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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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News
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans l'heure des pros, on est ensemble jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:00:07Anne Hidalgo et ses amis donnent aujourd'hui une petite fête pour l'ouverture de la baignade de la Seine.
00:00:14Devinez qui n'a pas été invité ? Eh bien c'est CNews.
00:00:17Ce matin, les caméras se bousculent pour filmer les premiers baigneurs plongés dans la Seine,
00:00:21une effervescence médiatique à laquelle donc notre média n'a pas été convié.
00:00:24Notre demande d'accréditation a été refusée, officiellement en raison d'un nombre trop important de demandes.
00:00:31La mairie de Paris a trouvé une place pour absolument tous les médias, tous sauf nous.
00:00:36Étrange coïncidence, la première chaîne info, première chaîne de la TNT n'a donc pas le droit de tremper un orteil dans la Seine.
00:00:42De quoi les organisateurs avaient-ils peur ?
00:00:43Qu'on vienne nuancer les célébrations autour de cette effusion d'argent public pour permettre à quelques parisiens de faire trempette ?
00:00:49Qu'on rappelle les ratés des JO où les intempéries étaient venues perturber le bon déroulé des épreuves.
00:00:54La dépollution a coûté 1,4 milliard d'euros.
00:00:58Une bagatelle pour ceux qui veulent faire perdurer l'héritage des JO comme pour continuer à vivre dans l'illusion d'un temps suspendu au prix d'investissement massif.
00:01:07Interdit d'interroger l'utilité et la pertinence d'un tel montant, au risque de passer pour un peine à jouir, dit que cite Anne Hidalgo.
00:01:13Anne Hidalgo et ses amis écolo ne veulent aucune contestation de leur petite fête aquatique dont ils espèrent qu'elle pourra dissimuler un temps leur terrible bilan sur le bitume.
00:01:21Ce matin c'est donc au sec qu'on va vous raconter cette gabegie d'argent public qu'il est interdit de critiquer.
00:01:27Un point sur l'actualité tout de suite avec Sandra de Chambre.
00:01:31A la une de l'actualité, dix départements sont toujours en vigilance.
00:01:36Orange Canicule aujourd'hui sont concernés une partie de la région Rhône-Alpes, le pourtour méditerranéen et la Corse.
00:01:43Des températures entre 33 et 37 degrés sont attendues dans ces régions.
00:01:4638 degrés à l'ombre localement.
00:01:49Un retour au vert est prévu à partir de lundi matin, 6 heures au plus tard.
00:01:54Un incendie s'est déclaré la nuit dernière sur un massif de la commune du Rauve.
00:01:57C'est à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Marseille.
00:02:00150 personnes ont été mises en sécurité.
00:02:03100 hectares de broussailles et de forêts ont été ravagées.
00:02:06Près de 350 pompiers sont mobilisés sur place.
00:02:09Et puis un week-end sous haute tension s'annonce autour du chantier de l'A69.
00:02:13Un nouveau rassemblement est prévu par des collectifs écologistes, notamment malgré l'interdiction de la préfecture.
00:02:18Il se tient aujourd'hui à Morin-Scopon dans le Tarn pour prévenir des débordements.
00:02:22Les forces de l'ordre multiplient les contrôles aux abords du site.
00:02:25Des drones et caméras seront également utilisés.
00:02:29Merci beaucoup Sandra et à tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:02:32Je salue les invités qui m'accompagnent ce matin.
00:02:35Charlotte Dornelas, bonjour.
00:02:36Céline Pina également, bonjour.
00:02:38Noël Lenoir est avec nous, bonjour.
00:02:39Avec vous on reviendra évidemment sur le sort de Boilem Sansal.
00:02:42On va évidemment en parler dans le courant de cette émission.
00:02:44Je salue également Bernard Cohnadad.
00:02:46Bonjour.
00:02:46Et Alexandre Devecchio.
00:02:47Bonjour.
00:02:47Bon alors c'était la fête ce matin près de la Seine, la célébration de l'ouverture de la baignade de la Seine.
00:02:55Malheureusement on n'a pas pu vous montrer, on n'a pas pu faire trempette, on n'a pas pu nous-mêmes mettre un orteil dans la Seine.
00:03:00On a été, notre accréditation a été refusée.
00:03:03Première chaîne Info de France, je le rappelle, c'est news et pourtant on n'était pas conviés à cette célébration.
00:03:07Je trouve que ça dit beaucoup peut-être de cet enfermement dogmatique aussi d'une partie de la gauche,
00:03:13Jeanne Hidalgo qui nous a habitués, a refusé en fait qu'on puisse venir ternir un petit peu la célébration qu'elle voulait faire.
00:03:19Il y a beaucoup d'argent qui a été investi, il s'agirait quand même de ne pas gâcher la fête, si je puis dire.
00:03:24Oui, en même temps, on est plutôt heureux pour vos journalistes qui n'aient pas été obligés de faire plouf dans la Seine.
00:03:29Très franchement, ce n'est pas le journaliste de terrain que j'aimerais faire.
00:03:36Je suis quand même plutôt inquiet.
00:03:38On a vu au JO que certains athlètes avaient été malades et ça a beau être peut-être plus propre ou en tout cas baignable,
00:03:46pour moi ça ne m'attire pas beaucoup pour vous dire la vérité.
00:03:51Ensuite, ça révèle effectivement, vous l'avez dit, le sectarisme et le caractère de plus en plus antidémocratique de la gauche,
00:03:57mais des progressistes au centre large, le centre aussi a du mal à tolérer la contradiction en réalité.
00:04:05Ils veulent rester dans leur bulle, couper effectivement de leurs opposants,
00:04:11mais aussi couper je pense de la réalité des Français.
00:04:13Ça montre aussi une métropole, une capitale de la France, à mon avis, qui est très éloignée du reste de la France.
00:04:21Or, Paris n'appartient pas qu'aux Parisiens, n'appartient surtout pas à Anne Hidalgo, ça appartient à toute la France.
00:04:27Et c'est ça qui est un peu...
00:04:28Donc vous voyez ces images en direct de tous ces journalistes qui, eux, ont reçu l'autorisation d'aller sur place,
00:04:35ce qui n'est pas notre cas.
00:04:36Et je trouve que ça en dit long, c'est-à-dire que ça pourrait paraître anecdotique,
00:04:39c'est l'ouverture de la baignade de la Seine, il y a des enjeux bien plus importants,
00:04:42mais ça en dit long sur l'état d'esprit, je pense, qui anime une partie des écologistes,
00:04:46d'Anne Hidalgo et de tous ses alliés, en réalité, à la mairie de Paris.
00:04:49En fait, vous avez raison, ça en dit long, parce qu'en démocratie,
00:04:53on a mis en place un certain nombre de systèmes pour justement éviter
00:04:58que les questions personnelles n'entravent les questions importantes.
00:05:02Or là, c'est exactement l'inverse qui est fait, c'est-à-dire la lecture personnelle de la maire de Paris
00:05:08empêche que soit couvert un événement important par toutes les télés.
00:05:12Je me rappelle, en fait, c'est à gauche que j'ai vu ça, vous savez, on a inventé le protocole
00:05:16pour éviter que les gens se battent quand vous avez un événement.
00:05:19Les trois quarts du temps, appliquer le protocole, ça vous permet de rester sur votre compte à soi,
00:05:23ça ne vous empêche pas d'avoir vos détestations et vos amitiés,
00:05:27mais ça évite ce type de querelles.
00:05:29Et ce qui est dramatique, c'est que quand vous avez des gens qui basculent
00:05:33dans une forme de sectarisme qui est en général le début de tempérament très autoritaire
00:05:39quand ils exercent le pouvoir, eh bien ça donne ça, c'est-à-dire que vous,
00:05:45quelque part, vous mettez en scène vos obsessions et pas vos devoirs.
00:05:48Le devoir, c'est un devoir d'information, ça concerne tout le monde, ça concerne tous les Parisiens.
00:05:54On n'a pas à faire le tri en fonction de l'opinion qu'on a d'un média ou pas.
00:05:57Ça, ça montre juste, quelque part, que ces gens-là n'ont plus vraiment de lien avec la démocratie
00:06:03ou en tout cas ont oublié les règles qu'elles génèrent.
00:06:06Alors, je précise qu'on vous montre l'image de ces journalistes près du ponton.
00:06:11Nous sommes, nous, sur un pont, un peu plus loin, évidemment, pour vous proposer cette image
00:06:15de ces célébrations auxquelles nous n'avons pas été confiés.
00:06:20Ça permet d'avoir une vue d'ensemble.
00:06:23On voit mieux même.
00:06:24Mais voilà, ça en dit long, Bernard Coenadat, sur, effectivement, une forme de sectarisme,
00:06:30de dogmatisme, vous appelez ça comme vous voulez, mais il ne faudrait pas venir ternir
00:06:34cette célébration, vous imaginez ?
00:06:36Sinon, on va commencer à s'intéresser au bilan d'Adinalgo, et alors là, ça devient
00:06:38un peu problématique.
00:06:41Moi, quand vous avez évoqué tout à l'heure qui n'a pas été invité, je ne pensais pas
00:06:44à ces news, sincèrement.
00:06:45Je pensais à Emmanuel Grégoire.
00:06:48Je ne sais pas si il a été invité, mais on ne peut pas le vérifier.
00:06:51C'est pour ça qu'il faudrait peut-être vérifier.
00:06:52J'espère qu'il a été invité quand même, mais depuis lundi soir, la maire de
00:06:56Paris, elle a quelques petits problèmes de gonflage dans ses roues, de voitures.
00:07:01On voit bien qu'elle s'est pris un vrai soufflé lundi soir.
00:07:04C'était faire au fait que c'était Emmanuel Grégoire qui a été désigné candidat
00:07:06pour la maire de Paris.
00:07:06Qui n'était pas le candidat de la Queen à Paris.
00:07:11Ça, il faut le reconnaître.
00:07:12Et ça, ça traduit ce qu'on fait à ces news, Thomas.
00:07:16Une mandature perdue pour les Parisiens.
00:07:18Il faut quand même le reconnaître.
00:07:19On a une mandature de saccage à Paris.
00:07:22On a une radicalisation de la vie économique et de la vie politique à Paris.
00:07:27Ou à part les écolos, une partie des FI et des socialistes.
00:07:33Les groupes d'opposition n'ont pas beaucoup d'espace, même malgré les punchlines des
00:07:38uns et des autres.
00:07:38Il y a une vraie mandature sans dialogue et donc sans partage avec, on l'a bien vu,
00:07:45une catastrophe économique, une dette abyssale et bien entendu, une difficulté de vivre
00:07:49dans la plus belle ville du monde.
00:07:51Charlotte, ce qui m'intéresse aussi, c'est que cette semaine, on a vu cet amendement
00:07:53qui a été déposé par les écologistes déjà pour dire en clair, il faut que dans
00:07:57les médias publics, en l'occurrence, on fasse attention et qu'on ne parle pas de
00:08:01certains faits.
00:08:02Je trouve qu'on est un peu dans la même idée.
00:08:03C'est-à-dire qu'on va contrôler le récit, contrôler qui a le droit de venir accéder
00:08:07à des informations ou pas.
00:08:09Et donc, on est vraiment dans une sorte de censure, même une censure, on peut le
00:08:12dire, je pense, assez directement.
00:08:14L'amendement, il était quand même fort parce qu'il est rédigé par des députés
00:08:17écolos, mais pas seulement venus de toute la gauche et qui explique qu'il faut que
00:08:21le service public réussisse à privilégier également dans son traitement les cadrages
00:08:25de l'actualité proposés par la gauche.
00:08:27C'est écrit tel quel.
00:08:29Et donc, évidemment, ça concerne ce qu'ils appellent l'effet divers.
00:08:31Mais au-delà de ça, moi, au-delà de ce qu'on pense ou pas du bilan d'Anne Hidalgo,
00:08:35quand vous avez utilisé 1,4 milliard d'argent public, vous acceptez qu'on vous pose des
00:08:41questions, vous acceptez qu'on interroge l'usage de cet argent.
00:08:44Moi, ce qui me fascine dans le débat, et ça dépasse de loin Anne Hidalgo, c'est ce
00:08:49renoncement à convaincre.
00:08:50Si on ne se parle plus, si on n'a plus envie de convaincre les gens qui ne sont pas
00:08:55d'accord, je ne sais même pas pourquoi on continue à travailler.
00:08:58Et franchement, moi, c'est ça qui m'épate le plus.
00:09:01Il faut être quand même assez peu sûr de soi pour refuser, en effet, la moindre contradiction
00:09:06qui peut se révéler par simplement des questions.
00:09:09Et on verra si nos confrères poseront les questions qui fâchent.
00:09:13Je peux vous le dire, si CNews avait été à cet événement, évidemment, on aurait
00:09:17demandé le coût réel de cette dépollution.
00:09:20Parce qu'on nous parle d'un milliard quatre, mais il y a sur d'autres des investissements
00:09:23supplémentaires depuis.
00:09:24Est-ce que c'est réellement efficace ? Parce qu'on se rappelle que pendant les JO, il
00:09:26y a eu des moments où l'eau n'était pas baignable.
00:09:29Donc, il y a quand même un certain nombre de questions à poser.
00:09:30Il y a même d'autres interrogations qui ont pointé le bout de leur nez, on va dire,
00:09:34ces derniers temps.
00:09:35Il y a par exemple le transport fluvial sur la Seine qui s'inquiète.
00:09:39Des conséquences économiques, en tout cas dans ce transport-là.
00:09:42Il y a des interrogations sécuritaires sur ces baignades, au-delà de la question
00:09:45de l'eau elle-même, justement par rapport au trafic qui est énorme sur la Seine.
00:09:49Donc, il y a beaucoup de questions, en effet, qui se posent.
00:09:51Et étant donné le montant, c'est quand même, ça me paraît légitime qu'on puisse
00:09:55les poser et qu'on puisse surtout obtenir des réponses.
00:09:56On ne demande qu'à être convaincu, comme d'habitude.
00:09:59Non, Léonore ?
00:10:00Je suis tout à fait d'accord avec ce qui vient d'être dit.
00:10:02Moi, je pense que c'est l'expression d'une double faillite.
00:10:06D'abord, une faillite politique.
00:10:07Parce que, comme le disait Alexandre, Paris, c'est une capitale monde.
00:10:12Et Mme Hidalgo a fait de Paris, finalement, le QG de la NUPES.
00:10:18Elle en fait un QG purement politique.
00:10:21Et ce n'est pas à la hauteur, ce n'est pas au niveau.
00:10:24Et du coup, je trouve que ça la rabaisse.
00:10:28C'est la rabaisse.
00:10:30La faillite, elle est aussi financière.
00:10:32Vous savez qu'on dit souvent que l'Empire romain a chuté parce que Panem est de circuncesse.
00:10:37Les jeux et le pain, c'est-à-dire l'argent jeté par la fenêtre et les jeux.
00:10:43Et on en est là.
00:10:44C'est-à-dire que la Seine va être plus propre.
00:10:47Mais Paris n'a jamais été aussi sale.
00:10:49Et elle est la capitale la plus sale de l'Europe.
00:10:53Peut-être pas du monde, mais de l'Europe.
00:10:55Et moi, j'en appelle à la Cour des Comptes, qui ne fait pas son travail.
00:10:59Parce que c'est une faillite de la Cour des Comptes.
00:11:03J'ai été maire, évidemment, d'une toute petite commune.
00:11:06Mais il n'y a pas de possibilité d'être en déficit pour une commune.
00:11:09Il n'y a pas de possibilité.
00:11:11Ou alors, la commune est mise sous tutelle.
00:11:13Et je considère qu'en ne mettant pas sous tutelle Paris,
00:11:16la Cour des Comptes fait de la politique.
00:11:17Et ça, c'est très grave.
00:11:19Alors, ce qui est intéressant aussi, on va voir le tweet d'Emmanuel Macron.
00:11:21Parce qu'Emmanuel Macron, ça peut dire que c'est compliqué politiquement pour lui en ce moment.
00:11:25Alors, évidemment, on a compris que les Jeux Olympiques,
00:11:28ça faisait partie des réussites qu'il voulait vanter à chaque fois.
00:11:30Et donc, parmi l'héritage, comme on dit, des Jeux Olympiques,
00:11:33il y a la possibilité de se baigner dans la Seine.
00:11:36Donc, il a posté ce message hier, promesse tenue.
00:11:39Alors, c'est suffisamment rare pour être souligné.
00:11:40Donc, évidemment, il nous dit que c'est un héritage des Jeux Olympiques.
00:11:43Après 100 ans d'interdiction, un travail collectif, une fierté pour le pays.
00:11:47Et en fait, on comprend bien avec ce tweet
00:11:48qu'il ne faudrait surtout pas venir entacher l'héritage des Jeux Olympiques.
00:11:52Peu importe si on a dépassé le budget.
00:11:53Peu importe si finalement les recettes qui ont permis cette réussite,
00:11:56on ne les appliquera plus.
00:11:57C'est-à-dire, je rappelle quand même qu'on avait des policiers partout dans Paris,
00:11:59qu'on a éloigné les populations, soi-disant à risque.
00:12:02Donc, effectivement, on s'est dit qu'on avait mis les moyens pour,
00:12:05mais on ne fera jamais plus jamais une chose pareille.
00:12:07C'est même pire que ça.
00:12:08On a l'impression, vous savez, des fois,
00:12:10quand vous êtes dans des réunions de famille avant,
00:12:12où vous aviez des gens très âgés qui ne passaient pas leur temps
00:12:15à vous raconter leur exploit,
00:12:17la chose qui avait marqué leur vie en boucle.
00:12:20Et en fait, ils ne se rendaient pas compte
00:12:22que pour tout le monde, ça n'existait pas.
00:12:24Et en fait, Emmanuel Macron veut raviver des souvenirs qui n'existent pas.
00:12:30On ne construit pas des liens très, très forts dans la fête.
00:12:34La fête, c'est un moment.
00:12:36Les Jeux olympiques, ça a été un moment, c'était sympa.
00:12:39La ville a été bien tenue.
00:12:40Qui s'en souvient aujourd'hui ?
00:12:42Quand on voit ce qu'on a à affronter devant nous,
00:12:45les Jeux olympiques, sincèrement,
00:12:46ce n'est pas quelque chose qui va nous aider à tenir dans le noir.
00:12:49Ce n'est pas une petite flamme qui brille quand tout a disparu.
00:12:52Et le problème d'Emmanuel Macron,
00:12:55c'est qu'il essaie de faire de quelque chose d'insignifiant,
00:12:58quelque part, l'acmé de son mandat.
00:13:03Ça dit tout de son échec.
00:13:05Et c'est dramatique pour lui.
00:13:07On s'en moque, mais c'est dramatique pour nous.
00:13:09Alexandre, vous êtes d'accord avec ça ?
00:13:10Oui, l'insignifiance de la mesure,
00:13:14entre guillemets, je suis tout à fait d'accord,
00:13:16qui illustre la déconnexion des élites.
00:13:19Parce que la vérité, c'est que personne...
00:13:20Alors, c'est vrai que Jacques Chirac avait trouvé cette idée.
00:13:23C'était une promesse à la Chirac qui n'engage que ceux qui y croient.
00:13:28Mais je ne suis pas sûr qu'il n'y a jamais eu une demande,
00:13:29même des Parisiens et même des Parisiens les plus bobos,
00:13:32pour plonger dans la scène.
00:13:34Et je ne suis pas sûr d'ailleurs que ce truc fonctionne.
00:13:36Je ne suis pas sûr que les gens vont aller se précipiter pour se baigner.
00:13:39Donc, on a l'exploit d'Emmanuel Macron qui réalise quelque chose
00:13:44que personne ne lui a demandé.
00:13:45Je crois que ce n'est pas du tout la préoccupation des Français.
00:13:48Enfin, on a un problème de sécurité, un problème d'endettement,
00:13:51un problème de travail, un problème d'intégration dans le pays.
00:13:54On n'avait pas de vérité, je pense, personne de se baigner dans la scène.
00:14:00Et je pense qu'à la fin, personne ne se baînera dans la scène.
00:14:02Moi, c'est le pari que je fais.
00:14:04Donc, ça montre encore une fois des élites déconnectées.
00:14:08Je ne sais plus qui parlait de la chute de l'Empire romain.
00:14:10Mais c'est oui, Emmanuel Lenoir, à très juste titre.
00:14:14C'est un peu ça.
00:14:15C'est la dernière folie de l'empereur.
00:14:19L'empereur qui a de moins en moins de pouvoir d'ailleurs,
00:14:22de pouvoir réel, de transformer les choses
00:14:24et qui se permet des petites folies, des grandes fêtes comme ça,
00:14:29sans se rendre compte que la plèbe est très en colère.
00:14:34Oui, mais ce serait intéressant à la fin de l'été
00:14:35de faire le bilan de cette baignabilité dans la scène.
00:14:39D'abord, est-ce qu'il y a eu beaucoup de monde ?
00:14:40On verra.
00:14:40Je pense, comme vous, Alexandre, qu'il n'y aura pas grand monde,
00:14:42mais on verra, évidemment.
00:14:43Combien de jours ont réellement pu être baignables ?
00:14:45Parce qu'on sait qu'il y a des intempéries, on ne peut plus baigner.
00:14:47L'impact sur le trafic fluvial, vous avez raison, c'est important.
00:14:50C'est à mesurer aussi financièrement.
00:14:52Donc, on verra.
00:14:52Juste avant de vous donner la parole, Bernard Conadad, archive.
00:14:54Parce qu'Emmanuel Macron dit que les promesses sont tenues.
00:14:57Il avait fait une autre promesse, le président de la République.
00:14:59Mais il en a fait quelques-unes.
00:15:00Vous avez le bouillé dans la scène ?
00:15:01Comment, oui.
00:15:02C'est vrai.
00:15:03Il y a eu des engagements pris.
00:15:04Vous, vous allez vous baigner ?
00:15:05Mais moi, oui, j'irai.
00:15:05Quand ?
00:15:06Je ne vais pas vous donner la date, vous risqueriez d'être là.
00:15:10On attend donc la baignade du président de la République.
00:15:12Non, ça n'est pas arrivé.
00:15:13À ma connaissance.
00:15:14Moi, je voulais aller au-delà de l'aspect un peu grotesque de la baignade avec son maillot de bain et la maire de Paris.
00:15:20Sa combinaison qu'on a vue il y a quelques mois.
00:15:22C'était quand même pas.
00:15:23Et avec le préfet aussi, les préfets.
00:15:27Quand on est parisien, moi je suis parisien, j'aime Paris.
00:15:30C'est 1,4 milliard.
00:15:32Je n'ai pas envie uniquement qu'il serve à une baignade, Thomas.
00:15:36Il y a une qualité de l'eau à Paris.
00:15:37Il y a une qualité aussi d'un certain nombre de bâtiments.
00:15:42Il y a un vrai problème de l'eau et de l'eau propre à Paris.
00:15:45Ça a été dit tout à l'heure.
00:15:46Des mobilités navigables.
00:15:48On a beaucoup de partenaires économiques qui utilisent les voies navigables
00:15:51et qui ont besoin aussi que l'eau soit présentable, accessible pour beaucoup d'activités.
00:15:58Parce qu'aujourd'hui, il y a un certain nombre d'acteurs qui préfèrent utiliser les voies navigables
00:16:02plutôt que les transports routiers pour des raisons responsables.
00:16:06Donc c'est 1,4 milliard.
00:16:07Moi, ce que j'attends, c'est qu'ils ne servent pas à un déjeuner de soleil ou à un bain de soleil.
00:16:11À Paris-Plage.
00:16:13C'est comment ces 1,4 milliard dans la durée vont permettre aux Parisiens d'avoir une eau de la Seine
00:16:18et des affluents beaucoup plus propres qu'on pourra boire au robinet.
00:16:22Mais est-ce que c'est ça aussi l'enjeu pour lesquels, effectivement,
00:16:25on pourra se promener sur les voies sur berge qui nous ont été volées, il faut le rappeler,
00:16:30et puis en sorte que ceux qui travaillent sur le fleuve aujourd'hui
00:16:33pour faire des économies et avoir une économie plus responsable
00:16:36puissent le faire en toute tranquillité, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
00:16:40Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'ouverture de la baignade de la Seine.
00:16:43Je vous le rappelle donc, malheureusement, nous n'avons pas été conviés, nous, ces news,
00:16:46à cette petite fête qui a été donnée ce matin par Anne Hidalgo et ses amis écolo.
00:16:51On verra si les questions qui fâchent ont quand même été posées ou si, non ?
00:16:53Le coup a été réussi et que finalement, tout ça s'est très bien passé.
00:16:56On va parler d'un autre sujet maintenant, c'est évidemment le sort de Boalem Sansal.
00:16:59On est d'ailleurs avec vous, Noël Lenoir.
00:17:01Je rappelle que vous êtes la présidente du comité de soutien international à Boalem Sansal.
00:17:06On a appris, via un communiqué du pouvoir algérien ces dernières heures,
00:17:10qu'il ne bénéficiait pas d'une grâce présidentielle parmi les 6500 personnes qui ont été graciées.
00:17:15D'abord, votre réaction en tant que présidente de ce comité de soutien,
00:17:18est-ce que c'est quelque chose, malheureusement, à quel vous attendiez ?
00:17:22Alors, on avait des signaux contradictoires.
00:17:25Il y avait des bons signaux, c'est que le gouvernement y croyait,
00:17:29à telle enseigne qu'il avait demandé à M. Ciotti, vous vous en souvenez ?
00:17:33Oui, c'est vrai.
00:17:33Le président du groupe UDR.
00:17:37De retirer une proposition de résolution pour revoir et corriger l'accord franco-algérien
00:17:43qui permet finalement d'ouvrir les frontières sans limite pour accueillir des ressortissants algériens en France.
00:17:51Et le deuxième signal semi-positif, c'était finalement la délivrance d'un visa à un des avocats français,
00:17:59puisque le gouvernement algérien a demandé à Boilem de renoncer à un avocat parce que juif.
00:18:08Donc Gallimard a pris un avocat non juif, no comment.
00:18:12Et cet avocat a bénéficié de la délivrance d'un visa.
00:18:15Il a pu assister non pas au procès, mais à l'audience de lecture de l'arrêt d'appel.
00:18:21Donc c'était deux signaux positifs.
00:18:24Tout ça s'écroule aujourd'hui avec cette sorte de grâce.
00:18:27Il y avait un signal négatif, qui est quand même une quasi-déclaration de guerre,
00:18:31comme à notre sens est une déclaration de guerre, le maintien en détention de Boilem Sansal.
00:18:35C'était la mise en détention d'un journaliste sportif, à qui on avait promis au gouvernement français et à sa famille
00:18:43qu'à l'issue de son contrôle judiciaire d'une année, il serait libéré.
00:18:48Et donc l'Algérie a décidé finalement de nous attaquer.
00:18:52Alors nous, ce qui nous peine, c'est non seulement le sort de Boilem Sansal,
00:18:57mais c'est le temps perdu, parce que durant ces deux derniers mois,
00:19:01d'ailleurs avec l'aide de la diplomatie allemande, le gouvernement français a été baladé.
00:19:06Puisque l'exclusion de Boilem Sansal dans le décret de grâce,
00:19:10elle ne résulte pas d'une exclusion individuelle,
00:19:14mais d'une exclusion générique pour tous les prisonniers d'opinion et les prisonniers politiques,
00:19:18puisque tous ceux qui sont incriminés et condamnés pour, entre guillemets, terrorisme,
00:19:25c'est-à-dire de s'être exprimés ou de s'être opposés politiquement,
00:19:29puisqu'on se sert de ce fameux article 87 bis du Code pénal algérien,
00:19:34atteinte à la sûreté de l'État, atteinte à l'unité nationale,
00:19:39pour incarcérer d'anciens candidats à la Présidente de la République,
00:19:43des pasteurs protestants qui sont condamnés à de la prison parce qu'ils sont allés en Kabylie,
00:19:47des journalistes, des avocats, et vous avez, pas plus tard qu'hélas, il y a deux jours,
00:19:54un chef d'entreprise qui était emprisonné depuis deux ans en détention provisoire
00:19:58et qui est mort dans cette prison de coléa qui est épouvantable,
00:20:02c'est-à-dire celle où est incarcérée Boilem Sansal.
00:20:05Donc nous on dit, enough is enough, ça suffit.
00:20:08Alors c'est ça la question maintenant, parce que c'est vrai,
00:20:10malheureusement on s'y attendait un petit peu malgré ces signaux un peu contradictoires,
00:20:13pas de grâce pour Boilem Sansal, la question qu'on pose maintenant c'est,
00:20:16et maintenant, que va faire le gouvernement français ?
00:20:18Vous dites qu'il a été baladé pendant au moins deux mois, c'est peut-être même plus.
00:20:22Quelle réponse des autorités françaises ?
00:20:24Est-ce qu'on est capable de changer complètement notre braquet, Alexandre ?
00:20:28Et là je pense que non, parce qu'on est instruit, si vous voulez,
00:20:32par d'autres questions que celles de Boilem Sansal.
00:20:34On voit une classe politique, même au-delà de ce gouvernement,
00:20:38un peu de briquet de broc, après la dissolution,
00:20:41on voit depuis des décennies une classe politique qui n'arrive pas à changer de politique,
00:20:45qui, quoi qu'il arrive, s'embourbe dans la même politique.
00:20:49Et là, ça fait longtemps, depuis le début,
00:20:51Noël Leloir et le comité de soutien de Boilem Sansal expliquent et réexpliquent
00:20:55que quand on connaît l'Algérie, en réalité, le régime algérien,
00:20:59le seul moyen d'obtenir quelque chose, c'est le rapport de force.
00:21:02Or, et le Quai d'Orsay et le Président de la République ont décidé d'une autre stratégie,
00:21:08avant même le cas Boilem Sansal.
00:21:11Emmanuel Macron est arrivé en faisant repentance au pouvoir,
00:21:15en expliquant qu'il y avait un crime contre l'humanité de la France en Algérie.
00:21:21Il n'a rien obtenu, pas depuis six mois, depuis huit ans.
00:21:25Et il continue, donc je les vois mal changer radicalement de politique.
00:21:30Maintenant, on va voir ce que va faire le ministre de l'Intérieur,
00:21:33puisque lui était sur une autre stratégie.
00:21:37Il a été totalement désavoué.
00:21:40Sans doute, il est resté silencieux jusque-là,
00:21:42en se disant s'il y a une chance pour Boilem Sansal, je vais jouer le jeu.
00:21:46Maintenant qu'on voit bien que ce ne sera pas le cas, en tout cas dans les médias,
00:21:50il faut qu'il fasse entendre sa voix, s'il veut être cohérent,
00:21:55et qu'il essaie effectivement d'impulser une autre stratégie au sein du gouvernement.
00:21:59C'est véritablement l'échec de la diplomatie française.
00:22:02On va marquer une pause, on va continuer d'en parler.
00:22:04Mais quand on regarde la chronologie, c'est-à-dire à partir du moment où Boilem Sansal est arrêté,
00:22:07et vous avez raison, Boilem Sansal, finalement, c'est le révélateur de l'état de nos relations.
00:22:10Parce qu'avant Boilem Sansal, déjà l'Algérie ne reprenait pas leurs autres TF.
00:22:16On se rappelle évidemment de l'affaire de l'influenceur, qui est allé en Algérie,
00:22:19qui a été renvoyé sur notre territoire.
00:22:20Donc il y a véritablement des pieds de nez.
00:22:21On se joue de nous, en quelque sorte, du côté d'Alger et du côté français.
00:22:25On ne répond pas, pour l'instant, malgré le fait que Bruno Rotaillot plaide pour un rapport de force.
00:22:29On pourrait peut-être se demander aussi pourquoi les présidents issus du progressisme
00:22:35ont comme premier acte, souvent quand ils sont élus, de donner des gages à l'Algérie.
00:22:40Ça a été le cas de François Hollande, qui a fait un de ses premiers déplacements là-bas.
00:22:45Et il y a des liens très très forts, y compris financiers, entre les partis de gauche et l'Algérie,
00:22:51qui expliquent aussi peut-être certains silences et certains accommodements.
00:22:55Et on va marquer une pause, on reviendra justement aussi sur la visite de Sébastien Delogu,
00:22:58parce qu'à défaut de pouvoir agir sur le réel, on envoie un député français en Algérie,
00:23:02Sébastien Delogu en l'occurrence, qui dit « J'embrasse le drapeau algérien ».
00:23:05Le message est quand même désastreux à plus d'un titre.
00:23:08On marque une pause, on revient dans l'heure des pros tout de suite.
00:23:13De retour dans l'heure des pros, on parlait de Boalem Sansal,
00:23:17l'écrivain franco-algérien qui n'est pas dans la liste dégracier par le président algérien Abdelmadjid Teboun.
00:23:23Il y a eu plus de 6500 noms, il n'y a pas celui de l'écrivain franco-algérien.
00:23:27Et la question qu'on se pose, c'est surtout, quelle réponse de la France maintenant ?
00:23:30C'est-à-dire qu'on a essayé la méthode douce, on l'a bien compris,
00:23:32le président de la République voulait jouer la diplomatie, ça n'a pas fonctionné.
00:23:36Est-ce qu'on est capable, Noël Lenoir, d'agir autrement ?
00:23:39Est-ce qu'on est capable d'avoir une réponse qui est différente de celle qui est la nôtre depuis des mois,
00:23:43j'allais dire même en fait des années ?
00:23:44On n'a jamais vraiment tenté le rapport de force et le bras de fer avec Alger.
00:23:47Alors, d'abord, le comité de soutien ne fait pas de politique.
00:23:50Donc, il ne juge pas ni la politique algérienne, qui est une dictature,
00:23:55mais qui, bon, c'est un état de fait et on n'a pas à se prononcer.
00:23:59On ne juge pas non plus la politique diplomatique.
00:24:02On le fait à votre place.
00:24:03Le ministre de l'Intérieur.
00:24:04Mais je donnerai un exemple qui fâche.
00:24:08Et cet exemple s'appelle Donald Trump.
00:24:10C'est-à-dire que Donald Trump, dont je suis en train de lire,
00:24:14c'est intéressant, ça se lit très vite, le programme électoral,
00:24:18lorsqu'il s'est présenté la dernière fois,
00:24:20lui, il dit que la diplomatie, c'est la force.
00:24:23C'est-à-dire, c'est parvenir à un accord,
00:24:26mais en passant par mettre ses pions sur la table,
00:24:30et il faut que ses pions soient d'une force supérieure à ceux de l'interlocuteur.
00:24:36Je pense qu'aujourd'hui, le gouvernement n'a pas le choix.
00:24:39Pourquoi ?
00:24:40Parce qu'on attend toujours un geste humanitaire,
00:24:42comme a dit le président de la République de M. Tebboune.
00:24:45Mais M. Tebboune n'est pas, et d'ailleurs n'a jamais été dans l'humanitaire,
00:24:49et il s'est exclu par lui-même de l'humanitaire,
00:24:53puisque depuis sept mois, il mène à titre personnel dans la presse algérienne
00:24:58une campagne de dénigrement, de diffamation et de diabolisation de Boilem Sansal,
00:25:05qui est présentée comme un espion du Mossad,
00:25:07qui est présentée comme un agent de l'antité sioniste,
00:25:10qui est présentée comme un bâtard,
00:25:12qui est présentée comme un agent du Maroc,
00:25:14qui est présentée comme un émissaire de la France honnie et détestée.
00:25:19Et par conséquent, le président Tebboune lui-même s'est mis dans un corner,
00:25:24car comment faire comprendre à l'opinion qu'il gracie pour des raisons humanitaires
00:25:29quelqu'un qui est tellement détestable pour l'ensemble de la nation
00:25:33et qui est un traître à la nation ?
00:25:36Et donc, il n'y a que la force.
00:25:38Et la force, ça passe par le droit.
00:25:40Parce que le droit est de notre côté.
00:25:43D'abord, nous avons la possibilité de considérer
00:25:47qu'il y a un certain nombre de situations juridiques en France
00:25:52qui ne sont pas normales.
00:25:52Je ne parle pas seulement des OQTF,
00:25:54je pense de certains biens mal acquis de la nomenclature algérienne.
00:25:59Alors moi, je ne suis pas avocat, je ne vais pas me mêler de ça,
00:26:02mais disons que c'est quand même quelque chose qui est important
00:26:05et qui correspond à une arme parfaitement légitime,
00:26:08qui est celle du droit.
00:26:09Vous avez également, en dehors de la politique de l'immigration,
00:26:14qui est gérée par le ministre de l'Intérieur,
00:26:16qui est aussi, à mon avis, un élément important,
00:26:19puisque vous avez l'Autriche, par exemple,
00:26:20qui a suspendu le regroupement familial.
00:26:23Rien n'empêche de suspendre le regroupement familial
00:26:26au titre de l'accord franco-algérien, par exemple.
00:26:29Mais je ne veux pas, évidemment, rentrer dans cette politique.
00:26:32Ce que je voudrais souligner, simplement,
00:26:35c'est qu'il y a un outil qui est écrit noir sur blanc
00:26:39dans l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Algérie
00:26:43et auquel le gouvernement algérien tient d'autant plus
00:26:47qu'il a demandé officiellement sa révision au profit de l'Algérie.
00:26:52Cet accord d'association, c'est un accord de libre-échange économique,
00:26:55liberté de circulation des biens et services,
00:26:57liberté de circulation des capitaux,
00:26:59coopération politique, scientifique,
00:27:02technologie, culturelle, etc.,
00:27:03avec beaucoup d'argent à la clé.
00:27:05Et cet accord comporte, comme tous les accords de ce type
00:27:08au niveau de l'Union européenne, un article 2
00:27:10qui indique que l'application de l'accord
00:27:13est conditionnée par le respect,
00:27:16par les deux partenaires, donc l'Algérie,
00:27:19des droits fondamentaux.
00:27:20Et au premier chef des droits fondamentaux,
00:27:23il y a la liberté d'expression et le procès équitable.
00:27:25Et ça, je pense que c'est une arme
00:27:27que l'on ne peut plus ne pas utiliser.
00:27:29Et il dépend de la France, entièrement de la France,
00:27:33de demander à l'Union européenne de l'utiliser.
00:27:35Charlotte, on a l'impression que depuis 63 ans maintenant
00:27:38que l'Algérie a pris son indépendance,
00:27:40on n'a jamais réussi à trouver une relation stable,
00:27:42équilibrée avec le pays.
00:27:45Et là, on voit que la méthode douce, vraiment,
00:27:47n'a pas marché.
00:27:48Et je pense évidemment à Boalem Sansal,
00:27:49mais je pense aussi aux OQTF.
00:27:51Je pense encore une fois à l'attentat de Mulhouse,
00:27:53avec cet individu qui n'aurait jamais dû être sur notre territoire,
00:27:55qui a été refusé 14 fois par les autorités algériennes.
00:27:57Donc on a vraiment un gros problème.
00:28:00Ça paraît compliqué de s'y attaquer,
00:28:01et en même temps, ça paraît aujourd'hui inévitable.
00:28:04C'est-à-dire que ça fait de longues années
00:28:06que le gouvernement algérien joue sa partition.
00:28:09Le problème, c'est que les autorités françaises jouent la même.
00:28:12C'est ça notre vrai problème.
00:28:13C'est que d'ailleurs, on passe notre temps
00:28:14à reprocher son comportement
00:28:18ou leur comportement aux autorités algériennes,
00:28:22alors qu'en vérité, c'est à la France
00:28:23que nous, Français, pouvons nous adresser
00:28:25et en effet, réclamer de la France.
00:28:27Moi, je n'ai rien à demander, je ne suis pas algérienne en fait,
00:28:29donc je n'ai rien à demander au gouvernement algérien.
00:28:31Ça regarde en effet les Algériens,
00:28:32qui d'ailleurs ont tenté à de multiples reprises
00:28:35de reprendre la main sur leur destin,
00:28:37ce que la France devrait regarder attentivement
00:28:40dans la nouvelle génération.
00:28:41J'ai rencontré plusieurs jeunes Algériens
00:28:43qui m'avaient dit à l'époque,
00:28:44vous verrez que les générations qui arrivent
00:28:46finiront par détester la France
00:28:48pour son soutien au gouvernement algérien.
00:28:50Donc, on va changer de détestation
00:28:52et parce que, évidemment,
00:28:55quand vous avez 20 ans aujourd'hui,
00:28:56d'ailleurs Emmanuel Macron avait été aussi capable
00:28:57de dire ça en disant
00:28:59mais ni vous ni moi n'avez connu la colonisation,
00:29:01pourquoi vous me parlez de ça ?
00:29:03Donc, dans la bouche d'Emmanuel Macron,
00:29:04on a eu à peu près tout
00:29:05sur la question algérienne,
00:29:08mais au-delà de ça,
00:29:10c'est-à-dire qu'on voit ces derniers temps,
00:29:11vous vous dites qu'on avait utilisé la méthode douce.
00:29:13Moi, je ne sais pas quelle méthode
00:29:14ils ont utilisé, honnêtement,
00:29:15je ne sais pas si elle est douce ou pas,
00:29:16je ne sais pas sur quoi reposer les discussions.
00:29:17C'est pas la méthode forte en tout cas.
00:29:18Mais simplement, moi, je vois l'injustice
00:29:21parce qu'en effet, dans les relations diplomatiques
00:29:23et les discussions qu'il y a eues,
00:29:24je ne suis pas dans le secret par définition,
00:29:26simplement, je vois ce qui est visible.
00:29:28Et dans ce qui est visible,
00:29:30je note que nous avons un problème
00:29:31avec une partie de l'immigration algérienne
00:29:35qui importe en France
00:29:37la détestation voulue par le gouvernement algérien
00:29:41à l'égard de la France.
00:29:42Donc, à la fois, ils quittent l'Algérie
00:29:44parce que probablement,
00:29:46ils n'y trouvent pas leur compte,
00:29:46ils rejoignent la France
00:29:48où ils espèrent trouver leur compte,
00:29:49j'imagine, la raison pour laquelle ils viennent,
00:29:51tout en nourrissant cette détestation.
00:29:53Et que fait la France de manière visible ?
00:29:55Elle lâche, non pas ceux-là,
00:29:58mais les Algériens qui disent
00:30:00publiquement leur amour de la France
00:30:01et de tout ce que ça comporte.
00:30:03C'est honnêtement,
00:30:04au-delà de la question de la relation
00:30:05avec l'Algérie,
00:30:06en France et sur le sujet franco-français,
00:30:09c'est non seulement hyper injuste
00:30:11à l'égard des Français
00:30:12et des franco-algériens
00:30:13qui prouvent leur amour de la France,
00:30:14mais c'est du suicide sur l'avenir.
00:30:17C'est de la folie furieuse.
00:30:18Donc, je n'arrive pas à comprendre
00:30:20ni sur le terrain culturel
00:30:21ni sur le terrain historique, évidemment,
00:30:23parce que vous disiez,
00:30:25on dit souvent et on entend souvent
00:30:27que la France a beaucoup à perdre
00:30:28avec l'Algérie.
00:30:29C'est vrai, il y a la question
00:30:30de la lutte contre le terrorisme,
00:30:32il y a des questions économiques,
00:30:33des questions militaires,
00:30:33tout ça est vrai.
00:30:34Mais pourquoi ne parle-t-on jamais
00:30:36de ce que l'Algérie a à perdre
00:30:37dans sa relation avec la France ?
00:30:39Elle a évidemment énormément à perdre aussi.
00:30:41Donc, même dans le discours public,
00:30:44je veux dire,
00:30:44au-delà de la question diplomatique
00:30:46et de la question secrète,
00:30:47même dans ce discours-là,
00:30:48on n'est pas capable
00:30:49de se défendre correctement,
00:30:50de relever la tête.
00:30:51Quand on voit que le président Tebboune,
00:30:55depuis trois ans,
00:30:55est censé venir en France
00:30:56faire la visite
00:30:57qu'Emmanuel Macron a fait à l'Algérie
00:30:59et que la dernière fois,
00:31:01avant la question marocaine,
00:31:02etc.,
00:31:03là où ça s'est envenimé,
00:31:04la dernière fois
00:31:05qu'il a refusé de venir,
00:31:07il a expliqué
00:31:07qu'il ne viendrait pas
00:31:08tant qu'on n'avait pas remis
00:31:09le burnous et l'épée
00:31:10d'Abdelkader.
00:31:12Je ne sais pas
00:31:13si on se rend compte
00:31:14à quel point l'humiliation va...
00:31:16Je rappelle à toute fin utile
00:31:17que le burnous,
00:31:18en l'occurrence d'Abdelkader,
00:31:19a été offert à la France
00:31:20par le petit-fils d'Abdelkader.
00:31:22Il faudrait peut-être l'expliquer.
00:31:24Parce qu'on laisse diffuser
00:31:26cette idée
00:31:26que nous sommes détestables
00:31:27en toute chose dans ce dossier.
00:31:29Mais c'est...
00:31:29C'est ça que je trouve
00:31:30particulièrement intéressant
00:31:31sur cette détestation
00:31:32qui est alimentée
00:31:33par un discours politique
00:31:34et médiatique.
00:31:35Ça me permet de rappeler
00:31:36que le 5 juillet,
00:31:37c'est aussi la date
00:31:37des massacres d'Oran
00:31:38qui a coûté la vie
00:31:40à des centaines de Français
00:31:42d'Européens
00:31:42le 5 juillet 1962.
00:31:44Ça, c'est un épisode
00:31:44qui est totalement éclipsé
00:31:45d'ailleurs dans la mémoire,
00:31:47comme on dit souvent,
00:31:48de cette relation franco-algérienne.
00:31:50Il y a un refus
00:31:51dans la mémoire
00:31:52de la guerre d'Algérie
00:31:53de regarder ce qui a été
00:31:54infligé aux Européens
00:31:56sur place.
00:31:57Parce qu'il n'y avait
00:31:58pas que des Français.
00:31:59Il y avait des Espagnols,
00:32:00il y avait les Harkis,
00:32:01etc.
00:32:02Et pourquoi est-ce
00:32:03qu'on ne veut pas le faire
00:32:04et encore moins aujourd'hui ?
00:32:06C'est que si on regarde
00:32:07ce qui a été fait,
00:32:08sincèrement,
00:32:09ce n'est pas mieux
00:32:09que ce que Dèche a fait.
00:32:11Vous avez des gens
00:32:12qui ont été découpés,
00:32:13quasiment vifs,
00:32:14et envoyés par petits paquets
00:32:16à leurs parents.
00:32:17Vous avez des histoires
00:32:18atroces de mutilation.
00:32:20On a vu des choses,
00:32:21par exemple,
00:32:22le fait de massacrer un corps
00:32:24après la mort,
00:32:25c'était extrêmement ritualisé.
00:32:27Et ce qui était fait
00:32:28était assez atroce.
00:32:29Donc, personne n'a envie
00:32:30de se repencher là-dessus,
00:32:33d'autant qu'il y a
00:32:33toute une histoire
00:32:34qui tendrait à dire
00:32:35que nous sommes des monstres
00:32:36face à des innocents,
00:32:38ce qui n'est pas du tout
00:32:39l'histoire réelle.
00:32:41Mais, à la limite,
00:32:42passons.
00:32:43Moi, je vous invite
00:32:44à écouter
00:32:44ce que dit
00:32:45un influenceur algérien,
00:32:47français, franco-algérien,
00:32:49qui s'appelle
00:32:49M. Karim Zéribi,
00:32:51qui se présente
00:32:52comme étant le représentant
00:32:53de la diaspora algérienne
00:32:55en France,
00:32:55donc le porte-parole
00:32:56des Français
00:32:57d'origine algérienne
00:32:58et qui dit très clairement
00:32:59« Nous avons un panel
00:33:01de voix de 5 millions
00:33:02qui peut être attribué
00:33:04à celui qui se montrera
00:33:06le plus ouvert
00:33:07aux revendications algériennes. »
00:33:09C'est quand même
00:33:10dit quasiment texto
00:33:11et donc vous avez
00:33:12un influenceur
00:33:13qui vous présente
00:33:14l'ensemble des Algériens
00:33:15en France
00:33:16comme mu uniquement
00:33:18par l'intérêt
00:33:19de l'Algérie,
00:33:20comme mu uniquement
00:33:21par des sentiments
00:33:22violents et dégradants
00:33:24vis-à-vis de la France,
00:33:26ce qui en plus est faux,
00:33:27tu l'as très très bien dit,
00:33:30sauf qu'à ces gens-là,
00:33:31on donne les honneurs,
00:33:33on tend les micros
00:33:34et qu'on entend
00:33:35beaucoup moins
00:33:36de représentants
00:33:37qui pourraient donner
00:33:38une autre version
00:33:39de leur volonté
00:33:41d'être en France.
00:33:42Vous avez des gens
00:33:43qui aujourd'hui
00:33:43sont algériens
00:33:44et sont en France
00:33:45pour notre promesse civique
00:33:46parce qu'ils détestent
00:33:48celles qui existent
00:33:49en Algérie
00:33:49et ceux-là,
00:33:50on aimerait bien les entendre.
00:33:51Ce que je trouve terrible
00:33:51et vous avez raison,
00:33:52c'est qu'on enferme
00:33:53d'une certaine manière
00:33:53cette relation
00:33:54dans les expressions
00:33:55de certains
00:33:56qui effectivement
00:33:57veulent mettre de l'huile
00:33:58sur le feu,
00:33:58envenimer les relations
00:33:59et alors,
00:34:00j'allais dire,
00:34:00l'illustration ultime
00:34:02de ça,
00:34:02c'est Sébastien Delogu
00:34:03de la France Insoumise
00:34:04qui est en fait
00:34:05un envoyé,
00:34:07il représente la France,
00:34:07alors certes,
00:34:08il représente la France Insoumise
00:34:09mais il représente quand même
00:34:09les députés de la France,
00:34:11il va en Algérie
00:34:12pour un voyage.
00:34:12Il s'est même lâché
00:34:13par la France Insoumise
00:34:13donc on n'a qu'à partir
00:34:14du principe
00:34:15qu'il ne représentait
00:34:16que lui-même là-bas.
00:34:17Ça dit quand même
00:34:17quelque chose,
00:34:17Charlotte,
00:34:18d'avoir un député
00:34:19qui porte l'insigne
00:34:20de la représentation nationale.
00:34:21Au-delà de l'Algérie,
00:34:22ça dit quelque chose
00:34:23d'avoir sous-député
00:34:23de la France Insoumise.
00:34:23Alors,
00:34:24je ne vais pas analyser
00:34:26toutes ces déclarations
00:34:26qui ne méritent pas
00:34:28qu'on s'y parle trop
00:34:29mais qui parlent quand même
00:34:29quand il va en Algérie.
00:34:30Déjà,
00:34:31pas un mot,
00:34:31évidemment,
00:34:31ni sur Boalem Sansal
00:34:32ni sur Christophe Gleize.
00:34:34Ça,
00:34:34ça va de soi.
00:34:34Alors,
00:34:35il a publié un communiqué
00:34:36dans lequel il dit
00:34:36on me reproche
00:34:37de ne pas avoir parlé
00:34:38des deux Français.
00:34:39Il dit
00:34:39évidemment,
00:34:40j'en ai parlé
00:34:41avec les officiels algériens.
00:34:42C'est impossible de vérifier
00:34:43donc c'est facile à dire.
00:34:45Alors,
00:34:46si je peux me permettre,
00:34:47c'est juste par rapport
00:34:48au comité de soutien.
00:34:49De Logu,
00:34:50c'est un guignol,
00:34:51il ne parle pas français.
00:34:53Il est quand même
00:34:53le symbole de la faillite
00:34:55du système d'éducation.
00:34:56Il peut dire
00:34:57qu'il a des difficultés
00:34:58parfois dans ses raisonnements
00:34:59mais il ne serait pas dire
00:35:00Il a dit que Mélenchon
00:35:02était caractériel.
00:35:03Il croyait que ça voulait dire
00:35:04avoir du caractère.
00:35:06Et donc,
00:35:07non,
00:35:07non,
00:35:07mais je veux dire,
00:35:08Madame Borne,
00:35:09ça devrait l'interroger.
00:35:11Le modérateur que je suis
00:35:12est obligé de...
00:35:13Ça devrait l'interroger
00:35:14qu'un type comme ça
00:35:15ait pu sortir de l'école
00:35:16normalement.
00:35:18Bon,
00:35:19non,
00:35:19mais c'est scandaleux.
00:35:20On pourrait dire
00:35:20à l'inverse
00:35:20que la représentation nationale
00:35:21peut sourire à tout le monde.
00:35:22Ce que je voudrais dire
00:35:23et le comité de soutien
00:35:24s'insurge
00:35:25contre l'instrumentalisation
00:35:27politique de ce cas
00:35:28qui est un cas
00:35:29qui relève
00:35:31de la liberté d'expression
00:35:32quel que soit
00:35:33le message
00:35:34qui est porté
00:35:34par les œuvres
00:35:35de Boilem Sansal.
00:35:36Pourquoi ?
00:35:37Parce qu'on en fait
00:35:38un élément
00:35:39du vote ethnique.
00:35:41C'est-à-dire que
00:35:42la campagne
00:35:44qui est menée
00:35:44par certains partis politiques
00:35:46contre les idées
00:35:47de Boilem Sansal,
00:35:48elle est utilisée
00:35:49pour capter
00:35:50le vote ethnique.
00:35:51C'est-à-dire
00:35:52des jeunes musulmans
00:35:54ou descendants
00:35:55d'anciens
00:35:56Algériens
00:35:58qui viennent d'Algérie.
00:36:00De la deuxième
00:36:01voire troisième génération.
00:36:02Voilà, c'est ça.
00:36:03Mais il faut voir aussi
00:36:04que le comité de soutien
00:36:06et ça, ça m'a étonnée
00:36:07parce que ce n'est pas du tout
00:36:08mes origines
00:36:09ou ma culture,
00:36:10il y a énormément
00:36:11de descendants
00:36:11de pieds noirs.
00:36:12Il ne faut pas oublier
00:36:13que les pieds noirs
00:36:14c'était un million
00:36:14en Algérie
00:36:15et vous avez
00:36:16avec les descendants
00:36:16que vous avez
00:36:17deux ou trois millions
00:36:17de pieds noirs
00:36:18qui sont en train
00:36:19de se renforcer,
00:36:21qui organisent,
00:36:21d'ailleurs nous sommes
00:36:22invités à la rentrée,
00:36:23à beaucoup, beaucoup
00:36:25de réunions,
00:36:27de manifestations.
00:36:28On était à Toulouse,
00:36:29il y avait tous
00:36:29les pieds noirs de Toulouse
00:36:30et Céline a tout à fait raison.
00:36:33Qu'est-ce que me disent
00:36:34ces jeunes
00:36:35qui viennent me voir ?
00:36:37Mais ma grand-mère
00:36:37a été éventrée.
00:36:39Elle était enceinte,
00:36:40elle a été éventrée.
00:36:41Que me disent-ils ?
00:36:43Bon, mon père avait
00:36:44une petite boutique
00:36:45qui a été spoliée,
00:36:46qui a été détruite.
00:36:47On n'a jamais été indemnisés.
00:36:49On a financé
00:36:50des centaines de millions
00:36:52en Algérie.
00:36:52Les rues étaient propres,
00:36:54les bâtiments étaient
00:36:54bien entretenus.
00:36:55Il y avait un niveau
00:36:56de vie élevé.
00:36:58Et par conséquent,
00:36:59c'est sûr que la colonisation
00:37:00n'est pas une idée
00:37:01très porteuse.
00:37:02Ça c'est clair.
00:37:03C'est une époque
00:37:04qui était d'ailleurs
00:37:05portée par la gauche,
00:37:06par Jules Grévy,
00:37:07par Gambetta,
00:37:08par Delcassé.
00:37:09C'est un projet de gauche,
00:37:10la civilisation.
00:37:11C'est terrible à dire,
00:37:12mais c'est un projet de gauche.
00:37:14C'est ainsi.
00:37:14Et la gauche
00:37:15ne peut pas renoncer
00:37:15à son histoire.
00:37:16C'est une autre histoire.
00:37:17Mais aujourd'hui,
00:37:19vous avez un réveil
00:37:20sur justement
00:37:23des revendications
00:37:24de ces gens-là
00:37:24qui va aller très loin
00:37:26électoralement.
00:37:28Oui, Charlotte.
00:37:28Non, mais
00:37:29justement sur ce regard
00:37:33sur l'histoire,
00:37:33parce que je pense
00:37:34en effet aux pieds noirs,
00:37:35aux harkis
00:37:35et aux horreurs
00:37:36qu'ils ont eu
00:37:37à subir à ce moment-là.
00:37:39Emmanuel Macron,
00:37:40encore une fois,
00:37:40qui est quand même
00:37:41un peu illisible
00:37:42dans le détail
00:37:43sur ce dossier,
00:37:44a été voir
00:37:45pour la première fois
00:37:45les harkis,
00:37:46les pieds noirs
00:37:47et a reconnu
00:37:47cette histoire-là.
00:37:48Donc dans,
00:37:49on va dire individuellement,
00:37:51alors à l'échelle collective,
00:37:52mais individuellement,
00:37:53toutes les parties
00:37:54de la guerre d'Algérie
00:37:55ont eu la visite
00:37:56d'Emmanuel Macron
00:37:57avec un regard
00:37:58assez lucide
00:38:00pour chacun d'entre eux.
00:38:02Mais dans la lecture
00:38:03de l'histoire globale,
00:38:04il continue à porter
00:38:05la lecture algérienne
00:38:06de la guerre
00:38:07de décolonisation
00:38:08uniquement.
00:38:09Et je reprends
00:38:10mon exemple
00:38:10d'Abdelkader.
00:38:12L'Algérie s'en sert
00:38:13matin,
00:38:13midi,
00:38:14soir
00:38:14pour attaquer la France.
00:38:15Parce que de fait,
00:38:16au moment de la conquête
00:38:17de l'Algérie,
00:38:18qui ne s'appelait pas
00:38:19encore comme ça,
00:38:20Abdelkader a été
00:38:21le résistant
00:38:22contre la conquête française.
00:38:25Mais est-ce que la France
00:38:26pourrait reprendre
00:38:27à son compte
00:38:28cet exemple
00:38:28pour expliquer
00:38:29ce qui est devenu
00:38:30Abdelkader
00:38:30et ce qui est devenu
00:38:31sa relation
00:38:32avec la France ?
00:38:34On n'a beaucoup
00:38:34à gagner.
00:38:35Oui,
00:38:35on n'a qu'à dire,
00:38:36vous savez quoi ?
00:38:37On va vous prendre au sérieux.
00:38:38On va prendre cet homme-là
00:38:39comme exemple.
00:38:40Ses petits-enfants
00:38:40ont tous fait s'insir,
00:38:41ils ont servi la France.
00:38:43Lui-même a été décoré
00:38:44pour avoir sauvé
00:38:44les chrétiens en Orient
00:38:45parce qu'il était appelé
00:38:46à le faire
00:38:47quand il était en Syrie.
00:38:48Il a dit son amour
00:38:49pour la France
00:38:50avant de mourir.
00:38:51Alors,
00:38:51on n'a qu'à le prendre aussi.
00:38:52Je prends juste
00:38:52cet exemple-là
00:38:53pour vous dire,
00:38:54on se laisse marcher dessus
00:38:55même dans le symbolique.
00:38:56Mais c'est du délire
00:38:57quand on voit
00:38:57le nombre
00:38:58de jeunes franco-algériens
00:39:00qu'on a en France,
00:39:01mais on a des choses
00:39:02à leur dire.
00:39:02Comment est-ce qu'on pourrait
00:39:06le faire
00:39:07dans la mesure
00:39:07où aujourd'hui
00:39:08on a un mensonge
00:39:10qui est en train
00:39:10de tuer des gens
00:39:11chez nous,
00:39:12de créer des affrontements
00:39:13communautaires ultra-violents.
00:39:15Qui est l'histoire ?
00:39:16Il y a un génocide à Gaza,
00:39:17il n'y a pas de génocide,
00:39:19ce qui ne veut pas dire
00:39:19que la situation
00:39:20soit bonne à Gaza,
00:39:22ce n'est pas du tout le cas,
00:39:23mais il n'y a pas de génocide.
00:39:24On est incapable là-dessus,
00:39:26alors que ça fait exploser
00:39:28l'antisémitisme,
00:39:29alors qu'on a
00:39:29des viols,
00:39:31des bagarres,
00:39:32des violences
00:39:33qui ont été faites
00:39:34sur cette base-là,
00:39:35on n'est même pas capable
00:39:36d'avoir une parole officielle
00:39:38qui dise
00:39:39il n'y a pas de génocide
00:39:40et utiliser ce terme-là,
00:39:43c'est d'une violence sans nom.
00:39:44Quand vous n'êtes même
00:39:45pas capable de faire ça,
00:39:46comment est-ce que vous voulez
00:39:47rétablir la vérité
00:39:49sur une histoire
00:39:49qui a été massacrée
00:39:51pendant des dizaines
00:39:52et des dizaines d'années ?
00:39:53Je suis sans doute
00:39:53le seul pied noir
00:39:54né en Algérie
00:39:55sur ce plateau.
00:39:56Donc si vous me le permettez,
00:39:57je l'ai un peu vécu,
00:39:58même très jeune,
00:39:59mais je l'ai vécu
00:40:00et pour ceux qui nous regardent,
00:40:02chez nous,
00:40:02on a une expression,
00:40:03c'est on est parti
00:40:04avec une valise,
00:40:05une main devant
00:40:05et une main derrière,
00:40:06c'est-à-dire sans rien.
00:40:07C'est ça la réalité
00:40:08de l'exode des Français
00:40:09d'Algérie
00:40:10qui avait tout construit.
00:40:11Et moi,
00:40:12ce qui me gêne
00:40:12dans ce débat
00:40:13que l'on a aujourd'hui
00:40:15de l'État français
00:40:16vis-à-vis de l'Algérie,
00:40:17c'est cette rependance
00:40:18permanente,
00:40:19excessive,
00:40:19non fondée.
00:40:21Donc bien entendu,
00:40:22lorsqu'on nous dit
00:40:23ne faites rien,
00:40:25ne faites pas de vagues,
00:40:26il ne faut pas dénoncer
00:40:28les accords de 68
00:40:29pour sauver sans salle.
00:40:30Mais on dit
00:40:31d'accord,
00:40:31on va se taire.
00:40:33Le problème,
00:40:33c'est qu'en se tait,
00:40:34on ne fait pas avancer
00:40:35le schmilblick.
00:40:36Et que non seulement
00:40:37sans salle est là,
00:40:38un journaliste sportif,
00:40:39des universitaires,
00:40:41aucune démocratie
00:40:42et des Algériens
00:40:43qui viennent chez nous
00:40:44se réfugier
00:40:44parce que chez eux,
00:40:45ils n'ont pas la capacité
00:40:46de s'exprimer.
00:40:47C'est peut-être ça.
00:40:48Donc on se demande aujourd'hui
00:40:49où va la diplomatie française
00:40:51et comment on peut en sortir ?
00:40:52Alexandre,
00:40:53pour finir sur ce sujet
00:40:54de l'Algérie,
00:40:54pour finir et pour reprendre
00:40:57un peu ce que disait Charlotte,
00:40:58moi je pense qu'il y a
00:40:58une hypothèse
00:40:59pour expliquer tout ça.
00:41:02Certes,
00:41:03il y a une part de cynisme,
00:41:04de corruption,
00:41:05des hommes politiques
00:41:05qui se sont succédés,
00:41:06qui ont fait preuve
00:41:07de clientélisme,
00:41:08mais il y a aussi
00:41:09un problème de niveau
00:41:10de l'oglu.
00:41:12On est la quintessence
00:41:13si vous voulez,
00:41:15mais les autres,
00:41:16ce n'est pas beaucoup mieux.
00:41:16C'est-à-dire qu'il y a
00:41:17une méconnaissance historique.
00:41:19Tout simplement,
00:41:20il me semble
00:41:20qu'Emmanuel Macron
00:41:21épouse
00:41:22le discours
00:41:24des décoloniaux,
00:41:25ce qui explique
00:41:25qu'effectivement
00:41:27la France a commis
00:41:28un génocide en Algérie.
00:41:29C'est pour ça aussi
00:41:29qu'ils n'arrivent pas
00:41:30à être fermes
00:41:31sur les génocides à Gaza
00:41:32parce qu'ils ne maîtrisent
00:41:34même plus les termes
00:41:35et les concepts
00:41:36et épousent
00:41:37un discours,
00:41:38une rhétorique
00:41:39effectivement
00:41:40qui aujourd'hui
00:41:41sévit dans les facs
00:41:42et qui est décolonialiste,
00:41:45qui est l'idée
00:41:45que la France,
00:41:47l'Occident,
00:41:48il y a l'idée
00:41:49dans le progressisme
00:41:50en général,
00:41:50surtout à l'extrême gauche
00:41:51mais ça va jusqu'à une partie
00:41:53du centre,
00:41:53que l'Occident
00:41:54et le mal blanc occidental
00:41:56est responsable
00:41:57de tous les maux
00:41:58et qu'il faut faire repentance.
00:42:00Je pense qu'Emmanuel Macron
00:42:01a une part de sincérité
00:42:03et je dirais presque
00:42:04malheureusement
00:42:05dans tout ça.
00:42:05Et vous disiez tout à l'heure
00:42:07les rapports
00:42:08avec l'Algérie
00:42:08n'ont jamais été bons.
00:42:09moi je pense qu'ils ont été
00:42:10meilleurs après la guerre
00:42:11justement.
00:42:14Ils ont vraiment commencé
00:42:15à se dégrader
00:42:16à partir des années 90
00:42:17après la guerre civile algérienne
00:42:20parce que c'est là
00:42:20que le régime
00:42:21a eu besoin
00:42:21pour souder
00:42:23justement
00:42:24le pays
00:42:25d'un nouvel ennemi
00:42:26et de ressusciter
00:42:27le vieil ennemi français.
00:42:28Le problème
00:42:29c'est que quand on ignore
00:42:30tout ça
00:42:30on n'est pas capable
00:42:31de s'y opposer
00:42:33et d'y opposer
00:42:34une contre-rhétorique,
00:42:36un contre-récit.
00:42:36Vous parliez des politiques
00:42:37des universitaires
00:42:38j'ajouterais aussi
00:42:38une partie du paysage médiatique
00:42:40je rappelle qu'un éditorialiste
00:42:41avait fait le parallèle
00:42:42entre les enfumades
00:42:42en Algérie
00:42:43et Aura Dour-sur-Glane
00:42:45donc évidemment
00:42:46c'est encore très présent
00:42:47aujourd'hui
00:42:48dans l'espace médiatique.
00:42:49Charlotte pour finir.
00:42:50Oui il y a deux sujets
00:42:51en entendant
00:42:52qui sont par ailleurs
00:42:53extrêmement maltraités
00:42:54d'abord un
00:42:55le cas Boilem Sansal
00:42:56en effet depuis un an
00:42:57on entend des gens en France
00:42:58un peu moins d'un an
00:42:59qui relativisent
00:43:01par rapport aux écrits
00:43:01de Boilem Sansal
00:43:02on l'a notamment vu
00:43:03on l'a notamment vu
00:43:04dans les rangs de la France insoumise
00:43:06oui mais quand même
00:43:07Boilem Sansal
00:43:07vous vous rendez compte
00:43:08de ce qu'il a dit
00:43:08etc.
00:43:10Mais désormais
00:43:10le journaliste
00:43:11qui est un compagnon de route
00:43:12elle est fille idéologiquement
00:43:13mais on ne les entend pas non plus
00:43:14mais comment peuvent-ils croire
00:43:16que leur positionnement
00:43:18est respectable
00:43:18par rapport aux idées
00:43:19que par ailleurs
00:43:20ils prétendent défendre
00:43:21ça c'est la chose
00:43:22qu'il faut évidemment
00:43:22leur opposer
00:43:23leur poser la question
00:43:24mais du coup
00:43:25c'est quoi l'histoire
00:43:25avec ce journaliste
00:43:26puisque c'est pas
00:43:28du coup le même ressort
00:43:30la deuxième chose
00:43:31c'est le fait
00:43:32que le gouvernement
00:43:32est lié depuis le début
00:43:34même dans les gens
00:43:35qui étaient les plus opposés
00:43:36on va dire à l'Algérie
00:43:36la question de Boilem Sansal
00:43:39la question de l'emprisonnement
00:43:40de Boilem Sansal
00:43:40aux accords de 68
00:43:41je rappelle que
00:43:43dans la situation
00:43:44dans laquelle nous sommes
00:43:44où tout le monde
00:43:45reconnaît
00:43:46pas pour proposer
00:43:47les mêmes solutions
00:43:48que nous avons un problème
00:43:49disons-le gentiment
00:43:51avec euphémisme
00:43:53d'intégration en France
00:43:54de manière générale
00:43:55pas que avec des Algériens
00:43:56d'intégration
00:43:57de manière générale
00:43:58avec l'immigration
00:43:58notamment extra-européenne
00:44:00la question des accords
00:44:01de 68
00:44:02c'est qui rentre
00:44:03et qui sort du pays
00:44:04et c'est une question
00:44:05qu'un pays souverain
00:44:07peut se poser légitimement
00:44:08tous les jours de l'année
00:44:09indépendamment
00:44:11du cas
00:44:11de Boilem Sansal
00:44:12en particulier
00:44:13la France n'a pas besoin
00:44:14des accords de 68
00:44:15pour dire à l'Algérie
00:44:16qu'elle refuse
00:44:17qu'un de ses ressortissants
00:44:18puisque c'est ce qu'est
00:44:19Boilem Sansal
00:44:20soit dans les jaules
00:44:21en raison de ce qu'il a écrit
00:44:22ou dit
00:44:22et lié cette question
00:44:24aux accords de 68
00:44:25on a l'impression
00:44:25que demain
00:44:26si Boilem Sansal
00:44:27sort de prison
00:44:29notre question
00:44:30est réglée
00:44:31sur le terrain
00:44:31des accords de 68
00:44:32c'est très intéressant
00:44:33ce que vous dites
00:44:33parce que justement
00:44:34on n'aura pas le temps
00:44:35de diffuser le sujet
00:44:36mais je voulais vous parler
00:44:37du fait que le Danemark
00:44:38a pris la présidence
00:44:39du conseil
00:44:40de l'Union Européenne
00:44:41et ils veulent mettre en avant
00:44:42la question de l'immigration
00:44:43et on voit
00:44:43qu'ils ont des résultats
00:44:44je rappelle que le Danemark
00:44:45ce sont les sociodémocrates
00:44:46donc la gauche
00:44:47au Danemark
00:44:47et qui a agi
00:44:48sur le dossier de l'immigration
00:44:49de manière très efficace
00:44:51alors à chaque fois
00:44:51on nous dit
00:44:52oui ils n'ont pas tout à fait
00:44:52les mêmes accords
00:44:53au niveau européen
00:44:54que les autres pays
00:44:54malgré tout
00:44:55ils peuvent servir de modèle
00:44:56est-ce que vous pensez
00:44:57qu'on doit s'inspirer
00:44:57du Danemark
00:44:58aujourd'hui
00:44:59pour lutter
00:44:59contre l'immigration
00:45:00irrégulière
00:45:00en fait le Danemark
00:45:02propose finalement
00:45:03un véritable chemin
00:45:05et surtout
00:45:05lui il assume
00:45:06parfaitement ce qu'il fait
00:45:08mais le Danemark
00:45:09dès le départ
00:45:10a estimé
00:45:11qu'il n'était pas là
00:45:12pour intégrer
00:45:14tout ce qui provenait
00:45:15de l'Europe
00:45:16le Danemark
00:45:16fait son tri
00:45:17et il utilise
00:45:18la technique
00:45:19de l'opt-out
00:45:19c'est ça
00:45:20vous allez perdre
00:45:21des téléspectateurs
00:45:21mais en gros
00:45:22c'est dans les traités
00:45:22ils peuvent décider
00:45:23que tel principe
00:45:24ne s'applique pas
00:45:25voilà
00:45:25et nous on l'a rarement
00:45:27quasiment jamais fait
00:45:29le problème
00:45:30que l'on a
00:45:30sur cette question là
00:45:31c'est que nous
00:45:32dès qu'on introduit
00:45:33une nuance
00:45:34vis-à-vis de l'Europe
00:45:35on a des brebis
00:45:36qui se mettent
00:45:37à bêler debout
00:45:38sur leur chaise
00:45:38qui sont nos politiques
00:45:39en disant
00:45:40c'est le Frexit
00:45:41personne ne veut
00:45:42de la rupture
00:45:43avec l'Europe
00:45:44et mettre des limites
00:45:45c'est aussi la méthode
00:45:46du Danemark
00:45:46qui assume
00:45:47d'aller sur ce sujet là
00:45:48alors moi je me souviens
00:45:50quand j'étais au gouvernement
00:45:51le ministre des affaires européennes
00:45:53danois
00:45:54était en même temps
00:45:55ministre de l'immigration
00:45:56donc ça veut bien dire
00:45:57qu'ils veulent quand même
00:45:59gérer ce dossier
00:46:00il faut savoir
00:46:01que le Danemark
00:46:01n'est pas dans l'espace
00:46:02judiciaire européen
00:46:03et ça
00:46:04c'est un atout
00:46:05aujourd'hui
00:46:06j'avais pas du tout
00:46:07la même conception
00:46:08il y a quelques années
00:46:08mais je me rends compte
00:46:10que le système
00:46:10judiciaire européen
00:46:11ne colle absolument pas
00:46:12on peut en sortir aujourd'hui
00:46:13si on voulait
00:46:14si un président
00:46:15il faudrait changer le traité
00:46:16il faudrait changer le traité
00:46:17il y a une autre solution
00:46:19il me semble
00:46:22Noël Lenoir
00:46:23vous êtes bien meilleur
00:46:24en droit que moi
00:46:25mais qu'il y ait une autre solution
00:46:27que changer le traité
00:46:28parce que changer le traité
00:46:29ça nécessiterait
00:46:31des années
00:46:31de négociation
00:46:33il y a changé
00:46:34en fait
00:46:35la constitution française
00:46:36pour faire primer
00:46:37la loi française
00:46:38sur les traités
00:46:40européens
00:46:41il me semble
00:46:42que c'est plus
00:46:43plus simple
00:46:44et peut-être moins provocateur
00:46:45que de se lancer
00:46:47dans une grande négociation
00:46:48c'est ce que fait l'Allemagne
00:46:49on va marquer une pause
00:46:51on va revenir dans quelques instants
00:46:52on parlera notamment
00:46:52de la mobilisation
00:46:53autour de l'A69
00:46:54vous avez vu
00:46:54ça reprend ce week-end
00:46:55contre ce projet d'autoroute
00:46:57la préfecture dit
00:46:59qu'elle redoute
00:46:59des dégradations
00:47:01des exactions
00:47:02il y a plusieurs centaines
00:47:03de personnes
00:47:04qui sont déjà réunies
00:47:05et qui ont été fouillées
00:47:07avec des équipements
00:47:08évidemment
00:47:08pour commettre des violences
00:47:09il y a notamment
00:47:09le collectif
00:47:11les soulèvements de la terre
00:47:11qui évidemment
00:47:12est à l'origine
00:47:13de cette mobilisation
00:47:14on va en parler
00:47:15dans quelques instants
00:47:16on se retrouve
00:47:16dans quelques minutes
00:47:17dans l'heure des pros
00:47:18de retour
00:47:23dans l'heure des pros
00:47:24on continue
00:47:25les débats
00:47:25dans quelques instants
00:47:26on parlera notamment
00:47:26de la situation
00:47:27autour de l'autoroute
00:47:29A69
00:47:29mobilisation prévue
00:47:31ce week-end
00:47:31mais d'abord
00:47:31on fait un point complet
00:47:32sur l'information
00:47:33avec Sandra Chumbo
00:47:34en ce premier week-end
00:47:36de départ en vacances
00:47:37il faudra faire preuve
00:47:38de patience
00:47:39sur les routes
00:47:40aujourd'hui
00:47:40bison futé
00:47:41voie rouge
00:47:42dans le sens
00:47:42des départs
00:47:43au niveau national
00:47:43le trafic sera très dense
00:47:46jusqu'en début de soirée
00:47:47surtout vers les côtes
00:47:48demain la circulation
00:47:49sera chargée
00:47:50au nord-ouest
00:47:50et vers les Alpes
00:47:51au sud des Etats-Unis
00:47:53des inondations
00:47:53au Texas
00:47:54font au moins 24 morts
00:47:55dont des enfants
00:47:56une vingtaine de personnes
00:47:57sont également portées
00:47:58disparues
00:47:59selon le bilan provisoire
00:48:00des autorités locales
00:48:01cette tragédie a été provoquée
00:48:02par des pluies diluviennes
00:48:04le niveau du fleuve Guadalupe
00:48:05est monté d'environ
00:48:068 mètres en 45 minutes
00:48:08et puis toujours aux Etats-Unis
00:48:09Donald Trump
00:48:10a promulgué
00:48:10sa grande et belle loi budgétaire
00:48:12pour la fête nationale
00:48:13hier
00:48:14le président américain l'affirme
00:48:16nous entrons dans l'âge d'or
00:48:17de l'Amérique
00:48:18il était entouré
00:48:19d'élus républicains
00:48:19dont le soutien a été crucial
00:48:21pour arracher
00:48:22les 218 votes
00:48:23pour au Congrès
00:48:24merci beaucoup Sandra
00:48:26et je précise que
00:48:27ce nom de loi
00:48:28est le vrai nom officiel
00:48:29de la loi
00:48:30en belle et grande loi
00:48:31sur les finances
00:48:32aux Etats-Unis
00:48:33où le budget passe
00:48:34alors c'est pas
00:48:34non sans difficulté
00:48:35mais il est passé
00:48:36peut-être on devra
00:48:37s'en inspirer
00:48:38pour ce qui nous attend
00:48:39à l'automne
00:48:40alors je vous le disais
00:48:40on va parler de l'autoroute
00:48:41à 69
00:48:42c'est entre Toulouse
00:48:43et Castres
00:48:44dans le sud-ouest donc
00:48:44et il y a encore
00:48:45un week-end de mobilisation
00:48:47je rappelle que le chantier
00:48:48a évidemment déjà commencé
00:48:49et même bien commencé
00:48:50et qu'il y a eu
00:48:51une multitude de recours
00:48:52d'un point de vue
00:48:54administratif
00:48:55qui ont interrompu
00:48:56les travaux
00:48:56on attend qu'ils reprennent
00:48:57mais là ils sont
00:48:58donc visés
00:48:59par cette mobilisation
00:49:00on attend quand même
00:49:00selon nos informations
00:49:02selon notre envoyé spécial
00:49:03sur place
00:49:04Jean-Luc Thomas
00:49:04les autorités
00:49:05attendent entre 1500
00:49:06et 2000 personnes
00:49:08il y a eu déjà des fouilles
00:49:09on va voir le communiqué
00:49:09de la préfecture
00:49:11qui explique
00:49:12voilà
00:49:13les premières constatations
00:49:14sur le terrain
00:49:14confirment le risque important
00:49:15de troubles à l'ordre public
00:49:16et font état de la présence
00:49:17de nombreux individus
00:49:18masqués et cagoulés
00:49:19en possession d'armes
00:49:21et d'objets
00:49:21pouvant constituer
00:49:22une arme par destination
00:49:23notamment des projectiles
00:49:26alors il y a eu
00:49:27des petits rassemblements
00:49:29dans un château
00:49:30à quelques pas
00:49:31de cette autoroute
00:49:32et on redoute donc
00:49:32cet après-midi
00:49:33des affrontements
00:49:34un peu comme on a déjà vu
00:49:35pour l'autoroute A69
00:49:36mais aussi pour Sainte-Soline
00:49:38bien sûr
00:49:38avec ces images
00:49:39qui avaient marqué l'opinion
00:49:40ça pose énormément de questions
00:49:41ça pose la question d'abord
00:49:42est-ce qu'on est encore capable
00:49:43de fabriquer une autoroute
00:49:44de construire une autoroute
00:49:45en France
00:49:45sans les recours
00:49:47sans les mobilisations
00:49:48des écologistes radicaux
00:49:50et puis la question
00:49:51de l'ordre public aussi
00:49:51c'est-à-dire qu'on a
00:49:52quand même une poignée
00:49:53de personnes
00:49:53qui vont mobiliser
00:49:54des centaines de gendarmes
00:49:56toute une après-midi
00:49:57tout un week-end
00:49:57ça pose la question
00:49:59de ce qui est en train
00:50:00de devenir la démocratie
00:50:01en France
00:50:02c'est-à-dire que
00:50:03la souveraineté populaire
00:50:05ne nous compte plus
00:50:06et les hommes politiques
00:50:08ne semblent plus avoir
00:50:09les moyens d'appliquer
00:50:10la volonté générale
00:50:11très franchement
00:50:11je ne sais pas
00:50:12si cette autoroute
00:50:12est utile ou pas
00:50:13moi je n'ai pas d'avis
00:50:14sur le fond de la question
00:50:16peut-être qu'au fond
00:50:17certains écologistes
00:50:18ont raison
00:50:18mais il se trouve
00:50:20que la loi a été votée
00:50:21je crois qu'il y a même
00:50:23eu un référendum local
00:50:24la majorité des gens
00:50:25ils sont favorables
00:50:27et on efface
00:50:28Tocqueville redoutait
00:50:29une évolution de la démocratie
00:50:30vers la tyrannie
00:50:31de la majorité
00:50:32c'est exactement l'inverse
00:50:33c'est la tyrannie
00:50:33des minorités
00:50:34qui imposent leurs lois
00:50:36au plus grand nombre
00:50:38souvent d'ailleurs
00:50:39en s'appuyant
00:50:40sur la justice
00:50:41puisque quand c'est pas
00:50:42des minorités
00:50:43agissantes
00:50:44qui en menant
00:50:45une forme de guérilla urbaine
00:50:46empêchent l'état
00:50:47d'agir
00:50:48ce sont effectivement
00:50:49les juges
00:50:50qui cassent
00:50:51les décisions politiques
00:50:53donc la 69
00:50:54est symptomatique
00:50:55d'un problème
00:50:56beaucoup plus large
00:50:56qui fait que
00:50:59la volonté du peuple
00:51:01n'est jamais respectée
00:51:01les politiques
00:51:02semblent impuissants
00:51:03à agir
00:51:04et à mener jusqu'au bout
00:51:05les décisions
00:51:06et je précise
00:51:07parce que je ne l'ai pas dit
00:51:08que cette manifestation
00:51:09de ce rassemblement
00:51:10est interdit
00:51:11par la préfecture
00:51:12et qui le brave l'interdit
00:51:13et en fait
00:51:13tous nos débats
00:51:14depuis le début de la matinée
00:51:15sont annulés
00:51:17j'ai envie de dire
00:51:18en tout cas rendus
00:51:19enfin sont
00:51:21je ne sais pas comment le dire
00:51:22mais tous nos débats précédents
00:51:24on comprend qu'on ne peut pas
00:51:26les résoudre
00:51:27quand une préfecture
00:51:28vous dit
00:51:29la manifestation
00:51:29est interdite
00:51:30et que personne ne se soucie
00:51:31des conséquences
00:51:32de la parole publique
00:51:33c'est vrai sur tous les sujets
00:51:35c'est vrai par rapport
00:51:36aux EQTF
00:51:37c'est vrai dans la relation
00:51:38diplomatique
00:51:38avec tous les pays du monde
00:51:39alors on montre
00:51:40les gros bras
00:51:41avec certains pays
00:51:42quand on a de véritables
00:51:43désaccords idéologiques
00:51:44de fond
00:51:45on l'a vu
00:51:46on se dresse contre
00:51:46les pays de l'Est
00:51:47de l'Europe par exemple
00:51:49ça n'a pas vraiment
00:51:50de conséquences
00:51:51on n'en a pas vraiment peur
00:51:52ce sont dans le fond
00:51:53des pays avec lesquels
00:51:54on peut discuter
00:51:54c'est ce qu'on voit
00:51:55c'est qu'on n'est jamais
00:51:56aussi agressif
00:51:57même d'ailleurs
00:51:58pendant la campagne électorale
00:51:59de Donald Trump
00:51:59par exemple
00:52:00on n'est jamais aussi agressif
00:52:01sur le terrain idéologique
00:52:03que faible
00:52:04dans la discussion
00:52:05si on n'est pas capable
00:52:06de prendre au sérieux
00:52:08une interdiction
00:52:09qu'on prononce
00:52:09moi je suis absolument d'accord
00:52:10avec Alexandre
00:52:11ça dépasse la question
00:52:12du débat
00:52:13sur la 69
00:52:13la préfecture
00:52:14dit c'est interdit
00:52:16et personne n'a les moyens
00:52:17de donner du corps
00:52:19à cette interdiction
00:52:20et on continuait à faire
00:52:21comme si on se prenait
00:52:22tous au sérieux
00:52:23et que notre parole
00:52:24avait du sens
00:52:25je pense que tous nos problèmes
00:52:27sont résumés
00:52:28dans ce seul exemple
00:52:29parce que ces militants
00:52:30ils s'en fichent
00:52:30que la manifestation
00:52:31elle soit interdite
00:52:32ils veulent aller là-bas
00:52:33pour certains d'entre eux
00:52:35en découdre
00:52:35avec les forces de l'ordre
00:52:36c'est ça qui se perd
00:52:37si on vient avec
00:52:38pardon mais si on vient
00:52:39avec des objets
00:52:40pour s'en servir
00:52:41comme projectiles
00:52:42je ne vois pas bien
00:52:43à quoi ça sert
00:52:43à part les jeter
00:52:44sur les forces de l'ordre
00:52:45donc en effet
00:52:45là ils sont eux
00:52:46dans l'optique
00:52:47d'une confrontation
00:52:47alors l'extrême gauche
00:52:48parce que ce n'est pas
00:52:49des écolos
00:52:49c'est des islamo-gauchistes
00:52:51les islamo-gauchistes
00:52:52qui sont derrière
00:52:53cette manifestation
00:52:54se réclament sans cesse
00:52:57de l'état de droit
00:52:58or ici vous avez
00:53:00un arrêt de cour d'appel
00:53:01qui accepte la reprise
00:53:05et qui demande
00:53:05la reprise des travaux
00:53:06vous avez l'interdiction
00:53:08d'une manifestation
00:53:09et vous avez
00:53:11des associations
00:53:13qui sont des associations
00:53:14insurrectionnelles
00:53:15alors il y a quand même
00:53:16une lueur d'espoir
00:53:17dans certains pays
00:53:18parce que rébellion
00:53:19et extinction
00:53:20qui est partie
00:53:21de cette manifestation
00:53:22extinction rébellion
00:53:23extinction rébellion
00:53:24ils ont été condamnés
00:53:26ils ont été condamnés
00:53:27il y a quelques mois
00:53:28par la cour de Londres
00:53:29la haute cour de Londres
00:53:30à tous les dirigeants
00:53:32à de longues années
00:53:33de prison
00:53:34et le juge
00:53:35les a qualifiés
00:53:36de fanatiques
00:53:37je pense que
00:53:37cette jurisprudence
00:53:38devrait faire école
00:53:39en France
00:53:40vous avez aux Etats-Unis
00:53:41Greenpeace
00:53:42qui avait actionné
00:53:43les indiens
00:53:46de la réserve
00:53:47des Sioux
00:53:47pour s'opposer
00:53:49à un projet
00:53:49de construction
00:53:50d'un métanier
00:53:51d'un projet pétrolier
00:53:52et bien
00:53:53Greenpeace
00:53:54a été condamné
00:53:55par la cour
00:53:56tribunal
00:53:57de Dakota
00:53:58du Nord
00:53:58à 667 millions
00:54:01de dollars
00:54:02d'indemnités
00:54:03puisque c'était
00:54:04un procès civil
00:54:04moi je pense
00:54:05qu'il faut aujourd'hui
00:54:07prendre les grands moyens
00:54:08et je regrette
00:54:09que le Conseil d'Etat
00:54:10ait fait
00:54:11annuler
00:54:12le décret
00:54:13de dissolution
00:54:14des soulèvements
00:54:15de la terre
00:54:15au motif que
00:54:16et bien
00:54:18ça portait
00:54:19une atteinte
00:54:20excessive
00:54:20disproportionnée
00:54:21ce qui ne veut rien dire
00:54:22parce que
00:54:22qu'est-ce que
00:54:22proportionné
00:54:23ou disproportionné
00:54:24de la liberté
00:54:25d'expression
00:54:26la liberté d'expression
00:54:27ne consiste pas
00:54:28à s'exprimer
00:54:29par la violence
00:54:30la violence
00:54:31n'a pas le droit
00:54:32de citer
00:54:32donc moi je considère
00:54:33qu'aujourd'hui
00:54:34cette affaire
00:54:35est absolument
00:54:36emblématique
00:54:37est-ce que
00:54:37nous sommes
00:54:38ou non
00:54:38dans un état de droit
00:54:39c'est ça le sujet
00:54:40je rappelle à toute fin utile
00:54:41que les soulèvements
00:54:42de la terre
00:54:42donc c'est un collectif
00:54:43qui regroupe des organisations
00:54:44qui agit
00:54:46dans ce cadre
00:54:46de manifestations
00:54:47avait été invité
00:54:48par l'Elysée
00:54:49au salon de l'agriculture
00:54:51au moment de la crise
00:54:51de l'école
00:54:52ça avait provoqué
00:54:52un tollé
00:54:53ça avait provoqué
00:54:53même l'annulation
00:54:54de la visite
00:54:55des représentants
00:54:56de la FNSEA
00:54:56de la coordination rurale
00:54:58donc il y a aussi
00:54:59parfois des accointances
00:55:00et puis il y a surtout
00:55:01une forme d'idéologie
00:55:02qui prend le dessus
00:55:02sur l'état de droit
00:55:03c'est-à-dire qu'au nom
00:55:04de la cause environnementale
00:55:05tout est permis
00:55:06et on peut s'interroger
00:55:07alors vous ne voulez pas
00:55:08aller vraiment sur le fond
00:55:09moi je vais y aller
00:55:09par exemple
00:55:10quand on préconise
00:55:11l'installation massive
00:55:12d'éoliennes
00:55:12où on sait qu'on implante
00:55:13du béton
00:55:14par centaines de mètres cubes
00:55:15à chaque fois
00:55:16et que là on sort
00:55:17le même argument
00:55:18pour dire l'autoroute
00:55:20l'autoroute honnêtement
00:55:21je ne connais pas le dossier
00:55:22et il se peut que
00:55:23je sois d'accord
00:55:24avec les écolos
00:55:25ça peut arriver
00:55:26mais il n'empêche
00:55:26qu'il y a une décision
00:55:27politique
00:55:28il y a une décision de justice
00:55:29qui s'appuie en plus
00:55:30sur la souveraineté populaire
00:55:32et je suis d'accord
00:55:33est-ce qu'on est dans
00:55:33un état de droit
00:55:34mais on a l'impression
00:55:35que l'état de droit
00:55:36a totalement été dévoyé
00:55:37au service d'une idéologie
00:55:38ce qui est problématique
00:55:39ce qui est intéressant
00:55:41c'est la manière
00:55:42dont cette idéologie
00:55:42nous est présentée
00:55:43parce que finalement
00:55:44on a le droit
00:55:45contre la pureté
00:55:47c'est-à-dire que
00:55:48les manifestants
00:55:49eux ils vous disent
00:55:50il y a un droit
00:55:51supérieur au droit
00:55:52ça s'appelle le bien
00:55:53et moi je suis
00:55:55le représentant du bien
00:55:56et quand le droit
00:55:58va contre le bien
00:55:59nous avons donc
00:56:01la possibilité
00:56:02d'ignorer
00:56:03cette règle
00:56:05quand vous avez
00:56:06des gens comme ça
00:56:07la seule chose
00:56:08qui peut remettre
00:56:09un petit peu
00:56:10j'allais dire
00:56:10l'église au centre
00:56:11du village
00:56:12ça s'appelle
00:56:13la sanction
00:56:13autrement dit
00:56:14vous êtes responsable
00:56:16des actes
00:56:17que vous posez
00:56:17à partir du moment
00:56:18où vous allez
00:56:19contre l'état de droit
00:56:20celui-ci doit
00:56:22peut vous sanctionner
00:56:24et c'est là
00:56:25où le bas blesse
00:56:26c'est-à-dire que
00:56:26quand on regarde
00:56:27par exemple
00:56:27l'histoire des mégabassines
00:56:29on a eu quasiment
00:56:31des scènes d'affrontement
00:56:32je vous rappelle
00:56:32avec des cartes
00:56:34de CRS
00:56:35qui ont brûlé
00:56:36parce qu'on a déjà
00:56:36des cocktails Molotov
00:56:38on est quand même
00:56:39à un degré de violence
00:56:40extrêmement élevé
00:56:41les condamnations
00:56:43peuvent apparaître
00:56:44assez ridicules
00:56:45eu égard aux actes posés
00:56:48ça c'est la première chose
00:56:49la deuxième chose
00:56:50vous savez ce qui se passe
00:56:51aujourd'hui
00:56:51et bien par exemple
00:56:52il semblerait que
00:56:53sur cette manifestation-là
00:56:55vous n'ayez pas
00:56:56d'organisateur
00:56:57dûment identifié
00:56:58c'est-à-dire que
00:56:59les organisations
00:57:01qui vont donner
00:57:02les mots d'ordre
00:57:03les répondre par internet
00:57:04par les réseaux sociaux
00:57:05etc.
00:57:06n'assument pas
00:57:07leurs responsabilités publiques
00:57:08quand il s'agit
00:57:09de se déclarer
00:57:10officiellement organisateur
00:57:11ce qui fait que
00:57:12vous ne pouvez vous retourner
00:57:13contre personne
00:57:14et ainsi de suite
00:57:15tout cela est parfaitement
00:57:17illégal
00:57:17tout cela est parfaitement
00:57:19irresponsable
00:57:19mais comme personne
00:57:21ne travaille jamais là-dessus
00:57:22et comme tous les leaders
00:57:23de ces mouvements
00:57:24n'ont jamais à payer
00:57:25leurs inconséquences
00:57:26pourquoi voudriez-vous
00:57:28qu'ils arrêtent
00:57:28puisque ça leur donne
00:57:30un réel pouvoir
00:57:31qui est un pouvoir
00:57:31de la sédition
00:57:32et qu'aujourd'hui
00:57:34on estime que la sédition
00:57:35ça a quelque chose
00:57:36à voir avec la pureté
00:57:37parce que c'est
00:57:38j'allais dire
00:57:39ça part du ventre
00:57:40c'est tous vos instincts
00:57:42reptiliens qui parlent
00:57:44on est une civilisation
00:57:46qui s'est élevée
00:57:47par la raison
00:57:48et qui a voulu
00:57:49justement prendre
00:57:50de la distance
00:57:51avec la violence
00:57:52avec ses formes d'action
00:57:54avec ses instincts
00:57:55reptiliens
00:57:55au nom de la raison
00:57:57et du fait que par le dialogue
00:57:58on pouvait toujours
00:57:59trouver une issue positive
00:58:00ce que tous ces gens
00:58:01sont en train
00:58:02de nous montrer
00:58:03c'est qu'ils ne croient
00:58:04ni au dialogue
00:58:04ni à la loi
00:58:05ils croient au rapport
00:58:07de force
00:58:07et qu'ils veulent être
00:58:08les dominants
00:58:09c'est assez amusant
00:58:10parce que
00:58:11toute leur idéologie
00:58:12vise à expliquer
00:58:13aux autres
00:58:14qu'ils doivent s'abaisser
00:58:15parce qu'ils exercent
00:58:16la domination
00:58:17depuis bien trop longtemps
00:58:18on est dans un
00:58:19un schéma kafkaïen
00:58:20dans lequel aujourd'hui
00:58:22nous sommes invités
00:58:22à nous écraser
00:58:24pour que d'autres
00:58:25puissent exercer
00:58:25des dominations
00:58:26que soi-disant
00:58:27dont nous avons profité
00:58:29pendant des années
00:58:29c'est un schéma absurde
00:58:31mais à la limite
00:58:31moi je
00:58:32enfin ce sont effectivement
00:58:33des fanatiques
00:58:34des extrémistes
00:58:34mais je leur en veux
00:58:35presque moins
00:58:36qu'à l'état
00:58:37parce que c'est
00:58:37c'est la faiblesse
00:58:38de l'état
00:58:39dans toute sa splendeur
00:58:41et de voir la complaisance
00:58:43de certains juges
00:58:44la décision en appel
00:58:46a été dans le sens
00:58:48de l'état
00:58:48mais si les juges
00:58:49ne condamnent pas
00:58:50ce type de violence
00:58:51très fortement
00:58:52on ne s'en sortira
00:58:53jamais
00:58:53c'est le problème
00:58:55il est plus que là
00:58:56que dans l'existence
00:58:58de minorités radicales
00:58:59qui ont souvent existé
00:59:01dans l'histoire
00:59:01l'extrême gauche
00:59:02ça existe
00:59:02mais on n'est pas obligé
00:59:04de l'institutionnaliser
00:59:05puisque ça c'est
00:59:06en réalité
00:59:07les institutions
00:59:08se plient
00:59:08au délire
00:59:09de l'extrême gauche
00:59:10c'est l'occasion aussi
00:59:11de saluer
00:59:11évidemment
00:59:12l'engagement
00:59:12des forces de l'ordre
00:59:14en l'occurrence
00:59:14là il s'agit
00:59:15de gendarmes
00:59:15essentiellement
00:59:16qui vont devoir
00:59:16à nouveau
00:59:17faire face
00:59:17à l'hyperviolence
00:59:18parce que souvent
00:59:18même d'ailleurs
00:59:20presque tout le temps
00:59:20la police
00:59:21la gendarmerie
00:59:22fait son travail
00:59:22interpelle
00:59:23arrête
00:59:23c'est ensuite
00:59:24que le babelès
00:59:25ou la justice
00:59:25parfois n'est pas à la hauteur
00:59:26et c'est ce que vous disiez
00:59:27vous avez raison
00:59:27je serais curieux de voir
00:59:28si on arrête
00:59:29des personnes
00:59:29qui sont en train
00:59:30de commettre
00:59:30des exactions
00:59:31contre des forces de l'ordre
00:59:32quelle sera la peine prononcée
00:59:33dans d'autres affaires
00:59:34récemment
00:59:35la fête de la musique
00:59:36la victoire du Paris Saint-Germain
00:59:37des gens ont été arrêtés
00:59:39pour avoir tiré des mortiers
00:59:40sur des policiers
00:59:40ils n'ont pas pris
00:59:41des peines très lourdes
00:59:42et c'est un euphémisme
00:59:42donc on verra
00:59:43grosse pensée
00:59:44pour les forces de l'ordre
00:59:45et ça me permet
00:59:46d'arriver au sujet suivant
00:59:47je voulais qu'on parle
00:59:47de ces français
00:59:48qui entrent
00:59:50d'une certaine manière
00:59:50en résistance
00:59:51contre les violences
00:59:52contre la délinquance
00:59:53qui s'organisent
00:59:54en tout cas
00:59:54contre les faits de délinquance
00:59:56parfois parce que
00:59:57l'état ne répond pas
00:59:58suffisamment
00:59:59à ce besoin de sécurité
01:00:00il y a un exemple
01:00:01c'est à Vaud-en-Velin
01:00:02en l'occurrence
01:00:03c'est la municipalité
01:00:04de Vaud-en-Velin
01:00:04qui a mis en place
01:00:05un dispositif particulier
01:00:06avec des événements
01:00:07qui permettent
01:00:08d'impliquer les familles
01:00:09dans l'espace public
01:00:10pour éviter
01:00:11la reconnaissance
01:00:12de faits de délinquance
01:00:13et de violences
01:00:13regardez ce reportage
01:00:14d'Olivier Madigné
01:00:15et Augustin Donadio
01:00:16Cette place
01:00:18pourrait bientôt
01:00:19accueillir
01:00:19un match de foot
01:00:20sous ces arbres
01:00:21un atelier
01:00:22pourrait être installé
01:00:23pour les enfants
01:00:24face à la multiplication
01:00:26des points de deal
01:00:26la mairie de Vaud-en-Velin
01:00:28a décidé d'agir
01:00:29en plus des moyens
01:00:30de vidéoprotection installés
01:00:32et des équipes
01:00:32de police municipale
01:00:33renforcées
01:00:34les deals souhaitent
01:00:35que ses habitants
01:00:36occupent le terrain
01:00:37et se réapproprient
01:00:38l'espace public
01:00:39c'est à dire
01:00:40reprendre des lieux
01:00:41où on peut avoir
01:00:42effectivement
01:00:42du point de deal
01:00:43mais aussi
01:00:44des personnes
01:00:45qui consomment
01:00:46de l'alcool
01:00:46vous savez les usages
01:00:47et les mésusages
01:00:48peuvent être variés
01:00:49mais dans tous les cas
01:00:50c'est dire
01:00:51que les espaces publics
01:00:52ce sont
01:00:52ceux des habitants
01:00:54en réalité
01:00:55les associations
01:00:56telles que les clubs de sport
01:00:57ont même reçu
01:00:58l'autorisation
01:00:58de rester jusqu'à minuit
01:00:59sur certains espaces
01:01:01parce que Vaud-en-Velin
01:01:02n'échappe pas
01:01:02au trafic de drogue
01:01:03ici
01:01:04un jeune a perdu la vie
01:01:05dans un règlement de compte
01:01:06en avril dernier
01:01:07les habitants déplorent
01:01:09une insécurité permanente
01:01:10dans certains quartiers
01:01:11de la ville
01:01:12j'ai appris
01:01:13qu'il y avait eu
01:01:14un meurtre
01:01:15j'y étais la veille
01:01:17quoi
01:01:17enfin voilà
01:01:18rétrospectivement
01:01:19je me suis dit
01:01:19oui quand même
01:01:20j'avais un technicien
01:01:22qui venait à la maison
01:01:22pour nous faire
01:01:23une intervention
01:01:24il ne trouvait pas
01:01:25l'adresse
01:01:25il s'arrêtait à un endroit
01:01:27et vers un point de deal
01:01:28les gars sont venus le voir
01:01:29pour lui dire de partir
01:01:29parce qu'il dérangeait
01:01:31avec ce nouveau plan de sécurité
01:01:33des espaces publics
01:01:34et un budget annuel
01:01:34de 400 000 euros
01:01:36la ville espère
01:01:37faire fuir les dealers
01:01:38en réanimant
01:01:38les lieux de vie
01:01:39tout en encourageant
01:01:40les rencontres
01:01:41entre les habitants
01:01:42donc il y a de plus en plus
01:01:44d'initiatives
01:01:45comme celle-là
01:01:45des initiatives citoyennes
01:01:47qui s'organisent
01:01:48pour pallier
01:01:49l'absence
01:01:50de l'autorité
01:01:51dans ce cas-là
01:01:51si la mère veut vraiment
01:01:53aider cette initiative citoyenne
01:01:55ça commence par
01:01:56vous repérez une famille
01:01:57dans laquelle
01:01:58un des gamins
01:01:59est un trafiquant de drogue
01:02:00ou justement
01:02:01occupe le bas de ses immeubles
01:02:02vous lui supprimez
01:02:03son logement social
01:02:04et un certain nombre d'aides
01:02:06c'est-à-dire que
01:02:07pour reprendre le territoire
01:02:08il faut d'abord
01:02:09l'assainir
01:02:09sinon qu'est-ce que ça va donner
01:02:11de façon très concrète
01:02:12tant que vous aurez
01:02:1410 policiers
01:02:15autour de votre match de foot
01:02:16ou de votre atelier
01:02:17j'en sais rien
01:02:18sous les arbres
01:02:19ça peut être très sympa
01:02:20mais un
01:02:21ça coûte de l'argent
01:02:22vous en voulez
01:02:23l'un est une ville
01:02:23très pauvre
01:02:24vous voulez créer
01:02:25des ateliers
01:02:25en bas des immeubles
01:02:27c'est une fortune
01:02:28mais deux
01:02:29à l'heure actuelle
01:02:30les voyous
01:02:31ils sont là
01:02:32eux
01:02:32ces points de deal
01:02:33ça leur rapporte
01:02:34des centaines
01:02:35de milliers d'euros
01:02:36quand ils vont voir
01:02:37l'animateur
01:02:38tout seul
01:02:38avec ses 10 gamins
01:02:39ça va tenir
01:02:40combien de temps
01:02:41sérieusement
01:02:42la difficulté
01:02:43c'est qu'on voit bien
01:02:44que c'est un problème
01:02:45de conquête de territoire
01:02:46et c'est pas avec 400 000 euros
01:02:47qu'on va pacifier
01:02:48il faut peut-être aussi dire
01:02:49que ça part d'un bon sentiment
01:02:51et que ça va pas aller très loin
01:02:52et que
01:02:53y compris
01:02:54les dispositifs place net
01:02:56ont montré
01:02:56que ça avait un effet
01:02:57de 72 heures
01:02:58voire au maximum
01:02:59d'une semaine
01:03:00donc tout ça
01:03:01c'est de la communication
01:03:02c'est bien dommage
01:03:03pour ceux qui y vivent
01:03:05parce que ceux qui y vivent
01:03:06vont rester
01:03:07dans une situation
01:03:08de dépendance
01:03:09face au clan
01:03:10face à une économie parallèle
01:03:12face à une dépendance
01:03:13et une terreur
01:03:15pour ceux qui travaillent
01:03:16qui y vivent
01:03:17et tout simplement
01:03:17qui ont pas la capacité
01:03:19de sortir le soir
01:03:19après une certaine heure
01:03:20moi je suis effondré
01:03:22quand je vois que
01:03:23on est dans cette communication
01:03:25d'un certain nombre
01:03:25de mairies socialistes
01:03:26il faut le reconnaître
01:03:27qui aujourd'hui
01:03:29ne prennent pas
01:03:30ou écologistes
01:03:31qui ne prennent pas en compte
01:03:32la réalité
01:03:32du narcotrafic
01:03:33dans les territoires
01:03:34Hélène Geoffroy
01:03:35loin de moi
01:03:36je ne veux pas forcément
01:03:37la défendre
01:03:37mais elle incarne
01:03:38nos partis socialistes
01:03:39plutôt l'anime
01:03:39de ceux qui sont
01:03:40dans une gauche
01:03:40oui de monsieur Meyer
01:03:41au signal
01:03:41mais ça ne change rien
01:03:43au problème
01:03:43c'est à dire qu'il faut
01:03:44autre chose que des animateurs
01:03:45ça a été dit à l'instant
01:03:47on l'a évoqué tout à l'heure
01:03:48il y a une difficulté
01:03:49de l'autorité de l'état
01:03:50de l'autorité municipale
01:03:52des moyens mis en place
01:03:54on est
01:03:54je ne veux pas reprendre
01:03:56l'expression
01:03:57mais si je vais la reprendre
01:03:57de Bruno Roteuilleau
01:03:58cette mexicanisation
01:04:00c'est un vrai enjeu
01:04:01de territoire
01:04:02d'autorité publique
01:04:03il faudra un peu plus
01:04:04que 400 000 euros
01:04:05il y a plusieurs façons
01:04:05de faire les choses
01:04:06soit on se dit
01:04:07effectivement
01:04:07les citoyens
01:04:08ils ne font pas le poids
01:04:09face aux trafiquants
01:04:10et on se dit aussi
01:04:11que ça passera peut-être
01:04:12par la mobilisation de tous
01:04:14le fait de dérackler
01:04:15cette délingence
01:04:16je vais vous le dire
01:04:16le jour où ça va vraiment
01:04:18aller mal
01:04:18il y aura une mobilisation
01:04:20mais les gens vont créer
01:04:20des milices privées
01:04:22ce qui n'est vraiment pas souhaitable
01:04:24je n'ai pas dit
01:04:25que c'était souhaitable
01:04:26mais ce n'est pas
01:04:27en allant faire des fêtes
01:04:30à minuit
01:04:32là où il y a des trafics
01:04:33en drogue
01:04:33que ça va se régler
01:04:34à part si vous voulez des morts
01:04:35et des morts
01:04:36chez les citoyens
01:04:37donc en plus
01:04:38c'est irresponsable
01:04:40pardonnez-moi
01:04:41ce type
01:04:42ce type de politique
01:04:43donc on fait les choses
01:04:44à l'envers
01:04:44il faut d'abord
01:04:45reprendre le territoire
01:04:46que l'État reprend le territoire
01:04:48rétablisse l'ordre
01:04:49et ensuite
01:04:49effectivement
01:04:50les citoyens
01:04:51pourront faire des associations
01:04:52ça peut redevenir
01:04:54des lieux de vie
01:04:55mais en fait
01:04:55si ce n'est plus
01:04:56des lieux de vie aujourd'hui
01:04:57c'est parce que le territoire
01:04:58est occupé
01:04:59il faut bien dire
01:04:59les choses d'autrement
01:05:00par un autre ordre
01:05:02que l'ordre de l'État
01:05:03il y a une autre loi
01:05:04qui s'applique
01:05:04rappelez-vous
01:05:05que Vauvelin
01:05:06c'était Rallette Calcal
01:05:07en 1995
01:05:08et que cette emprise islamiste
01:05:10n'a pas disparu
01:05:11et a fait jonction
01:05:12avec le narcotrafic
01:05:13depuis 1983
01:05:14c'est Noël Lenoir
01:05:15alors moi j'ai une proposition
01:05:16c'est que
01:05:17tous les membres
01:05:19de la NUPES
01:05:20et notamment
01:05:20parce que je ne m'entends pas
01:05:23tous les membres
01:05:25de la NUPES
01:05:25et de LFI
01:05:26aillent vivre
01:05:27dans ces quartiers
01:05:28toute la journée
01:05:30dans ces immeubles
01:05:31où dans le hall
01:05:32vous avez des trafiquants de drogue
01:05:33alors pour certains
01:05:34bon ce sera familier
01:05:35mais pas pour tous
01:05:36et je considère que
01:05:37ça ce serait quand même
01:05:39un atout
01:05:40pour une prise de conscience
01:05:42qui n'existe pas
01:05:43dans une partie
01:05:44de la classe politique
01:05:45y compris la classe bobo
01:05:47qui n'est pas
01:05:47à l'extrême gauche
01:05:48je pense
01:05:49comme le disait Alexandre
01:05:50qu'il y a un déni de réalité
01:05:51quand on pense
01:05:52que M. Mélenchon
01:05:53qui passe son temps
01:05:55à allumer des feux
01:05:56ici ou là
01:05:56aurait une protection
01:05:58policière
01:05:58mais on tombe
01:06:00à la renverse
01:06:00est-ce que c'est vrai
01:06:01est-ce que c'est faux
01:06:02je n'en sais rien
01:06:02c'est pas la confirmation
01:06:03mais ça me paraît
01:06:05pas tout à fait improbable
01:06:06M. Trump
01:06:07a refusé
01:06:09la protection policière
01:06:10d'un certain nombre
01:06:11de démocrates
01:06:12américains
01:06:13qui prônaient
01:06:15justement
01:06:16alors je crois
01:06:17qu'il est sous protection
01:06:18parce que lorsqu'il a été visé
01:06:19par une tentative
01:06:19d'assassinat
01:06:20de Donald Trump
01:06:20en tant que candidat
01:06:21le secret de service
01:06:22était là
01:06:23donc je pense
01:06:23qu'en tant qu'ancien président
01:06:24il doit bénéficier
01:06:25du secret
01:06:25M. Mélenchon
01:06:26n'a pas fait l'objet
01:06:27d'une tentative
01:06:28d'assassinat
01:06:28des Iraniens
01:06:32d'ailleurs les Iraniens
01:06:33en revanche
01:06:34là vous avez raison
01:06:34c'est que certains élus
01:06:35de la France insoumise
01:06:36dans les quartiers populaires
01:06:37n'y vivent pas
01:06:38et on a des exemples
01:06:38qui nous arrivent rapidement en tête
01:06:39ce que je veux dire
01:06:40c'est qu'à partir du moment
01:06:41où comme le dit Alexandre
01:06:43il y a un problème
01:06:44de conscience politique
01:06:45et morale
01:06:46et il y a
01:06:47au lieu de l'électoralisme
01:06:48d'essayer de substituer
01:06:50un peu le sens
01:06:51de l'intérêt général
01:06:51il faudrait que les élus
01:06:53qui ne veulent pas
01:06:54traiter ce sujet
01:06:55aillent dans ces quartiers
01:06:56et vivent dans ces quartiers
01:06:57et je parle tout à fait
01:06:59sérieusement
01:06:59et bien c'est entendu
01:07:00et vous avez vu
01:07:01que la Suisse
01:07:02elle ne rigole pas
01:07:04ils ont fermé
01:07:05l'accès à une de leurs piscines
01:07:06aux français
01:07:07à tous les français
01:07:08parce qu'il y a eu
01:07:09des problèmes
01:07:10des incivilités
01:07:11donc c'était
01:07:12à partir du 4 juillet
01:07:14pardon
01:07:14et alors visiblement
01:07:16ce sont les français
01:07:17à 95%
01:07:18qui seront des coupables
01:07:19des incivilités
01:07:20dans une piscine
01:07:21on parle beaucoup
01:07:22parfois de réputation
01:07:22etc
01:07:23là c'est notre voisin
01:07:24donc concrètement
01:07:25l'accès à la piscine
01:07:25de Pénère
01:07:26sera limité
01:07:26aux personnes
01:07:27de nationalité suisse
01:07:28et ça vise
01:07:29très explicitement
01:07:30les français
01:07:31parce que c'est une ville
01:07:32qui est limitrophe
01:07:34du Jura
01:07:34quand on arrive
01:07:35à prendre de telles décisions
01:07:36c'est quand même
01:07:37ce qui est intéressant
01:07:38moi ça m'a interpellé
01:07:39quand j'ai vu passer
01:07:39cette information
01:07:40avec le maire
01:07:41peut-être on peut
01:07:41peut-être écouter le maire
01:07:42on va l'écouter
01:07:44et après vous vous dites
01:07:45on écoute le maire
01:07:45de la ville
01:07:46de cette ville de Suisse
01:07:47de la ville
01:07:47de Porentrui
01:07:48c'est qu'on a
01:07:51une vingtaine de personnes
01:07:52qui ont dû être exclues
01:07:53de la piscine
01:07:55de Porentrui
01:07:55sur ces 20 personnes
01:07:58il y a 17 personnes
01:07:59qui viennent de la France
01:08:00j'ai envie de dire
01:08:02malheureusement
01:08:02mais c'est vrai
01:08:04qu'il y a un phénomène
01:08:05important
01:08:06qu'on constate
01:08:07en France
01:08:08c'est que
01:08:09vos piscines se ferment
01:08:10les unes après les autres
01:08:11par rapport à des problèmes
01:08:12d'incivilité
01:08:12et je crois
01:08:13qu'il ne faut pas
01:08:13à la ville de Porentrui
01:08:14de prendre tous les problèmes
01:08:15d'incivilité
01:08:16que les politiques français
01:08:17n'arrivent pas à gérer
01:08:18on fera le bilan
01:08:19au 31 août
01:08:21pour savoir
01:08:22si on lève
01:08:23ces mesures
01:08:23ou bien pas
01:08:24dans tous les cas
01:08:25ce qui pour moi
01:08:26est important
01:08:26c'est que
01:08:27les Brantrutins
01:08:29les Jurassiens
01:08:30puissent profiter
01:08:31de cette infrastructure
01:08:33c'est grâce à eux
01:08:34que cette infrastructure
01:08:35est présente
01:08:36c'est eux
01:08:37qui la financent
01:08:38à travers
01:08:39leur impôt
01:08:40donc ça me paraît
01:08:41tout naturel
01:08:42que ce soit eux
01:08:42qui puissent en bénéficier
01:08:43c'est vrai qu'il parle
01:08:45des piscines qui ferment
01:08:45en France
01:08:46on a beaucoup parlé
01:08:47ces dernières heures
01:08:47de ces piscines
01:08:48qui ont été fermées
01:08:48en Aquapark
01:08:49le peloton d'intervention
01:08:50de la gendarmerie
01:08:51intervenir dans une piscine
01:08:53dans le Rhône
01:08:53pour remettre l'ordre
01:08:54dans une piscine
01:08:55je le rappelle
01:08:55c'est quand même
01:08:56assez terrible
01:08:57avant de refermer
01:08:58cette émission
01:08:58peut-être une photo
01:08:59une image
01:09:00qui a attiré notre attention
01:09:01je ne sais pas si
01:09:02certains ici
01:09:02sont fans du groupe Oasis
01:09:04mais hier
01:09:04c'était le retour sur scène
01:09:05du groupe britannique
01:09:0616 ans après leur séparation
01:09:08la réconciliation
01:09:10entre deux frères
01:09:11qui s'étaient brouillés
01:09:12pendant 16 ans
01:09:13et donc c'était hier
01:09:14à Cardiff
01:09:14on entendra sans doute
01:09:15quelques notes de musique
01:09:17l'occasion d'abord pour moi
01:09:18de vous prévenir
01:09:19que dans quelques instants
01:09:19vous avez rendez-vous
01:09:20avec Bonjour Dr Millot
01:09:21qui va parler
01:09:22du mal des transports
01:09:24et je ne sais pas
01:09:25si ici vous souffrez
01:09:25du mal des transports
01:09:26vous verrez notamment
01:09:27Brigitte Millot
01:09:28qui va porter et arborer
01:09:30des lunettes anti-mal
01:09:31des transports
01:09:32qui sont apparemment
01:09:33semble-t-il efficaces
01:09:34pour avoir toutes les informations
01:09:35c'est rendez-vous
01:09:36donc avec Dr Millot
01:09:37dans quelques instants
01:09:38je vous remercie
01:09:38de m'avoir accompagné ce matin
01:09:39je remercie également
01:09:40Tania qui m'a aidé
01:09:42à préparer cette émission
01:09:43et je vous retrouve ce soir
01:09:44pour l'heure des pro 2

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