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  • il y a 2 semaines
Avec Julie Lévêque, journaliste indépendante québécoise


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##LE_FACE_A_FACE-2025-09-15##

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News
Transcription
00:00Le face-à-face avec quelqu'un qui se trouve actuellement en Utah, aux Etats-Unis.
00:10On est très heureux de la voir, elle est en direct. Bonjour Julie Lévesque.
00:13Bonjour André Bercoff, vous allez bien ?
00:15Bonjour, ça va bien. Et vous, merci d'ailleurs de vous être levée.
00:19Je rappelle qu'il est, je crois, 4 heures du matin, c'est ça ?
00:225 heures du matin.
00:235 heures du matin. Merci Julie, vraiment, de vous être levée.
00:26Nous apprécions, nous apprécions.
00:31Et vous êtes depuis 3 ou 4 jours, vous êtes, je rappelle, journaliste indépendante québécoise.
00:37Grande journaliste, très très bonne journaliste.
00:40On s'est rencontrés à plusieurs reprises déjà au Québec et j'espère à Paris bientôt.
00:45Et puis, votre blog, votre plateforme c'est l'info, comment ça s'appelle ?
00:51Écrit L'INFAUX, c'est ça ?
00:54Oui, Tribunal de l'info.
00:56Voilà, le Tribunal de l'info.
00:58Et je rappelle, vous pouvez vous brancher avec Julie Lévesque.
01:02Tribunal de l'info, L'INFAUX.
01:05Alors, Charlie Kirk, effectivement, assassiné dans les circonstances que l'on sait,
01:12en pleine disputation, c'est-à-dire en plein dans ce qui faisait qu'il excellait.
01:16Je dois dire, moi je le suivais depuis des années sur les réseaux.
01:19C'est un type qui faisait un travail extraordinaire, il faut le dire, parce qu'il allait dans
01:23les campus, partout en Amérique et ailleurs, parler à des milliers d'étudiants, y compris
01:28des wokistes, y compris des gauchistes déchaînés, y compris tout le monde.
01:34Il avait ses convictions et il discutait à coups d'arguments et non pas à coups de couteaux
01:39ou à coups de fusils.
01:40Et il a été, alors, il a été tué, on sait dans quelles conditions et ça a fait
01:46une des ondes de chocs, d'ailleurs, il faut le dire, dans le monde entier.
01:50Julie Lévesque, comment, alors, qu'est-ce que vous, est-ce qu'on, où est-ce que, on peut
01:54faire un peu, par rapport à ce que vous avez vu, puis trois jours, vous êtes là-bas,
01:59qu'est-ce qui se dit, est-ce qu'on peut déjà faire un état de ce qu'on sait,
02:04les choses étant ce qu'elles sont aujourd'hui ?
02:06Écoutez, la communauté est sous le choc, ça c'est certain.
02:27J'ai parlé à des gens qui le suivaient, des fans, des gens qui n'étaient pas fans
02:31du tout, mais tout le monde est unanime.
02:33ça n'aurait jamais dû se produire, et surtout en Utah, ce que je ne savais pas,
02:39c'est que l'Utah, c'est un état qui a un taux de criminalité inférieur à la moyenne
02:43nationale.
02:45Et les gens ici me disent qu'ils n'ont jamais vu ça, là.
02:49En Utah, ils étaient vraiment choqués de cet événement-là.
02:53Oui, et justement, vous êtes sur les lieux où il a été, enfin sur les lieux, vous êtes
02:59la ville où il a été tué. Enfin, vous êtes... Et justement, qu'est-ce qu'on sait
03:04aujourd'hui ? Parce qu'on a parlé, vous savez, rappelez-vous, au départ, c'était la berge
03:08espagnole du fantasme. Au départ, c'était évidemment un trumpiste, homophobe, etc.
03:16Et puis, il s'est révélé, enfin, il s'est révélé. On dit aujourd'hui que c'est des
03:21gens proches du LGBT, des trans. Est-ce qu'on sait exactement où c'est encore des supputations
03:26et des hypothèses où chacun se renvoie à la balle en fonction de son idéologie ?
03:32Écoutez, je vais être très honnête avec vous. Je n'ai pas vraiment suivi les médias
03:36dans les derniers jours. J'ai été très occupée à couvrir sur le terrain, à faire des
03:40entrevues, à parler aux gens. Donc, j'ai regardé l'actualité du point de l'œil,
03:43évidemment. Et juste avant de vous parler, il y avait justement à la télé, je suis
03:47à l'hôtel, en fait, je suis à à peu près 200 mètres de l'université. Et puis, il
03:52y avait justement une entrevue à la télévision, un reportage sur le suspect qui s'appelle
03:57Tyler Robinson, qui est un garçon qu'on dit de bonne famille et qui s'est radicalisé
04:04apparemment depuis quelques années. C'est ce qu'on dit. Ça, c'est la version officielle.
04:10Oui, c'est ça. Et qui vit avec un compagnon trans, enfin aussi, dit-on, dit-on encore
04:17une fois. On dit ça au conditionnel avec des pincettes, mais bon. Mais alors, ce que
04:21vous avez fait, alors, raccordez-moi votre travail, Julie Lévesque. Vous avez parlé
04:25aux gens, alors, vous avez commencé à nous dire, mais qu'est-ce qui se dit ? Qu'est-ce
04:29qu'on entend ? Qu'est-ce que vous voyez, en fait, de cette Amérique-là ? Qu'est-ce
04:34qu'elle est, cette Amérique-là ? Bon, évidemment, vous n'avez pas vu tout le monde, mais
04:37enfin, en deux, trois jours, je suis sûr que vous avez eu le temps de voir beaucoup
04:40de monde. Qu'est-ce que c'est aujourd'hui, en 2025, après ce choc-là ? Voilà. Quelle
04:48est la température, je dirais, générale ?
04:52Écoutez, comme je vous disais, bon, les gens sont sous le choc, certainement, mais moi,
04:57ce que j'ai constaté, c'est que le portrait que l'on brosse dans les médias de l'Amérique
05:05en général est très négatif. Le portrait qu'on brosse des gens qu'on appelle magas
05:12est complètement, je vous dirais, je ne pèserai pas mes mots, déconnecté complètement
05:18de la réalité. Il semble que les médias ont créé vraiment un groupe de personnes,
05:25un bloc homogène qui n'existe pas. Parce que les personnes à qui j'ai parlé, il y a
05:31des gens qui sont, qui étaient des fans de Charlie Kirk, qui n'étaient pas nécessairement
05:37pro-Trump. Des gens qui l'écoutaient, qui n'étaient pas d'accord avec lui, mais
05:42qui appréciaient quand même son travail. C'était quelqu'un, je crois, qui était
05:46admiré, justement, pour le fait qu'il allait sur les campus, qui essayait de dialoguer.
05:51les gens, ce que j'entends souvent, c'est que le pays est divisé, très polarisé. Et
05:58puis, la plupart des gens croient que cet événement-là aura pour conséquence une division encore
06:04plus grande. Par contre, les fans de Charlie Kirk, j'ai parlé à une jeune fille et sa mère,
06:12j'ai fait une entrevue vraiment, c'était très émouvant. La jeune fille avait vraiment
06:17de la difficulté à contenir ses émotions. Et puis, elle disait qu'elle, ça l'inspirait
06:21à, justement, avoir le courage de ses convictions et puis à s'exprimer encore plus. J'ai parlé
06:29à un jeune homme qui était là quand ça s'est produit. En fait, deux garçons qui étaient
06:32là quand ça s'est produit. Le premier, c'était à Salt Lake City. D'abord, les gens, la plupart
06:39des gens ne veulent pas s'exprimer à la caméra. C'est très difficile.
06:43Pourquoi? Pourquoi, à votre avis? Pourquoi, enfin...
06:45Ben, je vous dirais, justement, parce qu'il y a énormément de divisions. Les réseaux
06:51sociaux, on le sait, ils sont féroces. Si on dit quelque chose qui est le moindrement
06:57déplacé, ça risque de devenir viral. Il y a des gens qui perdent leur emploi. Il
07:03y a une espèce de chasse aux sorcières, là. Les gens qui célèbrent, si on peut dire
07:10ça comme ça, la mort de Charlie Kirk.
07:11Oui, c'est vrai que les gens qui célèbrent actuellement en disant c'est formidable qu'il
07:13a été tué, ils sont un peu poursuivis, quoi, en ce moment.
07:16Oui, exactement.
07:18Mais vous avez senti, quand cette Amérique divisée, cette Amérique où, effectivement,
07:24on diabolise d'un côté Trump et les magas, vous l'avez senti très... Enfin, dans ce
07:30que vous avez écouté en quelques jours, vous l'avez senti très divisée, effectivement,
07:34ou c'est plus compliqué que ça et plus complexe? Julie?
07:38Je vous dirais que les gens ici, l'atmosphère est très, très pacifique. Et ça, ça ne concorde
07:46pas du tout avec l'image qu'on présente de l'Amérique dans les médias. Les gens ici
07:51sont très croyants. L'Utah, c'est un état en fait de Salt Lake City, c'est la ville
07:55des Mormons, exactement. Donc, les gens ici parlent de Dieu, de la foi, de la famille, du
08:03pays, de la liberté. Moi, je n'ai pas senti du tout de violence chez les gens. Les gens
08:11sont ultra pacifiques. Il n'y a personne qui a fait d'appel à la violence, d'appel
08:16à la vengeance. Vraiment, j'ai été très étonnée. Je me disais, je vais sûrement
08:22rencontrer une personne qui va me dire, ah bien oui, bien fait, bon débarras. Non,
08:27aucunement. J'ai rencontré deux jeunes personnes qui se disaient, ils s'identifiaient comme
08:32des libéraux redneck. Il disait, nous, on s'identifie comme ça parce qu'on aime
08:37la nature et les armes à feu. Donc, c'était très intéressant. Il disait, c'est un jeune
08:43homme et une jeune femme. Le jeune homme disait, oui, je connaissais Charlie Kirk. Je n'étais
08:47pas un fan, mais quand même, j'appréciais le fait qu'il prônait le dialogue. La jeune
08:53femme, elle ne le connaissait pas du tout. Elle l'a connue, bon, à cause de la tragédie.
08:57Et puis, elle était du même avis. Elle disait, écoutez, j'ai écouté quelques
09:02clips de lui. Je ne suis pas nécessairement d'accord avec ses positions, mais quand même,
09:06c'est quelqu'un qui aimait débattre, qui encourageait le dialogue. Et c'est quelque
09:10chose qui manque dans le pays actuellement. Les gens ont de la difficulté à se parler.
09:14J'ai parlé d'ailleurs à un chauffeur de taxi qui me disait que son garçon était en France
09:19actuellement. Et puis, qui avait passé un peu de temps en Belgique et qui disait que
09:23c'était extrêmement difficile de discuter avec les gens en France, de discuter avec
09:28des gens qui n'étaient pas du même avis. Et c'est la même chose au Québec. C'est
09:32la même chose au Québec. C'est extrêmement difficile d'avoir des conversations avec
09:35des gens avec qui on a des désaccords.
09:36C'est extraordinaire. On est arrivé à un stade, c'est vrai, vous avez raison,
09:38j'ai eu l'idée avec un stade. On le voit bien en France et je pense que vous dites
09:42au Québec, c'est que si vous n'êtes pas d'accord avec moi, il faut que je vous élimine
09:45ou en tout cas, je ne veux pas vous parler. Vous êtes du camp du mal. C'est vraiment.
09:49Moi, je suis le camp du bien et vous, vous êtes le camp du mal. Donc, on ne se parle plus.
09:52C'est quand même hallucinant d'être arrivé à ça.
09:54Et je pense que, oui, et je pense que des deux côtés, on voit, on perçoit l'autre
10:00camp comme étant ceux qui prônent la culture du bannissement, le cancel culture. Mais il
10:06y a de la culture de bannissement des deux côtés. On le voit avec, il y a un journaliste,
10:14un chroniqueur au Québec qui a perdu son emploi parce qu'il s'est réjoui en fait de la mort
10:18de Charlie Kirk. On peut être d'accord ou non avec le fait qu'il ait perdu son micro
10:22à cause de ça. Mais ça démontre bien que les gens qui critiquent le fait que les médias
10:29bannissent certaines personnes sont les premiers à vouloir canceller les chroniqueurs pour
10:38leur propos.
10:38Tout à fait. Et donc, oui, c'est-à-dire que vous avez vu ce paradoxe, si je comprends
10:42bien, ce paradoxe entre une ville là où vous êtes, enfin, c'est plutôt pacifiste.
10:52Tu es à Orem en ce moment.
10:53Pardon ?
10:55Je suis à Orem.
10:56À Orem, ah oui, c'est ça, Orem.
10:58Ouais.
10:58Et cette ville de Orem, où les gens sont plutôt à la fois croyants, à la fois pacifistes,
11:06à la fois, enfin pacifistes, en tout cas pacifiques, disons.
11:09Et puis, ce qui s'est passé, ce drame, parce que ce qui est terrifiant quand même, c'est
11:14que Kirk, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, représentait quand même la volonté de dialoguer.
11:19Lui, il n'allait pas avec les armes à la main. Il n'allait pas en se disant, écoutez,
11:24vous n'êtes pas d'accord avec moi, vous êtes un salaud et tout. Il dialoguait.
11:27Encore une fois, il dialoguait pendant des heures. C'est ça qui est intéressant.
11:31C'est le côté socratique et montaigne et compagnie. On dialogue.
11:35Et il est, comme par hasard, assassiné dans un des endroits où il dialoguait.
11:40C'est assez terrible.
11:44Ce que j'ai entendu, par rapport à ça, ce qu'il disait souvent, et ce que les gens répètent
11:48beaucoup, c'est qu'il disait souvent, lorsque la communication meurt, la violence naît.
11:53Eh oui, c'est ça.
11:55Et ça, j'ai entendu ça souvent.
11:58Quand on ne se parle plus, c'est là où la violence arrive et la barbarie arrive.
12:03Exactement.
12:04Exactement.
12:04Et puis, j'ai demandé aux gens ce qu'ils croyaient qu'il allait arriver,
12:10quelles seraient les conséquences de cette tragédie-là.
12:14Et j'ai eu deux réactions différentes.
12:16Oui.
12:16Je vous dirais que la plupart des jeunes à qui j'ai parlé, parce que c'est quelqu'un
12:20qui touchait vraiment les jeunes.
12:21Et la jeune fille à qui je parlais hier disait que c'est un homme qui a réussi à toucher
12:29le cœur de sa génération.
12:32Il y a une dame qui racontait sur X également que Charlie Kirk, à son organisation Turning
12:39Point, lorsqu'il y avait des rassemblements, il allait voir chaque personne leur serrait
12:45la main, leur poser des questions.
12:47Non, qui est-tu, d'où viens-tu.
12:48Il voulait connaître les personnes.
12:49Donc, c'était quelqu'un qui était très chaleureux, qui était vu comme quelqu'un
12:52qui est complètement différent des politiciens, par exemple.
12:55Bien sûr.
12:55Qui aimait les gens, qui aimait leur parler, qui aimait échanger.
12:58Oui, exactement. Il y a le fait aussi qu'il pouvait être arrogant, parfois, mais c'est
13:07un gars qui réussit à rester très calme devant des gens qui lui criaient dessus.
13:14Qui le traitaient de fasciste, de nazi, etc. On a tous vu ça.
13:20Julie Lévesque, juste, on prend une petite pause.
13:22Et j'ai deux ou trois autres qui...
13:24C'est ça.
13:24Et nous sommes toujours avec Julie Lévesque, Julie Lévesque qui est dans l'état de
13:31Utah, l'état de Utah où a été assassiné, Charlie Kirk, et c'est assez, c'est assez
13:39terrifiant.
13:40Juste, Julie Lévesque, je voulais vous faire entendre, et nous avons des auditeurs d'ailleurs
13:46qui appellent, mais je voulais faire entendre, vous savez que le Parlement européen, il y a
13:51une partie des députés du Parlement européen voulait faire une minute de silence pour Charlie
13:57Kirk. Et ça a été refusé par d'autres députés, et notamment, et notamment, une députée
14:04européenne, Nathalie Doiseau, qui est Renew Europe, et qui disait ceci, qui disait
14:10« L'assassinat de Charlie Kirk est un crime odieux, et Charlie Kirk est une victime.
14:16Je ne voudrais pas qu'on fasse de lui un héros ou une icône, alors qu'il avait vécu
14:21en France, il aurait été considéré comme un délinquant. » Oui, alors, ici on l'a
14:26traité, entre autres, islamophobe, raciste, homophobe, etc., etc. On l'a traité de tous
14:34les noms, alors que quand on l'a écouté un peu et un peu et beaucoup, on ne peut pas dire
14:39ça. Et puis, je voudrais vous faire écouter, également, pour vous dire un peu ce qu'il
14:42y a eu, je suis l'évêque, en France en tout cas, Gilbert Collard, l'avocat, disait,
14:48alors, il y a une photo de Charlie Kirk avec sa femme et ses enfants, « Regardez cette
14:53vidéo, disait Gilbert Collard, et jugez les minables députés au Parlement européen
14:59qui ont refusé une minute de silence. » Et un certain Ilan Gabet répond, répond, pour
15:04vous dire un peu les niveaux et l'intensité. Hitler aussi avec une femme, mais malheureusement,
15:11Gilbert Collard n'était pas encore né pour nous montrer des photos d'Eva Braun avec
15:15lui. Écoutez, no comment sur le niveau. Et puis, je voudrais entendre une autre députée
15:21européenne, décidément, c'est intéressant, ce Parlement européen, Valérie Ayer, qui
15:27s'était d'ailleurs présenté. Et voilà ce qu'elle disait. Écoutez.
15:32Ce qui s'est passé, l'assassinat de Charlie Kirk, est un drame absolu. Il n'aurait jamais
15:37dû se produire. Mais est-ce que le Parlement européen, en tant qu'institution, devait
15:42rendre hommage à cet homme ? T'en connais les positions qui sont orthogonales aux
15:47valeurs que nous défendons ? Prémaciste, raciste, anti-avortement, pro-russe ? Est-ce que
15:52notre institution devait lui rendre hommage ? Absolument pas. Absolument pas, vous
15:57voyez, raciste, etc. Alors, juste, Julie Lévesque, ça vous inspire quoi, pour
16:06en reprendre des auditeurs ? Écoutez, on atteint le point Godwin assez rapidement dans
16:13les médias, pour toutes sortes d'événements. Le point Godwin, je rappelle, c'est la
16:18réduction à l'Hitlerum. Toute personne qui n'est pas d'accord avec moi
16:22était à la droite d'Adolf Hitler. C'est bien ça.
16:25Oui, exactement. Donc, écoutez, sur le, justement, le terme fasciste, c'est très
16:33difficile, comme je vous disais en début d'entrevue, excusez, c'est parce qu'il y a des
16:41sirènes. Ça m'a déconcentrée. Comme je vous disais, en début d'entrevue, les médias
16:48ont fabriqué vraiment une image de Charlie Kirk qui, selon moi, ne correspond pas du tout
16:54à la réalité, pour avoir regardé plusieurs de ses vidéos. Les gens qui le suivent, encore
17:01là, une construction de la réalité. Et quand on parle aux gens qui nous parlent, bon,
17:06de leur foi, de leur croyance, de l'amour pour leur pays, des gens qui vraiment sont
17:14pacifiques, il n'y a aucun appel à la violence, à la vengeance de ce que j'ai entendu, des
17:21gens à qui j'ai parlé. Donc, de lier Charlie Kirk au fascisme et les gens qui le suivent
17:28au fascisme, c'est indécent, selon moi. Ça n'a aucun lien avec la réalité. Maintenant,
17:38pour ce qui est de faire de lui un héros ou une icône, je suis désolée, mais il est
17:42trop tard. Je pense qu'il l'était déjà avant sa mort et ça va seulement amplifier
17:48la situation. Hier, j'étais à l'université. Je suis allée me promener sur le campus.
17:55Le campus a été fermé à partir du moment où l'événement s'est produit et ça ouvre
18:00seulement aujourd'hui, ce matin. Donc, on est allé quand même sur les lieux de l'université
18:06hier pour voir ce qui se passait. S'il y avait un peu d'action, c'était complètement
18:10désert. Et puis, il y a quelqu'un qui m'a dit, ah, mais en bas, il y a une vigie pour
18:15Charlie Kirk. Donc, on s'est allé voir la vigie. Il y avait quand même quelques personnes.
18:20Et puis, là, les gens étaient plus enclins à partager leur...
18:26Oui, exactement. Et les jeunes, comme je disais tout à l'heure, il y en a beaucoup
18:30qui sont inspirés, qui sont encouragés à exprimer leurs opinions, à promouvoir
18:36justement le dialogue et puis à prendre la parole. Mais il y a des personnes aussi qui
18:42disent que ça va avoir un effet réfrigérant vraiment sur la liberté d'expression.
18:47Le jeune, justement, qui était là, un jeune qui était là, qui était peut-être à
18:51trois. Il m'a montré sa vidéo. Il avait une vidéo. Lui-même a filmé. Et puis, il
18:56était très, très près de l'événement, encore sous le choc. Et pour lui, ça a un
19:02effet réfrigérant. Ça lui a fait peur et ça l'a choqué. Et puis, il y a une jeune
19:08dame qui était là aussi, qui a vu, qui a assisté à la tuerie. Et puis, elle ne voulait
19:14pas parler. Et puis, son copain, il voulait, écoutez, pour nous, c'est très difficile.
19:17On est encore sous le choc. Donc, je pense que vraiment, les réactions sont partagées
19:22là, au niveau des conséquences que ça pourrait avoir.
19:25– Bien sûr. Et puis, il y a la peur. C'est là, il y a la peur, Julie. C'est clair.
19:28Les gens, si maintenant exprimer son opinion devient un métier à risque et à risque
19:32mortel, évidemment. Non, mais c'est comme ça, vous savez, que le vrai fascisme commence.
19:37C'est comme ça que le totalitarisme commence. Il faut faire très attention. Je crois,
19:42Maud, que nous avons un auditeur. Pardon, on a un auditeur, Kevin, qui nous appelle
19:46de Bordeaux. Bonjour, Kevin.
19:49– Oui, bonjour, André. Bonjour, madame Lévesque. Écoutez, moi, je vous appelle parce
19:54qu'il y a une dizaine de minutes, peut-être un peu moins. J'ai cru comprendre et je voudrais
19:59que ça soit clarifié que madame Lévesque semblait être choquée du fait qu'un journaliste
20:07nord-américain qui s'était réjoui de la mort, de l'assassinat de Charlie Kirk ait pu
20:15être licencié. Donc, pour moi, c'est un acte d'inhumanité dans tout état de cause
20:21et pour un journaliste, c'est une faute professionnelle. Donc, est-ce que madame pourrait développer
20:29la façon dont elle a été choquée par le licenciement de quelqu'un qui se réjouissait
20:33de la mort d'éventuellement un opposant ? – Oui, Louise Lévesque, par rapport
20:38à ça, c'est-à-dire que ce que dit notre auditeur, c'est que se réjouir de la mort
20:42de quelqu'un, c'est même plus une opinion, c'est autre chose, c'est une passion. Et est-ce
20:46que ça mérite ou ça ne mérite pas, effectivement, d'être licencié ? Qu'est-ce que vous en...
20:51Vous l'aviez évoqué, donc il aimerait que vous précisiez. – Oui, mais en fait, je pense
20:56que je me suis mal exprimée. Je parlais du fait que les gens étaient vraiment...
21:02Je parlais de la culture du bannissement, comme quoi il y a de la culture du bannissement
21:05à gauche comme à droite. Je n'aime pas ces étiquettes-là. Pour moi, ça ne représente
21:10plus rien parce qu'avant 2020, j'étais de gauche et après 2020, j'étais d'extrême droite.
21:15Donc, c'est un peu ridicule. Mais non, en fait, je suis d'accord avec votre auditeur.
21:21Pour moi, c'est une faute professionnelle et c'est un très grave problème. Je vous dirais
21:26que depuis... C'était là avant 2020, mais je crois que depuis 2020, c'est vraiment
21:32exacerbé. Les journalistes, les chroniqueurs se croient tout permis. Et pour moi, je suis
21:38d'accord avec le fait que cette personne-là ait été licenciée. Maintenant, on nous dit,
21:45écoutez, on est pour ou contre la liberté d'expression. Si vous êtes pour la liberté
21:50d'expression, vous ne devriez pas demander qu'un chroniqueur qui exprime son opinion soit
21:57licencié. C'est très différent. Il y a la liberté d'expression en général et la
22:05liberté d'expression des journalistes et des chroniqueurs. Et je crois que les chroniqueurs,
22:10depuis 2020, se croient tout permis. Ils vont très loin. Cet homme-là aurait pu se réjouir
22:17de la mort de Charlie Kirk, entre amis, je veux dire, sur ses réseaux sociaux.
22:24Mais même à ça, les journalistes sont quand même responsables de ce qu'ils disent
22:27sur les réseaux sociaux. Et pour moi, ça frôle vraiment l'appel à la haine. Et au
22:32Canada, ce n'est pas comme aux États-Unis. Je pense qu'en France, il y a une loi aussi
22:35contre le discours haineux.
22:37Tout à fait.
22:37Et ça s'apparente si ce n'est pas...
22:41Oui, exactement. Donc, ça banalise énormément le meurtre et la violence. Et je crois que...
22:48En fait, je crois que c'est une bonne chose que cette personne-là ait perdu son micro.
22:53Oui. Julie Lévesque, en fait, ce qu'on peut se demander... On ne peut pas répondre à ça.
22:59Mais quand même, on peut se demander si, et ça va être intéressant à suivre, si ce
23:06meurtre de Charlie Kirk, après d'autres, on ne va pas comparer avec ce qui s'est passé
23:10avec cette pauvre ukrainienne égorgée à Charlotte, et puis d'autres meurtres.
23:15Le nombre de journalistes aussi, et autres, et d'intellectuels qui sont morts parce que
23:21justement, ils prônaient la liberté d'expression. Malheureusement, dans l'histoire, ils sont
23:26très nombreux, et ce sont, on peut dire, sans jouer aux martyrs, on peut dire vraiment
23:31que ce sont des victimes de cette espèce d'hydre et lamentable qui est le fanatisme,
23:40l'extrémisme et la haine. Bon, c'est hélas, hélas, ce qui n'est pas nouveau. Mais vous
23:44pensez, parce que c'est intéressant, vous m'avez dit que dans les gens que vous avez
23:48interrogés, que ce soit les hommes, les femmes, les garçons ou les filles, certains disaient
23:52que ça les avait peur, et effectivement, ça les réfrigérait, et d'autres, ça les
23:58a galvanisés, disiez-vous. Est-ce qu'on peut s'attendre peut-être à ce que des gens
24:03se mobilisent, qui n'étaient peut-être pas politisés, ou qui n'étaient peut-être
24:06pas intéressés par tout ça, se disent, ah non, non, ça ne va pas, on ne peut pas laisser
24:11faire ça comme ça.
24:14C'est intéressant que vous posez la question, parce que j'ai oublié de vous dire
24:17que ce que j'ai entendu très souvent en parlant des gens, c'est, je me fous de
24:22la politique. La plupart des gens à qui j'ai parlé, peut-être pas la plupart, mais
24:28il y a plusieurs personnes qui m'ont dit ça. I don't care much about politics. Les
24:33gens se foutent un peu de la politique, ils ne sont pas nécessairement, il y a des
24:37gens qui sont, c'est un État républicain, en plus, l'Utah, c'est un État républicain,
24:43mais les gens ne sont pas nécessairement pro-Trump. Et puis, c'est ça, donc les gens,
24:52est-ce que les gens vont être plus politisés? Je crois que oui. Je crois que ça inspire
24:59beaucoup de jeunes, justement, à mieux s'exprimer plus librement, mais on verra, on verra les
25:07conséquences que ça va avoir. Mais je pense qu'en étant ici, le portrait qu'on peut
25:14se faire en regardant les réseaux sociaux et la réalité sont deux choses, comme deux
25:22univers complètement différents. Parce que si on regarde son fil de X ou son fil Facebook,
25:29on voit beaucoup de gens qui vont critiquer, qui vont se réjouir de la mort de Charlie
25:35Kirk. Et ça fausse un peu le portrait. Parce que moi, j'ai rencontré personne qui se réjouissait
25:43de sa mort. Et il y a seulement une personne à qui j'ai parlé, qui était une fan de Charlie
25:49Kirk, qui me disait que oui, il y avait une personne près d'elle qui s'était réjouie
25:54de sa mort. Mais sinon, personne m'a dit personnellement que j'aurais vu ça.
25:59D'ailleurs, sur les réseaux sociaux, on a tout vu. On a vu des gens hystériques en
26:03disant, oui, formidable. Maintenant, il faut aller avec Trump. Il faut tuer Musk. Il faut
26:07tuer Trump. Il faut tuer celui-ci. Il faut tuer celui-là. C'est vrai que les réseaux
26:12sociaux aussi, c'est un réseau déformant. C'est-à-dire qu'évidemment, il y a une loupe.
26:18Ça agrandit les choses. Mais c'est incroyable. C'est à la fois passionné et autre.
26:22Il y a le meilleur et le pire. Mais c'est étonnant comment certaines hystéries se laissent
26:29aller sur les réseaux. C'est assez impressionnant.
26:35Mais les Américains, je vous dirais en général, je ne viens pas souvent aux États-Unis, mais
26:39en général, les Américains, c'est des gens qui sont très amicaux, qui sont très
26:43familiers. Ils aiment discuter. C'est vraiment des gens qui sont très, très gentils. Et
26:48justement, ce matin, j'avais une entrevue plutôt ce matin avec Alexis Poulin. Il y avait
26:53un jeune homme qui travaillait dans le lobby. Et puis, il me disait, tu sais quoi, c'est
27:00étrange parce que pour aller voir un match de foot, de football américain, évidemment,
27:06il disait qu'on pouvait seulement rentrer avec un petit sac transparent.
27:11Ah oui. Pour les armes.
27:14La sécurité était très, très forte.
27:18Alors que pour Charlie Coeur, il n'y avait rien. Il n'y avait pas de sécurité.
27:22Exactement. Pas de sécurité. Il y en avait peut-être, mais je ne sais pas.
27:26Mais dites-moi, Julie Lévesque, la dernière question que je pourrais vous poser avant de
27:30vous laisser dormir un peu. Est-ce qu'on risque d'avoir un avenir où vous, moi, beaucoup
27:40d'autres, des journalistes, d'autres, qui expriment leurs opinions vont circuler avec
27:46des gilets pare-balles? Est-ce que ça va être ça dans un avenir plus ou moins proche
27:52quand on s'occupe d'un certain nombre de domaines?
27:55C'est une bonne question. Je vous dirais, au Québec, bon, le Québec, ce n'est pas une
28:00société qui est très violente. Je veux dire, la violence armée, bon, il y a eu des
28:05tueries, là, oui. Mais je vous dirais qu'au Québec, ce qu'on voit le plus souvent, ce
28:09sont des crimes familiaux. Peut-être que je me trompe, là, mais ce qui me vient
28:15en tête, là, quand je pense à des crimes par arme à feu, ce sont soit des crimes
28:20passionnels, des crimes familiaux. Des tueries. Il y a eu une tuerie dans une mosquée
28:26il y a quelques années. Mais je vous dirais que moi-même, durant la COVID, je suis allée
28:31à un rassemblement qui avait lieu contre le couvre-feu. Et c'est un rassemblement qui
28:38était fait par un groupe de gauchistes. Et puis, moi-même, comme je vous disais,
28:43je me considérais comme une gauchiste avant, puis aujourd'hui. Mais je ne me considère
28:49toujours pas comme une extrémiste de droite. Mais je me suis fait agresser par des gens
28:54qui, ceux qui organisaient la manifestation, disaient, oui, on ne veut pas de complotistes,
29:02d'extrémistes de droite ou de ci, de ça. Moi, je ne me considère pas du tout
29:06comme une complotiste ou une extrémiste de droite. Et je suis allée pour manifester
29:10contre le couvre-feu. En plus, j'avais un recours contre le gouvernement du Québec
29:13contre le couvre-feu. Donc, je me suis présentée là-bas. Et il y a quatre ou cinq gars,
29:19des gars assez bâtis, qui sont venus me voir et qui m'ont dit, hey, c'est toi, Julie Lévesque?
29:25Oui. Va-t'en, on ne peut pas te voir ici. Et j'avais mon téléphone et j'ai commencé
29:29à filmer la situation. Et il y a un gars qui m'a donné un coup sur mon téléphone
29:36à deux reprises. Donc, moi, j'ai considéré ça comme une agression.
29:39Et ils étaient très, très agressifs. Et ça, ça m'a étonnée.
29:45Ce n'est pas quelque chose que je pensais voir au Québec.
29:48Mais c'est là ici, c'est là en France. À la fête de l'humanité, Paul Watson s'est fait
29:53agressé par des gens parce qu'ils n'étaient pas totalement sur leur ligne
29:58de défenseur des baleines. Merci beaucoup, Louise Lévesque.
30:01Je suis Louise Lévesque. Julie Lévesque, pardon.
30:04Merci beaucoup. Et puis, on continuera à parler avec vous.
30:08Et merci pour vos exercices, en tout cas.
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