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  • il y a 5 semaines
"La Constitution de la Cinquième République est une saloperie" - Charles Gave

Avec Charles Gave, économiste, président de l'Institut des Libertés


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##LE_FACE_A_FACE-2025-10-06##

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News
Transcription
00:00Ce sont d'une France qui souffrait, qui trimaient, qui se battaient, mais on n'était peut-être pas descendus aussi bas.
00:09La démission du Premier ministre Sébastien Lecornu a été acceptée ce matin par le Président de la République, Emmanuel Macron,
00:16remettant à demain, après-demain, on ne sait quand, le vote du budget.
00:21Et c'est la question que vous souhaitez aborder, entre autres, avec votre invité Charles Gave, économiste et président de l'Institut des Libertés.
00:27Bonjour Charles Gave.
00:28Charles Gave, merci d'être aujourd'hui sur Sud Radio.
00:33Merci de m'avoir invité.
00:34Mais oui, mais il n'était pas prévu que le Premier ministre démissionne d'une façon aussi précipitée.
00:39Pour autant, vous-même, vous êtes très dubitatif sur la façon dont ce pays est gouverné, et notamment géré.
00:47Un budget est en attente, et on sait que c'est l'essentiel, c'était le budget.
00:51Alors là, non seulement on n'a pas le budget, mais on n'a même plus l'équipe qui est censée pouvoir le prévoir.
00:56Est-ce que, un, à votre avis, c'était inéluctable ?
01:00Vous pensez qu'à un moment donné, la fissure allait devenir béante ?
01:03Et est-ce que ce n'est pas l'occasion ?
01:05Peut-être, on verra bien ce que le président de la République décidera, pour redistribuer les cartes sur table.
01:11Écoutez, c'est une question importante, mais je voudrais placer ça un petit peu dans un cadre européen,
01:18parce que ça ne va pas mieux en Allemagne, ça ne va pas mieux en Angleterre,
01:22et partout, on a dans le fond cette classe qui voulait organiser une Europe, puis un gouvernement mondial,
01:30qui devient illégitime partout, et qui se débat, mais il est très difficile de gouverner contre un peuple.
01:37C'est ce que découvre M. Starmer en Angleterre, c'est ce que découvre l'Allemand aussi.
01:42Donc, pour moi, c'est simplement un signe de plus de cet échec extraordinaire de ce qu'on pourrait appeler les mondialistes.
01:49Ils ont essayé d'organiser des systèmes où on faisait monter des problèmes mondiaux,
01:54comme par exemple le réchauffement atmosphérique,
01:57et on empêchait les gouvernements de gouverner avec des tribunaux qui étaient à l'extérieur, en Europe.
02:04Et bien, tout ce merveilleux système qui permettait de ne plus parler au peuple, de ne plus s'en occuper,
02:12est en train de sauter partout.
02:14Donc, pour vous, le malaise est plus global que typiquement français ?
02:17Le malaise, c'est celui que j'avais essayé de diagnostiquer il y a un an dans un livre qui s'appelait
02:22« La vérité vous rendra libre », c'est-à-dire qu'il y avait une tentative d'enlever les souverainetés au peuple
02:30pour la redistribuer à des tribunaux internationaux et à des globalistes, quoi, si vous voulez.
02:35En fait, c'est ce que réclamait Nathalie depuis je ne sais pas combien de temps.
02:38Ce que Philippe Séguin avait formidablement prescrit dans son discours mémorable en 1990.
02:44Il a annoncé la totalité du protocole.
02:45Il a annoncé la tonalité parce qu'il comprenait, il n'avait pas peur du peuple.
02:49Donc, on peut s'amuser à faire tous les rafistolements des gens aujourd'hui dans les différents parlements,
02:57qu'il s'agisse du parlement anglais, allemand ou français, c'est pareil,
03:00mais il n'en reste pas moins qu'un jour ou l'autre, il va falloir retourner devant le souverain.
03:04Et le souverain, c'est le peuple.
03:07Oui, si tant est qu'il soit encore souverain, puisque...
03:09On lui en a enlevé toute une série de choses, mais en tout cas, il vote encore.
03:14Et donc, ce qui va se passer, si on peut faire appel aux souverains, soit en faisant des nouvelles élections,
03:22soit si le président de la République démissionne,
03:27soit enfin, si on fait ce qu'il faudrait faire un petit peu dans tous les pays européens,
03:30qu'on arrive à la conclusion que la démocratie représentative ne fonctionne plus,
03:36et qu'il faut aller à la démocratie directe et donner la parole au souverain directement
03:39en lui donnant le droit d'initiative des référendums.
03:42Mais ça arrivera... ça ne peut pas ne pas arriver,
03:46mais ils attendront le plus longtemps possible pour accepter ça,
03:51parce que ça veut dire qu'ils perdent tout pouvoir.
03:52Vous connaissez le nom d'un politicien suisse ?
03:55Oui, actuel ou en Suisse ?
03:57J'ai connu Jean Ziegler, qui était...
03:59Oui, Jean Ziegler, bien sûr, tout le monde sait Ziegler,
04:01parce qu'il avait un profil international,
04:03mais aujourd'hui, la Suisse est le pays qui marche le mieux,
04:07qui a le plus fort niveau de vie, le SMIC est à 4000 euros...
04:10Et il n'y a pas de star.
04:11Et vous ne connaissez pas le nom d'un politicien suisse,
04:13et peut-être parce que vous ne connaissez pas le nom d'un politicien suisse que ça marche.
04:16On connaît des noms de policiers allemands, anglais, italiens, mais pas en Suisse.
04:20La confédération helvétique...
04:21C'est le pays qui marche le mieux au monde.
04:22Pourquoi ? Parce que c'est le peuple qui décide de tout.
04:23Autrement dit, c'est une démocratie authentique.
04:26Eux, c'est une démocratie authentique.
04:27Alors nous, la démocratie représentative fonctionnait
04:29quand il fallait trois semaines pour aller de Toulouse à Paris.
04:32Mais aujourd'hui, vous pouvez voter trois fois par jour sur votre téléphone,
04:38et donc il n'y a plus aucune raison que la démocratie représentative existe,
04:41puisqu'il n'y a plus aucune distance.
04:43Autrement dit, le concept des Lumières qui voulait une démocratie
04:46qui soit par le peuple et pour le peuple...
04:49Peut-être qu'il n'y a pas à arriver.
04:50Voilà, mais ça veut dire qu'on s'en était un petit peu éloigné, Charles Lagarde.
04:53Complètement, parce qu'on avait créé dans les 30 dernières années
04:56une espèce de classe politique
04:58qui était complètement en dehors du peuple,
05:03et qui ne s'y intéressait plus d'ailleurs,
05:05et qui ne s'intéressait qu'à elle.
05:09Pourtant, le général de Gaulle, quand il rédige sa constitution
05:12avec Jean Foyer et Michel Debré,
05:14il est soucieux que le peuple ait le dernier mot.
05:16Il se l'applique lui-même en démissionnant après le référent...
05:18Mais est-ce que les autres n'ont pas fait ?
05:19Je disais tout à l'heure qu'en 86, Mitterrand ne démissionne pas.
05:23En 2007, Chirac ne démissionne pas.
05:24Il ne démissionne pas.
05:26Après, il fait en sorte de ne pas être désavoué
05:27par le référendum constitutionnel.
05:29Pourtant, c'est un désaveu, puisqu'il avait appelé pour.
05:32Et ensuite, à partir de là, on s'est assis sur les référendums.
05:34Non seulement ça, mais ça a été bien pire,
05:35puisqu'en 2005, Sarkozy,
05:37alors que le peuple avait voté contre la Constitution européenne,
05:40lui impose de toute façon.
05:41C'est-à-dire qu'on lui dit, t'as pas compris, t'es nul.
05:44Et depuis, ils n'ont pas fait un référendum.
05:46Et on le contourne par le traité de Lisbonne,
05:47avec l'approbation du Parlement.
05:50C'est-à-dire que tous ces parlementaires
05:53ont commis un crime de forfaiture.
05:56Le peuple avait parlé,
05:58et ils n'en ont pas tenu compte.
05:59Donc, ils auraient dû tous être mis contre un mur et fusillés.
06:02Il y a quand même une conséquence, Charles Le Gave.
06:04Le phénomène de l'abstention a commencé
06:06quand les Français se sont dit,
06:07bon, puisque notre vote ne sert à rien,
06:09c'est pas la peine d'aller voter.
06:11Et ça veut dire, à ce moment-là,
06:13que ne vont voter que ceux qui, dans le fond,
06:14sont au parti, quoi, si j'ose dire.
06:16C'est l'espèce de parti mondialiste.
06:18Il n'y avait plus qu'eux qui allaient voter.
06:20Et donc, ils ont...
06:22On a un vrai problème aujourd'hui dans toutes nos démocraties.
06:25Le système est légal, mais n'est plus légitime.
06:27Voilà.
06:28C'est une question philosophique,
06:30mais vous avez mis le doigt dessus.
06:31Il est légal.
06:33Voilà.
06:33C'est effectivement...
06:34C'est conforme aux institutions,
06:35mais il n'y a plus la légitimité.
06:36Il n'y a aucune légitimité.
06:38Le peuple souverain.
06:38Et d'ailleurs, le terme souverainiste,
06:40le système l'a récupéré comme étant quelque chose d'infâme.
06:43Quelque chose d'infâme,
06:43c'est-à-dire que souverainiste,
06:44c'est être populiste.
06:46D'abord, populiste, ça vient du peuple.
06:47Oui.
06:48Donc, le peuple est souverain.
06:49Donc, je ne veux pas...
06:50De me dire que je suis populiste,
06:52c'est me dire que je suis...
06:53Pour que le peuple soit souverain,
06:54ce qui est l'article 1er de la Constitution, je crois.
06:56Ce sont deux énormes paradoxes.
06:58Populisme et souverainisme
06:59sont devenus, quelque part,
07:00presque des insultes et des anathèmes,
07:01alors qu'ils disent que c'est au nom du peuple
07:03et pour la souveraineté du peuple.
07:04Oui, par exemple, en France,
07:05on rend la justice au nom du peuple.
07:07Mais si un jugement est rendu
07:08par un tribunal européen
07:10comme la Cour européenne des droits de l'homme,
07:12elle rend la justice au nom de quoi ?
07:14On est bien d'accord.
07:16C'est au nom du peuple souverain,
07:17au nom du peuple français,
07:19dans les jugements du tribunal.
07:21Et rappelons que l'éducation est nationale
07:23et que l'Assemblée est nationale.
07:25Donc, vous ne pouvez pas avoir...
07:27Une souveraineté, ça ne se partage pas.
07:29Donc, si vous voulez,
07:32comme le Président de la République nous dit
07:33qu'il y a une souveraineté conjointe
07:35de l'Europe et de la France,
07:37ça n'existe pas.
07:38Donc, par exemple,
07:41le Parlement européen
07:43n'a aucune légitimité.
07:46Comment vous expliquez cette dérive,
07:49cette élite qui a confisqué ?
07:51C'est parce que ce qui est très embêtant,
07:52c'est les élections.
07:54Donc, ils aiment bien un système,
07:56si vous voulez,
07:57où, dans le fond,
07:57on n'a plus besoin des élections.
07:58On reste au pouvoir sans élections.
08:00Et c'est ce qu'ils ont réussi à faire en Europe.
08:01Mais est-ce qu'il y a une catégorie particulière,
08:04j'allais dire,
08:04de responsables de l'État,
08:05de fonctionnaires,
08:06de dignitaires,
08:07qui, petit à petit,
08:08ont mis en place ?
08:08Depuis Jean Monnet,
08:10il y avait deux idées de l'Europe.
08:11La première idée,
08:12c'était celle de Robert Schumann,
08:14qui était de faire une Europe chrétienne,
08:16de la subsidiarité.
08:17Bien sûr.
08:18Qui était une bonne idée.
08:19Oui.
08:19Et à partir de Delors,
08:21on a essayé de faire une Europe puissance.
08:24Entre l'Europe,
08:25les deux qui ont tué la France,
08:27c'est Delors et Trichet.
08:28Alors, on va mettre les pieds dans le plat,
08:30dans le vif du sujet.
08:31Vous parlez de Jacques Delors.
08:32On va venir, justement,
08:33à la situation actuelle,
08:35qui découle, peut-être,
08:36d'une suite de mises en place
08:38de fonctionnements d'institutions
08:40qui ont envoyé l'Europe dans le mur.
08:41Est-ce que l'acte unique de 1986,
08:44tant souhaité par Jacques Delors,
08:46qui représentait la gauche sociale-démocrate,
08:48est-ce que l'acte unique est le début,
08:50j'allais dire,
08:50de la privation de souveraineté de l'Union ?
08:52Absolument.
08:53Il faut se souvenir que pour un homme comme Jean Monnet,
08:56qui était à l'origine de tout ça,
08:58d'abord, il était payé par la CIA,
09:00ce qui était déjà une bonne chose,
09:01parce que ça montrait où c'était.
09:03À Washington, il avait savonné
09:05la planche de De Gaulle
09:06entre 40 et 44.
09:08Oui, oui, tant qu'il avait pu.
09:09D'ailleurs, Roosevelt détestait De Gaulle.
09:12Et donc, ce qui se passe,
09:14si vous voulez, à ce moment-là,
09:14c'est très intéressant,
09:16mais ce que cherche,
09:17il cherche, dans le fond,
09:19pour ces gens-là,
09:20la nation était responsable de toutes les guerres.
09:23Donc, l'idée, c'était de détruire les nations
09:25pour qu'on ait plus de guerre européenne.
09:26Le concept d'état-nation
09:28était responsable de toutes les guerres.
09:29Voilà.
09:31Pour eux, c'était ça l'idée de base.
09:33Et donc, ils ont confondu nation et nationalisme,
09:37et nationalisme avec patriotisme.
09:38Bien sûr.
09:39Et un homme éminent comme Jean-Paul II
09:42disait qu'une démocratie ne peut pas exister
09:45en dehors d'un État souverain,
09:47d'un État-nation.
09:49Nation.
09:50Parce que, disait-il,
09:51dans un État-nation,
09:53celui qui perd accepte de perdre.
09:55Tandis que, en ce qui me concerne,
09:57par exemple,
09:57que j'ai des ancêtres alsaciens,
10:00il est hors de question
10:01que, même si les Allemands sont majoritaires,
10:04ils viennent faire la politique en France.
10:05On a essayé, ça marche moyen.
10:06On est bien d'accord.
10:07Donc, si vous voulez,
10:09l'idée de base,
10:10c'était de faire une espèce de confédération
10:12des États-nations,
10:13un peu sur le modèle de la Suisse,
10:15où on gardait l'essentiel
10:16et puis on se laissait quelques trucs à la...
10:19Attention, c'est confédéral.
10:20Ne confondons pas fédéralisme et confédéralisme.
10:22Absolument.
10:23Les cantons sont quasiment souverains en Suisse.
10:26Ils ont transmis un certain nombre de pouvoirs
10:28à l'État fédéral,
10:29mais qu'ils peuvent reprendre à tout moment
10:30s'ils le décident.
10:32Et ils sont très vigilants, d'ailleurs,
10:33sur sa liberté.
10:33Ils sont très vigilants sur leur liberté suisse.
10:36Et vous voyez qu'en Suisse,
10:37ce qui est rigolo,
10:37c'est que le nombre de choses
10:39qui sont faites par les communes,
10:41puis il y en a moins qui sont faites par les cantons,
10:43et puis il y en a très très peu
10:44qui sont faites par l'État fédéral.
10:46Et donc,
10:46il aurait fallu arriver à un système comme ça,
10:49et on a fait exactement l'inverse.
10:51On a essayé de recruter...
10:52Vous savez,
10:53l'Europe
10:53est hantée par deux...
10:56par deux modèles d'organisation.
11:00Celui de l'organisation et de l'Église catholique,
11:03qui était la subsidiarité,
11:04ce qui peut être fait au niveau de la paroisse,
11:06c'est fait là,
11:06puis ensuite au niveau de la...
11:08de l'évêché,
11:10puis ensuite au niveau du cardinal primat,
11:12puis ensuite on monte à Rome
11:14quand on ne réussit pas à se mettre d'accord.
11:16Et puis l'autre,
11:17c'était l'Europe puissance,
11:19l'Empire romain.
11:20Et ils ont essayé de...
11:21Ils essayent de recréer l'Empire romain,
11:22ces imbéciles.
11:23On continue cet échange passionnant,
11:24Charles Gave,
11:25dans quelques instants.
11:25Faut-il casser le système ?
11:27La Ve République est-elle arrivée à bout de souffle ?
11:29Donnez-nous votre avis,
11:30prenez la parole au 826 300 300
11:32et n'hésitez pas à poser vos questions à Charles Gave,
11:35notre invité.
11:36On est ensemble jusqu'à 14h.
11:37A tout de suite.
11:38Radio,
11:39la France dans tous ses états.
11:40Une phrase prononcée à l'instant par Bruno Retailleau,
11:44Sébastien Lecornu m'a caché la nomination de Bruno Le Maire.
11:47On s'y attendait un petit peu, je crois, Perico.
11:48Eh bien voilà !
11:50On se doutait qu'il y avait Anguille sous roche,
11:52qu'il y avait un malaise quelque part
11:53pour que Bruno Retailleau se déjuge dès hier
11:55en disant
11:56« Oui, on rentre au gouvernement, mais on pourra en sortir ».
11:58On voyait bien qu'il y avait un malaise.
12:00Bruno Le Maire qui refait surface.
12:02Charles Gave, qu'est-ce que ça vous inspire ?
12:04Vous vous souvenez ?
12:05Il était arrivé dernier à la primaire de la droite en 2017
12:07et il se retrouve ministre de l'Économie et des Finances
12:11quelques mois après,
12:12après l'élection d'Emmanuel Macron.
12:15Et là, il était remis en recul.
12:17Il avait même déclaré plusieurs fois
12:18qu'il était hors de question,
12:20un peu comme Dupond-Moretti l'avait dit
12:22au ministère de la Justice,
12:23c'était hors de question
12:24qu'il revienne au gouvernement.
12:26Il revient, dites-moi, quelle efficacité !
12:28Il revient deux heures après,
12:29le Premier ministre qui tombe.
12:30C'est formidable !
12:31Qu'est-ce que ça vous inspire ?
12:33Ça m'inspire quelque chose, si vous voulez,
12:35c'est que...
12:37Ici, encore une fois,
12:38il faut reculer un petit peu
12:40pour essayer de mieux comprendre
12:41parce que si on reste le nez dans le guidon,
12:43on ne comprend rien.
12:44Dans un pays, vous avez trois niveaux.
12:46Mettons, vous avez le peuple,
12:49puis il y a l'administration,
12:50si vous voulez,
12:51qui sont les gens qui sont chargés
12:52de faire marcher l'État,
12:53qui est quand même un truc...
12:54Il faut avoir une mémoire de cheval,
12:56apprendre des tas de règles imbéciles
12:57et n'avoir aucun caractère.
12:58C'est la caractéristique normale.
13:00M. Le Maire en est un exemple parfait.
13:03Et tout en haut,
13:04vous avez le pouvoir politique
13:06dont le but est d'être foudroyé
13:09s'il se trompe.
13:10C'est pétain.
13:12Mais depuis les années Giscard,
13:14la classe politique,
13:16la classe administrative
13:17a pris le contrôle de la classe politique.
13:20Et la caractéristique de la classe administrative,
13:22c'est qu'elle ne prend aucun risque.
13:24Parce que sinon, il ferait autre chose.
13:25Il serait entrepreneur.
13:26Soyons précis,
13:27les directions centrales des ministères...
13:29Non, mais même les politiques eux-mêmes,
13:31si vous voulez.
13:31Ils sont tous...
13:32Énarque, etc.
13:33Ils sortent tous de l'administration.
13:36C'est la question que je vous posais tout à l'heure.
13:38Quel est le secteur qui a pris possession ?
13:40C'est la classe administrative.
13:44Et donc aujourd'hui,
13:46vous vous trouvez dans une situation
13:47où il y a des gens
13:48qui ne veulent pas prendre de risques,
13:49qui sont au pouvoir.
13:50Mais si vous ne prenez pas de risques,
13:52le pays s'enfonce.
13:53Si vous voulez gouverner,
13:54c'est prendre des risques.
13:55Par principe.
13:56Et on l'assume.
13:58On s'engage et on l'assume.
13:59On l'assume, si vous voulez.
14:00C'est Pétain.
14:01À la fin, il est jugé.
14:03Et voilà,
14:03c'est parce qu'il avait fait une bêtise.
14:06Et aujourd'hui,
14:06je ne peux pas m'empêcher de penser
14:07que ce qui se passe autour de Macron,
14:09ça me rappelle ce qui s'est passé
14:10autour de Pétain à Sigmaringen.
14:12Comme vous savez,
14:12ils sont tous partis en Allemagne
14:13et il paraît qu'il y avait des batailles
14:15absolument féroces
14:16qui se passaient entre eux
14:17pour savoir qui s'asseoirait
14:18à côté du maréchal.
14:20Donc, on a l'impression aujourd'hui
14:22qu'il y a des espèces de poulets sans tête
14:24qui n'ont pas d'âme,
14:26qui n'ont pas de cœur,
14:26qui n'aiment pas leur pays
14:27et qui sont tous en train de se battre
14:31pour des oripeaux
14:32et les Français ne les aiment plus,
14:35ne les comprennent plus,
14:36ne s'intéressent pas à eux.
14:37Moi, je ne sais pas,
14:38mais il y a un désamour des politiques
14:40quand j'étais jeune,
14:41si vous voulez,
14:42autour de De Gaulle.
14:44Il y avait quand même Perfit,
14:45il y avait Malraux,
14:46il y avait ce gars,
14:48il y avait des gens quand même
14:49qui avaient des convictions
14:51et dont on ne pouvait pas douter
14:52une seconde
14:53qu'ils aimaient leur pays.
14:54Aujourd'hui,
14:55on a l'impression
14:55qu'ils cherchent à faire carrière.
14:57Bien sûr,
14:57à la différence que le maréchal Pétain,
14:59même s'il avait été investi
15:00le 10 juillet
15:00par la Chambre,
15:01rappelons que c'était
15:02la Chambre des Ponds Populaires,
15:03ensuite s'est comporté
15:04en dictateur
15:05puisqu'il avait le pouvoir absolu.
15:06Il l'a soumis,
15:06il a dit,
15:07c'est moi que l'histoire jugera.
15:08Voilà.
15:08Pas de comparaison
15:10avec Emmanuel Macron
15:10qui a été irrégulièrement
15:12avec une vie parlementaire.
15:14Une atmosphère de fin de règne
15:14avec des gens autour
15:16qui sont
15:17je vous dis
15:19des poulets sans tête.
15:20Ils n'ont pas
15:21ils n'ont pas de dignité.
15:23Moi, j'ai été surpris
15:24quand même
15:24que le Premier ministre
15:26démissionne.
15:27Je me suis dit,
15:27tiens, c'est pas mal ça.
15:28J'ai dit qu'il avait du cran
15:29et qu'il se sera comporté
15:31pendant quelques minutes
15:32en homme d'État.
15:33Alors qu'on l'a lui contesté
15:34et finalement,
15:35il a eu ce courage
15:36d'assumer...
15:36Il a eu ce courage,
15:36il a peut-être rencontré
15:37trop d'officier
15:38dans sa carrière,
15:39je ne sais pas.
15:39Ah, il peut avoir
15:40encore un sens de l'honneur
15:41et un sens de l'État.
15:43Ça fait longtemps
15:45que quelqu'un
15:45n'avait pas démissionné
15:46dans ces conditions-ci.
15:48Jean-Pierre Chevènement
15:48au moment de la guerre d'Irak,
15:50un ministre,
15:50ça ferme la gueule
15:51ou ça démissionne,
15:52il avait assumé.
15:53Il y en avait quelques-uns
15:54mais autrefois,
15:56il y avait quand même
15:57des gens qui démissionnaient.
15:59Ça faisait partie de...
16:01Alors, Bruno Le Maire
16:03qui est un esprit prodigieux...
16:05Mais pas du tout.
16:06Il est considéré
16:09comme un des cortexs
16:10les plus fins de la Macronie
16:12et c'est pour ça d'ailleurs
16:13qu'Emmanuel Macron
16:13l'avait pris,
16:14c'est parce que c'était
16:15une intelligence supérieure,
16:16quelqu'un qui allait effectivement
16:17montrer qu'à ses responsabilités
16:19gouvernementales,
16:21il allait faire avancer
16:22les projets lui-même.
16:23Il ne sait pas faire
16:23une règle de trois.
16:24Alors voilà,
16:24donc aujourd'hui,
16:25il était pressenti
16:26pour l'armée,
16:28ce qu'on appelait
16:28la défense nationale autrefois.
16:29Les officiers devaient
16:30être foudrage.
16:31Il avait prédit
16:32que la Russie
16:33allait s'écraser
16:34assez vite
16:35sous les sanctions
16:37de l'Union Européenne
16:40et des Etats-Unis.
16:41Pourquoi sa nomination
16:44a suscité un tel malaise
16:46à votre avis
16:47au sein des Républicains ?
16:47Parce qu'il est l'archétype
16:49du gars qui a échoué
16:50et qui n'en supporte pas
16:52les conséquences.
16:55Pour moi,
16:55si vous voulez,
16:56ce qui se passe aujourd'hui
16:57en France,
16:57c'est que vous avez l'impression
16:58qu'il y a des gars
16:59qui reviennent toujours,
17:00toujours les mêmes,
17:01qui échouent toujours,
17:03mais aussi dans leur
17:04haute fonction publique.
17:05Si vous voulez,
17:06quand vous voyez ce qui arrive
17:06à Mme Anne Lauvergeon
17:08qui a quand même perdu
17:094 milliards
17:10en achetant d'une mine
17:11de je ne sais pas quoi
17:13et qu'elle lui avait
17:14présenté son mari,
17:17M. Frick,
17:18et qui n'est toujours
17:19pas jugé.
17:21Donc vous avez l'impression
17:22que l'affaire,
17:24vous savez,
17:28Alstom,
17:29aussi,
17:30où le député
17:31qui s'est suicidé
17:32avait fait un dossier
17:33qu'il a présenté
17:34au juge d'introduction,
17:35ça n'est toujours pas
17:36d'instruire.
17:36Et André Montebourg
17:37avait proposé
17:38même une nationalisation.
17:40Une nationalisation,
17:41etc.
17:41Donc,
17:42cette façon de gouverner
17:44en disant
17:44j'échoue,
17:45mais ça n'a aucune importance,
17:47vous me reverrez encore,
17:49si vous voulez,
17:50si c'était dans le secteur privé,
17:53c'est comme si...
17:53C'est typiquement français,
17:54parce que dans d'autres démocraties,
17:56je vois même dans les mandats locaux,
17:57que ce soit l'Espagne,
17:58l'Italie,
17:59un député fait un ou deux,
18:00trois mandats,
18:01quelques fois,
18:01même les maires.
18:02Mitterrand avait commencé
18:03sa carrière politique
18:04avant Eisenhower.
18:06Bien sûr.
18:07Et donc,
18:07si vous voulez,
18:08vous vous dites,
18:08mais en France,
18:10il y a une espèce
18:11de pérennité
18:12des corneaux,
18:13il faut leur mettre
18:14une retraite à 45 ans.
18:16Il avait commencé
18:16en recevant la francisque,
18:17d'ailleurs.
18:18Et même avant,
18:19je crois qu'il a été
18:19dans les croix de feu.
18:20Et les camelots du roi,
18:21grande longévité,
18:24grande longévité.
18:25De 36 à 88,
18:28c'est bien, quoi.
18:30Vous me direz,
18:31ce sont les Français
18:31qui ont voté pour lui
18:32et qui l'ont élu.
18:33Non,
18:34ce ne sont pas les Français,
18:35parce que les Français,
18:35le système électoral
18:36est ainsi fait
18:37que c'est ces gars-là
18:38qui contrôlent
18:39le système électoral.
18:40Donc,
18:41ils n'ont pas le choix.
18:42Essayez de vous présenter
18:44si vous ne faites pas partie
18:45de ce petit monde.
18:46Vous n'avez aucune subvention.
18:50Vous n'avez aucune intervention.
18:51à la télévision
18:52ou à la radio.
18:53Donc,
18:53vous ne pouvez pas percer.
18:54On est à dire qu'aujourd'hui,
18:55le lien entre la politique
18:56et l'argent,
18:57même si tout ça
18:58a été réglementé
18:58par Michel Léonard...
18:58Le lien entre la politique
18:59et le pouvoir,
19:00ce qui est bien pire.
19:01Et le pouvoir.
19:02J'en déduis que,
19:04finalement,
19:05l'élection
19:06du président de la République
19:07au suffrage universel
19:09tel que le général
19:09de Gaulle
19:10l'a obtenu en 1962
19:11n'est peut-être pas forcément
19:13une bonne idée
19:14ou ça serait une bonne idée
19:15si on avait du personnel
19:16qui soit à la hauteur
19:17de l'élection.
19:17Non,
19:18à mon avis,
19:19ce qu'il faut en déduire,
19:20c'est que la constitution
19:21de la cinquième
19:21est une saloperie.
19:23En soi ?
19:23En soi.
19:24Puisqu'elle a été faite
19:26par Michel Debray,
19:27qui nous a collé
19:28en plus l'ENA,
19:30qui nous a collé
19:30l'école nationale
19:31de la magistrature,
19:33qui nous a collé
19:34le fait de constitution
19:35dans lequel
19:36l'exécutif
19:37domine
19:38les deux autres pouvoirs.
19:40C'était le but.
19:41C'était le but.
19:41C'est la vision gaullienne.
19:43Il faut un chef d'État
19:43un peu souverain,
19:44quelque part.
19:45C'est une république monarchique.
19:46Un peu souverain, certes, certes.
19:47Un arbitre suprême.
19:48Un arbitre suprême,
19:49mais ça suppose
19:49que l'arbitre
19:50ne soit pas biaisé.
19:52Mais, Charles Gave,
19:53c'était un remède
19:56à la situation précédente
19:57avec un parlementarisme
19:58qui crée une instabilité.
19:59Oui, mais le remède
20:01c'était de redonner
20:01la parole au peuple
20:02et non pas
20:03à la classe politique.
20:05La reconstitution
20:06du 23 octobre 1958
20:07a été approuvée
20:08par référendum.
20:08Elle a été parce que
20:10c'était De Gaulle
20:11et qu'on n'allait pas dire
20:12non à De Gaulle.
20:13Mais la réalité,
20:14si vous voulez,
20:14c'est que depuis...
20:15Prenez le président
20:16les uns après les autres,
20:17De Gaulle allait...
20:19Il l'a appliqué à la lettre.
20:20Dans son esprit.
20:22Dans l'esprit, il l'a appliqué.
20:23Puis ensuite,
20:23il y avait Pompidou
20:24qui est mort trop tôt,
20:25sinon on n'aurait jamais eu Mitterrand.
20:27Puis il y a eu Mitterrand
20:28qui était quand même
20:28moins bien que Pompidou.
20:29Puis on a eu Chirac
20:30qui était moins bien.
20:31On n'aurait pas eu Giscard
20:32s'il était mort...
20:33On n'aurait pas eu Giscard
20:35et on n'aurait pas eu Mitterrand.
20:37Parce qu'ils les auraient
20:38liquidés tous les deux.
20:39Mais donc,
20:39vous prenez tous les présidents
20:40de la Ve République
20:41et tous les présidents
20:42étaient plus mauvais
20:43que le précédent.
20:45C'est absolument extraordinaire.
20:46Et donc,
20:46quand Hollande a été élue,
20:47je me suis dit
20:48chouette,
20:48on ne peut pas aller plus bas.
20:50Mais si.
20:51Alors, je n'ose pas penser
20:52à celui qui arrive derrière.
20:53D'autres experts que vous
20:55se sont fait la même remarque.
20:56Au moins avec Hollande,
20:57on ne pourra pas...
20:57Déjà, Sarkozy,
20:58ce n'était pas bien haut.
21:00Hollande en descendait d'un cran
21:01se dit
21:01bon, au moins,
21:02on ne va pouvoir que remonter.
21:03Souvenez-vous des départs
21:04du début d'Emmanuel Macron
21:05en 2017.
21:06Même les gens
21:07qui n'avaient pas voté pour lui
21:09se disaient
21:09en tout cas,
21:10il va faire bouger.
21:11Voilà.
21:12Il va remettre la table.
21:14A de vous de renverser la table,
21:15il va remettre les pendules à l'heure
21:17et on va retrouver une France.
21:19Le bilan est à exact opposer
21:21des espoirs suscités
21:23en 2017
21:24pendant la campagne présidentielle.
21:25Parce que si vous donnez
21:26des pouvoirs excessifs
21:27à un seul homme,
21:29vous savez,
21:29c'est ce que disait
21:30un remarquable homme
21:32État britannique
21:33qui disait
21:34le pouvoir corrompt
21:37et le pouvoir absolu
21:38corrompt absolument.
21:40Donc, c'était...
21:41On avait donné
21:42un pouvoir absolu
21:43à un homme
21:44et ça ne peut pas
21:45ne pas se détériorer.
21:47Donc, la constitution
21:48de la cinquième
21:48est une saloperie
21:49en elle-même
21:50puisqu'elle a investi
21:51un seul homme
21:52de tous les pouvoirs.
21:53On continue à en parler
21:54dans quelques secondes.
21:54Vous restez bien avec nous.
21:550 826 300 300
21:58pour réagir
21:58à tout de suite.
22:00Dans tous ces États...
22:01Charles Gave,
22:02nous poursuivons
22:03notre échange
22:04passionnant
22:05dans un habillage
22:07politique formidable
22:08avec un Premier ministre
22:09qui a...
22:10Il a jeté l'éponge.
22:11Il a jeté l'éponge.
22:13À mon avis,
22:14en jetant l'éponge,
22:15il a jeté l'éponge
22:16pour toute sa classe.
22:17C'est-à-dire que les Français
22:18sont de plus en plus
22:19en train de se rendre compte
22:20qu'il faut se débarrasser
22:21de cette classe.
22:22Alors, est-ce que c'est
22:22l'occasion
22:23pour le Président
22:24de la République ?
22:25On était en train
22:25de discuter
22:26tout à l'heure
22:27de la 5ème République
22:28et vous disiez...
22:30Est-ce que je peux résumer
22:31par cette phrase ?
22:32La 5ème République
22:33est un outil institutionnel
22:34très fort
22:35avec des dérives.
22:36Dans les mains
22:36du général de Gaulle,
22:37ça a donné quelque chose
22:38d'acceptable.
22:39Parce qu'il s'en allait.
22:40Parce qu'il s'en allait.
22:40Mais vous disiez presque
22:42que c'est comme si on donnait
22:44une kalachnikov
22:44à un adolescent.
22:45C'est-à-dire que c'est
22:47ou si vous voulez,
22:48moi j'ai une autre image
22:49et je dis que c'est comme
22:50si vous donniez
22:51les clés de votre cave
22:52à un sommelier alcoolique.
22:54Ah oui, là c'est sûr
22:54qu'il en abusera.
22:56Il passera du bon temps.
22:57Et c'est ce qui se passe.
22:58On a une série
22:59de sommeliers alcooliques.
23:01Est-ce que c'est l'occasion
23:02pour le Président de la République ?
23:03Emmanuel Macron aime bien
23:04marquer l'histoire.
23:05Un peu pour la marquer.
23:07Est-ce que là,
23:09j'allais dire dans un accès
23:11à la fois de courage,
23:12de lucidité
23:13et de témérité,
23:14il pourrait dire
23:15bon, on est arrivé au bout
23:16d'un certain rouleau,
23:17je change la donne.
23:19Qu'est-ce qu'il pourrait faire ?
23:19Démissionner,
23:20mais est-ce qu'il pourrait
23:21en même temps dire
23:21il me reste encore
23:23deux ans et demi
23:23changeons la Constitution
23:25et retrouvons une Constitution
23:26qui permette à ce pays
23:28de sortir, voilà,
23:29le merdier dans lequel il est.
23:31Absolument.
23:32Alors s'il veut faire ça,
23:33en admettant que cet homme
23:36aime la France
23:37qui est loin d'être trouvée,
23:39la seule chose qu'il doit faire
23:41c'est introduire en France
23:42un référendum de rappel.
23:45C'est-à-dire
23:46où s'il y a mettons
23:47dix millions de Français
23:48qui se mettent d'accord
23:49en signant des papiers,
23:53à ce moment-là,
23:56il peut y avoir un vote
23:57pour savoir si on garde
23:58le Président
23:58ou si on s'en débarrasse.
23:59On file à Bastia
24:03le temps
24:03d'avoir Chantal
24:05au téléphone.
24:06Bonjour Chantal.
24:07Bonjour.
24:08Alors,
24:09nous venons à Périgot
24:10qu'on n'a pas eu
24:11et que je n'ai pas eu
24:12l'occasion
24:12d'avoir déjà au téléphone.
24:14Mais Chantal
24:15est une fidèle auditrice
24:16Périgot.
24:16Merci Chantal.
24:18Et nous,
24:18on est ravis
24:19de nous avoir à l'antenne.
24:20Je vous souhaite
24:20la bienvenue
24:21et bon courage
24:21parce que c'est vrai
24:22que relever le défi
24:23à prendrez vers compte
24:24ça ne doit pas être évident
24:25mais je trouve
24:25que vous vous entendez
24:27très bien.
24:27Mais il m'a donné
24:29quelques secrets
24:29pour être digne
24:30de sa succession.
24:34Bonjour M. Gave
24:35que j'avais déjà eu
24:36une occasion
24:36d'échanger
24:37sur Sud Radio.
24:39Tant mieux.
24:39Merci encore
24:40pour ce que vous faites
24:41M. Gave.
24:41J'adore vous écouter
24:43que ce soit
24:43Institut des Libertés
24:44et le reste.
24:45C'est très très intéressant.
24:47Merci beaucoup.
24:47C'est dommage
24:48qu'il faudrait
24:49que vous soyez
24:50au gouvernement
24:50à l'économie
24:51ça nous ferait du bien.
24:53Et pas Bruno Le Maire.
24:54Alors voilà
24:56moi je pense
24:57que M. Macron
24:58il a deux solutions
24:59aujourd'hui.
25:01Il a la démission
25:02et ça il ne le fera
25:02jamais.
25:04Il est trop
25:05il a un égo
25:06trop surdimensionné
25:07ou alors il peut
25:08nous coller
25:08l'article 16
25:09parce qu'à un moment donné
25:11il ne va trouver
25:12plus aucune personne
25:13qui voudra faire
25:14Premier ministre
25:15qui voudra être
25:15Premier ministre
25:16donc il peut se prendre
25:18aussi tous les pouvoirs.
25:20L'article 16.
25:21Voilà
25:22donc moi ça me fait
25:23un petit peu peur
25:24parce que
25:25complètement mes galos
25:26quand on entend
25:27le discours
25:28qu'il a tenu au Danemark
25:29et pas que lui d'ailleurs
25:31parce que quand on entend
25:32les autres partis politiques
25:33à l'Assemblée Nationale
25:34ça fait vraiment clipper
25:35c'est tous des malades mentaux
25:37parce que la guerre
25:39ils iront la faire eux
25:40parce que malheureusement
25:42c'est les civils
25:43qui la déclarent
25:43mais c'est les militaires
25:44qui la font
25:45et c'est toujours
25:45les populations
25:46qui en prennent
25:47plein la figure.
25:49Moi je pense
25:49que de toute façon
25:50au jour d'aujourd'hui
25:52alors la dette
25:54c'est toujours pareil
25:55la dette publique
25:56elle est toujours collective
25:57par contre
25:58les privilèges
25:59ils sont toujours individuels
26:00c'est-à-dire qu'ils font
26:00des conneries
26:01et après
26:02c'est nous les français
26:03et tout le monde
26:03qui devons payer
26:04parce que c'est des gens
26:06qui sont incompétents
26:07ou pire
26:08qui sont là
26:09pour détruire
26:10ce qui reste à détruire
26:11donc ils ne sont jamais
26:12face à leurs responsabilités
26:14merci qu'il ait délicionné
26:15parce que si en plus
26:16on se tapait
26:17Bruno Le Maire
26:18à l'armée
26:19déjà qu'il a ruiné
26:20l'économie
26:20il ne manquait plus
26:21déjà qu'il ne reste plus
26:22beaucoup de choses
26:23dans l'armée
26:24alors moi je voudrais
26:25demander à monsieur Gave
26:26bon je sais que lui
26:28par rapport à la sortie
26:29de l'euro
26:29on est sur la même
26:30longueur d'onde
26:31ça il n'y a pas de soucis
26:34quand on connaît
26:35un peu l'économie
26:35et moi
26:36je suis vraiment
26:37une citoyenne
26:39qui m'interroge
26:41mais bon
26:41il y a des choses
26:42qui me semblent
26:43suffisantes
26:44je veux dire
26:45en 2002
26:46la balance extérieure
26:48était positive
26:48et après
26:50elle est devenue
26:50négative
26:51quand elle est rentrée
26:51dans l'euro
26:52donc je veux dire
26:53je ne suis pas
26:54une économiste forcenée
26:55donc aujourd'hui
26:57qu'est-ce qu'on peut faire
26:58bon la 5ème république
27:00ok elle a été faite
27:01sur mesure
27:01pour monsieur de Gaulle
27:02pour Charles de Gaulle
27:03aujourd'hui
27:05on n'a que des ânes battées
27:06on ne peut plus voter
27:09moi je vais vous dire
27:09au dernier législatif
27:10c'est la première fois
27:11de ma vie
27:12et j'ai 57 ans
27:13je ne me suis pas déplacé
27:15on a compris l'esprit
27:16de votre intervention
27:17Charles de Gaulle
27:17a envie de vous répondre
27:18parce qu'il a été interpellé
27:19par votre question
27:20Charles de Gaulle
27:21alors
27:22c'est une très bonne question
27:24et je crois
27:26qu'encore une fois
27:27il faut retourner
27:28à la notion de souveraineté
27:29alors
27:31la notion de souveraineté
27:32a été définie
27:33imaginez-vous
27:34il y a quelques siècles
27:35par les légistes
27:37de Philippe Lebel
27:38alors qu'est-ce que c'est
27:39la souveraineté
27:40c'est un territoire
27:41des frontières
27:42pour commencer
27:42ensuite
27:44une armée
27:44pour protéger
27:45ces frontières
27:46s'il y a des gens
27:46qui veulent nous attaquer
27:47de l'extérieur
27:47une police
27:49pour protéger
27:49la population
27:50contre les mauvais
27:51les mauvais joueurs
27:53une justice
27:55une monnaie
27:57et vous voyez
28:00que si vous prenez
28:01ces 4 ou 5 critères
28:02la France
28:03n'a plus
28:03aucune souveraineté
28:04donc
28:06s'imaginer
28:07qu'on peut
28:08régler les problèmes
28:09qui existent en France
28:10aujourd'hui
28:11sans aucune souveraineté
28:13c'est se foutre du monde
28:14donc la première des choses
28:16c'est qu'il faut que la France
28:17retrouve sa souveraineté monétaire
28:19retrouve sa souveraineté judiciaire
28:21retrouve sa souveraineté militaire
28:23puisque Sarkozy
28:24nous a mis dans l'OTAN
28:25ce qui était un crime
28:26un autre
28:26un autre pour lequel
28:27il devrait être fusillé
28:28retrouve
28:29la souveraineté
28:31de sa police
28:32et de sa justice
28:32or
28:33dans les traités actuels
28:37on a fermé
28:38toutes ces souverainetés
28:39à l'Europe
28:40ou à l'OTAN
28:40ou aux Etats-Unis
28:41à la CIA
28:42donc
28:44l'idée de base
28:45c'est que
28:46la constitution de la 5ème
28:48est peut-être une bonne constitution
28:49si on lui fait
28:50deux ou trois petits aménagements
28:51mais
28:52elle ne peut pas fonctionner
28:54si nous restons dans l'Europe
28:56alors
28:56est-ce qu'il y a
28:57un moyen
28:58j'allais dire
28:58de concilier
29:00l'utile
29:01et l'urgent
29:03nous ne sommes plus
29:04seuls
29:04en Europe
29:05dans la mondialisation
29:06est-ce que l'idée
29:07du traité de Rome initial
29:08et surtout
29:09ce que le traité
29:10d'Elysée de 1963
29:11entre Cora Danauer
29:12et Charles de Gaulle
29:13avait établi
29:14c'est-à-dire une souveraineté
29:15de l'Europe
29:16par rapport aux Etats-Unis
29:17permettrait
29:18en préservant
29:18la préférence communautaire
29:20qui aujourd'hui
29:20n'existe plus
29:21est-ce qu'il y a
29:22quand même moyen
29:22de rester dans
29:23qu'est-ce qu'on peut dire
29:24une confédération
29:25européenne
29:26une entente européenne
29:27il faudra peut-être le faire
29:28qui nous permette
29:28de cohabiter
29:29sans être totalement dépendant
29:30on va le dire tout simplement
29:31des intérêts de l'Allemagne
29:32aujourd'hui l'Union Européenne
29:33c'est une opération
29:34qui n'enrichit que les Allemands
29:36oui en fait
29:37ils sont en train
29:37de s'appauvrir
29:37à fond la caisse aujourd'hui
29:38parce qu'ils se sont fait coincés
29:40par les Américains
29:40mais vous parlez de 1963
29:42et d'Edenauer
29:43l'idée qu'avait eu
29:45De Gaulle à l'époque
29:45c'était de remplacer
29:47la protection militaire
29:48de l'Allemagne
29:49par la force de frappe française
29:50Adenauer
29:52avait été très enthousiasmé
29:54par cette idée
29:54c'était à Rennan
29:55si vous voulez
29:56il était de Cologne
29:58enfin c'était juste
29:59à côté de la frontière
29:59donc c'était un homme
30:00tout à fait agréable
30:01donc il s'est précipité
30:03au Bundestag
30:04pour dire ça
30:05et les ordres
30:06sont arrivés
30:07des Etats-Unis
30:07de virer d'Edenauer
30:09immédiatement
30:09il a été remplacé
30:11par Erhard
30:12qui a immédiatement fait
30:14adopté par la CDU
30:15une loi qui disait
30:17les traités
30:18sont au-dessus
30:19de tous les européens
30:20et en aucun cas
30:22on ne peut changer
30:23la protection militaire
30:24des Etats-Unis
30:25contre l'Allemagne
30:26donc il faut bien
30:27ce que disait
30:27Brzezinski
30:28qui était un peu
30:30le Kissinger
30:30des démocrates
30:31Zbigniew Brzezinski
30:32oui Zbigniew Brzezinski
30:34qui était d'origine polonaise
30:35il disait
30:36la politique extérieure
30:37des Etats-Unis
30:38doit garantir
30:39que l'Allemagne
30:41restera
30:42sujette
30:43non indépendante
30:45que la Russie
30:46restera pauvre
30:47et que la Chine
30:49restera isolée
30:50on y est là
30:51mais ça ne se passe pas
30:52du tout comme ça
30:52c'est-à-dire qu'ils ont réussi
30:54à rendre l'Allemagne pauvre
30:55mais les deux autres
30:56plus du tout
30:57et le président Macron
30:59est en train
30:59avec le conflit
31:00russo-ukrainien
31:02de dire
31:02mais la France
31:03peut devenir
31:03quelque part
31:04dans une Europe
31:04qui serait totalement
31:05lâchée par les Américains
31:07nous serions
31:08la force de protection
31:08de l'Allemagne
31:09Charles Gave
31:10on va écouter
31:10Jean-Pierre
31:11qui nous appelle
31:12de la Ciota
31:14qu'est-ce que c'est beau
31:14la Ciota
31:15j'adore la Ciota
31:16Jean-Pierre je vous écoute
31:17bonjour Thérico Légave
31:19bonjour Charles Gave
31:20moi je voudrais ajouter
31:22au propos de Charles Gave
31:25le fait que
31:26dans la définition
31:27d'un État
31:28il faut aussi un peuple
31:29vouloir vivre collectif
31:30et je pense que c'est
31:32une nation
31:33ah j'ai pas entendu
31:35excusez-moi
31:35c'est une nation
31:37une nation
31:37c'est la vouloir vivre ensemble
31:39vouloir vivre collectif
31:41oui mais tout à fait
31:42parce que
31:42la notion de vivre ensemble
31:44a été déformée
31:44depuis quelques ans
31:45donc
31:47je voulais insister là-dessus
31:49et je suis pas certain
31:50aujourd'hui
31:51quand je vois
31:52LFI
31:54qui est un réel
31:55vouloir vivre
31:56collectif
31:57et surtout
31:58la conscience
31:59d'un destin commun
32:00voilà la conscience
32:01d'un destin commun
32:01c'est la phrase essentielle
32:03oui oui c'est ça
32:04la conscience
32:05du destin commun
32:06je suis pas sûr
32:07qu'elle y soit
32:07pour la 5ème république
32:09je suis pas d'accord
32:10avec Charles Gave
32:10cette 5ème république
32:13elle a été faite
32:14en observant
32:16l'histoire millénaire
32:16de la France
32:17par les constitutionnalistes
32:19de l'époque
32:20et Charles de Gaulle
32:21j'imagine que
32:23vous savez
32:23que la durée
32:24du septennat
32:26a été trouvée
32:27en calculant
32:28la moyenne de règne
32:29des rois de France
32:29donc c'était vraiment
32:31impliqué à Mac Mahon
32:33dans le but
32:34de rétablir la monarchie
32:35en plus
32:35parce qu'il fallait du temps
32:36il fallait du temps
32:37alors tout ça
32:39c'est extrêmement intéressant
32:40et c'est vrai
32:41mais vous savez
32:42le monde change
32:45c'est le moins
32:46qu'on puisse dire
32:47nous sommes en train
32:48de rentrer
32:49dans ce qu'on peut appeler
32:50une économie
32:51de la connaissance
32:51et il se passe
32:53un phénomène curieux
32:54comme vous avez dû
32:55remarquer
32:55je suis un vieux marxiste
32:56et Marx disait
32:58que l'infrastructure
32:59économique
33:00déterminait
33:00la structure politique
33:01il n'aidait
33:03qu'il avait piqué
33:03un Ricardo
33:04mais enfin
33:04ça c'est pas grave
33:05et donc
33:06l'infrastructure économique
33:08de la révolution industrielle
33:09c'était des sociétés
33:10industrielles
33:11qui étaient d'immenses
33:12pyramides
33:12des consernes
33:13des trusts
33:14des trucs gigantesques
33:15et donc l'état
33:16s'est organisé
33:17comme une pyramide
33:17plus grosse que les autres
33:18mais quand vous regardez
33:19des gens aujourd'hui
33:20comme Microsoft
33:21etc
33:21c'est pas des pyramides
33:23c'est des espèces d'amibe
33:24qui sont
33:24il n'y a pas de tête
33:25il n'y a pas de queue
33:26il n'y a pas tout ça
33:26c'est des espèces d'amibe
33:28et donc le système
33:29aujourd'hui
33:30politique
33:30mais plus puissant
33:31que les états
33:32mais plus puissant
33:32que les états
33:32parce que
33:33leur valeur qu'ils créent
33:35c'est des zéros et des 1
33:36dans un ordinateur
33:37et ils font apparaître
33:38ces zéros et des 1
33:39là où ils veulent
33:41et miraculeusement
33:42ça n'apparaît
33:42que dans des paradis fiscaux
33:43Vous voulez dire que
33:44Big Brother a été dépassé
33:45dépassé par les GAFAM
33:47Complètement
33:48Complètement
33:50et ce qui veut dire
33:50aujourd'hui
33:51que si on doit s'en sortir
33:52il faut taxer les GAFA
33:55sur leur chiffre d'affaires
33:56et pas sur leur profit
33:57parce que par exemple
33:58Microsoft ne doit pas payer
33:59un sou de bénéfice en France
34:01parce qu'il n'en fait pas
34:01et donc il faudrait taxer
34:03sur le chiffre d'affaires
34:04qu'il fait en France
34:05parce que
34:05en coupant les ressources
34:07des états
34:08ils les mettent
34:10dans un état
34:10de faiblesse considérable
34:11Pourquoi on leur fait ce cadeau ?
34:13C'est bien la classe politique
34:14qui décide de leur faire ce cadeau
34:15Parce que
34:16le but
34:16de la classe mondialiste
34:18c'est de gouverner
34:20avec les GAFA
34:21donc ils sont des alliés naturels
34:23Tiens donc
34:24ça explique beaucoup de choses
34:25Vous restez bien avec nous
34:27on est ensemble jusqu'à 14h
34:29pour réagir
34:290 826 300 300
34:31Dans un instant
34:32nous accueillons Olivier
34:33qui sera en ligne
34:34de Bois de la Pierre
34:35A tout de suite
34:35Sud Radio
34:36La France dans tous ses états
34:38Péricault-Légas
34:40Maud Coffleur
34:41Nous sommes avec Charles Gave
34:43sur Sud Radio
34:45où nous essayons de décrypter
34:46le merdier
34:47dans lequel
34:48l'exécutif
34:50a plongé
34:51ce pays
34:52mais
34:52on va s'en sortir Charles Gave
34:53Nous avons en ligne
34:54Olivier
34:55qui appelle du Bois de la Pierre
34:56charmante
34:57bourgade
34:58de la Haute-Garonne
34:59entre Muret et les Martres-Tolozanne
35:01Olivier
35:02que vous inspire la situation ?
35:04Moi j'ai vécu là
35:05j'ai vécu à Carbone
35:06pendant quelques années
35:07C'est à côté
35:08Ah oui
35:08Vous étiez voisin alors
35:09On était voisin
35:10Vraiment voisin pour le coup
35:11Sur les bords de la Garonne
35:13Sur presque les bords de la Garonne
35:14Olivier
35:14Votre coup de
35:16Oui alors
35:16ce que je voulais dire
35:16c'est que
35:17Coup de coeur ou coup de gueule ?
35:19Alors moi
35:20mon coup de gueule
35:20il est aussi sur le fait
35:22que je suis
35:22tout ça me provoque
35:25une certaine forme de pessimisme
35:27mais du pessimisme
35:28parce qu'il est lié quand même
35:30beaucoup
35:31à ce que sont les politiques
35:33mais à ce qu'ont fait les français
35:34pour les mettre en place
35:35Je voudrais dire
35:36qu'il y a
35:37un petit peu moins
35:38des deux tiers
35:40de l'Assemblée
35:41qui sont composés
35:42de populistes
35:42qui quoi qu'il arrive
35:44sabotent pour saboter
35:46et en fait
35:47l'intérêt passe derrière
35:48Vous faites allusion
35:50au RN
35:50et à la France insoumise
35:51c'est bien ça que vous voulez dire ?
35:52Oui oui oui
35:53Avec le fait que
35:54ce qui aurait pu être
35:55le centre gauche
35:56dans lequel j'aurais pu me retrouver
35:57une social-démocratie
35:58je n'y fais absolument
35:59plus confiance
36:00depuis qu'elle a fait
36:01front commun
36:02avec la France insoumise
36:04que je considère aujourd'hui
36:05le parti de très loin
36:06le plus dangereux
36:07en tout point
36:08Comment ça ?
36:08Olivier Faure ne vous rassure pas ?
36:11Pas du tout
36:11Pas le moins du monde
36:13Je ne crois pas du tout
36:15à ces paroles
36:17d'autant que
36:18même Glucksmann
36:21à l'issue des européennes
36:23qu'il avait fait séparément
36:26s'est dépêché de retrouver
36:27le front populaire
36:28avec la France insoumise
36:30un truc qu'on n'aurait
36:31absolument pas toléré
36:32d'un parti républicain
36:34qui serait allé se remettre
36:35avec ce lié au front national
36:37ou au rassemblement national
36:39pardon
36:39mais les français
36:40ont mis les populistes en place
36:42parce qu'ils veulent tous
36:44du changement
36:45de l'amélioration
36:46mais ils veulent que ça change
36:47dans le jardin du voisin
36:49personne n'est capable
36:50de faire un effort
36:51regardez la réforme des retraites
36:53moi elle ne m'amuse pas
36:54parce que je suis hospitalier
36:55je vais vous dire
36:56je sais ce qu'est la pénibilité
36:58Vous avez quel âge ?
36:59Vous avez quel âge ?
37:00Vous avez quel âge ?
37:01Vous êtes dans quelle activité ?
37:05Hospitalier
37:05Je suis hospitalier
37:06je suis cadre de santé
37:07et si vous voulez
37:08moi je sais qu'il y a
37:10plus grand monde qui travaille
37:11les caisses sont vides
37:12il faut travailler plus longtemps
37:13c'est ainsi
37:14et on l'accepte
37:15mais si vous voulez
37:16la réforme des retraites
37:17les gilets jaunes
37:18le bloc en tout
37:19tout ça font que
37:21les français refusent
37:22toutes sortes de réformes
37:24tout le temps
37:25et que les populistes
37:26leur donnent à manger et à boire
37:27sur ce terreau là
37:29alors vous me direz
37:30c'est la poule et l'oeuf
37:31parce que
37:32les uns alimentent les autres
37:36constamment
37:39oui mais si les populistes
37:41arrivent au pouvoir
37:41on en aura le cœur net
37:42et d'ailleurs
37:43je crois comprendre
37:45les rumeurs circulent
37:46depuis quelques heures
37:47que le président
37:48Macron serait tenté
37:50de confier le gouvernement
37:51à Olivier Faure
37:52en disant voilà
37:52montrez-nous ce que vous savez faire
37:53parce que
37:54vous gémissez devant Matignon
37:55depuis un an
37:56et bien je vous donne
37:57je vous donne
37:58la responsabilité du gouvernement
37:59et là on verrait bien
38:00ce qu'ils ont
38:01ce qu'ils disposent comme moyens
38:02est-ce qu'ils ont
38:03est-ce qu'ils ont
38:04comme véritable volonté
38:05pour aboutir
38:06vous y croyez
38:07vous
38:07si Olivier Faure
38:09était premier ministre
38:10est-ce que vous pensez
38:11qu'il pourrait y avoir
38:11un déblocage de la situation
38:13non
38:14parce que
38:15d'un côté
38:15tout le monde
38:16se rallierait contre lui
38:17de ne pas
38:18la droite
38:19radicale
38:21et d'autre part
38:22aussi
38:22elle est fille
38:23qui ne supporterait pas
38:24de ne pas faire partie
38:25du voyage
38:26ou qui
38:27elle faisait partie du voyage
38:28elle se ferait bloquer
38:28également
38:29on a perdu Olivier
38:33Charles
38:34aujourd'hui
38:36on est au bout du rouleau
38:38je pense qu'institutionnellement
38:39on a épuisé
38:40toutes les figures
38:41je vous pose une question
38:43très bête
38:43vous seriez aujourd'hui
38:45vous avez
38:46le profil
38:47et la carreur
38:48d'un président de la république
38:49vous êtes gentil
38:50mais
38:51à 82 ballets
38:53ce bon Edenor
38:55est arrivé au pouvoir
38:56à 83 ans
38:57Régis Debray disait
38:58sur France Inter
38:59il y a quelques mois
39:00la vieillie c'est un sauvetage
39:01et non pas un naufrage
39:02
39:03non non
39:03plus sérieusement
39:04quelle est la mesure
39:05urgente
39:06à prendre
39:07selon vous
39:07vous qui avez une définition
39:09économique et politique
39:10de la crise
39:11quelle serait la solution
39:12intelligente
39:13efficace
39:14et courageuse
39:14au delà de tout clivage
39:16idéologique
39:17à prendre
39:18pour refaire démarrer ce pays
39:20écoutez je crois
39:21encore une fois
39:22en Brexit
39:23parce que je sais que vous êtes brexiteur
39:24sans aller jusqu'en Brexit
39:25parce que j'ai une petite solution
39:27à terminer
39:27si on ne s'en passe
39:28si il n'y a pas le Brexit
39:29on ne s'en sort pas
39:30et si on fait le Brexit
39:32on sort de l'Europe
39:33puisque c'est prévu
39:34dans les traités
39:34donc
39:35alors
39:36je vais essayer de vous répondre
39:37de la façon suivante
39:38quand vous faites des élections
39:40pour des gens
39:44ce qui se passe
39:46c'est que
39:46si la courbe
39:48des électeurs
39:49est distribuée
39:50selon une courbe de gauche
39:51vous savez
39:52qu'il y a la courbe
39:52en chapeau de gendarmes
39:53comme ça
39:54automatiquement
39:55les parties
39:56qui sont à l'extrême
39:57c'est-à-dire
39:57les parties d'extrême droite
39:58et les parties d'extrême gauche
40:00deviennent prépondérants
40:01puisqu'il faut
40:02leur soutien
40:03pour avoir une majorité
40:04donc
40:06dans la situation
40:07aujourd'hui
40:08où il n'y a pas de sortie
40:09mais dans un référendum
40:12sur des sujets
40:12et non pas sur des hommes
40:14ce qui gagne
40:15c'est le centre-milieu
40:17donc il faut remplacer
40:19la démocratie représentative
40:20par la démocratie directe
40:21sans ça
40:22on ne s'en sortira pas
40:23mais c'est une modification
40:24institutionnelle majeure
40:26donc on change de constitution
40:27et on passe en 6ème république
40:29c'est un peu ce que...
40:29non
40:30on peut le faire
40:30avec le référendum actuel
40:31il suffit de faire un référendum
40:32pour donner le droit d'initiative
40:34aux citoyens
40:35donc vous donnez
40:36j'allais dire
40:37un fonctionnement
40:39et une efficacité
40:40je développe le référendum
40:41le référendum
40:42je dis simplement
40:43on va faire un référendum
40:44pour que les français
40:44reprennent en main
40:46l'ordre
40:47l'ordre du jour
40:49vous élevétisez
40:50un petit peu
40:50la démocratie française
40:51je l'ai dit
40:51c'est-à-dire que les français
40:52peuvent décider
40:53tiens
40:54on va peut-être
40:54on va faire maintenant
40:55un référendum
40:56sur l'immigration
40:57ou un référendum
40:59sur
40:59autre chose
41:01pourquoi pas
41:02on va poser la question
41:03à Jean-Michel
41:04qui nous appelle
41:04de Périgueux
41:06très rapidement
41:07Jean-Michel
41:07oui parce que c'est une ville
41:08qui met très cher Périgueux
41:09parce que c'est quand même
41:10la capitale des confies
41:11et des foie gras
41:12parmi d'autres
41:12Jean-Michel
41:13à Hoche
41:14la capitale des confies
41:15et des foie gras
41:15Jean-Michel
41:17vous avez entendu
41:18ce que vient de dire Charles Gave
41:19il faudrait redonner un peu plus
41:20ta parole
41:20au peuple
41:21par des initiatives
41:22des initiatives populaires
41:24qui pourraient être plus efficaces
41:25que ce qu'on a aujourd'hui
41:26qu'est-ce que vous en pensez ?
41:27d'abord je suis content
41:29de vous entendre
41:30puisque nous étions vus
41:31à la noix
41:31mais j'appelle
41:33parce que
41:34je crois que nous assistons
41:36aussi
41:37à une alliance objective
41:38entre madame Ursula von Berleyen
41:40et Emmanuel Macron
41:41c'est évident ça
41:42elle n'est pas neuve
41:43qui avait défini
41:45trois priorités
41:46on ne vous entend pas bien
41:47Jean-Michel
41:48est-ce que vous pouvez vous rapprocher
41:49de votre téléphone
41:49ou voilà
41:50alors madame von Berleyen
41:52et Macron
41:54qui avaient essayé
41:55de se rapprocher
41:56sur trois sujets importants
41:58c'est-à-dire
41:58l'éducation
42:01l'Europe
42:01et la santé
42:02alors cela étant
42:04après une alliance
42:05pourrait se faire
42:07avec les GAFA
42:08c'est-à-dire
42:10une nouvelle finance
42:11qui est anonyme
42:12indépendante
42:13et sans visage
42:14pour une nouvelle stratégie
42:16qui serait
42:18en fait
42:19l'Europe deviendrait
42:20une Europe fédérale
42:21intermédiaire
42:22dans le débat géostratégique
42:24entre les USA
42:25et le futur adversaire
42:27américain
42:28de la Chine
42:29l'exemple en est
42:30encore un autre exemple
42:31qui me paraît saisissant
42:33et qui est aussi
42:34une priorité
42:36du président Macron
42:37c'est-à-dire
42:38l'implantation
42:39de 67 data centers
42:41et je suis content
42:43d'en parler
42:44parce que personne n'en parle
42:4567 data centers
42:47encore supplémentaires
42:49c'est-à-dire
42:49pour obtenir les données
42:50qui la plupart du temps
42:52seront étrangères
42:53et au service
42:55de Amazon
42:55et de bien d'autres
42:56donc
42:57je crois que là
42:59Jean-Pierre
43:00ça mériterait
43:00une émission entière
43:02malheureusement
43:02on n'a pas le temps
43:03on arrive au terme
43:04on va vous rappeler
43:04dans une autre émission
43:04parce que votre sujet
43:05est passionnant
43:06et on ravitera Charles Gave
43:07voilà
43:08on est à terme
43:09de cet échange
43:09de cette séquence
43:10on n'a pas pu tout dire
43:11mais on a quand même
43:12constaté
43:13qu'il y a quand même
43:14peut-être des espoirs
43:15à entrevoir
43:18l'espérance
43:18est une vertu théologale
43:19il y a ceux qui
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