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Avec Franck Chaumès, président national de l’UMIH Restauration
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##C_EST_DANS_L_ACTU_4-2025-07-26##

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Transcription
00:00Allez, à 9h moins 20, on parle de la baisse de fréquentation des restaurants pendant ses vacances
00:08avec Franck Chemesse, président national de l'Union des métiers de l'hôtellerie-restauration.
00:12Bonjour Franck Chemesse.
00:14Bonjour.
00:15Merci d'être avec nous.
00:16Alors, qu'on est en pleine saison estivale, là, mi-parcours, baisse de fréquentation de 15 à 20%, c'est ça ?
00:24Oui, c'est un constat qui est assez alarmant, parce que la météo est au rendez-vous concernant, dirons-nous, ce début d'été,
00:31alors que l'année dernière, mai, juin et début juillet, n'ont pas été cléments pour nos affaires.
00:39Donc, la fréquentation est là, mais le pouvoir d'achat est absent.
00:44Ça touche quelles régions, quels restaurateurs, à la fois les petites villes, les grandes villes, au niveau national ?
00:50Ça serait parti comment ?
00:52Sur le littoral, c'est effectivement un petit peu moins touché, mais la baisse est quand même fréquente.
01:01Ça concerne surtout la restauration traditionnelle, parce que le pouvoir d'achat des Français est en baisse grandissante.
01:09Et donc, ils s'orientent plus, dirons-nous, sur la restauration rapide ou, effectivement, sur la grande distribution,
01:15pour faire leur repas, dirons-nous, dans les campings, dans les appartements, dans les maisons.
01:20Oui, autre restauration rapide et donc forcément moins chère.
01:23Il y a une autre façon de consommer aussi, en fait.
01:26Oui, il y a une autre façon de consommer, mais nous, on constate que normalement,
01:30avec une météo aussi agréable que l'on a aujourd'hui,
01:34on aurait pu faire une belle saison après un hiver assez difficile, dirons-nous.
01:39Donc, c'est un peu alarmant, on a l'impression que la restauration française est boudée par les Français,
01:46que ce pouvoir d'achat qui manque, bien évidemment, a un impact crucial pour nous.
01:52Donc, il va falloir, bien évidemment, ou se réinventer, mais se réinventer, vous savez,
01:57on ne va pas remettre de l'argent dans les poches des Français.
02:00Je crois qu'il faut, au bout du moment, se mettre autour d'une table avec le gouvernement
02:04et prendre ce sujet à bras-le-corps.
02:07Des restaurants qui ont dû augmenter leur prix aussi, forcément, Franck Chomès.
02:12Oui, vous savez, tout le monde fait ses courses.
02:14La matière première augmente.
02:16L'énergie n'est toujours pas revenue, dirons-nous, à son tarif initial.
02:21La masse salariale aussi augmente.
02:23Nous sommes obligés, bien évidemment, d'augmenter pour éviter, dirons-nous,
02:28d'avoir des marges réduites et que nos établissements périclites.
02:32Donc, c'est la nature humaine que de se mettre, dirons-nous, aux tarifs en vigueur.
02:38S'il n'y avait pas d'augmentation, s'il n'y avait pas de surcharge aussi sur nos établissements,
02:44peut-être qu'on pourrait mettre des prix bien plus abordables,
02:48mais ce n'est pas possible aujourd'hui, à l'heure actuelle.
02:50Ça, c'est un message forcément envoyé aussi au gouvernement,
02:53même si on est en pleine future, actuelle restriction budgétaire.
02:56C'est des questions qui vont se poser, forcément.
02:57Oui, on est bien conscients de la chose, mais vous savez,
03:02donner du pouvoir d'achat, ce n'est pas donner de l'argent aux restaurateurs,
03:05c'est donner du pouvoir d'achat aux Français.
03:07Donc, quand on voit qu'un salaire est multiplié par 1, 6,
03:10et que les charges vont directement à l'État,
03:15il vaudrait mieux que ça aille directement aux salariés,
03:18qui pourraient dépenser, que ce soit dans un restaurant,
03:21ou autre magasin, ou autre chose.
03:22Mais je crois qu'aujourd'hui, ce nouveau monde, comme on dit,
03:26est en train d'assombrir notre pays.
03:30Alors, forcément, cette baisse de fréquentation des restaurants
03:32a un impact sur l'emploi aussi des restaurants,
03:37l'emploi ou l'emploi saisonnier ou l'emploi fixe ?
03:41Oui, d'abord, déjà, nous, le tourisme en France,
03:44on représente 8% du PIB,
03:46donc on est des gros pourvoyeurs d'emplois.
03:48Aujourd'hui, on a un manque de salariés à peu près de 200 000,
03:55mais on arrive aujourd'hui, dirons-nous tous,
03:58à faire face à ce manque de personnel,
04:00puisque nos activités sont en baisse.
04:03Maintenant, je pense que l'orientation des Français
04:08due à leur panier, le coût du panier,
04:12va vers une orientation de restauration, dirons-nous,
04:15qui est moins alléchante que la restauration traditionnelle.
04:19Je rappelle, on était quand même classé premier
04:22en termes de tourisme dans le monde.
04:25Aujourd'hui, on a des Gringolais à la quatrième place.
04:27Vous êtes inquiet, vous, aujourd'hui ?
04:29Vous espérez, bon, là, on est à la mi-saison,
04:30peut-être que ça va s'arranger dans les semaines,
04:33au mois d'août, par exemple ?
04:35Alors, tout d'abord, dans notre profession,
04:37on ne rattrape jamais ce qui est perdu, malheureusement.
04:40Maintenant, on souhaite, bien évidemment,
04:42que le tourisme sera présent,
04:45mais surtout consommera, parce qu'il est présent.
04:46On ne peut pas dire que le tourisme n'est pas présent.
04:50Je prends l'exemple de Paris,
04:52parce que quand on m'avait demandé les régions,
04:53j'ai téléphoné à tous mes confrères.
04:55Marseille, dans le même cas, Bordeaux est dans le même cas.
04:58Paris, aujourd'hui, l'hôtellerie, va son plein.
05:01Donc, les hôtels sont pleins, ils n'ont jamais autant travaillé.
05:04Donc, les effigios sont là.
05:06Mais malheureusement, ça ne rentre pas dans les restaurants,
05:08parce que le pouvoir d'achat est en baisse grandissant.
05:12Donc, on choisit plutôt d'aller visiter,
05:16dirons-nous, des musées ou autres.
05:18On se loge parce que c'est une obligation.
05:20Et après, se restaurer,
05:21on change d'orientation au niveau de la restauration.
05:24Comme vous dites, on ne peut pas non plus se réinventer
05:27à chaque fois, comme on le dit.
05:31Ben non, vous savez,
05:33je crois que ça fait partie de notre patrimoine français.
05:38le côté culinaire.
05:41Qu'est-ce qu'on fasse d'autre ?
05:42Ce n'est pas parce qu'on change la carte dix fois
05:47ou qu'on change dix fois la décoration.
05:48Je crois que c'est une histoire d'argent,
05:50une histoire de pouvoir d'achat.
05:52Et je crois qu'il faut donner du pouvoir d'achat aux Français
05:54pour qu'ils aient la possibilité de consommer un peu plus,
05:58que ce soit chez nous ou dans d'autres styles d'établissement,
06:01que ce soit le prêt-à-porter ou les souvenirs,
06:03ou quoi que ce soit, les visites.
06:05Mais aujourd'hui, je pense qu'il faut se mettre autour de la table,
06:07parce que là, bientôt, ça va être désastreux pour un pays.
06:11Le message, en tout cas, est bien passé.
06:12Merci beaucoup d'avoir été avec nous, Franck Chemesse.
06:15Je rappelle que vous êtes le président national
06:16de l'union des métiers de l'hôtellerie-restauration.

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