00:00Drôle d'époque ce matin, Françoise Debois avec nous, bonjour.
00:06Bonjour, bonjour Patrick.
00:07Oui, drôle d'époque avec du quasiment inédit depuis 58, c'est ça, vous allez nous dire pourquoi les motions de censure examinées tout à l'heure à l'Assemblée,
00:16celles de LFI et du Rennes, a priori, elles ne vont pas passer, mais il y a quand même beaucoup de pression en coulisses.
00:24Énorme Patrick, oui, c'est vrai, parce que vous avez raison de le dire, c'est homérique,
00:28parce que c'est du jamais vu depuis 1958, une sorte de parlement en liberté,
00:33une situation un peu vertigineuse où tous les parlementaires plongent dans l'inconnu,
00:38examiner un budget sans la guillotine du fameux 49.3, vous savez, qui permet au gouvernement de passer en force et sans vote si ça coince.
00:46Et c'est peu dire justement, Patrick, que la pression est maximale, d'abord au sein du Parti Socialiste,
00:51c'est le groupe clé avec ses 69 députés, si Olivier Faure tient ses troupes sans vraiment de menaces existentielles
00:58et que les habituels frondeurs voteront pour la censure, c'est-à-dire 8 députés.
01:03C'est le déchaînement de LFI qui a été paroxystique hier.
01:06Vous l'avez vu Patrick, en gros, les Insoumis ont organisé le roulis toute la journée
01:10pour expliquer que la réforme des retraites ne sera jamais suspendue,
01:14avec des arguments techniques parlementaires absolument incompréhensibles pour le commun des mortels.
01:20Mais il y avait un seul message qui comptait à faire passer pour LFI hier.
01:24Les socialistes se sont fait rouler dans la farine avec des mots délirants.
01:28Ils parlent d'ententes mafieuses, de mensonges, de deals.
01:32C'est complètement dingue.
01:33Imaginons si LFI avait obtenu cette victoire.
01:36Évidemment, ils ne parleraient pas comme ça.
01:38En fait, derrière cette censure, c'est tout l'avenir aujourd'hui.
01:41Et le cap de la gauche qui se joue, pour le moment en tout cas, avant la censure,
01:45c'est fort 1, Mélenchon 0.
01:46– Oui, bon, la pression est aussi très forte sur le groupe des Républicains.
01:50– Oui, la pression extérieure pour faire craquer le groupe.
01:53On ne compte plus les messages de sénateurs, de présidents de région et de Bruno Retailleau,
01:57lui-même, qui exhorte les députés républicains à voter la censure.
02:03Là encore, Patrick, imaginons si Bruno Retailleau n'avait pas quitté la porte de ce...
02:07n'avait pas claqué la porte de ce gouvernement.
02:10Vous croyez qu'il tiendrait ce discours ?
02:12Eh bien non, il dirait la censure, on ne la vote pas
02:15parce qu'il faut que la France ait un budget.
02:17Mais là, il est président des LR et donc, il est sorti d'une certaine manière du film
02:21et il a, comment dirais-je, ce discours assez destructeur.
02:25La réalité, c'est bien sûr la bataille.
02:27Wauquiez, président du groupe, Retailleau pour la présidentielle.
02:30Et pour le moment, pardon de le dire, c'est plutôt Wauquiez 1, Retailleau 0.
02:34– Bon, en deux mots le scénario, là, tout à l'heure.
02:36– Écoutez, soit l'une des deux s'en surpasse et le gouvernement tombe,
02:39ce qui signifie la dissolution immédiate, comme l'a annoncé Emmanuel Macron.
02:43Il peut encore changer d'avis, mais en tout cas, il n'y a pas trop de surprises.
02:47Ce seraient des élections entre le 16 et le 23 novembre, a priori,
02:50si l'une des censures passe.
02:52Soit ça ne passe pas, ce qui est la version la plus probable.
02:55Ça sera sur le fil, là.
02:56Et là, on se met au boulot pour examiner le budget.
02:58Et là, vraiment, c'est le temps du Parlement et du débat,
03:01comme jamais ni vous ni moi ne l'avons connu, en fait, Patrick.
03:04On est trop jeunes pour ça.
03:05Ah ben, je ne crois pas, je suis sûr.
03:06Vous allez avoir pour la première fois un budget qui va être débattu.
03:10Chaque voix va compter, chaque amendement va compter.
03:14Il peut être remis dans le texte ou il peut tomber.
03:17En fait, je vais vous le dire, je sais qu'Elisabeth va hurler,
03:20mais c'est le retour de la démocratie parlementaire.
03:22Non, mais en tout cas, ce sera...
03:23Bon, on va voir ce qui va se passer ce matin, bien sûr,
03:26parce que ça se joue à une vingtaine de voix après.
03:28Oui, on ne sait pas.
03:29En tout cas, beaucoup des internautes qui votent,
03:35soutenez-vous le vote de la censure ce matin, disent oui.
03:37Plutôt, ils le souhaitent.
03:39Oui, oui, parce qu'il y en a qui disent,
03:41oui, mais c'est toujours pareil.
03:42Et puis après, il y a tous les impôts, les taxes, etc.,
03:45qui sont dans ce projet de budget.
03:46Alors, ce sera discuté.
03:47Tout va être débattu.
03:48Il y a des choses quand même assez incroyables.
03:49Oui, mais il y a des choses terribles sur les remboursements.
03:52Moi, je me regarde.
03:53C'est pour ça, d'ailleurs, que du côté de LFI comme du RN,
03:56on dit, regardez, vous faites rouler dans la farine.
03:58Oui, enfin, ils peuvent dire ce qu'ils veulent.
03:59Non, mais ce n'est pas le sujet.
04:01Le sujet, le sujet...
04:02Et qui nous dit, par exemple,
04:03le PS fait perdre du temps en économie.
04:05De toute façon, on prendra le chemin de la réforme des retraites.
04:07Bon, je ne sais pas.
04:08Non, mais écoutez, moi, je veux bien entendre tout ce qu'on entend.
04:10Moi, je dis simplement...
04:11Il faut entendre, ma chère Françoise.
04:12Mais bien sûr, j'entends.
04:14Vous aimez les sondages.
04:15Vous avez vu le sondage qui est sorti hier ?
04:1656% des Français ne veulent pas la censure.
04:18Alors, entre nos auditeurs et les Français,
04:20il y a peut-être un gap, en fait.
04:21Oui, oui.
04:21Non, on ne sait pas.
04:22On ne sait pas.
04:22On ne sait pas.
04:23Je ne sais pas.
04:24Moi non plus, je ne sais pas.
04:25Les auditeurs sont des Français, évidemment,
04:26qui nous écoutent.
04:27Et vis-à-vis ça.
04:28Merci, Françoise.
04:30Donc, tout à l'heure, vous revenez pour le débrief.
04:32Avec plaisir.
04:32Votre invité politique, Jean-François,
04:34qui dit tout à l'heure à 8h.
04:35Bonjour.
04:35Ce sera Aurélien Rousseau,
04:37député Place Publique des Yvelines.
04:40Vous savez qui était Aurélien Rousseau ?
04:42C'est l'ancien ministre de la Santé, éphémère,
04:44qui a été aussi le directeur de cabinet d'Elisabeth Borne
04:46et qui a participé à l'époque
04:48à la fabrication de cette réforme des retraites.
04:50Bah oui.
04:51Il a rejoint les...
04:52Il était à fond derrière cette réforme des retraites, non ?
04:54Maintenant, il est à fond derrière cette réforme des retraites.
04:57Et aujourd'hui...
04:58Il est opposé, forcément.
05:00C'est pas mal.
05:01Il ne voit pas la censure.
05:02Il connaît bien le sujet.
05:03Nous verrons avec lui de quoi il en retourne.
05:05Bon, bah voilà.
05:06Ce sera tout à l'heure à 8h15.
05:07Et puis tout à l'heure aussi, dans La Vérité en Face,
05:09vous reviendrez sur toutes les questions qui agitent.
05:11Vous avez parlé de Wauquiez, là, en fait, tout à l'heure,
05:12qui a dit qu'il faudrait arrêter certaines choses,
05:15arrêter notamment l'assistanat, en fait.
05:17C'est un vrai sujet qui revient en permanence
05:20parce qu'on dit qu'on a trop de dépenses, quoi.
05:22Évidemment, comme on a beaucoup de dépenses,
05:24elles vont où, ces dépenses ?
05:25Notamment sur un plan social.
05:26Alors, il y a des besoins,
05:28mais il y a aussi probablement des abus.
05:30J'aimerais vous entendre tout à l'heure, évidemment,
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