, que je connais bien,
07:11qui est un grand professionnel, effectivement, de la distribution.
07:14Et puis, je suis sûre qu'il aura à cœur de faire valoir son expertise.
07:17Donc, on lui fait confiance.
07:18Mais pour vous, c'est une bonne nouvelle,
07:19c'est-à-dire qu'on prenne quelqu'un du CA,
07:21on le dit, monsieur pouvoir d'achat, quoi.
07:23Oui, et puis qu'on prenne quelqu'un, effectivement,
07:25qui connaisse notre métier,
07:27qui a à cœur de le faire valoir,
07:29je pense que c'est une bonne chose.
07:30Donc, on lui fait confiance.
07:31Un grand merci, Cathy Collard, d'être venue ce matin
07:33dans la matinale de l'économie.

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