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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros, on est ensemble sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:07C'était il y a 27 ans, jour pour jour, le 12 juillet 1998, l'équipe de France de football gagnait la Coupe du Monde.
00:00:15Dans les rues de France, des scènes de liesse, notamment sur les Champs-Elysées où plusieurs centaines de milliers de personnes étaient rassemblées.
00:00:22Des images qui nous paraissent si lointaines aujourd'hui alors que nous entamons un week-end sous haute tension.
00:00:29Que s'est-il passé depuis 1998 ? Comment expliquer qu'en l'espace d'une génération, notre pays ne soit plus sûr les soirs de match, comme les soirs de fête de la musique, ou même à la veille des festivités du 14 juillet ?
00:00:42Il y a les mots, ensauvagement, décivilisation, et puis il y a les causes profondes.
00:00:46Le respect de l'autorité semble un lointain souvenir, l'État ne fait plus peur et la justice n'a plus d'effet dissuasif.
00:00:53Et puis, comment ne pas évoquer le sujet de l'immigration ?
00:00:56La surreprésentation des étrangers dans les crimes et délits a été documentée cette semaine par le service statistique du ministère de l'Intérieur.
00:01:03Une immigration qui participe aussi à accentuer la fracturation sociologique d'un pays.
00:01:08L'illusion de la France black-blanc-beurre de 1998 s'est évaporée et a fait apparaître l'archipel français.
00:01:14Combien la France compte-t-elle aujourd'hui d'habitants qui la détestent ?
00:01:18Cette question donne le vertige.
00:01:20A quelques heures de la célébration de la fête nationale, l'État va encore une fois compter sur les forces de l'ordre pour maintenir autant que faire se peut l'ordre public.
00:01:28Ce matin, j'ai donc une pensée pour ces hommes et ces femmes, policiers, gendarmes et pompiers, pour qui 14 juillet rimera, une fois encore, avec danger.
00:01:36Le point sur l'information avec vous, Sandra de Chiambo.
00:01:42Bonjour à tous.
00:01:43À la une, Norda Lelandé a comparu devant le tribunal correctionnel de Colmar hier, détenu à la suite des meurtres du caporal noyé de la petite Maëlys.
00:01:52Il est désormais poursuivi pour violence conjugale devant son fils lors d'un parloir.
00:01:56L'effet remonte au 9 juin dernier à la prison d'Ency-Sem.
00:01:59Il a sollicité un renvoi pour préparer sa défense.
00:02:02L'affaire sera examinée le 28 août prochain.
00:02:04Il va falloir faire preuve de patience si vous prenez la route des vacances en ce week-end prolongé.
00:02:10Bison-Futé-Voix-Rouge aujourd'hui dans le sens des départs.
00:02:12La région Auvergne-Rhône-Alpes est classée noire.
00:02:15Le trafic sera chargé en Ile-de-France sur les autoroutes A10 et A6.
00:02:19La journée est classée verte demain.
00:02:21Quelques difficultés sont à prévoir lundi dans le sens des retours.
00:02:24Et puis un week-end sous haute tension attend les forces de l'ordre et de sécurité.
00:02:28Quelques 11 500 policiers, gendarmes et pompiers seront mobilisés à Paris.
00:02:32Et petite couronne pour deux événements.
00:02:34Les festivités du 14 juillet, mais avant la finale PSG-Chelsea du Mondial des clubs de foot demain.
00:02:40Un dispositif de sécurisation sera mis en place dès 19h, notamment sur les Champs-Elysées,
00:02:45où aucun rassemblement ne sera toléré.
00:02:46Merci.
00:02:49Sandra Tchumbo, je salue les invités qui m'accompagnent ce matin.
00:02:52Charlotte Dornelas, bonjour.
00:02:53Mathieu Ocq, Amine Elbailly et Jules Torres.
00:02:56Bonjour.
00:02:56Alors je me faisais la réflexion en lisant mon édito.
00:02:59Je crois que la plupart d'entre vous n'étaient pas là en 1998.
00:03:02Alors je ne veux pas être désobligeant.
00:03:04Charlotte et moi, peut-être, étions les seuls à avoir vécu cette période.
00:03:09Je ne suis même pas en gestation.
00:03:09La moyenne d'âge est très basse sur ce plateau.
00:03:14C'est intéressant quand même.
00:03:15On va évidemment en parler dans cette émission, de comparer ces époques.
00:03:19Évidemment, ce sont des effets différents.
00:03:20Mais voilà, essayer d'analyser pourquoi, les raisons profondes de ce qui a pu changer en 27 ans.
00:03:25C'est-à-dire 27 ans jour pour jour.
00:03:27Mais donc, évidemment, on va s'intéresser à ce week-end sous haute tension.
00:03:30Il y a évidemment les festivités du 14 juillet et donc à la veille le 13 juillet.
00:03:34Et puis, il y a la finale du Mondial des Clubs.
00:03:37Ce sera dimanche soir entre le Paris Saint-Germain et Chelsea.
00:03:39Finale qui se joue aux Etats-Unis.
00:03:41Mais on appréhende évidemment des répercussions possibles sur le territoire français.
00:03:4612 000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés rien que dans l'agglomération parisienne.
00:03:50C'est ce qu'a dit Laurent Nunez.
00:03:52Et le préfet de police de Paris a même annoncé qu'il y avait évidemment une opération d'envergure
00:03:57pour essayer de saisir le plus possible de mortiers d'artifices qui sont utilisés contre les forces de l'ordre.
00:04:04Ça a été le cas notamment après la victoire du PSG en Ligue des Champions.
00:04:07Écoutez le préfet de police de Paris.
00:04:09Dans les festivités du 14 juillet, j'ouvre les guillemets en parlant de festivités,
00:04:14le tir de mortier contre les forces de l'ordre devient un peu une spécialité.
00:04:18Donc, on fait tout pour y remédier.
00:04:19Ça veut dire une présence sur le terrain et en amont des contrôles effectivement
00:04:22puisque tous les préfets en France prennent des arrêtés
00:04:25et qui interdisent la vente aux particuliers des mortiers d'artifices.
00:04:28Sur moi, pour ce qui me concerne, c'était du 11 au 15 juillet sur l'ensemble de l'agglomération.
00:04:31C'est du 11 au 15 juillet.
00:04:33Évidemment, cet arrêté interdisant la vente aux particuliers,
00:04:36ça accompagne de contrôles.
00:04:37Contrôle de voies publiques, ouverture de coffres de voiture et contrôle de commerce.
00:04:41On a eu une dizaine de personnes qui ont été interpellées,
00:04:43dix personnes qui ont été interpellées.
00:04:45Il y a quatre opérations où il y a eu des saisies importantes.
00:04:49Et sinon, ici ou là, se sont effectuées des saisies.
00:04:51On a saisi plus de mille mortiers d'ores et déjà.
00:04:53On sait qu'il y a eu des consignes, Jules Torres, de la part de Bruno Rotaillot
00:04:57pour essayer d'augmenter le nombre de ces contrôles
00:04:59et d'éviter que des individus se retrouvent avec des mortiers entre les mains
00:05:02et s'en servent contre les forces de l'ordre.
00:05:04Surtout, l'objectif, c'est d'éviter que se reproduise ce qui s'est passé
00:05:07à la fin du mois de mai dernier,
00:05:09quand il y a eu la finale de la Ligue des Champions
00:05:11entre le Paris Saint-Germain et l'Inter de Milan,
00:05:13qui se déroulait, je le rappelle quand même, à Munich.
00:05:15Mais on a vu en France des violences, des heurts, des échauffourées.
00:05:18Le couple ministre de l'Intérieur, préfet de police, ne veut pas la même chose.
00:05:23Ils avaient eu un petit peu de chance quand même la dernière fois.
00:05:25C'est que le débat s'était reporté en très peu de temps sur la justice
00:05:28avec les faibles peines qui avaient été données au lendemain de ces violences.
00:05:34Mais on avait vu quand même une sorte de fiasco sécuritaire
00:05:38avec des heurts de partout, une anticipation qui n'était sans doute pas
00:05:41à la mesure de la violence alors qu'on aurait pu anticiper bien davantage.
00:05:45Donc là, c'est sûr qu'on a le sentiment qu'ils mettent la pression.
00:05:4812 000 forces de police, forces de l'ordre et de gendarmerie,
00:05:51c'est deux fois plus que ce qu'il y avait eu lors de la finale de la Ligue des Champions.
00:05:56Donc on voit bien que la menace est là, que les services de renseignement vous alertent.
00:06:01Les casseurs de toute manière, de toute façon, sont toujours au rendez-vous
00:06:04dans ce genre d'événement.
00:06:05Donc la question, c'est est-ce que la réponse sécuritaire sera au rendez-vous ?
00:06:08Est-ce que la réponse judiciaire ensuite sera au rendez-vous ?
00:06:10Ça, c'est toute la question qu'il va falloir poser.
00:06:12Et c'est vrai que pour l'instant, il y a des contrôles qui sont renforcés.
00:06:14Il y a une anticipation qui semble renforcée.
00:06:17Après, on verra ce week-end comment ça se déroulera.
00:06:20Mais en tout cas, pour l'instant, ce qu'on peut dire,
00:06:21c'est qu'il y a une anticipation qui est sans doute plus forte
00:06:24que ce qu'on a pu voir ces dernières semaines.
00:06:25Ce qui est terrible dans ce que vous avez dit, et je pense que vous avez raison,
00:06:28il y a toujours des casseurs dans ce type d'événement.
00:06:31Comme si on s'était habitué, au fond, à ce qui est de la violence.
00:06:33Et alors, parfois, on a pu entendre cette question,
00:06:36est-ce qu'on peut faire la fête encore en France ?
00:06:38En fait, oui.
00:06:39Et vous avez rappelé d'ailleurs plusieurs fois sur ce plateau
00:06:41que la finale de top 14 de rugby s'est très bien déroulée.
00:06:45On peut penser à des événements en région.
00:06:46Le Hellfest, par exemple, est un festival qui se déroule sans problème majeur.
00:06:50Le Bayonne.
00:06:50Il y a une sociologie, les fêtes de Bayonne.
00:06:52En Longuerre-Rousse.
00:06:52En fait, la sociologie a un peu évolué.
00:06:54Il y a eu des fêtes.
00:06:55Il y a eu un mort l'an dernier.
00:06:56Il y a eu un mort l'an dernier.
00:06:57Mais en tout cas, ce que l'on peut dire,
00:06:58c'est qu'il y a quand même une sociologie particulière
00:07:00à ces événements liés, en l'occurrence, au football.
00:07:03Et puis, en ce qui concerne le 14 juillet,
00:07:05c'est devenu une forme d'habitude.
00:07:07Et je déteste ce mot.
00:07:08Et le fait même d'employer le fait que ça puisse être une habitude,
00:07:11ça m'embête de le dire.
00:07:12Mais c'est vrai qu'on a l'impression qu'on est obligé
00:07:15d'avoir une forme d'accoutumance à cette violence
00:07:17qui précède la fête nationale.
00:07:19Oui, parce qu'il y a 20 ans, quasiment jour pour jour,
00:07:22c'est un rapport qu'on a sorti récemment,
00:07:24Nicolas Sarkozy prononçait la fameuse phrase dans une cité
00:07:26« Il faut passer le Karcher ».
00:07:28Résultat, 20 ans de politique publique.
00:07:30Est-ce qu'on a réellement passé le Karcher dans les cités ?
00:07:33Puisqu'on voit bien que c'est aujourd'hui
00:07:34les personnes qui viennent de ces quartiers-là
00:07:38qui foutent le bazar
00:07:40à chaque événement festif, sportif ou culturel
00:07:44à Paris,
00:07:45puisque venant notamment de Seine-Saint-Denis, etc.
00:07:48Mais pourquoi cela ?
00:07:49C'est parce que nous, on a identifié plusieurs verrous.
00:07:52Mais à la limite, s'il faut en retenir un seul,
00:07:55c'est la politique pénale.
00:07:56C'est-à-dire qu'en fait, à partir du moment
00:07:58où vous avez un écart tellement important
00:08:00entre une peine encourue pour un fait
00:08:02et la peine réellement effectuée,
00:08:04c'est une invitation à recommencer.
00:08:06Et quand on illustre avec ce qui se passe
00:08:08lors des émeutes ou de la fête de la musique,
00:08:10quand vous caillassez des policiers,
00:08:13quand vous attaquez à une école,
00:08:14quand vous attaquez à un bien public,
00:08:16la peine encourue, c'est au moins 5 ans de prison.
00:08:19Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:08:20La peine encourue est à 5 ans de prison.
00:08:22Le juge prononce une peine inférieure à 1 an.
00:08:24Quand vous avez une peine prononcée par un juge
00:08:26de moins de 1 an,
00:08:27vous n'allez pas en prison
00:08:28puisque la peine est systématiquement réaménagée
00:08:31ou faite d'une autre façon.
00:08:33Et ensuite, après, vous n'allez pas en prison.
00:08:36Et quel est le message qu'on envoie
00:08:38quand vous n'allez pas en prison à ces jeunes-là ?
00:08:40C'est une invitation à recommencer
00:08:41parce qu'ils disent la chose suivante.
00:08:42Si j'ai un bracelet, finalement, j'ai rien eu.
00:08:44Et donc, en fait, comme on les invite à recommencer,
00:08:46on crée indubitablement de la récidive.
00:08:49Et c'est ça, aujourd'hui, le sujet.
00:08:50Et c'est ça qui explique pourquoi,
00:08:51depuis 20 ans, depuis 27 ans,
00:08:53on n'a jamais réussi à passer le Karcher.
00:08:55Alors, on parlera tout à l'heure de la réponse pénale
00:08:56parce que la procureure de Paris,
00:08:58la procureure de la République de Paris
00:09:00a pris la parole hier.
00:09:01Il y a eu la circulaire de Gérald Darmanin.
00:09:02Donc, on va revenir là-dessus.
00:09:03Mais, Charlotte, je le disais,
00:09:04il y a quand même, en l'espace de 27 ans,
00:09:06des raisons.
00:09:07On doit s'interroger.
00:09:08Un petit sourire en quoi ?
00:09:10Je m'inclus.
00:09:10Moi aussi, j'ai tenu, Charlotte.
00:09:12Donc, je m'inclus avec vous
00:09:13dans ce lointain souvenir.
00:09:15Mais il y a quand même,
00:09:16on doit s'interroger.
00:09:17Qu'est-ce qui s'est passé en 27 ans
00:09:18pour qu'aujourd'hui,
00:09:19la célébration d'un match de football
00:09:21ne soit plus possible de la même manière ?
00:09:23Alors, il faut rappeler quand même
00:09:25qu'il y a eu déjà des problèmes en 1998.
00:09:29Mais, à l'époque,
00:09:29les médias n'avaient pas jugé pertinent
00:09:31d'en faire les gros titres.
00:09:32Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux,
00:09:33c'est un peu plus difficile d'être dans le déni.
00:09:35Oui, parce que les médias,
00:09:36une partie d'entre eux,
00:09:37ne jugent toujours pas pertinent.
00:09:38Oui, vous avez raison.
00:09:39Et ils ne le faisaient pas à l'époque
00:09:42puisqu'à l'époque, idéologiquement,
00:09:43il fallait que le récit Black Blamber
00:09:45l'emporte sur absolument tout le reste.
00:09:47C'était ce qui devait compter.
00:09:49Beaucoup plus que le foot.
00:09:50Toujours, j'ai une pensée émue
00:09:52à chaque fois pour les vrais adeptes de foot
00:09:54dont je ne fais pas partie,
00:09:55je dois le confesser,
00:09:56qui se font quand même voler leurs trucs.
00:09:58Et à chaque fois,
00:09:59quand par hasard,
00:09:59il y a un sujet qui arrive
00:10:00et qui n'est pas dans la doxa,
00:10:01on les remet à leur place
00:10:02en leur disant
00:10:03« Attention, le foot ne doit pas être politisé ».
00:10:05Alors, moi, d'extérieur,
00:10:06vraiment, je ne vois que de la politisation du foot
00:10:08depuis que je suis né, très clairement.
00:10:10Donc, en 1998, le thème était ailleurs, en effet.
00:10:13Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:10:14Différentes choses.
00:10:15C'est-à-dire que, vous avez raison,
00:10:17il y a à la fois la question du maintien de l'ordre
00:10:19qui se pose à chaque fois
00:10:21que l'événement se tient.
00:10:22Il y a une question de maintien de l'ordre
00:10:23et donc le maintien de l'ordre
00:10:25va jusqu'à la réponse pénale.
00:10:26Mais cette chaîne pénale,
00:10:27le problème,
00:10:28c'est qu'au moment des événements,
00:10:30les personnes qui sont en place
00:10:32se défendent sur le terrain du maintien de l'ordre.
00:10:34L'opposition attaque sur le terrain
00:10:35du maintien de l'ordre
00:10:36et personne ne voit qu'on a un énorme sujet politique
00:10:39qui dépasse de loin la question du maintien de l'ordre.
00:10:42Il n'est pas normal.
00:10:43C'est-à-dire que je suis d'accord pour dire
00:10:45qu'il faut à la fois de la prévention,
00:10:47s'adapter à ce qui risque d'arriver
00:10:48puisqu'on sait tous désormais
00:10:50qu'en effet, le 14 juillet et le 31 décembre
00:10:52mais aussi la perquisition d'un scooter
00:10:55ou n'importe quoi
00:10:57est désormais l'occasion
00:10:58pour certains de casser
00:11:01et d'attaquer la police.
00:11:03Ça, c'est une chose.
00:11:04Il est normal qu'il y ait de la prévention.
00:11:06On doit se poser la question
00:11:08d'une réponse pénale
00:11:09beaucoup plus adaptée à la situation
00:11:11mais on doit se poser une question de fond
00:11:13bien pire que ça.
00:11:14C'est-à-dire qu'on ne peut pas juste réfléchir
00:11:16en se disant
00:11:16qu'il y a une partie de la population désormais
00:11:18il faut trouver le moyen de la mettre en prison.
00:11:20Ça, ça va régler nos problèmes.
00:11:22Non, je suis d'accord.
00:11:24Ce n'est pas du tout une attaque
00:11:25mais je veux dire, au-delà de ça
00:11:27il y a évidemment une réflexion à avoir
00:11:29sur le décrochage
00:11:30c'est un décrochage sécuritaire certes
00:11:35mais culturel, patriotique
00:11:37au sens noble du terme
00:11:38c'est-à-dire d'attachement
00:11:39à un pays
00:11:42à ses joies collectives précisément
00:11:44et là on a un décrochage monumental
00:11:46donc il y a tout ça en même temps
00:11:47et évidemment la question de l'immigration
00:11:49qui est liée
00:11:49c'est une question un peu plus profonde
00:11:51que juste la question de l'immigration.
00:11:52Il y a la question de l'immigration
00:11:53c'est-à-dire des derniers arrivants
00:11:55et du flux continu
00:11:56et il y a la question surtout
00:11:57des conséquences d'une immigration
00:11:59beaucoup plus ancienne
00:12:00parce que je n'ai pas un radar
00:12:03je ne vois pas les gens
00:12:04en fonction de leur situation administrative
00:12:05familiale, etc.
00:12:07juste en les voyant sur des images
00:12:08seulement je pense
00:12:10et on l'avait vu au moment des émeutes post-Naël
00:12:12qu'une infinité de ces gamins
00:12:15étaient certes issus de l'immigration
00:12:16mais à peu près tous nés en France
00:12:18donc notre problème est encore plus profond
00:12:20que évidemment la dernière vague d'arrivée
00:12:22tous ces sujets-là en même temps
00:12:24ça fait normalement un sujet
00:12:25de préoccupation politique
00:12:26qui devrait empêcher
00:12:27nos responsables politiques de dormir
00:12:28et vous avez remarqué
00:12:29que depuis 27 ans
00:12:30tout le monde dort assez bien.
00:12:31C'est vrai que ça on l'a bien remarqué
00:12:32pour ne rien faire
00:12:33on a eu des experts en la matière
00:12:35mais je posais cette question
00:12:36dans l'introduction
00:12:37combien d'habitants de la France
00:12:39détestent la France ?
00:12:40Et alors pourquoi je pose cette question ?
00:12:41Parce qu'en fait
00:12:41à la veille de la fête nationale
00:12:43mais aussi lorsqu'on s'en prend
00:12:44à des forces de l'ordre
00:12:45lorsqu'on ne respecte pas un professeur
00:12:46lorsqu'on attaque des pompiers
00:12:47quand ils vont intervenir
00:12:48dans un quartier
00:12:50qu'on appelle sensible
00:12:51c'est aussi d'une certaine manière
00:12:52la France qu'on attaque
00:12:53et donc il y a une vraie question
00:12:54et Charlotte l'a bien dit
00:12:55de comment on compose
00:12:57avec une partie de la population
00:12:58qui visiblement
00:12:59n'a pas envie de faire corps
00:13:00avec le reste du pays.
00:13:01Il y en a plein aussi
00:13:02dans les quartiers chics de Paris
00:13:04des gens qui détestent.
00:13:05Ah oui vous avez raison
00:13:05c'est pas du tout l'apanage
00:13:07vous avez absolument raison.
00:13:09Bien sûr.
00:13:10Moi vous savez Thomas
00:13:11je prendrais l'exemple
00:13:12du pays de mes parents
00:13:13moi mes parents
00:13:14sont originaires d'Algérie
00:13:16et en Algérie
00:13:17ça ne se passe pas comme ça
00:13:18il n'y a pas de casse
00:13:20il n'y a pas de mortier
00:13:20d'artifice tiré
00:13:22contre les forces de l'ordre
00:13:23d'ailleurs en Algérie
00:13:24un pays qui exploite
00:13:25assez suffisamment
00:13:26la rente mémorielle
00:13:27et bien le service militaire
00:13:29est obligatoire
00:13:29et je crois qu'on devrait
00:13:30peut-être commencer par là
00:13:31à l'approche du 14 juillet
00:13:33à un moment où nous allons
00:13:34aussi célébrer
00:13:35nos forces armées
00:13:36nos militaires
00:13:37nos pompiers
00:13:37nos gendarmes
00:13:39nos douaniers
00:13:40bref
00:13:41tous les acteurs de l'Etat
00:13:43qui assurent la sécurité
00:13:44des nôtres
00:13:45peut-être penser en 2025
00:13:47à retrouver aussi
00:13:48un sentiment patriotique
00:13:49parce que la crise d'identité
00:13:52elle démarre là aussi
00:13:53et Charlotte l'a bien rappelé
00:13:55tout à l'heure
00:13:55effectivement
00:13:56qu'est-ce qui a changé
00:13:56depuis 1998
00:13:58à aujourd'hui
00:13:59et bien on a eu
00:14:00un record
00:14:01d'immigration
00:14:03avec une croissance
00:14:03effective de l'immigration
00:14:05qui a augmenté
00:14:05de plus de 46%
00:14:08en part
00:14:09de la population
00:14:10et puis
00:14:11un record
00:14:12dans la délivrance
00:14:13de titres de séjour
00:14:13alors à partir du moment
00:14:15où le constat
00:14:16est celui de l'immigration
00:14:18là où je me place
00:14:20en désaccord avec Mathieu
00:14:21c'est que la réponse
00:14:21ne peut pas être pénale
00:14:22parce que
00:14:23si la réponse pénale
00:14:24et notamment
00:14:25la réponse carcérale
00:14:26et la réponse apportée
00:14:27à ces crimes
00:14:28est dédiée en particulier
00:14:29à toute proportion gardée
00:14:31pour la part migratoire
00:14:33moi je ne pense pas
00:14:34qu'un étranger
00:14:36a vocation
00:14:37à se réinsérer
00:14:38dans notre société
00:14:39par la casse-prison
00:14:41pour moi
00:14:41il a vocation
00:14:42à être expulsé
00:14:43il a vocation
00:14:44à se voir
00:14:45soit à retirer
00:14:45son titre de séjour
00:14:46pour menace
00:14:47à l'ordre public
00:14:48soit à être expulsé
00:14:50c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:14:50on ne donne pas suffisamment
00:14:51de directives
00:14:52au procureur de la République
00:14:54pour procéder
00:14:55à ce qu'on appelle
00:14:55un classement
00:14:56sans suite 61
00:14:57le classement
00:14:58sans suite 61
00:14:59c'est le classement
00:15:00sans suite
00:15:00qui va privilégier
00:15:01l'expulsion
00:15:02sur la mesure pénale
00:15:03parce que si c'est
00:15:04pour mettre la personne
00:15:05en situation irrégulière
00:15:06en prison
00:15:07pour qu'à sa sortie
00:15:08elle ne soit pas expulsée
00:15:08et recommence
00:15:09et bien on a tout faux
00:15:11je pense que Mathieu parlait aussi des français
00:15:12on parle pénal
00:15:13mais d'abord
00:15:14issus de l'immigration
00:15:15absolument
00:15:15on ne peut pas les expulser
00:15:16à mine ça pour l'instant
00:15:17et après là vous avez raison
00:15:18on va aborder le volet pénal
00:15:20dans quelques heures
00:15:21là vous avez raison
00:15:22c'est que lors des comparutions immédiates
00:15:23qui ont suivi
00:15:24le match du Paris Saint-Germain
00:15:25il y avait
00:15:26parmi ceux qui ont été jugés
00:15:27en comparution immédiate
00:15:28des étrangers
00:15:29à qui on n'a pas prononcé
00:15:30d'interdiction de territoire
00:15:31donc effectivement
00:15:32là il y a sans doute un sujet
00:15:33ce que voulait dire Mathieu
00:15:34je ne veux pas parler à votre place
00:15:35c'est qu'il y avait aussi
00:15:35dans les fouteurs de troubles
00:15:38des français
00:15:39de français issus de l'immigration
00:15:41c'est pour ça que le sujet
00:15:42est bien plus profond
00:15:43que l'immigration irrégulière
00:15:45l'immigration clandestine
00:15:47c'est tout l'acquisition
00:15:48le parcours d'acquisition
00:15:49de la nationalité
00:15:50qu'il faut revoir
00:15:50c'est la question du droit du sol
00:15:52qu'il faut évidemment revoir
00:15:54en fait c'est qu'on a un stock
00:15:55et c'est la question de Thomas
00:15:56c'est qu'on a un stock de personnes
00:15:58et moi je suis issu de l'immigration
00:15:59ça peut m'embêter de le dire
00:16:01d'une certaine façon
00:16:01mais qui aujourd'hui
00:16:03n'aime pas la France
00:16:04il ne s'agit pas d'essentialiser Mathieu
00:16:05c'est là où
00:16:06effectivement on fait la différence
00:16:07et vous avez raison de rappeler
00:16:08que dans le sentiment patriotique
00:16:10il échappe aussi à beaucoup
00:16:11de Français qui n'ont pas
00:16:12d'assistance à l'immigration
00:16:12et tout à l'heure vous avez dit
00:16:13on va faire un sujet
00:16:14sur la délinquance
00:16:15avec les chiffres
00:16:15avec la surreprésentation
00:16:16des populations
00:16:17on va en parler dans la deuxième partie
00:16:18il y a un autre chiffre
00:16:18qu'on ne peut pas avoir
00:16:20et qui est le chiffre réel aujourd'hui
00:16:22de ce que représente l'immigration
00:16:23dans l'insécurité
00:16:24ce sont le nombre de jeunes
00:16:26issus de l'immigration
00:16:27qui sont dans nos prisons
00:16:28et quand vous faites le calcul
00:16:29de tout cela
00:16:30vous êtes plus à 20%
00:16:31vous êtes à beaucoup plus
00:16:32et c'est ça aujourd'hui
00:16:33le vrai sujet
00:16:33c'est qu'on a des jeunes
00:16:34qui sont en dehors
00:16:35du système républicain
00:16:37alors qu'ils sont français
00:16:38ces chiffres
00:16:39pardon Mathieu
00:16:40mais pour les Français
00:16:41issus de l'immigration
00:16:43ces chiffres sont d'abord
00:16:44le miroir de nos insuffisances
00:16:46le vrai problème
00:16:47c'est d'abord
00:16:47celui du déclin
00:16:48du sentiment patriotique
00:16:49évidemment rétablir
00:16:50le service militaire obligatoire
00:16:51moi je reviens d'Algérie
00:16:53et j'étais il y a quelques semaines
00:16:55en Algérie
00:16:55en Algérie
00:16:56c'est peut-être pas le meilleur modèle
00:16:57oui c'est peut-être pas le meilleur modèle
00:16:58mais il n'y a pas d'émeute
00:16:59dans les banlieues en Algérie
00:17:00il n'y a pas de tir de mortier
00:17:01contre les forces de l'ordre
00:17:02il n'y a pas d'émeute
00:17:03il n'y a pas d'émeute
00:17:04dans les banlieues du Maroc
00:17:05oui
00:17:05mais c'est parce qu'il y a aussi
00:17:07d'abord d'une part
00:17:09le service militaire obligatoire
00:17:10en Afghanistan
00:17:10il n'y a pas non plus
00:17:11d'émeute
00:17:12il n'y a pas d'insécurité
00:17:12à toute proportion égale
00:17:14notre pays
00:17:15et je crois que là-dessus
00:17:16personne ne pourra au moins
00:17:17me contester sur ce point
00:17:18notre pays a effectivement
00:17:20renoncé au rétablissement
00:17:21du service militaire obligatoire
00:17:22et nos parents et grands-parents
00:17:24qui étaient eux immigrés
00:17:25qui ont eux connu
00:17:26ce service militaire
00:17:27ont pu justement
00:17:28gagner leur juste place
00:17:29dans la société
00:17:30sans crier à la victimisation
00:17:32sans crier aux discriminations
00:17:33parce que la place
00:17:35dans la société
00:17:35eux
00:17:36ils l'ont mérité
00:17:37ils prient à là
00:17:38et ont été tués
00:17:39avec l'amour
00:17:39que nous portons tous
00:17:40pour le drapeau tricolant
00:17:41Charlotte vous vouliez réagir
00:17:42oui mais je réagis
00:17:43juste
00:17:43comment dire
00:17:45l'intérêt que je vois
00:17:46dans le rapprochement
00:17:47avec l'Algérie en particulier
00:17:48et d'autres modèles
00:17:49plus largement
00:17:50c'est qu'en effet
00:17:51ce ne sont pas des modèles
00:17:51qui nous ressemblent
00:17:52et qui sont à prendre
00:17:54je pense pour les autres
00:17:54en revanche
00:17:55il y a quelque chose
00:17:56à mon avis
00:17:57qu'il faut noter
00:17:58c'est que
00:17:58l'immense majorité
00:17:59de la population
00:18:00issue de l'immigration
00:18:02de pays extra-européens
00:18:03chauffée à blanc
00:18:05par des militants
00:18:06c'est pour ça
00:18:06que je disais
00:18:07il ne faut pas oublier
00:18:08le français de souche
00:18:11hostile à la France
00:18:13parce qu'il a une responsabilité
00:18:14immense
00:18:15notamment dans la politique
00:18:16d'immigration
00:18:17et dans la politique
00:18:17du nombre
00:18:18dans l'immigration
00:18:19beaucoup plus que
00:18:20les immigrés eux-mêmes
00:18:22évidemment
00:18:22simplement
00:18:24chauffée à blanc
00:18:24par des associations
00:18:26par des militants politiques
00:18:27toutes ces personnes
00:18:28issues de l'immigration
00:18:29qui commettent
00:18:30des actes délictueux
00:18:32voire criminels
00:18:32et qui invoquent
00:18:33l'addition de leurs droits
00:18:35comme si c'était
00:18:35une évidence absolue
00:18:37en expliquant
00:18:37en dernier recours
00:18:38que la France
00:18:39malgré ça
00:18:40est raciste
00:18:41discriminante
00:18:42ils se moquent de nous
00:18:44ils savent très bien
00:18:45en effet
00:18:45que dans les pays
00:18:46qui les ont fui
00:18:47pour rejoindre la France
00:18:48c'est absolument incomparable
00:18:50en termes évidemment
00:18:51de justice
00:18:52et de répression
00:18:54on va dire
00:18:54de la délinquance
00:18:55dès le premier acte
00:18:57donc ça
00:18:57je pense qu'il faut
00:18:58le garder à l'esprit
00:18:58pour ne pas se laisser
00:19:01culpabiliser
00:19:02par des discours
00:19:02d'associations
00:19:03qui parfois
00:19:03sont déstabilisants
00:19:04on se dit
00:19:05mais merde
00:19:06est-ce qu'ils n'ont pas raison
00:19:07non non
00:19:08il faut garder la tête froide
00:19:09on est hyper clean
00:19:11et tant mieux
00:19:12j'ai pas de problème
00:19:13avec ça
00:19:13mais par rapport
00:19:15au reste du monde
00:19:15que par ailleurs
00:19:16ils portent au nu
00:19:18et la deuxième chose
00:19:19sur laquelle je voulais réagir
00:19:20c'est en effet
00:19:21sur cette responsabilité politique
00:19:22parce que
00:19:23c'est vrai
00:19:24on peut réformer
00:19:25le code d'accès
00:19:25à la nationalité
00:19:26en se demandant
00:19:27en se disant
00:19:28il y a trop de gens
00:19:28qui ont une nationalité
00:19:29aujourd'hui administrative
00:19:30et malheureusement
00:19:31pas du coeur
00:19:31simplement
00:19:32le débat
00:19:33qu'il va falloir avoir
00:19:34c'est sur quoi repose
00:19:35notre adhésion à la France
00:19:37sur quoi repose
00:19:38cette nationalité
00:19:39et là
00:19:39non mais voilà
00:19:40si ça consiste
00:19:42à cocher 4 cases
00:19:43de valeurs
00:19:43est-ce que vous êtes
00:19:44pour la liberté
00:19:44le monde entier
00:19:45est pour la liberté
00:19:46si vous posez la question
00:19:47simplement
00:19:48il y a des définitions
00:19:49différentes
00:19:49et moi je pense
00:19:50que vous pouvez me mettre
00:19:51avec 4 français de souche
00:19:52sur 8 générations
00:19:53autour du Platon
00:19:53peut s'engueuler
00:19:54sur la définition seule
00:19:55de la liberté
00:19:56donc
00:19:57il y a
00:19:58alors l'exemple de la liberté
00:19:59en l'occurrence
00:19:59c'est très bien
00:20:00qu'il y ait des débats
00:20:00au sein du pays
00:20:01j'ai pas de problème avec ça
00:20:02simplement
00:20:03vous voyez sur la seule
00:20:04sur le seul héritage
00:20:05de l'histoire de France
00:20:06qui nous constitue
00:20:08je veux dire
00:20:08Jean-Luc Mélenchon
00:20:09et moi
00:20:10avec beaucoup d'humilité
00:20:12mais parce que
00:20:12je vais pas dire
00:20:13à quelqu'un d'autre
00:20:13mais vous voyez bien
00:20:15j'ai pas la même conception
00:20:16c'est très gênant
00:20:19d'avoir dit ça
00:20:19même avec François Bayrou
00:20:21qui voulait relancer
00:20:22vous savez un grand débat
00:20:23sur qu'est-ce qu'être français
00:20:24je pense que François Bayrou
00:20:25peut mettre 1000 personnes
00:20:26autour de la table
00:20:27il y aura 1000 réponses
00:20:28donc ça c'est un débat
00:20:29culturel évidemment
00:20:30de fond
00:20:30parce que évidemment
00:20:31si vous voulez transmettre
00:20:32correctement
00:20:33il y a deux
00:20:33on va dire
00:20:35il y a deux obstacles
00:20:35à la transmission
00:20:36la première chose
00:20:37le nombre évidemment
00:20:38quand vous importez
00:20:39le nombre
00:20:40non pas à cause de la masse
00:20:41mais simplement
00:20:41parce que le nombre
00:20:42permet l'importation
00:20:44de cultures différentes
00:20:45et les hommes
00:20:46ne sont pas déracinables
00:20:48à l'envie
00:20:48c'est compliqué
00:20:49de se déraciner
00:20:51dans une certaine mesure
00:20:52de son arbre généalogique
00:20:53pour inscrire ses enfants
00:20:54dans un autre
00:20:54c'est une grande violence
00:20:56c'est très compliqué
00:20:57donc il faut qu'il y ait
00:20:58un choix des deux
00:20:59de la France
00:21:00et de la personne
00:21:00qui se réinscrit
00:21:02dans un autre arbre
00:21:03donc ça déjà
00:21:03c'est le premier obstacle
00:21:06on va dire
00:21:06c'est le nombre
00:21:07et le deuxième obstacle
00:21:08c'est le sujet à transmettre
00:21:10quand vous détestez
00:21:11ce que vous avez à transmettre
00:21:13ne vous étonnez pas
00:21:13que les gens ne prennent pas
00:21:14donc en effet
00:21:15il y a une bataille interne
00:21:17j'ai envie de dire
00:21:18avant même la bataille
00:21:19sur le récit
00:21:20que l'on transmet
00:21:21l'histoire
00:21:22que l'on apprend
00:21:23comment s'étonner
00:21:24qu'il y ait des jeunes
00:21:25qui aillent chercher
00:21:25des gloires ailleurs
00:21:26quand les nôtres
00:21:26sont invisibilisés
00:21:27du matin au soir
00:21:28vous avez parfaitement raison
00:21:29c'est impossible
00:21:30vous avez parfaitement raison
00:21:31et je dis
00:21:32je rappelle aussi
00:21:33à cet égard
00:21:33que après les violences
00:21:35en marge du match
00:21:36du Paris Saint-Germain
00:21:36on avait vu aussi
00:21:37sur les réseaux sociaux
00:21:38fleurir beaucoup
00:21:39de messages
00:21:39de français
00:21:40issus de l'immigration
00:21:41qui disaient
00:21:42tout leur désarroi
00:21:43face aux images
00:21:44qui avaient été véhiculées
00:21:45donc c'est vraiment
00:21:46évidemment pas l'idée
00:21:47d'essentialiser
00:21:48et évidemment
00:21:49qu'il y a beaucoup
00:21:50de nuances
00:21:52dans ce débat
00:21:53je voulais juste
00:21:53avant de refermer
00:21:54cette première partie
00:21:54qu'on écoute
00:21:55François-Noël Buffet
00:21:56le ministre délégué
00:21:57auprès du ministre
00:21:58de l'Intérieur
00:21:59qui était notre invité hier
00:22:00et qui revient
00:22:00sur ce week-end
00:22:01sous les tensions
00:22:02qui nous attend
00:22:02Il est de la responsabilité
00:22:04du ministère de l'Intérieur
00:22:05d'être prêt à tout moment
00:22:06et nous savons désormais
00:22:08que quels que soient
00:22:09les grands rassemblements
00:22:10la victoire du Paris Saint-Germain
00:22:12potentiellement
00:22:13on l'a vu
00:22:13il n'y a pas si longtemps
00:22:14que ça
00:22:15une grande manifestation
00:22:16comme le 14 juillet
00:22:17et le défilé militaire
00:22:18sont des moments
00:22:19de grands rassemblements
00:22:20qui devraient être
00:22:20des moments de joie
00:22:21et de bonheur
00:22:22et qui sont souvent perturbés
00:22:25par des voyous
00:22:25et des crapules
00:22:26qui sont connus
00:22:27en tous les cas
00:22:28connus dans les principes
00:22:29et donc nous nous organisons
00:22:30de cette manière-là
00:22:31de façon à prévenir
00:22:32et à prévoir
00:22:33d'intervenir à tout moment
00:22:34si cela était nécessaire
00:22:35En tout cas
00:22:36on voit que le gouvernement
00:22:37est à pied d'oeuvre
00:22:38Bruno Rotaillot
00:22:39qui sait qu'il a
00:22:40fort à faire
00:22:42pour ce week-end
00:22:43Vous vous rappelez
00:22:43Un week-end à haut risque
00:22:46pour le ministre de l'Intérieur
00:22:47les moyens vont être mis
00:22:48On n'a pas encore
00:22:49tout à fait le plan de sécurisation
00:22:50sur l'ensemble de la France
00:22:51On a le nombre
00:22:52de 12 000 forces de l'ordre
00:22:54qui seront mobilisées
00:22:54dans l'agglomération parisienne
00:22:55C'est un peu plus
00:22:56qu'en 2023
00:22:57En 2024
00:22:58il n'y avait pas eu de défilé
00:22:58enfin il y avait eu un défilé
00:22:59sur l'avenue Foch
00:23:00mais c'était un peu différent
00:23:01avec les GO
00:23:01Il y avait 60 000 policiers
00:23:02Et on avait beaucoup de forces
00:23:04de l'ordre remobilisées
00:23:05Mais on est compte
00:23:05c'est du délire en fait
00:23:07Oui
00:23:07On est arrivé à un stade
00:23:08de délire
00:23:09Et l'autre volet
00:23:10c'est Gérald Darmanin
00:23:12ministre de la Justice
00:23:13qui a dévoilé
00:23:14une circulaire
00:23:15qu'il a adressée
00:23:16pour muscler
00:23:17la réponse pénale
00:23:18en vue notamment
00:23:19de ces violences
00:23:21qui pourraient intervenir
00:23:22On en parlera
00:23:23plus en détail
00:23:24dans la deuxième partie
00:23:26de l'heure des pros
00:23:26On marque une pause
00:23:27et puis on revient
00:23:28De retour dans l'heure des pros
00:23:34Dans quelques instants
00:23:35on s'intéressera
00:23:35à la réponse pénale
00:23:37pour les éventuelles violences
00:23:39du 14 juillet
00:23:40en tout cas
00:23:40les violences
00:23:41qui sont redoutées
00:23:41par les autorités
00:23:42D'abord on fait un point
00:23:43complet sur l'information
00:23:44Alors non
00:23:44pas de point complet
00:23:45sur l'information
00:23:45finalement on me dit
00:23:46en régie
00:23:47On va donc parler
00:23:47tout de suite
00:23:48de cette réponse pénale
00:23:49pour les éventuelles violences
00:23:51qui sont redoutées
00:23:51Gérald Darmanin
00:23:52le ministre de la Justice
00:23:54a publié une circulaire
00:23:56pour alerter
00:23:58justement sur le fait
00:23:59qu'il faut être intraitable
00:24:00avec les délinquants
00:24:02qui s'en prendraient
00:24:03aux forces de l'ordre
00:24:04Voilà ce que dit
00:24:05le garde des Sceaux
00:24:06En cas de commission
00:24:07d'acte grave
00:24:08la voie du déferment
00:24:10aux fins de comparution
00:24:11immédiate
00:24:11ou à délai différé
00:24:12ou le cas échéant
00:24:13de comparution
00:24:14sur reconnaissance
00:24:15préalable de culbabilité
00:24:16devra être privilégiée
00:24:17Les réquisitions
00:24:18d'une mesure de sûreté
00:24:20ou peine
00:24:20devront être systématiquement
00:24:22envisagées
00:24:22pour les atteintes
00:24:23aux personnes
00:24:23et les graves atteintes
00:24:24aux biens
00:24:25notamment les destructions
00:24:26de biens publics
00:24:27et les pillages
00:24:28Et alors la procureure
00:24:29de la République de Paris
00:24:31Laure Becquot
00:24:32a donné une conférence
00:24:33de presse
00:24:34hier
00:24:34là aussi en amont
00:24:35de ce week-end
00:24:36sous tension
00:24:37Voilà ce qu'elle disait
00:24:39hier
00:24:39Nous poursuivrons
00:24:41toute infraction
00:24:43à l'encontre
00:24:43des forces de l'ordre
00:24:44des dépositaires
00:24:46de l'autorité publique
00:24:47des services de secours
00:24:48consistant en des violences
00:24:50de rébellions
00:24:51des menaces
00:24:52notamment
00:24:53si celles-ci
00:24:54prennent la forme
00:24:55de jets de mortier
00:24:56en direction
00:24:57des forces de l'ordre
00:24:58Ces comportements
00:24:59ne sont pas anodins
00:25:00ils n'ont rien de festif
00:25:02Je trouve ça très intéressant
00:25:03que la justice
00:25:05prenne la parole
00:25:06en amont
00:25:07de ce week-end
00:25:09parce qu'évidemment
00:25:10il y a eu
00:25:10toute cette polémique
00:25:11après la victoire
00:25:12du Paris Saint-Germain
00:25:13lors de la Ligue des Champions
00:25:16les violences
00:25:16et les peines
00:25:17qui avaient été
00:25:17très légères
00:25:18notamment pour ceux
00:25:19qui avaient tiré
00:25:19des mortiers
00:25:20contre les forces
00:25:20de l'ordre
00:25:21et alors on a ressorti
00:25:22une déclaration
00:25:23de Mme Lorbe Co
00:25:24c'était donc
00:25:24lors de cette semaine
00:25:25où la polémique
00:25:27avait enflé
00:25:27elle avait dit
00:25:28il ne faut pas penser
00:25:29la prison
00:25:29comme la peine
00:25:29de référence
00:25:30alors est-ce qu'il y a
00:25:31un changement
00:25:31de doctrine
00:25:32dans la justice
00:25:33ou est-ce qu'on est
00:25:35en train de mettre
00:25:35en scène
00:25:36une forme d'exercice
00:25:37de communication
00:25:37je ne sais pas
00:25:40s'il faut le réduire
00:25:41à un exercice
00:25:41de communication
00:25:42parce qu'il est important
00:25:43quand même
00:25:43que la justice
00:25:43prenne la parole
00:25:44autrement que pour nous
00:25:45expliquer qu'on a
00:25:45une hallucination collective
00:25:46donc ça c'est plutôt
00:25:48pas mal
00:25:48on voit que si la procureure
00:25:50est obligée de faire
00:25:51une conférence de presse
00:25:51que le ministre
00:25:52fait une circulaire
00:25:53pour ce seul jour-là
00:25:55c'est que nous avons
00:25:56un problème
00:25:57plus personne peut le nier
00:25:58je veux dire
00:25:59si on anticipe
00:26:00la fête nationale
00:26:01comme un problème
00:26:02d'abord de maintien de l'ordre
00:26:03c'est qu'on a un problème
00:26:04ça je pense que plus personne
00:26:06pourra le nier
00:26:06je réagissais simplement
00:26:07sur la phrase
00:26:08puisque Laure Bécaud dit
00:26:09il ne faut pas penser la prison
00:26:10comme la peine de référence
00:26:11alors on peut être en désaccord
00:26:13avec elle en particulier
00:26:14mais le problème
00:26:14que nous avons
00:26:15c'est que le code pénal
00:26:16dit la même chose
00:26:17le code pénal français
00:26:18dit exactement la même chose
00:26:19c'est la loi de Bira ?
00:26:20pas seulement
00:26:21je veux dire
00:26:22personne n'est revenu dessus
00:26:23et tout le monde l'a accéléré
00:26:24et c'est
00:26:25c'est d'autres gardes des Sceaux
00:26:27qui par exemple
00:26:28ont fait de l'aménagement
00:26:29la règle
00:26:29pour éviter la prison
00:26:31et il est inscrit
00:26:33noir sur blanc
00:26:34dans le code pénal
00:26:34que l'enfermement
00:26:36doit être
00:26:36l'ultime recours
00:26:38quand toutes les autres voies
00:26:39ont pu être examinées
00:26:41donc
00:26:42ce que je veux dire
00:26:43c'est que souvent
00:26:44on a tendance à se dire
00:26:45sur telle peine
00:26:46qui a été prononcée
00:26:47à tel moment
00:26:48c'est un problème
00:26:48de tel magistrat
00:26:49ou d'une addition de magistrat
00:26:51ou d'un syndicat de magistrat
00:26:52non
00:26:53on a un problème
00:26:54de vision générale
00:26:55de la justice
00:26:55en plus
00:26:56qui s'ajoute à tel ou tel magistrat
00:26:57qui peuvent avoir des visions
00:26:58très différentes de la justice
00:27:01mais il faut voir une chose
00:27:02il y a des magistrats en France
00:27:03qui prennent la parole
00:27:04alors le problème c'est que dans la haute magistrature
00:27:07on a beaucoup de magistrats
00:27:08très idéologisés
00:27:09ça n'aura échappé à personne
00:27:10et on a un problème
00:27:12notamment de nomination
00:27:13dans la magistrature
00:27:14de cooptation
00:27:15parfois idéologique
00:27:16maintenant
00:27:17dans la foule des magistrats
00:27:18qui sont
00:27:19qui ont un devoir de réserve
00:27:20donc qui malheureusement
00:27:21ne peuvent pas
00:27:21s'exprimer à l'issue
00:27:23de telle ou telle audience
00:27:23il y a
00:27:24et tous les journalistes le savent
00:27:25on a tous
00:27:26des magistrats
00:27:27qui disent
00:27:27écoutez moi
00:27:28j'aimerais
00:27:29pouvoir être plus sévère
00:27:31mais la loi
00:27:31ne me le permet pas
00:27:32donc peut-être qu'il faudrait
00:27:34si on était honnête
00:27:34commencer par le début
00:27:36c'est-à-dire au moins
00:27:37permettre à des magistrats
00:27:38qui ont
00:27:38pour préoccupation
00:27:39de protéger les français
00:27:42leur donner à eux
00:27:42les moyens de le faire
00:27:43et de le faire systématiquement
00:27:44parce que là
00:27:45en l'occurrence
00:27:46le fait de prévenir
00:27:47c'est une très bonne chose
00:27:48de dire
00:27:50parce qu'on dit en permanence
00:27:51nous n'est censés ignorer la loi
00:27:52bon maintenant
00:27:52qu'elle fait 14 tomes
00:27:53tout le monde l'ignore
00:27:54soyons clairs
00:27:55donc
00:27:55que la procureure arrive
00:27:58et dit
00:27:58je vous préviens
00:27:58s'il se passe ça
00:28:00vous aurez ça
00:28:01c'est une très bonne chose
00:28:02maintenant il faut que ça suive
00:28:03parce que sinon
00:28:04c'est l'impunité absolue
00:28:05alors au dernier degré
00:28:06mais pour que ça suive
00:28:08il faut avoir les moyens
00:28:09et pas seulement humains
00:28:10de faire suivre
00:28:11c'est-à-dire que
00:28:12ce qui est prévu
00:28:14puisse être appliqué
00:28:15et là je pense
00:28:17qu'on a une route
00:28:17une longue route
00:28:20moi ce qui me frappe
00:28:21c'est ce double décalage
00:28:22décalage d'abord
00:28:23entre le garde des Sceaux
00:28:24Gérald Darmanin
00:28:24qui lui-même avait trouvé
00:28:25que les peines n'étaient pas
00:28:26à la hauteur
00:28:26lors des événements
00:28:27qui avaient émaillé
00:28:28la capitale
00:28:29puis décalage avec les français
00:28:30c'est-à-dire que
00:28:31vous interrogez les français
00:28:32pour une immense majorité
00:28:34une écrasante majorité
00:28:35vous vous attaquez
00:28:35les forces de l'ordre
00:28:36c'est prison
00:28:36il n'y a pas de question
00:28:37à se poser
00:28:38il n'y a pas de remise de peine
00:28:39il n'y a pas de bracelet
00:28:39etc c'est prison
00:28:40si
00:28:41Mathieu et puis Jules
00:28:42oui mais en effet
00:28:43mais en fait
00:28:44plus globalement
00:28:45il y a un problème
00:28:45entre la Macronie
00:28:46et les français
00:28:47sur les questions de sécurité
00:28:48depuis 2017
00:28:50parce qu'en fait
00:28:51le problème
00:28:52la problématique
00:28:52c'est que Emmanuel Macron
00:28:54et on l'avoue
00:28:54je vais prendre juste
00:28:55deux illustrations
00:28:56Emmanuel Macron
00:28:57lorsqu'il y a les gilets jaunes
00:28:58il parle tout de suite
00:28:59de Gaulois réfractaires
00:29:00il est très dur
00:29:01avec les gilets jaunes
00:29:02il est très dur
00:29:02avec cette France périphérique
00:29:04cette France rurale
00:29:05les peines avaient été lourdes
00:29:06c'est pas lui qui est condamné
00:29:08elle était lourde
00:29:09ensuite après
00:29:10l'autre point
00:29:11c'est quand il y a
00:29:11les émeutes de l'été 2023
00:29:13là pour le coup
00:29:13il est tout de suite
00:29:14dans une logique d'apaisement
00:29:15il est tout de suite
00:29:15dans une logique
00:29:16d'excuses quasiment
00:29:17de la flambée des violences
00:29:20parce qu'il a peur
00:29:20c'est ce qu'on dit souvent
00:29:22autour de lui
00:29:22à l'Elysée
00:29:23qu'il y a peur
00:29:23qui est un vaste mouvement
00:29:25de révolte
00:29:26issue des quartiers populaires
00:29:28en Seine-Saint-Denis
00:29:29mais pas que d'ailleurs
00:29:30dans toutes les villes de France
00:29:31et que cette peur là
00:29:33fait qu'il n'agit pas
00:29:34et qu'il justement
00:29:35aide sur cette logique
00:29:36d'apaisement
00:29:36dont on a parlé
00:29:37et donc depuis le début
00:29:38la Macronie a un problème
00:29:40de diagnostic
00:29:40sur les violences
00:29:42et sur l'insécurité
00:29:43urbaine notamment
00:29:44dans notre pays
00:29:45on vous répondra
00:29:46que ce ne sont pas eux
00:29:47qui disent aux magistrats
00:29:48quelle peine appliquer
00:29:49ensuite aux délinquants
00:29:50et tu as raison de dire
00:29:51c'est que le problème
00:29:52la problématique
00:29:53c'est vrai
00:29:55mais c'est la loi
00:29:56ensuite qui est derrière
00:29:57les juges parfois
00:29:58ne font qu'appliquer
00:29:59la loi
00:30:00et moi ce qui m'a toujours marqué
00:30:01et je trouve que c'est
00:30:02vraiment dommageable
00:30:04c'est qu'on dit souvent
00:30:05dans notre pays
00:30:06lorsque la société évolue
00:30:08il faut que le droit
00:30:08s'adapte à la société
00:30:09notamment sur les questions
00:30:10LGBT
00:30:11ou les questions
00:30:12de société
00:30:13de débat
00:30:13on se dit
00:30:15voilà
00:30:15la société est plus progressiste
00:30:16donc on adapte le droit
00:30:18on adapte la loi
00:30:19à la société
00:30:20qui est plus progressiste
00:30:20on observe depuis
00:30:22au moins
00:30:22l'affaire des années 80
00:30:24une augmentation
00:30:25de la barbarisation
00:30:26de l'ultra-violence
00:30:27donc on a bien une société
00:30:28qui évolue
00:30:29vers plus de violence
00:30:29pourquoi aujourd'hui
00:30:31on n'est pas en capacité
00:30:32de faire évoluer le droit
00:30:33face à cette nouvelle évolution
00:30:35cette nouvelle donne
00:30:36de la société
00:30:36vers plus de barbarisation
00:30:38plus d'ultra-violence
00:30:39je pense que c'est ça aujourd'hui
00:30:40la problématique de fond
00:30:41et ensuite après
00:30:41pourquoi on ne le fait pas
00:30:42c'est aussi parce que
00:30:43dès qu'un politique
00:30:44tente de le faire
00:30:45et bien il est bloqué
00:30:46par le conseil constitutionnel
00:30:47il est bloqué par la Cour européenne
00:30:48et le droit de l'homme
00:30:48il faudra revenir sur ces verrous là
00:30:50en 2027
00:30:51pour pouvoir justement
00:30:52donner les moyens
00:30:53aux législateurs
00:30:54de pouvoir
00:30:55faire une nouvelle politique pénale
00:30:56il y a l'horizon 2027
00:30:57et puis il y a l'horizon
00:30:58de la semaine prochaine
00:30:59je ne veux pas présager
00:31:00du fait qu'il y ait des violences
00:31:02j'espère qu'il n'y aura pas
00:31:03de violences à vrai dire
00:31:04et que tout passera dans le calme
00:31:05oui il faut le dire
00:31:05on le souhaite pas du tout
00:31:06honnêtement
00:31:07j'espère vraiment
00:31:07que les forces de l'ordre
00:31:08ne seront pas visées
00:31:11et qu'il n'y aura pas
00:31:11de faits majeurs de violences
00:31:12mais on voit
00:31:14que les autorités
00:31:14le gouvernement
00:31:15quand même redoutent
00:31:16cette possibilité là
00:31:17et donc
00:31:17s'il y a des violences
00:31:19il peut y avoir interpellation
00:31:20parce que généralement
00:31:21la police elle fait son travail
00:31:21elle arrête ceux qui ne sont pas
00:31:23de violences
00:31:24et ensuite il y a
00:31:25la justice
00:31:26donc les comparutions immédiates
00:31:27etc
00:31:28parfois parce que
00:31:29vous faites le ratio
00:31:30arrestation
00:31:30comparution immédiate
00:31:31déjà vous perdez du monde
00:31:33oui c'est d'ailleurs pour ça
00:31:34que la justice est sur le qui-vive
00:31:35parce qu'elle veut s'éviter
00:31:36tout procès en laxisme
00:31:37qu'on a pu voir
00:31:38après la finale
00:31:39de la Ligue des Champions
00:31:40qu'on a pu voir
00:31:40après les émeutes urbaines
00:31:42de 2023
00:31:42qu'on a pu voir
00:31:43après les émeutes
00:31:45en Nouvelle-Calédonie
00:31:46je sais pas
00:31:46je sais que vous l'avez vu
00:31:47le reportage sur Gérald de Darmanin
00:31:49publié dimanche dernier
00:31:50on avait vu une scène
00:31:52un petit peu forte
00:31:52entre le ministre de l'Intérieur
00:31:53de l'époque
00:31:54Gérald de Darmanin
00:31:55et Éric Dupond-Moretti
00:31:56le garde et les Sceaux
00:31:56Gérald de Darmanin se disait
00:31:58attendez
00:31:58on a des personnes
00:32:00qui tirent sur des policiers
00:32:01elles sont interpellées
00:32:02elles vont au garde à vue
00:32:03mais il n'y a aucune
00:32:04comparution immédiate
00:32:05et il y avait plus de 200
00:32:06interpellations
00:32:07donc c'est toujours
00:32:07le même sujet
00:32:08entre l'Intérieur
00:32:09et la justice
00:32:10à l'Intérieur
00:32:11ça se passe très bien
00:32:12enfin très bien
00:32:12il peut y avoir
00:32:13parfois des fiascos sécuritaires
00:32:15mais en tout cas
00:32:15la police
00:32:15on leur demande
00:32:17d'arrêter des gens
00:32:18ils les arrêtent
00:32:18font leur travail
00:32:19ils les arrêtent
00:32:20ensuite c'est
00:32:21ensuite c'est la réponse
00:32:22ensuite c'est en effet
00:32:23la réponse pénale
00:32:24donc c'est pour ça
00:32:25que la procureure de la République
00:32:26de Paris
00:32:27monte au créneau
00:32:27c'est pour ça que Gérald de Darmanin
00:32:28a déposé plusieurs
00:32:30a dévoilé plusieurs circulaires
00:32:32notamment celle-ci
00:32:33et celle par exemple
00:32:33sur le couvre-feu
00:32:34le couvre-feu
00:32:35chez les mineurs
00:32:37mais ensuite
00:32:38il y a la réalité
00:32:39concrète des choses
00:32:40combien de personnes
00:32:41qui ont été interpellées
00:32:43lors des dernières émeutes
00:32:44post-finale de Ligue des Champions
00:32:46sont aujourd'hui en prison
00:32:47bon ben je pense pas
00:32:47que ce soit la majorité
00:32:49parfois ce que nous ont dit
00:32:51les magistrats
00:32:51c'est que par exemple
00:32:52on n'avait pas assez de preuves
00:32:54donc on ne pouvait pas
00:32:54forcément fermer
00:32:55il y a aussi 25% de mineurs
00:32:58qu'est-ce qu'on fait avec cela
00:32:58et c'est là où en fait
00:32:59on rejoint ce que disait Mathieu
00:33:00c'est que la réalité
00:33:01de la violence aujourd'hui
00:33:02ne correspond pas
00:33:03à la réalité du droit
00:33:04et de la loi
00:33:05bien souvent
00:33:06quand on veut changer la loi
00:33:07c'est ce que Gabriel Atta
00:33:08a voulu faire
00:33:08avec sa proposition de loi
00:33:10sur la justice des mineurs
00:33:11c'est ce que Gérald Darmanin
00:33:12a voulu faire
00:33:13sur sa loi sur l'immigration
00:33:14c'est ce que Philippe Tabarro
00:33:14a voulu faire
00:33:15sur la sécurité dans les transports
00:33:16à chaque fois
00:33:17c'est ce qu'on a fait également
00:33:18sur la loi narcotrafic
00:33:19bon on a censuré
00:33:21plus ou moins
00:33:21un nombre un petit peu
00:33:23différent d'articles
00:33:24mais en tout cas
00:33:24à chaque fois
00:33:25il y a des censures
00:33:26du conseil conditionnel
00:33:27pour diverses raisons
00:33:28la loi immigration
00:33:28c'est cavalier législatif
00:33:30c'est en tout cas
00:33:30ce qu'ils disent
00:33:30la loi sur la justice des mineurs
00:33:33on va rechercher des lois
00:33:34de 1908 et de 1912
00:33:35l'ordonnance de 45
00:33:36pour vous expliquer
00:33:37que l'on ne peut pas faire
00:33:38donc évidemment là
00:33:39il y a une révolution pénale
00:33:40il y a une révolution judiciaire
00:33:41à faire
00:33:41le problème c'est qu'elle ne pourra pas
00:33:43arriver avant 2027
00:33:44puisqu'on n'a pas
00:33:45de majorité
00:33:46d'Assemblée nationale
00:33:47Gérald Darmanin
00:33:48à la rentrée
00:33:49il n'y a pas de désir politique
00:33:51il n'y a pas de volonté politique
00:33:52non plus
00:33:52il n'y a pas
00:33:53de la part d'Emmanuel Macron
00:33:56il n'y a pas de courage politique
00:33:57il n'y a pas de volonté politique
00:33:58et ceux qui pourraient avoir
00:33:59un potentiel courage
00:34:00et une volonté politique
00:34:01ne le feront pas
00:34:02parce qu'ils n'ont aucune majorité
00:34:03Gérald Darmanin par exemple
00:34:04il veut un projet de loi
00:34:05pour la rentrée
00:34:06il ne peut pas mettre des choses
00:34:08qui vont être
00:34:08très répressives
00:34:10très fermes
00:34:10pourquoi ?
00:34:11parce qu'il y a la majorité
00:34:12qu'on connaît
00:34:12il y a des députés macronistes
00:34:14de gauche
00:34:15qui ne voteront pas
00:34:15qui pourront faire capoter
00:34:16le gouvernement
00:34:17et à ce moment là
00:34:17François Bayrou vous dira
00:34:18non je ne peux pas faire ça
00:34:19parce que sinon je vais sauter
00:34:20voilà la réalité
00:34:21ce constat est assez terrible
00:34:22parce que c'est vraiment
00:34:22le constat de l'impuissance
00:34:23du politique
00:34:24alors oui 2027
00:34:25sera évidemment très important
00:34:26c'est une échange importante
00:34:27je pense quand même
00:34:28aux deux ans
00:34:28on ne passe pas à côté du débat
00:34:29oui alors aussi
00:34:30c'est déjà arrivé
00:34:31et puis je pense quand même
00:34:33aux deux ans qui nous attendent
00:34:34où on n'est pas à l'abri
00:34:35d'avoir des faits
00:34:36de violences urbaines
00:34:37et à chaque fois
00:34:37on aura les mêmes débats
00:34:38les policiers arrêtent
00:34:40et puis la justice
00:34:40elle est laxiste
00:34:42d'une certaine manière
00:34:43alors ils n'aiment pas
00:34:44qu'on dise ça
00:34:44il y a 80% des Français
00:34:45qui le pensent
00:34:46selon un dernier sondage
00:34:46qu'on avait réalisé
00:34:47nous avons les mêmes débats
00:34:48parce que nous acceptons
00:34:50uniquement dans un entre-soi
00:34:52parfois parisien
00:34:53de parler uniquement
00:34:54du même débat pénal
00:34:55mais moi j'aimerais parler
00:34:57d'une autre question
00:34:58qui intéresse vraiment
00:34:59les Français
00:34:59vous voulez dire
00:35:01que mon conducteur
00:35:01n'intéresse pas les Français
00:35:02c'est ça que vous dites
00:35:03Amine
00:35:03vous êtes complètement
00:35:04dans l'entre-soi parisien
00:35:05monsieur Bonnet
00:35:06ça me déçoit énormément
00:35:07on m'a approché
00:35:08beaucoup de choses
00:35:08mais alors ça par contre
00:35:09la question c'est
00:35:10combien ça coûte
00:35:11qui paye
00:35:13ça coûte combien tout ça
00:35:14c'est une icône réponse
00:35:15vous savez
00:35:15les émeutes
00:35:16dans les quartiers populaires
00:35:18en marge de l'affaire Naël
00:35:20ça a coûté
00:35:20un milliard d'euros
00:35:21et le Parlement a voté
00:35:23pour réinjecter
00:35:23un milliard d'euros
00:35:24à destination
00:35:25une fois de plus
00:35:26dans les politiques publiques
00:35:27dites de la ville
00:35:28donc dans les quartiers populaires
00:35:29reconstruire tout ce qui a été
00:35:31cassé
00:35:32démonté
00:35:32saccagé
00:35:33par les caïds
00:35:34les casseurs
00:35:35les dealers
00:35:36ça a coûté un milliard d'euros
00:35:37deuxième point
00:35:39les franchises d'assurance
00:35:40elles ont explosé
00:35:42personne n'en parle
00:35:43mais les franchises d'assurance
00:35:44c'est qui qui paye
00:35:45c'est vous
00:35:45c'est nous
00:35:46c'est tous ceux
00:35:47qui effectivement
00:35:48ont peur
00:35:50le soir du 14 juillet
00:35:52le soir du 31 décembre
00:35:53de voir leur voiture
00:35:54brûler
00:35:55tous ces honnêtes gens
00:35:57qui se lèvent
00:35:57tôt le matin
00:35:58pour aller travailler
00:35:59et qui le soir
00:36:00se demandent
00:36:00s'ils n'auront pas
00:36:01de dégâts
00:36:02sur leur bien
00:36:03sur leur maison
00:36:04sur leur véhicule
00:36:04et puis enfin
00:36:05le dernier point
00:36:06c'est qu'on pourra débattre
00:36:08matin midi et soir
00:36:09sur la réponse pénale
00:36:10moi mon vrai sujet
00:36:11c'est pas seulement
00:36:12la réponse pénale
00:36:13moi mon sujet
00:36:14c'est la réponse administrative
00:36:16la réponse fiscale
00:36:18est-ce que demain
00:36:19on va accepter
00:36:20d'aller plus loin
00:36:21dans la loi
00:36:21et permettre
00:36:22le recouvrement
00:36:22des amendes pénales
00:36:23le recouvrement
00:36:24également
00:36:25des amendes civiles
00:36:27et des dommages à intérêt
00:36:28sur les prestations sociales
00:36:29parce que vous avez toujours
00:36:31ce type d'individu
00:36:33et ce type de profil
00:36:33insolvable
00:36:34bénéficiaire du RSA
00:36:36parfois vivant
00:36:37de revenus occultes
00:36:39qui ne paient jamais
00:36:40ces amendes
00:36:40avec des victimes
00:36:41totalement démunies
00:36:42des victimes
00:36:43qui ne sont pas indemnisées
00:36:44enfin voilà
00:36:45il est là aussi
00:36:45le problème
00:36:46de la justice
00:36:47à deux vitesses
00:36:48et qui paye
00:36:49c'est Nicolas
00:36:50c'est la France
00:36:51qui se lève tôt
00:36:51moi c'est Jules
00:36:51c'est effectivement
00:36:54tous ces Français
00:36:55pour ceux qui n'ont pas
00:36:56suivi ça
00:36:56Nicolas qui paye
00:36:57on en parlera peut-être
00:36:58tout à l'heure
00:36:58c'était l'objet
00:36:59de votre édito
00:37:00c'est une figure totémique
00:37:01c'est très bien dit
00:37:02mais c'est sur les réseaux sociaux
00:37:03Nicolas ça représente
00:37:04le contribuable
00:37:06modèle
00:37:06qui paye
00:37:08et qui ne voit pas
00:37:08la couleur
00:37:08de ceux qui le financent
00:37:09on en parlera d'ailleurs
00:37:11tout à l'heure
00:37:11et qui n'a le droit à rien
00:37:12il nous reste un peu moins
00:37:14de 10 minutes
00:37:14je voulais absolument
00:37:15qu'on aborde
00:37:15le sujet des chiffres
00:37:16de la délinquance
00:37:17ils ont été publiés
00:37:18cette semaine
00:37:19et c'est très intéressant
00:37:20parce que ce qui va nous intéresser
00:37:21c'est aussi
00:37:21la manière avec laquelle
00:37:22les médias sont emparés
00:37:23de ce sujet
00:37:24on nous a beaucoup commenté
00:37:26l'évolution 2023-2024
00:37:28et c'est Elliot
00:37:29qui a très bien
00:37:29Elliot Deval
00:37:30qui a montré ça cette semaine
00:37:31c'est des homicides
00:37:32voilà les homicides
00:37:33alors finalement
00:37:34la baisse est assez marginale
00:37:35on est sur une forme
00:37:36de stabilisation des chiffres
00:37:38mais ce qui est intéressant
00:37:39et ce que l'on voit
00:37:39dans ce rapport
00:37:41dans ces statistiques
00:37:42c'est la surreprésentation
00:37:44des étrangers
00:37:45dans les crimes
00:37:46et les délits
00:37:47et ça c'est rappelé
00:37:48par notre journaliste
00:37:49au service
00:37:50police-justice
00:37:50Tanguy Hamon
00:37:51les chiffres
00:37:53insécurité
00:37:54et délinquance
00:37:55du ministère
00:37:55de l'intérieur
00:37:56pour l'année 2024
00:37:57pointent
00:37:58une surreprésentation
00:38:00des étrangers
00:38:00pour les crimes
00:38:01et les délits
00:38:02alors qu'ils représentent
00:38:048%
00:38:05de la population
00:38:05en France
00:38:06ces étrangers
00:38:07sont mis en cause
00:38:08dans 18%
00:38:09des homicides
00:38:10et 20%
00:38:12des tentatives
00:38:13d'homicide
00:38:13concernant
00:38:14les violences physiques
00:38:16hors cadre familial
00:38:1715%
00:38:18des cas
00:38:18les concernent
00:38:19et ils sont présents
00:38:20dans 14%
00:38:21des viols
00:38:22et tentatives
00:38:23de viol
00:38:24leur implication
00:38:24est encore plus grande
00:38:26dans l'effet
00:38:26de trafic de stupéfiants
00:38:2822%
00:38:29mais là
00:38:30où leur représentation
00:38:31explose
00:38:32c'est lorsqu'il s'agit
00:38:33des différents types
00:38:34de vols
00:38:3522%
00:38:36pour les vols
00:38:36avec armes
00:38:3730%
00:38:38pour les vols
00:38:39violents
00:38:3937%
00:38:40pour les cambriolages
00:38:42et jusqu'à 39%
00:38:43pour les vols
00:38:44dans des véhicules
00:38:45alors c'est un sujet
00:38:47c'est un sujet tabou
00:38:48j'en parlais avec Jules Torres
00:38:49avant d'entrer sur ce plateau
00:38:50je faisais des recherches
00:38:51voilà
00:38:52quels sont les médias
00:38:53qui ont documenté
00:38:54parce qu'on parle parfois
00:38:55d'un éventuel lien
00:38:57entre une partie
00:38:58de l'immigration
00:38:59et l'insécurité en France
00:39:00sujet tabou
00:39:01au combien
00:39:01qui a provoqué
00:39:02on le sait des remous
00:39:03dans la classe politique
00:39:04dès que quelqu'un
00:39:05ose faire ce lien
00:39:06ça a été le cas
00:39:07de Maude Bréjon
00:39:07sur notre antenne
00:39:08elle a été vilipendée
00:39:10par le reste
00:39:11enfin par certains
00:39:12dans la Macronie
00:39:13dans la Macronie
00:39:15et force est de constater
00:39:16que dans les médias
00:39:17ça n'apparaît pas
00:39:18c'est vraiment un sujet
00:39:19qui n'a pas été documenté
00:39:20alors que
00:39:21ce sont là
00:39:22des chiffres officiels
00:39:23des statistiques
00:39:23du ministère de l'Intérieur
00:39:25qui à minima
00:39:26doivent nous interroger
00:39:27quand vous avez
00:39:27une telle surreprésentation
00:39:298% de la population
00:39:30donc les étrangers
00:39:31représentent 8%
00:39:32de la population
00:39:3318% dans les homicides
00:39:3520% dans les tentatives
00:39:36d'homicides
00:39:36donc il y a un vrai sujet
00:39:37qu'il ne faut pas éviter
00:39:39et il s'agit
00:39:39une fois encore
00:39:40il ne s'agit pas
00:39:41d'essentialiser
00:39:43évidemment
00:39:43dire simplement
00:39:44il y a une surreprésentation
00:39:45qui doit à minima
00:39:46nous interroger
00:39:47il y a deux choses
00:39:47il y a d'abord
00:39:48les chiffres bruts
00:39:49de la délinquance
00:39:50et de l'ensauvagement
00:39:51de la société
00:39:51qui là pour le coup
00:39:52sont carrément
00:39:53dans le déni
00:39:54dans certains médias
00:39:55c'est à dire
00:39:56il vous donne
00:39:58les chiffres
00:39:59d'année après année
00:40:00nous ce qui nous intéresse
00:40:01c'est sur des longues périodes
00:40:03on va peut-être le voir
00:40:03on a un graphique
00:40:04de 2016-2024
00:40:05sur 8 ans
00:40:06pour par exemple
00:40:06analyser le bilan
00:40:08d'Emmanuel Macron
00:40:09sur la sécurité
00:40:09pour faire ce que vous avez fait
00:40:11dans votre éditorial
00:40:12depuis 27 ans
00:40:13qu'est-ce qui s'est passé
00:40:13sur les chiffres
00:40:14de la délinquance
00:40:14ça c'est la première des choses
00:40:16moi j'ai
00:40:16voilà regardez
00:40:17vous voyez le nombre
00:40:18de victimes
00:40:18de tentatives d'homicide
00:40:19bon entre 2016-2024
00:40:20j'ai l'impression
00:40:21qu'il y a une petite augmentation
00:40:22une légère augmentation
00:40:23donc ça c'est la première des choses
00:40:24et puis il y a le deuxième
00:40:25déni de réalité
00:40:26ça c'est évidemment
00:40:26c'est l'éléphant dans la pièce
00:40:27en permanence
00:40:28le lien entre immigration
00:40:30et délinquance
00:40:31mais qui est aujourd'hui
00:40:31incontestable
00:40:32c'est à dire qu'on a
00:40:33les services statistiques
00:40:34du ministère de l'Intérieur
00:40:35qui ne sont pas des officines
00:40:37d'extrême droite
00:40:37objectivement
00:40:38qui d'ailleurs bien souvent
00:40:39cachent un certain nombre
00:40:41de chiffres
00:40:42qui pourraient déplaire
00:40:43en tout cas
00:40:43c'était le cas
00:40:44depuis un certain nombre d'années
00:40:46peut-être que ça va changer
00:40:47avec Bruno Rotaillot
00:40:48ça je ne le sais pas
00:40:49en revanche
00:40:50tous les chiffres
00:40:52nous montrent
00:40:52qu'il y a une surreprésentation
00:40:53quand vous regardez
00:40:54le préfet Nunez
00:40:55nous l'avait dit
00:40:56il y a quelques semaines
00:40:57la surreprésentation
00:40:58dans les grandes villes
00:40:59Marseille, Lyon et Nice
00:41:01c'est quasiment 50%
00:41:02dans les transports en commun
00:41:03d'actes
00:41:04qui sont faits par des étrangers
00:41:06et les chiffres
00:41:07de l'année 2023
00:41:08je n'ai pas regardé précisément
00:41:09l'année 2024
00:41:10les étrangers étaient représentés
00:41:11dans tous les crimes et délits
00:41:13sauf une seule grille
00:41:14chasse et pêche
00:41:17bon voilà
00:41:18on verra si ce sont
00:41:20les mêmes données
00:41:20mais c'est quand même intéressant
00:41:22de voir une forme de déni
00:41:23dans l'espace médiatique
00:41:25l'espace politique aussi
00:41:26parce que finalement
00:41:27bon il y a des partis
00:41:27qui s'emparent de cette question là
00:41:29mais honnêtement
00:41:30en faisant mes recherches
00:41:30j'ai trouvé assez peu
00:41:31de choses documentées
00:41:32sur cette question là
00:41:33alors encore une fois
00:41:34il ne s'agit pas de dire
00:41:34que les étrangers
00:41:35sont les seuls
00:41:36à commettre des violences
00:41:37et d'ailleurs
00:41:37ce n'est évidemment pas
00:41:38ce que montrent ces chiffres là
00:41:39mais il y a un sujet
00:41:40qui doit interroger
00:41:42peut-être
00:41:42mais on doit accepter
00:41:43qu'ils peuvent le faire
00:41:44et ça
00:41:45il y en a qui n'y arrivent pas
00:41:46parce qu'on est tous pareils
00:41:48mais pas vraiment
00:41:49on est tous pareils
00:41:51mais seuls
00:41:51les français peuvent être méchants
00:41:53apparemment
00:41:53c'est avant tout
00:41:56un problème intellectuel
00:41:58c'est un blocage
00:41:59absolument intellectuel
00:42:00c'est-à-dire que
00:42:01idéologique
00:42:02quand je dis intellectuel
00:42:03mais c'est-à-dire
00:42:04que c'est vraiment pas satisfaisant
00:42:06à force
00:42:06on a en effet des chiffres
00:42:07on a aussi des yeux
00:42:08pour voir tous
00:42:09et on voit bien
00:42:11que la situation en pierre
00:42:12à la fois
00:42:13en effet
00:42:13Jules a raison
00:42:14il y a deux dénis successifs
00:42:16il y a un déni déjà de base
00:42:17sur la question de l'insécurité
00:42:18et la question de la délinquance
00:42:20et de la criminalité
00:42:21et alors on a
00:42:23certains de nos confrères
00:42:24et certains hommes politiques
00:42:26qui trouvent
00:42:26mais alors des trésors
00:42:27des trésors
00:42:29d'heures de travail
00:42:30pour nous expliquer
00:42:31que ça n'est pas ce qu'on croit
00:42:33en fait
00:42:33il y a une augmentation
00:42:34mais en fait non
00:42:35c'est une diminution
00:42:36vous n'avez pas bien compris
00:42:36parce que dans le détail
00:42:37c'est pas exactement comme ça
00:42:39bon
00:42:39évidemment
00:42:41donc ces deux dénis successifs
00:42:43empêchent
00:42:44très largement
00:42:45une partie de la classe politique
00:42:46de s'emparer sérieusement
00:42:48du sujet
00:42:49parce qu'ils ont peur
00:42:50de la réaction médiatique
00:42:52parce que ça faut quand même le dire
00:42:53le premier pouvoir
00:42:54sur ce terrain
00:42:55il est médiatique
00:42:55ça c'est sûr
00:42:56et certain
00:42:57donc il y a eu un blocage
00:42:58pendant des années
00:42:59et je disais en rigolant au début
00:43:00parce qu'il faut quand même reconnaître
00:43:01qu'un étranger
00:43:02peut commettre un délit
00:43:03c'est déjà difficile pour certains
00:43:04parce que
00:43:05c'est quasiment
00:43:06aussi binaire que ça
00:43:07et en plus
00:43:09ce qui est extrêmement
00:43:10contradictoire
00:43:12c'est qu'on va nous dire
00:43:14à la fois
00:43:14dans une partie
00:43:16je vais faire un truc
00:43:17gauche-droite
00:43:17c'est beaucoup plus compliqué
00:43:18que ça dans le détail
00:43:19il y a des gens à droite
00:43:19qui sont dans le déni total
00:43:20et des gens à gauche
00:43:21un peu plus réveillés
00:43:22bon très bien
00:43:22globalement on va prendre
00:43:24ce schéma là
00:43:25il y a des gens à gauche
00:43:27qui expliquent par exemple
00:43:28que
00:43:29le passage
00:43:31par les passeurs
00:43:32est extrêmement violent
00:43:33que les migrants
00:43:34sont réduits en esclavage
00:43:36de l'autre côté
00:43:36des rives de la Libye
00:43:37et que donc
00:43:38évidemment
00:43:39qu'on s'étonne pas
00:43:41en arrivant que par ailleurs
00:43:41ils sont dans une misère absolue
00:43:43en arrivant en France
00:43:43et donc qu'on s'étonne pas
00:43:45qu'il y ait plus de criminalité
00:43:47puisque la pauvreté
00:43:48et la violence
00:43:48engendrent la criminalité
00:43:49mais moi j'ai pas de problème
00:43:50on peut discuter des causes
00:43:52mais donc on est d'accord
00:43:52sur le constat
00:43:53maintenant quand il faut faire
00:43:54le constat seul
00:43:54ils sont plus d'accord
00:43:55de la même manière
00:43:56d'ailleurs
00:43:57si on étend le sujet
00:43:58aux quartiers
00:44:01qu'on appelle populaires
00:44:03pour ne pas les appeler
00:44:04massivement
00:44:05peuplés de populations
00:44:07issues de l'immigration
00:44:07alors on les appelle pas
00:44:08comme ça
00:44:09mais par contre on dit
00:44:10vous avez parqué
00:44:10les immigrés dans des quartiers
00:44:11pendant des années
00:44:12mais ça veut dire
00:44:13la même chose
00:44:13est-ce qu'on pourrait
00:44:14juste accepter
00:44:15que le constat
00:44:16est le même
00:44:16et on nous dit
00:44:17dans ces quartiers
00:44:18comme vous avez parqué
00:44:20comme la France
00:44:21a parqué
00:44:22les populations
00:44:22issues de l'immigration
00:44:23depuis des années
00:44:24et des années
00:44:24qu'il y a un taux de pauvreté
00:44:26plus grand
00:44:26oui il y a plus de délinquance
00:44:27mais donc encore une fois
00:44:28nous sommes d'accord
00:44:29encore une fois
00:44:30il y a des quartiers
00:44:31où la délinquance
00:44:32est surreprésentée
00:44:33il se trouve que cette donnée-là
00:44:35compte dans ces quartiers-là
00:44:36est-ce qu'elle est la seule
00:44:37pour expliquer les choses ?
00:44:39non je crois que personne
00:44:40en France n'explique
00:44:41que la délinquance
00:44:42est génétique
00:44:42j'ai vraiment jamais entendu ça
00:44:44en revanche
00:44:45est-ce que oui
00:44:46il y a
00:44:47une détestation
00:44:48qui est parfois alimentée
00:44:49oui évidemment
00:44:51est-ce qu'il y a
00:44:52des parcours
00:44:52de vie
00:44:54d'abord
00:44:54émigratoires
00:44:55qui sont absolument
00:44:56incomparables
00:44:57en termes de rapport
00:44:58à la violence
00:44:59de rapport aux femmes
00:45:00puisqu'on parle aussi
00:45:01de la question
00:45:02du rapport aux femmes
00:45:03et des agressions sexuelles
00:45:04ou des viols
00:45:05aux enfants
00:45:05la place des enfants
00:45:07est-ce que culturellement
00:45:08il y a une différence
00:45:09parfois massive
00:45:10encore une fois
00:45:11les gens vont vous dire non
00:45:12et qu'est-ce qui se passe
00:45:13dans les tribunaux
00:45:13souvent dans les tribunaux
00:45:15quand vous avez des affaires
00:45:17de violence
00:45:18d'agression sexuelle
00:45:20sur femmes
00:45:20ou sur enfants
00:45:21que font les avocats
00:45:23quand il s'agit d'étrangers
00:45:24il y a encore eu le cas
00:45:25récemment
00:45:25avec un homme
00:45:26de nationalité pakistanaise
00:45:28et bien la défense
00:45:29va dire au tribunal
00:45:30oui mais vous comprenez
00:45:31le rapport culturel
00:45:33à la chose
00:45:34n'est pas le même
00:45:34chez mon client
00:45:35mais comment est-ce qu'on peut
00:45:37à la fois nier ça
00:45:38et s'en servir
00:45:39comme argument au tribunal
00:45:40donc on ferait un grand pas
00:45:42dans notre statut d'adulte
00:45:44puisque nous sommes tous
00:45:45des adultes
00:45:45dans le débat public
00:45:46normalement
00:45:46on ferait un grand pas
00:45:47si on acceptait
00:45:48de voir simplement
00:45:49que le constat
00:45:50nous le faisons tous
00:45:51de la même manière
00:45:52en réalité
00:45:52simplement au moment
00:45:54d'aborder la question
00:45:55et de se dire
00:45:55comment on va la traiter
00:45:56il y a la moitié
00:45:57qui subitement devient aveugle
00:45:58parce qu'on n'a pas envie
00:45:59de la traiter
00:45:59parce qu'en effet
00:46:01on a envie de garder
00:46:02cette idée
00:46:03que la diversité
00:46:04est toujours une chance
00:46:05que c'est notre modèle
00:46:07désormais
00:46:07et que mettre
00:46:08un peu de sable
00:46:09dans les rouages
00:46:10c'est très désagréable
00:46:11parce qu'il faut se remettre
00:46:12en cause
00:46:12et remettre en cause
00:46:13évidemment toute la politique
00:46:14c'est vrai de beaucoup
00:46:15de militants
00:46:15on va pointer la France Insoumise
00:46:17on va pointer certaines associations
00:46:18malheureusement
00:46:19c'est vrai dans une large partie
00:46:21de la Macronie aussi
00:46:22et puis ce qu'on note aussi
00:46:22c'est qu'on a
00:46:23tout un tas d'institutions
00:46:24je pense à la Cour des Comptes
00:46:26à l'INSEE par exemple
00:46:27qui font tout un tas de rapports
00:46:28qui n'ont pas vraiment d'utilité
00:46:30ça serait intéressant
00:46:30de mettre les services
00:46:31de l'Etat
00:46:32pour caler des tables
00:46:33non non non
00:46:35l'INSEE
00:46:36ils ont beaucoup
00:46:37le problème
00:46:37l'INSEE a beaucoup travaillé
00:46:38mais je parle là
00:46:38du rapport
00:46:39qui a fait polémique
00:46:40cette semaine
00:46:40sur le nombre de pièces
00:46:41par habitants
00:46:42on voit très bien
00:46:43l'intérêt
00:46:43de ce genre de rapport
00:46:45moi je vois très bien
00:46:46l'intérêt
00:46:47de leur point de vue
00:46:48on voit la politique
00:46:50qui arrive derrière
00:46:50mais ce que je veux dire
00:46:51c'est que là
00:46:51on a sous les yeux
00:46:52des statistiques officielles
00:46:53du ministère de l'Intérieur
00:46:54ce serait intéressant
00:46:54que tout le monde
00:46:55puisse s'en apparaît
00:46:55au moins qu'on se mette
00:46:56d'accord sur le diagnostic
00:46:57après les réponses
00:46:58évidemment seront différentes
00:46:59selon les orientations politiques
00:47:00mais même ça
00:47:01visiblement
00:47:02c'est déjà trop demandé
00:47:03c'est déjà la fin
00:47:04de cette deuxième partie
00:47:05on va marquer
00:47:06une courte pause
00:47:07et puis on reviendra
00:47:08évidemment sur la polémique
00:47:09de la semaine
00:47:09qui a alimenté
00:47:10cette semaine
00:47:11l'isclamo-gauchisme
00:47:12n'existe pas
00:47:13nous dit le ministre
00:47:14de l'Enseignement supérieur
00:47:16Philippe Baptiste
00:47:16que beaucoup ont découvert
00:47:17d'ailleurs
00:47:18cette semaine
00:47:19bon les français
00:47:20sans surprise
00:47:21on a interrogé les français
00:47:22et sans surprise
00:47:22ils ne sont pas d'accord
00:47:23avec le ministre
00:47:25de l'Enseignement supérieur
00:47:25Thomas au début de cette émission
00:47:26on ne parle que de choses
00:47:27qui n'existent pas
00:47:27c'est vrai
00:47:28oui la France Black Blomber
00:47:29quand même
00:47:30oui ça ça existe
00:47:31on marque une pause
00:47:32et on reviendra tout de suite
00:47:32de retour
00:47:37dans l'heure des pros
00:47:38toujours avec
00:47:39Charlotte Dornelas
00:47:40Mathieu Ock
00:47:41Amine Elbailly
00:47:42et Jules Torres
00:47:43dans quelques instants
00:47:44on va revenir
00:47:45sur cette polémique
00:47:46qui a ponctué
00:47:48toute la semaine
00:47:48l'islamo-gauchisme
00:47:49n'existe pas
00:47:50nous dit le ministre
00:47:51chargé de l'Enseignement supérieur
00:47:52vous verrez que les français
00:47:54ne sont pas tout à fait
00:47:55sur la même ligne
00:47:57on en parle
00:47:57dans quelques instants
00:47:58mais d'abord on fait un point complet
00:47:59sur l'information
00:48:00avec Sandra Tchambeau
00:48:01rebonjour
00:48:01chère Sandra
00:48:02rebonjour Thomas
00:48:03cette fois-ci c'est la bonne
00:48:04un homme a été écroué hier
00:48:06à Paris
00:48:06pour un projet d'attentat djihadiste
00:48:08il a également été mis en examen
00:48:10pour association
00:48:11de malfaiteurs criminels
00:48:12le suspect est un franco-algérien
00:48:14de 20 ans
00:48:14originaire de la région toulousaine
00:48:16il aurait envisagé une attaque
00:48:18je cite
00:48:18contre des juifs
00:48:19et des mécréants
00:48:20les suites de l'enquête
00:48:21sur le crash d'un avion
00:48:22d'Air India
00:48:23il y a un mois
00:48:24à Ahmedabad
00:48:24l'alimentation de carburant
00:48:26s'est mise en position
00:48:27arrêt juste avant
00:48:28l'impact
00:48:28après le décollage
00:48:30le bureau indien
00:48:31d'enquête
00:48:31sur les accidents aériens
00:48:32ne tire aucune conclusion
00:48:34et n'attribue
00:48:35aucune responsabilité
00:48:36241 personnes à bord
00:48:38ont été tuées
00:48:38une seule a survécu
00:48:40et puis Manuel Vasse
00:48:41le ministre des Outre-mer
00:48:43salue le choix
00:48:44du courage
00:48:44et de la responsabilité
00:48:46après l'accord signé
00:48:47entre les représentants
00:48:48des forces politiques
00:48:49calédoniennes
00:48:50les détails
00:48:51trouvés au petit matin
00:48:52ne sont pas encore connus
00:48:53le texte doit être
00:48:54enterriné sur l'archipel
00:48:55par les mandants
00:48:56des différentes délégations
00:48:57ils sont réunis
00:48:58depuis 10 jours
00:48:59dans les Yvelines
00:49:00merci beaucoup Sandra
00:49:02on reviendra
00:49:03je pense tout au long
00:49:03de la journée
00:49:04sur cet accord
00:49:05signé donc
00:49:06en ce qui concerne
00:49:07la nouvelle Calédonie
00:49:08on verra
00:49:09que contient réellement
00:49:10cet accord
00:49:11ce sera intéressant
00:49:12à mon avis
00:49:12d'aller dans le détail
00:49:13mais je vous le disais
00:49:13on va revenir
00:49:14sur la polémique
00:49:16de la semaine
00:49:16Philippe Baptiste
00:49:17ministre chargé
00:49:18de l'enseignement supérieur
00:49:19que j'imagine
00:49:20beaucoup d'entre vous
00:49:21ont découvert
00:49:21cette semaine
00:49:22il est donc sous la tutelle
00:49:23d'Elisabeth Borne
00:49:24et sur la chaîne parlementaire
00:49:26il a dit
00:49:26l'islamo-gauchisme
00:49:27n'existe pas
00:49:28et puis il a précisé
00:49:29sa pensée
00:49:30c'était dans les colonnes
00:49:30du Figaro
00:49:31un peu plus tard
00:49:32cette semaine
00:49:33et là encore
00:49:34il dit intellectuellement
00:49:35voilà
00:49:36l'islamo-gauchisme
00:49:37n'existe pas
00:49:38au sens intellectuel
00:49:39du terme
00:49:40je viens de la communauté
00:49:41scientifique
00:49:42nous dit Philippe Baptiste
00:49:43et donc je suis attaché
00:49:44au sens des mots
00:49:44l'islamo-gauchisme
00:49:46n'est pas une réalité
00:49:47unanimement acceptée
00:49:48par cette communauté
00:49:49n'existe pas
00:49:50au sens intellectuel
00:49:52du terme
00:49:53est-ce qu'un mouvement
00:49:54et alors ça
00:49:54je trouve ça fabuleux
00:49:55est-ce qu'un mouvement
00:49:56d'extrême-gauche
00:49:57qui a une vision communautaire
00:49:58de la société
00:49:58agite ses réseaux
00:49:59dans l'université
00:50:01pour tenter d'y mettre le feu
00:50:02évidemment
00:50:02il s'appelle
00:50:03la France insoumise
00:50:04c'est la petite balle
00:50:05voilà la définition
00:50:05même de l'islamo-gauchisme
00:50:07mais le mot
00:50:07il ne veut pas employer
00:50:09ce terme
00:50:10alors les français
00:50:10ce n'est pas scientifique
00:50:11ce n'est pas scientifique
00:50:12ce n'est pas suffisamment
00:50:13documenté
00:50:14ce n'est pas intellectuellement
00:50:15une vérité intellectuelle
00:50:17alors on a quand même
00:50:18posé la question
00:50:19aux français
00:50:19est-ce qu'ils ont
00:50:20une autre perception
00:50:21et bien la réponse
00:50:22sans surprise
00:50:22c'est oui
00:50:2373% des français
00:50:25que nous avons interrogé
00:50:26disent que oui
00:50:27l'islamo-gauchisme
00:50:28existe aujourd'hui
00:50:29en France
00:50:29tout au long de la semaine
00:50:31on a eu des débats
00:50:32autour de cette notion
00:50:34il y a notamment
00:50:35Emmanuel Razavi
00:50:36qui était sur le plateau
00:50:37d'Eliot Deval
00:50:38cette semaine
00:50:38c'était absolument
00:50:39c'était très intéressant
00:50:41de l'écouter
00:50:42parce que s'il y a bien
00:50:43quelqu'un qui sait
00:50:43de quoi il parle
00:50:44quand on parle
00:50:44d'islamo-gauchisme
00:50:45des liens entre le régime
00:50:46par exemple islamique
00:50:47d'Iran
00:50:47et le parti communiste
00:50:49dans les années 20
00:50:49et qui s'est poursuivi ensuite
00:50:50il en sait quelque chose
00:50:52évidemment pas qu'en Iran
00:50:54alors autre réponse
00:50:55parce que le débat
00:50:56n'en finit plus
00:50:57Jean-Michel Blanquer
00:50:58ancien ministre
00:50:58de l'éducation nationale
00:50:59était invité du Figaro TV
00:51:01cette semaine
00:51:02on lui a posé lui aussi
00:51:03la question
00:51:04est-ce que l'islamo-gauchisme
00:51:05existe
00:51:06écoutez sa réponse
00:51:06j'ai pensé qu'il faut
00:51:08qu'on soit efficace
00:51:09sur ce sujet maintenant
00:51:10c'est-à-dire que
00:51:11les querelles de mots
00:51:12sont importantes
00:51:14mais il faut maintenant
00:51:15embrayer vers les réalités
00:51:16il a dit lui-même
00:51:17qu'il fallait être ferme
00:51:19sur le sujet
00:51:19donc pour moi
00:51:21dire que l'islamo-gauchisme
00:51:22n'existe pas
00:51:23c'est un peu comme dire
00:51:24que la terre n'est pas ronde
00:51:25si vous voulez
00:51:26c'est-à-dire voilà
00:51:26il y a des islamistes
00:51:28je pense que personne ne le nie
00:51:29pas même les islamistes
00:51:30il y a des gauchistes
00:51:31je dirais une extrême gauche
00:51:32personne ne le nie
00:51:34pas même l'extrême gauche
00:51:34il y a des convergences entre les deux
00:51:36je crois que même ça
00:51:38personne ne le nie
00:51:39même les acteurs eux-mêmes
00:51:40à partir de là
00:51:41vous appelez ça
00:51:42islamo-gauchisme
00:51:43gauchismo-islamisme
00:51:44vous choisissez le mot
00:51:45que vous voulez
00:51:46mais le fait est que
00:51:47le phénomène existe
00:51:48la chose existe
00:51:49cette polémique
00:51:50elle est quand même partie
00:51:51donc des propos du ministre
00:51:53chargé de l'enseignement supérieur
00:51:54on peut imaginer
00:51:55tout un tas de raisons
00:51:57pour lesquelles il ne veut pas
00:51:58employer ce terme
00:51:59par exemple ne pas se brouiller
00:52:00avec le milieu universitaire
00:52:02et le milieu de la recherche
00:52:03malgré tout
00:52:04peut-être qu'aussi
00:52:06il a une forme d'idéologie
00:52:07mais je pense vraiment
00:52:08surtout c'est un aspect réaliste
00:52:09parce que dans sa deuxième déclaration
00:52:10ce qu'il dit
00:52:11il ne se fait pas des amis
00:52:12en disant qu'il y a à l'université
00:52:13des gens qui mettent de l'huile sur le feu
00:52:14simplement le terme aujourd'hui
00:52:15revêt une symbolique
00:52:17qu'il ne veut pas prendre à son compte
00:52:19pour tout un tas de raisons
00:52:20on imagine
00:52:21il faudrait lui poser la question
00:52:22alors oui on l'a invité
00:52:23il ne veut pas venir
00:52:24mais on aimerait lui poser la question
00:52:26mais il faudrait lui poser la question
00:52:27est-ce que pour lui
00:52:28l'intersectionnalité des luttes
00:52:29concept de science sociale
00:52:30soi-disant
00:52:31existe
00:52:32si pour lui
00:52:34l'islamo-gauchisme n'existe pas
00:52:35c'est parce qu'en fait
00:52:36il n'y a pas eu un tampon
00:52:37d'un expert dit universitaire
00:52:39de gauche souvent
00:52:40qui a tamponné ce terme là
00:52:42je rappelle pour les téléspectateurs
00:52:43qui nous regardent
00:52:44l'intersectionnalité des luttes
00:52:45je ne suis pas sûr
00:52:45que tout le monde soit très à l'aise
00:52:47avec ça
00:52:47c'est l'idée
00:52:48c'est l'idée
00:52:49développée par certains milieux
00:52:51de gauche
00:52:51notamment dans le monde universitaire
00:52:52qu'il y a une convergence
00:52:54de luttes
00:52:55entre
00:52:55on va dire
00:52:56des gens issus
00:52:57de l'immigration
00:52:58ou étrangers etc
00:53:00et le féminisme
00:53:01et
00:53:02enfin le droit
00:53:02et les minorités féministes
00:53:03c'est quand en fait
00:53:04les luttes
00:53:05s'entrecroisent
00:53:06et s'alimentent
00:53:06sont oppressées
00:53:07par une majorité
00:53:08dite patriarcale
00:53:09blanche
00:53:09un discours qui fait fleurer sa gauche
00:53:11notamment
00:53:11dans les milieux universitaires
00:53:12exactement
00:53:13et donc de fait
00:53:14vous avez
00:53:14une convergence d'intérêts
00:53:16entre
00:53:16je vais schématiser
00:53:18un bobo
00:53:19LGBT
00:53:20du Marais
00:53:20et un jeune
00:53:22issu
00:53:22de l'immigration
00:53:23en Seine-Saint-Denis
00:53:24tout en sachant
00:53:25que celui-ci
00:53:25est peut-être homophobe
00:53:26enfin voilà
00:53:27c'est ça que ça signifie
00:53:28l'intersectionnalité
00:53:30des luttes
00:53:30et pourquoi lui
00:53:31moi ce qui me marque beaucoup
00:53:32et ce qui est assez marrant
00:53:33c'est que
00:53:33l'islamo-gauchisme
00:53:35existe surtout
00:53:36dans le milieu universitaire
00:53:37existe surtout
00:53:38dans le milieu académique
00:53:40et pour autant
00:53:41lui est
00:53:41en charge
00:53:42de ce périmètre-là
00:53:43de l'État
00:53:44comment peut-il
00:53:45ne pas le voir
00:53:46et puis ensuite
00:53:47après il y a un autre point
00:53:47pour les Français
00:53:48c'est que comme on a fait
00:53:48une démocratisation
00:53:50à outrance
00:53:50de l'enseignement supérieur
00:53:51là on est à quoi
00:53:5295% de Français
00:53:54qui ont le bac
00:53:55de plus en plus de Français
00:53:56ont maintenant
00:53:57quelqu'un dans leur famille
00:53:58qui a le bac
00:53:59qui est dans le milieu
00:54:00de l'enseignement supérieur
00:54:01et qui vous rapportent
00:54:02la chose suivante
00:54:03quand vous êtes
00:54:04un jeune étudiant
00:54:05de droite
00:54:06modéré
00:54:07ou juste
00:54:07qui n'a pas de conviction
00:54:08et que vous n'adhérez pas
00:54:09à toutes les thèses
00:54:10de l'islamo-gauchisme
00:54:12et bien vous allez vous faire
00:54:13censurer
00:54:14martyriser
00:54:14on va vous réduire
00:54:16votre liberté d'expression
00:54:17que ce soit
00:54:17dans les universités
00:54:18à Sciences Po
00:54:19même dans les grandes écoles
00:54:20même dans les grandes écoles
00:54:21d'ingénieurs
00:54:22et j'en conturerai par là
00:54:23l'islamo-gauchisme
00:54:24avec sa déviante écologiste
00:54:27bride certains jeunes
00:54:29qui veulent travailler
00:54:30dans les sciences
00:54:30telles que le nucléaire
00:54:31par exemple
00:54:31et c'est toute cette chaîne-là
00:54:33dans l'éducation
00:54:34de l'enseignement supérieur
00:54:35qui est à revoir
00:54:36et je trouve que
00:54:37commettre un déni de réalité
00:54:38en faisant comme
00:54:40le racisme anti-blanc
00:54:41en jouant sur les mots
00:54:42me paraît être quelque chose
00:54:43qui a fait encore perdre
00:54:4410 à 15 ans
00:54:45de politique publique
00:54:46sur un sujet
00:54:46il y a une trame
00:54:47dans les sujets
00:54:47qu'on aborde quand même
00:54:48c'est le déni de réalité
00:54:49d'ailleurs c'est ce que vous voyez
00:54:50en titre
00:54:51c'est-à-dire que
00:54:51sur tous les sujets
00:54:52qu'on aborde depuis ce matin
00:54:54il y a la difficulté
00:54:55de poser un constat
00:54:57et un diagnostic
00:54:57c'est-à-dire que
00:54:58encore une fois
00:54:58on peut avoir des réponses
00:55:00qui sont différentes
00:55:00selon notre orientation politique
00:55:02etc c'est tout à fait normal
00:55:03en revanche
00:55:03est-ce qu'on peut au moins
00:55:04s'entendre sur le diagnostic
00:55:05visiblement même pas
00:55:07non mais même pas
00:55:07mais surtout moi
00:55:08ce qui m'a marqué
00:55:08il y a deux choses
00:55:09qui m'ont marqué
00:55:09dans cette affaire
00:55:10bon bah c'est encore une fois
00:55:11ce grand écart idéologique
00:55:13et ce grand écart ministériel
00:55:14puisque monsieur Baptiste
00:55:16est ministre chargé
00:55:17de l'enseignement supérieur
00:55:18en 2021
00:55:19on avait une autre
00:55:19ministre chargée
00:55:21de l'enseignement supérieur
00:55:21elle s'appelait madame Vidal
00:55:22et elle nous disait
00:55:23que l'islamo-gauchisme
00:55:24gangrénait l'université
00:55:264 ans plus tard
00:55:27il était son directeur de cabinet
00:55:28avant
00:55:29il était son directeur de cabinet
00:55:30avant de 2017 à 2019
00:55:31c'est pas rassurant
00:55:32puisqu'ensuite
00:55:33monsieur Baptiste
00:55:34était conseiller éducation
00:55:34d'Edor Philippe
00:55:35donc voilà
00:55:36ils n'ont pas tout à fait
00:55:37le même diagnostic
00:55:38sur l'état de la société
00:55:39mais d'abord
00:55:40donc déjà il y a ça
00:55:41c'est que la Macronie
00:55:41et je crois qu'on l'a dit
00:55:42tout à l'heure
00:55:43sur la question de justice
00:55:43enfin de toute manière
00:55:44on passe de madame Belloubet
00:55:46à monsieur Darmanin
00:55:46sur l'éducation
00:55:47on est passé de monsieur Blanquer
00:55:48à Papendiaï
00:55:49en passant ensuite
00:55:50par Gabriel Attal
00:55:51madame Belloubet
00:55:52madame Jeunetais
00:55:53madame Oudéa Castara
00:55:54et madame Borde
00:55:54enfin on s'y retrouve plus
00:55:55et à chaque fois
00:55:56ce sont vraiment
00:55:57des grands écarts
00:55:59donc déjà c'est pour les sujets
00:56:00et puis deuxièmement
00:56:01moi c'est le dédain
00:56:02qui parfois
00:56:03habite certains ministres
00:56:05sur les thèses
00:56:06ce n'est pas une thèse reconnue
00:56:08ce n'est pas une thèse officielle
00:56:09donc ça n'existe pas
00:56:10je peux vous citer
00:56:11des centaines de thèses
00:56:13sur plein de sujets farfelus
00:56:14qui ont été adoptés
00:56:16dans les universités
00:56:18si vous voulez
00:56:18j'en ai quelques-unes
00:56:20enfin il y a les thèses
00:56:20sur la chaussette
00:56:21études esthétiques et sémiotiques
00:56:23le paix sonore
00:56:24une approche linguistique
00:56:25et sociologique
00:56:25ça c'était à l'université Paris 8
00:56:26l'araignée dans le cinéma français
00:56:28dans les années 70
00:56:29à l'université de Strasbourg
00:56:31danser la philosophie
00:56:32pratique du corps
00:56:33et penser chez Spinoza
00:56:34à l'université de Toulouse
00:56:35le cri de la grenouille
00:56:37en milieu urbain
00:56:38ce sont des vraies thèses
00:56:39qui ont vraiment été
00:56:41le camembert
00:56:42dans l'imaginaire national français
00:56:43entre mythe, goût et politique
00:56:44ça on imagine bien
00:56:45ce qu'il y a derrière
00:56:46à l'université
00:56:47ça ça m'intéresse
00:56:47j'imagine que ça a été fait
00:56:49non pas pour louer le camembert
00:56:51mais surtout pour le blâmer
00:56:52là ça m'embête
00:56:53et on peut faire
00:56:54le légume dans la chanson française
00:56:55approche ethnomusicologique
00:56:58et symbolique
00:56:58le légume dans la chanson française
00:56:59voilà
00:56:59donc voilà
00:57:01donc tous ces universitaires
00:57:02qui nous disent
00:57:03ça n'existe pas
00:57:04puisque il n'y a aucun universitaire
00:57:06qui le reconnaît
00:57:06ont validé par le passé
00:57:08et encore
00:57:09là je vous ai fait
00:57:10l'économie
00:57:11de toutes les thèses
00:57:12qu'on peut avoir
00:57:12sur la théorie du genre
00:57:13et sur le genre
00:57:14et là à mon avis
00:57:15on pourrait faire un truc
00:57:16sur le sexe biologique
00:57:18des manchots royaux
00:57:19donc voilà
00:57:19donc c'est pour dire quand même
00:57:22qu'il y a quand même
00:57:23là aussi
00:57:23un déni assez fabuleux
00:57:25c'est un déni
00:57:28qui est une stratégie
00:57:29c'est ça notre problème
00:57:30c'est que
00:57:31en effet
00:57:31ces thèses
00:57:32et c'est
00:57:33la sociologie
00:57:33pour indication
00:57:35c'est pas la physique
00:57:35en termes de science
00:57:36c'est une science
00:57:37un peu plus molle
00:57:38vous voyez
00:57:39que le nucléaire
00:57:40ou la science nécessaire
00:57:41à la construction
00:57:42d'un avion par exemple
00:57:43la sociologie
00:57:44mais c'est pas grave
00:57:45on a appelé ça science
00:57:45comme le reste
00:57:46et comme en plus
00:57:48on est dans une ère
00:57:49quand même relativement
00:57:50matérialiste
00:57:50et scientifique
00:57:51un rapport quasiment
00:57:52religieux à la science
00:57:53alors on sort un peu
00:57:54ces dernières années
00:57:55mais tout ce qui est
00:57:56scientifiquement prouvé
00:57:57est vrai
00:57:58c'est d'ailleurs
00:57:59la seule chose
00:57:59qui soit vraie
00:58:00ces dernières années
00:58:01donc la stratégie
00:58:03a consisté
00:58:04à investir
00:58:05le plus possible
00:58:07la sociologie
00:58:08toutes les sciences sociales
00:58:09de manière générale
00:58:10à pondre des rapports
00:58:11extrêmement régulièrement
00:58:12qui servent à dire
00:58:13et bien vous voyez
00:58:14c'est scientifiquement prouvé
00:58:15d'où l'intérêt
00:58:16des milliards de thèses
00:58:17qui sortent sur le genre
00:58:18pour nous expliquer
00:58:19qu'un homme peut être enceint
00:58:20que la différence biologique
00:58:22ne dit absolument rien
00:58:23de la différence sexuelle
00:58:25et qu'on a inventé
00:58:26cette notion de genre
00:58:28pour se sortir
00:58:28d'une équation
00:58:29qui scientifiquement
00:58:30était compliquée
00:58:30avouons-le
00:58:31parce que moi je ne sais pas
00:58:32du coup entre la science sociale
00:58:34qui nous explique
00:58:35qu'il n'y a pas
00:58:35de différence sexuelle
00:58:36et la science de la biologie
00:58:38qui nous montre
00:58:38qu'il y en a une
00:58:39quelle science gagne
00:58:40qui dit la vérité
00:58:41et moi je ne sais plus en fait
00:58:42mais simplement pour dire
00:58:44que là
00:58:45au-delà de la question
00:58:47en effet du ministre
00:58:48qui dit une chose
00:58:49puisse au contraire
00:58:49très exactement
00:58:50nous disant en fait
00:58:51le mot n'est pas
00:58:52je ne sais pas quoi
00:58:52il révèle
00:58:54une stratégie
00:58:55qui est extrêmement efficace
00:58:57ces dernières années
00:58:57qui s'appelle
00:58:58l'usage de la science
00:59:01pour nous expliquer
00:59:01que ce qu'on voit
00:59:02n'existe pas
00:59:03de manière générale
00:59:03c'est pour ça que je vous disais
00:59:04depuis le début
00:59:05on parle que de choses
00:59:06qui n'existent pas
00:59:06parce qu'en effet
00:59:07vous avez un milieu
00:59:08qui part ailleurs
00:59:09s'intéresse au sujet
00:59:09qu'il veut
00:59:10d'ailleurs je note aussi
00:59:12que le ministre
00:59:12Philippe Baptiste
00:59:13était vraiment très investi
00:59:16lorsqu'il s'agissait
00:59:17d'aller chercher
00:59:17les chercheurs
00:59:18ou les universitaires
00:59:19américains
00:59:19qui faisaient face
00:59:20à Donald Trump
00:59:21et qui sont
00:59:22pour la plupart
00:59:23dans les études
00:59:25de sociologie
00:59:25en revanche
00:59:26quand monsieur Balanche
00:59:27à Lyon
00:59:28se fait menacer de mort
00:59:29le ministre
00:59:30Philippe Baptiste
00:59:31attend deux semaines
00:59:32pour faire une interview
00:59:32pour le soutenir
00:59:34et encore
00:59:34c'était un soutien
00:59:35le service minimum
00:59:37oui après
00:59:37à sa décharge
00:59:38je rappelle qu'il est
00:59:39sous la tutelle
00:59:39d'Elizabeth Borne
00:59:40qui peut aussi
00:59:40pourquoi pas
00:59:41s'emparer ses sujets
00:59:42elle n'a pas voulu réagir
00:59:43il y a beaucoup de ministres
00:59:43qui prennent la liberté
00:59:44bien souvent
00:59:45et je crois qu'on l'a commenté
00:59:47ces derniers temps
00:59:47de prendre la parole
00:59:48sur plein de sujets
00:59:49qui ne sont pas les leurs
00:59:49quand ça les concerne
00:59:51et quand ça les concerne
00:59:52directement
00:59:52ils peuvent en parler
00:59:54je pense que ça lui aurait pas
00:59:55il est possible
00:59:58qu'elle soit alignée
00:59:59sur les propos
00:59:59de son ministre
01:00:00il nous reste un peu moins
01:00:01de 5 minutes
01:00:02je voulais juste qu'on aborde
01:00:03un dernier sujet
01:00:03vous en avez déjà un peu parlé
01:00:04tout à l'heure Amine
01:00:05c'est la fameuse expression
01:00:07Nicolas qui paie
01:00:07on le rappelle
01:00:08Nicolas qui paie
01:00:09Jules Thorez
01:00:10vous avez fait votre édito
01:00:11ce matin là-dessus
01:00:12brillamment
01:00:12sur ce contribuable fictif
01:00:15qui est l'incarnation
01:00:16du trentenaire
01:00:17quarantenaire
01:00:18qui paye des impôts
01:00:19qui ne voit pas forcément
01:00:19la couleur de l'argent
01:00:21qui lui est ponctionné
01:00:22chaque mois
01:00:23alors on a un nouvel exemple
01:00:25et vous en avez aussi parlé
01:00:25c'est pour ça que je voulais
01:00:26vous entendre à la fois Amine
01:00:27parce que vous en avez parlé
01:00:28et puis Jules
01:00:28et les autres évidemment aussi
01:00:30sur la cour des comptes
01:00:31le rapport de la cour des comptes
01:00:33sur le CESE
01:00:33alors le CESE je ne suis pas certain
01:00:34que tout le monde sache très bien
01:00:35ce que c'est
01:00:36c'est ce qu'on appelle
01:00:36parfois la troisième chambre
01:00:38c'est déjà le premier problème
01:00:38c'est la troisième chambre
01:00:39de la république
01:00:39c'est le conseil environnemental
01:00:41social
01:00:42non
01:00:43conseil économique
01:00:44social et environnemental
01:00:44même l'acronyme
01:00:45il est voilà
01:00:4640 millions d'euros par an
01:00:4740 millions d'euros par an
01:00:48pour une utilité
01:00:49qui est très très relative
01:00:50et la cour des comptes
01:00:51épingle
01:00:52mais plus généralement
01:00:53expliquer peut-être
01:00:54à ceux qui nous écoutent
01:00:55ceux qui nous regardent
01:00:56cette tendance
01:00:57Nicolas qui paie aujourd'hui
01:00:58pourquoi il y a cette forme
01:01:00de défiance
01:01:01et de la question
01:01:02du consentement à l'impôt aussi
01:01:03qui fait plus que jamais
01:01:05l'actualité
01:01:06en gros c'est un compte Twitter
01:01:07qui est apparu
01:01:08il y a
01:01:09oui
01:01:096 mois
01:01:10et voilà
01:01:11Nicolas
01:01:11c'est quelqu'un
01:01:12qui dit représenter
01:01:14le français moyen
01:01:15il a 32 ans
01:01:16il a fait des études
01:01:17il a un diplôme
01:01:18il a un CDI
01:01:19il touche un salaire convenable
01:01:20le problème c'est que
01:01:21Nicolas
01:01:22il a les impôts
01:01:23il a les cotisations
01:01:24il a les taxes
01:01:25donc c'est-à-dire
01:01:26que tous les mois
01:01:27il voit sur sa fiche de paix
01:01:28partir
01:01:29quasiment 30%
01:01:31de son salaire
01:01:32dans les impôts
01:01:33le problème c'est que
01:01:34ces impôts
01:01:34il ne voit pas
01:01:35où il part
01:01:35c'est-à-dire qu'il a
01:01:36un service de santé
01:01:37qui est complètement délabré
01:01:38quand il veut prendre
01:01:39un rendez-vous
01:01:39chez le médecin
01:01:40il doit attendre
01:01:41des heures et des heures
01:01:42à l'école
01:01:42s'il a le malheur
01:01:44si je puis dire
01:01:45de faire des enfants
01:01:45et bien
01:01:46il va devoir le mettre
01:01:47au privé
01:01:48parce que l'école publique
01:01:48est complètement délabrée
01:01:50et puis la sécurité
01:01:51il y a aussi
01:01:52beaucoup d'augmentation
01:01:53du budget de la sécurité
01:01:55sauf que le problème
01:01:55c'est qu'il vit dans un pays
01:01:56où on est de plus en plus
01:01:57d'insécurité
01:01:57c'est une pression
01:01:59une pression migratoire
01:02:00également
01:02:00il paye également
01:02:01pour ça
01:02:01pour les allocations sociales
01:02:02bref
01:02:03il paye pro d'impôt
01:02:04il est sous le poids des charges
01:02:05et il en aura le bol
01:02:06et il le dit
01:02:07Amin Elbaï
01:02:07c'est le sujet aussi
01:02:08que vous abordiez tout à l'heure
01:02:09quand on parlait
01:02:09des violences urbaines
01:02:10vous disiez
01:02:11bah oui
01:02:11mais ceux qui vont payer
01:02:12les dégradations
01:02:14ce sont les contribuables
01:02:15ce ne sont pas généralement
01:02:16ceux qui se rendent coupables
01:02:17de ces dégradations
01:02:18parce qu'ils sont parfois
01:02:18insolvables
01:02:19même souvent
01:02:20oui bien sûr
01:02:21mais je ne voudrais surtout pas
01:02:23que l'on fasse croire
01:02:23à notre génération
01:02:24que les auteurs
01:02:27de leur raquette
01:02:28seraient les retraités
01:02:29qui ont travaillé
01:02:30toute leur vie
01:02:31qui ont cotisé
01:02:31pendant 40
01:02:3242 voire 44 années
01:02:34et qui aujourd'hui
01:02:35se retrouvent
01:02:35avec une retraite
01:02:36très minime
01:02:37parfois des retraites
01:02:39avoisinant les 1000 euros
01:02:40par mois
01:02:40il ne s'agit pas
01:02:41d'opposer les générations
01:02:42oui non
01:02:42tu as fait raison
01:02:42hier soir
01:02:43je discutais
01:02:45avec une pauvre dame
01:02:46retraitée à Roubaix
01:02:47qui m'expliquait
01:02:48qu'elle avait travaillé
01:02:49pendant 40 années
01:02:50pendant 42 années
01:02:52bien plus que 35 heures
01:02:53elle travaillait
01:02:54dans les usines textiles
01:02:55également à Roubaix
01:02:57dans le passé industriel roubaisien
01:02:59cette dame
01:03:01qui gagne moins de 1000 euros
01:03:01par mois
01:03:02m'explique que son voisin
01:03:03qui est étranger
01:03:04qui n'a jamais travaillé
01:03:06de sa vie
01:03:07a lui pu prétendre
01:03:09au bénéfice
01:03:10du minimum veillesse
01:03:11l'ASPA
01:03:11c'est l'allocation
01:03:12de solidarité
01:03:13pour personnes âgées
01:03:14qui représente
01:03:15l'équivalent
01:03:16de 1000 euros par mois
01:03:17donc vous avez d'un côté
01:03:18une dame
01:03:19qui a cotisé
01:03:19pendant 44 années
01:03:21qui gagne exactement
01:03:22ce que gagne
01:03:23son voisin étranger
01:03:24qui lui n'a jamais
01:03:25travaillé de sa vie
01:03:26en France
01:03:26donc aujourd'hui
01:03:27si on doit réduire
01:03:29la dépense publique
01:03:30et bien ce sont
01:03:30toutes ces dépenses publiques
01:03:31inutiles
01:03:32qui d'ailleurs
01:03:32servent parfois
01:03:33l'immigration
01:03:34inutile
01:03:36en particulier
01:03:37l'aide médicale d'Etat
01:03:38qui représente
01:03:39un milliard d'euros par an
01:03:40en particulier
01:03:41ces 14 prestations
01:03:43sociales
01:03:44revoyons un peu
01:03:45la manière dont nous attribuons
01:03:47les prestations sociales
01:03:48dites non contributives
01:03:49comme le RSA
01:03:50parce que
01:03:51voilà
01:03:52c'est aussi ces questions-là
01:03:53qui se posent
01:03:54et un dernier point
01:03:55et je m'arrêterai là
01:03:56ce matin
01:03:57parce que je crois que
01:03:58comme tous les Nicolas
01:03:59qui pègent
01:03:59je suis en colère
01:04:00oui le A de RSA
01:04:01doit redevenir
01:04:02activité
01:04:03il ne veut pas dire
01:04:04automatique
01:04:05et aujourd'hui
01:04:07la part de jeunes
01:04:08âgés
01:04:08de 18 à 25 ans
01:04:10qui aujourd'hui
01:04:11ne sont même pas
01:04:17remis sur le chemin
01:04:18d'une formation
01:04:19professionnelle
01:04:20m'intérollent
01:04:21Emmanuel Macron
01:04:22lui a fait l'inverse
01:04:23il a ouvert le RSA
01:04:24jeune
01:04:24voilà
01:04:24donc à un moment donné
01:04:25c'est ça aussi
01:04:26le message
01:04:27c'est plus d'assistanat
01:04:28et moins d'activité
01:04:29et donc c'est aussi
01:04:30ce nouveau message
01:04:31qu'il faut être capable
01:04:32de contrebalancer
01:04:32Voilà ce qu'on pouvait dire
01:04:34sur ce sujet ce matin
01:04:35François Bayrou
01:04:36va présenter
01:04:36un plan d'économie
01:04:37mardi
01:04:38évidemment
01:04:39on aura l'occasion
01:04:40de revenir sur
01:04:40cette question-là
01:04:41alors on arrive au bout
01:04:42Charlotte
01:04:42désolé
01:04:43d'un mot alors très rapide
01:04:44elle a déjà beaucoup parlé
01:04:46en disant
01:04:46en effet
01:04:46vous avez dit
01:04:47le CESE
01:04:48ne sert à rien
01:04:49selon le rapport
01:04:50de la Cour des comptes
01:04:51mais je fais le lien
01:04:51avec la discussion précédente
01:04:54il sert à une chose
01:04:55c'est à pondre
01:04:55des rapports régulièrement
01:04:56ensuite on arrive
01:04:57sur la plateur
01:04:58on vous dit
01:04:58le CESE a dit que
01:04:59plus le défenseur des droits
01:05:00il sert à asseoir
01:05:02une politique
01:05:03qui est de moins en moins
01:05:03populaire
01:05:04Merci à tous les quatre
01:05:05de m'avoir accompagné
01:05:06ce matin
01:05:07merci également
01:05:07à Tania Tiollet
01:05:09qui m'a aidé
01:05:10à préparer cette émission
01:05:11dans un instant
01:05:11vous avez rendez-vous
01:05:12avec Bonjour Dr Millot
01:05:14elle vous donnera
01:05:15des conseils
01:05:16Brigitte Millot
01:05:16pour bien profiter
01:05:17du soleil
01:05:18en limitant les risques
01:05:19et elle s'y connaît
01:05:21voilà ce qu'elle me dit
01:05:21rendez-vous donc
01:05:22avec Brigitte Millot
01:05:23dans quelques instants
01:05:24je vous retrouve ce soir
01:05:25pour l'heure des pro 2
01:05:26je vous remercie de
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