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  • il y a 2 jours
Avec Marie-Hélène Thoraval, Maire DVD de Romans-sur-Isère

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE_WK-2025-09-28##

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News
Transcription
00:00A 7h47 ce matin, Sud Radio vous explique ce qui se passe du côté de Romand-Sur-Isère.
00:05Bonjour Marie-Hélène Toraval.
00:07Bonjour.
00:08Vous êtes la maire LR de Romand-Sur-Isère, membre du comité stratégique du CRSI.
00:12On s'en rappelle, il y a près de deux ans, c'était le meurtre de Thomas, 16 ans,
00:16lors d'une fête de village à Cripol par une bande de jeunes venus d'un quartier de la Monnaie,
00:20si mes souvenirs sont exacts.
00:22J'imagine d'abord, puisque c'est le cas depuis le début de la semaine,
00:25qu'il y a une reconstitution en cours.
00:27Les justes d'instruction ont convoqué justement les plus de 14 jeunes qui sont mis en examen
00:31pour participer à cette étape qui va s'étaler, je crois, sur encore quelques jours,
00:36avec l'espoir à un moment de reconstituer ce qui s'est passé ce soir-là.
00:41J'imagine d'abord, Madame la maire, que cette reconstitution provoque énormément d'attentes
00:46dans la ville dont vous êtes la maire, non ?
00:49Elle était attendue, déjà elle est attendue par les victimes,
00:52c'est une chose qui est d'une grande évidence.
00:55Elle est attendue par les victimes pour aussi faire en sorte que la vérité puisse éclore
01:03et qu'on puisse mettre des noms aussi sur les auteurs.
01:07Bien sûr, il y a eu la mort de Nicolas, de Thomas, pardon, de Thomas Perretot,
01:10mais il y a énormément de victimes collatérales qui ont pris, elles aussi, des coups de couteau
01:16et qui sont venues témoigner.
01:18Donc la reconstitution a commencé lundi dernier pour dix jours.
01:21Est-ce qu'après une semaine de reconstitution, déjà, et les éléments qui ressortent vous semblent,
01:26on va dire, favorables à une manifestation de la vérité concernant le meurtre de Thomas
01:31et plus largement les coulisses de ce qui a mené à cet engrenage de cette nuit-là ?
01:37Il est bien évident que je n'ai pas accès à ce type d'informations.
01:41Donc ça se fait à huis clos, ce qui est tout à fait normal.
01:44Donc les seuls éléments que nous ayons de l'extérieur étaient des éléments qui peuvent avoir été communiqués
01:51par les victimes qui sont allées à cette reconstitution, qui sont allées témoigner.
01:55Bon, alors justement, plongeons-nous dans ce qui a été rapporté par certaines de victimes.
02:00C'est un article du Dauphiné Libéré, notamment, qui nous a marqué cette semaine
02:04et c'est pour ça qu'on voulait vous avoir, Marie-Hélène Toraval.
02:06C'est que si, vous le dites, les éléments qui sortent en effet de ces reconstitutions sont extrêmement rares,
02:11on a quand même évoqué l'attitude des jeunes pendant des reconstitutions.
02:15Certains parlent de moqueries, de gestes indécents, de gestes indignes.
02:18Est-ce que vous en savez un peu plus ?
02:20Bien sûr, c'est ce qui a été rapporté par les victimes et confirmé par les victimes.
02:25Donc bien sûr que c'est une attitude qui n'est pas acceptable,
02:29mais au-delà de cela, on peut mesurer la prise de conscience par rapport à la gravité des faits
02:35qui est absolument inexistante et provocante.
02:38Mais quand on parle de comportement indécent, de gestes déplacés concrètement, c'est quoi ?
02:43C'est de la provocation ? C'est des gestes ? C'est des paroles ? C'est des mots ?
02:46Oui, c'est ce que je vous disais à l'instant.
02:48Oui, on est dans la provocation.
02:49Je pense que la prise de conscience, on en est tout de même loin.
02:53Et je pense qu'un minimum de retenue aurait été de bon ton.
02:58Mais comment vous l'interprétez ? C'est quoi ?
02:59C'est une sorte de sentiment d'impunité qui règne ?
03:02Il a quand même eu, en plus sur un tel drame, énormément de battages médiatiques.
03:06Les politiques s'en sont emparés, les journaux s'en sont emparés.
03:09On parle de Crépaule maintenant comme étant un fait très marquant,
03:12qui a marqué quand même la France.
03:14Comment ça se passe ? C'est quoi ?
03:15Ce sont des codes pour jouer les durs ?
03:17C'est une inconscience généralisée ?
03:19On ne peut pas parler d'impunité, puisque de toute manière,
03:21le procès n'a pas encore eu lieu.
03:24Le sentiment, j'entends parler du sentiment.
03:25Le sentiment, c'est que ce sont des jeunesses qui se regardent face à face.
03:32L'une et l'autre n'ont absolument aucun point commun.
03:36Donc c'est ce qu'on peut déplorer.
03:38On aurait pu attendre que ces deux années, pour certains,
03:41où ils sont en détention provisoire,
03:43les amènent à une réflexion un peu plus poussée,
03:46qui impacte aussi le comportement qu'ils auraient.
03:49Et finalement, rien n'a changé.
03:50C'était il y a près de deux ans, en réalité, ce grame.
03:54Avec tout le recul que vous avez maintenant,
03:57j'imagine, en étant la maire de Romand-sur-Isère,
04:00comment vous regardez maintenant à nouveau ces événements ?
04:03Comment vous trouvez que la ville a évolué ?
04:05Qu'est-ce que vous entendez autour de vous ?
04:08La ville n'est pas seule non plus.
04:12Des événements ou des faits de société tels que ceux-là
04:15se sont produits sur d'autres villes de France, malheureusement.
04:18Donc on n'est pas dans le cas isolé.
04:19Après, je dis juste une chose,
04:22c'est que le quartier, quand même, s'est beaucoup calmé.
04:26Parce que je pense qu'il y a certaines têtes ou leaders
04:29qui ne sont plus dans le quartier.
04:31Mais bon, c'est un quartier, quand même,
04:33qui finalement est un quartier où on ne demande qu'à vivre dedans.
04:39Mais la vie du quotidien est pourrie, polluée par une minorité.
04:44Marie-Hélène Toraval, vous êtes la maire LR de Romand-sur-Isère,
04:47mais aussi membre du comité.
04:48Je ne suis pas LR, je suis DVD, monsieur.
04:49Pardon, divers droits de Romand-sur-Isère, pardonnez-moi,
04:51et membre du comité stratégique du CRSI.
04:54Quand vous dites, à un moment, certaines têtes sont parties,
04:56en réalité, c'est quoi ?
04:57C'est le travail des forces de l'ordre qui les a poussés à partir ?
05:00Ou il y a eu un phénomène un peu naturel ?
05:01Ou quand on a vu la petite pression qui commençait à s'agiter,
05:04l'affaire de Crépole qui a mis un coup de projecteur,
05:07certains se sont, comme on pourrait dire ça, poliment retirés, ouverts, on va dire ?
05:10Alors, il y en a certains qui sont certainement mauvais,
05:13il y en a qui ont été largement invités,
05:17voire même sommés de ne plus être sur le territoire,
05:20puis il y en a aussi qui sont derrière les barreaux, tout simplement.
05:22Tout simplement.
05:23Et ce sera ma dernière question,
05:25est-ce que vous considérez que cet état d'esprit,
05:28c'est-à-dire, vous le disiez,
05:29ces deux jeunesses face à face,
05:31l'idée que ça se reproduise,
05:32et on le sait que dans certains coins, bien sûr,
05:33ça se reproduit régulièrement,
05:34est-ce que vous trouvez néanmoins que cette innocence
05:37qui s'est tout d'un coup retrouvée confrontée
05:39face à une certaine forme d'horreur, naturellement,
05:42a une chance aujourd'hui de se reproduire de la même nature,
05:45avec toutes les polémiques, bien sûr,
05:46qui ont suivi sur le qualificatif des faits,
05:48les certaines polémiques sur les réflexions des uns et des autres ?
05:52Mais n'importe où et n'importe quand.
05:54C'est une menace quotidienne, de chaque instant.
05:57Et pas seulement du côté de là où vous êtes maire, absolument partout.
06:01Absolument pas.
06:02Je veux dire, regardez l'actualité.
06:03Regardez l'actualité.
06:05Elle couvre le territoire national.
06:07Elle n'épargne personne.
06:09Merci beaucoup, Marie-Hélène Toraval,
06:10d'avoir été avec nous, maire d'hiver droite,
06:12donc de Romand Surizer et membre du comité stratégique du CRSI.
06:16Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin
06:18pour, en effet, comprendre ce qui se passe du côté de Crépole
06:21au moment où les justes d'instruction
06:22essayent justement de reconstituer les événements de cette soirée.
06:26On l'a vu, de jeunesse face à face.
06:28C'est quand même ce qu'on retiendra des mots, en effet, de cette soirée.
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