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Vendredi 11 juillet 2025, retrouvez Claude Pommery (Président, CCAS), Nicolas Joly (Directeur général, groupe Icade), Simon Lillamand (Fondateur, Opty-O), Natacha Tréhan (Enseignante-chercheuse, Université Grenoble Alpes) et Franck Amalric (Sponsor du Domaine d'Excellence Sustainability, Square Management) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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Transcription
00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est un grand format de Smart Impact que je vous propose aujourd'hui.
00:12Une heure d'émission pour creuser ces enjeux de transformation environnementale et sociétale
00:17avec un grand entretien de 26 minutes face à une personnalité qui compte dans notre économie.
00:23Et cette question, êtes-vous prêts pour l'impact que je pose aujourd'hui à Nicolas Joly,
00:27le directeur général du groupe ICA dont parlera notamment de l'adaptation de nos villes au changement climatique.
00:33Auparavant, je reçois dans une minute Claude Pomery qui est le président de la Caisse centrale des activités sociales des industries électriques et gazières
00:40qui se bat pour une culture accessible à tous et organise le festival Contrecourant à Avignon.
00:47Notre débat il portera sur les règlements européens, CSRD, CS3D, le bilan extra-financier, le devoir de vigilance,
00:53simplification nécessaire ou recul désastreux.
00:57On en débat tout à l'heure.
00:58Et puis dans notre rubrique Startup, vous découvrirez Optio et ses colonnes de douche
01:03qui permettent de recycler et donc d'économiser l'eau froide.
01:08Voilà pour les titres, c'est parti pour ce Smart Impact en format XXL.
01:12L'invité de ce Smart Impact, c'est Claude Pomery, bonjour.
01:22Bonjour.
01:23Bienvenue, vous êtes le président de la Caisse centrale des activités sociales des industries électriques et gazières.
01:28Déjà, double question, elle a été créée quand et puis surtout, quelles sont ses missions ?
01:32Alors, la CCS, pour prendre l'acronyme, a été créée en 1946 à l'occasion de la nationalisation d'EDF-GDF à l'époque,
01:41donc de l'électricité et du gaz.
01:44Elle a été créée dans le cadre du statut national des industries électriques et gazières,
01:47donc elle fait partie intégrante du contrat social des électriciens et gaziers.
01:52Et donc, c'est l'organisme qui est chargé d'organiser les activités sociales pour les électriciens et galiers,
01:57avec plusieurs particularités.
01:59La première, c'est qu'aussi bien les salariés en activité que les retraités bénéficient des activités sociales.
02:04D'accord.
02:05Ça, c'est assez unique en France.
02:06On est quelques-uns à faire ça.
02:09La deuxième, c'est qu'un modèle de gouvernance, la CCS, est uniquement dirigé par des représentants syndicaux,
02:16par des mandatés syndicaux.
02:17D'accord.
02:19Et donc, ça, c'est une originalité.
02:22Une dimension importante.
02:23Avec donc activité sociale et culturelle, il y a une dimension culturelle.
02:26Dans les activités sociales, très vite, vacances, colo, culture, action sanitaire et sociale, santé, protection sociale.
02:40Donc voilà, on est sur toutes ces dimensions-là.
02:42La deuxième particularité…
02:43C'est un gros budget ?
02:45C'est 450 millions d'euros.
02:47Ah oui, ce n'est pas rien.
02:48Donc, c'est un levier d'action qui est important.
02:51Je voudrais qu'on se concentre sur la culture parce que vous venez de signer une tribune qui, d'ailleurs, a été signée par des acteurs, des actrices, réalisateurs, etc.
03:02Sur la culture en danger.
03:04Pourquoi la culture vous semble en danger en France aujourd'hui ?
03:07Parce qu'elle est apparemment, comme souvent, la première victime des contraintes budgétaires, des restrictions budgétaires.
03:14C'est plus facile de couper dans la culture que de fermer une crèche, par exemple, parce que ça se voit moins.
03:19Et pour autant, la culture est un élément essentiel du développement humain, de la prise de conscience, de la découverte du monde.
03:26Et depuis toujours, donc depuis les années 50, à l'époque, la culture n'était pas aussi accessible, même si ça restait encore à démontrer.
03:35L'ACC s'est engagé vers un accès à la culture, un accompagnement des acteurs de la culture, tout le temps et partout.
03:44Par exemple, cet été, comme tous les ans depuis maintenant longtemps, on va organiser 800 tournées culturelles dans nos villages vacances.
03:52On est un des plus gros organisateurs d'événements culturels, alors de petite taille.
03:56C'est parfois 50 personnes, 100 personnes, 200 personnes en fonction des villages vacances.
03:59Et alors c'est quoi ? C'est des concerts, c'est du théâtre ?
04:02C'est du concert, c'est de la danse, c'est du théâtre, c'est des arts de rue.
04:06On a contre-courant que je vais innoverer vendredi.
04:09On va en parler si c'est à Avignon.
04:10On a quelques événements nationaux comme ça.
04:12Donc on porte des événements culturels dans nos villages vacances, on porte des événements culturels dans nos colonies de vacances.
04:18On tente de le porter dans les entreprises aussi, parce que je pense que l'entreprise a aussi un rôle à jouer de promotion et de favoriser l'accès à la culture.
04:26Donc l'idée c'est vraiment de défendre la culture pour toutes, pour tous.
04:32Si on revient au constat de ce danger dont vous parlez, il y a quoi ? Il y a une baisse des subventions par exemple ?
04:37On l'a vu, il y a même des endroits, des régions qui ont groupé complètement les budgets de la culture, qui sont passés à zéro, des collectivités qui sont passées à zéro.
04:46Et donc quand on coupe les budgets, on sait comment la culture fonctionne, comment les théâtres publics fonctionnent, comment les associations fonctionnent,
04:53comment s'il n'y a plus les subventions, s'il n'y a plus les aides publiques, il n'y a plus, et je ne parle pas des intermittents du spectacle qui souffrent encore un peu plus,
05:01parce qu'ils n'ont plus de quoi bosser, de l'artiste au technicien.
05:04Et donc l'accès à la culture, encore une fois, dans ce monde, dans cette période de restriction budgétaire, la culture est une victime.
05:12D'où la tribune qu'on a lancée, et il y a certains artistes, les artistes qui ont signé naturellement, c'est parce qu'ils nous connaissent.
05:19C'est notre réseau, construit depuis des décennies.
05:22Je pense à Corine Mazéraud, par exemple, qui a été marraine de Vision Sociale, notre festival parallèle à Cannes.
05:27À Cannes, oui.
05:28Elle a signé sans même...
05:30Bien sûr, elle a lu la tribune, mais c'était la CCS, elle sait qui est la CCS, ce qu'on porte, les valeurs que l'on porte.
05:36Et donc voilà, il y a aussi la CCS, elle est connue et reconnue dans le monde culturel.
05:42Mais par exemple, dans ce constat général, il y a la baisse du budget du ministère de la Culture.
05:46Oui.
05:46Bon, ok, mais tous les ministères doivent faire des économies, donc c'est normal que le ministère de la Culture en fasse aussi.
05:52Alors ça, c'est une décision politique.
05:55La normalité dans ce domaine, c'est des choix politiques et des priorités que le politique doit se fixer,
06:00et peut-être même la représentation nationale.
06:02La culture, elle est souvent sacrifiée, justement ?
06:04Oui, elle est sacrifiée, oui.
06:08Alors après, effectivement, en fonction des gouvernements, l'accès à la culture et l'approche de la culture n'est pas la même.
06:16Et nous, la CCS, on est fiers, non seulement de ne pas bouger nos budgets culturels,
06:21mais voire de les maintenir, de les amplifier, de les développer, de travailler encore un peu plus sur ces éléments-là.
06:28Alors justement, on va prendre deux exemples, peut-être les plus emblématiques.
06:33Vous organisez jusqu'au 18 juillet le festival Contre-Courant qui se passe à Avignon.
06:39Déjà, le principe, c'est quoi ? Qu'est-ce qu'on va y voir ?
06:43Alors, c'est pendant le festival d'Avignon, c'est pas à Avignon, c'est sur l'île de la Barthelas,
06:48c'est un site qui appartient aux activités sociales, qui est tout proche.
06:52Et l'idée, c'est d'avoir, là aussi, permettre un accès à la culture,
06:57pour les électriciens et gaziers, mais pas que, c'est ouvert à tout public.
07:01Il y a des arts de rue, il y a du théâtre, c'est quelque chose de plus intimiste,
07:06parce que pour ceux qui connaissent Avignon, c'est plutôt...
07:09Ça vit, Avignon, hein, pendant le festival.
07:11Il y a beaucoup de monde, beaucoup, beaucoup de spectacles.
07:13Donc, c'est plus intimiste, c'est ciblé, les artistes sont en proximité,
07:18on peut discuter avec eux, il y a un temps de débat avant, après.
07:22Mais quelle différence avec ce qu'on peut voir à Avignon ?
07:24Notamment au off, parce que le festival off d'Avignon, c'est vibrerant.
07:28Il y a, je ne sais pas, des centaines de spectacles qui sont proposés.
07:34Je pense que la principale différence, c'est la proximité
07:36et le côté intimiste de l'événement.
07:39C'est-à-dire qu'on souhaite qu'il y ait du monde, bien entendu,
07:42mais on n'est pas, parce que pour avoir fait Avignon le off des spectacles,
07:46on peut avoir cinq, six par jour, de tout type, de toute...
07:49Moi, je l'ai fait aussi à la fin de la journée,
07:51on ne sait plus trop ce qu'on a vu au sixième.
07:51De la salle de 30 personnes à l'Anci, voilà.
07:55Là, on est sur quelque chose, et on est sur...
07:57Je pense que la culture a besoin de ce que j'appelle la médiation culturelle,
08:02c'est-à-dire qu'on doit apprendre à aimer,
08:04on doit apprendre à découvrir,
08:06et cette discussion, cette proximité permet d'avoir les échanges
08:09qui expliquent...
08:11On a des collègues qui viennent, qui voient,
08:13qui naturellement n'auraient pas été voir ce spectacle
08:15si on ne l'avait pas pris un peu par la manche pour dire, viens voir.
08:18Alors, est-ce que ça veut dire que ce sont des spectacles qui n'arrivent pas,
08:22j'essaie de comprendre, qui n'arrivent pas à se financer par ailleurs,
08:26et vous, vous leur permettez d'exister ?
08:28Est-ce que ça peut aller jusque-là ?
08:29Ah oui, oui, oui, bien sûr.
08:31On a un certain nombre d'artistes qui ont commencé avec nous,
08:35on fait des aides à la création,
08:37c'est-à-dire qu'on finance des aides à la création,
08:40les artistes nous présentent, ou une troupe nous présente leurs projets,
08:42on peut les aider à financer,
08:44on fait des résidences d'artistes,
08:45c'est-à-dire qu'on héberge des artistes pour qu'ils puissent répéter,
08:49travailler, parce que quand ils n'ont pas une représentation,
08:53ils ne gagnent pas leur vie, les artistes.
08:54Enfin, vous savez comment ça marche, c'est mal.
08:56Et donc, bien sûr, on aide,
08:57parce qu'on considère vraiment qu'aider la culture,
09:00c'est être acteur d'un monde meilleur.
09:05Oui, j'ai bien compris la logique.
09:07Vous organisez aussi un peu le pendant au Festival de Cannes,
09:11c'est une sorte de festival parallèle,
09:13qui s'appelle Vision Sociale.
09:14Vision Sociale, oui.
09:15Alors là aussi, c'est la même question,
09:16en quoi il est différent et évidemment complémentaire,
09:20parce qu'il y a cette idée-là du Festival de Cannes.
09:22Alors, on travaille sur une programmation,
09:24là aussi, j'insiste, parce que c'est ouvert et c'est gratuit.
09:29Et on travaille à des programmations très ciblées,
09:32on choisit une thématique, on choisit un parrain, une marraine,
09:35on a eu des parrains célèbres, des moins célèbres,
09:37nous, Stagravas a été parrain,
09:38Corinne Mazeroua a été marraine une année,
09:40enfin voilà.
09:43Et donc, on choisit une programmation
09:44qui vise, enfin, qui font un cinéma différent,
09:48une autre vision du monde.
09:51Vous ne verrez pas, Mission Impossible,
09:52la vision sociale, mais il y a d'autres choses.
09:55Et là aussi...
09:56Oui, mais il y a déjà,
09:57quand on prend la programmation,
09:58pardon, on vous interrompt,
09:59mais la programmation du Festival de Cannes,
10:01c'est déjà un cinéma...
10:03Oui, mais c'est complémentaire.
10:04C'est assez éditif, parfois engagé,
10:06donc il n'y a pas les tuches ou Mission Impossible
10:09en compétition officielle à Cannes.
10:11Ça ne se veut pas un festival parallèle
10:12ou un contre-festival,
10:14c'est en complémentarité,
10:16pour connaître un peu le Festival de Cannes aussi,
10:18et tout ce qui se passe à Cannes,
10:19au-delà de ce qu'on voit à la télé,
10:21il y a plein de choses qui se passent à Cannes
10:22autour du cinéma, pendant l'événement.
10:23C'est aussi un événement de business.
10:25Et nous, c'est...
10:25Oui, bien sûr, bien entendu.
10:27Mais nous, on veut être complémentaires,
10:29on veut avoir une vision,
10:30enfin apporter un angle différent
10:32et amener à réfléchir, là aussi,
10:34avec des temps de débat avec les réalisateurs,
10:37des temps de débat avec les acteurs, les actrices,
10:40et voilà, c'est ça qui est riche.
10:42Je mets les pieds dans le plat.
10:43Est-ce que la rentabilité, c'est un gros mot
10:44quand on parle de culture ?
10:49Rentabilité, comme ça, dit comme ça, brutalement, oui.
10:52Pourquoi ?
10:53Par contre, rigueur budgétaire,
10:55En même temps, un spectacle rentable,
10:57il va être vu par le plus grand nombre.
10:58Vous voyez ce que je veux dire ?
10:59Là, c'est ça, je suis bien placé pour en parler,
11:01je suis un syndicaliste.
11:02Et en même temps, je prône la rigueur budgétaire
11:05et la maîtrise budgétaire.
11:07C'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'on a une grande idée politique
11:10qu'il faut la financer dans une gabegie.
11:14Et la culture, c'est la même chose.
11:16La culture, elle a besoin de financement.
11:17Elle a besoin de financement public.
11:18Donc, on a besoin que chaque sou serve
11:21au rayonnement de la culture.
11:26Je repose la question.
11:28Un spectacle rentable, c'est un spectacle qui va durer
11:30et qui sera donc vu par le plus grand nombre.
11:32Et ça rejoint l'objectif de la culture pour tous, non ?
11:34Oui, mais après, la vraie question,
11:37c'est est-ce qu'on construit un spectacle
11:38pour qu'il soit rentable ?
11:39Et donc, on n'aura pas la même démarche
11:41et la même approche du sujet
11:42parce qu'il va falloir plaire au maximum de monde.
11:44C'est comme un artiste, quand il fait un tube,
11:46il ne sait pas qu'il fait un tube
11:47avant que ça devienne un tube.
11:48Donc, un chanteur, oui.
11:50Et donc, voilà.
11:50Donc, la rentabilité, ça ne me plaît pas trop
11:53quand on parle de culture, la rentabilité.
11:54Mais bien évidemment, c'est préférable
11:56qu'un spectacle soit vu
11:57pour qu'on puisse avec financer un autre spectacle.
12:03Et voilà, c'est la machine.
12:05Parce que, et on va terminer là-dessus,
12:06il peut y avoir aussi une dérive
12:08dans une culture subventionnée
12:11de spectacles qui, finalement, sont tellement élitistes
12:15qu'ils ne parlent qu'à un tout petit nombre de critiques.
12:19C'est là tout l'enjeu du juste équilibre à trouver.
12:22Parfois, effectivement, on a des financements publics
12:27qui permettent des créations,
12:28je vais le qualifier d'original,
12:30de très originales parfois.
12:31Moi, je les appelle perchés.
12:33J'ai vu des spectacles,
12:34des fois, il a fallu qu'on m'explique
12:35où on voulait en venir l'auteur.
12:37Et là, ce n'est pas de la culture.
12:38C'est plus excluant que rassembleur.
12:41C'est là qu'il faut trouver le bon équilibre.
12:43C'est-à-dire qu'il faut tester,
12:45il faut jauger, il faut présenter le truc.
12:47Est-ce que ça plaît ?
12:48Ça ne plaît pas.
12:49Il faut adapter.
12:50Et au fil des années, par exemple,
12:51sur Vision Sociale comme Contrecourant,
12:54on a adapté nos programmations,
12:55toujours en étant très exigeants
12:57sur ce qu'on voulait,
12:59mais en tentant de proposer
13:00des spectacles accessibles à tous.
13:02Merci beaucoup, Claude Pommery.
13:04À bientôt sur Bsmart4Change.
13:05Et bel été des festivals.
13:08On passe à notre débat.
13:09On va parler des directives européennes.
13:11Notre débat, il porte sur l'évolution
13:20des règlements européens,
13:21CSRD, le bilan extra-financier,
13:23CS3D, le devoir de vigilance,
13:25simplification nécessaire
13:27ou recul désastreux.
13:29Voilà notre titre.
13:29On en parle avec Natacha Tréant.
13:31Bonjour, bienvenue.
13:32Bonjour.
13:32Vous êtes enseignante chercheuse
13:33à l'Université Grenoble-Alpes
13:35et Franck Amalric, bonjour.
13:37Bonjour.
13:37Bienvenue à vous aussi,
13:38sponsor domaine d'excellence,
13:39Sustainability,
13:40au cabinet de conseil.
13:41Square Management,
13:42on va commencer par le bilan extra-financier,
13:44la CSRD.
13:45La première vague de rapports,
13:47elle est passée,
13:48celle qui concerne
13:48les plus grosses entreprises.
13:50Finalement,
13:51comment ces grands groupes
13:51ont passé l'obstacle ?
13:53Qu'est-ce que vous pourriez,
13:54qu'est-ce que vous pouvez en dire,
13:55Natacha Tréant ?
13:56Alors, par rapport à cette approche-là,
13:59sur, grosso modo,
14:00l'ensemble de la données des rapports,
14:01c'est assez étonnant
14:03parce qu'il y a beaucoup de grandes entreprises
14:04qui disaient, en fait,
14:05on avait 80% des données.
14:07On les avait déjà.
14:07On les avait déjà.
14:08Donc, en fait, par contre,
14:10effectivement, il y a eu un gros travail,
14:11en fait,
14:12d'organisation,
14:14de mise en place.
14:15Mais c'est surtout par rapport,
14:16en fait,
14:16aux conséquences,
14:17à mon sens,
14:18plus sur la nouvelle réglementation
14:20qui est importante
14:21et par rapport,
14:21notamment,
14:21aux nouveaux seuils qui sont mis en place
14:23et les risques qui en découlent.
14:24Oui, on va évidemment en parler.
14:26Il y a notamment
14:26des grandes banques européennes
14:28qui ont publié
14:30leur bilan extra-financier.
14:32Franck Amalek,
14:33quels résultats ?
14:34Est-ce qu'elles ont toutes joué le jeu
14:35de la même façon ?
14:35J'imagine que non.
14:37Absolument pas.
14:37Oui.
14:38Absolument pas.
14:39Nous, on a fait un benchmark
14:41des 50 grandes banques européennes.
14:43On a regardé
14:44leur rapport CSRD
14:46et une des grandes questions,
14:48c'est qu'est-ce qu'elles allaient publier.
14:49Oui.
14:49En fait, dans la CSRD,
14:50il y a un élément
14:51qui est un peu paradoxal,
14:52c'est que
14:53vous devez publier
14:54ce que vous considérez
14:55comme matériel.
14:56Donc, il y a cette analyse
14:57de double matérialité.
14:59Mais la législation
15:01laissait les entreprises
15:02assez libres
15:03pour réaliser cette analyse
15:04de double matérialité.
15:06Pour faire simple,
15:07il y avait 10 grands chapitres
15:08à publier
15:09et on a regardé
15:10la moitié des banques
15:11ne publient que 4 chapitres,
15:13donc sur le climat,
15:15sur l'eau sociale,
15:16enfin leurs ressources humaines,
15:17sur les clients
15:18et puis sur la gouvernance.
15:20Et puis, il y en a
15:21qui ont publié
15:21beaucoup plus de choses
15:22sur la biodiversité,
15:24sur la pollution,
15:25sur l'eau.
15:25Et donc,
15:26ça rend l'exercice,
15:27vous voulez,
15:28de faciliter la comparaison
15:29entre entreprises,
15:30mais comme elle publie
15:31des choses quand même
15:32très différentes,
15:33puisqu'elle ne publie pas
15:34toutes les mêmes chapitres,
15:34cette comparaison devient difficile.
15:36Oui, mais est-ce que
15:37ça ne favorise pas ?
15:39Parce que comme vous le dites,
15:40c'est un outil de comparaison.
15:41On va voir que dans l'évolution,
15:42effectivement,
15:43il s'est un peu affaibli,
15:44mais c'est un outil de comparaison.
15:45Est-ce que ça ne favorise pas
15:47les banques
15:48qui ont été les plus transparentes,
15:49d'une certaine façon ?
15:51Écoutez,
15:51on va le voir.
15:53On verra.
15:53On va voir si ça va générer
15:54des risques de réputation,
15:56si elles vont être soumises
15:57à des interrogations
15:58de la part
15:59de leurs parties prenantes,
16:01des acteurs
16:01de la société civile.
16:03On va voir.
16:03Maintenant,
16:04la législation
16:04va évoluer.
16:06Et donc,
16:06ce jeu finalement
16:08d'adaptation,
16:09d'évolution
16:09dans le temps
16:10des rapports,
16:12il est un peu interrompu
16:13puisqu'on ne sait pas
16:14finalement
16:14quelle est exactement
16:16la structure des rapports
16:18qu'elles devront publier
16:19d'ici un année prochain.
16:20Oui,
16:21ce que sera
16:22ce nouvel environnement
16:24autour du bilan extra-financier
16:26puisqu'il y a eu
16:27un recul
16:28qui a été décidé
16:29par le Conseil européen.
16:30On va dire
16:30que c'est l'organisme
16:31qui regroupe
16:32les représentants
16:33des États,
16:34mais ça doit encore
16:35être voté au Parlement
16:36à l'automne.
16:37Donc effectivement,
16:38on est un peu encore
16:38dans cette incertitude.
16:40Il y a quand même,
16:41alors c'est le mot
16:41« backlash »
16:42qu'on a beaucoup employé ici,
16:43retour en arrière,
16:44ce climat général.
16:45Votre avis déjà
16:46sur la démarche,
16:47la décision du Conseil européen
16:48de notre achatréant ?
16:49Alors,
16:50juste par rapport à ça,
16:50il y a eu véritablement
16:51en tout cas effectivement
16:52une montée de boucliers
16:53par rapport notamment
16:54à tout ce qui est
16:54plutôt association patronale
16:56pour dénoncer
16:57en fait la lourdeur
16:58et puis évidemment
16:59par rapport au rapport Draghi.
17:01Mais surtout,
17:01ce que je voudrais
17:02mettre en avant,
17:03c'est justement
17:03le fait de dire
17:04« attention,
17:05ça va être trop contraignant
17:06pour nous »,
17:07mais au contraire,
17:07je pense que c'est l'inverse.
17:09C'est-à-dire,
17:09je voudrais juste alerter
17:10par rapport au risque.
17:11Maintenant,
17:11donc on est à un seuil,
17:12c'est 1 000 personnes
17:13et donc 450 millions d'euros
17:15de chiffre d'affaires.
17:16Et puis justement,
17:17par un souci d'alléger
17:18en fait les exigences,
17:19on dit « ils ont mis en place
17:20ce qu'on appelle
17:21un value chain cap »,
17:22c'est-à-dire le fait
17:22que dorénavant,
17:23une entreprise
17:24qui est soumise
17:25à la CSRD
17:26ne pourra pas exiger
17:27des informations
17:28qui vont à des entreprises
17:30non soumises à la CSRD
17:31qui sont trop importantes.
17:33Donc l'idée aujourd'hui,
17:33une entreprise
17:34qui n'est plus soumise
17:34à la CSRD
17:35va pouvoir en fait
17:36utiliser les normes volontaires.
17:38Sauf que les normes volontaires,
17:38elles étaient en fait
17:39à l'origine prévues
17:40pour des PME.
17:41Et très rapidement,
17:42les normes volontaires aujourd'hui,
17:43vous avez deux modules.
17:44Un premier module
17:45dans lequel en fait,
17:46on dit « le scope 3,
17:47c'est plus obligatoire ».
17:48Et puis la chaîne de valeur,
17:49elle est exclue.
17:51Et puis un deuxième module,
17:51un peu plus avancé,
17:52on dit « le scope 3,
17:53c'est toujours pas obligatoire,
17:54mais si pertinent ».
17:55Et en termes d'analyse des risques,
17:57c'est un peu plus poussé.
17:58Mais par exemple,
17:59on va dire,
18:00si jamais il y a des événements
18:01qui sont avérés
18:02en termes de travail forcé,
18:03etc. dans la chaîne de valeur,
18:04et si jamais vous avez
18:05un plan de transition,
18:06il doit effectivement
18:07prendre en compte
18:07la chaîne de valeur,
18:08mais si c'est possible.
18:10Donc c'est très, très léger.
18:11Et du coup, pour moi,
18:12les risques,
18:13et c'est pour ça
18:13que c'est assez étonnant,
18:14ça va à l'encontre
18:15de ce qu'on pouvait imaginer.
18:16Le premier risque,
18:17c'est que vous comprenez bien
18:18que les entreprises fournisseurs
18:20en Europe
18:21qui sortent de la CSRD
18:25le principal risque pour elles,
18:27c'est qu'elles vont perdre du business.
18:28Elles vont perdre du business,
18:29pourquoi ?
18:30Quand vous êtes
18:30un grand donneur d'ordre,
18:31en fait,
18:32quels sont les critères ?
18:33Vous prenez les critères de coût,
18:34vous prenez les critères
18:35de sécurisation
18:36de vos supply chain,
18:37et puis vous prenez
18:37des critères en termes
18:38de décarbonation.
18:39Si je prends simplement
18:40sur la chaîne de valeur,
18:41si je prends simplement
18:43sur la chaîne de valeur,
18:44en fait,
18:45ce que demandait la CSRD avant,
18:47c'était justement
18:47de faire une cartographie
18:48de sa chaîne de valeur,
18:49d'aniser la résilience, etc.
18:50Donc aujourd'hui,
18:51un donneur d'ordre,
18:52il n'est plus capable
18:52d'avoir une transparence
18:54des risques
18:54et de pouvoir comparer
18:55les entreprises
18:55par rapport aux autres.
18:56Donc il va plutôt prendre
18:57des entreprises
18:58qui restent soumises.
18:59Oui, j'ai compris.
19:00Et c'est pareil
19:00sur la décarbonation.
19:01J'ai compris.
19:03Franck Améric,
19:03ce que nous dit
19:05Natacha Trehan,
19:06c'est qu'en fait,
19:07sous couvert de simplification,
19:08on va se retrouver
19:09avec des grandes entreprises
19:10qui resteront soumises
19:11à cette CSRD,
19:13avec des choix
19:14qui vont être quasi
19:14impossibles à faire
19:16ou une sorte
19:18d'indécision
19:20pour ces grands donneurs d'ordre.
19:22Votre avis ?
19:22Je pense qu'il y a
19:24un vrai risque.
19:25Il faut revenir
19:26aux raisons
19:27qui ont présidé
19:28à la CSRD.
19:30Il était dit
19:31très clairement
19:31que vous avez
19:32tout un tas d'acteurs
19:33qui ont besoin
19:34de données
19:34sur la manière
19:35dont les entreprises
19:36gèrent
19:37les enjeux
19:39de durabilité,
19:40les banques,
19:41les donneurs d'ordre,
19:41etc.
19:42Et que cela
19:44allait générer
19:45des coûts
19:45pour les entreprises.
19:46Et afin de réduire
19:47ces coûts-là,
19:49la CSRD
19:50proposait
19:50d'avoir un cadre commun.
19:52D'accord ?
19:52Donc la CSRD
19:53au départ
19:53voulait être
19:54une solution
19:55pour adresser
19:57ce problème
19:57de la demande
19:58d'informations
19:59aux entreprises
19:59afin d'avoir
20:00un cadre commun,
20:02la comparabilité
20:03et réduire
20:03les coûts
20:04que cela allait
20:04générer
20:05pour les entreprises
20:06dans ce sens.
20:07Avec étape par étape
20:07toutes les entreprises
20:08qui devraient
20:09qu'elles devraient
20:11qu'elles devraient
20:12en cause.
20:13Pas en regardant
20:14ce qui s'était passé
20:15en se disant
20:16comment on peut simplifier.
20:17Parce qu'on a remis
20:18en cause
20:18avant de voir
20:19les premiers rapports.
20:20Ce qui est quand même
20:20assez extraordinaire.
20:21Et donc,
20:21on va se retrouver
20:22avec ce problème-là.
20:23Une multiplicité
20:24de demandes
20:25de données
20:26qui vont être
20:26adressées
20:27à différents endroits.
20:27Parce que les donneurs
20:28d'ordres
20:28qui eux
20:29sont les grandes entreprises
20:30qui eux
20:32elles sont soumises
20:33à la CRSRD
20:34elles vont continuer
20:35d'adresser des demandes
20:37à leurs bénisseurs.
20:38Et puis,
20:39il y a toute la problématique
20:40des risques.
20:40Il y a quand même
20:41la Banque Centrale Européenne
20:42qui vient d'émettre
20:43un avis
20:44en disant
20:44il y a quelques semaines
20:46en disant
20:46il ne faut surtout pas
20:47trop rehausser les seuils
20:49parce que les banques
20:50ont besoin de données
20:51pour gérer
20:52les risques de durabilité.
20:53Donc,
20:54la Banque Centrale Européenne
20:55propose un seuil
20:56de 500.
20:56ce qui correspondrait
20:58à l'ancienne NFRD
20:59donc ce qui serait
20:59tout à fait cohérent.
21:00Et juste en termes de risque
21:01ce qu'on ne se rend pas compte
21:02aussi c'est qu'aujourd'hui
21:03vous êtes un grand
21:04donneur d'ordres en Europe
21:05mais c'est-à-dire qu'à terme
21:06vous avez plutôt
21:06des sourcés en Chine.
21:07Pourquoi ?
21:08Parce qu'aujourd'hui
21:08quel est le seul pays au monde
21:10qui a fait un copier-coller
21:10de la CRD ?
21:12C'est la Chine.
21:13Et en 2030
21:13la Chine estime
21:14que ce qu'elle veut
21:15c'est que l'ensemble
21:16des standards soient déployés
21:17pas simplement au niveau
21:18des grandes entreprises
21:18mais aussi des PME.
21:20Donc ça veut dire
21:20qu'un donneur d'ordres
21:21en Europe
21:22il sélectionne ses fournisseurs
21:22sur trois critères
21:23le coût, la sécurisation
21:24la décarbonation.
21:26Malheureusement
21:26il aura tout en Chine
21:27à partir de 2030.
21:28Donc effectivement
21:29il est essentiel
21:30et je suis d'accord avec vous
21:30d'abaisser les seuils
21:32à minima à 500 personnes
21:33puis de simplifier.
21:34Oui il faut simplifier
21:35pour éviter que ça devienne
21:36effectivement
21:36la gaz.
21:37Parce qu'effectivement
21:38c'était trop compliqué
21:39on m'a souvent dit
21:41800 pages
21:42on a l'impression
21:43d'être face à un Everest
21:44bon les 800 pages
21:45ne concernaient pas
21:46toutes les entreprises
21:47et en fait...
21:48Il y a eu
21:48beaucoup de débats
21:50qui ne sont pas
21:51été basés
21:52sur une lecture fine
21:53des textes
21:54d'accord ?
21:55On entend
21:551000 points de données
21:56ou 1200, 1300
21:58mais ça c'est si vous devez
21:59répondre à toutes les exigences
22:01en fait il y a
22:03dans la CSRD
22:04cette idée de dire
22:05vous ne devez produire
22:07que les données
22:08qui sont pertinentes
22:09pour vous
22:10c'est-à-dire
22:10qui sont matérielles
22:11et donc ça veut dire
22:12que vous pouvez choisir
22:13nous nous avons accompagné
22:15des petites entreprises
22:16elles étaient très très loin
22:17des 1000 points de données
22:18Tout à fait
22:19après la liste de double matériel
22:20donc il y avait
22:21dans le texte de lui-même
22:22des provisions
22:23pour simplifier
22:24l'exercice
22:25auprès
22:26pour les entreprises
22:27Oui
22:27effectivement
22:28et donc
22:29moi ce que j'entends
22:30c'est un recul
22:31presque à contre-courant
22:33d'une certaine façon
22:33le Parlement européen
22:36enfin le Conseil européen
22:37et le Parlement
22:38ils font de la politique
22:39et ils sont aussi
22:40le résultat
22:40des élections européennes
22:42d'il y a un an
22:43c'est aussi un message
22:43que les électeurs
22:44ont envoyé
22:46est-ce qu'il y a encore
22:47une fenêtre
22:48pour ne pas
22:49reculer
22:51autant que prévu
22:52c'est-à-dire
22:52avant l'automne
22:54Non non
22:55c'est ce que vous disiez
22:55quelque part
22:56rien n'est joué quand même
22:57donc je pense qu'il faut
22:58rester quand même
22:58assez optimiste
22:59et puis le fait
23:00de pouvoir
23:00oui il est important
23:02il faut être pragmatique
23:02il faut entendre aussi
23:03qu'on dit les entreprises
23:04donc oui il est important
23:05de simplifier
23:05et je pense aussi
23:07que les cabinets de conseil
23:08ont eu aussi
23:09quelque part
23:09une responsabilité
23:10c'est-à-dire
23:11qu'à vouloir aller trop
23:12dans l'excellence
23:13ça a été à un moment donné
23:14un ennemi quelque part
23:15le mieux est l'ennemi
23:16du bien quelque part
23:17mais sinon
23:18oui il faut rester optimiste
23:20et je crois beaucoup
23:21en fait
23:21à la possibilité quand même
23:22qu'on aille plutôt
23:23vers un seuil
23:24à 500 personnes
23:24qu'à 1000 personnes
23:25et simplifier
23:26oui ce serait bien
23:27Effectivement
23:28avec ce qui était
23:30quand même
23:30le principe
23:31c'est la comparaison
23:32les entreprises
23:33qui ont joué le jeu
23:34qui ont fait des efforts
23:36est-ce qu'elles vont
23:37finalement en pâtir
23:38ou au contraire
23:39d'après vous
23:39continuer d'en bénéficier ?
23:43Je pense que c'est
23:44trop tôt
23:45pour se prononcer
23:46là-dessus
23:47parce qu'il y avait
23:49un mouvement
23:49qui était enclenché
23:50qui a été interrompu
23:51quand même
23:52donc tous les acteurs
23:53qui se sont penchés
23:54sur la CSRD
23:54maintenant ils sont
23:55un peu en pause
23:57on va regarder
23:57est-ce que
23:58je pense que les acteurs
23:59qui se sont mis
24:00d'abord les grands acteurs
24:02a priori
24:02c'est-à-dire les entreprises
24:03qui ont plus des seuils
24:04même les plus élevés
24:05dont on parle
24:06eux ils vont continuer
24:07à produire la CSRD
24:09donc notamment
24:09les grandes banques
24:10les grandes entreprises
24:11françaises
24:12donc eux ils ont
24:13enclenché le mouvement
24:14il y avait une marche
24:15à franchir
24:16ce que vous avez dit
24:16il y avait un problème
24:17de réorganisation
24:18de la manière
24:19dont on publiait
24:19donc ça c'est fait
24:21et maintenant
24:21ils vont être
24:22dans un processus
24:23de réplication
24:24est-ce que la CSRD
24:26va véritablement
24:27faire ce qui était
24:28son objectif
24:29c'est-à-dire
24:29inciter les entreprises
24:31à adopter des modèles
24:33qui soient plus alignés
24:34avec nos engagements
24:35en termes de durabilité
24:36ça c'est beaucoup
24:38trop tôt pour le dire
24:39merci beaucoup
24:40merci à tous les deux
24:41et à bientôt
24:42sur Be Smart for Change
24:43on passe tout de suite
24:43à notre rubrique
24:44prêt pour l'impact
24:45êtes-vous prêt
24:51pour l'impact
24:52c'est la question
24:52que je pose
24:53chaque semaine
24:54à une personnalité
24:55qui compte
24:56dans l'économie française
24:57aujourd'hui je reçois
24:58Nicolas Joly
24:58bonjour
24:59bonjour Thomas
24:59vous êtes le directeur général
25:00du groupe ICAD
25:02évidemment on va être
25:03dans le secteur de l'immobilier
25:04on va parler de l'adaptation
25:05de nos villes
25:06à ce changement climatique
25:08mais peut-être le sens
25:08du mot impact
25:09c'est un mot
25:10qu'on met un peu
25:11à toutes les sauces
25:11quel sens vous lui donnez
25:13dans vos métiers
25:13c'est un mot
25:15qui a un sens très fort
25:16pour nous
25:16ICAD c'est un acteur
25:17de la ville
25:18depuis 70 ans
25:19plus de 70 ans
25:20et donc l'impact
25:21pour nous
25:22il prend plusieurs dimensions
25:23c'est d'abord
25:23l'empreinte qu'on a
25:25dans la ville
25:25qu'on a la chance
25:26de faire un métier
25:27qui est extrêmement concret
25:28un métier qui se voit
25:29là aujourd'hui
25:30on est à Paris
25:31donc on voit la marque
25:32que Haussmann a laissée
25:34effectivement autour de nous
25:35mais plus concrètement
25:36construit des villes
25:38pour des gens
25:39qui vivent dedans
25:39et donc c'est avant tout
25:41cette marque là
25:42l'impact
25:43c'est aussi
25:43l'empreinte carbone
25:44qu'on laisse
25:45et c'est un sujet
25:46qu'on aura je pense
25:46l'occasion de développer
25:47qui est essentiel pour nous
25:48effectivement
25:50c'est un secteur
25:51qui est des premiers contributeurs
25:53au gaz à effet de serre
25:54c'est un gros émetteur
25:55de gaz à effet de serre
25:55le bâtiment
25:56voilà
25:56donc on est en responsabilité
25:58sur ces sujets là
25:59à un moment
25:59où on traverse une crise
26:01mais c'est une crise
26:02qui va nous permettre
26:03de nous transformer
26:04en embarquant
26:05ces sujets
26:06d'empreinte carbone
26:07et ces questions là
26:08vous le disiez
26:08plus de 70 ans d'existence
26:10depuis quand
26:12ils deviennent stratégiques ?
26:14les sujets carbone
26:14pour un groupe comme ICAD
26:15ça fait plus de 20 ans
26:16plus de 20 ans
26:17on s'occupe de ces sujets là
26:18qu'on embarque
26:20sur nos métiers
26:21et puis
26:22on embarque aussi
26:23un autre enjeu
26:24qui est celui
26:24de la biodiversité
26:25parce qu'on est
26:26à une échelle
26:27qui est l'échelle du quartier
26:28pas juste à construire
26:30des immeubles
26:30construire des quartiers
26:31et c'est là aussi
26:32le sens de l'impact
26:33on a un impact
26:34dans la vie des gens
26:35ce qu'on fait chez ICAD
26:37c'est deux métiers
26:38on fait boulot dodo
26:39on est investisseur
26:40on a une foncière
26:42qui a à peu près
26:432 millions de mètres carrés
26:44alors ça parle peut-être
26:45pas à vos téléspectateurs
26:45mais c'est l'équivalent
26:46de la moitié de la défense
26:47si vous voulez
26:48en bureau
26:48et puis on construit
26:50des logements
26:50on construit
26:51tous les 5 ans
26:53l'équivalent de la ville
26:54de Chambéry
26:54ou de Lorient
26:55on construit
26:565300 logements par an
26:57et donc
26:58on est dans la vie des gens
27:00on embarque
27:01ces sujets
27:01de transformation d'usage
27:03qui sont très très forts
27:04avec nous
27:04voilà donc ça
27:05c'est de l'impact
27:06et avec des bâtiments
27:07évidemment
27:07quand vous construisez
27:08aujourd'hui
27:08un nouveau bâtiment
27:10des immeubles de bureaux
27:11ou d'habitation
27:12c'est pour
27:13je ne sais pas
27:1450 ans
27:1580
27:15enfin bon
27:16au moins 30 ans
27:17parce que
27:18ce qu'on s'est mis
27:19en baseline
27:20nous c'est bâtir
27:20la ville de 2050
27:21on va revenir là-dessus
27:23et c'est au moins
27:23pour 30 ans
27:24donc il faut la renoncer
27:25mais je vous pose cette question
27:25parce que vous dites
27:26on a pris le virage
27:27il y a 20 ans
27:28ça veut dire
27:28est-ce que
27:28les bâtiments
27:29que vous avez construits
27:30il y a 20 ans
27:31ils sont adaptés
27:33à la ville d'aujourd'hui
27:34ou est-ce qu'il faut encore
27:35les adapter ?
27:36il faut encore
27:37les adapter
27:38je vais vous prendre
27:38l'exemple de nos bureaux
27:40justement
27:40on a des enjeux
27:42pour passer les échéances
27:43du décret tertiaire
27:44et on a un premier point
27:46de passage à 2030
27:47finalement
27:48chez nous
27:48il est assez limité
27:49c'est juste
27:49150 millions d'euros
27:50d'investissement
27:51sur un portefeuille
27:52de 6 milliards et demi
27:53qu'on a déjà
27:54conçu nos bâtiments
27:56on avait le premier
27:57immeuble de bureau
27:57qui était justement
27:58ESG compatible
28:01donc on a anticipé
28:03et il faut continuer
28:03d'anticiper
28:04parce que la ville
28:05de 2050
28:05en fait elle va se bâtir
28:07dans la prochaine mandature
28:08on l'a bâti déjà
28:09on a déjà un certain
28:10nombre d'exemples
28:11vous avez créé d'ailleurs
28:12un centre de formation
28:13qui s'appelle
28:14ICAD Climate School
28:15alors pourquoi
28:16vous l'avez fait ?
28:17c'est pour que
28:17peut-être
28:18est-ce que c'est pour que
28:19tout le monde soit convaincu
28:20tiens déjà
28:20en interne ?
28:22vous avez raison
28:22je pense qu'on ne peut pas
28:23pousser les gens
28:24à avancer
28:24si vous ne leur donnez pas
28:25les éléments
28:26pour comprendre les enjeux
28:27l'ICAD Climate School
28:29qu'on a créé
28:29il y a deux ans
28:30à l'automne 23
28:31ça avait déjà
28:32cette ambition
28:33de se dire
28:34comment on embarque
28:35l'ensemble
28:36de l'entreprise
28:37quand je dis
28:38l'ensemble
28:38c'est aussi
28:38les métiers transverses
28:39parce qu'on peut se dire
28:40c'est avant tout
28:41les opérationnels
28:42mais non
28:42c'est aussi
28:43les métiers transverses
28:44chez ICAD
28:45on est une petite société
28:46on est 1000 personnes
28:47mais vous avez
28:48une part importante
28:49de métiers transverses
28:50donc ça a fonctionné
28:51en trois temps
28:51on les a sensibilisés
28:53tout le monde a suivi
28:54des modules
28:54d'e-learning
28:55pour se sensibiliser
28:56aux enjeux
28:56ensuite on les a fait travailler
28:58se dire
28:59mais à votre niveau
28:59comment vous pouvez
29:00contribuer
29:01à la stratégie RSE
29:03de la société
29:03qui vise
29:04un net zéro
29:052050
29:06et une réduction
29:07sur nos trois scopes
29:08de 28%
29:09comment vous pouvez
29:10très concrètement agir
29:11remonter une centaine
29:12d'initiatives
29:13qu'on a arbitré
29:14au niveau COMEX
29:14un exemple
29:15les achats
29:15par exemple
29:16quand on est ICAD
29:18on est prescripteur
29:19en fait
29:20quand on va construire
29:20des immeubles
29:21on va passer
29:21des contrats
29:22etc
29:22et donc intégrer
29:24ces enjeux RSE
29:25dans nos contrats
29:26fait qu'on agit
29:28sans être
29:28directement opérationnel
29:30et donc
29:30c'est ça
29:31qu'on a voulu faire
29:32avec l'ICAD
29:33Climate School
29:34et maintenant
29:35troisième temps
29:36les équipes
29:36sont incentivées
29:38à ces sujets là
29:38c'est à dire que
29:39chacun a
29:40dans ses objectifs
29:41un objectif RSE
29:42qui le concerne directement
29:43la quasi totalité
29:45de nos managers
29:45et plus de 80%
29:47de nos non-managers
29:48en 2024
29:48c'est un pourcentage
29:49qui a vocation à croître
29:50donc ça veut dire
29:51qu'ils sont aussi
29:52rétribués
29:52en fonction de l'atteinte
29:54de ces objectifs là
29:55c'est comme ça
29:55qu'on traduit concrètement
29:57une stratégie RSE
29:58à l'échelle de l'entreprise
29:59quelques chiffres
30:00de clé du groupe ICAD
30:03la valeur du patrimoine
30:04on est à fin de l'année 2024
30:066,4 milliards d'euros
30:08le chiffre d'affaires
30:09d'ICAD promotion
30:10c'est 1,2 milliard
30:12en 2024
30:121,8 millions de mètres carrés
30:15de surface d'actifs
30:16plus de 700 entreprises
30:17locataires
30:18alors vous annoncez
30:20vouloir bâtir effectivement
30:21cette ville de 2050
30:22j'ai regardé sur votre site
30:24plus mixte
30:25plus innovante
30:25plus durable
30:26on va reprendre ces termes là
30:27et peut-être
30:28s'appuyer sur
30:29en venant là
30:31ici pour enregistrer
30:33des histoires
30:33je me disais
30:34c'est pas possible
30:34ça fait déjà un an
30:35qu'on a vécu
30:36les Jeux Olympiques
30:37c'était un peu nostalgique
30:38pour être là
30:38vous devez l'être aussi
30:39parce que vous avez
30:40contribué
30:42en construisant
30:44ou en participant
30:44à la construction
30:45du village des athlètes
30:46c'est ça ?
30:46oui tout à fait
30:47ICAD
30:47alors à titre personnel
30:48moi j'ai pris le train en marche
30:49il y a un peu plus de deux ans
30:50mais quand j'ai rejoint ICAD
30:51ce qui m'a frappé
30:52justement
30:52c'est cette dynamique collective
30:55autour des Jeux Olympiques
30:57et ce que je trouve
30:58particulièrement inspirant
31:00dans le village
31:01parce qu'on n'a pas
31:02bâti une partie
31:02du village des athlètes
31:03pour donner quelques chiffres
31:05c'était plus de 600 logements
31:0650 000 mètres carrés
31:07donc moi ce qui m'a frappé
31:08c'est qu'on l'a fait
31:09on l'a fait
31:10c'est-à-dire qu'on a réussi
31:11à bâtir
31:12aujourd'hui
31:13un quartier de la ville 2050
31:15et ça on a montré
31:16que c'était possible
31:17de faire un projet
31:18qui tourne
31:19avec une empreinte carbone
31:20divisée par deux
31:21alors il nous a fallu
31:22les Jeux Olympiques
31:23pour ça
31:23parce que ça a eu des impacts
31:24sur la manière de travailler
31:25c'est-à-dire qu'on s'est mis ensemble
31:28avec les industriels
31:29les architectes
31:30nous
31:30et on a travaillé
31:31avec un seul objectif
31:32qui était de sortir
31:33en temps et en heure
31:34ce projet-là
31:35de manière extrêmement innovante
31:36ça a donné lieu
31:37à un certain nombre
31:38d'innovations
31:39y compris réglementaires
31:40et ça a fonctionné
31:42et donc on a ce quartier
31:42la ville 2050
31:44qui est mixte
31:45en termes d'usage
31:45comme vous l'évoquiez
31:47mais ça veut dire
31:47qu'il faut
31:48on va évidemment détailler
31:49mais il faut un événement
31:51comme les JO
31:51avec donc tout ce que ça suppose
31:53de moyens financiers
31:55mais aussi de volonté politique
31:56pour réussir à faire ça
31:57c'est-à-dire que
31:58c'est pas duplicable
31:59évidemment c'est ça la question
32:01on a montré
32:01que ça peut marcher
32:02et donc il faut continuer
32:03à s'en inspirer
32:04et d'ailleurs c'est ce qui se passe
32:05on le voit aujourd'hui
32:06dans des sujets
32:07de simplification
32:08sur des autorisations administratives
32:10la réversibilité
32:11des bâtiments
32:12etc.
32:12c'est des choses
32:13qui sont directement inspirées
32:14je vous disais
32:15on a déposé
32:16un certain nombre
32:16d'atex
32:17alors c'est un jargon
32:18un peu technique
32:18pour dire
32:19c'est des innovations
32:20expérimentales
32:21c'est pas un brevet
32:22mais ça y ressemble
32:22exactement
32:23avec Saint-Gobain
32:29par exemple
32:29des cloisons amovibles
32:30nous on a fait
32:31des douches
32:33en bois
32:34sans ressaut
32:35donc c'est des choses
32:35plus inclusives aussi
32:36et ça c'est des choses
32:37dont on peut se servir
32:38et qu'on peut réutiliser
32:39donc oui bien sûr
32:41il a fallu les JO
32:41pour se donner
32:42cette impulsion là
32:43mais on a vu
32:43que ça marchait
32:44et c'est aujourd'hui
32:45ce qu'on est en train
32:45de reproduire
32:46nous
32:46notre échelle
32:47sur d'autres territoires
32:48qu'on a à Bordeaux
32:49on a 30 hectares
32:51qu'on est en train
32:51de retravailler
32:52de la même façon
32:52donc c'est un exemple
32:54inspirant
32:54qu'on utilise
32:55quand on parle
32:56de construction
32:56bas carbone
32:57évidemment
32:57c'était l'un des objectifs
32:58de ce village olympique
33:01on va rester sur cet exemple
33:02qui est un peu la vitrine
33:03pour le groupe ICAD
33:04quel choix vous avez fait
33:05pour remplir les objectifs ?
33:07alors en fait
33:08il y a du réemploi
33:09il y a plein de choses
33:11il y a plein de choses
33:12ça part déjà
33:12de la conception
33:13c'est à dire la manière
33:14même la conception
33:15bioclimatique
33:16la manière
33:17dont vous allez disposer
33:19les bâtiments
33:19en quinconce etc
33:20pour permettre
33:22des mouvements
33:22du rafraîchissement
33:24naturel
33:24il y a plein de sujets
33:25low tech
33:26qui sont intégrés
33:28ensuite vous avez
33:28des matériaux biosourcés
33:30beaucoup de bois
33:31par exemple
33:32vous avez ensuite
33:33des énergies renouvelables
33:34on a de la géothermie
33:35avec des boucles d'eau
33:36dans le sol
33:36qui font qu'on n'a pas
33:38de climatisation
33:39à proprement parler
33:40mais tout ça va permettre
33:41chauffage
33:42refroidissement
33:43etc
33:43avec une empreinte
33:45carbonée différente
33:46et puis
33:47comme je vous le disais
33:48on réfléchit
33:48à l'échelle du quartier
33:49donc là on intègre
33:50des îlots de fraîcheur
33:51des forêts urbaines
33:53voilà
33:53et c'est ce qui fait
33:54toute la différence
33:55avec juste
33:55juxtaposé des immeubles
33:57donc c'est toutes ces innovations
33:59qu'on a embarquées
34:00pour venir
34:01aboutir à un projet
34:03qui l'a fait
34:03qui a réduit
34:04l'empreinte carbone
34:04alors on va effectivement
34:06parler tout de suite
34:07de l'adaptation
34:07de nos villes
34:08aux chaleurs extrêmes
34:09et alors chaque semaine
34:11je demande à l'invité
34:12du grand entretien
34:13de poser une question
34:13à celui qui arrive
34:15et là c'était
34:15Arnaud Brunettière
34:16le patron de
34:16Missens
34:17qui était ici
34:18la semaine dernière
34:19et qui pose cette question
34:20alors que nous tournons
34:23cette émission
34:23en plein cœur
34:24d'une épisode de canicule
34:26qui touche la France
34:28et l'Europe
34:28quels sont pour vous
34:30les principaux défis
34:32qui cadent
34:33doit relever
34:34pour concevoir
34:35des bâtiments
34:35qui permettent
34:36de faire face
34:37à des phénomènes
34:38météorologiques
34:40extrêmes
34:41et qui deviennent
34:42de plus en plus fréquents
34:43merci
34:44et merci à Arnaud Brunettière
34:47pour cette question
34:48on va continuer
34:49d'y répondre
34:50mais en fait
34:50plus que sur
34:52les nouveaux bâtiments
34:54ou les nouveaux projets
34:55ce que je voudrais savoir
34:57c'est comment on fait
34:58sur les
34:59je ne sais pas
35:0080% je crois
35:01de la ville de 2050
35:02elle est déjà construite
35:03donc comment on fait
35:04pour l'adapter
35:05je dirais que c'est presque ça
35:06le plus gros défi
35:07c'est qu'on était
35:09historiquement des promoteurs
35:10de neuf
35:11on le sera toujours
35:12mais on doit aussi être
35:13des promoteurs de l'existant
35:14donc peut-être
35:15le plus gros défi
35:16c'est comment on s'adapte
35:17nous-mêmes
35:18comment on évolue
35:19c'est-à-dire
35:19en train de traverser
35:20une crise
35:21il ne faut pas penser
35:23qu'on ressortira
35:24comme avant
35:25il faut qu'on en sorte
35:26transformé
35:26on ne doit pas gâcher
35:28cette crise
35:28et c'est justement
35:29tout ça qu'on embarque
35:30et ça se traduit
35:31très concrètement
35:32je vais vous donner
35:32un exemple
35:33parce que justement
35:33on a livré
35:35un immeuble de bureau
35:36dans notre parc
35:37de Rungis
35:37qui est un immeuble
35:39qu'on a loué
35:40à Fibor
35:41qui est une société
35:41de Vinci Énergie
35:43c'est un immeuble
35:43de bureau
35:44d'un peu moins
35:44de 5000 m²
35:45qui est typiquement
35:46un immeuble
35:46du monde d'avant
35:47qu'on a adapté
35:48à un monde
35:49à plus de 4 degrés
35:50qu'est-ce qu'on a fait
35:51sur cet immeuble
35:52on a travaillé
35:53sur l'extérieur
35:55donc on a renforcé
35:56l'isolation
35:56sur l'extérieur
35:57on a réduit
35:58les surfaces vitrées
35:59là c'est un changement
36:00de mindset aussi
36:01mais il faut l'accepter
36:02on a évidemment
36:04peint les toits en blanc
36:05et puis on a intégré
36:06aussi des nouvelles technologies
36:08on a la chance
36:08et on a travaillé
36:09main dans la main
36:10avec notre client
36:10Fibor
36:11qui a intégré
36:12une solution
36:13qui permet d'éviter
36:14une climatisation traditionnelle
36:15qui est un plafond rayonnant
36:17qui utilise
36:18avec un matériau
36:19qui a beaucoup d'inertie
36:20l'air
36:21comme un vecteur d'énergie
36:22qui permet de chauffer
36:23justement
36:24et de refroidir
36:25de manière différente
36:26donc c'est ça
36:27il faut pas
36:27il faut travailler
36:28avec l'existant
36:29il faut être capable
36:30de l'adapter
36:30c'est possible
36:31on l'a fait
36:31et puis peut-être
36:32l'autre défi
36:33je pense c'est
36:34avant même ça
36:35c'est cartographier
36:36c'est ce qu'on fait aussi
36:37c'est-à-dire avoir
36:38une vision de son patrimoine
36:39c'est-à-dire
36:40où sont les enjeux
36:41quels sont les immeubles
36:43que je dois adapter
36:44que je dois adapter
36:45rapidement
36:46quels sont ceux
36:46qui ne le sont vraiment pas
36:48il faut que je retransforme
36:49différemment
36:49donc on a cet exercice
36:50de cartographie
36:51et ensuite de travail
36:53main dans la main
36:54on l'a fait avec Fibor
36:55mais avec les autres acteurs
36:56de la chaîne
36:56parce que c'est pas ICAD
36:57qui fera ça tout seul
36:58évidemment
36:58avec forcément
37:00de l'innovation
37:01c'est-à-dire que
37:02je sais que c'est un des
37:03forcément
37:03un des leviers
37:05que vous activez
37:05vous travaillez
37:06avec des start-up
37:06vous avez un start-up studio
37:08qui s'appelle
37:09Urban Odyssée
37:10c'est ça
37:11donc pour trouver
37:12les solutions
37:13il faut cogiter
37:16il faut inventer
37:16des systèmes
37:18qui n'existent pas
37:18c'est ça
37:19tout à fait
37:19toute la solution
37:21vient pas de l'innovation
37:22mais elle passe aussi par là
37:23il faut pas cogiter tout seul
37:26il faut travailler
37:27avec les industriels
37:29avec nos partenaires
37:30avec les élus
37:30beaucoup
37:31parce que vous travaillez
37:32à l'échelle du territoire
37:33vous devez avoir une vision
37:34du développement
37:35de votre territoire
37:35un îlot de fraîcheur
37:37si vous avez juste
37:37une parcelle
37:38d'un hectare
37:39vous allez pas mettre
37:41une forêt urbaine
37:41si vous travaillez
37:4250 hectares
37:43comme on le fait
37:43à Saint-Denis-Aubervilliers
37:44là vous pouvez faire
37:45une forêt urbaine
37:45d'un hectare et demi
37:46comme on le fait
37:46et il y a les start-up
37:48effectivement
37:49et vous soulignez
37:50l'apport d'Urban Odyssée
37:52start-up studio
37:53la philosophie c'est quoi ?
37:55c'est on va accompagner
37:55des start-up
37:56très tôt
37:57dans leur process
37:59et on va les nourrir
38:01en business
38:02c'est-à-dire
38:02on va faire valider
38:04leur use case
38:05par les métiers
38:06et là
38:07on a une boussole stratégique
38:09qui est simple
38:09c'est qu'est-ce qui correspond
38:11à la transformation foncière
38:12qu'est-ce qui permet
38:13de travailler la ville
38:14sur la ville
38:15qu'est-ce qui répond
38:15aux enjeux environnementaux
38:16et qu'est-ce qui répond
38:17aux enjeux des usages
38:18et donc un exemple
38:20sur le bas carbone
38:21Terrio
38:21qui est une start-up
38:22qui fait du pisé
38:23qui est de la terre crue
38:24alors ça c'est de l'innovation
38:26parce que c'est un nouveau matériau
38:27qui est quand même
38:27un matériau très ancien
38:28c'est ça
38:29et un chiffre
38:30c'est 80% d'émissions carbone
38:32en moins
38:32par rapport à du béton
38:33et donc on travaille avec eux
38:35et on vient les nourrir
38:36en business
38:37on a travaillé avec
38:38l'architecte
38:39Maud Cobé
38:39un projet
38:40à Lyon
38:41justement
38:41qui va voir le jour
38:43et on vient continuer
38:44à les nourrir
38:45et c'est un projet
38:46qui marche
38:46qui fonctionne
38:46et notre plus grande joie
38:48honnêtement
38:48c'est que ces start-up
38:49elles travaillent aussi
38:50avec des confrères
38:51on n'est pas là
38:52pour que
38:52ICAD ne va pas faire ça
38:54tout seul
38:54s'il y a un mot d'ordre
38:55c'est que la ville de 2050
38:56on ne va pas la bâtir
38:57tout seul
38:57on va la bâtir ensemble
38:58avec je crois
38:59depuis 2020
39:00une fusion
39:00des équipes RSE
39:01et Innovation
39:02pourquoi vous avez fait ce choix ?
39:04parce que
39:06la RSE
39:08par définition
39:09doit embarquer
39:10de l'innovation
39:10et l'innovation
39:12on ne doit pas faire
39:13de l'innovation
39:13pour faire de l'innovation
39:14l'innovation
39:15elle doit embarquer
39:15la boussole stratégique
39:16de nos enjeux
39:18parce que je vous disais
39:18il faut que l'innovation
39:20elle réponde aux enjeux
39:21de transformation
39:21de la ville sur la ville
39:22ça appelle nous
39:23la transformation foncière
39:24transformation environnementale
39:26et la transformation des usages
39:27donc il faut qu'elle soit au plus près
39:28et le sujet
39:29ce n'est pas tant
39:30de rapprocher RSE Innovation
39:31mais en fait
39:32c'est rapprocher ça
39:32des métiers
39:33et le mettre au cœur
39:34des métiers
39:34donc c'est tout ce qu'on évoquait
39:36tout à l'heure
39:36mais est-ce qu'il y a encore
39:37des innovations
39:38qui ne s'adressent pas
39:40à cet enjeu
39:41de transformation
39:42que ce soit
39:43d'ailleurs environnemental
39:44ou sociétal
39:44on va parler de la mixité
39:45dans un instant
39:46oui vous pouvez avoir
39:49des sujets
39:50qui ne sont pas forcément
39:51environnementaux
39:52mais effectivement
39:53qui peuvent être sociétaux
39:54on a une start-up
39:54qui est Domani
39:55qui fait du co-living senior
39:56par exemple
39:57donc là vous regroupez
39:58j'en ai visité une
39:59il y a deux mois
40:00à Bordeaux
40:01c'est super
40:02vous avez
40:03plusieurs appartements
40:06vous avez une dizaine
40:06une quinzaine
40:07de personnes âgées
40:08qui partagent
40:08des espaces communs
40:10etc
40:10et ça
40:12ça répond
40:12à un vrai besoin
40:13effectivement
40:14donc vous voyez
40:15les start-up
40:16elles ne sont pas
40:16nécessairement toutes
40:17sur les enjeux
40:18environnementaux
40:19c'est pour ça
40:19que c'est important
40:20d'avoir cette boussole
40:20ce cap stratégique
40:21et de cocher les cases
40:22c'est quoi un quartier mixte ?
40:24un quartier mixte
40:25en fait
40:25il est double
40:26il y a un double sens
40:27à cette mixité
40:28alors pour nous
40:29quand on construit
40:30c'est d'abord
40:30la mixité d'usage
40:31c'est je vais faire
40:33comme on l'a fait
40:34au village des athlètes
40:35du bureau
40:35du commerce
40:36de l'activité
40:37du logement
40:37et puis c'est une mixité
40:40au sens inclusif
40:41c'est à dire que
40:43quand on construit
40:44du logement
40:44on va construire
40:45du logement social
40:46on va construire
40:47du logement
40:48à loyer intermédiaire
40:49on va construire
40:49du logement
40:50à loyer libre
40:51pour l'accédant
40:52et c'est penser
40:54tout ce quartier
40:54pour que déjà
40:56il se réouvre à la ville
40:57parce qu'on a beaucoup
40:57de quartiers
40:58qui sont enclavés
40:59donc notre enjeu
40:59c'est de rouvrir
41:00à la ville
41:01parce que la mixité
41:02ce n'est pas juste
41:02à l'échelle de ce qu'on travaille
41:03c'est comment je le réintègre
41:04dans le territoire
41:04et réintégrer
41:06de la nature
41:07donc vous voyez
41:08mixité en fait
41:09désartificialiser
41:10des zones qui le sont
41:12créer des îlots de fraîcheur
41:13via ces forêts urbaines
41:14donc la mixité
41:15elle embarque tout
41:16c'est les usages
41:17l'inclusivité
41:18et la reconnexion
41:19des espaces
41:20qu'on travaille à la ville
41:21et ça
41:22c'est forcément
41:23une volonté
41:24vous dis on travaille
41:24évidemment forcément
41:25beaucoup avec les élus
41:26les collectivités locales
41:29il faut qu'il y ait
41:30une volonté du maire
41:31pour qu'il y ait
41:32cette mixité
41:33je parle de mixité sociale
41:34le fait que
41:35dans un quartier
41:36ou dans un bâtiment
41:37on n'est pas
41:38que des gens
41:39très riches
41:40ou que des gens
41:40très pauvres
41:41il faut qu'il y ait
41:42une volonté du maire
41:43on a aussi une réglementation
41:44qui pousse en ce sens
41:46comme sur un certain
41:47nombre de sujets
41:47mais ce qu'on constate
41:48quand on échange
41:49avec les élus
41:50au quotidien
41:51c'est qu'ils sont
41:52profondément attachés
41:53à leur territoire
41:53donc ils ont conscience
41:54de ces enjeux là
41:55et ils apportent
41:57une réponse
41:57aussi appropriée
41:58à leur territoire
41:59c'est à dire que
42:00dans les échanges
42:01qu'on a avec eux
42:02ils apportent
42:02des réponses adaptées
42:03sur tous ces thèmes là
42:04que ce soit l'environnement
42:06que ce soit la mixité
42:07y compris sociale
42:08et on est en capacité
42:10nous d'apporter
42:11des solutions
42:12qui viennent répondre
42:12à ces bâtiments
42:13alors il y en a une
42:13qui s'appelle
42:14le bail réel solidaire
42:15par exemple
42:16tout à fait
42:16comment ça marche
42:17alors là on est
42:18dans de l'innovation
42:18on est dans une innovation
42:20financière
42:20alors pour nous français
42:21ça paraît un peu nouveau
42:22mais pour des anglo-saxons
42:24ou autres
42:24c'est un concept
42:25qui est tout simplement
42:26de je dissocie
42:27le foncier
42:28du bâti
42:29et ça va permettre quoi ?
42:31ça va permettre
42:32vous allez avoir
42:33des organismes fonciers solidaires
42:35qui vont rester propriétaires
42:36du foncier
42:37qui vont louer le foncier
42:38en fait
42:38et vous allez acheter
42:39le bâti
42:40et ça va permettre
42:41à des gens
42:42qui aujourd'hui
42:42sont précarisés
42:44ne peuvent pas
42:45acheter un logement
42:46et restent par exemple
42:47dans le parc social
42:48et ça amène
42:49de la pression
42:50sur le parc locatif
42:51le parc social
42:52vous avez 2 millions 7
42:53de personnes
42:53qui attendent
42:54un logement social
42:54de sortir du parc
42:56de devenir propriétaire
42:58pour 30 à 40%
43:00moins cher
43:00que s'ils étaient
43:01propriétaires du tout
43:03et donc ça permet
43:04justement de dégripper
43:06un peu
43:06ce marché
43:08du logement
43:10qui est un vrai
43:11problème aujourd'hui
43:11donc c'est pas la réponse
43:12à tout
43:13mais c'est une partie
43:14de la solution
43:14et on a des développements
43:15très concrets
43:16c'est à Saint-Denis
43:17là où on a fait
43:18un développement
43:19avec l'OFS
43:20l'organisme foncier
43:21solidaire
43:22local
43:23et là on travaille
43:24main dans la main
43:24avec les élus
43:25qui poussent le dispositif
43:26on l'a même fait
43:27nous-mêmes
43:27on a créé notre propre
43:28OFS
43:29j'étais à Chambéry
43:30il y a un mois
43:31et on a un développement
43:32là-bas à Cognin
43:33et je peux vous assurer
43:34que c'est des choses
43:34qui marchent
43:35donc il faut changer
43:35un peu les mentalités
43:36là-dessus
43:37mais c'est des choses
43:37qui répondent
43:38à un vrai besoin
43:39qui est le besoin
43:39une nécessité absolue
43:41qui est celle du logement
43:42donc ça permet aussi
43:43de répondre à cette question
43:43on va parler des matériaux
43:45dans une interview
43:45au magazine Challenge
43:47il y a un an
43:47vous disiez ceci
43:48à l'horizon 2030
43:49un tiers des bâtiments
43:51sera construit en bois
43:52et en matériaux
43:54biosourcés 2030
43:56c'est là
43:56c'est demain
43:58on est à quel niveau
43:59
43:59on est à
44:00puisque si on veut
44:00être à 33%
44:012030
44:02on est bien
44:03on n'est pas loin
44:04on n'est pas loin
44:05de ça
44:05et c'est effectivement
44:06un objectif
44:07qu'on s'est fixé
44:07nous
44:08c'est pas un objectif
44:09réglementaire
44:10de même qu'on s'est fixé
44:11l'objectif
44:11de se dire
44:12à 2030
44:12il y aura aussi
44:13un tiers de nos opérations
44:14qui seront de la restructuration
44:15on viendra
44:17être promoteur de l'existant
44:18et ça
44:19ça rejoint
44:20le sujet d'ambition
44:21qu'on évoquait
44:22tout à l'heure
44:22qui est de se dire
44:23dans le monde actuel
44:24il ne faut pas renoncer
44:25sur ces sujets là
44:26mais ne pas renoncer
44:27ça veut dire quoi
44:27ça veut dire
44:28se donner des objectifs
44:29et chaque année
44:30mesurer sa progression
44:31c'est ce qu'on fait
44:33d'ailleurs
44:33et on le partage
44:34avec nos actionnaires
44:35parce qu'on a encore
44:36cette année
44:37mis deux résolutions spécifiques
44:39sur le climat
44:40et la biodiversité
44:41à l'ordre du jour
44:41de l'Assemblée
44:42pour que les actionnaires
44:43votent
44:44après avoir voté
44:45sur la stratégie
44:45sur les progrès
44:46de cette stratégie
44:47qui embarquent
44:47les objectifs
44:48qu'on évoque
44:48matériaux biosourcés
44:49c'est quoi ?
44:50matériaux biosourcés
44:52vous avez le bois
44:53vous avez la terre crue
44:55qu'on évoquait
44:55ça peut aller jusqu'à la paille
44:57on a de l'innovation
44:58ça paraît
44:59petit côté
45:00trop petit cochon
45:01mais en réalité
45:02c'est un isolant
45:03qui fonctionne
45:05qui fonctionne
45:06au moins aussi bien
45:07donc c'est
45:08c'est tous ces sujets là
45:09qui sont des nouveaux
45:10matériaux
45:11qui en réalité
45:12ne sont pas si nouveaux
45:13que ça
45:13par exemple
45:14l'opération Woodstone
45:15c'est à Bordeaux
45:16je crois
45:16tout à fait
45:17alors là
45:17Woodstone
45:18j'imagine qu'il y a
45:18beaucoup de bois
45:19dans cette opération
45:21il est trop fort
45:22vous pouvez nous le décrire
45:23ce site ?
45:25déjà ce qui est intéressant
45:26c'est le point de départ
45:26en fait on part d'un site
45:28qui est un ancien site SNCF
45:30donc on ne part pas
45:31d'une artificialisation
45:32d'une surface vierge
45:34et Woodstone en réalité
45:36c'est trois bâtiments
45:37vous avez
45:38qui représentent à peu près
45:4070 logements
45:41un parking silo
45:43qui va servir à l'ensemble
45:44du quartier etc
45:45vous avez un premier bâtiment
45:46c'est Wood
45:47je vous le donne en mille
45:48effectivement il y a du bois
45:50on est à deux tiers de bois
45:51et très concrètement
45:54c'est quoi ?
45:55c'est une économie d'énergie
45:56dans l'utilisation
45:57d'à peu près 36%
45:58sur ce bâtiment là
45:59donc on est dans du matériau
46:00biosourcé
46:01on a de la mixité
46:02on a du logement
46:03on a du logement social
46:04etc
46:05deuxième bâtiment
46:06Stone
46:08où là on est sur du béton
46:09qui est du béton bas carbone
46:11donc on a une empreinte réduite
46:13et une consommation énergétique aussi
46:15qui est réduite d'un tiers
46:16par rapport à des schémas standards
46:17et puis on a cet objet
46:19qui est le parking silo
46:20qui est intéressant
46:21parce que
46:22en fait c'est un bâtiment
46:23qu'on a conçu
46:24là pour le coup
46:24on avance sur notre temps
46:25parce qu'il est conçu
46:26pour être réversible
46:27ça pourrait redevenir des bureaux
46:29ça pourrait devenir un bâtiment
46:30ça pourrait
46:31aujourd'hui c'est
46:32des nappes
46:33un parking silo
46:34ce qu'on appelle
46:34c'est des parkings à étage
46:36et donc il pourrait demain
46:39être transformé
46:39pour redevenir un bâtiment
46:40des bureaux ou autre
46:41et aujourd'hui
46:43au delà d'être seulement un parking
46:44c'est aussi un outil
46:46pour l'ensemble des habitants
46:47parce qu'au dernier étage
46:48on a mis
46:49des espaces partagés
46:50on a mis des espaces
46:51de sport
46:52de paddle
46:53des zones partagées
46:55etc
46:55évidemment
46:56arboré
46:58on a renaturé
46:59ces espaces-là
46:59donc
46:59tout l'ensemble
47:01Woodstone
47:01est quelque chose
47:02qui vit
47:03et qui a été pensé
47:04conjointement
47:04avec ces trois blocs
47:05qui se répondent
47:06le groupe Icat
47:08qui travaille aussi
47:08sur les entrées de villes
47:09je me suis dit
47:10super
47:10parce que c'est quand même
47:11on en a défiguré
47:12pas mal des entrées de villes
47:14dans notre pays
47:15depuis des décennies
47:16comment les transformer
47:17c'est un sacré défi
47:18c'est un sacré défi
47:19alors là aussi
47:19la réponse c'est ensemble
47:20parce que c'est avec
47:21les élus
47:22les partenaires
47:22les français
47:23les gens qui sont déjà
47:24sur ces zones-là
47:25parce que contrairement
47:26à ce qu'on peut penser
47:27c'est pas forcément
47:27des friches commerciales
47:28en réalité
47:29et ça peut être des zones
47:30qui fonctionnent bien
47:30c'est juste qu'elles se sont
47:31développées rapidement
47:32et donc souvent anarchiquement
47:34sur le plan horizontal
47:35et il y a un vrai terrain de jeu
47:37pour venir les repenser
47:39sur le plan de l'urbanisme
47:41les densifier aussi
47:42pour amener notamment
47:43du logement
47:43qui est une des réponses
47:44à la crise du logement
47:45parce que là
47:47ce que je vois
47:47moi c'est des blocs
47:49des boîtes alignées
47:50exactement
47:51et on peut en faire
47:52beaucoup plus que ça
47:53donc on a fait
47:54ce qu'on a cartographié
47:55on a commencé
47:56on a travaillé avec la SET
47:57qui est une filiale
47:58du groupe Caisse des dépôts
47:59se dire de quoi on parle
48:00une fois qu'on a dit
48:01la France moche
48:02concrètement
48:02on ne sait pas de quoi on parle
48:03et de quoi on parle
48:05c'est à peu près
48:054000 sites en France
48:06de plus d'un hectare
48:07présentent à peu près
48:0980 000 hectares
48:10et en fait
48:11c'est quoi
48:11c'est un potentiel
48:12de logement
48:13qui est Paris Intramuros
48:141,6 million de logement
48:16alors évidemment
48:17il y a des choses
48:17qu'on peut faire
48:18à 3, 4, 5 ans
48:19des choses qu'on peut faire
48:20à plus de 15 ans
48:21mais c'est un potentiel
48:23qui est important
48:24à un moment
48:24où la crise du logement
48:25est plus forte que jamais
48:26c'est un potentiel
48:27de renaturation important aussi
48:29parce qu'on est capable
48:29d'aller rechercher
48:3010 000 hectares là-dessus
48:31là où l'artificialisation
48:34en France
48:34c'est 20 000 hectares par an
48:35donc on a ce gros enjeu là
48:37et puis
48:38au-delà de cartographier
48:39les sites
48:39on a fait deux choses
48:40c'est qu'on a interrogé
48:40les élus
48:41on a interrogé
48:42les français
48:42et là c'est intéressant
48:44parce que
48:44c'est évidemment
48:45des zones qui font réagir
48:46les élus nous disent
48:48oui il faut s'occuper
48:48de ces zones là
48:49mais plus sous un angle
48:51repenser quand même
48:52le côté esthétique
48:54fonctionnement
48:55pour que ce soit pas
48:55la France moche
48:56renaturer
48:57là où les français
48:59au-delà de ces enjeux
49:00vous disent oui
49:01un c'est un enjeu essentiel
49:02de la prochaine mandature
49:03et deux
49:04on peut aussi
49:06intégrer du logement
49:07parce que moi
49:08je suis confronté
49:09au quotidien
49:10à la crise du logement
49:11et moi français
49:12j'ai un quart des français
49:13qui seraient préhabités
49:14dans ces zones là
49:14c'est même un tiers
49:15si vous êtes un jeune
49:17parce que les jeunes
49:18sont plus encore
49:19confrontés à la crise du logement
49:20donc là on a des français
49:21qui nous disent
49:21il y a quelque chose
49:22à faire là
49:22qui interpellent aussi
49:23les élus
49:23et donc avec ces éléments là
49:25on va voir les élus
49:26et on va travailler
49:27avec tout le monde
49:28pour essayer de transformer
49:29ces zones
49:29et ça c'est un nouveau métier
49:31c'est un nouveau métier
49:32parce que là
49:32on est dans le promoteur
49:33de l'existant
49:34rebâtir la ville
49:35sur la ville
49:35c'est déjà acheter
49:36ces morceaux de ville
49:37et donc ça pour nous
49:39c'est quelque chose
49:39de différent
49:40parce qu'il faut aussi
49:41avoir un bilan
49:41ça consomme des fonds propres
49:43ce qui n'était pas le cas
49:44pour des promoteurs
49:44donc ça transforme nos métiers
49:46donc c'est un enjeu
49:47absolument majeur
49:48dernière question
49:48il nous reste une minute
49:49sur le gigantisme
49:51les mégalopoles
49:52en fait
49:52est-ce qu'on n'est pas
49:53allé trop loin
49:54est-ce qu'il faut maintenant
49:55miser sur les villes moyennes
49:56c'est-à-dire
49:57arrêter de faire grandir
49:59les grandes capitales régionales
50:00en fait vous posez
50:01une question
50:02je pense que
50:04ce qu'il faut regarder
50:05là aussi
50:05c'est
50:06l'évolution démographique
50:08c'est prendre du recul
50:09se dire
50:10qu'est-ce qui est devant nous
50:11et cette évolution démographique
50:13elle est
50:14conséquence
50:15de l'évolution
50:15de la population
50:16le vieillissement
50:17de la population
50:18des fonctionnements
50:19des usages
50:20qui sont différents
50:20des familles monoparentales
50:22par une semaine
50:23et puis
50:24recomposées
50:25la semaine d'après
50:25des usages différents
50:27des rapports au travail
50:28qui sont différents
50:29donc un sujet là
50:30et puis on a les sujets
50:31climatiques
50:31qui vont aussi avoir
50:33une incidence
50:33à l'échelle nationale
50:35à horizon 2050
50:36sur des mouvements
50:37de population
50:37donc
50:38il n'y a pas
50:39de bonne
50:40mauvaise réponse
50:41à vie moyenne
50:42pas vie moyenne
50:42je pense que c'est
50:43une vision globale
50:44qu'il faut avoir
50:44des mouvements démographiques
50:45à l'échelle du territoire
50:47pour faire l'industrie
50:48de la ville
50:48qui est la première industrie
50:49de notre pays
50:49Merci beaucoup
50:51Nicolas Joli
50:51à bientôt sur
50:52Bsmart4Change
50:53on passe à notre rubrique
50:54start-up et innovation
50:55tout de suite
50:56C'est notre rubrique
51:03Smart Ideas
51:04consacrée aux start-up
51:05avec Simon Lilamand
51:06bonjour
51:07bonjour
51:08bienvenue
51:08vous êtes le fondateur
51:09de OptiO
51:10vous l'avez créé
51:11en 2024
51:12avec quelle idée
51:13c'est quoi OptiO ?
51:14OptiO
51:14c'est une colonne de douche
51:15qui permet de supprimer
51:16le gaspillage d'eau
51:17et donc j'ai fait le constat
51:19en prenant ma douche
51:20comme tous les français
51:21que j'attendais
51:22bien trop longtemps
51:23que l'eau chaude arrive
51:24et je gaspillais énormément
51:25d'eau
51:26qui est de l'eau potable
51:27donc je me suis dit
51:29quel volume ça représente
51:30pour ma famille
51:31de 4 personnes
51:32quand je me suis aperçu
51:33que par an
51:34je jetais environ
51:34l'équivalent d'une petite piscine
51:36je me suis dit
51:37bon là il faut réfléchir
51:38à quelque chose
51:39pour faire en sorte
51:39d'économiser cette eau
51:41donc c'est un système
51:42qui va récupérer
51:43l'eau froide
51:43c'est ça ?
51:44c'est ça
51:45c'est ça
51:46c'est à dire qu'en fait
51:46quand vous rentrez
51:47dans votre douche
51:47plutôt que d'ouvrir le mitigeur
51:49et de jeter l'eau froide
51:50vous allez appuyer
51:50sur le bouton
51:51en façade
51:54de vous déshabiller
51:55de vous préparer à la douche
51:56et pendant ce temps-là
51:57toute l'eau froide
51:58qui est contenue
51:58dans le circuit d'eau chaude
51:59va basculer
52:00dans le réservoir interne
52:01de la colonne
52:02pour ensuite être utilisé
52:03comme de l'eau froide
52:04pendant la douche
52:05d'accord
52:05et qui va être réutilisé
52:07ensuite ?
52:09alors c'est pas une douche cyclique
52:10c'est vraiment
52:11l'eau froide
52:12qui est dans le circuit d'eau chaude
52:13il bascule à l'intérieur
52:14de la colonne
52:14dans son réservoir interne
52:15et ensuite
52:16il est réintégré
52:17comme de l'eau froide
52:19directement
52:19ce qui vous permet
52:20de ne pas jeter cette eau
52:21d'accord
52:21démarrer la douche
52:22avec l'eau directement
52:23à température
52:24et la deuxième fonctionnalité
52:26du produit
52:26c'est qu'elle est équipée
52:27d'un voyant pédagogique
52:28pour sensibiliser
52:30ça c'est bien
52:30que vous nous racontiez
52:31donc c'est un petit système
52:32lumineux c'est ça ?
52:33oui voilà
52:33c'est une petite barre lumineuse
52:34qui va passer du vert
52:36à l'orange et au rouge
52:37en fonction de votre temps
52:38de douche
52:39parce que ce qu'on ne sait pas
52:40c'est que selon une étude
52:41de l'ADEME
52:41on passe environ
52:429 minutes sous la douche
52:44alors que
52:45l'eau potable
52:46disponible sur la planète
52:48ne permet une douche
52:49que de 5 minutes
52:50par personne
52:51et donc du coup
52:52le but
52:53c'est de sensibiliser
52:55pas de réprimander
52:57ou de le faire
52:58de l'écologie punitive
52:59c'est vraiment
52:59de sensibiliser les gens
53:01sur le bon temps de douche
53:02pour se dire
53:03voilà
53:03on passe au rouge
53:05au bout de combien de minutes ?
53:06on passe à l'orange
53:08après 5 minutes
53:09et on passe au rouge
53:10après 10 minutes
53:11moi par exemple
53:12je prends l'eau chaude
53:14et puis ensuite
53:15j'arrête
53:16et je me savonne
53:16ça c'est déjà
53:17un réflexe de base
53:18non ?
53:18ça c'est déjà
53:19des très bons réflexes
53:20de ne pas laisser couler l'eau chaude
53:21en permanence
53:22c'est déjà des très bons réflexes
53:23de couper l'eau
53:24pendant qu'on se savonne
53:26et voilà
53:27de faire un petit peu attention
53:28mais c'est vrai que dans la douche
53:29c'est pas un endroit
53:30où on a forcément
53:31une horloge
53:31où on n'a pas cette notion du temps
53:34et donc voilà
53:35le voyant est là pour vous
53:36il y a un retour sur investissement
53:38assez rapide
53:39c'est-à-dire
53:39quand on achète
53:40votre système
53:41et qu'on regarde
53:42les économies d'eau
53:43qu'on fait
53:43et bien
53:44oui
53:44le retour sur investissement
53:47il est environ
53:47à 3 ans
53:48c'est-à-dire que
53:49vous allez économiser
53:50environ 20 euros
53:51par personne
53:52d'eau
53:53qui n'est pas gaspillée
53:54en début de douche
53:56et ensuite
53:56si vous réduisez
53:58de 1 minute 30
53:59votre temps de douche
54:00pour un foyer
54:02de 4 personnes
54:03ça représente l'équivalent
54:04de 180 euros
54:06d'économie
54:06en eau
54:07et en électricité
54:08sur l'année
54:08donc c'est un retour
54:09sur investissement
54:10qui est quand même
54:11assez rapide
54:11qui sont vos clients
54:12c'est plutôt des particuliers
54:13plutôt les entreprises
54:15ou le secteur hôtelier
54:16par exemple
54:17et bien oui
54:17on a vraiment les deux
54:18on a les particuliers
54:19qui sont intéressés
54:20pour leur usage
54:21mais également
54:22les hôtels
54:23puisqu'il y a toujours
54:25un temps d'attente
54:25qui peut être
54:27parfois long
54:28suivant la philosophie
54:29la typologie de l'hôtel
54:30et ça permet aussi
54:32de sensibiliser
54:32sur le temps de douche
54:33parce que généralement
54:35quand on est à l'hôtel
54:35on a tendance
54:36à ne pas trop regarder
54:37et à prendre des douches
54:37un petit peu à rallonge
54:38et c'est vrai
54:39qu'aujourd'hui
54:40l'impact environnemental
54:42est vraiment quelque chose
54:43de très important
54:44pour les hôtels
54:44et ils s'inscrivent
54:45dans une démarche durable
54:46donc l'adoption
54:48de ces colonnes de douche
54:48est importante pour eux
54:50il y a d'autres produits
54:51proposés
54:52ou en préparation
54:53que ces colonnes de douche
54:54oui
54:54il y a d'autres produits
54:55en préparation
54:56donc l'année prochaine
54:57nous sortirons
54:58la version
54:58mitigeur de cuisine
55:00de cette innovation
55:02pour faire en sorte
55:03que lorsque vous faites
55:04votre vaisselle
55:05vous ayez de l'eau chaude
55:06directement
55:06et ne plus gaspiller
55:08d'eau froide également
55:09et on sortira également
55:10dans un prochain
55:12dans un an
55:14un an et demi
55:14la version encastrable
55:16pour les colonnes de douche
55:17comme ça
55:17quand vous construisez
55:19votre maison
55:19et votre salle de bain
55:20vous pourrez intégrer
55:21le dispositif
55:22directement
55:23dans la salle de bain
55:24merci beaucoup
55:25Simon Lilamand
55:26et bon vent
55:26à OptiO
55:28voilà c'est la fin
55:29de ce Smart Impact
55:30merci à toutes et à tous
55:31de votre fidélité
55:32à la chaîne des audacieuses
55:33et les audacieux
55:34salut
55:34merci à tous

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