00:00A 6h50, Sud Radio, c'est bon à savoir, après le Nutri-Score ou encore l'indice de réparabilité pour l'électroménager, voici qu'arrive l'éco-score textile.
00:13Il entrera en vigueur demain, son objectif c'est de nous renseigner sur l'impact environnemental des vêtements qu'on achète.
00:18Alors à quoi ça va ressembler ? Pour nous renseigner, je reçois le président de la Fédération Nationale de l'Abîmement, Pierre Talamont, bonjour.
00:25Bonjour.
00:26Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Quelle forme ça va prendre cet éco-score ? Finalement, à quoi ça va ressembler exactement ?
00:35Écoutez, pour l'instant, il sera en phase d'apprentissage, si je puis dire, et puis il sera, disons, plus incitatif à partir de 2026.
00:47Ce sera des points d'impact environnementaux. C'est-à-dire qu'en fait, la marque peut aller sur un portail,
00:56gouffre.fr, éco-balise, et donner des informations sur catégories de produits, sur son poids, sur son lieu de fabrication, la composition de la matière, etc.
01:09Et tout ça va aider à calculer un impact environnemental et vous aurez une étiquette avec des points d'impact environnementaux.
01:21Alors, c'était un petit peu compliqué parce que ça va aller de 300 à 4000, si votre jean est fabriqué au fin fond du Bangladesh, plutôt que d'être fait en Europe.
01:35Mais voilà, ça va être une étiquette, un affichage environnemental qui sera mis sur le vêtement.
01:43Est-ce que les marques seront obligées d'indiquer cet éco-score ?
01:48Alors, la finesse du dispositif, en fait, en attendant, je vous signale, en fait, que ce soit généralisé à l'Europe, mais ce sera en 2029-2030.
01:59On peut quand même saluer le fait que la France, c'est comme la loi anti-fast fashion, prenne les devants sur ce sujet.
02:08C'est une façon de protéger, d'une certaine manière, les vêtements français, finalement.
02:12Les vêtements français, c'est 3% du marché, disons, déjà, les vêtements européens, en tout cas, une mode qui soit plus vertueuse.
02:21Ça, c'est certain. La finesse, c'est que, si vous voulez, en 2026, si la marque ne fournit pas les indications, une ONG, un journaliste ou un distributeur indépendant,
02:34c'est-à-dire nos 33 000 boutiques indépendantes, pourront le faire à sa place.
02:38C'est ça, c'est ça, le dispositif. Et ça, c'est important, parce que, c'est-à-dire que si la marque dérobe, alors on pense à la fast fashion,
02:47à ses responsabilités, une tierce personne pourra le faire à sa place. Il n'y a pas de caractère obligatoire.
02:54Donc, finalement, on aura une communication, quel que soit le vêtement, même si la marque ne veut pas communiquer.
03:00On aura une communication, disons que ce sera incitatif. Et c'est une bonne chose pour essayer d'aller vers, en tout cas, nous, ce qu'on souhaite à la fédération.
03:10C'est une mode quand même plus vertueuse que ce qu'on voit aujourd'hui avec les plateformes digitales internationales,
03:17alors qu'ils ne manqueront pas, évidemment, de cocher toutes les cases pour s'habiller d'un beau manteau.
03:23Mais le greenwashing, si vous voulez, on sait qu'il existe. Il faudra faire attention.
03:31La DGCC-RF n'a pas des moyens extraordinaires pour venir contrôler tout ça.
03:38Mais écoutez, je trouve que c'est une très bonne chose, en tout cas.
03:42Symboliquement, en tout cas, c'est quelque chose de fort. C'est ce que vous nous dites, Pierre.
03:47Oui, absolument. Symboliquement, c'est quelque chose de fort.
03:50Ça veut dire que demain, si je vais faire les courses en magasin, je vais pouvoir retrouver cette note, cet éco-score sur l'impact environnemental des vêtements que je vais acheter ?
04:04Oui, pas sur tous les vêtements, pas sur tous les vêtements, puisque ça n'est pas obligatoire.
04:09Mais le système, le processus va se mettre en marche petit à petit.
04:13Et puis, vous savez, ça va être assez lent. Moi, je pense que d'ici quelques années, ça sera communément répandu.
04:22Ce qui est important aussi, c'est ce qu'on appelle le coefficient de durabilité extrinsèque, c'est-à-dire extérieur au produit.
04:33Ce n'est pas la durabilité physique, mais ce sera une valeur qui sera donnée et qui sera calculée selon deux critères.
04:41C'est-à-dire, tout d'abord, la largeur de gamme, c'est-à-dire que si vous ne donnez pas le nombre de produits de la famille concernée,
04:51par exemple des t-shirts qui sont fabriqués, la valeur par défaut appliquée sera 100 000.
04:56100 000, ce qui vaut ce qui se rapproche de la fast fashion.
05:00Et puis, le deuxième critère, ce sera l'incitation à la réparation.
05:03C'est-à-dire que si le prix du vêtement est inférieur à un coût de réparation, vous aurez un coefficient de durabilité qui sera évidemment très mauvais.
05:15Merci en tout cas pour toutes ces précisions, Pierre Talamont.
05:18On l'aura compris, cet éco-score qui va nous renseigner sur l'impact environnemental de nos vêtements.
05:25Symbole fort pour toute la filière.
05:27Merci beaucoup, Pierre Talamont, et passez une très belle journée.
05:29Je rappelle que vous êtes président de la Fédération Nationale de l'habillement.
05:33Allez, on file dans un instant.
05:34On accueille Patrick Roger sur Sud Radio, le grand matin.
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