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  • il y a 1 semaine
Avec Emmanuelle Brisson, Cadre LR et présidente de “Vivement Demain”
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##A_LA_UNE_WK-2025-10-12##

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News
Transcription
00:00La droite est-elle en train de lâcher officiellement le gouvernement ?
00:03Bonjour Emmanuelle Brisson.
00:04Bonjour Maxime, merci de me recevoir.
00:05Merci à vous d'être ici, vous êtes cadre LR et présidente de Mivement Demain.
00:09Vous avez depuis quelques heures, on va dire, vivement, non pas critiqué,
00:13mais observé peut-être avec un oeil sévère ce qui se passe à l'intérieur de votre parti.
00:16Je pense peut-être à tous les électeurs de droite qui nous écoutent,
00:20qui nous entendent, qui sont en train de se réveiller en ce dimanche matin
00:22et qui se disent depuis une semaine, je ne comprends plus rien.
00:24Ils étaient peut-être fiers d'avoir un parti, selon les sondages, qui reprenait des couleurs,
00:28alors que là, la seule question qui se pose, c'est est-ce qu'il y a encore un pilote dans l'avion ?
00:32Vous savez, moi je suis militante depuis plus de dix ans.
00:34Je connais les tambouilles politiciennes, je ne suis pas naïve,
00:37mais là franchement je suis écœurée.
00:39Je me mets à la place des Français, des Français qui sont très loin de tout ça
00:42et qui allument la télévision, qui écoutent tout ce que vous pouvez dire.
00:47Honnêtement, je comprends pourquoi ils ne votent plus.
00:48Je comprends pourquoi ils n'ont plus confiance en nous.
00:50Quand je dis nous, c'est toute la classe politique en général.
00:53Je trouve qu'aujourd'hui, il n'y a aucun parti politique qui est à la hauteur
00:56et je suis désespérée.
00:59Moi, ma ligne était la suivante depuis plus d'un an.
01:01Je ne souhaitais pas qu'on aille au gouvernement.
01:03Pourquoi ? Parce que j'estimais qu'on avait fait campagne en juin 2024
01:07sur une ligne qui était la droite républicaine et indépendante.
01:11Et aujourd'hui, je constate que ma ligne qui était à l'époque minoritaire
01:14est aujourd'hui largement majoritaire et je pense qu'elle était la bonne.
01:18Et elle était la bonne, mais est-ce qu'aujourd'hui elle est si limpide que ça ?
01:21Parce que pour peut-être, on va dire, remettre dans le contexte qui nous écoute,
01:25la ligne que vous défendiez, c'était normalement celle de Laurent Wauquiez.
01:28Il a même fait campagne sur ça contre Bruno Rotaillot qui a accédé au parti.
01:31Aujourd'hui, c'est l'inverse.
01:32On pourrait se dire, enfin, une unité de pensée.
01:35Tout l'inverse.
01:36C'est aujourd'hui Bruno Rotaillot qui, il ne faut pas se diluer dans le macronisme,
01:39et Laurent Wauquiez qui nous dit, ah non, surtout pas, c'est le plan de la stabilité.
01:42Qu'en pensent vos militants ? Qu'en pensent à l'intérieur des cadres ?
01:45Et alors que les réunions se sont succédées ces dernières heures,
01:47qu'est-ce qui s'est dit ? Quelle est la véritable tendance ?
01:50Mais vous avez raison, tout le monde a changé d'avis.
01:52Bruno Rotaillot qui était pour une participation au gouvernement depuis plus d'un an
01:56ne souhaite plus aller au gouvernement.
01:57Et Laurent Wauquiez qui était contre une participation au gouvernement
02:00souhaite désormais aller au gouvernement.
02:02Donc on peut se dire, qu'est-ce qui est en train de se passer ?
02:04Qu'est-ce qui va se passer selon vous ?
02:06C'est très simple.
02:07Moi, quand j'écoute les militants, les militants souhaitent aller encore plus loin.
02:10C'est-à-dire qu'hier, en bureau politique, il a été acté
02:13qu'il n'y aurait pas de participation au gouvernement.
02:16Mais très bien.
02:18Mais en même temps, ils ont dit qu'on voterait texte par texte.
02:20Déjà, il faut savoir qui va être dans ce gouvernement.
02:23Moi, si demain, ce gouvernement est composé de socialistes ou de macronistes,
02:29je suis désolée, mais je souhaite une censure immédiate.
02:32Pourquoi ? Parce qu'il faut écouter les Français.
02:34J'ai l'impression qu'aujourd'hui, les partis politiques n'écoutent plus les Français.
02:37Emmanuel Brisson, vous savez ce qu'on vous répond dans ces cas-là.
02:39Et c'est le cas, visiblement, de ce qui se passe dans les discussions.
02:41On vous dit, notamment les députés, les cadres à Paris, qui décident de ça.
02:45Ils ne sont pas confrontés aux urnes, au terrain.
02:47Qu'est-ce que vous répondez ? Parce que vous dites, censurer, vous n'êtes pas député.
02:51Les députés disent, tous ceux qui nous disent de ne pas censurer,
02:53ils ne sont pas députés, ils ne craignent pas forcément la dissolution.
02:56Qu'est-ce que vous dites à tous ces collègues députés
02:58qui, eux, ont bien envie de soutenir le gouvernement ?
03:00Parce que, visiblement, ça les arrange et qu'ils estiment qu'il faut la stabilité.
03:04Ligne Laurent Wauquiez.
03:05Je ne vais pas jeter la pierre aux députés.
03:07Parce que dans ce parti, ça fait très longtemps que les députés ne sont plus écoutés.
03:10Et qu'en effet, ça fait plusieurs années, malheureusement, que c'est Paris qui décide de tout.
03:14Donc, je peux comprendre leur ras-le-bol.
03:16Ils en avaient déjà assez la dernière fois,
03:18quand Paris a décidé de voter la confiance à François Bayrou, sans même les consulter.
03:23Donc, je peux comprendre cet énervement.
03:25En revanche, j'estime que quand on est un élu de la République,
03:28quand on fait de la politique, on ne doit pas avoir peur de ses électeurs.
03:32On doit pouvoir retourner aux urnes.
03:33Aujourd'hui, s'il n'y a pas de dissolution, on retarde l'échéance.
03:38C'est-à-dire que la dissolution est inévitable.
03:40Et aujourd'hui, si nos députés ne souhaitent pas voter la censure,
03:42je pense que demain, ils seront balayés.
03:45Et c'est normal.
03:46Les Français n'en peuvent plus.
03:47Il y avait un sondage de Doxa qui était intéressant.
03:507 Français sur 10 souhaitent voir Emmanuel Macron partir.
03:52Au bout d'un moment, il faut les écouter.
03:55Il faut qu'ils partent.
03:56Aujourd'hui, il y a quelques semaines, les Républicains avaient repris des couleurs.
04:00Si on souhaite que cela perdure,
04:02je pense qu'il faut une rupture ferme avec le macronisme.
04:05Emmanuel Brisson, essayez de comprendre concrètement comment cela se pourrait passer.
04:08Comment cela se pourrait se passer ?
04:10On a vu par exemple Vincent Jeanbrun, député,
04:12hier, plutôt chaleureux avec Sébastien Lecornu,
04:15lors de son premier déplacement dans un commissariat qui était auparavant sa ville.
04:18Comment ça se passe si demain, il y a des cadres
04:21ou certaines personnes importantes, voire des députés LR,
04:24qui acceptent la main tendue de Sébastien Lecornu ?
04:26Quand je dis main tendue, j'entends participation directement à un gouvernement.
04:30Qu'est-ce qui se passe selon vous ?
04:31Est-ce qu'il faudrait aller jusqu'à les radier du parti ?
04:33Est-ce que c'est la ligne que doivent tenir aujourd'hui les Républicains ?
04:36Écoutez, moi je ne souhaite pas cela.
04:39Je trouve que ce serait un très mauvais message qui serait envoyé...
04:42Vous ne souhaitez pas quoi ?
04:42Qu'on les radie ou qu'ils rejoignent le gouvernement ?
04:44Les deux, parce que déjà on n'est pas en URSS.
04:48Et autre chose, je pense qu'il ne faut surtout pas qu'ils rejoignent le gouvernement,
04:54étant donné qu'Emmanuel Macron est en train de jubiler.
04:57Honnêtement, il a nommé Sébastien Lecornu dimanche dernier,
05:01qui nous a mis un gouvernement qui était Frankenstein avec un retour de Bruno Le Maire,
05:04et il s'est dit tiens ça va passer.
05:06Et là qu'est-ce qu'il fait ?
05:07Il nous a fait patienter à chaque fois sous des coups de 48 heures.
05:10Il a fait trois fois, on va attendre 48 heures, 48 heures, 48 heures,
05:13pour mettre Sébastien Lecornu.
05:15Enfin, Sébastien Lecornu se renomme lui-même.
05:18Au bout d'un moment, il faut dire stop,
05:20il faut avoir une rupture franche avec les macronistes.
05:22Mais vous parlez de rupture franche, pardonnez-moi Emmanuel Brisson.
05:25Oui, on n'a pas la rupture là.
05:26On ne l'a pas non plus quand on vous écoute,
05:27parce qu'on se dit, bon, en effet, il ne faut surtout pas non plus qu'on participe au gouvernement.
05:31Mais là, il y a des cadres de votre parti qui visiblement votent,
05:34alors quand ils votent, quand ils ne se tirent pas après pour manifester leur opposition,
05:37qui vont peut-être rejoindre le Président de la République,
05:39et on dit, oh non, on ne va pas pour autant les radier.
05:41Alors, je comprends quand ça concerne Rachida Dati,
05:43mais donc, quelle image vous envoyez aujourd'hui aux électeurs de droite ?
05:46Vous voulez savoir ce que moi j'aurais fait ?
05:46Oui.
05:47Un peu comme Sarkozy, c'est-à-dire que j'aurais dû aux députés,
05:49vous avez 48 heures pour changer d'avis,
05:51sinon la prochaine fois, je vous mets des candidats LR face à vous.
05:54Voilà.
05:55Et donc, ça doit être la ligne de parti.
05:56Oui, mais donc, c'est ça.
05:58Donc, on les radie et on leur met des députés en face.
06:00C'est ça qu'on aurait dû faire.
06:01Écoutez, ce n'est pas la position de Bruno Rotaillot qui a été élue à 75%,
06:05mais moi, Emmanuel Brisson, c'est ce que j'aurais fait à titre personnel.
06:08Et sur un dernier point, et rapidement Emmanuel Brisson,
06:10sur la réforme des retraites, là aussi,
06:12est-ce qu'on doit s'habituer à ce que les cadres dirigeants
06:14parlent d'une certaine voix et les députés d'une autre voix ?
06:18Ou est-ce qu'à un moment, quand même,
06:19on va réussir à avoir une ligne à peu près correcte ?
06:21Parce que j'entends Bruno Rotaillot qui dit
06:22ce serait une folie de revenir dessus
06:23et Laurent Wauquiez qui regarde et écoute ses députés
06:26et qui dit
06:27ouais, mais sur le terrain, c'est considéré autrement.
06:30Donc, s'ils veulent potentiellement suspendre à Brogé,
06:32on doit aller dans cette direction.
06:33Votre regard là-dessus ?
06:34Écoutez, moi, je suis très constante.
06:36J'estime que quand on s'est battu pour un texte,
06:39qu'on a mené un combat pendant plusieurs mois
06:41qui était difficile,
06:43comment est-ce que vous voulez qu'on revienne en arrière ?
06:46Je sais que cette réforme des retraites est très critiquée,
06:48même par une majorité des Français.
06:50Mais au bout d'un moment,
06:50quand on a pris une décision,
06:52quand on va sur une ligne,
06:54on continue sur cette ligne.
06:55Enfin, c'est pas possible.
06:56Et ça vaut pour tout
06:57ne pas revenir sur la réforme des retraites.
07:00et ça va être cornélien,
07:01parce qu'il y a le PS
07:02qui souhaite qu'on revienne là-dessus
07:04et nous, on ne veut pas.
07:05Donc, au bout d'un moment,
07:05ça va être très difficile.
07:06Merci beaucoup.
07:08Difficile.
07:08Belle euphémise.
07:09Merci beaucoup, Emmanuel Brisson,
07:10d'avoir été avec nous ce matin,
07:11cadre LR et présidente,
07:12de Vivement Demain,
07:13pour essayer d'avoir
07:14quelques lumières
07:15sur ce qui se passe à droite.
07:16Vous êtes sur Sud Radio.
07:17Il est 8h24.
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